7 au Front

De l’inéluctabilité d’un Grand Reset… idéologique ou économique !

Par Vincent Gouysse. Pour http://www.marxisme.fr/

Le fichier Word en français de cet article: 29.01.2022-great-reset
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2.02.2022-Gouysse-English-Italiano-Spanish

En 2021, tandis que les pays impérialistes d’Occident verront inévitablement leur situation budgétaire (déjà catastrophique) se dégrader à un degré inédit, l’impérialisme chinois a vu la sienne s’améliorer considérablement. Ses recettes budgétaires ont bondi de 10,7 % en glissement annuel à 20 250 milliards de yuans, soit environ 3 190 milliards de dollars. Le déficit budgétaire n’a représenté pour sa part que 3,8 % du PIB. Surtout, les recettes budgétaires affichent une hausse considérable de 72,6 % par rapport aux 11 730 milliards de yuans de 2012…

En 2021, la Chine a procédé à pas moins de 55 lancements spatiaux d’une ampleur et d’une diversité inégalée dans le Monde : satellites divers, station spatiale, etc.

Ci-contre : Le 20 septembre 2021, une fusée Longue Marche 7 transportant le vaisseau cargo Tianzhou-3 décole du site de lancement d’engins spatiaux de Wenchang à destination de la station spatiale chinoise.

Ayant déjà ravi à l’impérialisme américain sa domination mondiale séculaire sur la propriété intellectuelle, la Chine n’en poursuit pas moins à marche accélérée sa montée en gamme scientifique afin de « réaliser davantage de percées technologiques » et de « combler l’écart » avec l’Occident jusque dans le domaine « de la recherche fondamentale ». En 2021, ses dépenses en recherche et développement ont atteint 2 790 milliards de yuans (environ 441,1 milliards de dollars), soit une augmentation de 14,2 % en glissement annuel et une proportion de 2,44 % du PIB.

Si, comme nous l’avons déjà souligné, les milliardaires occidentaux ont vu leur fortune exploser au gré de la pandémie sanitaro-sécuritaire, leurs homologues chinois n’ont pas été moins bien lotis. La Chine comptait en effet, à la fin de l’année 2020, pas moins de 992 milliardaires en dollars, soit davantage que ceux recensés dans les deux pays suivants réunis : les Etats-Unis (696) et l’Inde (177). En 2020, le nombre des milliardaires chinois avait surtout augmenté de… 253 par rapport à 2019 !

Toujours sur le front économique, les places boursières occidentales montrent aujourd’hui des signes évidents de crispation, « les investisseurs digérant avec difficulté la confirmation du nouveau cap monétaire de la Réserve fédérale américaine », avec le relèvement annoncé des taux directeurs du marché de la dette obligataire… La combinaison des vagues scélérates formées par une croissance économique anémique, une inflation record et le renchérissement du financement du service de la dette publique occidentale promet à la galère occidentale en bien piètre état une navigation bien périlleuse au cours des mois à venir…

Pour ne rien arranger, les signes de dislocation accélérée de leur sphère d’influence privilégiée se multiplient. Sur le front de l’occupation coloniale atlantiste, les choses évoluent en effet à très vive allure en ce début d’année 2022, notamment dans le pré-carré colonial françafricain où le Mali, le Burkina Faso et la Guinée Conacry semblent avoir déjà entamé (ou tout au moins envisager sérieusement) une procédure de divorce d’avec Paris… Le Danemark a ainsi annoncé consentir à retirer un contingent militaire déployé au Mali sur « invitation » de la France après que les autorités maliennes aient demandé de manière ferme et insistante au Danemark de « faire attention à certains partenaires qui ont du mal malheureusement à se départir des réflexes coloniaux »… Ne manquerait plus qu’un pays comme le Niger les suivent et AREVA pourra dire adieu à son précieux contrat d’exploitation exclusif de l’uranium nigérien…

Le remarquable clip musical « Impérialisme » (2018) du chanteur engagé burkinabé Almamy KJ démontre mieux que tout long discours comment est perçue la françafrique en général, et l’occupation française en particulier, par les patriotes et communistes révolutionnaires africains…

Le camarade Gérard Luçon résumait la situation de la sorte :

« Pourquoi chercher midi à 14 h… sont en prison certains Officiers qui étaient compromis dans l’assassinat de Sankara, c’est surtout ça qui est important ! Quand au Mali, Maïga vient d’envoyer un SCUD à la mère Parly… La France est en train de se faire renvoyer à domicile à grands coups de pompes dans l’oignon, et cela me fait un réel plaisir ! »

Assurément, les élites bourgeoise-compradore sous la coupe exclusive des pays impérialistes d’Occident ont bien compris que l’heure était certainement venue de remettre en cause le pacte colonial qui leur a si longtemps été imposé… L’effervescence politique et sociale dans les métropoles combinée à une situation économique des plus périlleuses expose désormais leurs faiblesses à la vue de tous…

Vue de l’extérieur, la gestion de crise sanitaro-sécuritaire occidentale apparaît comme chaotique et irrationnelle à tout observateur étranger un tant soi peu attentif. Les attelages gouvernementaux au pouvoir, de plus en plus impopulaires, y sont désormais ouvertement malmenés, dans la rue comme au Parlement, comme en témoigne par exemple l’exemple récent des Pays-Bas  (Neederland), qui a longtemps été un des élèves modèle de la « démocratie bourgeoise représentative européenne » et qui apparaît désormais ouvertement pour ce qu’il est : une ploutocratie de gestionnaires fidèles aux intérêts supérieurs d’un Capital financier en proie à une profonde crise existentielle… C’est ainsi qu’à la mi-2021, un jeune député souverainiste néerlandais, Gideon van Meijeren (GvD), avait publiquement copieusement humilié Mark Rutte (MR), le chevronné Premier ministre néerlandais, comme en témoigne l’échange glacial rapporté ci-dessous :

« GvM : L’un de ces mondialistes est M. Klaus Schwab, représentant et président du Forum Economique Mondial. Il a également écrit un livre au titre accrocheur : « Covid-19 : The Great Reset » (la grande réinitialisation). Ma question au Premier ministre sortant est la suivante : Comment juge-t-il le contenu de ce livre ? MR : Je ne connais pas ce livre. Mais je conseillerais à M. Van Meijeren de ne pas trop s’intéresser à ces théories du complot. Je regarde aussi ces vidéos fascinantes sur Youtube qui expliquent que le 11 septembre n’a pas eu lieu ou que tout est différent. Un montage incroyablement ingénieux, mais c’est surtout une théorie du complot. GvM : Je suis surpris que la première question que je pose à M. Rutte depuis mon entrée au Parlement en tant que député reçoive une réponse directe sous forme de mensonge. Le fait est que j’ai en main une lettre du 26 novembre 2020, qui est une lettre de M. Rutte à M. Klaus Schwab, dans laquelle il remercie M. Schwab de lui avoir envoyé son livre, et il le qualifie ainsi : « Une analyse pleine d’espoir pour un avenir meilleur ». M. Rutte pourrait-il fouiller dans sa mémoire ? C’était il y a moins d’un an et demi… Je ne sais pas combien de temps votre mémoire reste active, mais vous devriez pouvoir retrouver cela quelque part, alors répondez de nouveau à ma première question. Mais cette fois avec honnêteté. MR : Eh bien… honnêtement, il s’agit d’une lettre de politesse, malheureusement vous ne pouvez pas lire en entier tous les livres que vous recevez, mais vous envoyez une lettre de remerciement amicale à ceux qui vous envoient un livre. GvM : Alors M. Rutte dit qu’il ne m’a pas menti à moi, mais à M. Klaus Schwab. Mais laissez-moi poser directement une question. Dans son livre, M. Klaus Schwab préconise de réinitialiser notre monde, de remplacer notre démocratie parlementaire nationale par une technocratie mondiale. Il préconise la fin de la propriété privée ! Et apparemment, M. Rutte n’est même pas conscient qu’il a qualifié cela « d’analyse pleine d’espoir pour un avenir meilleur ». Comment est-il possible que M. Rutte porte un jugement de valeur sur un livre au message néo-communiste, alors qu’il n’a même pas lu ce livre ? »

Pour ce qui est de savoir en définitive si Mr Rutte a menti au député souverainiste ou à M. Schwab, nous soulignerons seulement le fait que messieurs Rutte et Schwab se connaissaient personnellement bien avant que ce dernier ne lui envoie son livre, puisqu’en septembre 2019, Mr Schwab avait remis en main propre le prix d’honneur « du citoyen global » à Mr Rutte…

Le Premier ministre néerlandais avait alors été récompensé par le président du FEM « pour son admirable leadership en tant que l’un des plus anciens chefs de gouvernement de l’Union européenne », pour sa défense « du libre-échange », « ses efforts de lutte contre la menace des changements climatiques » et sa contribution « au renforcement des relations transatlantiques pour le maintien de la sécurité européenne et mondiale »… En bref, un laquais exemplaire du Capital financier occidental !

