Transmutation de la médiocrité de l’Être en puissance par la seule force de l’Avoir

Par Khider Mesloub.

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20.09.2021-Mesloub-English-Italiano-Spanish

À l’ère de l’argent roi, n’importe quel vulgaire plébéien est assuré de se hisser aux cimes du pouvoir (j’allais écrire crimes du pouvoir, tant l’homologie des mots induit l’homogénéité des maux : « cime du pouvoir » rime avec le pouvoir du crime ; tout pouvoir (de classe) s’édifie sur l’amoncellement de cadavres politiques, économiques, sociaux) par la grâce de son compte bancaire alimenté par ses prédations.

 

N’importe quel médiocre roturier est capable d’accéder aux palais de la puissance politique (j’allais écrire la puissance phallique tant l’érection de tout pouvoir est une forme de sublimation érotique de l’impuissance sexuelle de tous les gouvernants) grâce à ses liasses de billets amassées à force de prévarications opérées par son esprit de prédation. Et par la grâce de sa puissance financière, se faire respecter, admirer, aduler, élire, obéir. Exiger des autres pour lui de mourir à la tâche à force de travail exténuant et aliénant, de se sacrifier sur le champ de la patrie, cette abstraction nationale régie par les grands argentiers pour leur seul profit, évoluant au sein d’une société marchande irriguée par les seules « eaux glacées du calcul égoïste ». De nos jours, pour reprendre à notre compte un dicton cité par Kant : « Tout homme a son prix pour lequel il se vend ». Aujourd’hui, avec la dégradation de sa valeur réduite à sa plus simple expression monétaire dévaluée, nous dirions : pour lequel il se brade, il se solde, au plus offrant.  

 

Quand l’argent se saisit de l’être, l’être se mue en son agent vil et servile. Il permet de blanchir l’âme la plus ténébreuse, d’absoudre les criminels de guerre, de disculper les puissants scélérats, les potentats du pouvoir et des affaires.

 

Il permet d’embellir la laideur par sa seule possession. De transmuer l’ignorance en intelligence tant l’argent rend brillant. Il s’impose comme l’argument d’autorité, voire l’autorité de régulation de l’argumentation, tant sa puissance exerce sur tous les sujets la censure. Il permet d’unir des individus aussi hétérogènes qu’antagonistes, former des couples aussi dissemblables qu’incompatibles, par son unique pouvoir d’aimantation transactionnelle vénale.

 

Il permet de vacciner une minorité de privilégiés contre le virus de l’infortune, au détriment de l’immense majorité de l’Humanité infectée par la pandémie d’indigence, ce covid de la misère chronique inoculé par la société marchande, dominée par les classes financières parasitaires qui vouent une vénération absolue à leur Dieu-argent couplée à une aversion atavique au peuple, nourri, par ces mêmes machiavéliques classes régnantes, à l’opium religieux, ce soporifique aliment qui a la puissance de soulager la misère sans dépenser le moindre argent.

 

La religion offre le luxe de supporter richement sa pauvreté, par la grâce du capital-croyance, cet opulent trésor divin source de la foi du pauvre. Elle procure la chance de remplir virtuellement son être sans posséder réellement le moindre avoir. La religion est une sorte d’assurance-vie octroyée au croyant, lui garantissant un capital-bonheur mais uniquement dans l’Au-delà, versé une fois décédé, après avoir mené une existence parcourue d’accidents sociaux et économiques non pris en charge par la société gangrenée par l’insécurité existentielle. Une société déchirée par les injustices sociales, par ailleurs dominée par les puissants, épargnés, eux, par l’infortune. Donc assurés, de leur vivant, de profiter de leur capital-bonheur terrestre hic et nunc.

 

Quand tout se monnaye, même l’honneur et la dignité, la vertu et la morale, c’en est fini de l’Humanité.

Ironie du sort, Marx a consacré sa vie à l’étude de la société capitaliste. Pourtant, comme il l’a déclaré dans une lettre adressée à sa femme : « C’est extraordinaire que la chose que j’ai le plus étudié soit justement celle que je possède le moins » (l’argent).

