7 au Front

Le lourd passé de nos futurologies

Ne faisons pas de vagues conjonctures sur les plus grandes choses

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YSENGRIMUS — Pour changer un peu, ici, Ysengrimus (né en 1958) va un tantinet vous parler de sa prime jeunesse. Les gens de ma génération le savent mieux que quiconque, la période 1950-2000 fut l’âge d’or des futurologies techniques et sociologiques, élitaires et vernaculaires, songées et intempestives. L’immense succès de librairie de l’ouvrage Le choc du futur d’Alvin Toffler (1970) donna le ton et fit un raffut du diable dans ma jeunesse tant et tant que la ville et la campagne, l’officine spécialisé et le troquet des bons copains, le barbier pour hommes et le salon de coiffures pour dames se mirent tous à l’heure des spéculations prospectives et annonciatrices, sur ce que serait l’an 2000. Il faut avoir vécu une telle tension d’anticipation (bien disparue aujourd’hui, en notre ère instantanéiste), si fortement reliée, à l’époque, à la toute puissante et obsédante symbolique millénariste. Aujourd’hui, on cherche à faire tripper les petits jeunes sur ce que sera 2030 ou 2050 mais le cœur n’y est plus vraiment. Ils sont tous plus ou moins tributaires d’une mentalité post-millénariste dont Tibert-le-chat, mon fils aîné, à l’approche rapprochée de la crête deux-millienne, me résuma explicitement la teneur en me déclarant, en 1998 (il avait alors huit ans): Moi, l’an 2000, ça ne m’intéresse plus vraiment. Je suis bien plus intrigué par ce qui se tramera en l’an 3000…

Naturellement, une portion significative des futurologies de mon temps se sont magistralement cassées la figure. Les tessons multiples de ces prophéties inanes finirent promptement balayés sous le tapis du quotidien et, évidemment, on n’en parle plus trop fort aujourd’hui dans les coins, préférant railler les prédictions plus anciennes, devenues, elles, parfaitement grossières et bouffonnes. Ainsi, je n’oublierai jamais cette illustration utopiste de 1950 nous présentant une ménagère de l’an 2000 totalement prisonnière de son rôle conventionnel mais, mais, mais… récurant désormais la maison familiale d’un seul jet joyeux et libérateur, au boyau d’arrosage, vu que l’intégralité de son intérieur «est» en latex super-lavable ultramoderne (sur le modèle inavoué de son conjoint du temps récurant son garage, en fait).

Légende: VU QUE TOUT DANS SON INTÉRIEUR EST HYDROFUGE, LA MÉNAGÈRE DE L’AN 2000 PEUT PROCÉDER AU RÉCURAGE QUOTIDIEN À L’AIDE D’UN BOYAU D’ARROSAGE… (tiré de la revue POPULAR MECHANICS, 1950)

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Je vous épargne ensuite les voitures volantes, les cuisines robotisées, les chambres à coucher atomiques (atomic bedroom! pour citer une chanson futuriste de Woody Guthrie dans laquelle il s’exclame aussi: Plastic! Everything’s gonna be plastic!), les vidéo-téléphones (une version de celui-ci a bien fini par faire son chemin, en fait, hein, vu que mon puîné Reinardus-le-goupil cacasse avec sa blonde tous les soirs via le fameux webcam). Je voudrais par contre vous citer furtivement douze petits faits de prospective des années, disons, 1969-1989, parfaitement rétamés aujourd’hui, devenus aussi délirants que la chambre à coucher atomique de Guthrie, mais auxquels ma génération a cru dur comme fer, sans même trop s’en rendre compte elle-même d’ailleurs, et qui, en tant que révélateurs sociaux et ethnologiques plutôt que techniques, aident à mieux palper et sentir les graves carences inhérentes de toutes nos futurologies passées (et futures?).

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1- Les microfiches et les microformes: Héritière moins encombrante du microfilm, plus ancien lui, la microfiche, vous en souvenez-vous, c’était une petit carte de plastique bleue tempête qui concentrait sur sa surface plusieurs douzaines de pages d’un document antérieur (qu’il fallait donc avoir microfilmé page par page pour le convertir sur microformes) et qu’on enchâssait dans une sorte de liseuse peu commode et encombrante avec lentille intégrée et écran sous ampoule électrique, le tout plus gros qu’un vieil écran d’ordi. Le livre, on nous l’annonçait gaillardement alors, allait, cette fois-ci, bel et bien disparaître, remplacé par les ci-devant microformes. Dans l’enthousiasme futuriste de la chose, ma thèse de doctorat, initialement tapée à la machine, fut saisie, par ma fac du temps, sur ce support infâme, en 1986, ce qui la rend aujourd’hui totalement impossible à retracer et à consulter sans toute une spéléologie bureaucratique interminable. Les documents sur microformes sont aujourd’hui des documents semi-foutus et je me plais parfois à fantasmer une convertisseuse qui pourrait tout recapter ça et le monter sans encombre sur l’internet… On peut toujours continuer de futurologiser, hé…

Une microfiche. Il s’agissait de se désencombrer
Une liseuse à microfiche. Il s’agissait pourtant de se désencombrer…

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2- La cuisine au micro-onde: Perso, j’aime bien poser une solide palette de steak ou une bonne tranche de cochon dans le micro-onde, la faire hypercuire exclusivement dans cet instrument, et la déguster une fois refroidie, sèche, craquante et dure comme du vieux cuir de bottes, avec un peu de moutarde, de mayonnaise ou de paprika. Cela me fait me sentir comme une sorte de continuateur techno des hardis boucaniers d’autrefois. Cela me sauve du temps et de l’encombrement aussi (fonction initiale cardinale du micro-onde, si tant est qu’on s’en souvienne). Oh, savoureux. Ce qui est bien moins savoureux par contre, c’est que, ce faisant, je me fais regarder avec des yeux de merlans frits (noter ce mot) par mes troupes familiales, comme si cela faisait de moi un malencontreux demeuré qui n’a pas saisi que le micro-onde, c’est essentiellement, fondamentalement, substantifiquement, et de toute éternité, pour réchauffer le lait du caoua matinal ou se nuker un bon petit surgelé ostentatoirement prévu à cet effet (préférablement avec mode d’emploi imprimé sur sa boite). J’ai beau expliquer à la cantonade que, futurologie parcheminée oblige, le micro-onde était, initialement, à l’origine, à la racine, au point alpha de son point de départ, parti dans une impitoyable croisade pour faire intégralement disparaître la cuisinière traditionnelle, la reléguer corps et bien, rien de moins. Mes pairs continuent de cuire leur succulente tambouille sur l’excellente cuisinière au gaz (ultramoderne et programmable) de notre demeure campagnarde et se calent les joues en se payant ouvertement ma tête. Naturellement, comme vous tous, le premier doute m’assailla quand je découvris, vers 1979, les tristes et choquantes versions de micro-ondes «hybrides» avec grill conventionnel et pal rotatif, disparues elles cependant depuis. Ces inquiétantes concessions régressantes reposaient sur le cruel rajustement doctrinal voulant que l’inaptitude, de plus en plus inexorablement avérée, du micro-onde à faire, effectivement et tout simplement, griller ou rôtir la viande ne serait pas surmontée par cette technologie, dès lors indubitablement et fatalement circonscrite.

Un rosbif rôti à point, sortant du micro-onde. Publicité mensongère et futurologie ratée, à laquelle je suis resté, l’un dans l’autre, accroché

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3- Le coloriage des vieux films: Mon père (né en 1923) est de la génération du noir et blanc cinématographique obligatoire. Il nous a raconté avoir vu en salle, à sa sortie en 1942, le film Yankee Doodle Dandy de Michael Curtiz. Puis, quarante ans plus tard, en 1982, il en visionne une version coloriée, à la télévision. Sa joie est instantanée. Son enthousiasme est inconditionnel. Il a l’impression d’enfin pouvoir jouir de ce moment de cinéma dans sa plénitude, que la couleur de cette fable joyeuse, dont on l’avait cruellement privé, lui est enfin rendue. On se souviendra effectivement qu’enfants (mes enfants font pareil) quand le film était en noir et blanc, on faisait tous la gueule. Tant et tant que, là, vers 1982, la cause était entendue, le coloriage «par ordinateur» des vieux films de répertoire devait bannir le noir et blanc pour toujours. Je me souviens de m’être un peu inquiété pour la portion de l’œuvre de Woody Allen où le cinéaste utilise le noir et blanc par choix esthétique délibéré. Ces opus risquaient-ils de passer dans le tordeur nivelant de la colorieuse digitale, eux aussi? Et qui donc allait unilatéralement décider de la texture chromatique des décors et des costumes des films de Chaplin et de Carné? Bon, je me rassurais au mieux, en me disant qu’on n’allait quand même pas colorier toutes les copies, que le choix visuel du noir et blanc persisterait, raréfié, décrié, marginalisé certes, mais disponible quand même. Aujourd’hui Woody Allen peut dormir tranquille, Chaplin et Carné peuvent reposer en paix. Insuffisance technique ou simple désengouement, le vieux film colorié ne fait tout simplement plus recette. On a, discrètement et sans trompette, balayé le triomphaliste programme coloriant sous le tapis grisâtre, noirâtre et blanchâtre. Oh, on se fait bien passer de temps en temps, en douce, une petite Shirley Temple aux couleurs blêmettes rajoutées, en fin de soirée télé, mais je pense que Don Camillo et Pepone sont voués à nous servir encore longtemps, sur nos petits écrans de téloche ou d’ordi, leurs crêpages mutuels aussi virulents que parfaitement incolores.