Il faut dire que les mensonges à répétition des larbins politiciens du Capital financier occidental, en particulier au cours des deux dernières années, ont considérablement érodé leur crédit. Chaque jour de la pandémie sanitaro-sécuritaire qui passe ajoute son lot de mensonges institutionnels dévoilés sur la place publique et la mayonnaise des promesses démagogiques démenties le lendemain prend donc de plus en plus difficilement…

Pour la première fois depuis plus de dix-huit mois, un mass-média télévisé (C8) a récemment passé outre l’ « interdiction de plateau » qui avait été décrétée « par le CSA » à l’encontre du professeur Christian Perronne qui a remarquablement mis en difficulté le député de la macronie qui lui était opposé, déclarant notamment que l’existence de traitements précoces efficaces comme l’Ivermectime et l’hydroxychloroquine (citant entre autres l’exemple du Japon), avait été prouvée à maintes reprises et ne faisait plus débat, hormis chez les « experts corrompus », ajoutant également que c’étaient aujourd’hui les vaccinés qui remplissaient l’essentiel des lits d’hôpitaux Covid partout dans le Monde et que rien ne justifiait le vote « d’un texte aussi liberticide » par des « parlementaires irresponsables » : à l’évidence, « nous ne sommes plus en démocratie »…

Quelques jours plus tard, sur le même plateau, l’avocat engagé Fabrice Di Vizio citait une étude publiée par les CDC américains reconnaissant que 73 % des cas de Covid concernaient désormais des personnes vaccinées et que ces dernières représentaient plus de quatre hospitalisations sur cinq, soit une surreprésentations des personnes vaccinées. Voilà qui démontre pour ceux qui en doutaient encore l’inutilité de l’abonnement vaccinal expérimental en termes de protection de la santé publique…

Mais il convient d’aller aujourd’hui beaucoup plus loin encore : de nouveaux indices mettant en cause la létalité anormale accompagnant la campagne d’injections expérimentales. Nous tenons à présenter ici le graphe de synthèse d’une étude publiée récemment par le statisticien belge Patrick Meyer et portant sur les chiffres officiels de surmortalité enregistrés dans 18 pays européens en 2021. Le statisticien avait présenté sa démarche et sa méthodologie (rigoureuses) dans une interview donnée au média alternatif belge BAM! Il rend également ses données brutes accessibles à tous.

Comme on le voit ici, en ce qui concerne les 45-64 ans, la surmortalité de 30 000 personnes induite par le Covid-19 en 2020 (ou plutôt la gestion sanitaire volontairement calamiteuse de la pandémie) est sensiblement dépassée par celle enregistré en 2021 (qui doit avoisiner 45 000 personnes sur l’année entière) et qui a accompagné la campagne d’injections expérimentales…

Pour les 15-44 ans, on remarque également que la surmortalité décolle sensiblement parallèlement à l’avancement de la campagne de vaccination, avec l’ouverture différée aux droits à la campagne d’euthanasie pour cette classe d’âge. La surmortalité de 6 000 personnes observée en 2021 excède de plus du double celle enregistrée en 2020, avant que ne débute la campagne de vaccination. Même pour les plus jeunes (0-14 ans), on remarque là encore un impact sensible de la campagne de vaccination de 2021 sur la mortalité, non pas seulement par rapport à 2020 (où elle avait été inférieure en raison des restrictions de la vie sociale et des accidents quotidiens qu’elle engendre), mais par rapport à son niveau normal (baseline). Voilà qui devrait donc à priori clore toute discussion sur la balance bénéfice-risque réelle (et non fantasmée à des fins de publicité mensongère !) des injections expérimentales sur la population générale âgée de moins de 65 ans…

Un autre remarquable article récent publié par le média alternatif canadien Global Research jette un éclairage inquiétant sur les effets secondaires actuels des injections expérimentales occidentales. Les données de surveillance dévoilées par des lanceurs d’alerte médicaux militaires nord-américains provenant de la base de données d’épidémiologie médicale de la défense (DMED) brossent un tableau très inquiétant de la santé des militaires américains en 2021. Selon ces données, on constate sur les onze premiers mois de l’année 2021, une multiplication par 2,8 des codes DMED enregistrés pour des fausses couches par rapport à la moyenne annuelle sur cinq ans (de 1 499 à 4 182). On constate aussi une multiplication par 2,7 des infarctus du myocarde, une multiplication d’un facteur 3 des diagnostics de cancer (d’une moyenne annuelle de 38 700 sur cinq ans à 114 645), une multiplication par 4,6 des embolies pulmonaires, une multiplication par 4,7 de l’infertilité féminine, et enfin une multiplication par 10 des codes de diagnostic correspondant aux problèmes neurologiques, qui sont passés d’une moyenne de base de 82 000 à 863 000 !

Alors que les vidéos du professeur Didier Raoult, dont les VRP parlementeurs de chez Pfizer ne cachent pas vouloir faire tomber la tête (craignant sans doute de plus en plus pour la leur…)  ̶  https://les7duquebec.net/archives/269982 « Le maintien de Didier Raoult à la tête de l’IHU de Marseille est un scandale ! », dépassent désormais couramment les trois millions de vues, on observe désormais la confirmation d’un retournement majeur de l’opinion publique à l’égard de la campagne de vaccination expérimentale : 9 millions de français vaccinés risquent de perdre leur pass vaccinal d’ici le 15 février, faute de dose de rappel, avertissait cette semaine encore Véran le véreux (notre Dr Mengele 2.0). A contre courant de la remise en cause croissante de la religion vaccinale que les contaminations systémiques des double et triple vaccinés ont ébranlé, la sinistre Christiane Taubira se prononçait au même moment en faveur… de la vaccination obligatoire ! Pfizer lui avait sans aucun doute proposé de payer sa pathétique campagne électorale… Preuve supplémentaire que les fachos les plus zélés se recrutent dans toute l’UMPS !

C’est dans ces conditions si particulières que de plus en plus de figures publiques progressistes se rebellent et affichent leur attirance pour le « complotisme », à l’instar du guitariste, chanteur, auteur-compositeur-interprète britannique Eric Clapton, avec des chansons comme « Stand & Deliver » (Van Morrison protest song 2020) et « This Has Gotta Stop » (2021).

« Le chanteur, anti-vaccin notoire depuis des effets indésirables à Astra Zeneca, a réaffirmé ses positions dans une nouvelle interview. Eric Clapton ne mâche pas ses mots. Après avoir dévoilé plusieurs singles qui remettaient en cause les mesures anti-covid et la vaccination, le guitariste dénonce aujourd’hui une « hypnose de masse » de la population ».

On visionnera également le remarquable remake du clip « The Wall » intitulé « Black Sheep – Another Sheep in the Mall » (2022), preuve de la grande créativité déployée par les résistants au fascisme vaccinal.

Cette critique petite-bourgeoise du fascisme vaccinal a hélas un travers majeur : l’anticommunisme compulsif nourri de l’expérience négative du social-impérialisme soviétique, c’est-à-dire de la restauration du capitalisme sous la forme d’un capitalisme monopoliste d’Etat ayant maintenu, trois décennies durant, les acquis sociaux hérités de la période socialiste, jusqu’au déclassement brutal du social-impérialisme soviétique lui-même en 1991. Combien Edward Snowden a-t-il raison de souligner « à quel point il est difficile d’exposer la vérité dans un Monde rempli de gens qui ne sont pas conscients de vivre dans le mensonge ». Chacun doit bien comprendre que la civilisation du mensonge mise en œuvre par le Capital financier occidental ne date pas d’il y a deux ans, mais remonte à bien plus loin dans le temps…

Si la petite bourgeoisie s’obstine et s’entête dans son aveuglement farouchement anti-communiste, elle aura inévitablement le déclassement économique et la Guerre civile. On ne peut en effet combattre le mensonge sur la base d’autres mensonges. Et les mensonges se paient en définitive un jour au prix fort… Chacun doit bien avoir conscience de l’ampleur du déclassement économique qui attend l’Occident et dont le Liban constitue à n’en pas douter le miroir de l’avenir proche.

