7 au Front

Contre le kirpan

Guru Granth Sahib (Le Maître Livre)

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14.15.10.2022-sHAMIR-uKRAINE-ySENGRIMUS-Escobar-Bridge-English-Italiano-Spanish

YSENGRIMUS — On va commencer par regarder un peu la religion sikh. Revendiquant quelques vingt millions d’adeptes dans le monde, le Sikhisme se développe au Panjab entre 1520 et 1610 environ. La première compilation des éléments du texte sacré, lui-même intitulé Guru Granth Sahib (Le Maître Livre), a eu lieu vers 1604. On en rédigea des éléments complémentaires jusqu’en 1708. On peut donc dire qu’une date aussi tardive pour la fondation d’une religion majeure, c’est rien de moins que la onzième heure. Aussi, on trouvera, dans cette religion et dans la philosophie qui en émane, une modernité de ton et d’attitude qui l’apparente à la pensée de certains théologiens rationalistes (Voltaire, Thomas Paine). On pourrait aller jusqu’à suggérer que, tendanciellement, le Sikhisme est un monothéisme déiste.

Vous n’êtes pas des Hindous ou des Musulmans, vous êtes des disciples (sikhs). Le Sikhisme est un syncrétisme d’Hindouisme et d’Islam. De l’Hindouisme, il retient la question des réincarnations punitives et du karma (mais ni le polythéisme ni le système des castes). De l’Islam, il retient la rigueur monothéiste et l’égalitarisme entre sectateurs (mais ni le prophétisme ni la filiation abrahamique). Le Sikhisme est un monothéisme strict (le nom de dieu, qui est ni masculin ni féminin, pourrait se traduire Être Suprême). Il n’y a ni fils de dieu, ni prophète, ni clergé et les différents dieux et déesses des religions orientales sont considérés comme des êtres légendaires. Ceci dit, tout dans les religiosités et les mythologies antérieures est jugé, par le Sikhisme, comme susceptible de mener à une saine compréhension du divin, dont les canaux d’appréhension sont jugés multiples et également méritoires. Dans son principe, le Sikhisme cherche à éviter toutes formes de sectarisme. Il est un promoteur explicite de la liberté et de la diversité des cultes.

Le Sikhisme se particularise dans certaines de ses pratiques coutumières. Respectueux de la nature, il promeut l’idée voulant qu’on évite d’altérer ce que la nature configure en nous. C’est sur la base de ce principe que les hommes sikhs ne se rasent pas. Il faut comprendre de ce dispositif comportemental que la barbe et le turban (qui retient les cheveux longs masculins) sont moins des signes religieux que les conséquences ordinaires d’un choix de vie engageant des options philosophiques. Dans le même ordre d’idée, les sikhs rejettent les viandes cacherout (kosher) et halal non pour des raisons cultuelles mais sur la base de considérations pratiques et philosophiques. Le cacherout (kosher) et le halal sont des modes d’abattage lents, impliquant la saignée complète. Dans un but de respect de la nature exigeant une réduction maximale de la souffrance animale, les sikhs revendiquent plutôt la pratique du jhatka, une procédure d’abattage traditionnelle hindoue, qui tue la bête instantanément, réduisant son tourment au minimum. De toute façon, une importante portion de la communauté sikhe est végétarienne, toujours en conformité envers la même visée philosophique.

Le sacrifice d’animaux pour des raisons rituelles, le suicide et le meurtre, pour des raisons rituelles ou autres, ne sont pas admis (ceci NB). Les sikhs tendent aussi à prohiber l’absorption de substances euphorisantes, les relations sexuelles extra-maritales, la vie solitaire (incluant le célibat, les pratiques des ermites et la vie monastique). C’est qu’ils sont de gros promoteurs de la famille traditionnelle. Ils considèrent le mariage un engagement crucial et ils sont monogames. La question de la polygamie est délicate à traiter dans la jurisprudence de leur héritage parce que leurs grands gourous fondateurs, tributaires des cultures hindoues et/ou musulmanes, furent souvent polygames. On reste donc discrets sur la distance critique prise désormais face à cette pratique ancienne. Mais distance critique il y a bel et bien (car les sikhs y sont aptes). On notera aussi que les sikhs requièrent que leurs sectateurs marient la personne de leur choix (démarcation ferme envers la vieille pratique hindoue des mariages arrangés). L’un dans l’autre, les sikhs font la promotion d’une vie familiale et collective simple, harmonieuse, cohérente. Ils rejettent autant les coutumes dépassées que la fixation excessive du monde moderne sur les objets matériels.

