LE KRACH BOURSIER DE -50 % VIENT-IL DE COMMENCER?

Par CHARLES SANNAT. Sur Économie Matin.    Commentaires :

krach de grosse ampleur a-t-il déjà commencé ? C’est fortement possible et l’on sent bien la fébrilité sur les marchés depuis quelques semaines maintenant. Hier la bourse de Paris voyait son indice phare, le CAC 40 perdre 3.97 % en une séance.

Alors que le monde semble s’approcher de la fin de la crise sanitaire, comme je vous l’annonce depuis maintenant presque deux ans, c’est la crise financière, puis économique qui vont prendre le relais. C’était prévisible. Tout ce que nous avons dépensé sans compter, tous les déséquilibres que nous avons créés pendant ces temps de pandémie vont venir désormais nous hanter, et nous devrons les affronter. (Le lecteur aura compris que ce « NOUS » ne concerne nullement le prolétariat à qui les larbins politiciens et les ploutocrates n’ont rien demandé avant de leur imposer ces restrictions et ces mesures totalitaires comme le confinement dément « Quoi qu’il en coûte ». NDÉ).

Création monétaire excessive, taux trop bas et argent qui n’a plus de prix, retour d’une inflation bien plus importante et plus durable que prévu, crainte de hausse de taux et de la normalisation des politiques monétaires par les banques centrales, fin du «quoi qu’il en coûte« mondial, sont autant d’éléments qui plaident pour un krach important. (Toutes ces mesures arbitraires décidés par les larbins politiciens pour venir en aide au grand capital engagé dans une guerre commerciale pour sa survie. Mesures dénoncées par les routiers canadiens. Les routiers canadiens résistent et refusent la répression totalitaire de l’État policier – les 7 du quebec)

Pourtant, malgré cela, la raison, ou plutôt les raisons les plus importantes ne sont pas exposées ici. Disons que les choses n’arrivent jamais par hasard, pas plus les crises économiques que les guerres. D’un point de vue analytique, je suis convaincu que les banques centrales et les autorités monétaires ont intérêt à un krach boursier. Aujourd’hui et maintenant. Si c’est de l’intérêt du système alors, le krach aura lieu. Si un tel évènement va à l’encontre des intérêts du système, alors il n’aura pas lieu et il sera repoussé aux calendes grecques ! Dans le dossier STRATEGIES du mois de janvier (tous les renseignements ici), je vous explique pourquoi les autorités monétaires ont intérêt à un krach boursier, ici et maintenant. Il y a des raisons très rationnelles à cela. Comprendre cette mécanique c’est vous permettre de comprendre la logique à l’œuvre qui sous-tend les évènements qui arrivent et qui ont vraisemblablement déjà commencé.

Mais je ne suis pas le seul à anticiper cette énorme correction.

Jeremy Grantham réitère son appel au krach et affirme que la chute a commencé.

Jeremy Grantham, le célèbre investisseur qui, depuis des décennies, annonce des bulles sur les marchés, a déclaré que l’effondrement historique des actions qu’il avait prédit il y a un an est en cours et que même l’intervention de la Réserve fédérale ne pourra pas empêcher un plongeon de près de 50 %.

Jeremy Grantham a 83 ans et quelques heures de vol à son actif. Comme Warren Buffett ce sont des maîtres du marché et de la bourse. Ne pas les écouter est toujours une erreur.

Dans une note publiée jeudi dernier, Grantham, cofondateur du gestionnaire d’actifs GMO de Boston, décrit les actions américaines comme étant dans une « super bulle », la quatrième seulement depuis le siècle dernier. Et tout comme lors du krach de 1929, de l’effondrement des dot-com en 2000 et de la crise financière de 2008, il est certain que cette bulle va éclater, renvoyant les indices aux normes statistiques et peut-être même au-delà.

Selon lui, cela implique que le S&P 500 chute d’environ 45 % par rapport à la clôture de mercredi – et de 48 % par rapport à son sommet du 4 janvier – pour atteindre un niveau de 2 500. Le Nasdaq Composite, qui a déjà perdu 8,3 % ce mois-ci, pourrait subir une correction encore plus importante.

« Je n’étais pas aussi certain de cette bulle il y a un an que je l’avais été de la bulle technologique de 2000, ou que je l’avais été au Japon, ou que je l’avais été de la bulle immobilière de 2007 », a déclaré Grantham dans une interview Bloomberg « Front Row ». « Je me sentais hautement probable, mais peut-être pas encore presque certain. Aujourd’hui, je pense que c’est presque certain ».

Dans l’analyse de Grantham, les preuves sont abondantes. Le premier signe de difficulté qu’il indique est apparu en février dernier, lorsque des dizaines d’actions parmi les plus spéculatives ont commencé à chuter. L’un d’entre eux, l’Ark Innovation ETF de Cathie Wood, a depuis dégringolé de 52 %. Ensuite, le Russell 2000, un indice d’actions de moyenne capitalisation qui surpasse généralement les performances dans un marché haussier, a suivi le S&P 500 en 2021.

