Le mirage toxique de la carboneutralité: l’hystérie de la COP26 après celle du « coronavirus »
Par Sébastien Renault. Source : https://plumenclume.org/blog/770-le-mirage-intoxicant-de-la-carboneutralite-la-cop26
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La mise en scène des bulles dramatiques
Alors que la bulle sanito-covidienne commence à peine à désenfler quelque peu, la bulle climato-réchauffiste commence déjà à reprendre du diamètre, ce à quoi il fallait d’ailleurs s’attendre.
Les thuriféraires de la transition écoénergétique et autres climatologues médiatiques ont eu à souffrir terriblement de la crise sanitaire ces derniers mois, puisque 2020 les aura privés de leur grand rendez-vous politico-mondain préféré, les Conférences annuelles des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP) [1].
Mais l’utopie climato-alarmiste et son objectif « zéro émission nette » [2] n’a rien perdu de sa vigueur totalitaire à l’ombre du grand saccage sanitaire mondial organisé, et elle est aujourd’hui de retour en fanfare sur la scène du grand cirque médiatique de l’activisme écologique contre le « génocide climatique » (sic). C’est ce qu’a confirmé la toute récente COP26 [3] qui s’est tenue à Glasgow du 31 octobre au 12 novembre derniers [4] et a rassemblé les principaux urgentistes fanatiques de la « décroissance » et de la « carboneutralité ».
Le problème, pour tous les contribuables devant faire les frais exorbitants de cette pompeuse propagande super-étatique, c’est que les politiques élaborées par les gouvernements occidentaux sur la base présumée « scientifique » des rapports du GIEC ne voient pas plus loin que les « engagements » pris par leurs représentants lors de ces sommets annuels. La théâtralité de ces engagements ne trompe d’ailleurs personne au sein de la communauté à proprement parler scientifique des spécialistes du climat. Il s’agit simplement de cautionner, d’un côté les thèses alarmistes d’un dérèglement climatique anthropique vers le réchauffement cataclysmique ; et de l’autre, de valider les fonds d’investissements climatiques qu’elles sont spécialement vouées à faire prospérer [5].
Un prince Charles convaincu de l’apocalypse climatique en train de se produire sur toute la Terre s’est gravement exprimé à la COP26 [6], assurant son auditoire que le temps était aujourd’hui « littéralement écoulé » (saviez-vous, soit dit entre parenthèses, que le temps « s’écoulait », et qu’il aurait donc une vitesse ?) et invoquant « le récent rapport du GIEC » qui, selon lui, « nous donne un clair diagnostic [sic] de l’ampleur du problème ». Par conséquent, comme il le précise dans la suite de son discours, « nous avons [aujourd’hui] besoin d’une vaste campagne de type militaire visant à rassembler les forces du secteur privé mondial ».
En juin dernier, l’envoyé présidentiel américain pour le climat, John Kerry, avait déjà déclaré que le monde devait adopter une « mentalité de guerre » pour faire face au défi posé par le changement climatique [7], avec toutes les conséquences de restrictions et de rationnements auxquelles il faut d’ores et déjà préparer l’humanité (sans oublier le recours possible aux forces armées, face au spectre toujours menaçant des « négationnistes du climat »), comme l’a également suggéré l’actrice Joanna Lumley [8] quelques jours avant la conférence de Glasgow. Le boboïsme, dans toute sa splendeur écologique, ne peut décidemment s’empêcher de parler et de faire la leçon de morale aux plébéiens carboneux surpeupleurs que nous sommes [9]. En résumé, laissons les politiciens, les banksters (Christine Lagarde) et les stars s’affairer à la promotion de « stratégies » pour le développement des énergies renouvelables – dont la mise en œuvre, dans le monde réel, va à l’encontre de ce que prétendent leurs niaiseries hypocrites –, pendant que la grande aristocratie mondialiste continue paisiblement d’investir ses centaines de milliards dans la précieuse mine d’or qu’est la « crise » du climat fluctuant. Quant à nous, paysans sans cervelle, soyons heureux du rétrécissement de nos existences déjà misérables, en commençant par nos « empreintes » carbone.
Autre personnage remarqué à l’ouverture de la dernière séance d’éco-fantasmagorie climatique rassemblée à Glasgow, l’ « archevêque » de Canterbury, Justin Welby. Ce dernier n’a pu s’empêcher de gratifier son auditoire de l’une de ces hyperboles les plus stupéfiantes de bêtise dont raffolent toujours les alarmistes, en déclarant que l’inaction des politiciens face au changement climatique s’apparentait à un «génocide» … En effet, pour le « plus haut clerc de l’Église d’Angleterre et chef de la communion anglicane mondiale », laisser la question du changement climatique sans résolution globale de la part de tous les partenaires de la communauté politique constituant la COP26 «permettrait un génocide à une échelle infiniment plus grande», sous-entendu, que les atrocités commises par les nazis [10].
Ne voulant pas en rester là, le « révérend » a poursuivi son propos, histoire de clarifier le sens de « génocide » : « Je ne suis pas sûr qu’il y ait des degrés de génocide, mais il y a une largeur de génocide, et ce sera un génocide indirect, par négligence, par imprudence, qui finira par nous retomber dessus ou sur nos enfants et petits-enfants » [11].
Redoutant finalement de possibles réprimandes pour sa comparaison maladroite qui semblait porter atteinte à l’inégalable ampleur de l’Holocauste, Welby s’est empressé de demander publiquement pardon via Twitter : « Je demande pardon, sans équivoque, pour les propos que j’ai employés en essayant de mettre en exergue la gravité de la situation à laquelle nous sommes confrontés à la COP26. Il n’est jamais juste de faire des comparaisons avec les atrocités commises par les nazis, et je suis navré de l’offense que tels propos ont pu causer aux Juifs» [12].