Pour une religion, le Sikhisme apparaît comme singulièrement modéré et éclairé. Il promeut l’égalité entre tous les êtres humains (notamment entre les hommes et les femmes), le partage (incluant la charité pécuniaire engageant un pourcentage des revenus, comme chez les musulmans), les droits individuels, la responsabilité civique, la décence morale, le rejet des comportements illogiques (incluant les superstitions surannées et les rites absurdes), la recherche de la vérité (par la contemplation et par l’instruction), le respect des lois de la nature, l’optimisme, l’abnégation généreuse, une vie disciplinée, le laconisme poli (il faut éviter de jacasser sans arrêt, selon les sikhs), l’acceptation de tous, et l’ouverture d’esprit face à la vision du monde des autres.

Alors les gars, je vous pose la question: pourquoi ce couteau? Les religions, qui sont des cadres de représentations fatalement archaïsants, ont toutes des causes perdues qu’elles traînent comme autant de casseroles. On ne va pas revenir là-dessus, ce qui est dit est dit. Dans le cas de nos compatriotes sikhs, leur cause perdue, c’est le kirpan. Les sikhs sont contre le meurtre, contre une fixation excessive sur les objets matériels, et contre les comportements illogiques (incluant les superstitions surannées et les rites absurdes). Et pourtant, tristement, selon la formulation de leur culte, le kirpan représente leur «droit» (concret ou abstrait, factuel ou ritualisé) à une forme féodale et spadassine d’autoprotection. En portant son kirpan, un sikh se proclame, explicitement ou implicitement, duelliste (protection personnelle) et vigilante (protection des autres). Le duel et la posture milicienne ne sont pas normaux ou légaux dans le contexte de fonctionnement ordinaire d’une civilisation non-moyenâgeuse. Le port du kirpan est une infraction ouverte aux exigences les plus élémentaires du communautarisme civique. Or, en cas de conflit de juridiction, les droits civiques priment sur les droits religieux, toujours. Conséquemment, le port du kirpan n’est pas acceptable.

Un kirpan et son étui

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Et surtout, mort de ma vie, qu’on ne vienne pas me bassiner avec la décision de la Cours Suprême de 2006. La Cours Suprême du Canada est un tribunal colonial méprisable et exempt du moindre mérite civique. Ce Directoire de l’Occupant prouve tout simplement son incompétence chronique, sans plus, quand il autorise un enfant à aller à l’école avec un kirpan cousu dans son froc et (soi-disant) inutilisable. On insulte absolument tout le monde avec ça. Les sikhs considèrent, en conscience, que le kirpan devrait se porter exclusivement au ceinturon (voir illustration, infra) et les citoyens laïcs (surtout ceux qui ont des enfants et des petits-enfants écoliers) considèrent que si une gang de bums décide de fendre le fond de culotte du petit compatriote sikh premier de classe, et de lui sauter son kirpan, ils l’attendront après la classe et ça se fera en un tour de main. Cette solution inepte (du kirpan cousu dans le froc) n’est satisfaisante pour absolument personne et elle prouve surtout qu’on est en droit de se demander si les bonzes coloniaux de la Cours Suprême du Canada sont tout simplement déjà allés à l’école…

