7 au Front

Pervers Narcissiques : ces psychopathes fanatiques de la manipulation

Par Khider Mesloub.

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5.07.2021-mesloub-English-Italiano-Spanish

« Les pervers n’ont jamais honte puisque pour eux l’autre n’existe pas, c’est un pantin qui n’est là que pour leur propre plaisir. » Boris Cyrulnik.

 

C’est accessoirement au sein du couple, mais surtout essentiellement dans l’univers des entreprises et dans le monde de la politique et du pouvoir que les pervers narcissiques sévissent. Prennent leur service. Pour infliger leurs sévices. Le pervers narcissique, autrement désigné sous le nom de manipulateur caractériel, est un individu pourvu d’un ego surdimensionné. Le pervers narcissique (PN) éprouve un besoin insatiable de se mettre en valeur, se donner de l’importance, gagner ses galons, prendre de la hauteur, pour s’assurer de sa supériorité. Pourtant, cette supériorité affichée n’est que le masque d’une faiblesse bien nichée, bien cachée, bien entachée.

 

En général, par le déploiement d’une stratégie de séduction bien rodée, le PN parvient à tisser sa toile de manipulation psychologique autour de sa proie pour bien l’étouffer sous sa torturante emprise, mieux l’embrigader, l’enrégimenter, l’encaserner. Tout individu (tout peuple) pris entre les mailles d’un pervers narcissique devient prisonnier psychologique (politique) de son tortionnaire. Vidé de sa personnalité, de sa dignité, il devient rapidement l’ombre de lui-même, le jouet de son bourreau. Le pervers narcissique avance toujours masqué, mais souvent attifé d’un costume du civilisé pour escamoter sa barbarie, ou harnaché de treillis pour imposer sa force vermoulue.

 

À l’image de la femme aguicheuse au visage peinturluré, le PN maquille constamment sa figure pour séduire sa proie. Il trouve le moyen de ne jamais abattre ses cartes, pour mieux rabattre ses proies dans les filets de ses machiavéliques rets, ses diaboliques projets. À l’instar du vampire, le PN, dépourvu d’humanité, se nourrit de l’humanité de sa proie (son peuple) pour la vider de sa substance (ses richesses) jusqu’à sa dévastation (malnutrition). Sans pour autant se remplir de l’humanité de sa victime, car le PN est un être mortifère. Il s’emploie à sucer l’humanité de l’autre (son peuple) par simple besoin sadique de destruction. Il se contente de se nourrir de l’énergie de sa proie (peuple) par l’envahissement de son psychisme séquestré, soudoyé, dévoyé.

 

Dans le monde du travail, les PN sont légion. Particulièrement dans les hautes sphères de la hiérarchie. La majorité des patrons et dirigeants d’entreprises est PN. Le fonctionnement même de l’entreprise induit la perversité. Effectivement, toutes les formes de travail fondées sur l’exigence de l’accroissement des performances génèrent le stress et favorisent l’expression de la perversité. La perversité est consubstantiellement inhérente au monde de l’entreprise capitaliste. En effet, dès lors que la fin justifie les moyens, y compris par la dégradation psychologique des salariés pour remplir les objectifs productifs et commerciaux de l’entreprise, la perversité est prégnante, régnante, saignante. Le moyen pervers le plus employé dans l’univers de l’entreprise est le harcèlement. De fait, le harcèlement est cette forme d’autoritarisme exercée par un chef contre un salarié subalterne réfractaire à l’asservissement aliénant.

Le harcèlement s’exprime par la dévalorisation, la dépréciation, l’humiliation, la persécution du salarié devenu la proie facile, la victime expiatoire du chef pervers narcissique. En proie aux brimades, à la stigmatisation, aux manœuvres hostiles dégradantes, le salarié ciblé finit par se persuader d’être un mauvais agent et sombre dans la dépression, première étape de sa chute vertigineuse vers les abîmes du suicide. La singularité du harcèlement s’exprime par la récurrence des vexations et humiliations infligées au salarié. En l’espèce, il ne s’agit pas d’une banale remarque blessante isolée, mais d’une permanente entreprise de torpillages psychologiques dégradants et dévastateurs.

