Pour un communautarisme civique

 

YSENGRIMUS — Le postulat anti-communautariste implicite contemporain est un poncif réactionnaire qui ne propose rien de constructif, de généreux, de viable ou d’utopique et qui se formule dans le refus en bloc, sans méthode réelle et selon une vision excessivement imprégné d’une mentalité d’assiégés. Dans la science-po spontanée pour démagogie électorale droitière ambiante, le communautarisme est censé, par principe, ne rien donner de bon sociétalement parce que ceci et parce que cela… entre autres parce qu’il serait «anglo-saxon», fadaise inénarrable qui ne peut venir que de ceux qui ne connaissent pas trop la culture pesamment hégémonique des anglos et avec quelle étroitesse et petitesse ils subissent les groupes ethniques et font tout pour insidieusement les assimiler derrière de faux grands airs d’ouverture.

Le faux communautarisme (de facto assimilateur) des anglo-saxons
Le faux communautarisme (de facto assimilateur) des anglo-saxons

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C’est bel et bien la question de l’assimilation qui est frontalement en cause ici. En tant que québécois et en tant que rationaliste, je ne peux que ne pas trop m’enthousiasmer des visées ouvertement assimilatrices des anti-communautaristes de mon terroir bleu-blanc et/ou rouge-blanc. Il n’est tout simplement pas question que je m’assimile à la culture anglo-saxonne continentale, que je renonce à la langue de Descartes et de Voltaire par soumission anti-communautariste abstraite-principielle ou concrète-pragmatique. Or, il n’y a pas de chanson à se chanter ici sur ceci: pour un segment important de l’opinion publique canadienne-anglaise, je suis un communautariste québécois, têtu, non avenu, crispé, oedèmisé, piton-collé et qui nage à contre-courant de la rivière tranquille de l’Histoire. Opinion discriminatoire, inacceptable et irrecevable. Comment alors puis-je imposer aux autres ce que je refuse inconditionnellement pour moi-même? Comment, riche d’une telle conscience critique et d’un tel héritage historique de résistance ethnoculturelle et civilisationnelle, puis-je aller, sans sourciller, réclamer des immigrants arabophones et créolophones de Montréal de s’assimiler à cette culture franco-québécoise que je n’ai, moi, pas accepté d’assimiler à la majorité anglo-saxonne continentale? C’est parfaitement inique, illogique, inconstant, courtichet et incohérent. Par principe, tout le monde s’assimile ou personne ne le fait. Bien voilà… l’Histoire a tranché sous nous pendant qu’on en causait: personne ne le fait, ni dans un sens ni dans l’autre. Assimilation absolue, préservation absolue ne valent pas. Aucune des ces deux options ne tiendra la route. Il faut absolument en venir à opter pour quelque chose de plus balancé.

Avant de toucher les causes plus cuisantes des paniques anti-communautaristes, parlons un peu de ce qui m’inquiète moi, de ce que je ne veux pas perdre dans le flux assimilateur des majorités dominantes du monde contemporain. Il y a environ six mille langues et dialectes dans le monde. Un certain nombres de linguistes craignent que ce nombre ne tombe à trois mille d’ici une génération à cause des flux migratoires à effets assimilateurs. La perte de patrimoine est énorme. Je ne veux pas cela. Je veux les langues de tous mes compatriotes du monde, je veux leurs instruments de musique, je veux leur nourriture, je veux leurs habillements, leurs poètes, leurs peintres, leurs inventeurs, leurs patenteux, leurs chantres de toutes natures. Je veux méditer leur héritage philosophique, artistique, religieux même. Je ne veux pas me faire priver de cette richesse venue de partout au monde parce que des petits partis de politique politicienne droitiers veulent gagner leurs élections et misent sur l’ethnocentrisme régionaliste pour ce faire. Babylone, Rome, Paris, New-York, Jakarta, Shanghai sont et furent les grands espaces de bouillonnement urbain du monde… pas Hérouxville.

