Le système économique occidental touche à sa fin (!?…)

Par Thierry Meyssan. Sur Réseau Voltaire.

 

Produire ne permet plus de vivre en Occident, tandis que la Chine est devenue « l’atelier du monde ». Seuls les détenteurs de capitaux font de l’argent, et beaucoup d’argent. Le système est sur le point de s’effondrer. Les grands capitalistes peuvent-ils encore sauver ensemble leur fortune ?

Déjà, au XVIIIème siècle, les économistes britanniques du capitalisme naissant s’interrogeaient autour de David Ricardo sur la pérennité de ce système. Ce qui rapportait énormément au début, finirait par devenir commun et par ne plus enrichir son homme. La consommation ne pourrait pas éternellement justifier la production de masse. Plus tard les socialistes, autour de Karl Marx [1], prédisaient l’inéluctable fin du système capitaliste.

Ce système aurait du mourir en 1929, mais à la surprise générale, il a survécu. Nous nous approchons d’un moment analogue : la production ne rapporte plus, seule la finance fait maintenant de l’argent. Partout en Occident, nous voyons le niveau de vie de la masse des gens baisser, tandis que le patrimoine de quelques rares individus atteint des sommets. Le système menace à nouveau de s’effondrer pour ne plus se relever. Les super-capitalistes peuvent-ils encore sauver leurs avoirs ou assistera-t-on à une redistribution aléatoire des richesses à la suite d’un affrontement généralisé ?

 

Ce n’est qu’après avoir expulsé Léon Trotsky et son rêve de révolution mondiale que Joseph Staline put construire l’URSS sans avoir à affronter les armées blanches.

 

LA CRISE DE 1929 ET LA SURVIE DU CAPITALISME

Lorsque survint la crise de 1929 aux États-Unis, la totalité des élites occidentales fut persuadée que la poule aux œufs d’or était morte ; qu’il fallait immédiatement trouver un nouveau système, faute de quoi, l’humanité périrait par la faim. Il est particulièrement instructif de lire la presse US et européenne de l’époque pour saisir l’angoisse qui étreignait l’Occident. D’immenses fortunes avaient disparues en un jour. Des millions d’ouvriers se retrouvaient au chômage et connaissaient non seulement la misère, mais souvent la famine. Les peuples se révoltaient. Les polices tiraient à balles réelles sur les foules en colère. Personne n’envisageait que le capitalisme puisse s’amender et renaitre. Deux nouveaux modèles furent proposés : le stalinisme et le fascisme.

Contrairement à l’image que nous en avons un siècle plus tard, à ce moment là tout le monde avait conscience des tares de ces idéologies, mais le problème le plus important, vital, était de savoir qui parviendrait au mieux à nourrir sa population. Il n’y avait plus ni droite, ni gauche, juste un sauve-qui-peut général. Benito Mussolini, qui avait été le directeur du principal journal socialiste italien avant la Première guerre mondiale, puis un agent du MI5 britannique pendant la guerre, devint le leader du fascisme, alors vécu comme l’idéologie qui allait donner du pain aux ouvriers. Joseph Staline, qui avait été bolchevik durant la révolution russe, liquida presque tous les délégués de son parti et les renouvela pour construire l’URSS, alors vécue comme une concrétisation de la modernité.

Aucun des deux leaders ne put faire aboutir son modèle : en définitive, les économistes doivent toujours céder leur place aux militaires. Les armes ont toujours le dernier mot. Ce fut donc la Seconde Guerre mondiale, la victoire de l’URSS et des Anglo-Saxons d’un côté, la chute du fascisme de l’autre. Il se trouve que seuls les États-Unis ne furent pas dévastés par la guerre et que le président Franklin Roosevelt, en organisant le secteur bancaire, donna une seconde chance au capitalisme. Les États-Unis reconstruisirent l’Europe sans écraser la classe ouvrière de peur de la voir se tourner vers l’URSS.

Klaus Kleinfeld est le directeur du projet Neom. Il siège aux conseils d’administration du Groupe de Bilderberg (Otan) et du Forum de Davos (NED/CIA).
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LA CRISE APRÈS LA DISPARITION DE L’URSS

.Cependant lorsque l’URSS disparut, fin 1991, le capitalisme, privé de rival, retrouva ses vieux démons. En quelques années, les mêmes causes provoquant les mêmes effets, la production commença à décroitre aux États-Unis et les emplois furent délocalisés en Chine. La classe moyenne commença sa lente déchéance. Les détenteurs US de capitaux se sentirent menacés. Ils tentèrent successivement plusieurs approches pour sauver leur pays et maintenir le système.

La première fut de transformer l’économie des États-Unis en exportatrice d’armes et d’utiliser les Forces armées US pour contrôler les matières premières et les sources d’énergie de la partie non-globalisée de la planète utilisées par le reste du monde. C’est ce projet, l’adaptation au « capitalisme financier » (si cet oxymore a un sens), la doctrine Rumsfeld/Cebrowski [2], qui conduisit l’État profond US à organiser les attentats du 11-Septembre et la guerre sans fin au Moyen-Orient élargi. Cet épisode donna vingt ans de répit au capitalisme, mais les conséquences intérieures furent désastreuses pour les classes moyennes.

La seconde tentative fut le frein aux échanges internationaux et le retour à la production US de Donald Trump. Mais il avait déclaré la guerre aux hommes du 11-Septembre et personne ne le laissa tenter de sauver les États-Unis.

Une troisième évolution a été envisagée. Il se serait agi de laisser tomber les populations occidentales et de déplacer les quelques multi-milliardaire dans un État robotisé d’où ils auraient pu sans crainte diriger leurs investissements. C’est le projet Neom que le prince Mohamed ben Salmane a commencé à construire dans le désert saoudien avec la bénédiction de l’Otan. Après une période d’intense activité, les travaux sont aujourd’hui au point mort.