Enfin, il y a eu ce que Grantham appelle le genre de « comportement fou des investisseurs » indicatif d’une bulle à un stade avancé : une frénésie d’achat dans les noms de véhicules électriques, la montée des cryptomonnaies insensées telles que le dogecoin et les prix de plusieurs millions de dollars pour les jetons non fongibles, ou NFT.

« Lorsque le pessimisme reviendra sur les marchés, nous serons confrontés à la plus grande démarque potentielle de la richesse perçue dans l’histoire des États-Unis. »

Cela pourrait, dit-il, rivaliser avec l’impact du double effondrement des actions et de l’immobilier japonais à la fin des années 1980. Non seulement les actions sont dans une super bulle, mais selon Grantham, il y a aussi une bulle dans les obligations, « la bulle la plus large et la plus extrême » jamais vue dans l’immobilier mondial et une « bulle naissante » dans les prix des matières premières. Même sans un retour complet aux tendances statistiques, il calcule que les pertes aux États-Unis seulement pourraient atteindre 35 000 milliards de dollars.

Grantham est un gestionnaire de valeur dans l’âme qui investit depuis 50 ans et dénonce les bulles depuis presque aussi longtemps. Il sait que ses prédictions alimentent les sceptiques. Une question évidente : Comment le S&P 500 a-t-il pu progresser de 26,9 % en 2021 – sa septième meilleure performance en 50 ans – si les actions sont sur le point de s’effondrer ?

Plutôt que de réfuter sa thèse, Grantham a déclaré que la force des actions de premier ordre à un moment de faiblesse des paris spéculatifs ne fait que la renforcer.

« C’est exactement comme cela que les grandes bulles se sont brisées », a-t-il déclaré.

Le fait d’observer le même schéma que celui qui s’est produit dans toutes les super-bulles passées est ce qui lui donne tant de confiance pour prédire que celle-ci implosera de la même manière.

Grantham attribue la responsabilité des bulles de ces 25 dernières années principalement à une mauvaise politique monétaire. Selon lui, depuis qu’Alan Greenspan est président de la Fed, la banque centrale a « aidé et encouragé » la formation de bulles successives, d’abord en rendant l’argent trop bon marché, puis en se précipitant pour renflouer les marchés lors des corrections qui ont suivi. (Ici chers lecteurs vous devez bien comprendre que Alan Greenspan et son équipe de banquiers n’avaient pas le choix de leur politique monétaire qui a servi à soutenir le dollar américain en tant que monnaie du commerce mondial… commerce parti en vrille pour soutenir les immenses capacités de production apportées par le capital chinois. Bref, le capitalisme n’est jamais en équilibre. Le capitalisme c’est la crise permanente. NDÉ)

Aujourd’hui, les investisseurs pourraient ne plus pouvoir compter sur cette mise en garde implicite. L’inflation, qui atteint son rythme le plus rapide depuis quatre décennies, « limite » la capacité de la Fed à stimuler l’économie en réduisant les taux ou en achetant des actifs, a déclaré M. Grantham.

Dans ces conditions, le portefeuille traditionnel 60/40 d’actions compensées par des obligations offre une protection si faible qu’elle est « absolument inutile », a déclaré Grantham.

Il conseille de vendre des actions américaines en faveur d’actions se négociant à des valorisations moins chères au Japon et dans les marchés émergents, de posséder des ressources pour se protéger de l’inflation, de détenir un peu d’or et d’argent, et de réunir des liquidités à déployer lorsque les prix seront à nouveau attractifs.

« Tout a des conséquences et les conséquences cette fois-ci peuvent ou non inclure une inflation insoluble », écrit Grantham. « Mais elle a déjà définitivement inclus l’ampleur la plus dangereuse de la surévaluation des actifs dans l’histoire financière. » (Une question qui n’est même pas effleurée par les économistes est de savoir comment les travailleurs et le petit peuple seront affectés par la hausse des taux d’intérêts conséquente à l’inflation débridée ??? NDÉ)

Voilà pour l’analyse de Grantham qui rejoint parfaitement la mienne.

Nous avons une énorme bulle qui finira forcément par exploser. La question est de savoir si nous y sommes ou pas, ce qui n’est pas encore certain mais fortement probable.

Ensuite pour les conseils vendre ses actions avant qu’elles ne chutent trop n’est pas une mauvaise idée, garder du cash pour racheter à bas prix est une excellente idée également, mais assurer ce cash par de l’or est encore plus pertinent. Voilà pour les très, très grandes lignes.

