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MYTHOLOGIES de Roland Barthes

YSENGRIMUS — Il y a soixante ans et des brouettes paraissaient les fameuses Mythologies de Roland Barthes. C’était littéralement de la sémiologie de combat, produite dans une sorte de situation de guérilla journalistique. Il en résulte aujourd’hui une suite de zébrures textuelles un peu vieillottes, quoique toujours suavement lisibles. Quand on s’avisera du fait que, dès le siècle dernier, émerge vigoureusement en France une intensive culture consumériste de masses, mâtinée de propagande nationale-coloniale et encore densément empreinte de traditionalisme (y compris de catholicisme traditionaliste), on comprendra mieux l’une de nos servitudes majeures: le divorce accablant de la connaissance et de la mythologie. La science va vite et droit en son chemin; mais les représentations collectives ne suivent pas, elles sont des siècles en arrière, maintenues stagnantes dans l’erreur par le pouvoir, la grande presse et les valeurs d’ordre (p. 63). La réalité sociologique quotidienne de la grande décennie d’après-guerre (notamment les premières glorieuses, surtout ici autour de 1954-1957) est donc déjà largement mythologisée. Et en empâtant sciemment la civilisation ordinaire dans son mythe, on est bel et bien en train de mollement la guider (comme un berger guide ses bêtes, un peu à la baguette, un peu sur leur air d’aller, un peu au petit bonheur la chance). Cela —le mythe— se joue, un peu perfidement mais sans concertation particulière, dans le grand cercle de vastes mutations sociales, tout en ne tendant aucunement à nier les mille choses qui déterminent le nouveau rythme de la vie ordinaire. Le mythe ne nie pas les choses, sa fonction est au contraire d’en parler; simplement, il les purifie, les innocente, les fonde en nature et en éternité, il leur donne une clarté qui n’est pas celle de l’explication, mais celle du constat […]. En passant de l’histoire à la nature, le mythe fait une économie: il abolit la complexité des actes humains, leur donne la simplicité des essences, il supprime toute dialectique, toute remontée au-delà du visible immédiat, il organise un monde sans contradictions parce que sans profondeur, un monde étalé dans l’évidence, il fonde une clarté heureuse; les choses ont l’air de signifier toutes seules (p. 217). Le décors d’un durable univers superficiel, consommateur, toc, aussi indolent qu’infatué, est déjà fermement planté.

Les représentations collectives décrites dans l’ouvrage de Barthes, sur une série de cas concrets, font perler des conceptions fondamentalement petites bourgeoises (pp 211-216) de l’existence ambiante. La sensibilité du Barthes des Mythologies est marxisante, plus précisément brechtienne. Il s’agit d’un marxisme pré-soisante-huitard un peu carré, discrètement prosoviétique mais encore sans complexe, très fluide, très direct et apte à réactiver un bon nombre de nos stimulations critiques aujourd’hui imperceptiblement engourdies sous le conformisme ambiant et la fausse universalité éternelle de nos petites certitudes gnagnan et outrecuidantes. Les mythes ne sont rien d’autre que cette sollicitation incessante, infatigable, cette exigence insidieuse et inflexible, qui veut que tous les hommes se reconnaissent dans cette image éternelle et pourtant datée qu’on a construite d’eux un jour comme si ce dût être pour tous les temps. Car la Nature dans laquelle on les enferme sous prétexte de les éterniser, n’est qu’un Usage. Et c’est cet Usage, si grand soit-il, qu’il leur faut prendre en main et transformer (p. 230). Aspirant à une anticipation critique de cette transformation révolutionnaire des Usages, si ardemment souhaitée, on nous montre de façon limpide que l’idéologie dominante est l’idéologie des classes dominantes. Plus précisément, l’idéologie dominante ciblant la petite bourgeoisie est une version prêt-à-porter, resto-rapide, javellisée et encapsulée de la pensée de ses maîtres. Et d’exemplifier, à partir de ce que diffuse la culture ambiante. Charlie Chaplin dans Les Temps Modernes est un pauvre sans être un prolétaire. Terry Malloy (joué par Marlon Brando) dans Sur les quais est un gréviste qui finit par renouer avec un patronat encore triomphant. Truquées, les mythologies sont implicitement propagandistes et servent la réaction, sans ambages, sans transition… Même la catégorie de Travail, en son principe, est faussée, naturalisée, figée, vitrifiée, banalisée et donc sabotée, notamment dans la présentation anthropologique qu’une exposition parisienne quelconque sur l’Homme (avec un grand H et sans Femme avec un grand F à côté) nous en serine. Que le travail soit un fait ancestral ne l’empêche nullement de rester un fait parfaitement historique. D’abord, de toute évidence, dans ses modes, ses mobiles, ses fins et ses profits, au point qu’il ne sera jamais loyal de confondre dans une identité purement gestuelle l’ouvrier colonial et l’ouvrier occidental (demandons aussi aux travailleurs nord-africains de la Goutte-d’Or ce qu’ils pensent de la grande famille des Hommes). Et puis dans sa fatalité même: nous savons bien que le travail est «naturel» dans la mesure même où il est «profitable», et qu’en modifiant la fatalité du profit, nous modifierons peut-être un jour la fatalité du travail. C’est de ce travail, entièrement historifié [sic], qu’il faudrait nous parler, et non d’une éternelle esthétique des gestes laborieux (p. 164). Brecht, quand tu nous tiens…