Cette affiche de YANKEE DOODLE DANDY (1942) donne à voir la texture chromatique générale du noir et blanc ayant été colorié selon cette technologie «par ordinateur» dont on ne cause plus guère…

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4- L’impact éthique du lave-vaisselle: Je me souviens parfaitement d’un débat vif et acrimonieux, survenu avec une petite voisine, que nous appellerons ici Gigi, aux environs de 1969. Le lave-vaisselle, instrument domestique encore largement facultatif alors, ne risquait-il pas de faire irrémédiablement basculer l’humanité entière dans l’oisiveté cynique et le confort paresseux les plus indécrottables? C’était l’époque où la question perfide Avez-vous un lave-vaisselle, chez vous, Paul? se posait sans incongruité, quoique parfois sur un ton semi-honteux, et introduisait une batterie de critères implicites sur lesquels on vous jugeait et vous jaugeait, sournoisement mais sans concession. Un enchevêtrement comique de considérations éthiques et de considérations pratiques compliquait le débat et en rehaussait tout le sel. La question (qui fut une des questions épineuses et ordinaires de toute une génération) était de savoir, les plus vieux et les plus vieilles s’en souviendront, s’il fallait rincer la vaisselle avant de la disposer dans le tout nouveau lave-vaisselle. Dilemme cornélien, dont le corollaire implicite était, que nous vaut un lave-vaisselle qui garde après usage la saleté des assiettes et ustensiles non rincésDéjà tire au flanc des plus ostensible, moi je disais à Gigi que non, le rinçage préalable ne devrait pas s’imposer. Liberating gadget means liberating gadget et je ne voyais pas l’intérêt de ce zinzin s’il fallait encore se faire suer à lui faire les trois quarts de son boulot, les mains barbotant dans l’eau courante brûlante, avant de le faire rouler. Gigi disait, pour sa part, que oui, qu’il fallait rincer la vaisselle, toutes les assiettes, chaudronnes et casseroles, une par une, et que, qui plus est, cela devait se faire en famille, pour que la dimension de devoir collectif de la tâche déclinante du lavage de la vaisselle à la main maintienne sa cruciale dimension éducative, autocritique et, disons le mot, féministe. Inutile de vous annoncer que cette intransigeante déontologie de la plonge n’a plus cours au jour d’aujourd’hui. Le lave-vaisselle s’introduisit initialement dans nos foyers sur des roulettes, comme un pousse-pousse de colporteur. Il est intéressant de noter que, quand finalement il s’incrusta effectivement, en devenant matériellement encastré dans le comptoir de nos cuisines, cela marqua, en une spectaculaire coïncidence, la fin des arguties métaphysico-éthiques concernant l’intendance de son segment des tâches ménagères. Quant à la pauvre Gigi, rien ne la vouait vraiment à la confirmation ou à l’infirmation de ses futurologies. Elle est morte du cancer avant d’atteindre la cinquantaine. J’espère bien pour elle qu’elle a vu à fourrer ses assiettes, ses chaudronnes et ses casseroles dans le lave-vaisselle le plus tôt possible et qu’elle a profité pleinement de tous les trop courts moments que cela lui libéra. Cette chienne de vie est si cruellement courte.

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Légende: VOTRE CONGÉ DES LIENS DU TABLIER VOUS ARRIVE SUR DES ROULETTES. La futurologie du faux dilemme éthique par excellence concernait, comme par hasard, la disparition d’une vieille tâche (indûment) féminine…

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5- L’effet mental des calculettes: Je vois encore mon brave père se péter la tête à m’aider à extraire une maudite racine carrée sur papier. Incompréhensible. Cette suite de divisions en colonnes, pour approximer la racine. La barbe. 1970, ma première année d’école secondaire. Les calculettes venaient de faire leur apparition mais étaient totalement prohibée à l’école et ce, au nom de développements doctrinaux à rallonge qui assuraient dur comme fer que la perte de la démarche entière d’extraction des racines carrées et cubiques (et autres calculs ratiboisants du genre) compromettraient irrémédiablement la stature intellectuelle des élève et transformerait la sacro-sainte bosse des maths en un creux crânien nuisible, un marécage fétide et insondable. C’était l’époque crispée et roide où permettre aux bambins du primaire de compter sur leurs doigts lors de la production non écrite d’opérations d’arithmétique élémentaire était considéré un acte de pédagogie ultramoderne à haut risque. Le calcul mental se devait d’être intégralement mental ou de ne pas être. J’ai donc grandi dans la peur, toute relative au demeurant car si peu crédible, que la calculette allait sciemment m’enconner, sans espoir de retour. Or, l’enconné frimé n’était pas celui qu’on pense, oh non. En effet, l’école secondaire autorisait, depuis toujours, les règles à calcul. C’est un petit appareil d’autrefois, conçu brillamment, de manipulation facile et jouissive, et qui permet, entre autres, de multiplier, diviser, tirer des racines carrés (alors là aussi simplement que si on les pompais dans une table) etc. Mon père m’apprit la manipulation de cet appareil et je m’en servis constamment, massivement, exhaustivement. Une bonne règle à calcul en bois, immaculée, précise, avec traits et nombres gravés et curseur-loupe, vous permet d’aller chercher la deuxième décimale sur une division ou une multiplication. Et surtout, vous ne pensez pas plus qu’avec une calculette. C’est l’instrument qui fait l’intégralité du boulot, parole d’honneur. De la superbe grande frime. On a ici un cas criant où futurologie ratée et préjugés ignares allaient main dans la main, sereinement. L’école secondaire autorisait la règle à calcul, cet objet antique, d’allure ésotérique, ingénieuresque et savante mais bloquait la calculette, récent petit gadget trivial à touches, puant la triche facile et décérébrée à plein nez, alors que ces deux objets faisaient exactement le même boulot, celui de remplacer toutes ces opérations mentales fastidieuses, fatigantes et chiantes par l’action, soit mécanique, soit électrique, d’une manière de boulier compteur perfectionné. Aujourd’hui, évidemment, nos gamins ont des calculettes dites «scientifiques» virtuellement omnipotentes. Elles sont d’utilisation obligatoire dans tous leurs cours de maths et de sciences. Et, surtout, plus personne n’enquiquine plus personne avec des jérémiades d’anticipation-catastrophe au sujet de l’effet mental des calculettes sur notre belle jeunesse.

La règle à calcul. Elle fut, pour ma génération, la parfaite crypto-calculette si frime, si faussement songée

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6- L’impact idéologique des jeux vidéo: Les préjugés idéologiques contre le jeu vidéo sont devenus, au jour d’aujourd’hui, un sous-genre aussi massif qu’autonome de la vaste littérature réactionnaire de notre temps. Nos instantanéistes seraient tentés d’y voir un phénomène exclusivement contemporain. Erreur. Le petit enzyme glouton jaune de jadis et ses détracteurs repentis d’autrefois sont là pour en témoigner. Pacman apparaît en 1980. Je me souviens vivement de sa sortie. Une incroyable tempête. Avec toutes sortes de manettes et de commandes fort déroutantes à l’époque, il se jouait dans une arcade, hein, pas sur un ordi. Il n’y avait pas encore d’ordis personnels significatifs à cette époque. Sa trame narrative, des plus élémentaire, n’en heurta pas moins très profondément les imaginaires du temps. Le petit enzyme jaune se rue dans des corridors perpendiculaires et gobe le plus grand nombre possible de capsules blanches. Il est poursuivi par quatre fantoches insensibles (du nom de: InkyBlinky, Pinky et Clyde — cela ne s’invente pas) qui, s’ils l’enveloppent de leur suaire, le neutralisent (Le tuent possiblement? Le dévorent?). Aléatoirement, une manière de changement qualitatif survient par moments et Pacman peut alors se retourner contre les fantoches et les dévorer à son tour, vite, car son omnipotence est cruellement temporaire. Le tout se jouait dans cette rhapsodie de techno-couinements, de pets synthétiques semi-musicaux et d’alternances de flammèches de couleurs, si typiques des jeux d’arcades. C’est le nombre de capsules blanches gobées par Pacman/vous qui indiquait votre pointage final. Je reste avec le sentiment (possiblement fautif au demeurant) que Pacman se faisait toujours éventuellement capturer par un fantoche, que sa démarche était un contre-la-montre sans espoir réel, une quête de survie plutôt qu’une quête de vie. Je me souviens surtout vivement du choc intellectuel et axiologique majeur suscité par Pacman au moment de son installation dans notre culture vernaculaire. On y avait vu, à l’époque, une promotion anticipatrice-futuriste de l’individualisme arriviste effréné et le rejet sans espoir de tout civisme. On avait jugé que le message implicite de cet amusement incongru et déroutant était: bouffe le plus de nénanes possible avant de (fatalement) te faire pogner et pogne sans pitié tout ce qui ne te pogna pas… Cette pesante idée de fatalité hystéro venait aussi de la notion, forte à l’époque, voulant que tu ne puisses pas gagner contre une machine ou, selon le terme de nos mouflets contemporains, battre le jeu… Mes fils, Tibert-le-chat et Reinardus-le-goupil, qui ont joué tous les jeux vidéo personnels et en ligne imaginables, Pacman inclusivement, se tiennent les côtes quand je leur mentionne l’immense impact intellectuel et mental dudit Pacman (et de ses semblables du temps), impact intellectuel et mental totalement lessivé et édulcoré au jour d’aujourd’hui.

Pacman en psychanalyse dit: JE VOIS DES PERSONNES MORTES. C’est qu’il avait en commun avec nos futurologies paniques de tout bouffer trop vite et d’anticiper des fantômes

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7- Le déclin du mariage: Bon, moi, le mariage, en 1978, l’année de mes vingt ans, je lui donnais encore, oh, six mois de survie, max. Aujourd’hui, ventre-saint-gris, même les gais se marient. Ce n’est certainement pas moi qui ai souhaité ou assuré la durabilité imprévue et le bricolage inattendu de cette vieille institution phallocrate qui, au demeurant, est de plus en plus en train de devenir, par un de ces fichu de revirement paradoxal dont la vie sociale a tellement le secret, un trip crucial de femmes… Ah, l’institution à la robe immaculée, on la croyait foutue, elle perdure, fait des boutures, se renouvelle et gagne même un singulier relief séditieux. Les gais la revendiquent et n’accepteront pas, et à raison dans la logique de la chose, de demi-mesures genre contrat social, PACS ou autres entrées discriminatoires par la petite porte. Les monogames réactionnaires du cru crient alors que cette généralisation du mariage et son ouverture à la diversité des orientations flétrit irrémédiablement leur propre contrat matrimonial (ils aboient, comme les vieux médaillés de l’Ordre de l’Empire Britannique aboyèrent, quand ladite médaille fut donnée au Beatles, en 1965). Et cette dimension critique, subversive et progressiste, aussi piquante qu’inattendue, du mariage co-existe en toute quiétude tant avec le divorce (qui tient parfaitement la route, lui aussi) qu’avec la continuation de la pharaonique vie commerciale du tout de ce cirque hautement codé de décorum matrimonial. Oh, là, là, quel bazar! Personne n’avait prédit un tel développement! Bon, ne me posez plus jamais de questions sur l’avenir proche ou lointain de l’institution du mariage. Je sonne aux abonnés absents sur toute futurologie concernant cet ondoyant mystère ethnologique, incroyablement insondable. Je suis contre, c’est tout ce que je sais. Pour le reste, démerdez-vous.