En outre, au sein de l’entreprise (comme à l’échelle d’un pays gouverné par des dictateurs), de manière machiavélique, le dirigeant PN développe toute une stratégie de division entre collègues (le peuple), brisant par-là toutes les alliances possibles. Ainsi, quand un salarié (opposant politique, protestataire, gréviste) se montre réfractaire, récalcitrant (rebelle), le dirigeant PN s’active à lui confier (le coffrer) des tâches ingrates, pénibles et dégradantes, pour bien le brimer, le brider, le briser. Au sein d’une équipe de travail (de son pays), le PN s’emploie toujours à rassembler par la séduction autour de lui les membres dociles, soumis, corrompus, pour les employer à des basses besognes (barbouzeries). À l’évidence, ces fréquentes conduites perverses répandues dans les entreprises (les pays dictatoriaux et « démocratiques » mais, dans ces derniers, avec une finesse psychologique manipulatoire imperceptible) ont de graves conséquences sur la santé psychologique (politique) des victimes (citoyens). Cela se traduit par des dépressions (désarroi), voire des suicides (résignation hypnotique collective).

 

À plus forte raison, le pervers narcissique aime faire carrière en politique. Assoiffé de pouvoir, la politique lui permet d’exercer son autorité, assouvir sa tyrannie, servir ses intérêts. Les promesses lui servent de carte de visite, quoiqu’elles soient inscrites aux abonnés absents, car jamais honorées. Et si le PN est pris en flagrant délit de mensonge, il est capable de protester de son innocence avec un aplomb hors du commun. Opportuniste, le PN est un caméléon de la politique. Il change de programme comme de cravate, qu’il aime porter pour tenter de dissimuler (vainement) sa médiocrité congénitale. Il change de parti comme de costume, qu’il pense symboliser l’homme, tant il est persuadé que l’habit fait le Moi. Il sert un autre maître ou un nouveau régime sans scrupule, pourvu qu’il lui permette de gravir au sommet du pouvoir pour assouvir ses instincts de domination, son esprit de prédation et de dépravation. Le PN politique n’admet aucun reproche, comme il n’admet jamais se remplir les poches. Le PN étant dénué d’amour envers autrui (corollaire d’absence d’amour pour soi), de là s’explique la haine, l’inhumanité, la barbarie avec lesquelles il gouverne, son aversion pour le peuple, sa férocité naturelle à l’opprimer, à le bastonner, à l’embastiller.

Le pervers narcissique n’existe que pour haïr. La haine constitue son oxygène, son carburant. Il n’aime rien tant que d’opprimer, exploiter, asservir.

Pour reluire, il doit détruire. Il ne brille que par la mise à l’ombre de ses victimes (son peuple), la mise à mort de ses opposants.

Au demeurant, inapte au bonheur, le PN s’acharne à torpiller le bonheur de ses proches (de son peuple). Dépourvu de tout sentiment, il est incapable de nouer une relation amoureuse naturelle (une gouvernance fondée sur le respect, l’égalité, la loyauté). Toutes (toute sa gouvernance) ses relations amicales, professionnelles ou sentimentales sont (est) polluées par les conflits, les tensions, les manipulations. Ses relations sont toxiques, pathogènes, psychopathiques. Dans ses relations (sa gouvernance), l’objectif du PN est l’appropriation (l’assujettissement) de l’autre (du peuple), et non pas la construction d’une relation égalitaire et respectueuse avec son prochain (peuple).

L’autre (le peuple) est chosifié. C’est la raison pour laquelle il n’hésite pas à détruire la liberté de l’autre pour se l’approprier, le coloniser, le vampiriser.

 

Avec le PN, on est en présence d’une mentalité d’emblée agressive. Sa perception est subjective, complotiste, dépourvue de toute rationalité. Elle peut même être délirante, paranoïaque. Au demeurant, foncièrement pessimiste, le PN ne supporte pas l’optimisme des autres (du peuple). D’où sa propension à démolir l’enthousiasme, la joie de vivre de ses proches (du peuple), leur indépendance d’esprit, leurs aspirations émancipatrices, égalitaires. Notamment par ses ténébreuses observations sur l’existence, sa révulsion des innovations, des transformations politiques ou sociales.

