Question pour le Pr. Didier Raoult: qu’en est-il de l’origine du SARS-COV-2?

Par Sir Sami Rliton (son site)  Sur Agoravox.fr 

 

Cher Professeur,

 

Je m’adresse à vous en tant que simple citoyen et patient éventuel, une démarche selon moi légitime dans ce contexte d’hystérie collective, où le « profane » n’a eu que trop rarement son mot à dire, écrasé systématiquement par des arguments d’autorité lancinants et bien souvent discutables. Si je salue votre positionnement d’universitaire expérimenté, rigoureux et passionné, qui n’a eu de cesse de communiquer en fondant son discours sur les dernières données scientifiques et uniquement scientifiques, contrairement à nombre de vos homologues, je ne motiverai pas mon intervention par mon modeste CV et quelques recherches de master en sociologie de la santé. Je revendique ici fermement et je me permets d’insister sur ce point, une légitimité incessible de citoyen et potentiel patient. La tombe de mon père, médecin militaire et résistant de la première heure tout comme le vôtre, doit être en piteux état depuis que la médecine politico-industrielle a envahi nos écrans en février 2020, entre cette interdiction historique de prescrire et cette « non prise en charge » inacceptable des malades avant la détresse respiratoire. Je me dois donc de saluer également votre communiqué de presse du 22 mars 2020 dans le cadre de l’IHU de Marseille, invitant par là même vos consœurs et confrères, à exercer au mieux leur métier de médecin. Je salue donc enfin au passage, le seul véritable vaisseau de guerre qui ait su véritablement faire preuve de réactivité et d’efficacité dans cette histoire d’épidémie, dont les apparats institutionnels restent encore douteux à tout point de vue.

 

Avant cette crise éminemment politique, j’étais encore libre d’avoir confiance en telle ou telle expertise, j’étais encore libre d’avoir accès à telle ou telle pratique médicale, à telle ou telle forme de soins, libre de donner ma confiance à un médecin plutôt qu’à un autre. Seulement cette liberté m’a été politiquement et autoritairement retirée, depuis cette première période de captivité collective ou « confinement », une « mesure » dont on sait maintenant qu’elle génère des effets bien pires que ce pour quoi elle est censée nous protéger. Dès lors, je n’ai eu de cesse de relayer les expertises à contre-courant des injonctions gouvernementales et d’agir autant que possible, pour recouvrer cette liberté, tout en ayant pris soin de protéger les miens en activant « volonté et moyens ». Protéger mes proches consistait début avril 2020, à chercher et trouver un médecin d’accord pour prescrire à minima et précocement, « azithromycine et zinc » en cas de pépin. Car libre à moi aussi de m’ériger contre l’hérésie médicale qui procède d’une généralisation désastreuse de « la dialectique des 4D : doliprane, dodo, domicile, décès », si bien décrite et dénoncée par votre confrère Jean-Jacques Erbstein en Moselle, dont j’ai eu l’honneur de préfacer l’ouvrage en mai 2020 : « Je ne pouvais pas les laisser mourir »1Je vais en venir au fait tout de suite. Si je suis admiratif de la prise en charge globale des patients covid, que vous avez maintenue contre vents et marées, entre attaques et menaces diverses et variées, je suis tout aussi admiratif de votre stratégie de communication.

 

« Je ne fais pas de politique », avez-vous à cœur de souvent nous rappeler, précisant œuvrer uniquement pour la science, avec suffisamment d’ouverture pour y inclure les Sciences Humaines et Sociales. Ainsi avez-vous régulièrement et habilement discrédité les mesures « sanitaires » politiques, en les distanciant des données scientifiques que vous pouviez observer sur le terrain, mais également en les rapprochant de liens d’intérêts avérés entre certaines expertises scientifiques et certains groupes industriels pharmaceutiques. Vous ne faites effectivement pas de politique, vous n’expliquez pas la politique, vous ne faites que la questionner par la Science et vous avez raison. Quand vous invitez le très respecté John Ioannidis de Stanford à l’IHU, vous questionnez la légitimité des mesures sociales telles que les confinements ou autres couvre-feux, par exemple… Vous enfoncez le clou en allant même jusqu’à inviter Jean-Dominique Michel, anthropologue « outsider » (non universitaire), qui insiste sur l’inquiétante manière d’appréhender la notion de « santé publique » dans cette gestion de l’épidémie de « covid-19 ». Mais vous êtes allé selon moi encore plus loin, lorsque face à André Bercoff qui vous questionnait sur le caractère approximatif des tests PCR à l’automne 2020, vous lui spécifiiez que réalisés au-dessus de 35 cycles de réplication ou CT (Cycle Threshold), il n’y avait plus de virus vivant et donc énormément de faux positifs, puisque de nombreux laboratoires d’analyses allaient jusqu’à appliquer 45 cycles de réplication.

 

C’est précisément au cours de ce même entretien et toujours concernant la réalisation de tests PCR au-dessus de 35 CT, que vous avez formulé l’expression suivante que vous pourriez éventuellement ajouter à vos carnets de guerre : « c’est la mémoire de l’eau ». Cette séquence filmée est facilement vérifiable après environ 10 minutes d’échanges entre vous-même et André Bercoff2.