Le mariage, plus fort que jamais

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8- Le Concorde: Prototypé en 1969, lancé, sabre au clair, dans le grand public en 1976, le supersonique Concorde faisait Paris-Montréal en trois heures et semblait enfin (que de enfin en futurologie) ouvrir l’ère du vrai vol transatlantique, court, sobre, moderne, technologique et confortable. Mais cette prouesse avionneuse était tout simplement trop dispendieuse en frais généraux durables. Aussi, c’est la démocratisation des vols commerciaux qui, en fait, a tué Concorde. Sa technologie est toujours disponible quoique pour le moment socialement inutilisable. Ah, un rêve, que ce fameux Concorde. Mais le billet coûtait finalement bien trop cher au détail et surtout, je vous le demande, pourquoi casquer un max pour réduire le temps effectif dans le ciel si le boom populaire de l’avion de ligne engorge et surpeuple les aérogares de débarquement et d’embarquement, vous faisant fatalement défaire tout votre gain chrono, évidemment sans qu’on vous rembourse votre mise aussi rondelette qu’illusoire? Concorde, c’était de la futurologie chirurgicale, localisée, à géométrie variable, asymétrique, dissymétrique, boiteuse et bancale, au bout du compte. L’albatros de Baudelaire. Un scintillant genoux artificiel, articulé, robotisé, super-tech sur une jambe de bois commerciale… Concorde a vécu, et on se tape encore ce trajet en sept heures (ou huit, ou dix ou douze), dans des coucous boites de sardine, pour payer moins. Il y a la poussée technique et il y a la pression sociale, que voulez-vous. Deux poids qualitativement distincts. Deux mesures implacables. Pour citer et anticiper un brin: l’échec commercial de ce procédé pourtant fort séduisant peut s’expliquer simplement par le mode de vie du consommateur de base. Et surtout, ne me racontez pas des histoires d’écrasement, hein. Quand Concorde fut définitivement retiré en 2003, justement après un spectaculaire écrasement survenu en 2000, c’était un coucou de luxe vieillotte, parcheminé, sans suivi et sans suite, déjà amplement marginalisé, dont la cause était de fait entendue depuis plusieurs années. On n’en parlait plus trop trop sur l’agora d’ailleurs et, sans le susdit écrasement qui le remit temporairement et bien fortuitement sur la sellette, Concorde aurait, comme la bonne vieille Caravelle (1955-1996), tout doucement disparu dans les brumes. Il aurait vécu sa mise au rancart en douce et sans trompette. Nos futurologies ratées se rétament presque toujours dans un silence opaque.

Le Concorde. Prouesse technique. Échec sociologique

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9- La quadraphonie: La démonstration la plus spectaculaire du caractère inénarrablement simpliste et délirant de nos futurologies reste l’annonce tonitruante, vers 1971, de la venue prochaine de la quadraphonie dans nos chaumières. Il est clair que quelqu’un quelque part voulait réussir un doublé/quadruplé avec le coup fumant, antérieur de quelques années déjà, de la stéréophonie (entrée, elle, dans la culture de masse vers 1957). On chercha donc à faire gober aux mélomanes que le bond qualitatif de la haute fidélité qu’avait représenté le passage d’un haut parleur à deux, se maximaliserait d’avantage en passant, tout linéairement, de deux haut-parleurs à quatre. L’affaire parait tellement hirsute et inepte au jour d’aujourd’hui que souffrez s’il vous plait une courte citation du cyberjournaliste français Daniel Lesueur, musicologue de bonne tenue et mon aîné de six ans:

L’échec commercial de ce procédé pourtant fort séduisant peut s’expliquer simplement par le mode de vie du consommateur de base. La disposition correcte de quatre baffles autour d’un fauteuil ou d’un canapé implique que l’auditeur possède un salon assez vaste. Or la plupart des logements (principalement les appartements citadins) ne sont pas assez vastes pour un tel luxe… sans parler de nos amis japonais qui, on le sait, résident dans des logements extrêmement resserrés. Considérant que les Japonais représentent une énorme part du marché potentiel de la haute-fidélité, on comprend alors qu’ils ont été dans l’impossibilité d’acquérir cet équipement qui, pourtant, les aurait comblés d’aise. La quadraphonie fut donc un procédé mort-né sans débouchés.

Ce commentateur non seulement se souvient de la quadraphonie (ce qui déjà en soit n’est pas un mince exploit) mais mieux, sublime même, il y croit encore. Ceci dit, je ne partage pas ses vues laudatives sur le susdit zinzin. La quadraphonie symbolise magistralement pour moi le caractère étroitement quantitatif et linéaire de nos futurologies. On prend la voiture d’aujourd’hui et on l’hypertrophie en la fantasmant plus grosses, plus rapide, volante, parlante, programmable, électrique et tadam voici la voiture de demain, toujours avec son vieux volant sur ses vieilles routes. Je crois que la quadraphonie n’a pas levé non pas par manque d’espace physique (surtout en Amérique du Nord!), mais bien par manque d’espace mental pour le simplisme étagé à outrance qu’elle cherchait implicitement à imposer. Je me souviens du commentaire de mon vendeur de disques du temps, surnommé fort judicieusement Wolfgang: Ça va aller jusqu’où comme ça? Dédoublement du nombre de colonnes de son tous les dix ans? Non, ça va faire, là. Grossir n’est pas grandir. Wolfgang exprima superbement tout le dépit d’une époque pour le quantitatif progressif, strict et désâmé, et cette futurologie là tomba aussi à plat.

La quadraphonie, une futurologie du quantitatif strict

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10- Le disque musical compact: Vers 1975, quand j’ai entendu parler pour la première fois de l’apparition future d’un disque musical qui fonctionnerait avec un rayon laser, là, ma machine à fantasmer s’est mise à débloquer vraiment dur. Toujours simpliste et linéaire, comme il se doit en de telles circonstances, j’imaginais un tourne-disque identique au tourne-disque du temps, sur lequel je poserais mes microsillons vinyl du temps et duquel je rapprocherais un bras pick up, comme dans le temps, mais la terrible aiguille diamant égratigneuse serait remplacée par un inoffensif petit rayon laser bien rouge (le laser, le ci-devant rayon de la mort, est rouge, hein, je l’ai lu dans Bob Morane. Comme dirait Renaud Séchan, c’est vous dire si je lis). Dix ans plus tard, en 1985 donc, je me vois poser sur un lecteur CD mon premier disque laser (selon la formulation du temps), un disque de Renaud justement. Sublime. Je crois alors encore que le CD c’est tout simplement magique, que c’est le disque qui ne s’égratignera jamais, le disque pur, inusable, éternel. Aujourd’hui, je sais, comme vous tous, que c’est le disque qu’il faut foutre à la poubelle aussitôt qu’il s’égratigne (ou perd son emprise de lecture, y compris en restant des années sans avoir joué) car c’est le disque qui ne survit pas le moindre écornement, le disque aléatoire, intransigeant, totalitaire. J’en reste vraiment fortement commotionné. En fait, je me suis fait avoir avec le disque musical compact exactement comme mon vieux père se fit avoir avec le coloriage des vieux films. Une génération, cette fois-ci la mienne, ne voulait plus entendre ces insupportables grichements de microsillons égratignés ou usés à la corde lui écorcher les oreilles et elle la paya cher, cette fausse futurologie d’assouvissement courtichet issue simplement, comme artificiellement, des carences techniques de la phase antérieures, et amplifiée par cette dernière. En plus, pour joindre l’injure à l’insulte, voici que ce chien de CD est en train de disparaître. Maudit que j’ai déchanté. On ne se lasse jamais de la musique, cette beauté suprême, mais ses supports passés, présents et à venir, oh là la, quelle barbe. On m’y reprendra à futurologiser des catégories abstraites (perfection, éternité, pureté) dans le sein foireux d’un de ces fichus supports du monde matériel.

L’invulnérabilité du CD de son maître. Propagande mensongère et futurologie ratée dont j’ai si amèrement déchanté

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11- L’ordinateur personnel supplantant le terminal: Mes premières tapoches sur un ordi se sont effectuées vers 1979, sur une bécane assez similaire à la première photo ci-jointe. Fait central, c’était un terminal, c’est-à-dire un simple dispositif d’accès à une structure centrale qui, en gros, te dictait, en lettres verdâtres, les comportements à adopter, dans une ambiance particulièrement glauque, roteuse et cryptique. Il fallait vachement adopter l’attitude, les postures et le langage de la machine dans ce temps là et le user-friendly n’était pas trop dans l’air du temps. La chose était donc passablement limitée, ardue, chiante et donnait l’impression qu’on ne contrôlait pas trop trop sa cyber-destinée. Tant et tant que, vers 1983, se mit en place l’idée que la notion de terminal avait fait son temps, qu’elle était, pour toujours (beaucoup de pour toujours en futurologie), une relique surannée. L’avenir était à l’ordinateur indépendant, l’ordinateur isoloir, l’ordinateur singleton, l’ordinateur, monade, l’ordinateur pleinement autonome, l’ordinateur personnel. Par des disquettes, puis par un disque dur, on tambouillait désormais, en toute indépendance, dans le ventre du microsystème, sur place, ce qui autrefois se tambouillait quelque part loin du terminal. On tirait ensuite sa disquette hors du grille-pain et le tout de nos précieuses données nous tenait indubitablement dans la main. Mon premier contact personnel fut, en 1984, avec le fameux petit coffiot blanc historique de Macintosh, celui qu’on brandit si pieusement dans le film Forest Gump. Ouf, enfin, bon sang, on s’y retrouvait un peu, une fois la manipe de la souris et des icônes dominée. Fini le terminal impuissant, sporadique, autoritaire et rétif, la sainte paix. Enfin heureux dans son cubicule, on se prit même à fantasmer une innovation qu’on attend encore aujourd’hui, le microphone-dictaphone pour ordi personnel. Patience, patience… Cette variante ultime de l’hystérie isolante et individuante que fut ce fantasme de l’ordinateur à microphone sera-t-elle une autre quadraphonie de notre temps? Il faudra voir. En tout cas, dans son incomplétude aujourd’hui avérée, le ci-devant ordinateur personnel, lui, est, mutatis mutandis, un autre four micro-onde de notre temps. En effet, j’ai pas besoin de vous faire un dessin pour la suite. La formule Personnel Computer fut pudiquement abrégée en PC vers 1988. Et, via courrier électronique, accès (d’abord circonscrit et payant) à des banques de données, Minitel (en France), puis Internet, le réseautage se remit promptement en place, plus puissant et perfectionné que jamais. L’ordinateur personnel supplantant le terminal n’aura été qu’une autre de nos nombreuses futurologies fugitives trop hâtivement permanentisée. Terminal — Ordinateur personnel — Retour du Terminal (sous une autre forme), tel est le topo plus global. C’est donc parfois le retour, quantitativement amplifié et qualitativement modifié, d’un état antérieur cru révolu qui prend notre anticipation par surprise. La Révocation de l’Édit de Nantes Futurologique, en quelques sortes… Les intranets, les serveurs personnels, les murs pare-feu, les forums fliqués nous ramèneront-t-ils maintenant vers un retour, altéré lui aussi, d’une nouvelle sorte d’ordi-isoloir? Il faudra voir.

