Actualite économique

Si l’inflation doit être temporaire, pourquoi les Bourses s’affolent-elles?

Par Marc Rousset.

 

La Bourse de , qui n’en finissait pas de monter tous les jours un peu plus haut vers les niveaux de la bulle de septembre 2000, a brusquement chuté de -1,46 %, ce vendredi. À Wall Street, le Dow Jones a enregistré sa plus grosse perte hebdomadaire (-3,45 %) depuis fin octobre, tandis que le NASDAQ perdait 0,92 % et le S&P 500 1,91 %. Lors d’une réunion monétaire, la Fed a en effet envisagé pour la première fois, ce jeudi, deux hausses de ses taux directeurs d’ici 2023, tout en rappelant que l’accélération de l’inflation était temporaire et qu’elle devrait se stabiliser en  et 2023. Quant au taux à dix ans sur la dette américaine, il a reflué légèrement à 1,51 %.

 

En mars 2021, la prévision d’inflation de la Fed était de 2,4 % pour l’année. En juin, la Fed vient d’estimer que l’inflation serait de 3,4 %. La question est de savoir quel sera le taux d’emballement réel de l’inflation en septembre, auquel cas, la Fed sera amenée à envisager des augmentations de taux plus rapides et plus élevées que les deux petites hausses de taux de 0,25 %, ce qui correspondrait à un taux de 0,75 % d’ici 2023, au lieu des 0 % à 0,25 % actuels. Cet emballement potentiel de l’inflation, avec des conséquences sur les taux, préoccupe les marchés.

 

Un grand nombre d’économistes, ne serait-ce qu’à cause de la hausse vertigineuse de certaines matières premières et du prix de certains produits chinois, estiment que l’inflation sera importante et permanente. L’indice des prix à la production a bondi de 0,8 % en mai, aux États-Unis, ce qui porte la hausse à 6,6 % sur 12 mois. Le taux de chômage de 14,4 %, en avril 2020, est retombé à 5,8 % et le taux de croissance de 6,4 % en taux annuel du premier trimestre 2021 devrait être encore plus élevé au deuxième trimestre. Il n’est pas du tout certain que les facteurs temporaires de hausse d’inflation (insuffisance momentanée de l’offre et goulots d’étranglement) prédominent sur les facteurs de tendances de fond (liquidités abondantes, augmentation de la vitesse de circulation de la monnaie, énormité des dépenses publiques envisagées par Biden, augmentation post-Covid de la demande en biens et services des particuliers, hausse des matières premières, manque de main-d’œuvre à bas salaire).

 

En , les dépenses publiques censées, aujourd’hui, rémunérer les chômeurs ou aider les entreprises ne font que s’ajouter à la gabegie honteuse qui dure depuis quarante ans. L’ancien socialiste , nommé premier président de la Cour des comptes par , est juste capable de nous dire « que nous devons retrouver des marges de manœuvre pour préparer les prochaines crises éventuelles ». Il reconnaît que « la croissance ne suffira pas à réduire la  et qu’une maîtrise des dépenses doit être engagée ». Il demande de faire refluer la dette publique à partir de 2027 au lieu de 2030 alors que la France sera en faillite bien avant cette date, suite à la hausse inéluctable à venir des taux à long terme.

 

Le président de la Banque de France Villeroy de Galhau nous dit qu’il est temps de sortir aujourd’hui du « quoi qu’il en coûte », mais la réalité, c’est que la  a été surfinancée par le Président Macron : sur les trois années 2020-2022, les mesures de soutien auront atteint 424 milliards d’euros, soit deux fois plus que la perte de PIB de 250 milliards d’euros sur la même période, selon l’institut de conjoncture Rexecode. (C’est en distribuant ainsi « l’argent hélicoptère » que les États totalitaires comme la France et le Canada sont parvenus a imposer l’état d’urgence totalitaire sans provoquer de soulèvement sociaux…mais l’heure arrive ou ces dettes abyssales seront facturées aux payeurs de taxes. Inflation, déflation ou stagflation, les banques préparent l’effondrement post-Covid – les 7 du quebec  https://les7duquebec.net/archives/264513.  et L’économie de guerre – la discipline de fer – les 7 du quebec NDÉ)

 

Le gouvernement actuel a cependant la sagesse de ne pas écouter les « hurluberlus » du CAE (Conseil d’analyse économique) et de l’École d’économie de Paris, qui préconisent la « monnaie hélicoptère » pratiquée par la , avec un chèque de 800 euros par citoyen. On raserait de nouveau gratis avec ces technocrates de salon en augmentant l’inflation, suite à une création monétaire sans contrepartie, et donc une perte, à l’actif du bilan de la BCE. (Nous pensons qu’ils y reviendront a l’argent hélicoptère… Économie : que d’incertitudes jusqu’en avril 2022! – les 7 du quebec NDÉ)

 

Inflation, hausse des taux à venir inéluctable : les mailles du filet se resserrent sur la France qui paiera un jour ou l’autre par la faillite et/ou l’hyperinflation son laxisme socialiste de droite et de gauche depuis quarante ans ainsi que l’irresponsabilité, la lâcheté, la fuite en avant de ses dirigeants républicains droit-de-l’hommistes bien-pensants.  La bulle boursière devient la norme du système – les 7 du quebec

 

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

2 réflexions sur “Si l’inflation doit être temporaire, pourquoi les Bourses s’affolent-elles?

  • Si la bourse doit craindre quelques chose en ce moment ce serait plutôt un retour du commerce tel qu’il se pratiquait avant le covid, la bourse a été dopée par une mise hors jeux de nombreux commerces grâce aux mesures sanitaires, avec ces mesures un transfert immense de richesse s’est opérée vers la bourse (amazon, shopify etc), donc, on ne lèvera pas les mesures sanitaires même si 100% de la population était vacciné demain matin, les mesures sanitaires seront totalement abandonnées quand la majorité de ceux qui ont été touché par le covid (restauration, tourisme, aviation etc) auront fait faillite.

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