De son côté, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a offert un plaidoyer particulièrement larmoyant pour le salut de la planète [13], déclarant d’abord que le temps était désormais venu de dire : « Cela suffit ! Arrêtons de nous tuer avec le carbone… ». Oui, vous avez bien lu, ce sont en effet ses propos exacts. Le carbophobisme de ces gens ne semble connaître aucune limite… Si bien que, pour lui, l’échec de la COP26 signifierait ni plus ni moins qu’une « condamnation à mort » pour l’humanité. Oui, vous avez de nouveau bien lu…
C’est à une telle brochette d’idéologues COP-istes forcenés qu’il revenait donc cette année de prêcher de nouveau l’urgence d’une intervention intergouvernementale sans précédent, de rappeler aux carboneux récalcitrants leur culpabilité dans la survenance et l’accélération des pires calamités, et de graver dans le marbre de la certitude bien-pensante la transition énergétique post-carbone comme la seule solution écologiquement correcte pour amener au suicide économique des nations… pardon, au salut et à la concorde de tous les peuples de Mère-Gaïa !
Mini quid de la thèse réchauffiste carbo-centrique
En science contemporaine, cela n’est plus nouveau, mais relève du fonctionnement ordinaire, ce sont les modèles qui font « la pluie et le beau temps ». En climatologie, c’est même une pierre de fondation de la pratique politico-numérique qui y fait aujourd’hui autorité : on construit des modèles mathématiques qu’on adopte comme une nouvelle base de référence du réel (tel que supputé et confectionné par les modélisateurs) pour consacrer la légitimité des décisions politico-écologiques gouvernementales infligées aux peuples au nom de la révolution énergétique.
On fait prédire à des modèles des calamités qui n’arrivent jamais – et pour cause –, mais cela n’a pas d’importance. L’important est de faire émerger une perception collective qui soit particulièrement défavorable au CO2 anthropique (résidu nocif de la combustion des énergies fossiles donnant lieu à plus d’un quart de l’effet de serre atmosphérique, imaginez !), d’asseoir un alarmisme astronomiquement dispendieux (un gaspillage exorbitant d’argent public au service des milliardaires de l’écologie), et de sanctionner l’interventionnisme malthusien des grands décisionnaires mondialistes de la coalition verte.
Avons de revenir sur les fondements de la carbophobie du réchauffisme institutionnel, idéologie véhiculée sur la base des rapports du GEIC, donnons un très bref aperçu des groupes de commanditaires et de soutien financier dernière la dernière COP qui vient tout juste de se tenir à Glasgow : Microsoft (qu’on ne présente plus), GlaxoSmithKline Plc (l’une des plus grandes sociétés de recherche et de production pharmaco-vaccinale au monde : voir ici son crédo vaccinal ; et, bien sûr, l’autopromotion de GSK en tant qu’entreprise écologiquement engagée dans la lutte contre le changement climatique) ; Reckitt (confectionneur de produits de nettoyage industriel et de substances pharmaceutiques, particulièrement engagé dans la lutte, ô combien vertueuse, contre le changement climatique ; mais également l’objet d’une incrimination par Amnesty International pour son implication, en tant que négociant partenaire d’un producteur agroalimentaire indonésien, dans l’exploitation d’enfants soumis à des travaux forcés [14]) ; la multinationale Unilever (impliquée dans le même scandale de violation des droits humains par facilitation du travail forcé des enfants que Reckitt, voir la note ci ̶ dessus, en lien avec la production d’huile de palme indonésienne, production par ailleurs décriée pour son impact environnemental sur la déforestation [15]) ; Hitachi, Ltd (géant japonais de l’électronique connu pour ses tendances oligopoles en matière de stratégies anticoncurrentielles [16]) ; NatWestGroup Plc (l’une des plus grandes banques d’affaires au monde, regroupant en son sein, comme principales filiales, la National Westminster Bank, la Banque royale d’Écosse, la Ulster Bank d’Irlande, Coutts & Co., Child & Co., et Drummonds) ; Sky Plc (le tentaculaire réseau de télédiffusion britannique) …
Nous avons ici brièvement dressé le portrait de ces principaux partenaires de la COP26, pour mettre en évidence leurs conflits d’intérêts (et leur corruption) sous-jacents, pour autant qu’ils cherchent à se présenter au reste du monde comme les gardiens de la plus noble entreprise morale au XXIe siècle, censée être la sauvegarde de la planète Terre, face au péril du réchauffement climatique d’origine anthropique – alors même que certains d’entre eux, comme Reckitt et Unilever, ont au demeurant été impliqués dans des activités qui non seulement violent les droits de l’homme et le caractère sacré de l’enfance, mais contribuent également, par le biais de la déforestation, à la destruction de l’environnement, objet de vénération ultime à la COP26, dont ils sont de fervents et fiers subventionneurs [17], nous n’en doutons pas un instant.
Rappelons maintenant que la théorie du GIEC et de tout l’alarmisme climatique qui en découle, pour justifier par exemple un évènement de l’ampleur de cette dernière COP26 « tant attendue », comprend trois supputations principales, toutes les trois posant comme préalable la différentiation des émissions de CO2 d’origine naturelle de celles d’origine anthropique – donc la distinction, entre elles, de molécules identiques de CO2, ce qui est somme toute assez curieux :
1) Les émissions de CO2 d’origine naturelle sont restées constantes à compter du commencement de l’ère industrielle (donc depuis la fin du XVIIIe siècle). Implication corrélative (et pareillement assomptive) dans une perspective d’effet de serre de certains gaz atmosphériques : ils étaient en équilibre au sein du système climatique avant le commencement de l’ère industrielle.