Ce pays est aujourd’hui le champ d’expérimentation de l’ingénierie sociale du Capital financier occidental. Et du point de vue des élites mondialisées occidentales, il fait peu de doute que l’expérience soit jugée concluante au regard de ce qui nous a été rapporté récemment :

« Liban : préfiguration de la future société mondiale. « L’agriculture, branche de production essentielle dans tout le monde antique, l’était redevenue plus que jamais ». Ce qui risque d’advenir prochainement : le retour forcé à la terre : c’est déjà le cas au Liban où de nombreuses personnes sont contraintes de retourner dans leur village pour s’adonner à l’agriculture. À cet égard, il est utile de souligner que le Liban, pays autrefois appelé la Suisse du Moyen-Orient, aujourd’hui précipité dans la paupérisation absolue, est en voie de se transformer en Yémen, Éthiopie, pays ravagés par la famine. L’effondrement du système éducatif est imminent. Comme c’est le cas déjà de son système de santé sinistré. Nul doute, le Liban est la préfiguration du futur immédiat réservé à l’ensemble des pays. Nous entrevoyons à l’échelle internationale les préludes apocalyptiques de l’avenir immédiat avec l’exemple du Liban en proie à l’effondrement de son économie. C’est la pire crise économique au monde depuis 1850, selon la Banque mondiale. « La crise économique et financière est susceptible de se classer parmi les 10, voire les trois épisodes de crise les plus graves au niveau mondial depuis le milieu du XIXe siècle », indiquait la Banque mondiale dans un rapport publié le 1er juin 2021. Sa monnaie a perdu 85 % de sa valeur, son économie s’est contractée de plus de 20 % en 2020. « Sous réserve d’une incertitude extraordinairement élevée, le PIB réel devrait se contracter de 9,5 % supplémentaires en 2021 », selon la Banque mondiale, obérant tout espoir de reprise économique. Plus de 75 % des Libanais vivent en dessous du seuil de pauvreté national, sans revenus, sans électricité, sans chauffage, sans eau, sans essence, sans médicaments, sans soins, sans éducation nationale, sans culture, sans possibilité de voyager faute de visa, autrement dit, ils sont enterrés vivants – sort qui attend la majorité de la population mondiale, déjà largement paupérisée du fait de la contraction de ses revenus et du renchérissement des prix des matières énergétiques et produits de première nécessité. Autre phénomène observé au Liban, rappelant étrangement la débandade des armées romaines, la dislocation de l’armée libanaise en proie à une hémorragie de ses effectifs.

En effet, l’institution militaire, assaillie par la plus grave crise financière du Liban, assiste à la désertion de milliers de soldats, décampés en raison des conditions économiques désastreuses, de la modicité de leur solde – passée de 800 dollars à 40 dollars du fait de la dépréciation de la monnaie libanaise. Le gouvernement ne peut plus payer son armée. L’armée libanaise déguenillée est réduite à vivre de colis alimentaires et de soutien médical, autrement dit d’assistanat. Aujourd’hui, la dévaluation monétaire a fait fondre les salaires en livres libanaises des soldats, mais également le budget de l’institution militaire, menaçant sa capacité opérationnelle. Dernier rebondissement : par crainte d’une dislocation totale de l’armée, et, corrélativement, de l’effondrement du pays, les États-Unis envisagent de verser directement les soldes à la troupe pour maintenir à flot cette institution militaire de plus en plus désertée. Le même phénomène sévit au sein de la police. En outre, nombre de soldats et policiers doivent cumuler d’autres emplois pour arrondir leur misérable salaire. Autre signe symptomatique de la régression sociale, pour ne pas dire de décadence de la société libanaise : les femmes, du fait de la cherté de la vie provoquée par l’hyperinflation, du dérèglement de leurs conditions sociales générées par l’hémorragie financière et la fuite des capitaux, n’ont plus les moyens de s’acheter des serviettes hygiéniques (passées, en fonction des marques, de 2 dollars avant la crise à 20 dollars aujourd’hui). Alors chaque mois, durant leur période menstruelle, les femmes recourent à de vieux chiffons, voire, pour les mamans, aux couches de leur bébé ».

Au regard de ce qui attend à brève échéance les peuples, et comme nous l’avons déjà souligné, il apparaît que les démocrates petit-bourgeois authentiques doivent aujourd’hui urgemment se débarrasser de leurs préjugés anti-communistes hystériques. Ils ne seront en effet jamais en mesure de réaliser l’unité du peuple sur la base des mensonges séculaires colportés par le Capital et en amalgamant de façon caricaturale l’idéologie communiste révolutionnaire avec celle, intégralement réactionnaire, du Capital financier, fût-ce en se posant en patriotes défenseurs d’un « juste milieu » érigé comme alternative entre deux « dangereux » extrêmes… En procédant de la sorte, ils se condamnent à rester coupés d’une partie substantielle du peuple que le Capital financier aura alors toute latitude pour dresser contre eux.

A cette condition, les communistes authentiques sont prêts à considérer ces patriotes comme des alliés sincères aux côtés desquels il faudra se battre contre un puissant ennemi commun. Autant la petite bourgeoisie en cours de déclassement peut et doit apporter son expertise technique et scientifique aux couches prolétariennes, autant l’avant-garde de celles-ci doit assurer la direction idéologique de la lutte commune qui sinon ne sera pas menée avec la profondeur et la radicalité que nécessite l’expropriation sans concession du Capital financier mondialisé. La Révolution chinoise de 1949 n’a en effet vaincu la domination du Capital étranger et de ses représentants indigènes que parce que la bourgeoisie nationale chinoise avait alors accepté la direction éclairée des communistes. Karl Marx et Lénine ont souligné à maintes reprises l’instabilité et les hésitations inhérentes aux couches petite-bourgeoises.

Quand en 1917, les bolchéviks se sont mis à la tête de l’Humanité pour la libérer du fascisme et du capitalisme, la révolution socialiste a eu à affronter le Capital financier mondial coalisé soutenu par une majorité écrasante de mougeons, c’est-à-dire des éléments petit-bourgeois balançant entre le Travail et le Capital, éléments qui gobèrent sans réfléchir la propagande anti-communiste, surtout en Occident, et qui se laissèrent donc berner par « leurs » élites. Le camp de la réaction mondiale a finalement eu raison de la première expérience de longue durée d’édification du socialisme après moins de quatre décennies d’existence, au gré de l’interaction de facteurs extérieurs et intérieurs très défavorables. Nous en payons encore le prix indicible aujourd’hui… Et la petite bourgeoisie aujourd’hui sur le point d’être sacrifiée par le Capital financier occidental n’a à l’évidence pas le degré de cohésion idéologique et organisationnelle qu’avaient les bolchéviques quand ils ont été défaits…

C’est pour cela que les théoriciens du socialisme scientifique ont confié au prolétariat, c’est-à-dire à celui qui n’avait à perdre que ses chaînes, la direction politique de la lutte pour l’émancipation de l’Homme vis-à-vis de toute forme d’exploitation. Le Capital financier dispose pour sa part d’un Etat-major de combat et n’a pas ces états d’âmes. En outre, il est déjà préventivement passé à l’offensive !… Rester divisé et désorganisé face à lui, c’est s’exposer à une défaite certaine…

Certes, le Capital financier semble aujourd’hui commencer à reculer sur la question du fascisme vaccinal, comme s’en réjouissaient récemment des médecins et scientifiques résistants. Il s’agît cependant à l’évidence d’un repli ponctuel et conjoncturel, quand bien même le prétexte pandémique serait définitivement abandonné face à des variants de plus en plus bénins et devant l’évidence d’un vaccin expérimental au rapport bénéfice/risque très défavorable pour l’immense majorité de la population.