Un terminal. L’ordinateur personnel comme tel apparut vers 1983 pour isoler l’usager de la contrainte, jugée alors «obsolète», du réseautage…
Vas-y maintenant, mon petit individualiste. Dicte ton texte, lentement et fort, dans un cubicule non insonorisé, bruyant et parcouru de mille oreilles indiscrètes

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12- L’universalisation du système métrique: Toujours est-il bien que, finalement, en 1973, le Canada se met au métrique. En 1975, les États-Unis s’y lancent aussi, à fond de train. Vers 1982, sous Ronald Reagan, nos voisins du sud vont caler et renoncer à la susdite conversion au métrique. Nous, non, on maintient le cap, bon an mal an. Un mélange d’apathie du public et de refus rampant des industries étrangle irrémédiablement le processus de conversion aux États-Unis, peut-être pas pour toujours, mais certainement pour longtemps encore. Il faut dire, à la décharge de nos bons ricains, que le passage au métrique leur pose un certain nombre de problèmes ethnoculturels quasi insolubles. Un seul exemple, si vous me permettez: le football américain. Le football américain est un sport qui intègre profondément, intimement une unité de mesure explicite dans le fonctionnement interne de ses règles. L’équipe offensive a, en effet, quatre essais pour faire parcourir un minimum de dix verges (ten yards, environ 9.1 mètres) au ballon, en direction de l’équipe défensive. S’ils n’y arrivent pas au ratapoil, le ballon change de mains. Les arbitres, au football américain, ont donc de longs rubans à mesurer pour régler les cas litigieux. Inutile de vous annoncer que tout ce beau monde, y compris le public (et le public du Super Bowl, bien, c’est littéralement l’Amérique entière) intériorise très profondément le système de mesure (anglais, non métrique) sur lequel ce divertissement de masse passionnant repose. Convertir tout ça au métrique serait impossible, sans endommager irrémédiablement le fonctionnement de ce sport, sa perception empirique, ses performances, son héritage centenaire, ses statistiques, etc. Cela ne se fera pas de sitôt. Le reste est à l’avenant… Mais revenons au Canada, si vous me permettez. J’ai quinze ans, quand le Canada se rue subitement sur la conversion au métrique. Ils vont y mettre le paquet. L’école, les médias, l’industrie, l’administration publique, tous les corps seront mobilisés pour cette cause saine, consensuelle et diurne: la promotion du ci-devant Système International de Mesures (on évite pudiquement la notion de système métrique qui fait trop française — il ne faut surtout pas que le Canada anglais se mette à croire qu’on cherche à le franciser!). Toutes nos mnémotechnies sont mobilisées. Vous souvenez vous de l’exclamation pour intérioriser la conversion anglaise du mètre? Trois pieds, trois pouces, trois lignes! Et, futurologie planificatrice oblige, les autorités canadiennes croient pouvoir régler l’affaire en dix ans. Cinquante ans plus tard (2023), la situation sera la suivante. Le Québec est bien plus avancé que le Canada anglophone mais, même au Québec, il y a encore des manques profonds. Voyez moi, je suis de la génération qui fut abruptement douchée par la conversion au métrique. Petite enfance dans le système anglais (plus précisément dans sa traduction franco-québécoise, mobilisant tout un barda folklorique de noms de mesures antiques comme «traductions» de la terminologie du système anglais), adolescence dans la tempête de la conversion. Je suis un adulte hybridé. Je sens les températures en Celsius mais les mesures courtes en anglais, les volumes liquides en métrique mais les volumes solides en anglais, le kilométrage (distances longues) en métrique mais les poids avoirdupoids en anglais. Voisinages des États-Unis ou lenteur mentale généralisé, plus personne aujourd’hui n’ose affirmer, comme on le fit jadis, que la mise en place du système de mesure international sera ou aura été une victoire en ouverture, au Canada. La futurologie antithétique, plus marginale mais bien présente aussi, voulant que le renoncement ricain entraînerait le Canada, sinon le monde, dans sa régression pré-métrique ne se claironne plus trop, elle non plus. On attend de voir. La prudence ès anticipation s’installe, insidieuse. Futurologie et modestie en viennent inexorablement à se découvrir mutuellement, se rencontrer, coexister.

Ces deux règles de fer coexisteront pour toujours dans mon petit tiroir mental personnel. Tradition tenace et futurologie circonspecte devront, un jour ou l’autre, en faire autant, et coexister ainsi aussi…

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Beau lot de fours, hein! Et donc, finalement, le ratage de nos prédictions explicites, à quoi tiens-t-il? Fondamentalement, à une outrecuidante hypertrophie triomphaliste de la jubilation de l’existence présente. Le fait que l’innovation assouvit ou rafraîchit une génération n’assure pas sa pérennité pour les générations suivantes, si elles ne souffraient pas, elles, du manque. Grossir n’est pas grandir. Projeter linéairement et mécaniquement n’est pas anticiper. Une option dépassée peut toujours refaire surface sous une autre forme, plus complexe, plus fondamentale. Perspective n’est pas prospective. Simplettes et ahuries, nos boules de cristal sont déformantes, amplifiantes et inversantes. Elles restent fondamentalement des miroirs déformants plus que des télescopes informants. Notons aussi que la majorité des futurologies décrites ici concernent des objets dont la mise en place ethnoculturelle fut hautement dépendante de leur mise en marché commerciale. Vendre n’est pas prédire, mais feindre de prédire. Mise en marché, publicité, marketing, déformation, distorsion, amplification, diffraction, jubilation (réelle ou factice), optimisme excessif, triomphalismes et intimidations propagandistes, tout cela prend son pli sur le même support pratique et idéologique.

Par dessus le tas, à nos futurologies explicites, avérées fausses, s’ajoutent encore, de surcroît, nos futurologies fautives de n’avoir pas prévu ce qui effectivement advint. À la futurologie calamiteuse en plein se joint donc la futurologie calamiteuse en creux, sur laquelle on pourrait aussi amplement développer. On se doit donc d’ajouter, à la description du marasme prospectif, tout ce que nos futurologies n’avaient PAS prévu et qui advint, l’internet, les réseaux sociaux et leur gratuité, la nétiquette, le cyber-anonymat, la cyber-provoque, la cyber-criminalité, la chute de l’Union Soviétique et la fin de la Guerre Froide, l’enlisement des guerres de théâtre, l’islamisme politique, les WikiFuites, la musique (téléchargeable) sans tourne-disque, les drogues récréatives fabriquées à partir de produits courants, l’hypertrophie individualiste/collectiviste par ramification du réseautage twittologique, la pilule érectile, la coexistence, douloureuse et imprévue, de la civilisation des loisirs et de la civilisation du surtravail. Oh là là, restons éminemment modestes pour nos prédictions sur la suite (Blue Ray, cinéma 3D, cyber-liseuses, GoogleWave, disparition du livre, mort du web, généralisation de la bouffe bio, jardin global, impact orthographique de la graphie MSN, omnipotence impudente de 4chan, écologisme politique, journalisme citoyen). Il y aura encore bien des surprises. Tant et tant que ce sera encore à Héraclite de conclure.

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L’éclosion reste cachée
Héraclite

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15 réflexions sur “Le lourd passé de nos futurologies

  • Excellent ! lol ! J’approuve et endosse tout autant la conclusion…, d’autant plus que comme vous le mentionnez si bien  »Notons aussi que la majorité des futurologies décrites ici concernent des objets dont la mise en place ethnoculturelle fut hautement dépendante de leur mise en marché commerciale. » et j’y ajouterais  »et géographique » ! car même si à la base, dans l’hémisphère sud, et dans nos contrées maghrébines tous les produits mentionnés à titre d’exemple ici étaient vu avec en plus, une bonne dizaine année de retard au moins encore comme objets d’un luxe inouï et inabordable, de gadgets bourgeois inespérés et inaccessibles…:)) ou carrément de science fiction comme les microfiches qu’on a jamais connu du tout (objet strictement nord américain), même l’objet dit règle de calcul et à ce jour, ne serait même pas reconnu ou dûment identifié par 99% de nos ressortissants en tant que tel, puisque les maths se faisaient, se font et j’imagine se feront encore au stylo à bille ou au crayon pour longtemps…qui dévoile aussi les moyens scolaires encore basiques de nos jours…, et il n’y a en vérité que la machine à calculer digitale et chiadée qui fera une sérieuse entrée dans les années 80 et sera proscrite tout autant en classe…. Bref, même avec tout ce retard accumulé chez nous, et qui tient bien entendu du pouvoir d’achat d’abord et avant tout…, la géographie des marchés et le pouvoir d’achat, et le ciblage de besoins locaux justement, allaient compenser ce retard si on veut, orienter la consommation aussi vers d’autres produits, et accélérer la modernisation afin qu’au final et au lendemain du millénium on serait execo avec l’occident ! :))) et cela s’est fait très rapidement durant les années 90 !

    Pour vous donner une idée, mois qui suis un tout ti peu moins âgé que vous d’une décennie et des poussières… les années 70 chez nous, comme en europe majoritairement, c’était encore le magnétophone chez les jeunes branchés et  »riches », qui a vite muté vers le matos Stereo Hi-Fi solide et compartimenté de jadis considéré comme le rêve ultime et le signe extérieur de  »réussite musicale », avec les plus fines marques américaines et japonaises ou européennes et nordiques…. et le plus souvent chez les jeunes, et tout au long des années 80 était rassemblé en composantes de seconde main encore très fiables et pour longtemps…! le walkman sinon, avec cassette, et le magnéto  »double deck » avec cassette aussi, était l’outil de prédilection du peuple de la base ayant fait un ravage pendant deux décennies, avant d’adopter le disc laser ou le compact disc, même si ce dernier était largement promu chez les gens avec un pouvoir d’achat nettement plus élevé dès la fin des années 80 et début 90. Mais a cette époque, pour ainsi dire, pour le peuple paupérisé, c’est surtout la TV couleur qu’on s’arrachait le plus, et qui allait pousser les marketers du Japon, de l’Asie et Européens, par nous inonder avec dans les années 80, et pour mieux l’exploiter, inventer la télé satellite et la rendre comme outil de base autant dans la maison bourgeoise que dans les quartiers populaires, que le bidonville du coin ! une TV satellite qui a aussi débarqué chez nous, avec un  »kit clé en main » de piratage qui venait avec de chaines cryptées, de chaines porno, ou chaînes payantes en général… et ainsi, en 1991 vous trouviez dans un trou perdu qui a a peine l’électricité, un salon très modeste flanqué de sa TV couleur et son  »dish » imposant sur le toit (environ 1,10m de diamètre… en montant pour les plus excentriques et exigeants) avec en moyenne 350 chaînes européennes gratuites comme  »minimum syndical » et un moteur qui fait tourner le  »dish » pour capter au moins cinq satellites de communication et réglé au centième de degré près…tout autant que son propriétaire analphabète qui vous parlait des satellites  »Astra » et autres… et c’est d’ailleurs la période que va investir un pays malin comme le Qatar pour crer et diffuser Al Jazeera, et en fera au début un outil de modernisation du paysage audiovisuel et politique car très critique du monde arabe, mais aussi un discret moyen de propagande d’islam politique ur fond de cause Palestinienne jamais connu et inégalé !