2) Ces émissions naturelles stables contribuent à un taux de CO2 atmosphérique confinant à 280 ppm (283 sur la base des carottes de glace prélevées dans l’Antarctique au cours de la première moitié du XIXe siècle).
3) Les émissions de CO2 d’origine anthropique sont à l’origine de l’augmentation du taux de CO2 atmosphérique au-delà des niveaux préindustriels (présumés) stables, donc de l’aggravation du mécanisme de conservation de l’énergie thermique par renforcement de l’effet de serre atmosphérique.
Par ailleurs, l’imputation du réchauffement climatique à l’activité humaine génératrice de CO2 se résume à deux postulats supplémentaires de la part des alarmistes et autres « experts » intergouvernementaux onusiens :
1) L’augmentation du taux de CO2 atmosphérique entraîne une hausse de la température à la surface de la Terre.
2) C’est l’activité de l’homme, axée sur la production et la consommation de combustibles fossiles (pétrole, charbon, gaz, écobuage et/ou brûlement criminel de la biomasse), qui provoquent l’augmentation du taux de CO2 dans l’atmosphère.
En sorte que, dans leur bilan du cycle du carbone, le GIEC et ses partisans ne tiennent compte que de deux composantes générales d’analyse, lesquelles fournissent le ressort à priori « scientifique » de toute la narrativité alarmiste sur le changement climatique d’origine anthropique : d’un côté, le taux de CO2 atmosphérique (défini de manière défectueuse) ; de l’autre, les émissions produites par la combustion de carburants fossiles. Et ils se contentent d’arguer sentencieusement que les secondes sont le facteur causatif avéré du premier – en substance donc, que les émissions provenant des combustibles fossiles ont fait passer le niveau du taux de CO2 atmosphérique de 280 ppm à 414 ppm aujourd’hui [18], soit 134 ppm de plus !
Ainsi, dans le cadre actuel de l’interprétation réchauffiste du cycle du carbone, on présume que toutes les sources et tous les puits naturels sont à priori en équilibre. En conséquence, tout excédent de CO2 doit être rapporté à l’activité outrancière de l’homme, qu’il est donc nécessaire de restreindre de toute urgence, pour sauver la planète…
C’est sur la base de cette conception erronée du cycle du carbone que Greta Thunberg, « experte » mondiale de la question et grande «prophétesse» de la catastrophe imminente (plus exactement, pour le dire avec pitié pour elle et ses millions d’admirateurs, triste incarnation de l’endoctrinement climato-alarmiste d’une jeunesse profondément désorientée), nous mettait en garde lors d’un meeting onusien de 2019 à New York consacré à l’ « action climatique » :
« Les gens souffrent. Des gens meurent. Des écosystèmes entiers s’effondrent… »
Et de poursuivre :
« Nous sommes au début d’une extinction de masse, et tout ce dont vous pouvez parler, c’est d’argent et de contes de fées de croissance économique éternelle. »
L’affligeante instrumentalisation politico-écologiste du triste cas Greta Thunberg, grondant et sermonnant à coups de dénonciations aussi courroucées qu’irrationnelles, n’est d’ailleurs pas sans produire ses effets boomerang assez savoureux. Nous ne voulons pourtant pas nous moquer d’une enfant – désormais une adolescente parvenue à la majorité – récupérée par les forces organisées d’une idéologie particulièrement nauséeuse, et assurément victime d’un fanatisme qui la dépasse de très loin. La culpabilité en la matière pèse d’ailleurs, non seulement sur les parents, mais encore sur les différents responsables et instances civiles, religieuses et médiatiques (dont le Parlement britannique, l’Assemblée nationale française, Time Magazine [19], le Forum économique mondial de Davos, le Vatican, …) ayant comme un seul homme participé au façonnement public d’une figure pathétique et mystifiée par d’énormes mensonges systémiques, marionnette gesticulante sur la scène désorbitée de l’alarmisme popularisé.
Nous ne pouvons néanmoins nous empêcher de souligner l’ironie des récents propos de la même Greta, s’exprimant en amont de la COP26 lors d’un sommet sur le climat organisé pour les jeunes à Milan. L’adolescente suédoise s’en est prise aux dirigeants et aux responsables politiques du Royaume-Uni, qu’elle décrit en substance comme des hypocrites. À ses yeux, le Royaume-Uni est ce pays qui se positionne aujourd’hui en avant-garde de la lutte contre le changement climatique, mais demeure celui qui reste chargé (en bonne logique rétributive « wokiste ») « d’une énorme responsabilité historique en matière d’émissions historiques [il existerait des « émissions historiques » ?], puisque la crise climatique est une crise cumulative » [20].
Dans ce style accusateur tout-à-fait caractéristique, Greta termine en beauté et nous gratifie d’une dernière diatribe réprobatrice, qui sans aucun doute aura édifié les figures organisatrices bien britanniques de la COP26, membres de cette union de quatre nations qu’elle fustige comme « objectivement l’un des grands vilains climatiques » de tous les temps.
Et de fait, s’il y a quelque part un « génocide climatique », comme le croient Greta et des millions d’imbéciles, il doit certes y avoir, selon eux, une « vilenie climatique ». Tout cela est finalement très logique, malgré les apparences.
Les concentrations et les flux de CO2 sont des fonctions du temps
Pour donner un statut scientifique digne de ce nom à l’ « effet de serre » climatologique et aux bilans radiatifs du GIEC, il est crucial (pour les réchauffistes) de poser que la masse excédentaire du CO2 d’origine anthropique s’ « accumule » et « stagne » dans l’atmosphère pour induire un « forçage radiatif » – la climatologie réchauffiste conçoit un tel mécanisme pour les besoins de la réinterprétation atmosphérique de la notion d’ « effet de serre » ; selon cette contorsion conceptuelle, la production d’un « forçage radiatif » tient directement à l’absorption du rayonnement infrarouge terrestre par la dite masse excédentaire de molécules de CO2 anthropique concentrées et séquestrées dans le milieu atmosphérique (sans parler ici du temps de séjour de cette séquestration et de la manière réchauffiste de le calculer à la hausse).