Le Grand Reset n’est pas seulement une volonté politique des élites occidentales mondialisées d’éradiquer la classe moyenne et les chaînes dorées d’un prolétariat longtemps privilégié, c’est avant tout une nécessité et une fatalité économiques dont témoignent de nombreux indicateurs avancés que nous étudions depuis une quinzaine d’années et que les deux dernières années ont continué de dégrader (accélération du découplage Chine/Occident, rendement négatif de la dette publique occidentale, (hyper)inflation, etc.) Jamais nous ne retournerons donc au « Monde d’avant » ! Et l’action des lois économiques régissant la production marchande ruinera aussi efficacement les peuples des centres impérialistes en déclin que le prétexte pandémique qui devait lui servir de couverture et d’encadrement social et sécuritaire… Aussi ne crierons-nous pas victoire…

Le fascisme vaccinal n’était pas le but, mais la chaîne jugée la plus efficace pour sécuriser la descente aux enfers économique à venir. Il existe bien d’autres chaînes susceptibles d’être utilisées dans le but d’accompagnement de ce processus, qu’ils s’agisse du spectre de la guerre civile interethnique et interconfessionnelle, ou du spectre de conflits militaires locaux. Ces deux voies fourniraient également un moyen d’encadrement éprouvé au Capital financier pour poursuivre à moindre risque sur la voie du Grand déclassement des peuples de ses métropoles…

C’est certainement sous cet angle qu’il faut voir la brutale et soudaine campagne médiatique occidentale déployée contre la Russie en Ukraine. On peut assurément voir dans celle-ci le dernier chant du cygne noir occidental, de sa politique extérieure d’ingérences et d’agressions systémiques dont la dernière décennie a démontré qu’elle est arrivée au bout du rouleau… De ce fait, la Chine et ses alliés ont bien compris que les vociférations et démonstrations de force du camp atlantiste n’étaient qu’un grand bluff destiné à faire monter le prix payé pour sa compradorisation imminente et l’acceptation de sa relégation au second plan, en tant que prise de participation minoritaire au Capital financier chinois… Cependant, le bluff n’est productif que lorsque l’adversaire n’est pas certain que vous n’avez pas la moindre carte de valeur à abattre dans votre jeu… Dans la négative, il peut même se montrer contre-productif et vous pousser à exposer davantage encore vos faiblesses… Ainsi, la Corée du Nord « ne prête plus aucune importance à ce que les officiels de ce pays qualifient de « bavardage inutile » venant de Washington et de ses alliés ».

Cette gigantesque manipulation occidentale (psy-op) sur un prétendu danger d’agression militaire de l’Ukraine par la Russie est destinée avant tout aux peuples occidentaux eux-mêmes, pour les tétaniser et faire diversion après le recul du fascisme vaccinal, mais aussi comme un gros coup de poker pour essayer d’obtenir de meilleures conditions de reddition pour le capital financier occidental…

Mais soyons clairs : les ultra-riches occidentaux sont bien trop pleutres, et ont trop d’intérêts économiques en Chine pour risquer de tout perdre dans un conflit frontal avec les puissances impérialistes ascendantes…. Déjà, les milliardaires occidentaux rechignaient à bombarder les usines des monopoles américains situées sur le sol allemand pendant la Second Guerre Mondiale… Ces cow-boys et bandits de grand chemin sont certes stupides et arrogants, mais pas suicidaires. Ils savent que l’impérialisme chinois, qui se montre intraitable avec ses propres membres s’ils dévient de la voie tracée (Jack Ma, qui a crû pouvoir prendre ses libertés avec la stratégie collective de long terme des milliardaires chinois, en sait quelque chose), ne le sera pas moins avec le Capital financier étranger : un Nuremberg 2.0 ne concernerait pas que les marionnettes politiques occidentales, mais les milliardaires occidentaux eux-mêmes… Le Rantanplan occidental cessera donc bientôt d’aboyer avant de rentrer docilement à la niche… Il n’y a pas à attendre de conflit frontal à grande échelle entre le vieil oncle sénile d’Amérique agonisant et le dragon chinois en plein essor ! Selon, le dernier rapport mondial publié cabinet occidental Edelman Data & Intelligence, la plus grande société mondiale de conseil en relations publiques,  le niveau de confiance des citoyens chinois dans leur gouvernement a continué de progresser en 2021 à un niveau record de 91 %. Cet indice n’est que de 39 % pour les USA et de 36 % pour le Japon. Le cabinet remarque en général que « la confiance chute dans les démocraties » par rapport à l’enquête de l’année précédente… De même, alors que la confiance des chinois dans leurs médias affiche une forte hausse et atteint désormais 80 %, celle des pays impérialistes en déclin s’effondre parallèlement à celle de la représentation publique. Seuls 39 % des américains ont désormais confiance dans les médias de leur pays, de même que 38 % des français… Perte de confiance à un pôle de la planète et confiance insolente à son pôle opposé…

Dans ces conditions objectives et subjectives, un conflit frontal de l’Occident avec ses challengers serait militairement et industriellement non tenable, tout autant qu’économiquement non rationnel. Ce n’est à l’évidence pas un hasard si tout au long de la politique US de confrontation maximale avec la Chine déployée par Donald Trump, les capitaux occidentaux et américains n’en ont pas moins continué à affluer de manière croissante sur le territoire chinois pour y prendre la meilleure part de marché possible… En 2021, les flux d’IDE entrants se sont montés à un montant record de près de 22,6 milliards de $ US pour la seule ville de Shanghai, un chiffre en hausse de 11,5 % en glissement annuel… En 2021, cette même mégalopole de Shanghaï a enregistré « l’établissement de 60 nouveaux sièges régionaux de multinationales en 2021, portant le nombre total à 831 ». Pas la moindre fuite des capitaux en Chine dont le marché intérieur reste diablement attractif !

Cependant, des conflits locaux sont évidemment possibles et même certainement inévitables avec le Capital financier occidental à la barre :  il y aura une part de violences physiques pour les peuples des pays en voie de déclassement… Car la Guerre aide d’ordinaire à remettre les choses à plat, à tout réinitialiser et à s’engager sur un nouveau cycle d’accumulation… Le chaos peut s’obtenir de maintes façons et le Capital financier occidental a acquis une riche expérience dans la déstabilisation et l’effondrement des nations (Irak, Afghanistan, Syrie, Lybie, etc.) dans les zones de confrontation périphériques, une expérience séculaire qu’il n’a plus qu’à mettre en pratique chez lui pour obtenir le Grand Reset tant désiré… Si guerre il y a en Ukraine, elle restera une confrontation indirecte entre l’axe formé par l’OCS et l’Occident, une confrontation qui ne tournerait pas à l’avantage du second… Des sanctions économiques lourdes (sur les livraisons de gaz à l’Europe par exemple) pourraient être décidées, provoquant pénuries et hyperinflation en Europe (et par ricochet pour les USA aussi). Une autre voie à explorer pour un Grand Reset en règle… Quand à la capacité de combat réelle des armées occidentales, il est évident que le troufion-mercenaire français de base est déjà tétanisé quand l’un d’entre eux se fait trouer en Afrique, alors face aux pro-russes armés par Moscou, l’hécatombe les ferait vite rentrer chez eux… En bref, c’est l’ukrainien formaté à l’occidentale qui sera employé comme chair à canon…

Après avoir rodé sur les pays dépendants presque sans partage tout au long du siècle écoulé, la meute des loups impérialistes d’Occident, aujourd’hui confrontée à l’inexorable réduction de son territoire de chasse, en sera bientôt contrainte de s’entredéchirer. Ces loups affamés se dévoreront donc bientôt entre eux… Dans cette optique, le bruyant tapage atlantiste sur la menace imminente d’une agression Russe de l’Ukraine pourrait être avant tout une tentative de déstabilisation du bloc impérialiste européen par l’impérialisme américain : quand les débouchés extérieurs se contractent, la seule façon de limiter l’érosion de sa part de marché est d’éliminer la concurrence, fût-elle celle d’un ancien « allié »… Le seul impérialisme qui aurait objectivement quelque chose à gagner dans une guerre civile ravageant l’Europe, serait assurément l’impérialisme américain !

