Israël suspend la quatrième dose du vaccin anti-Covid jusqu’à nouvel ordre
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C’est une nouvelle inattendue. Israël fait marche arrière et renonce à la quatrième injection du vaccin Pfizer dans l’attente de résultats d’étude.
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Une quatrième dose annoncée il y a une semaine
Une semaine plus tôt, le Premier ministre israélien Naftali Bennett annonçait, non sans enthousiasme, que l’État hébreu inoculerait aux plus de 60 ans, aux plus fragiles et au personnel soignant une nouvelle dose de vaccins Pfizer en réponse au variant Omicron. Un rappel au rappel, soulignait le Washington Post.
Une annonce qui se fondait sur les recommandations de deux comités d’experts (Comité consultatif sur les vaccins et Comité d’actions en cas de pandémie) qui estimaient que l’immunité acquise grâce au troisième rappel se dissipe avec le temps, comme ce fut le cas pour la seconde. C’est ce qui avait aussi motivé le ministère de la Santé à ramener le délai entre la seconde et la troisième dose à trois mois, à l’instar de l’exécutif en France.
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Pas de preuves scientifiques pour une quatrième dose, selon des scientifiques israéliens
Cette fois-ci, des voix scientifiques ont exprimé inquiétude et scepticisme. Ils pointent du doigt l’absence d’études cliniques solides et le danger de fatiguer le système immunitaire par un trop grand nombre d’injections, compromettant ainsi sa capacité à lutter contre le coronavirus, rapporte le New York Times.
« Le fait que nous ayons été les premiers à administrer un troisième vaccin ne signifie pas qu’un quatrième est nécessaire sans fondement scientifique », explique le Dr Dror Mevorah, du Centre médical de l’Université Hadassah. Il juge que la baisse du taux d’anticorps est un phénomène naturel et que l’augmenter ne pourrait représenter qu’un bénéfice limité.
« Je respecte l’opinion de ceux qui disent qu’il vaut mieux prévenir que guérir », a déclaré le professeur Levine dans une interview. « Il n’y a aucun problème avec le fait de se préparer en amont. Mais avant d’inoculer une quatrième dose, il est préférable d’attendre de nouvelles données scientifiques. »
L’hôpital Sheba vient de démarrer une étude clinique sur un panel de 150 soignants dans l’objectif de déterminer si une quatrième dose est nécessaire ou non pour toute la population, (Les Echos). De premiers résultats devraient être fournis d’ici à une quinzaine de jours.
Des experts israéliens en désaccord
À l’inverse, d’autres experts et responsables israéliens considèrent qu’il pourrait être trop tard pour protéger les personnes vulnérables quand de nouvelles données scientifiques seront disponibles… (malgré le fait que les trois premières doses ont échoués à protéger. NDÉ)
« Si nous ne vaccinons pas, le prix à payer sera très élevé – morbidité grave et beaucoup de quarantaines », a déclaré le Dr Boaz, directeur du groupe consultatif qui a recommandé qu’Israël commence à offrir la quatrième dose, lors d’une conférence de presse le 21 décembre, rapportait le Times of Israël. « Ce variant est comme un tsunami », a-t-il ajouté.
« Nous pouvons nous asseoir dans nos fauteuils universitaires et attendre des recherches de l’étranger, mais c’est une sorte de privilège que nous ne pensons pas avoir », a averti le Dr Tal Brosh, un autre membre du comité consultatif.
Quoi qu’il en soit, pour enclencher une nouvelle campagne vaccinale, le directeur général du ministère de la Santé, le professeur Nahman Ash, doit au préalable donner son accord. Et ce dernier a décidé d’attendre les résultats d’études sur la quatrième dose.
Voir aussi : Laurent Toubiana : « Je ne cherche pas à rassurer, je regarde les faits » et les faits révèlent que ces vaccins ne fonctionnent pas : Covid-19: une épidémie médiatique davantage que sanitaire (Laurent Toubiana) – les 7 du quebec et professeur Claverie ajoute : Professeur J-M Claverie: « ces vaccins ne servent à rien! » – les 7 du quebec
Omicron, un variant inoffensif et qui protège ?
En dépit de sa contagiosité, Omicron causerait beaucoup moins de cas graves (Les Echos), ce qui pourrait constituer une étape finale dans l’évolution de l’épidémie. C’est en tout cas ce que beaucoup espèrent en Israël : une contagion de masse au variant Omicron qui pourrait déboucher sur une immunité collective, faisant de la cinquième vague, la dernière.