Il fait preuve d’une grande psychorigidité (conservatisme, sectarisme, autoritarisme). En permanence, il s’emploie à dénigrer la vie, le monde, les individus. Pour lui, les autres (le peuple) sont mauvais (pas lui, bien sûr), le partenaire est mauvais (pas lui). Par son pessimisme, le PN parvient à influencer son prochain (partenaire, ami, collègues, ses administrés, son peuple), puis à l’embarquer sur une inclination dépressive, régressive, réactionnaire. Ensuite, cyniquement, il se met à lui reprocher son tempérament dépressif, régressif, réactionnaire.

Le PN est virtuose dans l’art de la distillation des doutes sur les qualités, les compétences, les capacités transformatrices, la personnalité des autres (du peuple). Il a l’art de diffuser le venin de la critique et de la dévalorisation des autres (du peuple), avec un cynisme couronné d’autorité despotique. Sa morale est celle de la loi du plus fort et du plus retors. Il ne respecte que les gens hauts placés, hauts gradés, dotés de la force, du pouvoir et de la richesse. Il méprise l’humble humanité, le travailleur, le peuple, la femme – cette partie enfouie en lui qu’il réprime -, car le PN est également machiste, misogyne (le misogyne est un homme qui hait la partie féminine tapie au fin fond de sa personnalité sexuellement clivée). Pour le PN, faire preuve d’humanité, de sensibilité est l’expression d’une faiblesse, d’une naïve sensiblerie. Pour lui, seuls ses objectifs comptent, ses résultats priment, ses plans prévalent, sa feuille de route roule : « la fin justifie les moyens ». Aussi, tous les moyens sont bons pour parvenir à ses fins, y compris la force, la violence, (la répression, l’incarcération de ses rivaux, opposants).

 

Le PN avance toujours masqué. Il endosse plusieurs personnalités machiavéliquement construites pour les besoins de ses manœuvres manipulatrices. Il est fâché avec la sincérité. En permanence, il cultive le mensonge, sur lequel il compte récolter Sa vérité. C’est un fieffé et invétéré menteur. Il peut mentir avec aplomb, comme il peut dire Sa vérité avec aplomb ou l’imposer à coup de plomb, voire de largage de bombes. C’est un spécialiste de la brouille, de l’embrouille et de la débrouille. Il peut aisément, avec virtuosité, dans le même propos, mélanger le mensonge, la sincérité et la franchise. 

C’est un virtuose de l’inversion accusatoire, cette technique prisée par tous les oligarques et dictateurs. C’est une stratégie consistant à retourner la situation contre la victime (le peuple opprimé), transformée en coupable devant se justifier, prouver son innocence. Cette posture victimaire permet aux PN (dirigeants) de sortir indemnes des situations embarrassantes (des conflits sociaux, des protestations politiques), sans avoir à se justifier ni à se remettre en question (ni à assouplir leur politique répressive, ni à réviser leur stratégie économique destructrice). L’art des PN (des gouvernants) est d’oser accuser l’autre (le peuple) de leurs propres perfidies et dépravations, carences et incuries, intrigues et complots. C’est ce qui se s’appelle, en termes freudiens, verser dans la projection.

 

C’est une stratégie d’attaque-défense systématiquement employés par les PN, notamment les politiciens et les gouvernants, ces grands enfants qui prétendent être aptes à gouverner les autres alors qu’ils sont incapables de gérer leur équilibre psychique perturbée, conduire leur personnalité clivée.

D’un tempérament mégalomaniaque, narcissique jusqu’à l’outrance, le PN aime être valorisé (trait caractéristique des gouvernants). Toute atteinte à son image suscite en lui méchanceté et agressivité (arrestation et incarcération de tout auteur d’un écrit ou d’une vidéo diffusée sur sa page Facebook).