N’avouant pas leur dédain ethnocentriste (souvent profond et tangible) pour ce que je ne veux pas perdre de la précieuse et cruciale vision du monde de mes compatriotes planétaires, nos anti-communautaristes ont vite fait d’invoquer les dangers juridiques, réels ou fantasmés, que pourrait éventuellement provoquer l’enchâssement d’une culture au sein d’une autre. J’y répond ici sans concession par la mise de l’avant d’un communautarisme civique, reposant sur les principes fondamentaux suivants, prosaïques, obligatoires et incontournables. Dans la vision avancée ici, nos compatriotes du monde disposent de leur pleine marge de manœuvre ethnoculturelle et civilisationnelle attendu le respect des cinq principes fondamentaux suivants, issus de notre société civile et inamovibles:

1- égalité des hommes et des femmes et pleine liberté d’orientation sexuelle
2- reconnaissance de la langue véhiculaire de la vie publique
3- droit implicite à la désaffiliation communautaire
4- respect mutuel de la transmission et du bricolage interculturels
5- primat implicite des lois civiques

Détaillons ces cinq points du communautarisme civique:

1- Égalité des hommes et des femmes et liberté d’orientation sexuelle. Les hommes et les femmes sont sociologiquement égaux malgré les différences naturelles et ethnoculturelles qui, ÉVENTUELLEMENT, les distinguent et ce, à l’encontre ferme d’un héritage historique fondé sur une division sexuelle du travail non-égalitaire. Sociologiquement égaux signifie, entre autres, égaux en droits, et cela n’est pas acquis. Il faut donc réaliser cette égalité dans les luttes sociales… Les luttes sociales en question sont légitimes tant dans leur dimension auto-critique (lutte pour l’équité salariale) qu’exo-critique (défense des avancées des droits des femmes dans les communautés et leur alignement sur l’exigence civique stipulée ici). Aussi, crucialement, l’orientation sexuelle est un droit fondamental sur lequel aucune exigence communautaire philosophique ou religieuse ne peut primer.

2- Reconnaissance de la langue véhiculaire de la vie publique. Officiellement «officielle» ou non, une langue tend à primer à la ville. La vie publique s’exerce donc dans une langue véhiculaire principale (au Québec, c’est le français). La diglossie est promue comme cadre linguistique de la nation et l’assimilation linguistique des communautés n’est pas encouragée. Le maintien des langues des communautés est promu (notamment par des mécanismes inclus dans la vie scolaire) et des services de traduction et d’instruction en direction de la langue véhiculaire de la vie publique sont fournis. L’équilibre diglossique des communautés prime sur l’assimilation linguistique intégrale.

3- Droit implicite à la désaffiliation communautaire. L’enfant (devenu adulte) de seconde ou de troisième génération d’un groupe communautaire bénéficie du droit implicite de se désaffilier en tout ou en partie des contraintes, obligations ou particularités de la vie ethnoculturelle de sa communauté d’origine. Les orientations morales, religieuses, vestimentaires, familiales, matrimoniales, sociales des enfants (devenus adultes) des communautés doivent faire l’objet, chez eux spécifiquement, de choix maïeutiques non contraints. La coercition communautaire, favorable ou défavorable à l’assimilation au groupe majoritaire ou minoritaire, n’est pas encouragée. Le respect de la liberté de choix d’affiliation communautaire des individus et des sous-groupes sociologiques est une exigence civique. Le droit à l’affiliation communautaire volontairement maintenue, renouvelée ou nouvelle, est, lui aussi, un implicite du communautarisme civique.

4- Respect mutuel de la transmission et du bricolage interculturels. Dans le contexte d’un communautarisme civique adéquatement géré, des transferts culturels s’effectuent. Cela entraîne inévitablement des contacts de savoirs, des ajustements, des conversions, des altérations, des bricolages. Ces derniers doivent coexister dans le respect mutuel le plus intégral. Exemple: mes compatriotes musulmans ont le droit qu’une connaissance adéquate, précise, complète de leur système de représentations religieuses (qui influence encore un milliard deux cent millions d’humains) soit véhiculée sans distorsion et présentée adéquatement (notamment à l’école et dans les médias). Ceci dit, c’est aussi mon droit de philosophe mobilisant l’héritage rationaliste de prendre intimement connaissance de la culture musulmane tout en restant irréligieux et de procéder à une lecture athée de l’Islam, sans me faire traiter de borné ou d’islamophobe, sous prétexte que je m’adonne, en toute autonomie intellectuelle, à une absorption sélective de l’apport culturel en cause.