Il n’est certainement pas question de s’exclamer ici: Marx, sors de ce corps! Le fait est que ce genre d’analyse critique, de ne plus se formuler ainsi de nos jours, ne perd strictement rien de sa vigueur ou de sa justesse. Ceci dit, la question se pose, sereinement, après deux générations: les Mythologies de Barthes sont-elles datées? Factuellement elles le sont, imparablement. Ce genre de micro-analyse actualiste n’échappe aucunement à la patine du temps. En les lisant aujourd’hui, on ne sait plus qui sont ces cyclistes du Tour de France 1955, ou ces catcheurs à la mode du milieu du siècle dernier, en France. Minou Drouet n’est plus une vedette pour nous (sa réconciliation avec Jean Cocteau ne nous a pas laissé un souvenir indélébile) et les procès Dupriez et Dominici, on sait pas ce que c’est. De la même façon, on a une idée assez vague (quoique sinistrement discernable) de ce que la France foutait au Maroc dans ces années-là. Poujade et Mendès-France font partie de la grande histoire (on notera que Le Pen est nommé une fois, justement dans un article sur Poujade). Billy Graham et l’abbé Pierre font partie de la petite histoire (ils ne nous font plus prier, ça on arrive à le constater). Greta Garbo ne nous émeut plus vraiment. Le Nouveau Théâtre et Adamov ne sont plus ni nouveaux ni éminents (ceci n’est pas un cas de critique ni-ni mais un simple constat). Malgré ces éléments fatalement vermoulus, qui habitent intimement le développement et en fondent l’armature, le texte garde une remarquable fraîcheur et les lignes argumentatives de fond qui s’y expriment tiennent bien le temps, elles. J’irais même plus loin en affirmant que, de fait, le caractère daté des sujets traités sert désormais ultimement la cause de leur démystification. En effet, comme l’exercice consiste à regorger les phénomènes traités de leur prosaïque historicité, il n’y a rien de mieux que la distance de six bonnes décennies pour faire revenir par reflux ainsi que solidement imposer le réel historique daté à l’encontre de la naturalité mythologique faussement éternelle de ces faits de société. Ce que le monde fournit au mythe c’est un réel historique, défini, si loin qu’il faille remonter, par la façon dont les hommes l’ont produit ou utilisé; et ce que le mythe restitue, c’est une image naturelle de ce réel. Et tout comme l’idéologie bourgeoise se définit par la défection du nom bourgeois, le mythe est constitué par la déperdition de la qualité historique des choses: les choses perdent en lui le souvenir de leur fabrication. Le monde entre dans le langage comme un rapport dialectique d’activités, d’actes humains: il sort du mythe comme un tableau harmonieux d’essences. Une prestidigitation s’est opérée, qui a retourné le réel, l’a vidé d’histoire et l’a rempli de nature, qui a retiré aux choses leur sens humain de façon à leur faire signifier une insignifiance humaine. La fonction du mythe, c’est d’évacuer le réel: il est, à la lettre, un écoulement incessant, une hémorragie, ou, si l’on préfère, une évaporation, bref une absence sensible. Il est possible de compléter maintenant la définition sémiologique du mythe en société bourgeoise: le mythe est une parole dépolitisée (pp 216-217). Et, justement, on peut le dire aujourd’hui: Minou Drouet, Poujade, Billy Graham et l’abbé Pierre étaient des mythe, en France, au siècle dernier. L’ouvrage Mythologies a fichtrement bien fait d’en traiter justement du temps où ils faisaient encore rêver le populo parce que c’est pas aujourd’hui que ça résonnerait le moindrement dans les imaginaires, ces derniers étant bel et bien, massivement et incontestablement, passés à autre chose. Le discours de Barthes ET soixante ans de distance historique s’unissent solidement désormais pour bien nous les repolitiser, nous les historiciser et nous les démystifier, ces totems sociétaux dépolis d’autrefois. C’est ça et rien d’autre, pour un ouvrage actualiste daté, que de bien vieillir