« Le grand nombre de personnes infectées par Omicron, attendu en Israël et dans le monde, peut augmenter considérablement le niveau d’immunité de l’ensemble de la population et aider à éradiquer Delta et certains autres variants », explique le professeur Eran Segal, biologiste informatique de l’Institut Weizmann.
NDLR : cette décision a été infirmée, voir Israël approuve finalement la quatrième dose pour « les plus vulnérables » (31 décembre)
Auteur(s): FranceSoir
Malgré ces informations en France le HAS continue à vacciner tous azimuths :
https://lecourrierdesstrateges.fr/2021/12/27/la-has-veut-vacciner-tous-azimuts/
SOURCE : https://fr.timesofisrael.com/une-etude-israelienne-invite-a-repenser-la-nature-de-la-covid/
Il est temps de « repenser » l’idée que la COVID est avant tout une maladie respiratoire, car de nouvelles recherches menées par des scientifiques israéliens suggèrent qu’il s’agit en fait d’une pathologie « immunitaire et respiratoire ».
L’équipe à l’origine de cette nouvelle recherche, évaluée par des pairs, affirme que cette idée pourrait contribuer à expliquer la nature inhabituelle du COVID-19, et pourrait même ouvrir la voie à des antioxydants en vente libre pour aider à traiter la maladie.
Les généticiens de l’université Ben Gurion ont étudié les mitochondries. Souvent appelées « centrales électriques » des cellules, elles génèrent la majeure partie de l’énergie chimique nécessaire aux réactions biochimiques de la cellule.
« Nous nous attendions à voir un changement des mitochondries dans les poumons mais pas dans le sang, car après tout, la COVID-19 est censée être une maladie pulmonaire », a déclaré au Times of Israel le professeur Dan Mishmar, chercheur principal et président de la Genetic Society of Israel. «Mais à notre grande surprise, nous avons constaté que c’était le contraire.
« Nous n’avons constaté aucun changement au niveau des mitochondries dans le poumon, mais nous avons constaté un changement significatif dans le sang, avec une réduction de l’expression génétique des mitochondries. »
https://fr.timesofisrael.com/une-etude-israelienne-invite-a-repenser-la-nature-de-la-covid/
L’élément respiratoire du virus est considéré comme si fort qu’il est connu officiellement sous le nom de syndrome respiratoire aigu sévère coronavirus 2 (SARS-CoV-2). Mais Mishmar a déclaré que le sang étant un indicateur fort de l’état du système immunitaire, son étude suggère que la perturbation immunitaire précède tout problème respiratoire.
Son hypothèse est que le fonctionnement anormal des mitochondries entraîne certains des effets les plus préoccupants du COVID-19, notamment la tempête de cytokines, qui est souvent caractérisée comme une réaction immunitaire excessive pouvant entraîner une mort rapide. Et Mishmar a déclaré que s’il a raison, l’état des patients pourrait être amélioré avec les antioxydants existants.
« Jusqu’à présent, la mitochondrie en tant que système était presque négligée, et maintenant nous l’identifions comme un acteur central de la maladie, et nous commençons à explorer comment aider et améliorer la fonction des mitochondries et potentiellement conduire à une amélioration des symptômes », a-t-il déclaré.
« Il existe des médicaments en vente libre, ou à proprement parler des suppléments, qui pourraient aider à faire exactement cela – ce sont des antioxydants. Ils réduisent les signaux générés par les mitochondries, et étant donné que la tempête de cytokines est essentiellement une tempête de signalisation, pourraient être très utiles pour empêcher que cela ne se produise. »
Professeur Dan Mishmar (Dani Machlis)
Discutant de la recherche, Mishmar a déclaré : « Nous avons pris des données qui étaient déjà disponibles à partir de transcriptions d’ARN collectées à la fois dans des échantillons de sang et dans les voies respiratoires de patients atteints de coronavirus et de témoins. Ces données provenaient à la fois de tissus et de cellules uniques.
« Nous nous sommes demandé pourquoi nous observions des changements dans les mitochondries du sang, mais pas dans celles des poumons. Cela nous a conduit à analyser en profondeur les données provenant des cellules uniques que nous avions des patients. Cette analyse a confirmé ce que nous avions trouvé dans le sang, à savoir l’hypothèse selon laquelle le résultat dans le sang provient probablement du système immunitaire. Il est probable que le dysfonctionnement du système immunitaire entraîne à la fois la tempête de cytokines si caractéristique du COVID et la maladie pulmonaire. »
https://fr.timesofisrael.com/une-etude-israelienne-invite-a-repenser-la-nature-de-la-covid/
version en portugais:
https://queonossosilencionaomateinocentes.blogspot.com/2022/01/israel-suspende-quarta-dose-de-vacina.html