5- Primat implicite des lois civiques. En cas de mésentente ou de mécompréhension, ce sont toujours les lois civiques de la société receveuse qui priment sur les coutumes des communautés encadrées. En matières légales, le communautarisme civique n’autorise pas que les communautés forment des îlots juridiques séparés du reste de la société civile. Il n’y a pas de clause dérogatoire dans le communautarisme civique. Il faut obéir aux lois et/ou les contester selon les mécanismes appropriés (militants inclusivement). Les principes fondamentaux de la laïcité ouverte et de la criminalisation de la propagande haineuse et/ou intégriste s’appliquent et ce, dans les deux sens.

Liberté ajustée en conscience, égalité mutuellement respectueuse, et fraternité/sororité de tous les citoyens et citoyennes du monde au sein d’une société civilisée, sereine et progressiste sont les trois facettes du communautarisme civique. Cela se fera. Cela se fait déjà, en fait. Il s’agit simplement de progresser avec le communautarisme civique en cours d’élaboration, en voyant à adéquatement le comprendre et le configurer.

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Tiré de mon ouvrage, PHILOSOPHIE POUR LES PENSEURS DE LA VIE ORDINAIRE, chez ÉLP éditeur, 2021.

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oui au multiculturalisme

4 réflexions sur “Pour un communautarisme civique

  • 16 avril 2021 à 1 h 32 min
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    BIen vu Ysengrimus ! Encore faudrait-il préciser de ma part que contrairement aux idées qu’on se fait, les communautés Maghrébines ne sont plus vraiment concernés par les histoires de religion, puisque seule une minorité peut se compter encore sur la frange conservatrice, et ce sont plutôt eux-mêmes qui soient demandeurs et courent après de cette assimilation… ! car elle signifie pour eux en fait  »L,égalité des chances pour leurs enfants enfin »… dans la société fortement imprégnée de droite capitaliste tout de même du Québec, et fortement compétitive ausi, mais aussi après deux à trois décennies de campagnes de  »salissage » et de suspicions a leurs égards dans les médias envers ces communautés ! En réalité, le conservatisme chez ces Maghrébins ou la religiosité demeurent circonscrits dans les familles marginalisés économiquement et ghettoïsées… alors que plus on  »s’élève socialement », on pratique un islam  »bourgeois », le plus discret possible, et surtout culturel. les Arabes moyen orientaux sont aussi comme les Maghrébins, et même les Syriens ayant récemment immigré gardent des valeurs d’ouverture qu’ils connaissaient déjà chez eux. Bien entendu, Chez tous ceux-la, il reste des têtes dures minoritaires et nous avons les nôtres du Maghreb, mais encore une fois, ils sont nettement minoritaires. Idéalement il faudrait qu’il y ait des statistiques a ce propos, mais il y en a guerre… et entre vous et moi, les quelques écoles privées taguées  »islamistes » qui subsistent, ne le sont guère et sont surtout sollicitées pour l’apprentissage de l’Arabe et quelques bases élémentaires de la culture ou de la religion.

    Les communautés d’immigrants qui peuvent poser encore ces défis sont plutôt du côté des nouveaux immigrants de la Corne de l’Afrique, ou des musulmans traditionnellement très conservateurs et non francophones en général, comme les Pakistanais ou autres néo islamistes Africains (même pas les sénégalais ou ceux d’Afrique de l’Ouest qui sont comme les Maghrébins à ce sujet, mais les Nigérians et autres musulmans insolites d’Afrique noire)…. et s’il y a une chose que je peux vous assurer mon cher, c’est que toutes ces histoires ont un seul dénominateur commun ; celui des classes sociales en réalité et encore une fois ! les Bouchers-épiciers et autres commerçants barbus musulmans dits  »intégriste » Palestiniens ou Jordaniens ou Maghrébins qu’on visitait pour leurs prix pas chers dans une petite échoppe ou boucherie ou poissonnerie louée a $400 ou $500 il y a des décennies, et que l’on voyait fort impliqué dans les histoires de mosquée ou de Charité musulmane et autres  »rassemblements religieux » ….sont pratiquement tous devenu millionaires, se sont diversifié dans l’immobilier et autres commerces, et leurs enfants circulent en décapotables, leurs adolescentes en Jeep wrangler dernier cri ! :)))) comme quoi… les politiciens de droite Québécois ont perdu leurs salive pour rien pendant 30 ans et leurs chroniqueurs tout autant… déjà qu’on les soupçonnait de de nets… je leur conseillerai fortement aujourd’hui d’aller se recycler en  »pragmatisme » et en  »psychologie du Business » chez les intégristes de tout poil :))))

    Bref, le communautarisme n’est plus qu’une histoire de ghettos  »forcés » et d’exclusion des jobs ou de  »racisme systémique » pour la très grande majorité des arabes… un peu moins pour les Pakistanais ou les Erythréens ou Somaliens, qui pour eux, le conservatisme religieux ou culturel fait partie d’un langage subtil et de traditions qui peinent face à l’apprentissage de la langue, mais n’empêche pas la recherche du surclassement social… et donc  »l’émancipation » en vérité et l’indépendance de leurs communautés !