L’ancienne équipe de Donald Rumsfeld (dont les docteurs Richard Hatchett [3] et Anthony Fauci [4]) a décidé de lancer une quatrième option à l’occasion de la pandémie de Covid-19. Il s’agit de poursuivre et de généraliser dans les États développés ce qui a été initié en 2001. Le confinement massif des populations saines à poussé les États à s’endetter. Le recours au télétravail a préparé la délocalisation de dizaines de millions d’emplois. Le passe sanitaire a légalisé une société de surveillance de masse.

 

Klaus Schwab organise le Forum de Davos comme Louis XIV sa cour de Versailles : il y surveille tous les multi-milliardaires pour le compte de la NED/CIA.
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KLAUS SCHWAB ET LA GRANDE RÉINITIALISATION (GREAT RESET)

C’est dans ce contexte que le président du Forum de Davos, Klaus Schwab, a publié Covid-19 : The Great Reset. Il ne s’agit aucunement d’un programme, mais d’une analyse de la situation et d’une anticipation sur les évolutions possibles. Ce livre a été écrit pour les membres du Forum et donne une idée de leur niveau intellectuel lamentable. L’auteur enfile des poncifs en citant pêle-mêle de grands auteurs et les chiffres abracadabrantesques de Neil Ferguson (Imperial College) [5].

Dans les années 70-80, Klaus Schwab fut l’un des directeurs de la société Escher-Wyss (absorbée par Sulzer AG) qui joua un rôle important dans le programme de recherche atomique de l’Afrique du Sud de l’apartheid ; contribution qui eut lieu en violation de la résolution 418 du Conseil de sécurité des Nations unies. Il n’a donc aucune morale et peur de rien. Par la suite, il créa un cercle de chefs d’entreprise qui devint le Forum économique mondial. Ce changement de nom fut opéré avec l’aide du Centre pour l’entreprise privée internationale (CIPE) ; la branche patronale de la National Endowment for Democracy (NED/CIA). C’est pourquoi il était enregistré en 2016 au Groupe de Bilderberg (organe d’influence de l’Otan) comme fonctionnaire international, ce qu’il n’a jamais été officiellement.

Dans son livre, Klaus Schwab prépare son auditoire à une société orwellienne. Il envisage tout et n’importe quoi jusqu’au décès par la Covid-19 de 40 % de la population mondiale. Il ne propose rien de concret et ne semble préférer aucune option. On comprend juste que lui et son public ne décideront rien, mais ils sont prêts à tout accepter pour conserver leurs privilèges.

CONCLUSION

Nous sommes à l’évidence au seuil d’un énorme chambardement qui balayera toutes les institutions occidentales. Ce cataclysme pourrait être évité d’une manière simple, en changeant l’équilibre des rémunérations entre le travail et le capital. Cette solution est pourtant improbable car elle impliquerait la fin des super-fortunes. Si l’on garde ces données à l’esprit, la rivalité Ouest-Est n’est que superficielle. Pas seulement parce que les Asiatiques ne pensent pas en termes de compétition, mais surtout parce qu’ils voient agoniser l’Occident.

C’est pourquoi la Russie et la Chine édifient lentement leur monde, sans espoir d’y intégrer l’Occident qu’elles considèrent comme un prédateur blessé. Elles ne veulent pas l’affronter, mais le rassurer, lui prodiguer des soins palliatifs et l’accompagner sans le forcer lors de son suicide.

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Afin de vous permettre de comparer,  nous vous proposons une analyse matérialiste scientifique de l’effondrement systémique, non pas de l’Occident, mais du mode de production capitaliste mondialisé :    Les causes et les conséquences de la crise mondiale et globale (1ère partie et 2e partie) – les 7 du quebec      https://les7duquebec.net/archives/267253

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

18 réflexions sur “Le système économique occidental touche à sa fin (!?…)

  • 23 octobre 2021 à 10 h 50 min
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    @ Tous

    M. Meyssan n’est pas un économiste, ni un matérialiste scientifique, ce qui l’amène à manier le sophisme pour aborder l’épineuse et essentielle question de l’économie politique mondiale.

    1. D’abord, constatons que « le système économique occidental » ça n’existe pas, sauf chez les économistes propagandistes à l’emploi des médias mainstream. Ce qui existe en fait, c’est le mode de production capitaliste qui s’est répandu sur toute la planète (mondialisation-globalisation) sous sa forme « libéraliste » entre 1940 et aujourd’hui.

    2. La réalité sur laquelle s’appuie le sophisme de M. Meyssan est qu’en effet, les formes totalitaires – fasciste et socialiste – du système capitaliste globaliste se sont harmonisées et se sont transformées en un seul « modèle » totalitaire soit-disant « libéral » (libéral pour le grand capital mais militaire et policier pour la populace.

    3. Sous un mode de production quel qu’il soit l’infrastructure, ie. l’instance économique structure – organise – impose – ses lois aux instances politique – sociale – idéologique de la superstructure qui n’a d’autres choix que de se conformer aux LOIS (forces) du système, ie = le mode de production ici appelé mode de production capitaliste monndialisé.

    4. Ainsi il est faux de prétendre que des politiciens ou des économistes ont forgé-forcé le système bancaire – le système financier capitaliste à leur volonté. Ces « personnages » Staline, Mussolini, Hitler, Roosevelt, Churchill, Hiro Hito, Schwab, Gates, Bezos, etc. se sont soumis aux lois du capital (privé et/ou d’État-social) et ont traduit ces lois non écrites en lois gouvernementales et/ou d’affaires drastiques = totalitaires, même si abusivement appelées « libertaires- libérales ».

    5. Ce que M. Meyssan ne peut comprendre c’est tout ce qu’il observe comme tension – confrontations – concurrences – altercations – guerres commerciales – guerres financières et guerres militaires se déroulent au sein d’un même système globalisé, couvrant pour la première fois dans l’histoire de l’humanité LES DEUX HÉMISPHÈRES, le Nord et le Sud, l’Occident et l’Orient. La preuve en est faite par la pseudo pandémie COVID-19 qui a été imposée à la Terre entière même à l’Afrique qui a pourtant été si peu affectée par le virus mais durement frappé par l’OMS

    6. Non, le Forum économique mondial, l’insignifiant SCKWAB et les milliardaires américains et européens ne dirigent pas le système économique et social mondial. Ces prétentieux ne parviennent même pas à sauvegarder leur fortune corporative et se dirigent tous têtes baissées, impuissants, vers l’effondrement économique et social global.