Or, au lieu de recourir à un « forçage radiatif » modélisé pour les besoins des prémisses de la théorie réchauffiste et des bilans radiatifs annuels du GIEC, on peut montrer, sans entrer ici dans les détails (ce que nous avons fait ailleurs [21]), que la concentration annuelle de toutes les émissions confondues de CO2 atmosphérique, notée rCO2, peut être estimée et approchée en tant qu’intégrale de la température ΔT de l’atmosphère (sur la même base annuelle), en tenant compte du facteur γ (gamma) de sensibilité à la température du CO2. D’où :
ΔrCO2 = γ ΔT…..…………………..…….………….…………………(1)
rCO2(t = t) –rCO2(t = 0) = γ dt……………………(2)
En sorte que la dérivée de cette même concentration r de CO2 par rapport au temps, drCO2/dt, est, à l’inverse, une fonction de la température T, moyennant la même constante d’échelle γ de sensibilité à la température du CO2 :
drCO2/dt = γ ..………………..………..…………….……(3)
La dérivée du niveau (ou teneur d’un gaz) par rapport au temps, dN/dt, au sein d’un réservoir donné, est quant à elle simplement égale à la différence entre le flux entrant et le flux sortant de ce réservoir. Puisque la nature ne fait aucune différence entre les émissions de CO2 dites « naturelles » et celles dites « anthropiques », un modèle d’écoulement cohérent pour décrire le cycle du carbone doit se rapporter de manière indépendante et intégrale à toutes les formes et occurrences du CO2 au sein de ce cycle, par définition dynamique. Il doit donc s’appliquer indifféremment au CO2 d’origine naturelle, comme au CO2 d’origine anthropique, ainsi qu’à leur somme totale. Ce modèle doit donc rendre compte de la dynamique intrinsèque de la concentration et des flux du CO2, par exemple au sein du réservoir atmosphérique, pour permettre de calculer avec précision la variation de la teneur et des flux de ce CO2 en fonction du temps.
C’est dire si le CO2, quelle que soit son origine, ne se fixe pas pour « stagner » dans l’atmosphère, comme le soutiennent les alarmistes derrière les modèles obstinés, quoique insidieux et finalement fictifs, du GIEC.
Tout au cours de l’année, le taux de CO2 atmosphérique augmente et diminue au fur et à mesure que les processus naturels le rejettent (par dégazage) dans l’atmosphère et le séquestrent à partir de ce même air ambiant (capture/absorption par les océans et les plantes <=> libération/dégazage des océans et des sols).
Le principal argument alarmiste est donc fondé sur la perturbation de l’équilibre du CO2 dans le cycle Terre-atmosphère par l’ajout de CO2 d’origine anthropique, sans tenir compte du flux sortant de ce même CO2 atmosphérique d’origine humaine, du principe de conservation de la masse, illustré par l’équation de continuité.
Dans notre article Des principes physiques du contrôle du CO2 et du rayonnement atmosphérique, nous inspirant de la modélisation illustrée en termes de dynamique autorégulatrice des fluides atmosphériques « régie par les lois de la mécanique du continuum » dans les travaux de Murry Salby [22] [23], nous avons montré que les niveaux N et les flux d/dt de divers réservoirs de carbone sont soumis à des perturbations en fonction du temps t, la température T étant elle-même une variable causale. Certains puits sont naturellement stimulés par des températures plus élevées et libèrent davantage de CO2, tandis que d’autres réagissent en capturant davantage de CO2. Ces réactions se produisent sur des échelles de temps très variées. Une fois ces dynamiques d’échange proprement prises en compte, la contribution anthropique à l’augmentation du CO2 atmosphérique se révèle tout-à-fait négligeable.
Dans cette perspective encrée dans le cadre dynamique de la physique du cycle du carbone, les émissions anthropiques (EA) et naturelles (EN) de CO2 modifient indistinctement le niveau d’équilibre du volume total de la masse M de CO2 atmosphérique. Dès lors, le rapport intra-atmosphérique du CO2 d’origine anthropique à celui du CO2 d’origine naturelle correspond exactement au rapport de leurs flux entrants, sans égard au temps de résidence (long ou court). Ainsi, à contre-courant des conclusions des modèles GIEC-istes, les émissions d’origine anthropiques ne continuent pas simplement à enrichir la teneur de l’atmosphère en CO2, mais contribuent plutôt à son écoulement à travers l’atmosphère et le cycle du carbone dans sa totalité annuelle. On ne doit pas confondre maintien de l’équilibre permanent de MCO2 avec augmentation incessante (alarmiste) de sa concentration.
C’est sur cette base linéaire que les systèmes dynamiques doivent être analysés, afin de calculer et ainsi d’apprécier l’impact réel du taux de CO2 d’origine anthropique sur le volume total de la masse M de CO2 atmosphérique. La dérivée par rapport au temps t (par an) de la fonction dénotant la variable du niveau total N de CO2 du réservoir atmosphérique (mesuré en pétagramme ou mégatonne par an), soit dN/dt, n’est autre que la différence entre le flux total entrant et le flux total sortant (également mesurés en pétagramme ou mégatonne par an). Ce qui signifie que la conservation de la masse M est assurée, comme il se doit.
La postulation cardinale de la vision propre au modèle GIEC-iste consiste à fixer l’équilibre naturel des entrées et des sorties, de telle sorte que la croissance nette du CO2 annuel doit être la résultante de l’apport supplémentaire de l’homme, qui perturbe ainsi l’équilibre naturel. C’est une erreur fondamentale de physique, que les réchauffistes appliquent non seulement au réservoir atmosphérique, mais également aux autres réservoirs du cycle du carbone.