    Le Maghreb comme l’europe se souciait plus depuis les années 70 et 80 il faut dire, d’esthétique et de confort, que de technologie ! les jeux vidéos particuliers comme Attari et autres… seront aussi l’apanage de bourgeois, ou alors pour le peuple, sont souvent publics et payants dans les salles de jeux dédiées, ou les salles d’entracte de cinéma, les clubs de plage et les endroits publics. Mis a la maison, dès l’apparition de la TV couleur il fallait avoir surtout le VHS, et les gadgets qui soient venu avec plus tard comme les caméras perso ! les arabes en seront friands de ces  »camcorders » personnels, pour immortaliser eux aussi leur instants de famille et souvenirs divers. et a la maison, les Japs et les Asiatiques en profiteront dès le début des années 90 pour démocratiser et généraliser les climatiseurs muraux et high tech, pendant que les européens se taillaient la grosse part des marché des electro, des laveuses (pas de sécheuses chez nous… c’était un objet exotique des pays froids)…, des cuisinières allemandes ou espagnoles au gaz, et le reste… le lave vaisselle ne fera sa véritable apparition que dans les années 90 et jamais il ne trouvera le succès… car vu comme accessoire…, et remet en question le modèle phallocrate et ‘intégrité de la ménagère très souvent par elle même qui tiennent souvent la bourse et les décision des dépenses même lorsqu’elles ne travaillaient pas :)) femme au foyer avec une ribambelle de gosses a empiffrer de plats huileux et de deserts hyper sucrés !:))) avant d’aller s’affaler avec son mari dans son lit et leur chambre a coucher pour éliminer les calories en faisant d’autres gosses ! :)))… je suis mort de rire c’est la vérité…

    Bref, tout ce confort et cette modernité ont été surtout un formidable aphrodisiaque chez les bougnouls ! bien plus efficace que la pilule bleue apparue plus tard ! le confort moderne allait de pair avec une révolution séxuelle  »dans le cadre du mariage » généralisé a ce jour, et a fini donc inévitablement et a force d’aimer les galipettes, par une remise en question des  »performances de monsieur » surtout au vu de son hygiène de vie sans sport, beaucoup de cigarette et d’alcool… dans une société machiste où les femmes mi traditionnelles, mi modernes, ont commencé a revendiquer leurs droits sexuels en va dire ! :))), et bien sûr allait inévitablement aussi imposer l’institution du divorce cette fois, comme la norme la plus élevée et la plus dramatique de la société ! …bien entendu… il faut tout de même relativiser la chose… puisque la femme ne s’est révoltée aussi que lorsque surtout elle est restée comme une bonniche exploitée tout ce temps, sans beaucoup de droits surtout et sans beaucoup de courage pour affronter la société… quoique…le sexe a tout de même été très central et traditionnellement resté primordial dans nos sociétés depuis toujours chez les femmes…dont certaines se transformaient en tigresses insatiables dès les années 90 aussi ! :)))

    la futurologie relève aussi a mon sens du politique… c’est une sorte d’embrigadement positif et de projection dans le future pour vendre la société civilisée, démocratique, consumériste et moderne… presque une promesse électorale… chose dont on ne pouvait rêver chez nous…tant le futur est empreint de gel et de régression et de culte de la personnalité des dirigeants comme unique perspective du future …hélas…car nous avons vu tous en tant que sociétés sous le joug de dictatures… nos dirigeants marcher sur la lune… la leur… tout le temps ! :))) a tel point qu’on avait des présentateurs télé resté célèbres pour leur formules glorifiantes du pouvoir et sa projection dans le future comme unique perspective possible et imaginable, et qui ont duré quatre ou cinq décennies ! et lorsqu’on allait au cinoche voir un film de science fiction, on pouvait enfin souffler… et cogiter sur le monde et le futur sans trop rêver ! ….

    Mais en gros, nos sociétés maghrébines ont plus recherché comme leurs consoeurs européennes l’embourgeoisement, le bling bling, le confort plus qu’ordinaire que le modernisme futuriste…bien qu’ils en avaient les moyens au vu des dépenses et du gaspillage courant dans nos sociétés depuis toujours…comme acheter et amasser de l’or en kilogrammes chez les femmes, les tenues traditionnelles au dessus de leurs moyens, ou encore, les articles de toilette qui relèvent de la folie furieuse en dépenses… allant jusqu’a aliéner cette société de femmes aspirant a la bourgeoisie et aux crèmes de visage de luxe et autres laits corporels et inaccessible matières  »anti-ride’, ou anti-cellulite confectionnés par nos amis français et écoulé a prix de fous sur nos marchés ! ,,,bref, un budget qui pouvait en tous cas vous transformer un foyer familial maghrébin en maison de startrek s’ils le voulaient vraiment et avec les plus grandes marques de tech… en vain… ce serait trop rêver… le modernisme chez la ménagère chez nous c’est avoir accès au  »Robot » pour mixer ses sucreries aux amandes tout au long de l’année, a perpétuer la magie de la  »cocotte minute » qui lui sauve du temps, et a adopter au final le consumérisme du congelé en vrac, et disposer d’un gros congélateur en plus du fridge pour le bourrer de viandes et de toutes sortes de trucs a l’allure pas très appétissante !:))

    Et donc au final… votre billet résume un peu en quoi le consumérisme définit nos sociétés en fonctions de leur pouvoir
    d’achat et de leurs besoins, mentalités et cultures surtout… même s’il faut dire que le futurisme et la tech ont été très bien accueilli en général a notre époque… et jouaient je crois exactement le même rôle, celui de vouloir casser l routine et vouloir de la nouveauté tout le temps, ou encore un truc plus suspect; marquer la transformation profonde et instantané d’un bougnoul et blédard ordinaire et le voir muter en consommateur effréné lui aussi du jour au lendemain !

    Quant a votre steak ou viande cuite au micro-ondes… lol…je dois dire que je me range du côté de vos rejetons illico…faut le faire… :))) Sacré Ysengrimus… je crois que je vais essayer votre recette un jour… celui où je déciderais de ne plus vouloir vous adresser la parole ! :)) … mais qui sait… ?! :)))

    Yallah bonne nuit !

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  • Sam

    Le micro-ondes d’ailleurs n’est entré véritablement dans les foyers du Maghreb que bien après le millenium, car  »ne sert souvent à rien » encore aujourd’hui sauf à décorer la cuisine et lui donner un aspect moderne…. ou à dégeler très occasionnellement une viande congelée ou encore très rarement a réchauffer un plat cuisiné de la vieille… il faut dire aussi que nous avons toujours eu des espèces de prophètes islamisés de la consommation très diffusés…qui mettent en garde le grand public des  »effets » cancéreux d’un truc comme le micro-ondes, en particulier chez nous au Maroc nous avons une vedette dans ce créneau, mi-islamiste, mi-nutritionniste très compétent et formé aux states et qui fait fureur dans les foyers depuis au moins vingt ans, a la radio, sur les journaux arabophones et plus tard sur Internet et youtube… aimé par le public féminin surtout et les hommes en second lieu…qui combat la malbouffe  »islamiquement »…:))) jusqu’a en faire une pseudo science exacte et révolutionnaire ! bref, du genre  »le prophète adorait la courge…et c’est pas pour rien elle est a des effets miraculeux sur le corps de l’homme…, les concombres aussi sont cités dans le coran et sont tout autant miraculeux, le miel, les lentilles, les oignons…le fenugrec et les la pomme grenade…ainsi de suite…ça n’en finit pas » pour se lancer dans exposés extraordinairement scientifiques en termes les plus complexes et arabisés en parlant d’enzymes et d’hormones, de vitamines et de fibres et ponctuer le tout de  »dieu soit loué », tout en interdisant les viandes rouges et expliquer a la ménagère pourquoi elle devrait faire son propre  »levain » fait maison, ou aux femmes de ne jamais manger de poulet industriel, sauf le fermier rouge de campagne qui coûte le double car serait selon lui un machine de destruction de son système féminin et reproducteur et agirait surtout sur les bébés et leur constitution… Bref, le gars est jugé par tous comme  »une valeur sûre », possède un public dans le monde arabe, en plus d’être anti-establishment…,avec son accent un peu bledard qui ne lui donne que plus de charme et de succès auprès de ces dames sans être barbu…! et ne passe pas du côté de l’establishment qui le combat sur la presse officielle et le traite de charlatan ! :))) mais, entre vous et moi, sur la nutrition, c’est un type incroyablement compétent, et il prône d’ailleurs un mode de vie  »de prévention » mieux que guérison…en prenant le prophète comme modèle ou  »produit d’appel » et la religion comme cadre moraliste… ce genre de type, même l’occident peut pas rêver en avoir un, et je vous garantir qu’il ferait un tabac ici aussi au Québec, aux états-unis ou en Europe…chez les blancs de souche…conservateurs…!:)))))

    l’ordi perso par contre, on en rêvera pas avant le milieu des années 90.

    Sinon la futurologie relève en effet et en général du  »sacrilège » religieux en règle général chez nous encore, puisqu’au lieu de vouloir prédire l’avenir ou jouer au cosmonaute, il vaut mieux faire sa prière…et l’apprendre a ses enfants… car  »les occidentaux ont atteint un niveau inégalé de vanité, d’orgueil et de prétentions et pensent qu’ils viendront à bout des volontés d’Allah (écrites a l’avance)…mai ils se trompent et ne font que propager le  »fassad sur terre »…. fassad qu’on pourrait traduire avec tout et rien…comme la déchéance, la souillure, le péché, l’injustice ou l’indignité ou l’inégalité entre les hommes !

    et tout ceci coïncide idéalement et justement avec les voeux de l’establishment politique et fait bien son affaire… ce qui explique encore la pédagogie et moyens scolaires barbares comme lorsque je parlais de la règle de calcul impensable chez nous… il faut nécessairement torturer les esprits des étudiants et des élèves comme principe pédagogique de base… et je dois dire qu’au vu du grand fourmillement extraordinaire et surcapacité incroyable des gradins bondés et débordants dans les amphi d’universités… je me suis toujours demandé comment est ce que les étudiants arrivent à suivre un prof quelconque ou réussir leur année !