    7. Il est vrai que la course vers l’effondrement global de l’économie mondiale se déroule différemment dans l’hémisphère Occidental et dans l’hémisphère Oriental, ce qui n’a pas échappé à l’économiste Meyssan qui s’empresse de confirmer son postulat nationaliste-ethniciste-raciste « l’Occident s’effondre et l’Orient émerge » ou « la Chine et la Russie édifient leur monde » à l’écart en vase clos dans un monde interconnecté – mondialisé globalisé.

    8. Monsieur Meyssan, c’est parce que la faction impérialiste occidentale s’effondre suite à la fraude bancaire, monétaire, financière colossale que la faction orientale émerge temporairement – en contre point de la faillite globale de tout le système capitaliste mondialisé. Il est inutile d’espérer sauver ce système en rebroussant chemin en direction du nationalisme économique chauvin.. le fascisme ne peut être la réponse au totalitarisme. L’effondrement d’une moitié du capitalisme entraînera l’implosion de l’autre moitié. À quoi sert-il de produire des marchandises pour des marchés inexistant?

    9. Une dernière illusion gauchiste-réformiste à clarifier. Vous y reconnaîtrez le langage du Front Populaire des années trente. Monsieur Meyssan déclare « Ce cataclysme pourrait être évité d’une manière simple, en changeant l’équilibre des rémunérations entre le travail et le capital. Cette solution est pourtant improbable car elle impliquerait la fin des super-fortunes. » Nous retournons à notre postulat de départ à savoir, « peut-on réformer le système économique capitaliste occidental pour en faire autre chose que le système capitaliste? » Impossible, « l’équilibre des rémunérations du capital mort (immobilisations) et du capital vivant (salaires du prolétariat) » est la résultante – la conséquence – du développement des lois inéluctables du système capitaliste. Quiconque tentera d’inverser ces lois systémiques entraînera l’accélération de l’effondrement systémique mondial. Le système ne peut que s’effondrer et ce n’est pas à nous prolétaires de tenter de le réchapper… au contraire nous devons accélérer sa chute définitive.

    10. Que faire? a) clarifier ces questions économiques – politiques – idéologiques – sociologiques très complexes afin d’en rejeter les scories réformistes utopistes. b) nous mêler à la population combattante sur tous les fronts ou le prolétariat défend ses conditions de vie et de travail (Résistance aux mesures totalitaires pandémiques, pass-sanitaire, vaccin expérimental obligatoire, Résistance à la hausse des prix et à la baisse du pouvoir d’achat, Touche pas à nos retraites, etc.) c) rejeter tout sectarisme – dogmatisme – électoralisme = Gauche – Droite, ils sont tous pareils. d) S’opposer radicalement aux préparatifs de guerre en cours, notamment à travers la dictature sanitaire.

    Robert Bibeau

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  • 23 octobre 2021 à 11 h 25 min
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    Robert,
    je ne me hasarderais pas a donner mon avis sur ces des sujets très complexes mais j’ai deux questions:
    1- il me semble que l’affirmation au point 6 contredit les précédentes 2-5?
    2- vous dites au point 8: … c’est parce que la faction impérialiste occidentale s’effondre… que la faction orientale émerge temporairement. Pourquoi temporairement??
    merci:)

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    • 23 octobre 2021 à 11 h 52 min
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      @ Fatima

      Je ne vois pas de contradiction entre ces assertions.

      En effet, les idéalistes – métaphysiciens aiment croire que les grands hommes contrôlent et dirigent le monde économique avec leur grosses fortunes ou leurs pouvoirs politiques – législatifs ou exécutifs. Il n’en est rien pourtant.

      EXEMPLE : depuis des années les banquiers centraux savent qu’ils courrent à leur perte et à l’effondrement du système économique avec cette politique d’émission de crédits – de dettes illimitéees d’impression de monnaies incontrôlée. Les économistes, les milliardaires, les politiciens intelligents le savent tous eux aussi.
      Pourquoi ces gens de pouvoir ne cessent-ils pas ce « suicide » financier qui emportera leur fortune ???

      Parce que les lois (non votées) du système capitaliste impose de maintenir le pouvoir d’achat des consommateurs pour pouvoir maintenir la demande – des travailleurs que l’inflation gruge constamment – inflation qui réduit le pouvoir d’achat que l’état maintient en offrant encore plus de crédit – inflationniste = C’est le cercle vicieux systémique que ces magnats ne contrôlent pas sauf à décider s’ils distribueront des chèques énergie de 80 ou de 100 euros

      POURQUOI TEMPORAIREMENT Parce que dans cette économie globalisée – innévitablement mondialisée l’Orient – l’Asie – ne pourra croître et progresser économiquement encore très longtemps alors que ses marchés occidentaux (les plus gros consommateurs de la planète) s’effondrent et ne possède plus d »argent pour payer leurs achats. Il n’est pas loin le temps ou la Chine refusera les dollars américains sans valeur – mais à qui la Chine vendra ses produits ???

      Vois-tu les deux clans sont attachés dans leur désespoir

      Robert Bibeau

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  • 23 octobre 2021 à 13 h 03 min
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    Thierry Meyssan encore… il me tue lorsqu’il tente de mystifier a chaque fois des concepts que tout le monde connaît et lorsqu’il recourt a un complotisme a deux sous, comme cette histoire de NEOM en Arabie Saoudite selon lui destinée a abriter les milliardaires… ! alors que ce ne fut rien d’autre qu’un projet surdimensionné d’un détraqué mental destiné a devenir Roi d’arabie Saoudite, et dont le coût du projet fut si irréaliste et faramineux au regard des moyens de l’Arabie Saoudite, en plus d’être un flop touristique assuré…. qu’ils ont fini par abandonner ! un peu comme un rêve d’enfant qui ne verra jamais le jour et ça s’arrête la !