    Au final, je vous dirais que le capitalisme se charge lui d’aligner tout le monde sur la même langue hélas… celle des intérêts ! moi-même d’ailleurs qui n’ait jamais trempé dans ces histoires de communauté…, les rares fois ou je me suis trop approché des  »miens », je l’ai regretté assez vite et j’ai pris la poudre d’escampette pour des histoires d’indiscrétions, de prédation les uns sur les autres, ou de folklore qui ne m’a jamais dit grand chose !… car il faut bien réaliser que dans le contexte d’une immigration-intégration difficile ici, les Arabes sont plutôt préoccupés en premier lieu par les commérages et la compétition entre eux…  »celui la a réussi, celle la possède deux maisons, la fille d’untel a fait médecine, le fils d’untel a fait ingénieur…etc et c’est un souk qui n’en finit pas ! :)))

    Amicalement !

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  • 16 avril 2021 à 1 h 52 min
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    Je vous épargne les histoires qui, depuis dix ou cinq ans, font que certaines diasporas Maghrébines de nouvelles générations… sous l’oeil  »bien avisé » de parents  »parfaitement assimilés » ….sont surtout sur les réseaux sociaux et remportent la palme on dirait de  »l’émancipation » qui dépasse celle des sociétés d’accueil en occident, ils et surtout elles… sont des milliers de petites  »stars » sur instagram qui feraient rougir les Québécois ou les occidentaux les plus ouverts : tenues légères et courbes de chair a profusion, et course vers le star système et les dollars des plateformes google ou autres…, taille mannequin, maquillage en kilos, frime a profusion, tatouages sur les parties insolites du corp, habits et accessoirs de mode $$$$, et même les homosexuels et LGBT aussi rejoignent ce mouvement petit a petit… , leur public se trouve en plus dans nos pays d’origine au Maghreb par millions, ce qui a donné naissance à une culture vulgaire ou  »choquante » qui prévaut auprès des ados aujourd’hui et que les parents ne savent plus comment gérer ou freiner ! les parents ont beau vouloir interdire a leurs ados des applis genre  »Tik Tok » chinois qui diffusait de la pornographie amateur d’adolescentes jusqu’à l’année dernière, date ou ils l’ont finalement interdit, le contenu n’en demeure pas moins olé olé et fait des ravages dans nos pays…! ces phénomènes je vous dirais sont en partie responsables d’un retour à la rigidité chez beaucoups de parents qui doivent encore gérer des ados, mais ceux dont les enfants ont dépassé les 18 ans et ont commencé leur cheminement d’adultes se disent eux  »Ouf ! » bon débarras ! :)))

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  • Ping : Pour un communautarisme civique « Le Carnet d'Ysengrimus

  • 16 avril 2021 à 14 h 00 min
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    Au fond, le problème du Québec durant les trente dernières années est que l’anti-communautarisme fortement politisé a droite a dû lui aussi être institutionnalisé … un peu comme un anti-communautarisme  »systémique » lui aussi…avec pour résultat désastreux une myopie et une ignorance institutionnelle de ces communautés en plus des difficultés et obstacles de parcours intentionnelles qu’on leur a mis afin de ne jamais  »compétitionner » ou concurrencer les purs laines… car il faut bien se rendre à l’évidence que cet anti-communautarisme a toujours eu pour principal enjeu, l’économie et les jobs ! point barre ! les Québécois ne sont pas des  »racistes » nés » ou le sont particulièrement plus qu’un autre peuple…, (on a les nôtres aussi en pagaille)…Mais dans un Québec qui a amorcé un déclin économique depuis la fin des années 70, et qui se comptait parmi les provinces les plus  »pauvres » ou économiquement sinistrées du Canada jusqu’à tout récemment…le nerf de la guerre a toujours été les jobs … en plus du désaccord profond des Québécois avec les politiques d’immigration du fédéral en général, et des fortes velléités souverainistes et culturelles…. on a fait la même chose avec les Italiens, les Français, les Chinois… sans pour autant les detester ! Cette tendance qui sera portée par les partis de droite au Québec (se disant de gauche ou du centre…), a des fins électoralistes trouvera son leitmotiv dans la religion avec le 11 Septembre pour mieux isoler cette immigration Arabe fort entreprenante et aux fortes qualités d’adaptation et de compétition !