    Et dans tout ce bazar, il y a juste les  »sex shops » et leurs jouets sexuels qui soient encore absents chez nous… le temps qu’un autre prédicateur leur trouve une justification  »halal »… car le temps presse a ce niveau…et l’explosion de crimes sexuels en plus de l’absence d’éducation sexuelle, fait que hommes et femmes, se sont des idées encore sur le sexe… ou croient encore qu’il s’agit de compétition et de performances…surtout avec les islamistes sur le tard et les hagiographes d’antan qui ont commis l’erreur gravissime de prêter au prophète des facultés d’étalon qui collectionne les aventures  »halal » et souiller ainsi son image sans le savoir ! et la seule chose que l’islam il est vrai a amené de bon sur ce point, est de donner aux femmes leurs droits de jouissance sexuelle a ce niveau très tôt et sans attendre l’occident 14 siècles plus tard…. mais encore une fois…dans le cadre d’une séxualité ni comprise, ni assumée !

    Enfin, je me souviendrais toujours lors de mon enfance de nos moqueries du phénomène des OVNI ou extraterrestres…. on se disait… ahhh ces Américains, il faut toujours que ces satanés ovnis ne viennent que chez eux et jamais chez les pays fauchés ! :))) et encore pire lorsqu’on lisait les histoires  »d’abduction » et enlèvements par les ovni…dont la culture populaire yankee est saturée…Si par malheur quelqu’un chez nous prétendait a un phénomène pareil… ses parents le prendraient aussitôt chez un exorciste,  »F’quih », spécialiste en djinns… et s’il insiste…dans un asile en plein air genre  »Bouya Omar » (mon père Omar)… village mythique du centre du maroc et asile a ciel ouvert, ou parfois les gens s’enchaîner eux même et s’enfermer en payant des piaules a cet effet… assurant la prospérité de ce lieu de pèlerinage de tous les fous et les folles de chez nous… et qui fut la cause de la faillite de la psychologie et la psychiatrie pendant longtemps….qu’heureusement on a fini par fermer et interdire il y a peu d’années maintenant ! :)))

    Yallah bye !

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    • Nadine

      Un voyage dans le temps fort plaisant et confortable à arpenter. C’est génial YSENGRIMUS de refaire ainsi le chemin parcouru.

      Le voyage démarre en 1950 et je songeais que la première moitié de ce siècle avait été torpillé par les deux guerres mondiales assorties de destructions, d’abominations et de  pertes humaines effrayantes.
      En quelque sorte un « déficit » inestimable qui a brutalement projeté la société dans un espace dévasté.
      Par définition, l’espace (la nature) a horreur du vide.
      L’un expliquant l’autre peut-être par des choix incertains tant du côté humain que matériel.

      Sinon, l’apétissante suggestion de la viande cuite au micro-ondes m’a laissée … comment dire … contemplative. 
      Déjà que je ne suis pas fana de ce genre d’électroménager, maintenant le doute m’habite 🤭.

      Dans la foulée, l’émergence du mouvement féministe qui dégouline de bêtise et de vulgarité, m’insupporte au plus haut point. Même masquées elles sont rebutantes, c’est dire …

      Concorde.
      Une brillante réalisation aéronautique française qui a damné le pion aux Américains qui ne l’ont pas toléré.
      Ils ont tout fait pour lui barrer la route jusqu’à lui interdire de se poser sur les aéroports américains (Washington excepté) sous des prétextes on ne peut plus fallacieux.
      Toutefois, la conception de l’entretoise du train d’atterrissage était sujette à caution. Si sa fragilité (défectuosité) n’était pas universellement connue, pour autant elle n’était pas non plus ignorée des initiés. Et rien n’a vraiment été fait pour y remédier une bonne fois pour toutes.
      A ce sujet – mais on ne va pas non plus  refaire le procès – les pompiers qui étaient présents en tête de piste lors du décollage du Concorde (juillet 2000), ont déclaré avoir vu du feu sous le moteur gauche alors que l’avion commençait à s’élancer, puis avoir retrouvé l’entretoise, ou des morceaux d’entretoise à proximité sur la piste. L’éjection de ce mécanisme avait très probablement percuté et endommagé le réservoir qui s’était aussitôt enflammé. Sur ce point ils étaient formels.
      Les deux hommes ont aussitôt été discrédités et éloignés au titre que les pompiers de Paris et marins-pompiers de Marseille ont un statut militaire et en conséquence un devoir de réserve, alors que les autres sont civils.
      In fine, la thèse de l’éclatement de(s) pneumatique(s) a été privilégiée, paroles de BEA, entre autres circonlocutions et contorsions sémantiques à senteurs politiques et lobbyistes.

      Tiens, voilà un scénario qui rappelle une autre crise bien contemporaine celle-là …

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      • Nadine

        Et je copierai 10 fois dans mon petit carnet de vocabulaire « YSENGRIMUS ».

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        • Votre graphie existe aussi, mais elle me surprend toujours un peu. Merci pour vos observations.

          Répondre
  • Sam

    @ Nadine

    Tu voulais dire sans doute Juillet 2000 et non 2020, car j’ai eu peur d’avoir raté un probable renouveau du concorde !… événement tragique et horrible en effet…personne ne peut imaginer une fin aussi atroce pour les pauvres victimes !

    Je me demande par contre si les Franco-Britanniques n’ont pas fini par tuer eux-mêmes leur propre concept de prestige  »Concorde » hyper avant-gardiste et hyper élitiste ! une prouesse de l’ingénierie avant toute chose, et de quoi sont capables les Européens lorsqu’ils veulent bien se mettre ensemble…! car ne l’ont jamais été surtout avec l’UE !

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    • Erreur de date retirée. Merci de la correction. Très bonnes, tes observations ethnoculturelles, Sam.

      Répondre
    • Nadine

      @ Sam

      Ouh là, bien sûr qu’il s’agit de 2000 et merci de l’avoir signalé Sam. Pardon pour cette coquille.

      Pour le reste de ton commentaire, tu as raison et on en a parlé dans un fil récent : « Soutient aux luttes des travailleurs américains ».

      Répondre
  • Sam

    J’ai eu mon premier et dernier Concorde à l’âge de 5 ou 6 ans, télécommandé en plus… bon qui ne vole surtout pas, mais qui fait des allers-retours dans le couloir… un jouet de luxe inespéré offert par un oncle… et j’en étais si fier ! :)))

    Par contre sur le mariage ou cette institution chez nous, attachez vos ceintures… ça va brasser !:)))

    le mariage est une institution n’importequoitiste qui nous est imposée et généralisée, ordonnée et despotique encore aujourd’hui… inévitable, dramatique et tragique… même et surtout lorsqu’on ne se marie pas car on en a pas les moyens !

    le mariage est à la base dans les sociétés musulmanes ou conservatrices un moyen d’unir deux pauvres ou deux prolo ensemble et les sauver, les responsabiliser et bénir leur union et leurs enfants en principe, entre un homme et une femme qui s’aiment ou se désirent, ou se draguent a un jeune âge ! son but, était principalement de pouvoir leur permettre de se constituer un petit patrimoine modeste, mais assouvir surtout les désirs et besoins sexuels de tout un chacun tout d’abord, et préserver la société des enfants inconnus ensuite, enfants  »impropres » ou qui seraient considéré ainsi par les autres sans que ce soit leur faute, et donc préserver la dignité de tous en quelques sortes…et en cela, cette institution méritait tout le respect.

    Et pour les riches, le mariage même en Islam ou dans les autres sociétés occidentales conservatrices, fut un formidable levier d’alliances politiques, commerciales et stratégiques… et en cela encore, il n’avait pas totalement tort, car il permettait de servir et surseoir aux intérêts du peuple pauvre après tout …

    Mais dans la profonde mutation et transformations de la société arabe il faut dire, c’est devenu un mur infranchissable, une damnation carrément, si ce n’est un fardeau social plus qu’autre chose ! Tout d’abord en inventant et pour commencer, les festivités insensées du mariage, une pratique féodale et extrêmement bourgeoise que s’est imposé le peuple pauvre et fauché de lui même et sous la pression des bourgeois ! question de dignité on va dire…! dans des pays comme le mien, le ticket d’entrée pour l’organisation de la fête, en plus de la dot de l’époux pour les parents de la mariée, fixée par l’islam initialement a une bague ou un petit sac de farine, cette dernière ne se  »négocie » qu’en Cash désormais, et depuis la fin de la deuxième guerre on va dire…, bref, le ticket d’entrée a de quoi équivaloir au minimum cinq ou dix ans de salaire d’un prolo pour commencer ! une aberration surtout pas  »islamique »… mais culturelle !

    Bref, dans les rangs du peuple, une fois tout le monde ayant cotisé pour aider, quiconque serait disposé a se le permettre, parents, fraterie, oncles ou cousins, le mariage est contracté a crédit inévitablement aussi, car il y a la fête =+ le dîner + les habits a confectionner sur mesure + les cadeaux + la dot + l’alliance en or et les bijoux si possible !!! de quoi décourager ces nouvelles générations depuis au moins 40 ou 50 ans… et dont ceux qui n’osent jamais aller aussi loin dans cette aventure financière suicidaire doivent et son condamné a vivre très malheureux toute leur vie ! pourquoi ? parce qu’ils refusent toute relation entre sexe a long terme ou sous un même toit, hors cadre du mariage, pare ce que c’est pas  »halal » et c’est très  »haram » devant la famille, les frères et les cousins et cousines, et parce que il n’ y a pas moyen de faire autrement ! bref, une vie de malheur et de solitude assurée, en plus de la vue de travers des autres, des moqueries et des insultes qui vont avec, si vous vous ne mariez pas ! une conception barbare qui subsiste pourtant chez les plus  »progressistes » encore d’entre nous ! les femmes en particulier qui loupent ce rendez-vous ou cette alliance celébrée en grandes pompes, sont elles, condamnées a une vie de malheur… et souvent se condamnent elles mêmes de finir leur vie en  »Bayra »… terme hyper insultant et indigne, très péjoratif pour désigner  »une vieille fille » et qu’on utilise encore très allègrement dans nos sociétés de bougnouls désaxés et arriérés ! terme aussi anti-islamique en réalité, puisque l’islam n’est jamais allé aussi loin que de condamner une femme qui ne se marie pas, mis a voulu contourner ce problème qui allait s’imposer dans toute société en permettant la polygamie !