    Je suis d’accord avec vous Robert, mais laissez-moi vous dire un truc, tous ces Pro Soviet a la con n’ont jamais compris l’hégémonie Américaine et pourquoi cette hégémonie fut inévitable et s’est imposée a l’Amérique au début et juste après la deuxième guerre, même si cett Amérique devait la rejeter et ne pas en vouloir !

    Avant la deuxième guerre, et pendant celle-ci, il n’y avait que six puissances industrielles dans le monde; les USA, la Russie, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la France, l’Italie et le Japon ! l’Américaine étant de loin la plus dominante pour des raisons historiques. Au lendemain de la guerre, les deux principales puissances industrielles après l’Amérique, l’Allemagne et le Japon étaient complètement détruites ! celles de la France et du Royaume uni presque tout autant et devant tout refaire ! en 1945 il ne restait que l’URSS avec une industrialisation sous-développée et impossible à exporter, et celle des USA qui était florissante et largement plus développée que toutes les autres !

    Entre 1945 et 1960, l’économie Américaine était  »forcée » par un concours historique de circonstances et par les mesures presque logiques et inévitables qu’elle a prises au lendemain de la guerre pour imposer le dollar US comme monnaie d’échange mondiale…. à devenir non seulement le principal bailleur de fonds et prêteur de l’Europe, des nations défaites aussi comme l’Allemagne et le Japon, mais aussi le principal constructeur et celui qui devait reconstruire une économie mondiale complètement détruite et reconstruire des pays en entier aussi au lendemain de la guerre !

    Entre 1945 et jusqu’aux années 2000, les USA, a monopolisé malgré elle encore une fois, a travers ses compagnies pétrolières privées, le marché du pétrole mondial beaucoup plus que l’OPEP et qui a servi à reconstruire l’économie mondiale et lui permettre d’exploser jusqu’à cette date !

    Il n’y a eu techniquement et économiquement pendant toute la période d’hégémonie Américaine aucune puissance mondiale capable de  »rattraper » l’Amérique et l’avance considérable qu’elle a prise sur tout le monde si on veut… et ça s’arrête la !

    les Russes ont raté l’occasion en tout cas de faire de l’URSS une Chine a l’époque et concurrencer les USA, au lieu de cela, ils se sont spécialisé dans l’armement et les ogives nucléaires et ont passé les 70 dernières années a menacer les USA et le reste du monde de faire péter toute la baraque ! une stratégie de terrorisme nucléaire qu’ils continuent d’utiliser jusqu’à aujourd’hui !

    Les gens qui ne soient pas capables de comprendre tout ceci et de l’admettre, il est inutile d’engager la moindre conversation avec eux… ce serait perdre son temps dans des considérations d’ordre propagandistes a deux sous et qui valent que dalle ! et c’est pas pour rien que les USA continuent de reprocher à leurs adversaires toute leur ignorance et leur haine aussi souvent gratuite et on ne sait ou elle est puisée ! l’histoire est très claire, l’analyse de l’histoire tout autant limpide et sans fioritures…. celui ou celle qui veut y voir autre chose se raconte des histoires et rêve en couleurs !

    Le problème donc aujourd’hui du  »remplacement » de l’économie occidentale par la Chine et celle de l’hémisphère sud, s’inscrit plus dans l’évolution a peu près normale de l’ordre des choses, et l’avidité ou hégémonie occidentale et soif de fric a aggravé la situation pour eux…car au moment où des économies tentaient de se rattraper pendant tout ce temps dans l’hémisphère sud, y compris la Chine, le Brésil, l’Inde..etc, l’occident et principalement l’Europe jouait a la  »princesse » et en a profité pour piller l’Afrique et le reste du monde avec l’aide de compagnies Américaines et Canadiennes !

    Comprendre ceci, serait une bonne base pour commencer et avant de vouloir analyser comme il le fait Meyssan ! :)))

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  • 23 octobre 2021 à 13 h 14 min
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    Donc 7 puissances industrielles et pas 6…. faute d’inattention… ! (avant la deuxième guerre et pendant celle-ci)

    et comme je viens de dire a Ysengrimus dans son billet, les USA aurait pu très largement contourner la crise de 1929 s’il avaient juste conscience des outils financiers et économiques de plus tard au lendemain de la deuxième guerre et maintenant ! contourner la crise de 1920 aurait été un jeu d’enfant, et on en aurait jamais entendu parler ! a travers un plafonnement infini de la dette publique, et un transfert ou un  »shift » des capitaux et des industries vers d’autres secteurs de l’économie, et a travers une dilution de l’Inflation sur les marché mondiaux, et un écoulement de la surproduction ailleurs aussi et comme ça se fait maintenant ! …. et c’est uniquement comme ça que plus aucune crise ne leur fait peur maintenant…et bien entendu s’ils sont capables de le faire, le font et y arrivent facilement, c’est au prix du sacrifice des travailleurs et de pans entiers de la société et de l’économie entière, et se retrouver avec une concentration de capitaux et de milliardaires comme maintenant !

    @ Fatima ; s’il te plait Fatima arrête d’embêter Robert, :)) lui qui pourtant arrête pas de te lancer des fleurs… tu n’a pas lu mon commentaire a ce propos dans un billet récent ou tu avais commenté et lui s’est jeté sur ton commentaire pour te faire la cour pendant une heure ! tu l’as raté celui la ! :)))))) je crois que c’était le billet intitulé  »le père des anglais était noir »…. :)))) yallah va le lire et dis nous ce que tu en penses !

    Yallah bye ! :))

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    • 23 octobre 2021 à 17 h 07 min
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      @ SAM

      L’économie politique ce n’est pas une épopée grecque rédigée par des philosophes. L’économie politique est une science depuis Marx.

      NON, je ne crois pas que : « les USA aurait pu très largement contourner la crise de 1929 s’il avaient juste conscience des outils financiers et économiques » IL FAUT remettre la science la tête à en haut et les pieds au sol.

      Ainsi, en science on utilise jamais la spéculation et le sophisme le « SI » et le « y a qu’a »

      La relation va comme suit : Les lois – paramètres – et vecteurs – de l’économie capitaliste étant ce qu’ils étaient en 1929 la dépression était la seule issue de l’évolution de ce mode de production.

