L’homme, un obsolescent programmé
OLIVIER CABANEL — L’obsolescence programmée est souvent dénoncée, à juste titre, puisqu’elle fait partie d’une stratégie commerciale destinée à nous faire consommer toujours plus, mais vise-t-elle seulement nos produits de consommation ?
On sait aujourd’hui que, de l’imprimante au Smartphone, en passant par nos moyens de transports, à nos appareils ménagers, tout est fait pour qu’au bout d’un certain temps, ils se détraquent, nous obligeant ainsi à les remplacer.
Mais à bien y réfléchir, l’être humain est lui aussi frappé par une obsolescence programmée, limitant notre existence à un petit siècle pour les plus chanceux.
Pour durer plus longtemps, il faudrait habiter cette vallée de l’Himalaya, la vallée de l’Hunza, surnommée vallée des immortels, dans laquelle fleurissent les centenaires, ce qui serait du manifestement du à la qualité exceptionnelle de l’eau, eau dans laquelle un chercheur, le docteur Henri Coanda, père de la dynamique des fluides, et prix Nobel à 78 ans, a découvert la présence de nano colloïdes porteuses d’un potentiel électrique très élevé, lesquels nano colloïdes interagissent avec l’oxygène et l’hydrogène de l’eau, (lien) la tension superficielle de cette eau permettant d’hydrater les cellules de nos corps, afin de les débarrasser des toxines, s’il faut en croire un autre prix Nobel, Alexis Carrel. lien
Mais trouver aujourd’hui une eau d’une qualité exceptionnelle sur notre planète si polluée est probablement un rêve impossible.
Est-ce pour cette raison que la Bible évoque les 969 ans de Mathusalem ?
D’autant qu’il n’était pas un cas isolé : Adam, d’après la Genèse était mort à 930 ans…Enoch avait quitté ce bas monde à l’âge respectable de 905 ans, Qénan, fils de Énoch avait tenu jusqu’à 910 ans…Mahahel fils de Quénan a quitté ce bas monde à l’âge de 895 ans, etc… Et, s’il faut en croire les textes anciens, au fur et à mesure des siècles qui passaient, la vie de ces patriarches a été de plus en plus courte. lien
La qualité de l’air et de l’eau de l’époque permettait-elle une si grande longévité ?
Il n’y a pas si longtemps, en 1933, on a enterré un certain Li Ching-Yuen, herboriste de métier, originaire de la province de Sichuan, lequel avait atteint l’âge canonique de 256 ans. lien
Lui affirmait que cette longévité était due à un grand calme intérieur, combiné avec des techniques de respiration, et conseillait : « gardez un cœur tranquille, asseyez vous comme une tortue, marchez de manière dynamique comme un pigeon, et dormez comme un chien »…
Revenons donc à notre obsolescence programmée.
S’il faut en croire les textes anciens, dont la Bible, ou la Torah, voire le Coran, (lien) ce sont des « anges descendus du ciel », les Élohim, nos créateurs, qui auraient programmé la longueur de notre existence, alors qu’eux-mêmes bénéficiaient d’une durée de vie illimitée.
On trouve en effet dans la Bible, (Genèse chapitre 1, verset 27), la phrase suivante : « Et Élohim créa l’hominidé à son image … », phrase grammaticalement incorrecte, Élohim étant le pluriel d’Éloha, puisque le traducteur aurait du écrire : « les Élohims créèrent l’hominidé à leur image… »…ou : « Éloha créa l’hominidé à son image »…s’il avait été un ange unique. lien
Ce qui est confirmé par la suite des textes anciens, puisque par la suite, il est écrit : « voici que l’homme est devenu comme l’un de nous… » (Genèse 3/22). lien
Ces anges apparaitront d’ailleurs à multiples reprises, dans tous les textes anciens : n’est-ce pas un ange, nommé Gabriel qui a annoncé à Marie qu’elle portait dans son ventre un certain Jésus. lien
Qu’importe, même si les chrétiens devraient être surpris d’apprendre qu’ils ne sont pas monothéistes… la question restant est : pourquoi les « Dieux » nous ont-ils gratifiés de cette obsolescence programmée, et y a-t-il moyen d’y échapper ?
C’est aussi la question que se posent de nombreux chercheurs, tentant de découvrir depuis longtemps d’éventuels gènes de l’immortalité dans les animaux ou des plantes qui nous entourent.