    Mon grand père qui fut grand juge respecté aussi et donc qui avait des moyens, était polygame. il avait deux femmes avec qui il a eu des enfants…mon père et mes tantes et oncles, chacune dans son  »pavillon » privatif, entourée de servantes-cuisinières et autres femmes de compagnie et deux autres femmes plus jeunes, qui faisaient office de servantes particulières en charge exclusivement de ses habits et ses affaires privées, et initialement libérées d’un esclavage assurée dans leurs pauvres patelins, et donc avec qui il pouvait aussi tirer un coup j’imagine en toute discrétion, très halal, dans le cadre islamique et du Coran de  »De ma malakat Aymanokom » une formule plus  »humaine » de l’esclavage, très éloignée en tous cas de l’esclavage occidental des siècles passés ! Bref, en tout et pour tout, dans la superbe maison traditionnelle de mon grand père, il devait y avoir au moins 15 a 20 femmes qui y vivent en permanence, deux épouses légitimes et deux servantes rapprochées et préférées, et le reste des femmes recrutées ou  »héritées » de famille nombreuses et qu’il était impensable de se séparer ! et pour un type comme mon grand père, un type très droit et intègre qui ne courait surtout pas après les femmes ou le sexe, tout ceci était une formidable incarnation de  »l’immense générosité et charité d’Allah »… car grâce à lui, tant de femmes peuvent vivre dignement, être traitées aux petits soins, être nourries logées, blanchies, et habillées de manière équivalente ou presque…on saura plus tard que la mère de mes oncles que je n’ai jamais connu ni mon grand père d’ailleurs, se comportait par contre comme une duchesse au dessus des autres… et commandait en son absence les autres, tout en concentrant le pouvoir pour elle a chaque fois qu’elle peut ! Mais mon grand père y était radicalement opposé… son plus grand plaisir était d’apprendre la religion et la sagesse a toutes ses femmes pendant son peu de temps libre, et scolariser les plus jeunes qui le pouvaient en tous cas…. car tenez-vous bien, cette grande et immense maison insoupçonnable et logée dans une ruelle toute simple et ancienne mais qui révélait un vrai palais a l’intérieur, comptait 15 femmes adultes en permanence, mais mes tantes aussi, dont certaines étaient mariées, et l’une d’entre elle chez lui, en plus de cousines et femmes qui viennent tout le temps, on trouvait les quartiers des garçons aussi, mes oncles avec mon père, et le fameux  »Minzeh », le pavillon du toit considéré comme le jardin terrasse avec pavillon construit… ou l’on se prélassait … ou l’on salait tout un veau ou une vache en plus de moutons pour l’hiver…:))) Bref, a sa mort, tous mes oncles et mon père ont naturellement hérité chez eux dans d’autres villes ou ils se sont installé, des cuisinières gastronomes âgées et légendaires, et des nousnous, pour les petits enfants que chacun a du loger, habiller, et garder jusqu’a leur mort ! mon père me racontait qu’en tout temps, et pour nourrir tout le monde en plus des porteurs sur les ânes et mules de la ville de fes, et autres invités de circonstances car la maison ne désemplissait pas, il pouvait il pouvait y avoir dans la grande cuisine jusqu’a quinze brasero au charbon de bois allumé en permanence de l’aube jusqu’après minuit ! …et encore tout ça, mon grand père était très  »modeste et humble »…il se contentait de son salaire sans voler le peuple, il détestait le luxe extérieur ou le gaspillage, et comparé aux bourgeois ou a l’aristocratie Fassie, ce n’était rien !! en effet, j’ai visité des maisons dans les vieilles medinas qui existent encore par milliers, ou nos bourgeois excentriques de l’époque vivaient comme des nababs…et appliquaient a la règle la polygamie a quatre femmes, en plus des servantes  »halal » par le coran ! Mon père d’ailleurs héritera le côté austère, conservateur et religieux de mon grand père, pendant que mes oncles eux, hériteront le caractère élitiste et un peu snob de leur mère !:))) mais mon père n’a jamais été jusqu’à la polygamie, il avait une jolie femme et plus jeune que lui de dix ans qu’est ma mère, qui l’a inondé d’enfants et de plaintes du matin au soir ! :)))…car ma mère il faut dire, a toujours joué comme une petite fille jusqu’à ses 16 ans, avant que mon père aille l’arracher a sa mère, et la ramener au bercail de son père ou elle a fait toute son instruction et hérité sa culture !:)))

    Bref, lorsque moi je suis tombé amoureux de mon ex au pays, j’ai pas pu me marier aussitôt, mais lorsque je l’ai fait, j’étais déjà au Canada, et j’étais donc forcément très pauvre….:)) encore plus pauvre que dans mon pays ! :))) et donc j’ai dit a mon ex que je ne voulais pas de la fête du mariage et voulais juste un truc symbolique entre petites familles… elle s’insurgea aussitôt car vivait la bas, et me dis..  »Pas question, moi mon père est un paysan, un vrai de vrai, si a fille ne se marie pas en invitant la moitié de la ville (j’exagère) c’est une insulte pour lui)… et c’est ainsi donc que fut démarré sur une très mauvaise note mon mariage…:))) je me suis ruiné pour…, et ça n’a jamais suffit une fois mon ex ici bien sûr! … idéalement, j’aurais moi aussi voulu être le fils du Roi d’Arabie qu’elle rêvait que je sois… mais j’étais tout le contraire… et au bout d’années très difficiles…il fallait que ça pète… ! et ça a bien pété ! et pour elle ça a été une catastrophe qu’elle n’attendait pas… elle allait ouvrir les yeux pour la première fois sur les dures réalités du Canada…et découvrir ce qu’elle ne soupçonnait jamais pouvant exister en occident ! … et je crois que ça a allé mieux pour elle après… et elle a fini par se caser… mais j’ai plus de nouvelles depuis !

    Bref, le mariage, c’est une affaire de gens sérieux qui doivent se marier s’ils sont vraiment décidé à le faire, très jeunes, en tous cas ceux qui veulent fonder une famille et rester unis… car s’ils dépassent un certain âge adulte aussi bas que 24 ou 25 ans… leur projet est voué à l’échec ! et il le sera aujourd’hui de toute façon car le mariage s’est transformé en entreprise financière incertaine et vouée a l’échec ! et on ne parle même pas des problèmes de  »compatibilité d’humeur », de résilience et des qualités et défauts de chacun… csr il est vrai que nos parents et grands parents ont tous été bien plus résilients et patients et travailleurs… et on fini par comprendre ce que l’amour véritable de longue durée veut dire malgré leurs réticences et différences ou incompatibilités !

    Aujourd’hui les mariages qui réussissent d’ailleurs au bled, sont ceux encore contracté par deux prolo ou pauvres, réalistes, et déterminés a fonder leur foyer et imposer leur présence malgré les difficultés… car tous les autres mariages avec la grande fête et le traiteur de luxe qui pullulent jusqu’à croire que nous sommes le sultanat de Brunei et nous sommes tous milliardaires, et les difficultés financières et autres qui viennent avec, se sont que l’entrée en matière de l’union entre deux goujats, deux coupe gorge, et deux chiens de faïences irréalistes et égoïstes et hautains qui a la base devraient être interné à l’isolement dans un asile au lieu d’être unis :)) ou encore certains devraient être condamné a la chaise électrique… et ce serait peu en leur faveur ! :))) surtout ceux qui ne divorcent pas, et s’avèrent de vrais requins qui passent leur vie a semer le mal et la discorde…tout en profitant du peuple et se croire un couple réussi ! :)))

    Bref, il faudrait aussi que nos femmes indépendantes cessent de considérer leur familles emoisonnées de toute façon, et cessent d’écouter les autres et se distancier des  »bons conseils de la religion »… et se trouver des mecs sympas et qu’elles vivent ensemble avec lui et ne surtout pas se priver de fire un bébé si ça leur chante, ou se faire plaisir…. et lorsqu’il ne remplit plus le contrat du concubinage en terme de respect et de devoirs conjugaux… le foutre dehors par le fenêtre s’il le faut et qu’on en parle plus ! :))) sinon, elles vont vivre très malheureuses et d’ailleurs le conseil est valable pour les hommes aussi, car figurez-vous qu’un homme adulte non marié aussi, malgré que notre société machiste lui trouve des excuses, les hommes comme les femmes ne le considèrent que très peu… et donnent peu de son  »honneur » ou sa dignité… ils se mettront aussi a parler dans son dos, le soupçonner d’être gay….(une honte chez nous), ou impuissant… encore pire chez nous ! surtout lorsque ce sont des femmes qui colportent ces rumeurs… et elles le font tout le temps, encore pire que les hommes :))) histoire de se consoler bien sur dans leur mariages ratés et essayer d’oublier leur situation de femmes mal baisées ou non baisées du tout ! :))) A celles-ci d’ailleurs qui sont mariées et passent leur temps a dépecer les autres car mal baisées, je conseille de sortir chercher  »bamboula », les immigrants Africains chez nous qui pullulent et qui sont chez eux avant et après tout, afin de leur calmer les recoins comme on dit chez nous !:))) Yallah Bamboula…(sans être raciste du tout), calmes- nous cette mégère s’il te plait… car elle sait plus ce qu’elle fait et ce qu’elle dit depuis que son mari est fatigué et refuse de prendre la pilule bleue !:)))

    Enfin…. que les mariés soient heureux, que les conjoints  »concubinés » soient heureux aussi, et que les célibataires profitent au maximum… la vie est courte… et Allah est miséricordieu… Allah tout ce qu’il aime surtout pas c’est les scandales, la violence, et les injustices… mais le sexe… il vous encourage fortement le pratiquer mes chers fidèles… et vous épanouir dans le respect l’un de l’autre… sans papier, sans mariage, et sans trompettes ! Yallah :))) Ceci est ma Fatwa numéro 11… Stay tuned for the next one ! :)))

    Bref,

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  • Sam

    l’Islam d’ailleurs n’a jamais imposé la polygamie et encore moins l’obligation d’une femme par ses parents de l’accepter et s’offrir en deuxième ou troisième épouse… l’Islam a juste autorisé la polygamie et y a joint des conditions strictes : en avoir les moyens et être juste avec ses femmes même au lit… ! bref et comme j’ai dit comme moyen de contourner le fait qu’une société quelconque se retrouve avec des femmes malmenées et non  »préservées » et défendue par un homme…. Par ailleurs, l’islam en vérité n’oblige même pas la femme indépendante et riche a se marier, ni l’homme d’ailleurs, mais il le recommande fortement… pour éviter  »la fornication » :))) que je suspecte plus, être les vices sexuels multiples et dépravés allant jusqu’à la pédophilie, la zoophilie ou la nécrophilie et dont les humains sont parfaitement capables… bref, c’est ainsi que je l’ai toujours compris… et encore aujourd’hui, même avec ma distance de la religion et l’islam, constitue l’une des choses qui fait que je ne peux que respecter ces perceptions très sages et pertinentes pour l’époque !