Méditons ces écrits de jeunesse de Karl Marx :

« Ce que je peux m’approprier grâce à l’argent, ce que je peux payer, c’est-à-dire ce que l’argent peut acheter, je le suis moi-même, moi le possesseur de l’argent. Telle est la force de l’argent, telle est ma force. Mes qualités et la puissance de mon être sont les qualités de l’argent ; elles sont à moi, son possesseur. Ce que je suis, et ce que je puis, n’est donc nullement déterminé par mon individualité. Je suis laid, mais je puis m’acheter la plus belle femme ; aussi ne suis-je pas laid, car l’effet de la laideur, sa force rebutante, est annulée par l’argent. Je suis, en tant qu’individu, un estropié, mais l’argent me procure vingt-quatre pattes ; je ne suis donc pas estropié ; je suis un homme mauvais, malhonnête, sans scrupule, stupide : mais l’argent est vénéré, aussi le suis-je de même, moi qui en possède. L’argent est le bien suprême, aussi son possesseur est-il bon ; que l’argent m’épargne la peine d’être malhonnête, et on me croira honnête ; je manque d’esprit, mais l’argent étant l’esprit réel de toute chose, comment son possesseur pourrait-il être un sot ? De plus, il peut s’acheter des gens d’esprit, et celui qui en est le maître n’est-il pas plus spirituel que ses acquisitions ? Moi qui, grâce à mon argent, suis capable d’obtenir tout ce qu’un cœur humain désire, n’ai-je pas en moi tous les pouvoirs humains ? Mon argent ne transforme-t-il pas toutes mes impuissances en leur contraire ?

Si l’argent est le lien qui m’unit à la vie humaine, qui unit à moi la société et m’unit à la nature et à l’homme, l’argent n’est-il pas le lien de tous les liens ? Ne peut-il pas nouer et dénouer tous les liens ? N’est-il pas, de la sorte, l’instrument de division universel ? Vrai moyen d’union, vraie force chimique de la société, il est aussi la vraie monnaie « divisionnaire » ». (K. Marx, Manuscrits de 1844).

 

« Si l’argent, comme dit Augier, vient au monde avec des taches de sang naturelles sur une joue, le capital quant à lui vient au monde dégoulinant de sang et de saleté par tous ses pores, de la tête aux pieds. »

 

Khider Mesloub

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

5 réflexions sur “Transmutation de la médiocrité de l’Être en puissance par la seule force de l’Avoir

  • 20 septembre 2021 à 11 h 21 min
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    Je ne retiendrai que cette seule phrase du jeune MARX: « « Si l’argent, comme dit Augier, vient au monde avec des taches de sang naturelles sur une joue, le capital quant à lui vient au monde dégoulinant de sang et de saleté par tous ses pores, de la tête aux pieds»

    Tout ce qui précède cette phrase de maturité révèle le jeune Marx anesthésié par l’argent fétiche – divaguant devant le Graal – le veau d’or bancaire – bancal.

    L’unique vérité que l’on doive retenir de cette ode à l’argent fétiche c’est qu’au moment ou L’ARGENT DEVIENT CAPITAL il révèle sa puissance… avant ce n’est qu’utopie Bref, l’ARGENT NE VAUT QUE CE QU’IL PERMET DE POSSÉDER POUR SE REPRODUIRE.

    L’argent ne vaut que s’il devient capital reproducteur – enrichisseur – le reste n’est que fétiche dont la valeur s’effrite avec la crise systémique du capitalisme.

    Allez le demander aux libanais dont l’argent est dévalué chaque heure de la journée.

    Robert Bibeau

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  • 21 septembre 2021 à 2 h 44 min
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    Certes, le rapport que peuvent avoir les gens à l’argent n’est pas le même pour tout le monde… loin de la… j’ai connu dans ma vie des pauvres qui n’en avaient rien à cirer, leur malheur résidait ailleurs… et j’ai connu des riches qui n’ont fait que travailler dur toute leur vie et n’ont jamais compté… pour réaliser bien plus tard qu’il avaient amassé un butin considérable et que ce dernier leur attirait que des merdes et des problèmes… dans leur propre familles pour commencer ! J’ai vu aussi très souvent au Bled de vrais riches qui ont bossé pour chaque centime, vieux a plus de 70 piges, se réunir accoutré comme des paysans ou des retraités ordinaires, par  »humilité » conservatrice, par habitude et mentalité donc, et qui discutent achats et acquisition pour des dizaines et centaines de millions…encore à leur âge… et dans leur tête c’est pas une question de faire du fric plus qu’ils en ont, mais c’est une continuité naturelle, un réflexe de gens qui ne savent rien faire d’autre que du business, du commerce et être les boss de ce dernier !