Comment le Capital financier occidental pourrait-il donc ne pas être fondamentalement déterminé à mener à son terme la liquidation totale de ce qu’il juge depuis la crise de 2008 comme des chaînes dorées superflues dont l’entretien lui devient de plus en plus insupportable, sachant qu’il continuera de toute façon à faire des affaires à l’autre bout du monde avec le consommateur chinois ? La façon dont le Capital financier occidental a traité ses propres peuples au cours des deux dernières années de pandémie sanitaro-sécuritaire et dont il a lui-même piétiné la façade pourrie de sa « démocratie » bourgeoise dont les institutions sont aujourd’hui aussi profondément que durablement décrédibilisées, témoigne éloquemment du fait que la messe est dite et que son choix est fait ! « Il faut sacrifier, alors sacrifions gaiement, par n’importe quel moyen ! » Pour le Capital financier occidental, le temps des concessions à la petite bourgeoisie et au prolétariat (destinées en premier lieu à conjurer le spectre de la révolution sociale à une époque où elle était très palpable) est bel et bien révolu !

Comme le disait Omar Bongo, grand démocrate franco-gabonais et ami de tous les présidents français de 1967 à 2009, depuis De Gaulle à Nicolas Sarkozy : « L’Afrique sans la France, c’est la voiture sans le chauffeur. La France sans l’Afrique, c’est une voiture sans carburant»…

Les peuples occidentaux comprendront bientôt au plus profond de leur chair ce que signifient le déclassement économique et la compradorisation… D’autant que les deux années écoulées ont accéléré et approfondi à un degré inouï la décomposition économique, sociale, politique, morale et culturelle à l’œuvre depuis des décennies en Occident. Les multiples séquelles laissées par la pandémie sanitaro-sécuritaire ne pourront être surmontées positivement dans le cadre borné du capitalisme, fût-ce-t-il « populaire » et « national »… Il faudra bien plus que le petit Capital étriqué pour donner un second souffle et une réelle perspective d’avenir à des économies fantômes et à des peuples culturellement amoindris et moralement laminés !

Que décideront donc les larges masses petite-bourgeoises d’Occident en voie de déclassement ?

Après avoir aidé le Capital financier à écraser l’avant-garde (communiste) des travailleurs (à minima activement sur le plan idéologique et par sa complicité passive au cours d’un demi-siècle ininterrompu de délocalisations industrielles) et plus récemment leur résurgence non-industrielle spontanée (gilets jaunes), c’est aujourd’hui au tour de la petite bourgeoisie occidentale d’être elle-même écrasée par son Capital financier qui l’a brutalement décrétée « non-essentielle » et donc superflue… Confrontés à la brutale réalité de la négation de tous les « principes démocratiques » qu’ils croyaient acquis, les démocrates petit-bourgeois de notre époque, redécouvrent spontanément « l’eau chaude », un siècle après la critique radicale faite par Lénine de la totipotence des monopoles sur la vie économique, sociale et politique des pays capitalistes avancés, monopoles aujourd’hui forcés de jeter bas leur masque démocratique dans cette nouvelle période de crise économique majeure de déclassement…

L’impuissance idéologique de la petite bourgeoisie, son incapacité à regarder objectivement la globalité du processus économique, social et politique en cours, c’est-à-dire sous l’angle d’une analyse matérialiste dialectique avant tout économiquement déterminée de la crise actuelle, lui interdit de prendre conscience de son caractère inéluctable et de sa portée historique. Ceci lui interdit enfin de comprendre le mobile du crime de masse que commet aujourd’hui l’élite occidentale mondialisée. Ce processus consiste fondamentalement dans l’anéantissement de couches petite-bourgeoises par un Capital financier occidental confronté au déclassement de ses centres impérialistes, après plus d’une douzaine d’années de politiques d’austérité drastiques qui n’ont fait que différer à moyen terme une échéance fatidique.  A aucun moment, dans le film Planet Lockdown n’est ainsi abordée cette crise d’un point de vue extérieur à l’Occident.

On y trouve certes des arguments pertinents sur l’absence de justification scientifique et sanitaire au confinement prolongé de la planète (d’ailleurs réduite à l’Occident) et sur l’avènement d’une société totalitaire. Le documentaire aborde également correctement de nombreux sujets connexes, comme la corruption universelle par Big Pharma, le rapport bénéfice/risque éminemment défavorable des injections expérimentales sur la population générale (notamment au regard des effets secondaires redoutés à long terme). Y est aussi dénoncée la stratégie (occidentale) systématique visant à développer une thérapie génique ciblant exclusivement la protéine spike qui se trouve être, par le plus bienvenu des hasards, la partie du virus la plus sujette aux mutations et donc la plus à même de sélectionner des variants résistants permettant d’entretenir dans la durée la pandémie sanitaro-sécuritaire tout en ouvrant la voie à « l’abonnement vaccinal ». Le documentaire explique également les inquiétudes découlant de la production de la spike elle-même par l’organisme, en particulier ses interactions débilitantes avec les récepteurs ACE 1, ACE 2 et BSG de différents organes et tissus comme les testicules, le placenta et l’intestin, sans oublier l’apparition de thromboses, de myocardites, d’embolies pulmonaires et de maladies auto-immunes, rendant du même coup de plus en plus probable la volonté délibérée du Capital financier occidental en voie de déclassement de réaliser de substantielles économies de long terme en abrégeant la vie des individus à la santé la plus fragile tout en provoquant une forte dénatalité, et donc la possibilité de l’usage délibéré du COVID-19 comme d’une arme biologique à retardement…

Sous cet angle, le documentaire dénonce avec justesse le saccage du code de Nuremberg et désigne le passeport vaccinal comme un outil de contrôle et de surveillance permanents des populations, mais également comme un outil d’Apartheid et de criminalisation des résistants à la vaccination forcée. Il dénonce également la volonté d’instaurer à l’échelle de toute la société une psychose contre un ennemi invisible, afin de réaliser un coup d’Etat contre la vie des masses populaires. Une psychose de masse qui tourne à l’évidence au terrorisme économique et intellectuel

Le documentaire a cependant ses limites. Citant les propos de la parlementaire européenne Christine Anderson, il affirme ainsi que « dans toute l’Histoire de l’humanité, il n’y a jamais eu d’élite politique sincèrement préoccupée par le bien-être des gens ordinaires ». Les nihilistes petit-bourgeois qui pensent sincèrement cela sont assurément bien ignorants de l’Histoire réelle, et restent prisonniers de la vision partiale et mensongère du communisme que le Capital financier a sans relâche diffusé au cours du siècle écoulé… Sa critique petite-bourgeoise ne parvient à l’évidence pas à s’élever un tant soit peu au-dessus des dogmes de la religion anticommuniste. Nul doute que le Capital financier saura apprécier à sa juste valeur le fait que son sacro-saint carcan idéologique libéral ne soit pas brisé et que le dogme de l’anticommunisme primaire soit indéfectiblement poursuivi, même dans les périodes de crises aigües…

En définitive, cette critique se focalise sur les symptômes du Grand Reset, qui ne sont pas un but en eux-mêmes, mais seulement les outils d’encadrement et de contrôle visant à accompagner un bouleversement économique imminent. La critique s’affiche ainsi comme uniquement moralisatrice et droit-de-l’hommiste. Elle ignore superbement les fondements matériels (c’est-à-dire économiquement déterminés) du tournant réactionnaire actuel du Capital financier occidental à l’égard de son propre peuple : la phase terminale du déclassement économique de ses propres métropoles impérialistes et la transformation d’une grande bourgeoisie occidentale mondialisée longtemps dominante en bourgeoisie compradore, inféodée à l’impérialisme chinois, un processus inéluctable dont les communistes révolutionnaires authentiques ont acquis la pleine conscience depuis la crise des subprimes

En définitive, cette vision idéaliste, terriblement petite-bourgeoise et occidentalo-centrée du fascisme vaccinal, fait naturellement l’impasse complète sur les profondes mutations géopolitiques internationales en général, et sur la question coloniale en particulier. La petite bourgeoisie occidentale en cours de déclassement voit l’élite mondialisée au pouvoir comme un tout uni qui poursuivrait indéfectiblement le même but partout et simultanément : uniformiser et standardiser tous les citoyens du Monde. Elle se refuse à voir cette réalité que le Monde est bien plus vaste que l’Occident, et que le Capital financier mondialisé est lui-même traversé par des rivalités internes : le Japon traite ainsi ses malades du Covid avec les traitements précoces éprouvés, parce que ses liens étroits avec l’impérialisme chinois lui donnent un avenir industriel et économique…

De même, elle voit dans la mise en place du fascisme vaccinal le pendant du « crédit social à la chinoise », alors qu’il est évident, pour toute personne connaissant la réalité économique et sociale chinoise, que la Chine a indéniablement progressé plusieurs décennies durant sur la voie de l’édification d’une forme de démocratie bourgeoise. La copie occidentale du « crédit social à la chinoise » ne s’inscrit absolument pas dans la même dynamique économique et sociale, même si son principe général, celui d’un outil de contrôle et d’ingénierie sociale est effectivement commun. Le but fondamental diffère en effet radicalement à l’Est et à l’Ouest.