      La classe capitaliste divisée en clans- factions – a vu dans la guerre l’unique moyen de trancher leur guerre concurrentiel pour le contrôle des marchés et des resssources.

      Les USA à l’abri sur leur ile continent ont subi moins de destruction que les autres et ont profité de l’occasion pour s’emparer de la pôle position.

      Ils (l’oligarchie ) ont appris de la dépression (1929) quelques trucs pour retarder l’effondrement financier et ils les applique ces trucs depuis 40 ans ne faisant que s’acheter du temps – retarder l’effondrement.

      Voici venu le temps de faire face à leur créateur = le système capitaliste comme mode de production qui a fait son temps et qui doit être renverser – détruit et remplacer par le mode de production communiste prolétarien.

      Le reste, la rivalité USA – URSS – CHINE – EUROPE est l’anecdote dont se délecte les nymphes du Mont Olympe.

      Robert Bibea

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  • 23 octobre 2021 à 13 h 23 min
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    Crise de 1929 et non 1920 erreur de frappe ! vous l’aurez compris….

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  • 23 octobre 2021 à 17 h 21 min
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    Entre 1924 à aujourd’hui, depuis que Joseph Stalin a pris les destinées de la Russie, l’a renommée l’URSS, et jusqu’à sa récente reconversion en fédération de Russie, mis a part les Kalashnikovs, les tanks et les Migs, la Russie n’a rien pu produire ou exporter d’autre dans le monde entier… même pas ses tracteurs ou ses machines, ou encore ses autos … car tout simplement  »arriérés » par rapport a leurs homologues Américains, Européens surtout et même Turks ou Brésiliens !

    La Russie, n’a pu exporter que la guerre et un modèle soviétique des plus bellicistes et catastrophiques pour les peuples qui ont été forcé de vivre sous son influence ! la Russie a pourtant en même temps fait le jeu du capitalisme, tout en affamant son peuple et ceux des pays sous son influence… et allait raconter et se plaindre de  »l’hégémonie américaine » dans le secteurs des biens et des services aux civils… pendant que elle bâtissait son hégémonie militaire qui elle, ne permet pas l’expansion commerciale du capitalisme de consommation des USA ! voila tout !

    Si les Européens ne s’étaient pas  »relevé » entretemps et après guerre avec l’aide directe des USA, cette dernière serait aujourd’hui encore plus dominante que tout ce qu’on peut imaginer… mais ce ne fit pas le cas, les USA se sont forcé de partager le cake mondiale avec l’europe de l’Ouest depuis les années 60, en se partageant les marchés et en écoulant tous les deux leurs produits. Pendant que la Russie, n’était pas intéressée par produire un réfrigérateur ou un poste de télé, ni se lancer dans  »la mode » des habits et produire ne serait-ce que des  »blue jeans » qui seraient verts ou rouges et russes en tous cas… bref, la Russie, en gros, a décidé que le monde devait  »geler » son émancipation culturelle et technique, son ouverture sur la science ou sur les connaissances… le monde devait demeurer austère et ne devait même pas  »réfléchir »… encore moins consommer… sauf des armes, et des slogans soviétiques ! Si c’est pas de la folie alors on devrait appeler ça comment ?!

    Lorque Krouchev visita les Kennedy, ou que Gorbachev fit la paix avec Reagan, que l’on s’évertue a appeler encore aujourd’hui  »la trahison »… le premier se laissait offrir des voitures de luxe américaines , des limousines et des gadgets qu’il emmenait illico a sa Datcha, et le second voulait rapprocher le modèle soviétique de l’Am.rique et le transformer… mais aux deux, les américains n’ont cessé d’inviter à un partage du monde industriel et commercial, leur ont proposé de les aider a développer leur industrie de consommation, automobile, avionique et autre… mais en vain… cela aurait été une humiliation ! et après ils nous disent  »l’hégémonie Américaine » !! on est mort de rire…. je crois qu’on devrait soupçonner Moscou d’être derrière cette hégémonie Américaine… qu’elle a laissé faire tout ce temps et on serait en droit de l’ériger en hypothèse très sérieuse en tous cas !

    A quoi a servi la course vers l’espace aussi du côté de Moscou…? a presque rien, sinon a développer des systèmes de défense et d’attaque et des engins de guerre ! même pas a une publicité et un exercice pédagogique qu’elle aurait pu mener dans le monde entier dans les écoles et les universités auprès d’étudiants et du grand public !

    Alors pourquoi certains nous demandent encore et toujours de nous aligner sur les griefs de vieux schnock soviétiques, leurs complexes d’infériorité ou leur défaillances a comprendre le monde et le développer ?!!!! car toute cette idéologie soviétique tient a ça et a rien d’autre… et ceux qui mentent et qui disent qu’elle relève de communisme ou d’anticolonialisme ne font que l’aider depuis 75 ans a diffuser ses poisons ! …et ce n’est pas être pro américain que de l’admettre ou le dire aujourd’hui

    les Russes aujourd’hui sont parmi les plus capitalistes et les plus consuméristes dans l’hémisphère nord… car ils n’ont rien de différent des autres peuples …. et la Chine ce n’est certainement pas la Russie Soviétique… la Chine, lorsqu’elle a décidé de concurrencer l’Amérique et l’occident en général, elle a pris au sérieux son projet et elle y est parvenu ans l’aide de personne et encore moins avec l’aide de Moscou !

    Yallah bye !