Mes chers compatriotes sikhs, la sagesse, fine et nuancée, de votre religion aux vues avancées est hautement respectable. On gagne à la connaître. Je fais appel à la riche dimension autocritique que votre cadre culturel a produit (notamment sur la question de la polygamie traditionnelle). Je vous pose simplement la question, en ami, de philosophe à philosophe: pourquoi aller vous discréditer pour une niaiserie pareille? Quand un comportement est illogique, suranné, déplacé, nuisible, il faut le réformer. Il est sikh de le réformer. Gardez votre kirpan chez vous. Accrochez-le dans votre salon. Je suis certain que votre être suprême éthéré et vos gourous non-cléricaux vont parfaitement piger le topo et ne pas vous chipoter pour la bien petite nuance adaptative et syncrétique que vous aurez alors l’intelligence d’apporter au culte. Mon approche de cette question est athée mais non militante. Je suis sans religion et je sais parfaitement que les particularités religieuses sont soumises aux exigences de la société civile, pas le contraire. Quoi que disent les minus habens du Directoire de l’Occupant Colonialiste Suprême, se promener à la ville avec une arme offensive au ceinturon ou cousue dans le fond de culotte est illicite, illégal, criminel, inapproprié et dangereux. Il faut, à un certain moment, cesser de faire les casuistes et les tataouineux sur des questions aussi sensibles (et nuisibles), dans la vie pratique. C’est exactement comme pour l’histoire d’ours des armes à feu.

Votre kirpan, chers compatriotes sikhs, n’est pas conforme à la pensée fondamentale de sagesse que votre propre religion inspire et promeut. Il est l’épine au pied de notre compréhension mutuelle. Les rationalistes et les irrationalistes de la civilisation contemporaine n’en veulent pas. Vous ne les convaincrez jamais de tolérer le kirpan. Il est intolérable, comme simple objet inerte, comme arme, sans plus. Rangez-le respectueusement sur les étagères de l’histoire, avant que de vrais gestes disgracieux et regrettables ne se posent, d’un bord ou de l’autre, dans nos quartiers et nos écoles. Incidemment, les aéroports, les lieux sensibles, les parlements, certains pays même, n’en veulent pas, de ce poignard incurvé. Je ne vois vraiment pas pourquoi les petits bourgeois voyageurs et les politicards miteux s’épargneraient ce danger potentiel mais qu’on l’imposerait de jure aux citoyens ordinaires, dans la vie civile. Non. C’est non. Vivre ensemble c’est aussi régulariser adéquatement l’intendance de tous les objets pointus.

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Tiré de mon ouvrage, PHILOSOPHIE POUR LES PENSEURS DE LA VIE ORDINAIRE, chez ÉLP éditeur, 2021.

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Port ordinaire du kirpan (quand aucune loi restrictive n’est appliquée)

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9 réflexions sur “Contre le kirpan

  • Ping : Contre le kirpan « Le Carnet d'Ysengrimus

  • Sam

    Je seconde… soyons au moins clairs la-dessus !

    Par ailleurs, je les aime bien moi les Sikhs, tout comme les indous et même les musulmans du subcontinent Indien…, ils sont tous plus intelligents on dirait a cultiver un vivre ensemble depuis des siècles… malgré les tensions et les problèmes, le clivages linguistiques et les centaines de dialectes…! ils sont tourné vers le progrès, et se contemplent les uns les autres pacifiquement en général…encore plus aujourd’hui… il y a une richesse culturelle inouïe a cet endroit et comme nulle part au monde, et beaucoup de sagesse aussi qui se dégage de ce vivre ensemble, si ce n’est le satané capitalisme qui soit venu tout chambouler chez eux et relancer les tensions religieuses… pendant que chez les Arabes, l’intolérance de l’autre et des autres religions est instrumentalisée politiquement et organisée quasiment… surtout depuis le wahhabisme… (même chose en Iran)… même si les peuples Arabes n’en veulent pas nécessairement et commencent eux aussi a réclamer des droits de culte pour les autres ou droits aux Athèes et aux sans religion… et même des droits aux homosexuels de pouvoir exister…

    Merci de nous éclairer sur les Sikhs et leur religion et croyances… on avait tendance à les juger rétrogrades à la vue de leurs turban… comme quoi les apparences peuvent être trompeuses!