Le Capital financier chinois l’utilise ainsi avant tout pour promouvoir les comportements jugés « vertueux » au sein de sa considérable classe moyenne en cours d’émergence, afin d’éviter la formation d’individus asociaux repliés sur eux-mêmes et plaçant leur intérêt égoïste immédiat au-dessus de celui, à long terme, de la communauté nationale, une sociologie au demeurant très commune depuis des décennies dans un Monde occidental rongé par les mœurs dépravées et leurs innombrables effets sociaux destructeurs.

A l’inverse, le Capital financier occidental cherche à mettre en place ces outils de contrôle et d’ingénierie sociale afin de réduire les interactions sociales des individus et de renforcer leur atomisation, dans le but de stériliser leur mécontentement par l’introversion en vue d’accompagner leur vertigineux déclassement économique à venir en limitant autant que possible les risques de révolte sociale. En Occident, il est donc l’outil d’un Capital financier qui a choisi la voie de la fascisation, alors qu’en Chine, il est à l’inverse un outil de renforcement d’une démocratie bourgeoise de plus en plus étendue. Et cela se ressent indéniablement dans le degré d’adhésion respectif des populations en question vis-à-vis de leurs attelages gouvernementaux et de leurs mass-médias, comme nous l’avons démontré précédemment…

Cette vision profondément anti-matérialiste de la crise sanitaro-sécuritaire actuelle faisant fi des mutations majeures de l’économie et de la géopolitique mondiales aboutit naturellement à croire qu’un retour au « monde d’avant » sera possible, qu’il suffirait pour cela de simplement jeter bas les masques pour reprendre le cours d’une vie « normale », et de remettre sur le devant de la scène politique les préjugés petit-bourgeois séculaires éculés qu’avait déjà ressuscité le courant altermondialiste il y a deux décennies. Retour à la démocratie bourgeoise et prédominance du petit Capital, telles sont les revendications spontanées utopiques de la petite bourgeoisie occidentale en cours de déclassement… Telles sont les limites intrinsèques de la critique petite-bourgeoise des symptômes accompagnant la phase terminale du processus de déclassement contemporain qu’ont amorcé les centres impérialistes d’Occident.

Il va sans dire que si la petite bourgeoisie occidentale en voie de déclassement s’obstine à refuser de réviser son évaluation de plus d’un siècle de domination mondiale impérialiste occidentale et de l’expérience communiste qui a bien failli l’enterrer (préjugés idéologiques réactionnaires basés sur un siècle d’intoxication continue des médias aux ordres du Capital financier), elle se condamne justement d’avance à rester sous le joug du fascisme et du Capital financier parce qu’elle hésitera toujours à amputer résolument et sans concessions la source primordiale de son pouvoir économique par la nationalisation sans indemnisation et la suppression de son rétrocontrôle par la dette publique… Cette impuissance congénitale, inhérente à sa condition économique et sociale intermédiaire, a été parfaitement illustrée par le premier mandat de Donald Trump au cours duquel le Capital financier américain et la petite bourgeoisie souverainiste se sont opposés continûment en filigrane sans pour autant que l’élite financière mondialisée n’ait eu réellement besoin de reculer…

Le chaos social à venir (dont nous ne vivons aujourd’hui que les prémices) n’effraie ni ne contrarie sans doute pas du tout les élites qui manœuvrent dans la coulisse : la révolte petite-bourgeoise spontanée, tant qu’elle ne sera pas organisée avec des perspectives de reconstruction économiques claires et solides, conduira tout autant au Grand Reset que le plan pandémique (sanitaro-sécuritaire), même si c’est par une voie détournée…

N’en déplaise aux petit-bourgeois idéalistes qui aiment à s’imaginer l’Homme comme une créature biologique intelligente autonome très éloignée de la condition animale, l’Homme n’en est pas moins fondamentalement un animal prédéterminé par des conditions matérielles objectives sur lesquelles s’édifie toute une superstructure idéologique, sociale et politique. Karl Marx a depuis longtemps démontré que toute forme de conscience était in fine économiquement déterminée :

« Dans la production sociale de leur existence, les hommes nouent des rapports déterminés, nécessaires, indépendants de leur volonté ; ces rapports de production correspondent à un degré donné du développement de leurs forces productives matérielles. L’ensemble de ces rapports forme la structure économique de la société, la fondation réelle sur laquelle s’élève un édifice juridique et politique, et à quoi correspondent des formes déterminées de la conscience sociale. Le mode de production de la vie matérielle domine en général le développement de la vie sociale, politique et intellectuelle. Ce n’est pas la conscience des hommes qui déterminent leur existence, c’est au contraire leur existence sociale qui détermine leur conscience ».

Libre à chacun de rejeter cette conception « bassement matérialiste » du Monde, pour préférer continuer à se faire des illusions sur l’unicité et l’autonomie fantasmées de sa propre conscience et de son existence…

Et pourtant, en procédant de la sorte, l’Homme se condamne fondamentalement à l’ignorance, et par la même occasion à demeurer le jouet de forces économiques aveugles et destructrices du Capital. Il se condamne donc à rester l’esclave d’une servitude en apparence volontairement et librement consentie qui le force pourtant à vendre quotidiennement l’usage de sa force de travail au plus offrant… du moins dans les périodes économiques les moins défavorables !

L’Homme est une machine biologique dont l’OS (c’est-à-dire le système d’exploitation) est le fruit d’une évolution sociale et culturelle millénaire qui est elle-même le reflet de la base matérielle (c’est-à-dire économique) de la reproduction de son existence. Cette créature est douée de sensibilité et a accédé à la conscience de son existence propre, de celle de ses congénères, de la société dans laquelle il évolue, et enfin de la globalité de son écosystème proche (Terre) comme lointain (l’espace). Cette conscience croissante est censée accompagner le développement des sciences qui repousse toujours plus loin les limites de la connaissance de la réalité objective.

Le degré de conscience est le reflet de l’état des connaissances de cette existence, des limites de leur approximation. Il dépend donc des conditions économiques, scientifiques, mais est aussi déterminée par un long processus de formatage social et culturel intergénérationnel. La forme de conscience sociale spontanée dominante est aujourd’hui celle du démocrate petit-bourgeois qui souhaite le retour au petit capitalisme, c’est-à-dire à une époque fantasmée de retour à une « libre et saine concurrence »… Rêve indéniablement aussi utopique que réactionnaire à l’époque de l’impérialisme, car il faudra alors toujours faire face, pour le moins économiquement sinon militairement, au Capital financier de la puissance impérialiste dominante…

Cette programmation idéologique initiale, en grande partie héritée d’époques qui ont toutes en commun l’exploitation du travail des masses populaires par une classe possédante privilégiée, ne correspond plus à la situation nouvelle requise par la mise en œuvre de la grande production robotisée et du développement des sciences. Ce schisme avancé nécessite à l’évidence une mise à jour idéologique majeure afin de remédier à une programmation qui ne concorde plus avec les exigences de notre époque. Il est donc plus que jamais capital d’en finir avec cette programmation initiale primitive et bornée, partagée par toutes les espèces animales et héritée de la nuit des temps (à l’instar de la compétition intra-spécifique pour l’appropriation des moyens de production et de reproduction de l’existence : hier un « territoire de chasse », aujourd’hui la terre et les usines), un degré de développement sociétal en totale inadéquation avec le haut degré de développement des sciences et foncièrement incompatible avec la hausse continue du degré de coopération et de la multiplication des interactions économiques, sociales et culturelles des individus. Il s’agit de tracer la voie de l’émancipation multiforme des individus aujourd’hui isolés et opposés les uns aux autres dans une guerre concurrentielle permanente et destructrice, une émancipation aussi bien, économique, que politique, culturelle et scientifique.