    Ceci eut pour résultat une ignorance et mépris encore plus marqué de ces communautés sur le plan institutionnel, et produit l’effet contraire, celui d’isoler cette fois la droite et ces anti-communautaristes eux-mêmes, et un retour de boomerang pour le moins spectaculaire…en partie ! Pendant que cette droite créait de faux débats autour de l’Immigration et de la religion, le mot d’ordre qui circulait parmi les jeunes communautés d’immigrants arabes était de pas perdre son temps, aller aux universités et autres écoles pour se qualifier, et s’assurer de le faire encore plus agressivement pour leurs enfants pour intégrer les jobs du gouvernement (fédéral), ceux du secteur privé, les professions libérales et le monde de l’entreprise…et beaucoup y sont arrivé par acharnement… la même recette continue de prévaloir d’ailleurs…

    D’autant plus que contrairement a l’Ouest Canadien ou aux états-unis, qui connaissent très bien que les défis de cette immigration  »musulmane » étant surtout économiques, les Anglo canadiens ou les Américains savent depuis toujours (comme leur homologues Européens) que ces diasporas constituent pour leur pays d’origine un levier économique et social de première importance puisqu’ils travaillent doublement à se supporter et supporter leurs familles restées au Bled ! qui fait que l’anti-communautarisme ne fut pas vraiment institutionnalisé comme le fit la droite aux commandes au Québec… ! autrement dit on leur fout la paix et on surveille les  »débordements religieux » sans en faire toute une histoire ! Alors qu’ici au Québec, pendant que les stars de la politique populiste de droite se lâchaient sur ces communautés (minoritaires pourtant), et leurs chroniqueurs poubelles tout autant, je me souviens parfaitement que la majorité des  »voilées » travaillaient pour le salaire minimum ou presque et vous pouviez les trouver a chaque fin de mois pointer et faire la queue par dizaines dans chaque comptoir Western Union ou autre …pour envoyer une misère genre $200 au Bled…avec des Africaines de l’Ouest et autres immigrants de coins perdu de l’hémisphère Sud! Le replis sur le voile ou la religion en vérité n’a toujours été qu’un replis de classe sociale, une manière pour ces femmes de  »lutter » à leur manière pour pouvoir payer le loyer et envoyer de quoi faire des courses aux parents et pour beaucoup d’hommes aussi ! d’ailleurs, a ce jour, ceci n’a pas beaucoup changé… et que ce soit chez les familles bien établies ou même les familles tombées malgré elles dans le piège et cercle vicieux de  »l’aide sociale ».. on continue de trouver le moyen d’envoyer une misère à la famille quit a faire qq jobs au noir et travailler sous la table pour pouvoir s’en acquitter.

    Bref, si le Québec n’a jamais pu ménager économiquement ses propres enfants pur laine, comment voulez-vous qu’il puisse le faire pour des immigrants dont il s’acharne d’ignorer les conditions sociales en plus ! et on ne parle même pas d’autres phénomènes spécifiques au Québec où il est avéré que les taux de divorces sont plus élevés qu’ailleurs, et qu’un nombre impressionnant de familles monoparentales d’origine Arabe avec enfants se retrouvent sur le carreau aussi… Montréal d’ailleurs en est un exemple inquiétant… ou précarité de familles et mères monoparentales se conjugue à une lutte acharnée pour s’en sortir….dans des boîtes de sardine comme logement au loyer souvent inabordable… et les Arabes en fait ne doivent représenter qu’un maigre 20% a tout casser de cette faune communautaire… les plus nombreux sont latinos, Africains ou Haitiens, et autres communautés d’asie…

    Pas étonnant que le commerce  »ethnique » y trouve encore son compte et fabrique des millionnaires chez les intégristes de tout poil :)))

    et désolé de vous en mettre autant en commentaires …. Merci en tous cas d’aborder ce sujet !

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