Le PN n’éprouve de la jouissance que dans l’humiliation et la souffrance de sa victime (de son peuple réduit à la mendicité et la malnutrition, à l’obéissance servile et à la détresse psychologique), souvent enfermée (enchaînée) dans une relation de dépendance à l’égard de son bourreau le PN. Ne supportant pas la contradiction (l’opposition), il se montre incapable de mener une discussion (débat politique) constructive dans le respect.  Enclin à l’emportement, il use fréquemment en guise d’arguments de dénigrements, d’insultes, de menaces, voire d’agressivité physique, souvent à l’abri des témoins (par les coupures d’internet par exemple, pour pouvoir sévir en toute invisibilité et impunité) pour ne pas être percé à jour, ne pas dévoiler sa véritable personnalité, ou s’arrange à perpétrer sa violence par ses sbires (ses mercenaires, ses forces de l’ordre nazifiées, des recrues à l’image de leurs employeurs étatiques, psychopathes capables de tuer froidement des innocents manifestants ou opposants politiques). Devant témoins, il est très ingénieux dans le recours aux subtiles allusions perfides dévastatrices, invisibles aux regards non avertis. Il a l’art de faire passer son fiel pour du miel (sa dictature pour une démocratie pure).

 

En matière de communication, le PN cultive l’ambiguïté (le complotisme). Il s’arrange toujours pour laisser planer le doute, la confusion dans ses discours. Ses échanges sont enveloppés d’obscurité. Il se plaît à semer autour de sa personne l’opacité, pour occulter son incapacité, sa rapacité (de domination, du pouvoir). En outre, pour mieux désarmer la défense de la victime (de ses opposants), anéantir la personnalité de sa victime (du peuple), le PN s’acharne en permanence à la ridiculiser, l’humilier, souligner ses défaillances, stigmatiser ses défauts (infantiliser et inférioriser le peuple), pour lui ôter toute confiance en elle. Le PN use également de calomnies, de mensonges, de malveillances pour détruire psychologiquement sa victime (d’accusations calomnieuses pour discréditer ses opposants).

Pour parachever son entreprise de démolition psychologique (anéantissement politique), le PN s’arrange pour isoler sa victime (la confiner), l’écrouler (l’écrouer), l’éloigner de sa famille (de ses frères de lutte), de ses proches (de ses camarades de combat), pour mieux la tenir sous sa dépendance (assignée à résidence, incarcérée dans les geôles).

Autre technique efficace employée par le PN : elle consiste à pousser sa victime (le peuple) à la faute (à l’émeute, à l’anarchie), pour la disqualifier (justifier le durcissement autoritaire, les restrictions des libertés, la militarisation de la société, la répression policière, le musèlement politique), la rabaisser (réduire au silence par la censure), écorner son image (diffamer son combat par des accusations complotistes). Et si la victime (le peuple) se rebiffe contre son bourreau, aussitôt la mielleuse tendresse manipulatrice laisse place à l’hostilité déclarée, la violence physique (la répression policière, voire militaire). Le PN, devant la menace de rébellion, dévoile sa nature violente et entame la phase ultime de destruction (de despotisme meurtrier). Qui peut aller jusqu’à l’anéantissement psychique ou physique de sa victime (le génocide de son peuple).

À l’évidence, le PN éprouve une grande jouissance à utiliser l’autre comme un objet (sa partenaire, son subalterne, ses administrés, son peuple), à le ravaler à une posture d’infériorité et d’impuissance pour mieux le démolir. Pour assurer son emprise (empire), affermir sa domination psychologique, morale et intellectuelle (politique) sur sa victime (ses citoyens). Une fois les résistances de sa victime vaincues, neutralisées, la relation de domination est totale, la gouvernance despotique assurée. Dès lors, toute velléité d’opposition devient impossible. La victime (le peuple) devient même complice de son oppression, de son bourreau. Chosifiée, elle perd toute pensée personnelle. Totalement soumise, elle exécute sans rechigner tous les désirs de son bourreau. Se plie à tous les caprices de son maître. Même les plus extravagants, les plus pervers au plan intime, au plan religieux quand la religion lui sert d’aphrodisiaque pour stimuler l’érection de son pouvoir impuissant.

Le PN est psychotique asymptomatique, structurant son équilibre en déchargeant sur un autre (son partenaire, son employé, son peuple) la douleur qu’il ne ressent pas, la haine enfouie qu’il éprouve pour lui. Un PN est une coquille vide, qu’il comble en éviscérant le bonheur des autres. Dépourvu d’existence propre, il se complait à salir celle des autres. Il est obligé de se construire un jeu de miroirs pour se donner l’illusion d’exister.