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  • 23 octobre 2021 à 17 h 49 min
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    Je regrette mon cher Robert, je persiste a croire que la crise de 1929, aurait pu être contournée… comme un jeu d’enfants d’ailleurs et sans tout le misérabilisme et son mythe de la fin du capitalisme qu’elle a faussement promue… car la fin du capitalisme, ne peut pas se résumer à une  »crise » de toute façon, ni que cette foutue crise de 1929 a vu des révolutions historiques lui succéder comme il est prévu dans le scénario marxiste…! d’autant plus que comparer la crise de 1929 avec celles qui l’ont suivis et qui furent bien plus importantes et ont pu être contournées ou retardées si tu veux… laisse entrevoir que les enjeux de 1929 étaient encore des broutilles par rapport aux crises plus tardives au sein du capitalisme !

    ce qui me force a dire, que les Américains de l’époque, les économistes, les banquiers et l’état Américain… étaient encore un peu  »orthodoxes » et plus sages et disciplinés en tous cas que leurs successeurs… d’autant plus qu’il faut voir cette crise de 1929 comme la première du genre a atteindre le système financier en premier lieu, la bourse et le marché des capitaux… a une époque ou on ne permettait pas encore a ce système financier de tricher et contenir l’économie ou les flux de marchandises sans devoir semer la pagaille sur les quais et dans les usines et les entrepots…

    LA RAPIDITÉ AVEC LAQUELLE ON ANNONÇA LA FAILLITE TOTALE DES BANQUES PRIVÉES ET PUBLIQUES ET L’ANNONCE DE LA DISPARITION DES CAPITAUX EN MILLIARDS aussi subitement uniquement et pas autre chose… EST CE QUI EXPLIQUE ET CARACTÉRISE LA CRISE DE 1929, LA PANIQUE DANS LA RUE, LE SUICIDE DES MILLIARDAIRES ET DES INDUSTRIELS ET DES ÉPARGNANTS…. BREF un délais de quelques jours de réflexion aurait largement pu aussi contourner la crise !

    Mettez-nous d’accord sur la fin du système capitaliste au moins donc ! si vous continuez a vous y attendre a travers une  »Crise » financière quelconque… alors vous allez attendre longtemps…. si aussi, vous pensez que les révolutions éparses ici et la vont en venir a bout… c’est encore la même histoire… mais si vous y réfléchissez une minute et voyez dans l’émergence d’une économie tiers-mondiste les prémices d’un changement radicale du capitalisme… alors on s’entend… ça serait la bonne piste a suivre ! …. en tous cas, c’est comme ça que je le vois !

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  • 23 octobre 2021 à 18 h 25 min
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    Si par contre on parle de l’accumulation de  »crises » économiques, financières, sociales, et politiques dans le monde entier, la encore je suis d’accord, que ce phénomène d’accumulation est certainement capable de mener a la fin du capitalisme… conjugué aux révoltes et révolutions éparses, a l’instabilité et aux guerres régionales… et je crois que c’est d’ailleur l’idée de Marx… et sa prévision de la baisse du taux de profit GLOBAL… et mondial… !

    Sinon… je ne me prend pas pour Marx non plus et encore moins our nostradamus…. mais je garde un sens de la retenue et de la réflexion…

    Amicalement tout de même… je n’ai pas l’intention de révolutionner le marxisme non plus…

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  • 23 octobre 2021 à 18 h 33 min
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    Si vous posez la question a plusieurs économistes de vous résumer la crise de 1929, ils vous diront tous tous les symptômes relevés par le marxisme comme la surproduction etc… mais ils vous diront aussi que le mouvement de panique suite à la précipitation des gens à faire ébruiter la faillite des banques, ou encore l’annonce précipitée de ces faillites par les banques est ce qui a enclenché le mouvement de panique et l’obligation de l’état américain a céder devant un tel phénomène….

    Je vis d’ailleurs lire dessus ce soir encore… et en avoir le coeur net….

    Robert arrête de me faire douter de ce que j’ai toujours su s’il te plait…. sinon ça va mal aller… :)))) je plaisante habibi… mais sérieux, je vais replonger dans cette merde de crise de 1929 encore….

    yallah bye !!

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    • 24 octobre 2021 à 10 h 33 min
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      @ sam

      iL N’Y A QU’UN SEUL INTERDIT ICI SAM ET C’EST DE T’EN PRENDRE À FATIMA … LE RESTE ON TOLÈRE

      rOBERT (:-))))))

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      • 24 octobre 2021 à 13 h 04 min
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        @ Robert,

        Je crois que Fatima n’apprécie pas mon humour qu’elle doit juger de mauvais goût… et je lui fais mes excuses sincères… et lui réitère le fait que je cherchais juste a l’impliquer gentillement un peu plus dans la conversation et faire d’elle notre complice en quelque sorte….:)))

        Faut dire aussi que  »Fatima » est un prénom qu’on aime beaucoup… un prénom qui se fait de plus en plus rare hélas…, ou heureusement…. car c’est pas n’importe qui, qui devrait le porter :))) c’est en tous cas un prénom qui nous est cher dans la culture maghrébine…comme vous savez sans doute !

        et puis arrêtes de me scruter Robert…. sinon je te sors une main de Fatima… outil efficace et par excellence pour se protéger du mauvais oeil ! :))))

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  • 24 octobre 2021 à 0 h 07 min
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    Bon, sans aller dans beaucoup de détails et technicités économiques, j’ai relu deux, trois trucs en diagonale pour me rafraîchir la mémoire et voici ce qui en ressort très brièvement ;

    Tout d’abord, personne ici ne conteste les déséquilibres économiques et structurelles profonds et accumulés depuis la fin de la 1ère guerre qui ont conduits au crash de 1929 … car ce fut un  »Crash » boursier d’abord suivi de la  »Crise » de longue durée et aggravée par de mauvaises décisions y compris le New Deal. la nature du capitalisme étant intrinsèquement instable, tout le monde s’accorde a dire que le  »laisser aller », et le non interventionnisme de l’état dans l’économie et sur les marchés financiers durant toute la durée des années 20, un interventionnisme rejeté autant par les entrepreneurs que les particuliers et considéré comme inconstitutionnel par la majorité de américains, mais il y avait le laisser aller des banques et de la réserve fédérale aussi qui s’accrochaient à leur  »optimisme » quant aux perspectives économiques, tant le fric affluait, et pratiquement tout le monde, les industriels, les manufacturiers, les agriculteurs et les éleveurs, les importateurs et exportateurs aussi, tous ensemble levaient le pouce vers le haut et s’enorgueillaient de la bonne santé de leurs finances…jusqu’aux derniers mois de 1928 et premiers mois de 1929. ce laisser aller a été le fond du problème, ce qui est vrai…. mais beaucoup d’autres vont dans les détails de ce qui se passait sur les marchés pour expliquer le drame, par exemple avec la décision de Londres de réévaluer la monnaie sur la parité de l’or, en se trompant sur l’évaluation de ce dernier et son prix qui a effectivement largement affecté wall street et n’a fait que creuser les écarts et aggravé le trou énorme sur le marché des devises, ou encore par l’explosion des porteurs de titres et de gens étrangers a l’économie comme les particuliers qui ont investi massivement la bourse, ou encore par une surproduction qui a débouché sur un effondrement des prix des produits…. bref, si vous abordez les détails de ce qui se passait dans l’économie Américaine et celle de sa quinzaine de partenaires étrangers d’ou elle importait ses matières premières et en exportait aussi et exportait ses produits aussi… vous ne vous en sortirez pas….