    le Salariat, et l’exploitation de la main d’oeuvre depuis la révolution industrielle y sont pour beaucoup dans nos rapports aliénés au fric, et c’est de cette genèse qu’est apparu et s’est imposé le marxisme…et pas uniquement de la féodalité ancienne et persistante… car un salarié, surexploité ou pas, travaille a la base dans un mépris et une indifférence élémentaires et n’est pas concerné ni consulté sur les aspects autres que sa spécialité ou champ de travail…, il est traité comme une bête de somme pour produire un max dans un créneau précis de l’entreprise et payé pour deux sous… puis il est  »relâché » pour revenir le lendemain pointer à la même heure subir les mêmes pressions et s’acquitter de tâches ardues…même ce temps libre qu’il obtient lui occasionne des frustrations…faute de moyens pour en jouir pleinement bien entendu… sacré temps libre, c’est de là que tout est parti :)))… et jour sur jour, cumulant les années avec rien au bout…le fait de réaliser qu’il est condamné à effectuer ce travail salarié ou un autre toute sa vie et faute de choix, sous la contrainte, le diktat, parfois l’humiliation et l’encadrement de ceux qui l’exploitent, débouche nécessairement sinon obligatoirement sur un rapport au fric qui soit obsessif, et englobe en réalité tous les griefs légitimes ou pas et frustrations sociales qu’il accumule en lui.. a commencer par l’incapacité de subvenir à ses besoins élémentaires et ceux de sa famille avec son salaire, (je parle ici de la vaste majorité de salariés travailleurs et non de cadres.. et je ne parle pas de pays riches ou de salaires exceptionnellement élevé par rapport a la moyenne) logement décent, bouffe et habits, soins en santé, loisirs et sorties, vacances etc…bref, encore aujourd’hui la grande majorité de travailleurs de par le monde vivent avec des frustrations élémentaires comme ne pas pouvoir se permettre des choses ordinaires de la vie, certains aliments, certains produits de consommation de base aussi, qu’ils voient et désirent naturellement et que leurs enfants  »auraient dû avoir accès naturellement » … de ce qui est bien ordinairement exposé aux marchés…Bref, le cas classique quoi… c’est tout cela qui a radicalement transformé nos rapports à l’argent… et ne nous le cachons pas, c’est ce qui pousse instinctivement des gens par milliers et par millions a changer radicalement de moeurs, a aiguiser leur dent, leur flair et leur instincts… et finir pour certains totalement corrompu et mauvais evidemment! S’il y a une chose qui vous marque et dont on se souvient lorsqu’on vient d’un pays ou le peuple n’avait presque rien à se mettre sous la dent en ce qui me concerne… bien qu’on fit l’objet  »d’envie » nous aussi dans la famille sans jamais être riches, mais accusé de l’être…. c’est justement cette hargne, cette blessure et cette haine sociale profonde de ceux qui soient bien plus nombreux autour de vous et qui le vivent ainsi tous les jours dans la peau… il suffisait de sortir de la ville, ou d’aller aux extrémités misérables de celle-ci pour voir de visu que très peu n’arrivaient même pas à vivoter ou joindre deux bouts même s’ils galèrent jour et nuit… souvent sans même pouvoir soigner un parent, un enfant ou un nourrisson malade qu’on perd pour une maladie bénigne… et parfois allant jusqu’à commettre tous les crimes possibles et imaginables jusqu’a devenir la norme chez les peuples déshérités ! cette hargne et blessure chez le peuple est son excuse avec laquelle il se pardonne tous les excès, demandez-moi de vous conter cette histoire… elle résume un peu toute ma vie et ma personnalité… puisque très jeune, je désertais les quartiers chics a la première occasion, tout le temps, et je ne me sentais dans mon élément qu’une fois parmi mes  »frères » de foot, d’école buissonnière pour aller a la plage… ou encore  » des mauvaises fréquentations »dans les coins le plus paumés de la ville… :))) il fallait coûte que coûte que j’arrive à relever ce défi, et dissimuler ce complexe d’être un autre  »fils a papa » :))) et je m’en suis bien sorti je dois dire… avec beaucoup de séquelles… et de conneries tout de même… :))