Or, ce que l’on peut montrer à partir des changements observés, c’est que l’apport supplémentaire de CO2 (par les émissions anthropiques, notées EA(CO2)) est en grande partie annulé par l’élimination supplémentaire de CO2 qu’il provoque (par les absorptions anthropiques, notées AA(CO2)). La croissance nette de la concentration r du CO2 découle donc de changements dans l’équilibre naturel (par les émissions et les absorptions naturelles, notées EN(CO2) et AN(CO2)), changements que l’argument alarmiste dérivant des modèles du GIEC réduit à zéro.
En somme, les émissions anthropiques ne procurent aucune répercussion de quelque manière significative sur le taux de variation de la concentration r du volume de CO2 atmosphérique – c’est-à-dire sa dérivée par rapport au temps t annuel :
dr(CO2)/dt – EA(CO2) = [EN(CO2) – AN(CO2)] – AA(CO2)..…(4)
L’annulation de EA(CO2) par AA(CO2), comme le dictent les données de l’observation se rapportant aux flux anthropiques entrants et sortants, signifie que l’équation (4) se réduit à la relation suivante :
dr(CO2)/dt = [EN(CO2) – AN(CO2)] ………………………………….………(5)
La dérivée de la concentration r nette totale de CO2 atmosphérique par rapport au temps dt est contrôlée par les émissions naturelles nettes.
L’examen physique fondamental des contributions anthropiques aux changements de la concentration r de CO2 atmosphérique permet ainsi d’établir simplement 1) qu’elles sont considérablement inférieures (<<) aux contributions naturelles aux fluctuations de la concentration r de CO2 atmosphérique ; et 2) que le facteur anthropique n’a dès lors aucune répercussion significative sur le climat global de la planète :
EA(CO2) – AA(CO2) << EN(CO2) – AN(CO2) ………..………………(6)
La dynamique des mouvements naturels des flux entrants et sortants du carbone atmosphérique constitue le principal mécanisme au fondement de l’accroissement actuel de sa teneur en CO2. Il s’agit avant tout d’une question de mécanique des fluides. Les réglementations politiques sur les émissions anthropiques n’ont donc aucune influence réelle et mesurable sur le comportement du CO2 atmosphérique, quoiqu’en décrètent les modèles du GIEC et l’imaginaire collectif.
Rayonnement en excès : thermodynamique et malentendu conceptuel réchauffiste
En physique, la chaleur ne désigne que l’énergie transférée d’un objet plus chaud à un objet plus froid, c’est-à-dire, à proprement parler, le phénomène de transfert thermique.
Le transfert énergétique désignée par le mot courant de « chaleur » décrit la diffusion progressive d’énergie qui s’opère toujours d’un objet A plus chaud vers un objet B plus froid, comme nous l’avons tous observé. Mais pourquoi le mouvement contraire ne peut-il pas se produire ? Une tasse de thé chaud se refroidit en fonction du temps parce qu’elle transfère de l’énergie thermique à son environnement. Pourquoi ce dernier ne peut-il pas pareillement transférer de l’énergie thermique à la tasse de thé pour la réchauffer de nouveau ?
La réponse se résume à la formulation thermodynamique de ce qu’on appelle l’entropie (le deuxième principe de la thermodynamique), laquelle équivaut à une dispersion de l’énergie.
Dans les discussions climatiques sur le réchauffement (de la surface terrestre et de l’atmosphère), il faut d’abord se faire violence (intellectuellement parlant) et garder à l’esprit que notre façon courante de parler de la « chaleur » va tendre à formater notre façon de la concevoir. Le dogme réchauffiste d’une corrélation entre le CO2 et la température procède d’abord de ce formatage.
[.. ]L’hypothèse de l’« effet de serre » rétro-radiatif est fondée sur le réchauffement de la surface terrestre par rétroaction de l’atmosphère, elle-même conçue comme un environnement rétentif et réfléchissant. Les lois de la physique réfutent tout mécanisme de ce type dans son application à l’atmosphère, un milieu non surfacique d’absorption du rayonnement électromagnétique visible du Soleil et de réémission multidirectionnelle du rayonnement infrarouge de la Terre.
En pratique, cet « effet de serre » fictif recycle le rayonnement de la surface de la Terre vers l’atmosphère, et inversement. Selon un tel scénario de conjecture réchauffiste infirmé par la thermodynamique atmosphérique, le rayonnement incident par rapport à la surface de la Terre est réémis par celle-ci pour s’accumuler dans l’atmosphère ; puis réémis de nouveau par l’atmosphère pour générer encore davantage de chaleur à la surface de la Terre…
En d’autres termes, dans le cadre de la théorie réchauffiste toujours en vigueur (à l’encontre de la thermodynamique), l’« effet de serre » rétro-radiatif censé intervenir entre l’atmosphère et la surface de la Terre recycle des quantités de chaleur qui, en réalité, devraient être comptabilisées comme des pertes de chaleur (ainsi le voudrait la thermodynamique dont les lois ont bien cours au sein du système d’échange énergétique Terre-atmosphère).
Ce que la pseudo-physique de la théorie climatique réchauffiste se refuse de prendre en considération, dans le but de sauvegarder son « effet de serre » atmosphérique fondateur, c’est que la capacité de l’atmosphère à réémettre son contenu d’énergie thermique dans toutes les directions (y compris vers l’espace) augmente dans la même mesure que sa capacité d’absorptivité énergétique – conformément à la loi du rayonnement de Kirchhoff. La modification de la température de l’atmosphère ne dépend donc pas simplement de l’augmentation de son pouvoir d’absorption. Si cette dernière augmente, la physique stipule que l’émissivité augmentera en conséquence. L’absorptivité d’un milieu ou de quelque matériau que ce soit est égale à son émissivité.