    la cause directe du  »Crash » qui a engendré la  »Crise », c’est plutôt un seul phénomène principalement :  »La spéculation » et la frénésie dans la bourse, sur les titres, les obligations, les actions et le marché des devises. et c’est d’autant la spéculation engendrée par la classe moyenne (en plus de la spéculation des proffessionels) qui s’est jetée sur la bourse comme une meute d’affamés, et a commencé a emprunter de l’argent pour le faire, ouvrant un extraordinaire marché de dettes a l’investissement en bourse en plus de celui a la consommation déja en place…. tout ça suite aux encouragements de personnalités publiques et de tout le monde pendant des années pour encourager les gens ordinaires a investir la bourse…. déja en 1914, le patron de Général Motors disait et faisait savoir que tous les américains ont la possibilité de devenir riches s’ils investissent $15 par semaine ou quinzaine ou mois en actions ! ces nouveaux  »investisseurs » étaient au nombre de un million et quelques en 1928, puis deux ou trois millions en 1929 ! qui achetaient et revendaient tous les jours sur la bourse, avec en plus, des commissions sur les transactions insignifiantes, et des marges de profits incroyables, certaines actions dans certains secteurs pouvaient rapporter vers la fin entre 300 et 3000% de profits lorsque revendues !!!! Bref dans cette frénésie incontrôlable, c’est seulement au mois de mars de 1929 que tout le monde commence a se pencher sur l’économie et découvrir avec stupeur les effets de la surproduction, et la chute des importations et exportations… A ce moment-la, la moitié des gens avisés savaient que les choses ne tournaient pas rond et qu’il pourrait se produire qq chose sur les marchés financiers.

    Techniquement, cette situation a dégéneré lorsque des titres et actions étaient mis en vente sur le marché et ne trouvaient pas acquéreurs… et au courant du mois d’octobre juste avant le crash, des millions de titres et actions ne trouvaient plus acquéreurs… 6 millions, puis 10 millions puis 16 millions ! les faillites se sont déclarés alors, la panique est venu de Londres surtout ou les premières faillites se sont produites et le 29… tout le monde s’accordait pour dire que le marché vient tout juste de s’effondrer ! faillites en pagaille des banques,

    Pris au dépourvu, Hoover ne savait plus quoi faire, c’est la première fois qu’ils sont confronté a un phénomène pareil qui ressemblait a l’apocalypse… ils n’ont ni l’habitude d’imprimer du fric et empêcher la faillite des banques, ou tenter de contrôler l’inflation, ni l’habitude de jouer avec les taux d’intérêts… encore moins de décider de relever le seuil de la dette publique, ou encore de décider en catastrophe qu’ils vont soutenir tous les secteurs un par un et injecter du fric… même les prêts n’étaient pas assurés en ce temps la ! Aujourd’hui, c’est un peu comme si vous preniez un groupe de gens non qualifiés et les mettez aux commandes, et leur demandez de sauver le gros paquebot pendant qu’il coule !

    Toutes les mesures qui seront prises d’ailleurs pour  »remédier » a la situation échoueront jusqu’en 1933, et même à l’arrivée de roosevelt cette année là et l’implémentation du New deal, la batterie de mesures prévues par ce dernier ne pourront qu’atténuer temporairement les effets… car ce que beaucoup de gens ignorent de cette crise, est que ce qui est arrivé en 1929 ou le Crash boursier n’avait encore engendré que 10 millions de chômeurs en 1930…, mais la crise s’agravera année après année, et les chômeurs avoisineront les 30 ou 40 millions en 1933… !

    et même a tout ceci, l’économie des USA n’a jamais été totalement a terre ! beaucoup de fortunés qui n’ont rien perdu ont saisi cette occasion pour s’enrichir encore plus, comme lorqu’en 1960 les journalistes ont demand a JFK comment se portait sa riche famille pendant le crash de 1929… il leur répondit, on a jamais été aussi riches et aussi prospères, nos maisons étaient bourrées de domestiques et de personnel, nos amis n’ont jamais été affectés et je n’ai su ce qui s’est passé dans l’économie qu’en allant a l’université et l’apprenant sur place … le père de Kennedy avait entre autre fait fortune dans l’Immobilier mais dans le traffic d’alcool pendant la prohibition… :)))

    Tout ça pour dire que ce que raconte Marx sur la baisse tendancielle de profits débouchant sur une crise majeure du capitalisme… c’est tout a fait vrai… mais c’est pas la fin du capitalisme ! A moins que le crash soit global, mondial, et nettement plus problématique que l’état de l’économie américaine en 1929…. qui disposait encore de tout, la bouffe, le petrole, les maisons, les outils, les machines et le reste….

    Sinon, je ne cherche pas a révolutionner le marxisme non plus, …. j’appelle a une meilleure compréhension de cette crise (et crash avant elle)…et de toutes les crises ….