Nul doute, l’expansion vertigineuse de la perversité au sein des familles, des entreprises et du monde de la politique et du pouvoir est la traduction de l’accroissement effréné de l’individualisme exacerbé et de l’esprit de prédation. Dans une société fondée sur la lutte des classes, l’argent, la loi du plus fort et du plus retors, les pervers sont rois. Il n’est donc pas surprenant que toutes les structures de la société, depuis la famille jusqu’à l’entreprise en passant par le monde politique et le pouvoir, abrite une grande majorité de pervers narcissiques. En outre, la perversion narcissique est l’antichambre des organisations mafieuses, des régimes dictatoriaux. Ces instances constituent pour le PN son havre de guerre, son asile sadique paradisiaque, au sein desquelles sa bellicosité et sa perversité s’épanouissent avec un raffinement de jouissance orgasmique.

De manière générale, au sein du monde de l’entreprise comme de l’univers politique, sans oublier les instances étatiques, le PN s’arrange toujours afin de rendre coupables les autres des désastres provoqués par leurs agissements, leurs mesures politiques : pour mieux se présenter ensuite en sauveur suprême et s’emparer du pouvoir. Aussi, une fois l’opération de conquête du pouvoir assurée, la domination du Pervers Narcissique s’exerce sans scrupules. Avec l’assentiment et les sentiments de ses victimes (son peuple) consentantes et contentes.

Aujourd’hui, avec la crise multidimensionnelle marquée par l’effondrement économique et la pandémie du Covid-19 politiquement instrumentalisée, la perversion des gouvernants se démasque. Comme l’ont écrit Maurice Hurni et Giovanna Stoll dans leur livre intitulé « La haine de l’amour – La perversion des liens » : « Les dirigeants pervers, loin de s’efforcer d’aplanir ou de résoudre les conflits inhérents à tout groupement humain (ou pandémie virale, NDA), vont au contraire s’employer à les amplifier, eux-mêmes se posant […] toujours à l’extérieur du désastre relationnel qu’ils déclenchent. » « Les dirigeants pervers disent toujours le contraire de ce qu’ils font : ils prétendent vouloir le bien des pauvres, répartir mieux les richesses, gérer plus efficacement les affaires, punir les escrocs, faire des économies. En réalité, ils n’énoncent ces slogans que pour leur vertu séductrice, voire comme incantation socialement hypnotique, et surtout pour la légitimité qu’ils s’accordent à eux-mêmes ».  « (…) Le pervers défigure les problèmes qu’il prétend résoudre (comme nous le vivons actuellement avec la pandémie du Covid-19, la crise économique et sociale, NDA). Cette forme de séduction et de démagogie escamote et court-circuite le travail parfois ardu de la pensée et l’élaboration réaliste des difficultés ; elle engage l’interlocuteur à son insu dans une forme d’idéologie. Ainsi le dirigeant pervers prétendra-t-il « réorganiser » alors qu’il veut désorganiser, « réunir » alors qu’il aspire à disloquer, « moderniser » alors qu’il ne souhaite que dévaster, « prévenir » alors qu’il ne songe qu’à précipiter, « apaiser » lorsqu’en réalité il excite ». « Tous les dirigeants pervers ont régulièrement fait exactement le contraire de ce qu’ils prétendaient faire (l’ordre, rétablir la morale, faire des économies etc.) ». (C’est ce qui se passe actuellement dans de nombreux pays en proie à la folie du chaos perpétrée par des gouvernants pervers narcissiques œuvrant à la destruction de leur pays et à la paupérisation de leur population, mais prétendant s’employer au redressement de la nation, au relèvement de l’économie, à la régénération de la société, au renforcement de la démocratie, NDA).

 Khider Mesloub  


 

Complément d’information sur le NARCISSISME NÉVROSE D’UNE ÉPOQUE  Le narcissisme, névrose d’une époque – les 7 du quebec

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Le narcissisme, névrose d’une époque

 

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

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