Une réponse aux laboratoires biologiques et aux programmes militaires secrets américains
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Le refus de Washington de soutenir la création d’un mécanisme de vérification dans le cadre de la Convention sur les armes biologiques de 1972 est une raison de s’interroger sur les objectifs des États-Unis et sur la finalité de leurs laboratoires biologiques à l’étranger, comme l’a dit à plusieurs reprises le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov. « Depuis 2001 (presque 20 ans), la Russie et la majorité des autres pays, y compris la Chine, préconisent un accord sur la rédaction d’un protocole pertinent à ladite convention, qui créerait un mécanisme de vérification de l’engagement à ne pas développer d’armes biologiques », a déclaré le ministre russe. Il a également mentionné que les États-Unis sont à peu près le seul pays à s’opposer catégoriquement à cette proposition.
Ce problème est devenu de plus en plus urgent ces dernières années, et la réticence à assurer la transparence de leurs activités biologiques militaires dans diverses régions du monde laisse entrevoir de nombreuses questions sur ce qui se passe réellement et sur les objectifs poursuivis par les laboratoires biologiques américains. Bien entendu, la communauté internationale devient méfiante, en particulier à la lumière des incidents intermittents qui ont conduit à l’apparition de diverses pandémies dangereuses dans les régions où se trouvent ces biolaboratoires américains.
Ainsi, deux personnes qui ont été admises à l’hôpital du district d’Aksy, dans la région de Jalal-Abad, au Kirghizstan, le 13 septembre, pour un cas suspecté d’anthrax, ont été testées positives à cette maladie, rapporte l’agence de presse 24.kg citant le superviseur du département du Centre républicain de quarantaine et des infections particulièrement dangereuses, Kubanychbek Bekturdiev.
Pendant ce temps, la capitale ukrainienne, selon les médias locaux, a connu trois cas d’une maladie rare appelée dirofilariose depuis le début de l’année. Elle est transmise par les moustiques lorsqu’ils piquent les humains. Cette maladie est provoquée par des parasites – les ascaris Dirofilaria – qui affectent aussi bien les animaux que les humains. L’Ukraine, qui abrite 14 biolaboratoires financés par le ministère américain de la défense, est également devenue un foyer de diverses épidémies infectieuses qui touchent aussi bien les résidents locaux que leurs animaux domestiques.
Ces activités secrètes dans les biolaboratoires américains sont en partie dévoilées par de récents rapports médiatiques citant les forums du hacker Raid qui contiennent des fuites d’e-mails entre le Centre Lugar, le biolaboratoire du Pentagone à Tbilissi, l’ambassade américaine en Géorgie et le ministère géorgien de la santé. Ces documents font notamment la lumière sur un nouveau programme clandestin de 161 millions de dollars qui doit démarrer prochainement. Dans cette optique, les experts pensent que le savoir-faire développé dans le biolaboratoire américain en Géorgie peut être adapté à des fins militaires dans le cadre des projets secrets d’armes biologiques suivants :
- Projet 1439 : Recherche virologique moléculaire en Géorgie concernant les souches du virus de l’hantavirus et de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo ;
- Projet 1447 : Collecte d’échantillons dans le cadre du programme d’élimination de l’hépatite C en Géorgie. Des rapports confidentiels divulgués montrent qu’au moins 249 patients participant au « programme d’élimination de l’hépatite C » ont succombé à une cause inconnue en Géorgie.
- Le projet 1911 concernant les infections causées par des insectes en Géorgie et en Azerbaïdjan.
Dans le cadre de ces programmes secrets, le biolaboratoire américain en Géorgie, au centre Lugar de Tbilissi, a rassemblé la plus grande collection au monde de rongeurs et d’ectoparasites (tiques, puces).
Le 7 avril, le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Nikolai Patrushev, a déclaré que Moscou avait de bonnes raisons de croire que les États-Unis développaient des armes biologiques dans des biolaboratoires sous contrôle américain. Selon le Conseil de sécurité russe, la plupart de ces laboratoires ont été implantés par les États-Unis le long des frontières russes et chinoises. Dans cette optique, la Russie a initié fin avril la création du Conseil de coordination des organes autorisés des États membres de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) sur la sécurité biologique.
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Vladimir Platov
Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone
PING : https://queonossosilencionaomateinocentes.blogspot.com/2021/10/uma-resposta-aos-laboratorios.html