Le Capital financier en crise veut aussi reprogrammer les individus dans le sens de leur isolement croissant, du nivellement par le bas de leur éducation visant à leur abêtissement, afin de se les soumettre totalement : c’est le transhumanisme d’un Capital financier qui rêve d’esclaves « high tech » complètement déconnectés de leurs congénères et d’eux-mêmes.

S’ils ne parviennent pas à s’éveiller à la conception matérialiste-dialectique du Monde, qui seule leur donnera le degré de conscience nécessaire à sa compréhension et à sa transformation, les esclaves du Capital sont condamnés à retomber dans une barbarie de plus en plus contraire aux aspirations fondamentales de tout être humain normalement constitué, et contraire à la reproduction de l’espèce elle-même. Ceux qui ont commencé à ouvrir les yeux sur une réalité tangible et un avenir immédiat peu reluisants commencent à expérimenter par eux-mêmes les multiples implications de cette prise de conscience spontanée. Commentant le classement sans suite par la « Cour de justice de la République » de près de 20 000 plaintes déposées contre les « grandes » figures de la macronie, au motif ahurissant que « les faits dénoncés ne sont pas de nature à caractériser un délit », un intervenant régulier du média alternatif Réseau International tempêtait avec raison :

« Pas de justice, pas de responsables, ni de coupables. Aucun contre pouvoir. Aucune démocratie et aucun des droits de l’Homme ne sont respectés. Là, c’est la nouvelle devise : sionisme pour tous, tous pour le sionisme. Je le jure sur la tête de mes enfants et de mes petits enfants que si on ne bouge pas, nos enfants et petits enfants vont nous maudire toute leur vie et vont préférer être sous terre que sur terre. Aujourd’hui nous voyons que des enfants préfèrent se suicider que de vivre dans ce monde pourri parmi des pourris gouvernés par pourris ».

Que chacun entende ce cri de révolte sincère, et que tous s’unissent pour transformer cette rage populaire légitime en quelque chose de constructif !

En ce qui nous concerne, nous sommes évidemment en total accord sur le constat : il devient urgent de faire un grand ménage !

Pour accomplir ce « grand ménage », l’arme de la connaissance est capitale ! C’est en effet la connaissance qui éveille la conscience, et la conscience qui permet et donne ensuite l’envie d’agir. S’arrêter à mi-chemin sur le chemin de la connaissance, c’est donc se priver d’une action radicale et efficace…

Comme le soulignait il y a longtemps déjà Karl Marx, « l’arme de la critique ne peut remplacer la critique par les armes : la force matérielle doit être renversée par une force matérielle ; mais la théorie se change, elle aussi, en force matérielle dès qu’elle s’empare des masses ».

Nous demandons donc : qui d’autre que les communistes sont parvenus jusqu’alors, sur la base de l’idéologie et de la connaissance des lois du développement économique, à bouleverser le Monde ?

« Le camarade Lénine nettoie la terre des saletés». (1920)

C’est indéniablement la conception matérialiste-dialectique du Monde qui permet de comprendre par exemple pourquoi la Suède a longtemps adopté une politique sanitaro-sécuritaire plus souple que celle du reste de l’Europe, bien qu’elle se soit engagée également récemment sur la voie du pass vaccinal. La Suède possède en effet une puissante industrie extractive (mines de fer), une importante industrie métallurgique, une industrie mécanique de précision, un complexe militaro-industriel exportateur, un puissant secteur des télécoms et une importante industrie forestière. En bref, son économie est beaucoup moins tertiarisée (parasitaire) que celle de la plupart des pays occidentaux. Le pays est en outre relativement autonome sur le plan de l’approvisionnement énergétique, avec 40 % d’électricité d’origine hydraulique et 10 % d’éolien. C’est la puissante et diversifiée industrie suédoise qui donne à sa bourgeoisie encore des perspectives d’avenir et qui dicte sa politique de gestion de crise si singulière : il n’y a pas de nécessité d’un Grand Reset aussi radical visant à laminer en profondeur les couches populaires privilégiées si la production matérielle tient la route ! Du moins si elle parvient à traverser la tempête économique à venir en se réorientant vers des marchés plus prometteurs… d’où la nécessité de la mise en place d’un certain degré de contrôle social dans une société au demeurant déjà « exemplaire » selon les critères sociétaux dégénérés du Capital financier occidental !

A mesure que la crise de déclassement va aller crescendo, on verra les bourgeoisies nationales de chaque pays demander de nouveau à retrouver leur « liberté » et on s’apercevra bientôt, au-delà du credo « anti-UE » des pseudo-souverainistes (qui les terrifiait d’ailleurs s’ils avaient eu à exercer le pouvoir…), que l’UE n’était en fait qu’un gros syndic utilisé par le Capital financier occidental pour mettre en commun les ressources dédiées à la défense de niches technologiques à une époque où leurs intérêts convergeaient… Un syndic qui va devenir de plus en plus inutile et nuisible à la gestion différenciée des peuples des différents pays européens dans la période de déclassement dans laquelle nous sommes entrés… Les peuples d’Occident vont également bientôt découvrir que la « société de consommation post-industrielle » édifiée pour conjurer le spectre de la révolution communiste était une voie sans issue à long terme, qui n’était pas faite pour durer éternellement, en particulier face à des rivaux potentiellement plus gros sur le plan de la démographie, et disposant donc de capacités d’accumulation du Capital hors normes… La domination mondiale occidentale a ainsi pu être maintenue jusque dans les années 1990, mais quand la concurrence chinoise dotée d’un capital humain de plus de 1,3 milliard d’habitants a émergé avec pour but de ravir à l’Occident sa domination mondiale sur les niches industrielles High-Tech, alors le monopole Occidental s’est trouvé brisé et son modèle économique, social et politique est alors devenu non-viable, d’où notre actuel (et futur) inéluctable déclassement « COVID prétexté »…

L’arme de la connaissance, disions-nous donc… Facile à dire ! Mais bien difficile à forger dans la pratique tant les conceptions et survivances idéalistes forment un brouillard dense et difficile à dissiper, et tant ce brouillard engendre lui-même une part inévitable d’irrationnel.

« Le malheur de l’homme et la cause de presque toutes ses calamités est sa capacité prodigieuse de croire à l’impossible ». (Henry Louis Menken)

Lénine ne disait pas fondamentalement autre chose dans son remarquable ouvrage de défense de la philosophie matérialiste dialectique : ce sont fondamentalement les différentes variantes subjectives de la philosophie idéaliste, l’agnosticisme et les conceptions matérialistes primitives (mécanistes et métaphysiques) qui s’opposent à la connaissance de la réalité objective du Monde dans lequel nous évoluons.

Les philosophes réactionnaires conséquents de la bourgeoisie l’ont bien compris et ont toujours rejeté violemment le monisme philosophique formant la base de la philosophie matérialiste dialectique comme incarnant la plus grande menace pour l’ordre bourgeois, en ce qu’il rend intelligible à notre pensée la connaissance scientifique certes relative à un cadre historique borné, mais néanmoins toujours plus précise du monde qui nous entoure, et nous ouvre donc la voie à sa transformation…

A l’opposé de ces considérations cognitives, nous vivons à l’évidence une époque très singulière, qui fabrique à une échelle industrielle des « rebelles consensuels » dont l’ego est aussi démesuré que l’intelligence est atrophiée, des individus drogués aux plaisirs éphémères… La débauche est assurément une des marques de fabrique des sociétés décadentes. A Rome, elle était aussi en vogue à la fin de l’Empire… Le capitalisme occidental cherche à cantonner l’Homme à ses seuls instincts animaux pour l’empêcher de penser. Avec un certain succès il est vrai… La théorie de la « libération sexuelle » est destinée à enchaîner encore un peu plus l’Homme à la société de consommation : la sexualité elle-même devient une marchandise, le corps de l’autre se consomme comme un t-shirt ou un pantalon en soldes qu’on ne portera qu’une fois pour jeter le lendemain… « Sex friends » et autres relations d’un soir…

Grâce à cette idéologie « libératrice », la conception d’un enfant sera bientôt vécue uniquement comme une charge, et c’est Big Brother qui prendra en main la continuité de l’espèce grâce au clonage (via le recours aux mères porteuses) pour assurer la continuité de l’espèce, puis l’élevage/formatage d’esclaves salariés dociles shootés aux narcotiques, plongés dans des mondes virtuels et dotés d’interfaces cerveau-machine afin de garantir leur bridage intellectuel. Des individus qui se plairont à partouzer dans la misère, s’il leur reste suffisamment de forces après leur journée de travail…

Dans leur recherche de « spécificité » pour se démarquer de la féroce concurrence qui sévit sur les différents marchés du « libre-esclavage de soi », c’est-à-dire du trafic humain légal, la volonté de démarcation des individualités devient la norme. « Je suis unique et meilleur que les autres. Et si je suis meilleur, alors j’ai implicitement légitimement le droit de les spolier et de les écraser »… Telle est la philosophie fondamentale activement entretenue par le Capital !