Par exemple la Posidonie, cette plante qui disparait petit à petit de la Méditerranée, à cause de la pollution de l’eau, et qui ne fixant plus le sable des plages, les réduit comme peau de chagrin, vit en principe 100 000 ans.
Le Peuplier faux-tremble peut vivre jusqu’à 80 000 ans.
Les éponges ont une vie qui peut atteindre 15 000 ans, et certains Pins parviennent à vivre 10 000 ans.
Un épicéa suédois dénommé Old Tjikko atteint l’âge vénérable de 9550 ans.
N’oublions pas l’étonnant tardigrade, ce minuscule animal à 8 pattes semblant tout droit sorti de l’espace, qui a fait l’objet d’une expérience surprenante.
Congelé pendant plus de 30 ans, il s’est réveillé sans problème, et a même pondu des œufs, dont 14 ont pu éclore. lien
Ils ont la capacité de reconstituer leur ADN endommagée, mais malgré les efforts d’un chercheur japonais, Megumu Tsujimoto, et de son équipe, il n’a pas révélé tous les secrets de son étonnante résistance aux conditions extrêmes.
Et quid de la queue des squamates, lézards et autres geckos, qui repousse mystérieusement grâce à 4 gènes : Sox9, CD59, Fgf1, et Fgf2, lesquels intéressent nombre de scientifiques qui voient là la possibilité de réparer les lésions musculaires, ou même celles de la moelle épinière des humains ? lien
Les chercheurs étudient donc divers organisme vivants qui ne présentent pas, ou peu, de signes de vieillissement, comme par exemple l’Hydre, ce polype d’eau douce.
Ils ont découvert récemment que les bases de l’immortalité de l’hydre se trouvait dans le gène FoxO, présent dans le code génétique de chaque animal, et donc dans chaque être humain.
Ce gène maintient les cellules souches en activité les empêchant ainsi de perdre leur capacité de se diviser. lien
D’autres ont découvert que la mouche du vinaigre (Drosophila melanogaster) avait une particularité intéressante : ses cellules déficientes s’accumulent en formant des sortes de clones qui finissent par perturber un organe.
Les biologistes ont observé que ces cellules saines entraient en compétition, induisant l’expression d’un gène particulier lequel avait pour rôle de précipiter la mort des cellules en « mauvaise santé ».
Ce gène qu’ils ont nommé Azot, en référence à une divinité aztèque, participe à la sénescence accélérée des cellules défectueuses. lien
Et puis il y a cette méduse, dont les chercheurs pensent qu’elle est quasi immortelle…s’ils en trouvaient la raison, un grand pas en avant pourrait être fait.
Il s’agit de la turritopsis nutricula.
Son cycle » est tout à fait étonnant, vu qu’à l’inverse du papillon, c’est le papillon qui revient à l’état de chenille…un vieillard qui redeviendrait bambin ? Tout un programme. lien
On pourrait aussi évoquer les recherches de 3 prix Nobel, Elisabeth Blackburn, Carol W.Greider, et Jack W.Szostak, lesquels ont découvert les télomères, qui seraient une source possible d’immortalité, ou du moins d’allongement de nos vies. lien
Nombreux sont convaincus, comme ces chercheurs de l’Université de Californie à San Francisco, qu’en adoptant une hygiène de vie saine, on pourrait « allonger » ces télomères, inversant du coup le vieillissement cellulaire, et prolongeant ainsi notre existence. lien
On voit donc que, de l’eau si pure de Hunza, à ces télomères, la première condition à obtenir une vie plus longue consisterait à cesser de polluer notre belle planète bleue.
Pas étonnant dès lors que le grand « manitou du futur » de Google, Ray Kurzweil annonce, avec beaucoup d’optimisme, quasiment l’immortalité humaine pour la fin de ce siècle. lien
Il reste pourtant une question à se poser : quand on voit comment l’homme traite la nature et les animaux qui l’entourent, est-ce une bonne idée de lui proposer l’immortalité ?
Quand l’on sait que, sauf cataclysme ou conflit mondial, la population humaine devrait augmenter de 2 milliards tous les 10 ans, l’immortalité humaine pourrait poser quelques problèmes de place, vu que notre planète n’est pas encore extensible. lien
Comme dit mon vieil ami africain : « pas besoin d’être une lumière pour constater la nuit ».
version en portugais:
https://queonossosilencionaomateinocentes.blogspot.com/2021/12/homem-uma-obsolescencia-programada.html