    Sinon sur la polygamie… non pas pour la défendre…mais chuis toujours pas convaincu qu’on a le droit ou le devoir de la juger ou l’interdire a ceux qui la choisissent, hommes comme femmes… sous d’autres cieux et même ici et semblent heureux avec ! … et donc pour l’unique raison que j’ai toujours eu l’impression qu’il y en a qui s’en accommodent parfaitement et sont heureux avec ! :))) même si je désapprouve surtout les problèmes sociaux qu’elle engendre depuis toujours avec la ribambelle d’enfants qu’elle produit….! et puis qui sait… si demain ce sont des femmes  »progressistes » qui commencent a réclamer d’être polygames, et marier deux ou trois hommes… ce qui ma foi ne m’étonnerait guerre avec le bouleversements qu’on connait …même si ces femmes soient minoritaires… on rigolera bien… ! d’ailleurs c’est arrivé sur Youtube récemment ! :))) Une nana de 38 ou 40 piges, instruite, femme d’affaires, bien établie, se dit très modérée sur la religion et pas du tout pratiquante, et bien en chair et en courbes en plus d’être très jolie et très jeune et  »fraîche » en tous cas (qu’on m’excuse du terme)… et qu’on accusera de vouloir faire le buzz… de père ou de mère espagnole et Marocain je crois selon la seule vidéo que je lui ai vue…ayant grandi en Espagne… sort donc dans une série de vidéos, et réclame le droit de se marier avec plusieurs hommes … et a même eu droit a une visite de médias locaux a deux sous :)))) on est mort de rire… elle explique en fait que son cœur bat pour trois mecs a la fois, et souffre le martyr a cause de ça ! :))) elle se dit prête a les entretenir s’il le faut et qu’elle en a les moyens, et qu’elle veut les rapatrier du Maroc ou elle les aurait connu en vacances ! :))) faut la voir dans ses robes BCBG, et avec sa coupe carrée disserter sur la question ! :))) et pour enfoncer le clou, elle dit que la principale raison qui l’a poussé a aller au nord du Maroc et trouver ces mecs dans la campagne… et les trouver très beaux et s’en enticher a chacun… c’est  »qu’il n’y aurait plus d’hommes en Europe, en Espagne et en Occident »… :))) de quoi tomber par terre ! … et les internautes de se marrer dans les commentaires, les islamistes dont les femmes surtout la condamnent a l’Enfer éternel… tandis que des inconnus qui se font appeler  »Sheikh machin » la félicitent et fantasment sur ses rondeurs …! bref… après tout c’est peut-être juste un buzz comme on a dit ou la recherche du buzz… mais qu’est ce qu’on se marre avec Youtube… vous en avez de toutes les couleurs… a tel point qu’il y a des gens qui n’ont plus rien a foutre sauf suivre leur idoles sur Youtube… :))))

    Bon faut pas trop me prendre au sérieux sur la polygamie… quoique… c’est une pratique beaucoup plus courante en occident dans la réalité… la multiplication de conquêtes sexuelles en est une preuve parmi d’autres, chez les hommes comme chez les femmes, et toute cette  »indignation » hypocrite et sociale sur la polygamie, ne concerne en fait que celle qui se targue d’être officielle avec papiers de mariage a l’appuis… comme quoi, l’occident n’a pas fini de donner des leçons aux autres… sans jamais commencer par lui même !

    Vous me direz ce que vous en pensez ! :)))

    Cordialement

    Répondre
  • Merci de nous éclairer sur les Sikhs et leur religion et croyances… on avait tendance à les juger rétrogrades à la vue de leurs turban… comme quoi les apparences peuvent être trompeuses!

    Je seconde.

    Répondre
  • jérôme blanchard de la brosse

    Voilà un parti pris bien ingénu.

    L’article critique au nom de la modernité, de la raison du vivre ensemble le Kripan en revendiquant l’ouverture et la hauteur d’esprit d’égal à égal.

    Il croit naïvement se démarquer du colon canadien, simplement en le condamnant à l’infamie.

    Mais à quoi donc ce ramène l’article, à une démonstration rationnelle. A la prévalence de la raison, du rationnelle et du civil sur le religieux.

    Bref, à faire prévaloir un ordre spirituel parfaitement ethnocentré sur le modèle occidental, sur ses aboutissements qui l’a conduit à encager le religieux et mettre l’homme, et l’homme matériel en premier, et bientôt « l’´homo faber » , l’être conçu du cerveau et de l’outil de l’homme au dessus de lui. C’est ainsi qu’il s’apprête à encager à son tour l’homme et libérer cette seule forme acceptée et sacraliser du surnaturel.