En somme, l’« effet de serre » atmosphérique des réchauffistes ne se contente pas de recycler la chaleur, mais il fait encore intervenir un mécanisme imaginaire de production rétro-radiatif d’énergie par lequel le CO2 lui-même, dans sa configuration spéciale d’origine anthropique, acquiert un pouvoir de fabrication d’énergie thermique… qu’il ne possède pas en réalité.
Errances obstinées de la pensée COP-iste : quelques réfutations
La notion d’accumulation des « gaz à effet de serre » dans l’atmosphère, comme nous venons de le rappeler dans la section précédente, ne relève pas de la science atmosphérique, le phénomène d’« effet de serre » étant un mécanisme entièrement étranger à l’atmosphère physique. Parler de « gaz à effet de serre » atmosphériques constitue donc un abus anti-scientifique de langage de la part des tenants du réchauffisme alarmiste d’origine anthropique. L’effet de serre proprement dit, celui qui se produit au sein d’une serre proprement dite (que n’est pas l’atmosphère terrestre), est directement lié au blocage du transfert de l’énergie thermique (la chaleur) par voie de convection à l’intérieur d’une telle serre, et non à quelque mécanisme de « capture » et de « rétro-radiation » du rayonnement infrarouge.
Nous avons également vu plus haut que l’augmentation de la concentration r des émissions de CO2 atmosphérique est entraînée par l’augmentation de la température T comme son intégrale proportionnellement cumulative (additionnelle, par définition de ce qu’accomplit une intégrale). La teneur en CO2 n’affecte donc pas la température T, mais la fluctuation de celle-ci affecte bien la variation de celle-là. En sorte que la dérivée dr de la concentration des émissions du CO2 atmosphérique par rapport au temps dt est proportionnelle au changement de température ΔT, la température globale T étant le facteur principal de détermination des concentrations r de toutes les émissions de CO2 confondues, naturelles et anthropiques.
Moralité de cette dynamique de la répartition globale du CO2 atmosphérique fondée sur un mécanisme d’afflux et de sortie gouverné par le principe physique de conservation de la masse : on ne peut pas déterminer avec précision la contribution dite « anthropique » au sein du taux d’émission annuelle massique totale de ce CO2 atmosphérique.
Il s’ensuit que la notion réchauffiste voulant que le CO2 émis par l’homme dans l’atmosphère ait contribué à faire augmenter la température surfacique moyenne de la Terre d’environ 1°C depuis le début de la révolution industrielle n’a, scientifiquement parlant, aucun fondement, ni aucun sens. Et qu’à la question : la concentration de CO2 dans l’atmosphère était-elle constante avant la révolution industrielle ? La réponse ne peut-être qu’un retentissant : non, absolument pas !
De même, la solubilité du CO2 dans l’eau et les océans diminue avec la température T. Le réchauffement solaire des océans libère donc le CO2 qui y existe abondamment sous forme dissoute, alors que le refroidissement en accélère la réabsorption – aidé en cela par l’alcalinité élevée des surfaces océaniques.
Fondamentalement, les océans absorbent la totalité massique du CO2 d’origine anthropique, mais en dégagent des quantités plus élevées en raison de l’augmentation de leurs températures [26]. Là aussi, l’influence causale de la température sur les émissions de CO2 contredit les modèles « autorisés », ce que confirment en outre très clairement les phénomènes cycliques de réchauffement de l’océan Pacifique (les El Niño) par rapport à la fluctuation des mesures de la teneur en CO2 atmosphérique avant et après la survenue des dits phénomènes.
Les émissions anthropiques de CO2 ne restent pas séquestrées pendant des siècles dans l’atmosphère, comme le prétendent les rapports du GIEC. Elles sont annuellement libérées dans l’atmosphère et s’écoulent rapidement vers leurs puits d’absorption que sont les sols, les océans de surface et les océans profonds.
L’échange du CO2 atmosphérique avec les eaux de surface des océans est principalement régi par l’équilibre chimique entre le CO2 et l’acide carbonique (H2CO3), la pression partielle du CO2 atmosphérique (pCO2), et le taux d’échange thermique entre l’air et la mer de surface.
À long terme, le CO2 est séquestré dans les océans sous forme de carbonate de calcium (CaCO3). Les réchauffistes décrètent que l’augmentation du CO2 détruit les récifs coralliens par acidification des océans. C’est oublier, d’une part, que la dissolution naturelle des minéraux carbonatés dans les sédiments des fonds marins a pour effet de limiter naturellement la teneur acidique de l’eau de mer, un phénomène qui se vérifie sur de longues périodes. D’autre part que cette augmentation de l’acidité des océans imputée à l’influence carbonique de l’homme n’est de toute façon pas mesurable, la quantité qu’il contribue réellement étant infime par rapport à la capacité volumique des océans. Les océans de surface emmagasinent quelques 1 020 GtC en mouvement par an. Cette masse circule au sein des océans profonds, où elle est utilisée pour produire les récifs coralliens. Les océans intermédiaires et profonds emmagasinent quant à eux quelques 38 100 GtC par an. Sur une base annuelle, l’homme n’ajoute que 9,85 GtC (4,65 ppm) à l’atmosphère.
Dans l’histoire du climat de la Terre, telle qu’elle peut être reconstituée sur la base de données suffisamment fiables pour pouvoir se prononcer sans trop fabuler sur le passé, on constate que les phases de réchauffement sont toujours suivies d’une augmentation de la concentration de la teneur en CO2 atmosphérique, avec un décalage d’environ 800 ans sur la température.