Comprenons-nous bien, les mythologies ne se sont pas pour autant ratatinées, racotillées et résorbées, au fil du temps, il s’en faut de beaucoup. On sent, bien au contraire, qu’en deux générations, elles se sont surtout amplifiées, magnifiées, boursouflées, multipliées, ces menues mythologies barthésiennes d’antan. On est passé des petits morceaux d’art trouvé astucieux et mutins de Marcel Duchamp aux immenses ready-made scintillants, triomphalistes et planétaires de Jeff Koons, si vous m’autorisez une analogie venue du monde des arts. Aussi, on arrive à vibrer au fait que, ma foi, Barthes a bien su capter le fonctionnement mythologique en l’essence, dans le principe, finalement, aussi. Il faut dire que le lait et le vin, le bifteck et les frites, le plastique, les jouets, l’automobile, même les saponides et les détergents, sont encore plus que jamais avec nous et agissent encore aussi intimement sur nous. Quant aux soucoupes volantes (qui ne sont plus vraiment martiennes) et au cerveau d’Einstein (ce dernier, mort en 1955, était encore tout chaud), alors eux, leur impact mythologique n’agit plus sur nous autant, certes… mais on arrive fort aisément à articuler les jeux de transpositions requis. Il s’agit simplement de remplacer ce qui est remplaçable et de faire les ajustements d’époque. Le développement continue alors de sacrément bien tenir. On s’extasie moins aujourd’hui sur le cerveau d’Einstein que sur ses citations sur internet et la dimension lourdement factice de sa mythologie nous accompagne toujours aussi intensément. Et d’ailleurs, cette idée d’une vaste mutation historicisée des mythes est en fait déjà entièrement présente chez Barthes. On en trouve un exemple particulièrement vif dans ses développements virevoltants au sujet du music-hall. Toute cette magie musculaire du music-hall est essentiellement urbaine: ce n’est pas sans cause que le music-hall est un fait anglo-saxon, né dans le monde des brusques concentrations urbaines et des grands mythes quakeristes du travail: la promotion des objets, des métaux et des gestes rêvés, la sublimation du travail par son effacement magique et non par sa consécration, comme dans le folklore rural, tout cela participe de l’artifice des villes. La ville rejette l’idée d’une nature informe, elle réduit l’espace à un continu d’objets solides, brillants, produits, auxquels précisément l’acte de l’artiste donne le statut prestigieux d’une pensée tout humaine: le travail, surtout mythifié, fait la matière heureuse, parce que, spectaculairement, il semble la penser; métallifiés [sic], lancés, rattrapés, maniés, tout lumineux de mouvements en dialogue perpétuel avec le geste, les objets perdent ici le sinistre entêtement de leur absurdité: artificiels et ustensiles, ils cessent un instant d’ennuyer (p. 167). Le mouvement historique, même abrupt, ne démystifie pourtant pas. Il ajuste les nouveaux mythes aux anciens. C’est l’embouteillage des mythes. Et alors, on peut s’en envoyer, des borborygmes ethnologiques et des mutations sociétales, sans sortir de l’aliénation. C’est que celle-ci dure et elle dure tant qu’elle nous tient et qu’on nous tient par elle.