    Toujours chez le peuple, et au coeur des quartiers populaires, s’il y a une chose qui vous affranchit de tout rapport malsain au fric, c’est tout travail qui ne soit pas un de  »Salarié » ! le petit commerçant, le cordonnier, le mécano de vélo et de mobylettes, le forgeron soudeur, le petit menuisier, même le vendeur ambulant, le vendeur sur l’étal a la sauvette, et le vendeur de poisson ou de fruits et légumes  »mobile » qui honnissent tout idée de salaire, et font tout simplement fait le choix de se lever à 4h du mat, et vont tout simplement au marché de gros investir dans deux ou trois caisses de denrées fraiches, puis arrivent a écouler le tout au détail, ont fini a 2 ou 3h, et faisaient bien plus qu’un salarié qui bosse aux meilleurs échelons ! je dirais même que ce fut un exemple extraordinaire pour le peuple ! puisque la majorité ont acquis ainsi leur maisons, fait leur beurre, et se sont même diversifié ou grossit ! il n’y a encore aucun mal à cela même du point de vue marxiste selon moi ! le marxisme aurait pu promouvoir la société de troc et de commerce ou d’échanges de marchandises sans le moindre problème ! eh bien croyez-le ou non, le type qui plaçait une charrette avec des fruits au coin d’une rue, l’autre qui tenait une modeste  »laiterie » épicerie de produits laitiers, ou l’autre qui soulevait des valises aux voyageurs dans la gare de bus… sont tous devenu millionaires… et je ne suis pas du tout certain que c’est ce qu’ils recherchaient ou voulaient réaliser un jour !

    le travail salarié est en soi une plaie, une abomination et une malédiction avec laquelle on doit vivre ! et me demande parfois si même la santé publique ou l’enseignement ne devraient pas être pris en charge par l’état juste au niveau de l’infrastructure, mais de les laisser fonctionner sur un mode payant pour une somme modique et symbolique pour les classes moyennes, gratuites pour les pauvres et payantes au prix juste pour les riches ! les salaires et les conditions du personnel médical ou des enseignants n’en seraient que radicalement supérieurs, confortables et  »justes » ! Aujourd’hui d’ailleurs dans le capitalisme ambiant, l’unique solution qui garantisse encore la dignité et la pérennité de beaucoup de travailleurs et leurs familles est de les diriger vers des métiers libres, petits commerçants et artisans, traducteurs et comptables, enseignants ou personnel médical free lance, micro entreprise, les exemples sont nombreux et ont fait des miracles dans des pays populeux comme en Inde… mais dans les pays occidentaux et dans nos pays du maghreb, promouvoir encore un élitisme a deux sous pour salariés de tous poils… c’est tout simplement non viable et pas possible ! d’autant plus que c’est cet élitisme bidon et toutes les guerres d’usure qui se font autour des jobs salariés qui ont radicalement aggravé les disparités sociales, assombrit les perspectives des jeunes et des moins jeunes, aliéné la société et la pousser dans la folie ambiante, et aller jusqu’à banaliser le crime, la prostitution, le trafic de drogue, et la case prison pour certains… tout ça pour l’amour du fric, fric facile surtout !

    la situation s’est tellement aggravé en Afrique et dans nos pays qu’au Maroc par exemple, les réseaux d’arnaque et de crime financiers en tous genre n’épargnent plus rien ni personne, en tout et n’importe quoi, et ont depuis longtemps gangrené la justice aussi ! beaucoup se sont spécialisé dans les arnaques colossales envers les novices, les investisseurs, les acheteurs de terres ou de biens immobiliers, même des salariés de banque ou des offices de l’état parfois sont à craindre si vous ne savez pas ce que vous faites ! et une fois piégé… bonne chance pour recouvrir vos droits ! ici même au Canada si vous faites des transactions  »faciles » dans n’importe quoi, il y a de grandes chances de vous faire arnaquer avec  »votre consentement »… :))) alors, le tiers monde n’en parlons pas !