De même qu’on ne peut distinguer de manière scientifiquement intelligible le CO2 d’origine naturel du CO2 d’origine anthropique – les molécules de CO2 étant identiques, quelle que soit leur origine d’émission –, il n’existe pas davantage de manière scientifiquement intelligible de spécifier ce qu’est la quantité annuelle de CO2 d’origine anthropique absorbée par les océans par rapport à celle, également d’origine anthropique, qui échapperait à cette absorption pour demeurer dans l’atmosphère (et en renforcer par-là « l’effet de serre »). L’absence de méthode de distinction scientifiquement intelligible pour étayer les modèles numériques et les projections GIEC-istes en matière de catégorisations massiques des quantités annuelles de CO2 en circulation ne dissuade pas pour autant les têtes pensantes réchauffistes, qui déclarent avec une autorité toute savante que « 35 à 50% » du CO2 d’origine anthropique est absorbé chaque année par les océans… Ces savants de pointe intergouvernementale disposeraient-ils d’instruments de mesure encore inconnus, en dehors de leurs chers modèles, pour produire ces magnifiques pourcentages ?
L’occasion de rappeler ici une énième fois aux COP-istes et à leurs zélotes carbophobes que le CO2 n’est pas un polluant ; qu’il constitue un aliment naturel aussi inoffensif que nécessaire à la subsistance et à la croissance des plantes vertes ; que l’élévation de la teneur de l’air en CO2 est directement liée au verdissement des plantes chlorophylliennes.
À rebours des prédictions GIEC-istes prônant la mise en garde contre la « désertification croissante » et l’appauvrissement rapide de la vie végétale et animale, la Terre est aujourd’hui de plus en plus verte, comme en atteste l’expansion globale de la couverture végétale terrestre [27]. Plusieurs facteurs plus ou moins locaux entrent ici en ligne de compte, mais la fertilisation par le CO2 contribue la donnée universelle de loin la plus déterminante. Des températures en hausse et de plus fortes concentrations de CO2 sont donc une excellente chose, pour les plantes comme pour l’ensemble de la biosphère terrestre.
Le réchauffement climatique s’est stabilisé depuis 1998.
L’absorption et l’émission du rayonnement atmosphérique sont principalement déterminées par la présence des trois phases de H2O. Comme toutes les molécules, le CO2 n’absorbe et n’émet que des longueurs d’onde spectrales spécifiques, celles qui ne représentent qu’une infime fraction de l’énergie du rayonnement solaire au sein de l’atmosphère terrestre.
Les premiers 64 ppm (≈ 15%) de CO2 absorbent environ la moitié de cette infime énergie fractionnelle. Chaque 64 ppm supplémentaire absorbe la moitié de la fraction restante, de sorte qu’aux 414 ppm actuels, il ne reste pratiquement plus de photons absorbables. Le taux de CO2 pourrait donc tripler jusqu’à 1242 ppm sans qu’aucune absorption ou émission supplémentaire ne soit perceptible. C’est ce que stipule la loi d’absorbance de Beer-Lambert : l’intensité de toute forme de rayonnement électromagnétique traversant quelque milieu absorbant diminue de manière exponentielle en fonction de la concentration et de l’épaisseur de ce milieu.
Par ailleurs, la température atmosphérique n’est pas proprement (précisément) mesurable, quelle que soit la teneur du CO2 atmosphérique. Définie de manière fondamentale, la température n’est rien d’autre qu’une propriété ponctuelle du contenu énergétique des molécules vibrantes et rayonnantes au sein d’un système donné. Pour autant, la physique ne pourvoit pas de définition rigoureuse de la température moyenne de la matière qui tienne compte des changements d’état, de composition, de pression, de capacité thermique, de vitesse et de réactions chimiques intra-atmosphériques. La température, la pression et la composition de l’air changent avec l’altitude, la latitude (où se forment les masses d’air), la formation des nuages, l’heure de la journée, les rythmes saisonniers et intra-saisonniers, les fronts météorologiques et la déforestation. La loi de Wien donne une mesure de la température thermodynamique moyenne de surface à partir de la distribution de luminance énergétique monochromatique du rayonnement des corps noirs, tels que les étoiles. Mais elle ne s’applique pas aux corps dominés par une réflexion non uniforme et variable, tels que la Terre d’où proviennent les infrarouges « rétro-radiants postulés par les modèles de la théorie réchauffiste de l’« effet de serre » atmosphérique. Ni la loi de Stefan-Boltzmann ni celle de Wien, sous-entendues par les mesures du réchauffisme, ne s’appliquent correctement à l’analyse thermique du bilan des échanges du système énergétique Terre-atmosphère. Car ledit bilan, en dehors des modèles GIEC-istes, dépend en premier lieu de mécanismes d’échange de chaleur dont la contribution domine de façon significative celle du rayonnement infrarouge.
En matière de variation du niveau moyen global de la mer, les mesures marégraphiques [28] n’apportent pas la moindre légitimation factuelle au discours alarmiste d’une accélération de la situation imputable à un changement climatique global d’origine anthropique [29]. Outre l’impact significatif du gradient de pression atmosphérique sur le niveau de la mer, de nombreux facteurs intra-océaniques y contribuent directement et de manière complexe : facteurs d’expansion et de récession thermique, de fluctuations du cycle global de l’eau (associées au phénomène d’oscillation australe El Niño), de variation et de redistribution de masse des eaux océaniques (liées aux courants et aux fontes de glaces continentales), de salinité à différentes profondeurs marines, d’affaissements et d’élévations du plancher océanique et de la croûte terrestre, … Tous interviennent naturellement et sur différentes échelles temporelles (interannuelles, annuelles, saisonnières) – pour induire une variabilité vers une tendance à l’accélération et/ou à la décélération périodique du niveau mondial ou régional des mers, sans rapport proprement fondé ni mesurable avec un quelconque changement climatique provoqué par l’homme.