    L’auteur est si sûr de la supériorité de sa « philosophie » si certain d’être détenir la vérité qu’il ne peut concevoir que comme arriéré le fait de faire primer une règle qui n’a pas de justification rationnel, que le surnaturel puisse primer pour d’autre sur le rationnel, fût-ce pour sur un point aussi mineur que le Kirpan.

    Voilà exactement l’arrogance et la vanité qui prévaut en Occident depuis au moins 5 siècles et qui conduit là où le monde est rendu aujourd’hui.

    Le Colon canadien n’avait pas moyen de convaincre les sikhs et s’est résolu à composer, par un arrangement de façade qui concilient ses valeurs et celles inassimilables de la religion sikhs, en colon intelligent, de moment que c’est lui qui dispose du pouvoir et qui fixe la règle.

    Ne voici venir pas à présent le néo-colon, qui vient renverser la table avec des manières paternelles, plutôt que fraternelles, pour poser cette fois avec intransigeance que la primauté du civil, du laïc, du sans dieu, c’est à dire du matériel , du temporel, du non surnaturel, de ce qu’on n’a brièvement tenté de sacraliser dans la religion de l’être suprême, avant d’aller là où j’ai dit plus haut, doit l’emporter sans concession aucune sur le religieux qui lui doit être encager à la place assignée, sans même pour un détail pouvoir déroger à la loi, au risque de tout saper de l’édifice, par cette subversion ?

    Et si le Sikhs pour avoir le sentiment que sa religion est vivante avait besoin qu’au moins par un aspect elle échappe au rationnel, à la loi commune, et sentir ainsi son identité ?

    Et qui a dit que les religions ne peuvent dominer sur le rationnel ou le laïc ?
    Le colon, certes.

    Mais qui est le colon pour le dire et pour l’imposer ? Un colon.

    Au nom de quoi sinon au nom d’un suprémacisme ?

    Il est vrai que le colon porte consciemment ou inconsciemment en lui
    le suprémacisme. C’est pour cela d’ailleurs qu’il s’autorise à coloniser depuis des millénaires tous les espaces, toutes les ressources et tout ce qui vit.

    Et la quintessence du suprémacisme né au sein de l’humanité est porté depuis 500 ans par l’Occidental.

    Alors rien de surprenant si l’auteur de l’article a signé et rempilé à son tour en croyant par sa démonstration faire autre chose.

    inter

    Répondre
  • Ceux qui se demandent ce que c’est que l’irrationalisme comme doctrine, eh bien monsieur de la Brosse l’exemplifie ici… et je l’en remercie, sans ironie aucune.

    À travers une critique de l’ethnocentrisme du « colon » (il faudrait définir cette notion « coloniale », de fait… elle me semble bizarrement altérée ici). c’est la rationalité ordinaire qu’on attaque, en fait, présumant spéculativement que le Sikh n’en veut pas. Or il en veut.

    On postule aussi que ladite rationalité est une exclusivité occidentale. Or elle ne l’est pas.

    Ainsi faussé, sur ces deux axes, le raisonnement de la Brosse erre, en s’avérant tributaire des travers qu’il affecte ostentatoirement de dénoncer.

    Répondre
  • Sam

    lol ! Méchant colon suprémaciste blanc athée matérialiste et corrompu Ysengrimus ! Rien a cirer de cette rationalité, civisme ou valeurs occidentales a deux sous… ! Aucun respect pour la religion de nos ancêtres, notre identité et nos valeurs spirituelles en plus et celles des autres, de peuples dominés ! … :)))

    Je sais pas ce que vous lui avez fait a Monsieur de la Brosse… mais visiblement, il ne vous aime pas du tout ! :)))

    Je me demande ce qu’il pense des Sikhs qui ont désormais accepté de plus porter le Kirpan… par civisme aussi, et par respect aux parents et enfants qui vont aussi aux mêmes écoles ! des  »colonisés » » sans doute !

    Bon moi je dis plus rien… de peur qu’on croit que je te seconde sur ton suprémacisme bourgeois…:)))

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  • guy

    Depuis la nuit des temps, tous nos anciens jusqu’à nos pères ont toujours eu un couteau sur eux! Et le couteau a sauvé beaucoup plus de vie qu’il n’en a ôté!

    Répondre

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