Pour tous les autres pourquoi, à savoir pourquoi maintenant, pourquoi le système a besoin d’un krach donc intérêt à un krach, pourquoi c’est même une bonne chose et pourquoi ce krach a sa logique propre dans un contexte spécifique, et pour tous les autres comment, comment se protéger, comment faire, comment attendre et comment ré-investir et quand, vous trouverez toutes ces réponses dans les dizaines de pages du dossier spécial STRATEGIES de janvier intitulé « Comment se préparer à la crise financière et placer son argent en 2022 ». Vous l’aurez compris. Pour le moment ne placez rien en bourse. Pour en savoir plus et vous abonner tous les renseignements sont ici (Pour tout abonnement l’accès à l’ensemble des archives et à tous les dossiers déjà édités vous est offert).

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

6 réflexions sur “LE KRACH BOURSIER DE -50 % VIENT-IL DE COMMENCER?

  • 30 janvier 2022 à 11 h 09 min
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    Charles Sannat est un gros louseur cela fait des années qu’il annonce des catastrophes imaginaires (HEUREUSEMENT) je pense que ce messieurs doit se contenter d’être un petit courtier en lingots

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    • 30 janvier 2022 à 14 h 02 min
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      Il est impossible de prévoir longtemps à l’avance le moment précis du krach, d’autant que nous ne sommes pas dans le secret des banques… sans oublier les multiples interactions production-consommation-crédit et l’influence des facteurs subjectifs divers : perturbations géopolitiques et les séismes sociaux. Mais il évident aujourd’hui, vu les multiples indicateurs économiques, politiques et sociaux qui virent au rouge, qu’on est tout proches du saut qualitatif…

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  • 30 janvier 2022 à 15 h 02 min
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    Robert Bibeau de mèche avec Charles Sannat

    Très amusant.c

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    • 30 janvier 2022 à 16 h 53 min
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      JE NE CONNAIS PAS Charles Sannat et j’en ai rien à faire

      Dans ce texte il écrit des choses que nous avons nous mêmes observés de l’économie capitaliste en faillite.

      Robert Bibeau

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  • 30 janvier 2022 à 16 h 49 min
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    https://www.msn.com/fr-fr/finance/other/la-banque-de-france-alerte-sur-un-risque-de-crise-financi%c3%a8re/ar-AASCylt?ocid=sf

    indicateurs de valorisation boursière « pointent un niveau d’exubérance persistant », prévient la Banque de France. L’institution met en garde après une année faste pour les marchés.
    La Bourse n’est pas à l’abri d’une très forte correction, prévient la Banque de France. Une crise boursière et financière est le principal risque qui pèse à moyen terme sur le secteur financier, et il pourrait augmenter, a alerté lundi 10 janvier l’institution dans son rapport semestriel sur les risques financiers. « Certains indicateurs de valorisation boursière pointent un niveau d’exubérance persistant, qui rend les marchés d’actifs risqués vulnérables à une correction brutale pouvant aussi éventuellement déstabiliser des acteurs financiers non bancaires ayant recours au levier de la dette et se propager à d’autres segments de marché », a estimé la banque centrale.

    En d’autres termes : après une année faste, le système financier n’est pas à l’abri d’une crise boursière. 2021 a en effet été une année riche en records pour les bourses mondiales, Paris ayant gagné près de 30%, sa meilleure progression annuelle depuis 2000, tandis qu’aux Etats-Unis, l’indice élargi S&P 500, le plus représentatif du marché américain, a bondi de 27%.

    >> À lire aussi – Pourquoi la crise au Kazakhstan peut faire chauffer les prix du pétrole et de l’uranium

    Sur les cinq principaux risques identifiés par l’institution, le risque de marché est le seul dont la probabilité est estimée à « très élevé » — celle des autres étant jugée « élevé » — et son évolution est attendue en hausse dans les six prochains mois, tout comme le risque découlant de l’endettement élevé.

    Endettement élevé et risque de cyberattaque
    Néanmoins, les établissements disposent de solides liquidités et « il y a des travaux réglementaires, aussi bien dans l’Union européenne que dans les enceintes du G20 ou au FSB (Conseil de stabilité financière) pour encadrer (certains fonds d’investissements) », a voulu rassurer lors d’une conférence de presse Sylvie Goulard, vice-présidente de la Banque de France.

    Les autres risques identifiés par la banque centrale sont l’endettement élevé, les pressions sur la rentabilité des banques et sur le rendement des placements des assurances, le risque de cyberattaque, et l’exposition au changement climatique.

    Concernant les cyberattaques, vues comme une « menace systémique », « les connaissances requises pour attaquer diminuent à mesure que la sophistication des outils augmente » et que ces derniers deviennent de plus en plus accessibles sur internet, a souligné Emmanuelle Assouan, directrice générale déléguée en charge du pôle de stabilité financière.

    Selon elle, l’impact économique des cyberattaques est estimé à environ 1% du PIB mondial, et 25% d’entre elles visent « des agents du secteur financier ».

    >> À lire aussi – LDLC : un incident de cybersécurité sans impact boursier

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