Se constitue alors une masse misanthrope informe et normative guidée par un mimétisme générationnel ou communautaire où chacun est enfermé dans une individualité formatée d’une manière profondément étriquée : c’est le sceau spécifique au troupeau. L’individualisme systémique devient un trait de caractère constant et un puissant facteur d’uniformisation de la masse réduite en esclavage. C’est aussi le reflet d’une société malade de son culte de l’individu, du narcissisme exacerbé qui se complait à figer les traits de caractère de sa personnalité et à la rendre anti-évolutive. C’est le culte de l’apparence et du matérialisme vulgaire où l’individu perfectionne son apparence plutôt que de travailler sa pensée. Cela conduit à la construction d’individualités aseptisées et stériles qui se complaisent dans un narcissisme qui n’est que le spectre d’une liberté fantasmée et n’est en réalité ni au service de sa propre individualité, ni au service de la communauté humaine. C’est l’avènement d’adultes raisonnant comme des enfants-roi pourris-gâtés. « Cogito ergo sum » (« Je pense donc je suis ») est alors remplacé par « je suis ce que je montre »… C’est le culte des apparences et du superficiel qui est le reflet de l’indigence de la pensée et du vide intellectuel pandémique, un culte qui consiste à catégoriser l’altérité en fonction des codes empruntés aux modes consuméristes éphémères plutôt que de découvrir l’autre dans son altérité réelle, c’est-à-dire dans la profondeur de sa pensée.

A l’inverse de ce formatage de bas-niveau, où l’être humain est en réalité ramené à une machine biologique brute à la recherche de la satisfaction de ses seuls besoins physiologiques immédiats, la philosophie matérialiste dialectique vise à désaliéner les individus afin de leur ouvrir d’autres horizons et de faire correspondre les intérêts individuels et collectifs, tout autant que de redonner leur liberté aux individus non pas en apparence et en contradiction complète avec la réalité concrète de leur esclavage quotidien (comme c’est systématiquement le cas sous le capitalisme), mais dans la réalité de leur pensée augmentée tout autant que dans le monde économique et social réel dans lequel ils évoluent, comme cela serait le cas dans une société ayant aboli la concurrence intraspécifique destructrice commune aux modes de production pré-communistes…

Celui qui est étranger à lui-même est naturellement une proie de choix pour les prédateurs économiques : quand on obéit à une idéologie incompatible avec la connaissance de soi et des autres, et en particulier étrangère à sa condition sociale réelle, on ne peut être autre chose qu’une créature asservie et soumise à autrui, matériellement comme spirituellement…

L’individualisme systémique est un trait de caractère constant de la société bourgeoise et un puissant facteur d’uniformisation de la masse réduite en esclavage. C’est aussi le reflet d’une société malade de son culte de l’individu… Le comble du comble est indéniablement que nombre d’individualités médiocres et sommairement formatées cherchant à se différencier à tout prix des autres (perdues dans la même quête) en arrivent à ne plus former qu’une masse informe et moutonnière… Et au risque d’être provocateurs, nous posons la question : et si c’est la recherche du collectif qui était la clef de la libération et de l’épanouissement des individus, de leur diversité réelle et accrue !?…

Si le Capital financier occidental au bord du gouffre économique s’est aujourd’hui engagé sur la voie de la destruction accélérée de la pensée critique (fût-elle petite-bourgeoise) et de la répression sauvage et de plus en plus ouverte de ceux qui la promeuvent, c’est parce qu’il est pleinement conscient que cette pensée critique porte en elle les germes de la révolution sociale dès lors qu’elle vient à être enrichie de la conception matérialiste-dialectique du Monde (c’est-à-dire par l’analyse scientifique de la réalité économique et sociale), ce saut qualitatif de la pensée étant susceptible de s’opérer plus aisément dans les périodes agitées comme celle dans laquelle nous venons d’entrer… Or le Capital financier occidental n’a pas oublié le traumatisme qui a accompagné près de quatre décennies d’édification d’une société réellement alternative.

Cette expérience a en effet bien failli, comme nous l’avions démontré en 2014, conduire à un ascendant économique, social, culturel et scientifique irréversible du socialisme soviétique sur les pays capitalistes les plus puissants, avec à la clef la promesse de l’extinction totale du système impérialiste mondial. Cette peur panique du communisme, que le Capital financier occidental a tenté de conjurer (non sans un certain succès jusqu’alors) par une campagne ininterrompue de calomnies désormais séculaires, a constitué jusqu’à aujourd’hui le meilleur rempart idéologique de la grande bourgeoisie pour se prémunir du péril rouge. Tout ce qui est susceptible de conduire à l’assimilation de l’idéologie communiste révolutionnaire par les larges masses des peuples en souffrance doit donc être purement et simplement durablement anéanti !

Mais il existe une balance bénéfice/risque du fascisme pour le Capital financier : il est censé augmenter le degré de contrôle sur les masses, mais peut à l’inverse hâter leur prise de conscience et précipiter leur révolte…

« Oui je suis communiste, et je considère cela comme l’un des plus grands honneurs, parce que nous combattons pour la libération complète de l’espèce humaine ». (Angela Davis) ̶ Relayé par les camarades (marxistes-léninistes) du Burkina Faso, le « pays des hommes intègres », pays qui a vu naître Thomas Sankara, le « Che Guevara africain »…
« Quand l’ennemi vous attaque, cela signifie que vous êtes sur le bon chemin ». (Enver Hoxha)

 

La phobie d’un retour en force du spectre du communisme. Voilà la cause fondamentale de la campagne covidienne qui déferle depuis deux ans sur les peuples des pays impérialistes en déclin : anéantir toute capacité et volonté de penser de façon autonome afin de forger un Homme nouveau, complètement hors-sol, qui soit socialement déconnecté, enfermé dans une prison mentale individuelle sans lien avec la réalité concrète, et donc in fine manipulable à souhait. Tel est l’enjeu essentiel de la campagne actuelle de terreur sanitaro-sécuritaire occidentale. Là encore, il faut reconnaître que cette campagne de pilonnage idéologique intensif a rencontré un certain succès…

L’Histoire de l’évolution des sociétés humaines se ramène en définitive au passage (douloureux) du règne de la nécessité au règne de la liberté. C’est alors seulement que l’Homme se sera élevé sensiblement au-dessus de sa condition animale et qu’il quittera sa préhistoire pour commencer à devenir un acteur pleinement conscient de sa propre Histoire…

Les masses populaires gémissant quotidiennement sous le joug du Capital doivent assurément amorcer leur Grand Reset idéologique si elles ne veulent pas être victimes à brève échéance d’un Grand Reset économique, social et culturel en leur totale défaveur !

Et si c’étaient les peuples du Monde qui, demain, une fois éveillés de la torpeur dans laquelle « nos » élites aussi bienveillantes que philanthropes les ont si longtemps plongé, décidaient également de mettre en œuvre leur propre « Grand Reset » à leur égard ?…

Vincent Gouysse, le 28/01/2022, pour http://www.marxisme.fr/

 

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

2 réflexions sur “De l’inéluctabilité d’un Grand Reset… idéologique ou économique !

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