Et, bon, au bout du compte, Barthes lui-même, tel qu’en lui-même, a fini complètement tortillonné dans son propre mythe. On pourrait détailler ceci amplement (notamment en brocardant comme il le mériterait son abandon ultérieur du marxisme au profit de la petite esthétique littéraire post-moderne à la mord-moi-le-nœud — passons, passons). Je vais plutôt exemplifier son ultime et grandiose mystification involontaire et ce, sur un fragment aussi simple que spectaculaire. Dans Mythologies, il a sereinement écrit (cette citation est avec moi depuis quatre décennies): Je crois que l’automobile est aujourd’hui l’équivalent assez exact des grandes cathédrales gothiques: je veux dire une grande création d’époque, conçue passionnément par des artistes inconnus, consommée dans son image, sinon dans son usage, par un peuple entier qui s’approprie en elle un objet parfaitement magique (p. 140). Et alors, bien plus tard, en mars 1980, dans une des bourdonnantes rues de Paris, il se fait bouter par une automobile qui, pourtant, ne roule pas très vite. Il tombe par terre et cela lui aggrave subitement une vieille défectuosité du poumon. Il meurt. Vous ne me direz pas. Mourir frappé par une bagnole, après avoir écrit une phrase pareille au sujet de la ci-devant nouvelle Citroën, ça aussi, quelque part, c’est parfaitement digne des grandes cathédrales gothiques!

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Cyber-fac-similé PDF de l’ouvrage MYTHOLOGIES de Roland Barthes (1957) dans l’édition qui fut celle de ma jeunesse (lu par moi, vingt ans après sa parution, il y a quarante ans, en 1977).

 

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4 réflexions sur “MYTHOLOGIES de Roland Barthes

  • Ping : Il y a soixante ans: MYTHOLOGIES de Roland Barthes « Le Carnet d'Ysengrimus

  • Sam

    Sacré Ysengrimus ! il faut toujours que vous la ramenez avec ce foutu marxisme et cette fois brechtien …. pour ruiner mes espoirs ! y’en a marre a la fin ! A peine que mon esprit tordu et vieux jeu se détache enfin de l’univers d’il y a trente, quarante et cinquante ans, que je veuille croire moi aussi en nos foutu mythes high tech et modernes du 21ème siècle… et qu’en fait, je cultive moi aussi le moindre espoir de pouvoir séduire enfin une de ces nanas qui font la pub de tout ceci…nanas qui sont si  »hot » en passant qu’elles feraient bander l’humanité avec un grand H depuis la nuit des temps…. qu’il faille remettre tout ceci en question maintenant si on se fie à vos jérémiades :))))

    Merci pour le PDF, j’ai commencé à lire déjà…. et quoi dire sinon qu’il a tout saisi ce sacré Barthes !

    En réalité, moi ce qui me turlupine dans tout ça, c’est ce rapport très affectif et émotionnel qui n’a rien de bourgeois en fait….et que nous avons ou développons tous avec ces foutu objets, ce toc, ces auto a la con… et tous ces phénomènes sociaux et culturels de chaque époque… et donc même avec certains monuments et symboles qui font nos villes comme ici la tour eiffel et toutes ces salades historiques qu’on nous sert pour les représenter, les identifier ou leur attribuer de quelconques mythes a la noix… !