    Merci pour le billet !

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  • 21 septembre 2021 à 12 h 46 min
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    Pour compléter mon  »témoignage » je dirais ici…. lorsque tout jeune adolescent je me faisait inviter chez le  »peuple » un peu partout, et que je côtoyais mes amis jusque dans leurs foyers… combien fut ma grande surprise et choc de constater parfois toute la place que le fric ou l’argent tenait dans la vie de beaucoup de gens ! et j’ai surtout constaté que bien des familles du peuple, pouvaient s’accrocher aux signes extérieurs de richesse, au bling bling et aux gadgets bien plus que ne l’étaient les  »riches » et confortables familles de l’époque ! encore plus choquant, était le fait de constater que certains milieux du peuple, vivent en famille et se partagent surtout les commérages et les indiscrétions sur leurs voisins et compatriotes du quartier ou lointains… untel vit de telle chose, untel possède tel truc, untel a eu un coup de pouce par untel pour réaliser je ne sais quoi… il était surtout impensable pour moi que des familles puissent se partager sans pudeur aucune, ni la moindre réserve, la vie des autres du matin au soir, partagée par petits et grands !! et dans ce décor, il n’y avait bien entendu ni livres, ni place accordée au savoir, ni de véritable intérêt pour les résultats scolaires pour les rejetons…ce seront d’ailleurs les filles  »privées de gâteries comme les garçons » qui prendront cette relève et s’attèlent aux études pour beaucoup! bref, le peuple  »gâtait » ses enfants, et n’était habité que par cette idée merdique… jusqu’à les voir totalement rater leur parcours scolaire…et leur vies ! brillant ! rares étaient les foyers qui ne s’intéressait pas uniquement à la pierre et au ciment, et rares étaient ceux qui pouvaient discerner et identifier de véritables priorités ! beaucoup ne faisaient que trimer pour construire des étages additionnels à leurs maisons, pour pouvoir entasser et multiplier les locataires dans les étages inférieurs ! impensable du côté bourgeois en tous cas… ! et puis bien sûr il y a avait ceux qui n’avaient rien… locataires éternels, et bougres malheureux a vie, incapables de s’acquitter de leurs obligations ou factures… (a une époque justement où la moitié du pays s’éxilait à l’étranger… pour pouvoir soutenir la famille restée au bled) ! ces derniers ou cette catégorie comptaient le plus de parents  »responsables », des enfants studieux et sérieux… et qui souvent abandonnent écoles et études sous la contrainte pour devoir boulotter dans n’importe quoi !

    le peuple est tout sauf homogène ! et c’est le grand et véritable tabou qu’à notre époque encore, personne n’ose aborder ! les discours à la con sur le peuple ou au nom du peuple en sont la grande preuve… la corruption, l’ascension sociale parasitaire, l’opportunisme des parvenu… je fais remarquer que c’est toujours chez  »le peuple » que ça se développe ! que l’on parle de pays occidentaux ou de pays arriérés du tiers monde, c’est la même rengaine ! c’est le peuple qui arnaque le peuple tous les jours, c’est le peuple encore qui triche et se fraie des chemins pour arriver tous les jours au détriment du peuple… et c’est le peuple qui coure après la fonction publique, les jobs stables de salariés, ou qui passe les concours pour se faire recruter chez les flics, les gendarmes, les tortionnaires du renseignement et partout ou il subsiste un butin a s’accaparer ! du coup… ceux du peuple qui se donnent au moins la peine de terminer des études et occuper des fonctions  »respectables », ne veulent plus faire partie du peuple… ils basculent chez les bourgeois, coupent les ponts et les liens avec leurs origines, et à l’occasion charcutent  »du peuple » et s’en servent pour amasser leur fortunes eux aussi !