 

Si les « profanes » ne savent pas forcément à quoi et à qui fait référence « la mémoire de l’eau », le milieu de la recherche médicale n’est pas sans savoir que c’est un certain Professeur Luc Montagnier qui a repris les travaux de Jacques Benveniste3, ce dernier étant l’auteur controversé d’un article sensationnel publié dans Nature en 1988, sur la «mémoire de l’eau» et les limites de la matière. Professeur Raoult, avec tout le respect que je vous dois et ayant pour habitude d’écouter avec attention vos interventions, je ne pense pas que vous ayez pu utiliser cette expression par hasard. J’aurais même tendance à penser que vous n’utilisez jamais, telle ou telle expression par hasard.

 

Je pense que vous avez parlé en conscience en émettant un signal à votre confrère Luc Montagnier4une personnalité tout comme vous expérimentée, rigoureuse et passionnée, un signal confraternel quant à l’origine « artificielle » du SARS-COV-2. Le Professeur Montagnier est en effet un des premiers, avec une équipe indienne qui a dû étrangement rétracter sa publication sur la question, à avoir formellement identifié par une approche bio-informatique avec le Professeur Jean-Claude Perez, des insertions par la main de l’homme, de séquences d’ARN de VIH et de Paludisme5.

 

De votre côté, si vous êtes formel sur la zoonose à l’origine du variant « Marseille 4 », qui aurait trouvé sa source au sein d’un élevage de visons d’Eure-et-Loir, vous êtes beaucoup plus évasif lorsqu’il s’agit d’évoquer la souche originelle du SARS-COV-2. Vous restez certes sur la ligne d’une éventuelle « zoonose », mais vous n’avez jamais véritablement dédit Luc Montagnier, à propos duquel je reste persuadé que vous éprouvez le plus grand respect. Par ailleurs, vous le dites vous-même, l’IHU reste la structure de pointe qui a établi le plus de génomes au Monde, pour identifier les différents variants, ajoutant régulièrement « faire des génomes depuis plus de 20 ans », en déplorant la médiocrité des moyens matériels français en général. Donc j’insiste à nouveau. Lorsque vous avez fait référence à « la mémoire de l’eau », vous avez indirectement envoyé un signal aux institutions sanitaires et aux politiques à leurs commandes, le signal que vous saviez, le signal que vous connaissiez l’origine artificielle du SARS-COV-2. Il est fort probable que de nombreuses pressions vous aient conduit à rester sur la réserve concernant cette information capitale, et je conçois parfaitement que vous puissiez considérer en avoir assez fait pour « résister » à ce rouleau compresseur politique.

 

Mais ce cirque a définitivement assez duré, les souffrances induites par les mesures sociales sont encore actuellement incommensurables et doivent cesser de toute urgence, sans même parler des potentiels effets secondaires de ces vaccins expérimentaux sur des jeunes gens en pleine santé. Vous le savez mieux que moi, la médecine est bien souvent associée à des conséquences dites iatrogènes, qu’elle ne dénigre d’ailleurs pas, des effets plus ou moins nocifs, plus ou moins dangereux, dont l’indéniable constat par un public sensible et de plus en plus sensibilisé, engendre une perte de confiance à priori légitime. Ainsi, « le comportement du public vis-à-vis de la médecine est ambivalent »corrobore déjà en 2013, un rapport de l’Académie Nationale de Médecine. « Convaincu et même séduit par les avancées de la recherche, il est en même temps déçu, et parfois révolté, par les nombreux domaines où les résultats des traitements sont insuffisants, ou encore inquiet des inconvénients dont leurs effets sont assortis »6. 

 

Actuellementle discrédit et la défiance menace de plus en plus la médecine académique. Des millions d’entre nous sont particulièrement anxieux, stressés, voire accablés ou tombés physiquement maladesdu fait de l’institutionnalisation de dispositions « sanitaires » politico-industrielles soi-disant préventives. En même temps, la polémique enfle aux États-Unis sur l’origine du virus, les médias dits « mainstream » s’en emparent de plus en plus outre-atlantique, pendant que le champ médiatique français évite systématiquement le sujet. Il y a fort à parier que vos équipes de micro-biologistes aient pu tirer les mêmes conclusions que Luc Montagnier, en étant soumis à l’injonction de ne pas communiquer sur leur travaux. Mais si bientôt on devait annoncer en France, la preuve irréfutable d’une origine artificielle de ce coronavirus, vous auriez alors fait de la politique, du simple fait d’avoir dissimulé l’information en question. Personnellement, je pense que votre aura ne saurait être associée dans l’histoire qui s’écrit maintenant, à des mesures politiques allant contre la vérité et par conséquent contre l’intérêt général, c’est pourquoi je me permets de vous poser à nouveau cette question : qu’en est-il vraiment de l’origine du SARS-COV-2 ?

 


6 Académie nationale de médecine, Thérapies complémentaires. Leur place parmi les ressources de soins. Rapport, mars 2013.

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

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