    Au final, ce qui fait l’histoire des humains, c’est toujours la rencontre hasardeuse entre une bande de crapules au sommet de la pyramide qui se la coulent douce et qui décident pour les autres… et d’autres humains talentueux eux, qui n’ont d’autre choix que vendre leur talents aux premiers pour leur réaliser leur rêves et leur idées les plus sordides et inutiles…voir les plus abjectes souvent ! et une fois l’oeuvre achevée, la populace asservie n’a d’autre choix que de ramper et développer une fascination et des liens affectifs avec le résultat…aussi moche et insignifiant soit-il, allant jusqu’à s’identifier avec ! et après on vient nous tartiner avec  »l’intelligence » des humains ! :))) les humains sont en fait tellement cons, idiots, suiveurs et privé de personnalité… qu’ils mériteraient d’être mis sur des anti-dépresseurs tout le temps… que ça ne changerai rien ! :)))

    Bon ben je me casse… et merci pour ce billet intelligent.. qui ne soit pas dénué d’humour en fait … et de nostalgie aussi… comme cette vieille ds de Citroën… qui me rappelle trop feu mon riche oncle célibataire…(plutôt divorcé avec une fille qu’il a renié) …qui nous embarquait dedans dans les années 70 et ça nous impressionnait tellement a chaque fois avec le confort de sa suspension hydraulique ou pneumatique… et nous emmenait faire le tour de la ville, ou de ses riches et puissants copains, ou nous gâter avec les cadeaux et les crèmes glacées…et oubliait sa propre fille exilée avec sa mère française en France en passant ! …. une sacrée histoire… le mec, fut pdg d’une grosse boîte d’assurances et a joué au riche playboy toute sa vie, a dilapidé une fortune en offrant des maisons et des villas et des auto neuves rubis sur ongle aux requins de la famille qui savaient le traire comme une vache, et lorsqu’il mourut enfin, on a su qu’il n’a jamais possédé sa propre maison ! sa fille débarqua le jour de son enterrement enfin pour découvrir que tous ses biens de grande valeur (collections de tableaux de maître et autres brols et même ses meubles) se sont volatilisés au lendemain de sa mort par la même cousine qui l’a saigné à blanc toute sa vie :))) …mais entre vous et moi, il était vraiment, mais vraiment sympas, généreux et tout sauf égoïste cet oncle…hélas ! qu’il repose en paix… bon je ne vais pas vous raconter la vie de mon oncle la aussi ! :)))

    Yallah bye !

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  • Il y a deux manières de faire revivre le passé : l’une consiste à le remettre sous nos yeux en y réintégrant les deux sexes qui en ont été les auteurs ; l’autre expose sommairement ce que les hommes de l’époque étudiée on dit ou fait, en se gardant de rien ajouter au témoignage de ceux qui se justifiaient de crimes, de délits, de fautes commises ; ceux-là multiplient les références parce qu’ils savent que les gens sincères peuvent leur reprocher leur partialité, puisqu’ils suppriment le rôle joué par la femme à l’époque qu’ils étudient. Ceci prouve qu’il y a toujours eu, dans le monde, deux partis bien tranchés représentant les deux sexes : Primo, des féministes affirmant leurs droits naturels et cherchant la justice dans le présent et dans le passé ; deusio, des masculinistes donnant les droits féminins aux hommes et défendant leur usurpation par des ruses, des hypocrisies, des mensonges.
    L’histoire écrite par les auteurs masculins s’occupe exclusivement de ce que font les hommes : la guerre d’abord, la conquête, le commandement, puis l’industrie et quelques notions concernant la vie privée, les mœurs, et ce qu’ils entendent par le mot religion.
    Tout cela dans le but d’affirmer les droits donnés aux hommes par les codes masculins. Quant à la vie morale et spirituelle des femmes, il n’en est jamais question ; non seulement on néglige ce chapitre, mais on l’amoindrit en le désignant dédaigneusement sous le nom de fables ou de Mythologie.
    C’est cependant cette partie de l’histoire qui explique toutes les origines, en même temps que toute la vie intellectuelle des peuples.
    Blog : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/