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  • Sam

    Un autre truc central de l’Islam que les bougnouls suréxités et se disant musulmans n’ont jamais compris est que l’islam considère toutes les affaires de moeurs amoureuses ou de rapports entre conjoints comme devant être soumis a la discrétion la plus totale…. c’est normal, il veut protéger les gens du scandale et du désordre ou de l’indignation… la discrétion en islam ainsi peut rendre licite tout les harams et tout l’illicite presque…. tant qu’on parle de ce qui n’est pas criminel ou injuste ou non consenti entre deux adultes ! Mais a qui vous le dites…a des bougnouls ensauvagés ou mal éduqués (e) !

    Techniquement donc, même s’ils voulaient adhérer à la religion, cela ne déboucherait nullement et surtout pas sur la culture machiste ou phallocrate qu’on a ! personne a le droit en principe a s’immiscer dans la chambre a coucher d’un couple quel qu’il soit, personne n’a le droit d’espionner ou chercher a valider si un couple est marié ou pas… tant que les deux sont bien ensemble, et personne n’est autorisé a voir ce que fait un couple, un homme ou une femme chez lui en principe, il peut boire de l’alcool, et sauter sa voisine en commun accord… non mariée tout de même…bref, en principe c’est le fait de divulguer cette relation secrète qui ennuie l’islam si vous voulez tant que ça qu’elle soit secrète… !

    Mais en vérité, entre l’islam et nos sociétés, il y a un océan… ! la religion est utilisée et exploitée pour des raisons politiques uniquement par tout le monde, pour des raisons idéologiques et pour cultiver une schizophrénie qui nous sert… y compris par le peuple, mais en arrière, on commet de véritables crimes et injustices tous les jours et envers tout le monde, bien entendu entre conjoints aussi et envers ses enfants… ! c’est pathétique ! ainsi une femme n’a pas le droit de coucher avec un mec qui ne soit pas son mari…si elle n’est pas mariée… et se doit d’attendre le prince charmant bourré de fric selon nos sociétés pour rentrer dans le carcan culturel et social et être acceptée ! et pendant que tout le monde sait que la réalité est que ces femmes et jeunes filles ne s’y conforment pas en général et ne le peuvent pas ne serait-ce que devant la prolifération de mecs qui les harcèlent et leur mentent et finissent par coucher avec elles, tout le monde devient religieux orthodoxe soudain le jour ou elle se marie, a commencer par elle même, ses parents, sa famille etc…  »ma fille c’est ce que j’ai de plus précieux, j’exige ceci et cela comme dot, comme mariage, comme condition sociale du mari et comme perspectives d’avenir pour moi-même et sa mère… » :))) franchement !

    Et puis vous avez les hommes fauchés et paresseux qui eux s’imposent à des femmes instruites, ont quelques moyens, et travailleuses surtout en voulant que ce soit elle qui l’entretienne ! Monsieur se prend pour un pourvoyeur de  »plaisirs » au lit, un véritable étalon, et un chef de couple devant les autres ! Y’en a plein ! des profiteurs, des gigolos qui courent après les jeunes filles riches ou aisées ou salariées pendant que lui travaille occasionnellement ! et finissent par se marier dans un contrat aussi contraingnant que celui-la… un suicide pour elle en tous cas ! et un jack pot pour le mec !

    Enfin, les changements sociaux récents ont chamboulé tout ceci, c’est plutôt le chaos aujourd’hui…que certains tentent de cacher a travers des mariages montés… et des fêtes a coup de millions !

    ils sont fous ces arabes ! :)))

    Yallah bye !

    Répondre
  • Sam

    Et a propos de mon grand père, personne en réalité ne peut dire ou n’a confirmé qu’il couchait avec les deux autres  »servantes particulières’, et femmes  »possédées », car ça, c’est juste notre hypothèse a certains et rumeur… car l’une d’elle fut ma nounou, et la chose qui me fut confirmé est qu’elle a eu une relation avec un mec trees discrète lorsqu’elle est venue vivre vivre avec mon père et bien avant que je sois né moi-même ! :))) coquine…. et puis elle a eu toute l’occasion de s’envoyer en l’air si elle le voulait puisqu’elle a passé sa vie a voyager et être gâtée par l’un de mes oncles qui lui fit faire presque le tour des grandes métropoles… aussi loin que les états-unis ou l’europe…elle était aussi l’une des femmes les plus malignes et les plus rusées a ses heures… avec une langue incroyablement habile et riche…et marrante, et elle fut très humaniste aussi et vénérait mon grand père…. mais c’est lorsqu’elle a beaucoup vieilli qu’elle pouvait avoir le morale a zero parfois et me dire par exemple des trucs comme  »je crois que j’ai été une esclave et on m’a vendu a ton grand père… alors que j’étais comme sa femme et j’aurais du hériter moi aussi ! » :)))) … en fait elle a eu sa mère que mon père a connu, une femme berbère très gentille selon lui et tout le monde, et elle a eu deux pères, les deux sont morts au jihad contre la france, et les deux sont morts sur leur chevaux…et elle en était très fière….selon elle et une de ses demi-soeurs qu’on a toujours reçu chez nous avec toute la famille de son deuxième père… mais que elle, n’aimait pas tous :)))…sacrée nounou, un vrai numéro ! mon père me dit que mon grand père la gâtait tellement que les femmes des cuisines lui auraient bien fait la peau.. tellement elles étaient jalouses…car elle ne faisait ni la cuisine, ni les corvées… elle ne s’occupait que des affaires de mon grand père…et parfois, elle leur faussait compagnie pour aller au cinéma !:)))….elle a vécu très gâtée avec nous aussi, et moi c’était mon grand amour d’enfant, je la vénérais et toute ma vie ça a été comme ça…. accolades comme des amoureux, bisous et surtout elle qui pleure comme une malade a chaque fois que je voyage ou je disparait jusqu’à en tomber malade…et avec nous tous d’ailleurs… en plus de nous donner de l’argent de poche qui dépassait la somme dérisoire qu’on recevait de mon père ! ….et même a tout ça… elle trouvait le moyen de jouer a la victime parfois et me dire,  »je crois que je n’ai été rien d’autre qu’une esclave »….:))) Ma mère en tous cas, n’a pas eu sa vie de facilité et de  »gratuités »… pas du tout… c’était quasiment la bonniche de tout le monde…pour longtemps !

    Eh oui…. c’est dommage que je ne vive plus la-bas… car je suis trop attaché a cette terre d’intrigues et de mon enfance…et par y mener mes recherches sur tout le monde…. mais lorsque tu tombes dans le trou canadien… tu y restes… comme disent les chefs des grandes nations ! :))) …bon allez je suis trop dur envers ce pays… mais vous comprenez sans doute pourquoi !

    Yallah c’est fini cette fois ! je me casse ! :))

    Répondre
  • Sam

    l’histoire de deux pères c’est son père biologique mort lorsqu’elle avait 3 ou 5 ans, et son père adoptif qui s’est remarié avec sa mère… ça par contre c’est certain… les deux étaient de très fiers berbères de l’Atlas…et des combattant précoces de l’occupation française, mais c’est son père adoptif qui était de descendance noble chez les berbères…et je crois que c’est lui qui l’a confi. a mon grand père avant de mourir, lorsque lorsque ce dernier a été affecté juge dans une ville au pied de l’Atlas dans le centre du pays… car il a eu trois mandats de 10 ans chacun dans différentes villes avant de retourner a sa ville natal et a Fes, et y exercer ses fonction de juge jusqu’à sa retraite, en plus de retourner enseigner dans la fameuse université traditionaliste Al Qarawiyyine. (université des sciences juridiques ou de la jurisprudence musulmane qui a 11 siècles et qui fut fondée par une femme d’ailleurs)

    Yallah c’est fini … maintenant !

    Répondre
  • Sam

    Le crois que le seul truc qui ait traversé les 60 dernières années en ne perdant rien ni de son concept, ni de sa popularité ou de son efficacité, c’est encore un truc dont j’étais fana et fou dans ma jeunesse et je passais mon temps a rêver avoir : les composantes de très haute fidélité de son pour la musique : Ampli solide + Equaliseur + lecteur (k7 et CD) de qualité + Enceintes de qualité ! jusqu’à aujourd’hui d’ailleurs, c’est l’un des seuls trucs que je continue de mater une fois de temps a autre ! mais dans la fin des années 8o et 90, j’en étais fou, et j’achetais même les revues spécialisées ! Ainsi pour monter une  »chaîne » de première qualité, on parlait tout le temps de plusieurs milliers de dollars, les enceintes à elles seules pouvant rafler 70% du budget ! mais quelles enceintes !… beaucoup de gens ignorent en tous cas, que le principe des circuits en or pur, ou au moins en plaqué or pur, que ce soit dans les circuits intégré des ampli ou des enceintes et des câbles… sont présents dans d’autres secteurs dans l’Aérospatiale, les ordinateurs, les satellites de telecom, etc… on a pas la qualité pour rien ! …. plus tard, ces cons, pour se délecter de nos moyens, ils ont sorti ce qu’on appelle la Classe A, les amplis avec des Transistors et des ampoules surdimensionné au dessus, et ont aussi ressuscité le lecteur de disque en vinyl de qualité Hi-Tech aussi, pour l’adjoindre aux autres composantes dernier cri…et pour couronner le tout, ils vendent a nos amis millionnaires et milliardaires des enceintes a 70 ou 100K facile… avec une qualité de son inégalée même en studio ! …. de quoi vous donner des boutons si vous aimez la bonne qualité de son et ne pouvez pas vous le permettre !

    Bref, heureusement qu’on a eu la musique, ce rare créneau qui nous permet de voyager un peu … pendant que le processus de  »clochardisation » mondial a lieu en même temps… et pendant que les gens qui achetaient et achètent de la futurologie…ne s’en rendent même pas compte…

    la futurologie on peut dire en a fait partie… de ce processus de déclassement sans que personne ne s’en rende compte… le nivellement par le bas continue, et ceux ou celles qui croient y échapper se racontent des histoires…. ! d’ici 2050 d’ailleurs, il y a de fortes chances que la société soit radicalement divisée entre populations clochardisées d’une part et population de riches comme crésus surveillées par des armées et polices privées d’autre part… et donc, les pauvres en pagaille quadrillés par les armées et faisant la queue pour on ne sait quel biens ou services !

    On touche du bois et Merci pour le billet !

    Répondre

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