Compte tenu de l’incidence irrégulière et multiscalaire de ces facteurs sous-jacents, les données marégraphiques relatives aux fluctuations du niveau de la mer (par rapport à celui du sol de référence) font l’objet d’évaluations à long terme. On se souviendra, sans entrer ici dans les détails mais en encourageant le lecteur à consulter par lui-même les rapports du GLOSS et du PSMSL référencés ci-dessus, qu’elles se mesurent en millimètres par an (largement en deçà des « mesures » médiatiques et cinématographiques catastrophisées à l’envi).
L’utilisation des données collectées par le programme international de flotteurs Argo [30], dispositifs de détection de profils marins spécifiques (dits « stériques ») à partir de mesures de pression, de température et de salinité, se révèlent également très utiles pour déceler tel ou tel phénomène d’élévation ou de descente localisée du niveau de la mer – phénomène tombant sous la définition océanographique de « hauteur stérique ». Les différentes caractéristiques relatives à la hauteur stérique impliquent sa subdivision en hauteurs respectivement thermostérique (expansion thermique intra-océanique) et halostérique (fonction de la répartition et des fluctuations de la salinité de l’océan).
Le développement plus récent de l’altimétrie spatiale [31], pour complémenter les mesures marégraphiques, a permis de confirmer que le niveau de la mer ne fluctue pas en hausse de manière uniforme et se prêtant à quelque catastrophisme d’inspiration médiatique. Les procédés et dispositifs de mesure altimétrique par écho radar sont très précis et efficaces pour déterminer la distance du satellite à la surface instantanée de la mer et produire des mesures à haute résolution de la topographie de la surface des océans. La détermination de la tendance du niveau moyen global des mers à partir des différentes hauteurs de mer mesurées au cours d’un cycle orbital satellitaire complet sur l’ensemble du domaine océanique est beaucoup moins précise. L’incidence d’erreurs instrumentales et géophysiques dans l’évaluation altimétrique du bilan du niveau moyen de la mer par rapport aux tendances à long terme doit être prise en compte [32]. Une étrange coïncidence existe en effet entre le lancement de l’altimétrie spatiale au début des années 90 et l’enregistrement d’une tendance moyenne soudaine à la hausse du niveau de la mer de 3,4 mm par an (avec une marge d’erreur de ± 0,4 mm par an) par rapport à l’estimation du taux d’élévation stable de 1,8 mm par an au cours du XXe siècle.
De nombreux chercheurs à la pointe de ces analyses et des technologies sur lesquelles elles s’appuient estiment qu’il est aujourd’hui nécessaire d’apporter certaines corrections aux normes altimétriques de l’évolution du niveau de la mer ayant eu cours ces derniers 30 ans, en les compensant d’abord pour leur insuffisance à prendre en compte les marges d’incertitudes de contributions globales et régionales négligées, tant au regard de la tendance à court terme que de la variabilité interannuelle [33]. Michaël Ablain, du CSL de Toulouse [34], et ses co-auteurs ont publié une importante contribution à cet effet précis dans un ouvrage de la série des sciences spatiales de l’ISSI, Integrative Study of the Mean Sea Level and Its Components (2017) [35].
Si l’on considère l’influence des facteurs contigus aux surfaces marines, le niveau de la mer change lentement et naturellement en proportion des fluctuations de la glace terrestre (les calottes glaciaires), et non de la fonte des glaces de mer mouvantes (les banquises), comme il est souvent répété pour les besoins du catastrophisme réchauffiste. Cette fonte n’a aucun effet sensible sur le niveau de la mer, en premier lieu parce que les eaux marines portent déjà le poids de ces structures flottantes, comme le stipule la loi de la flottabilité (ou poussée d’Archimède).
Le passage de la période glaciaire à la période interglaciaire exerce un impact profond et de longue portée sur le transport mondial de l’eau entre les océans et les continents, phénomène constituant l’un des principaux paramètres de la variation naturelle du niveau global de la mer. Par effet universel de déglaciation et d’ajustement isostasique (ou rebond post-glaciaire), la majorité des glaciers de l’hémisphère nord reculent depuis la fin du dernier maximum glaciaire (ayant débuté entre 21 000 et 19 000 ans). La répercussion de fond d’une telle phase géo-climatique sur le niveau moyen à la hausse des océans mondiaux ne concède rien à quelque effet imaginaire de la théorie du réchauffisme d’origine anthropique contemporain. Ce que confirme, au demeurant, le fait que les effets continus de ce cycle de déglaciation planétaire sur le cours des quelques derniers 20 000 ans ne se sont pas accélérés depuis le début du XXe siècle.
Nous pourrions certes continuer, mais l’objectif n’est pas ici de chercher l’exhaustivité. Il nous apparaît toutefois opportun, pour conclure cette section, de rappeler aux fanatiques de la prétendue lutte contre le changement climatique d’origine anthropique, que nous n’avons jamais eu, que nous ne pouvons avoir et que nous n’aurons donc jamais la maîtrise du climat, tout simplement.
Quelques remarques conclusives
Les prédictions réchauffistes ont cela de distinctif qu’elles ont toutes été démenties par les faits. En effet, les modèles se sont invariablement avérés incorrects depuis le début de la campagne d’alerte climatique parrainée par les Nations unies à la fin des années 80. Nonobstant de tels résultats somme toute pitoyables, le catastrophisme institutionnel – incarné par le GIEC et les COPs annuelles – continue dans un entêtement fanatique à toute épreuve […]
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https://dochub.com/sebastien_naronlibi/EB5r38Awl8QOnD4wXzZ1kD/le-mirage-intoxicant-de-la-carboneutralité-cop26-sr-nspace-pdf?dt=wMB717AfYKPdmxSY_ezU
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