    Aujourd’hui malgré les apparences et les discours victimaires, le peuple aliéné au fric est largement arrivé en partie à réaliser ‘ »ses rêves » et prendre ses revanches sociales…et s’est rendu bien au delà… aujourd’hui, une grosse partie de ce peuple de merde roule sur l’or, et n’attribue d’importance aux autres qu’en fonction de ce qu’ils sont et ce qu’ils possèdent ! qu’on ne vienne pas me ratatiner des conneries… des affamés du peuple parvenu de mes deux sont devenu la norme, on est submergé par eux, même ici au Canada ou au Québec, c’est la même histoire… et comme disait un  »coach en réalisation de soi et en fortune », une espèce d’escroc de parvenu du peuple devenu millionaire qui pullulent sur internet et cumulent des vues en millions du succès certain chez le peuple, et que j’ai vu une fois sur Youtube pour rigoler : » Vous devez vous débarrasser de votre gène qu’on vous a toujours dit de garder envers l’argent, ou envers le fait de demander de l’argent aux autres, il faut détruire toutes vos barrières psychologiques et culturelles empreintes de honte envers le fric…. il faut vous resaisir et vous intéresser aux capitaux et aux flux monétaires gigantesques qui existent et qui ne demandent qu’à être utilisés…et qui autrement se perdent faute de trouver preneur »…. et de rajouter des trucs du genre  »en 5000 ans, jamais les taux d’intérêts ont été aussi bas qu’à cet instant précis de toute notre histoire… ne pensez plus à faire des affaires a partir de zero, vous endetter ou aggraver votre situation, achetez des entreprises existantes en panne de succession, avec l’argent disponible des autres, et sans investir un cent de votre poche » :))) j’étais mort de rire… je crois même que je buvait un thé que j’ai du cracher tellement j’ai explosé de rire et d’ironie face à ce phénomène et face de rat de gouttières… » … le pire est que le type est pratiquement vénéré par des institutions dans son pays et a travers l’europe… il faut le faire… et ça en dit long sur ce rapport au fric qu’entretient le peuple, et la société merdique de notre époque !

    Yallah bye ! :))

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  • 22 septembre 2021 à 0 h 10 min
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    Enfin, le  »cannibalisme » social du peuple n’est pas un concept nouveau en soi dans le contexte du capitalisme sauvage conjugué à la dictature, et à l’analphabétisme dans le tiers-monde, des mouvements marxistes ont pu identifier ces phénomènes sociaux un peu partout sur la planète et particulièrement en Afrique. Sauf qu’aujourd’hui, cette  »cannibalisation » de la société si je peux l’exprimer ainsi a atteint le monde entier presque, y compris en occident, qui n’arrive à esquiver encore les conditions désolantes du continent Africain, ou encore celles de l’Amérique latine ou de l’Asie déshéritée aujourd’hui, que grâce à un filet social largement disponible, mais qui ne suffit absolument pas à camoufler les drames sociaux terribles qui secouent des pans entiers de l’occident.

    Depuis que les capitaux se concentrent entre les mains d’une élite hyper complexe et insondable en réalité, faite de tout et de rien, de méga entreprises, de sociétés scientifiques, de branches de gouvernements, de fonds de pension et autres courtiers et assureurs, pour la seule partie connue de tous…, et empruntent des circuits que personne est capable de sonder… mais finissent de toute façon dans le bradage de pays entiers, de territoires, de mers et d’océans, d’acquis sociaux et entraînent une disparition forcée des classes moyennes…, ces phénomènes de cannibalisme des peuples se sont encore plus accentué et aggravé aujourd’hui !

    Je vous invite a lire un entretien avec une chercheuse de Harvard la-dessus, et qui soit on ne peut plus explicite et terrible, entrevue réalisée par médiapart en 2014 où elle affirme que nous avons franchi un seuil inimaginable et l’explique très bien… en parlant  »d’exclus » du système partout au monde et même au coeur de l’occident.

    l’article s’intitule justement : le capitalisme cannibale
    https://blogs.mediapart.fr/brigitte-pascall/blog/030614/le-capitalisme-cannibale

    Bonne lecture… vous saurez au moins que je n’exagère rien lorsque je perds les pédales en tentant de décrire ce genre de phénomènes… qui nous rattrappent et nous encerclent aujourd’hui comme jamais auparavant !

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