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    • 25 octobre 2021 à 11 h 14 min
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      @ SAM

      Ton but est louable SAM

      Mais tu dois lire les réponses de tes interlocuteurs dans un dialogue constructif. Moi j’ai lu ton commentaire ci-haut et j’ai noté une phrase : « ils n’ont ni l’habitude d’imprimer du fric et empêcher la faillite des banques, ou tenter de contrôler l’inflation, ni l’habitude de jouer avec les taux d’intérêts… encore moins de décider de relever le seuil de la dette publique, ou encore de décider en catastrophe qu’ils vont soutenir tous les secteurs un par un et injecter du fric… même les prêts n’étaient pas assurés en ce temps la !¨ » TU AS EN PARTIE raison – le Grand capital savait imprimer de l’argent mais ne pouvait dépasser certaines limites dangereuses qu’il s’était fixé lors d’ententes internationales fausant arbitrage entre les différentes factions en guerre commerciale perpétuelle.

      Depuis 1971 avec l’abolition de l’une de ces fameuses ententes entre grands prédateurs (Accords de Bretton Woods) le grand capital mondial s’est lié pieds et poings au dollar = qui a l’époque était aussi solide que l’économie américaine.

      Mais l’économie américaine entreprenait une phase descendante qui alla en s’accélérant devant la concurrence des pays « ÉMERGENT » = émergent par la grâce du capital occidental lui-même qui transféra une partie de ses capacités productives de marchandises vers le Sud et vers l’Orient.

      Le mode de production capitaliste se trouve ainsi divisé mondialement – le capital productif – salariat – machines outils technologies au Sud et en Orient et capital financier parasitaire à l’Ouest – USA-EUROPE de l’ouest -. Quand Meyssan demande une nouvelle répartition de la rémunération : « en changeant l’équilibre des rémunérations entre le travail et le capital. » il appel directement à une nouvelle entente de répartition = rémunération = valorisation = internationale au sein du grand capital globalisé – financier mondialisé entre capital immobilier – fixe – et capital mobilier – vivant – force productive (salaire) et moyens de production (investissements productifs servant à valoriser profitablement le capital). Cela constitue une réclamation del’adjudant Meyssan en faveur de ses suzerains chinois et russe.

      Prendre note que la répudiation des accords de Bretton Woods n’a eu pour conséquence que de retirer un garde fou devant le précipice financier dans leuqel s’est engouffré le grand capital mondial qui fait tourner la planche à monnaie jusqu’a l’effondrement qui sera d’autant plus profond catastrophique qu’ils auront abusé du « médicament » crédit (Money munkey) qui ne traite que les symptômes du cancer systémique.

      Merci de votre patience

      Robert Bibeau

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  • 24 octobre 2021 à 1 h 22 min
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    Bon je viens de vérifier les chiffres, le plafond du chômage (chiffre officiel US) est de 24.9 % culminant en 1933… Selon les chiffres officiels aussi, le nombre de chômeurs est passé de 1,5 millions de chômeurs en 1929 a 13 millions de chômeurs en 1933 (culminant) sur une population active d’environ 52 millions et une population générale d’environ 94 millions.

    Bien sûr on peut remettre en cause ces chiffres et facilement les doubler, d’ailleurs plusieurs livres sortent encore par dizaines a ce sujet et sur la crise de 1929…. certains parlent de 17 millions de chômeurs en 1933, et d’autres vont jusqu’à 29 millions de chômeurs selon les sources….

    Bon…. passons a autre chose … car je ne veux pas non plus m’attarder sur ce sujet…

    Merci Robert.

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  • 24 octobre 2021 à 16 h 15 min
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    Une autre crise économique du genre de 1929 se profile cette fois en Chine…! le secteur de l’immobilier est entrain tout simplement de s’effondrer… 274 promoteurs immobiliers importants ont déjà déclaré faillite, et les géants comme  »Evergrande » et une poignée d’autres de même taille ou plus grandes qui doivent des milliards de dollars en dettes sont sur le point de s’écrouler. On a aussi découvert qu’elles fraudaient en Bourse de plusieurs manières et en proposant sur les marchés leurs titres et actions avec des taux ultra majorés, ou en faisant miroiter des retours sur investissements de leurs actions qui avoisine le double ou le triple de ce qui serait normalement attendu de ces actions…. mais c’est pas tout, les fraudes sur l’endettement et l’accumulation de fortunes frauduleuses par leurs propriétaires dépassent l’imagination… et le résultat de tout ceci c’est des villes fantômes flambants neuves, et des travailleurs Chinois floués par centaines de milliers a travers le pays, qui ont soit acheté dans des villes fantômes, et ne peuvent revendre et ni y habiter car tous les ouvriers ont déserté les chantiers, soit donné des avances et ne recevront jamais leur bien et n’en veulent pas de toute façon ! Cette histoire secoue toute la chine en ce moment et dans tous les médias et ce n’est que le début du cauchemar.

    C’est en lisant un article sur Le Monde sur la ville fantôme de Jurong aujourd’hui… que ma curiosité m’a poussé a rechercher plus a ce sujet sur Youtube, et je suis tombé sur un excellent Média Chinois  »China Insight » (très professionnel et neutre…et connu aussi) qui résume le problème et l’explique de manière schématique et en profondeur dans un documentaire de 25 minutes que je recommande a tout le monde de voir…. c’est tout simplement ahurissant ce qui se passe dans l’Immobilier en Chine, je vous invite a regarder ce truc juste pour avoir une idée sur les victimes travailleurs qui font maintenant de véritables rallyes et grèves…. ils veulent récupérer leurs économies, avances ou la totalité de ce qu’ils ont passé leur vie à économiser pour avoir, mais personne n’est prêt a leur rendre ! tout indique que cette histoire de  »spéculation » encore, mais de très haute voltige, finira tôt ou tard par crasher la bourse Chinoise ou mettre carrément l’économie Chinoise à terre si non résolue !

    https://www.youtube.com/watch?v=tzQ1J4MzRqQ

    Hélas la vidéo est en anglais, et j’ai essayé de voir si on peut mettre des sous-titres en français… mais ça fonctionne pas.

    et juste a titre de complément, l’une des proprio d’une autre entreprise géante aux prises avec le même problème, est nulle autre que l nièce du numéro deux ou trois du PC chinois…

    Bon visionnement…. je crois qu’aucun article de presse occidental ne pourra résumer aussi bien et de manière aussi transparente ce qui se passe en Chine a ce niveau !

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