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  • Sam

    @ Annwn,

    Vu sous cet angle comme vous le mentionnez, Je suis assez d’accord… l’histoire avec un grand H est imprégnée de testostérone, pue le mâle en rut….voir les pieds qui puent aussi… jusqu’a la nausée ! :))) sauf qu’aujourd’hui, certains ou certaines  »bourgeois et bourgeoises » veulent aussi démarrer un mythe exclusivement féminin dans la société disjonctée et  »post féministe » que j’appellerai et que nous vivons actuellement et veulent nous faire croire que  »les femmes » n’y sont jamais pour rien et jamais elle ne l’ont été à travers l’histoire ! Rappelons donc que les femmes ne sont que l’égal de l’homme, même si sensiblement plus intelligentes émotionnellement et probablement même mentalement….en général, et qu’elles ont pris activement part dans leurs sociétés de jadis dans les enjeux claniques, politiques et sociaux naturellement ! Que l’on évoque les sociétés antiques, celles du moyen âge ou de l’ère moderne, les femmes ne sont elles aussi… jamais loin dans l’histoire des rivalités entre clans , voir pays et dans les guerres, ou rivalités entre classes sociales tout autant… etc. je dirais donc pour ma part que le combat féministe aujourd’hui avec toute l’importance qu’il requiert encore puisque peu de choses ont été réellement concrétisées pour une majorité de femmes de par le monde, a été sapé de l’intérieur par de fausses activistes et des bourgeoises de mes deux, comme d’ailleurs le mentionne et le démontre Ysengrimus dans l’un de ses fameux billets sur son carnet, chose qui me force a parler de société  »post féministe » et disjonctée dans ce contexte ! et pour résumer la chose, je vous dirais que les hommes bons, autant que les femmes bonnes et de bonne foi, sont ceux et celles qui en paient le prix, la majorité ! Par ailleurs, si je devais vous raconter ce qui se trame de ce côté-la dans les sociétés sous développées comme la mienne dans les pays arabes, au 21ème siècle, vous n’en reviendrez pas ! et pour vous le résumer encore une fois, je vous dirais qu’il existe des guerres intestines entre femmes honorables, femmes cultivées et éduquées et femmes vipères ou femmes scorpions souvent analphabètes ou semi analphabètes et même des femmes doctorantes hélas, qui soient avides de fric facile, de bling bling et capables de destruction massive d’une telle violence qu’elles feraient passer la nuisance des hommes en général pour de la petite bière ! complots sataniques presque, calculs machiavéliques en tous genre, guerres psychologiques indignes et de grande intensité, avec atteintes exclusives à la dignité d’autres femmes et hommes d’une méchanceté rarement vue sont l’une des armes que certaines utilisent dans ce chaos ! c’est en fait tout le combat féministe honorable et de fond qui s’en trouve atteint et sapé de l’intérieur dans ce contexte, au point que la majorité des femmes qui y prennent peur font aujourd’hui un retour ou un choix de retour on dirait vers une société phallocratique, se réfugient dans les  »traditions » ou ferment leur bec et se laissent aller comme s’il n’y a jamais eu d’avancées sur ce volet ! le capitalisme sauvage contribuant à tout ceci, maintenant en plus d’avoir des femmes qui doivent gérer la misère, les injustices et leur sort indigne dans nos sociétés, ne savent plus a quel saint se vouer dans la société minée qu’est la nôtre ! hélas….

    il n’y a aucun doute à se faire, les mythes sont bel et bien l’invention de certaines crapules hommes comme femmes qui aspirent à la domination des autres, a la richesse facile et aux injustices sociales grâce auxquelles ils et elles existent… et qui autrement et sans elles, il semble qu’ils et elles ne peuvent respirer parmi nous !

    Amicalement.

    Répondre

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