LA CRISE UKRAINIENNE VUE DU CÔTÉ AMÉRICAIN

Par Jack Matlock (Ambassadeur des États-Unis en URSS de 1987 à 1991)

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3.03.2022-Matlock-English-Italiano-Spanish

Nous sommes confrontés, aujourd’hui, à une crise évitable qui était prévisible, prédite en fait, et délibérément provoquée, mais qui pourrait être facilement résolue par application de simple bon sens.

On nous dit chaque jour que la guerre est peut-être imminente en Ukraine. Les troupes russes, nous dit-on, se massent aux frontières de l’Ukraine et pourraient attaquer à tout moment. On conseille aux citoyens américains de quitter l’Ukraine et on évacue les personnes non indispensables du personnel de l’ambassade américaine. Pendant ce temps, le président ukrainien conseille de ne pas céder à la panique et indique clairement qu’il ne considère pas une invasion russe comme imminente.

Le président russe, Vladimir Poutine, a nié avoir l’intention d’envahir l’Ukraine. Il exige que le processus d’élargissement de l’OTAN cesse et, en particulier, que la Russie ait l’assurance que l’Ukraine et la Géorgie ne seront jamais membres. Le président Biden a refusé de donner cette assurance, mais a clairement indiqué qu’il était prêt à continuer à discuter des questions de stabilité stratégique en Europe. Entre-temps, le gouvernement ukrainien a clairement indiqué qu’il n’avait pas l’intention de mettre en œuvre l’accord conclu en 2015 pour la réunification des provinces du Donbass au sein de l’Ukraine avec un large degré d’autonomie locale – un accord garanti par la Russie, la France et l’Allemagne, que les États-Unis ont approuvé.

Peut-être ai-je tort – tragiquement tort – mais je ne peux pas m’empêcher de penser que nous assistons à une comédie élaborée, grossièrement amplifiée par les principaux médias américains, pour servir un objectif de politique intérieure.

Confrontée à une inflation croissante, aux ravages d’Omicron, à des reproches (pour la plupart injustes) concernant le retrait d’Afghanistan, ainsi qu’à l’incapacité d’obtenir le soutien total de son propre parti pour la législation «Build Back Better », l’administration Biden est fragilisée par des taux d’approbation en baisse, alors qu’elle se prépare pour des élections législatives cette année. Puisque des « victoires » convaincantes sur les graves problèmes intérieurs semblent de plus en plus improbables, pourquoi ne pas en fabriquer une en faisant croire qu’elle a empêché l’invasion de l’Ukraine en «tenant tête à Vladimir Poutine»?

En réalité, il semble très probable que les objectifs du président Poutine soient ce qu’il dit qu’ils sont – et ce qu’il dit depuis son discours de Munich en 2007. Pour simplifier et paraphraser, je les résumerais ainsi : «Traitez-nous au moins avec un minimum de respect. Nous ne vous menaçons pas, vous ou vos alliés, pourquoi nous refusez-vous la sécurité que vous exigez pour vous-même ?»

En 1991, lorsque l’Union soviétique s’est effondrée, de nombreux observateurs, ignorant les événements qui s’accéléraient, marquant la fin des années 1980 et le début des années 1990, ont pensé que la guerre froide venait de se terminer. Ils avaient tort. La guerre froide avait pris fin au moins deux ans plus tôt.  Elle s’est terminée par la négociation et dans l’intérêt  de toutes les parties. Le président George H.W. Bush espérait que Gorbatchev parviendrait à maintenir la plupart des douze républiques non baltes dans une fédération volontaire. Le 1er août 1991, il a prononcé un discours devant le parlement ukrainien (la Verkhovna Rada) dans lequel il approuvait les plans de Gorbatchev pour une fédération volontaire et mettait en garde contre un « nationalisme suicidaire ».

Cette dernière phrase était inspirée par les attaques du dirigeant géorgien Zviad Gamsakurdia contre les minorités en Géorgie soviétique. Pour des raisons que j’expliquerai ailleurs, elles s’appliquent à l’Ukraine aujourd’hui. En résumé : en dépit de la croyance répandue, tant dans
le « microcosme » américain que dans la majorité du public russe, les États-Unis n’ont pas soutenu, et encore moins provoqué, l’éclatement de l’Union soviétique. Nous avons soutenu tout au long l’indépendance de l’Estonie, de la Lettonie et de la Lituanie, et l’un des derniers actes du parlement soviétique a été de légaliser leur revendication d’indépendance. Et, soit dit en passant, malgré les craintes fréquemment exprimées, Vladimir Poutine n’a jamais menacé de réabsorber les pays baltes ou de revendiquer l’un de leurs territoires, bien qu’il ait critiqué ceux qui refusaient aux Russes ethniques les pleins droits de citoyenneté, un principe que l’Union européenne s’est engagée à faire respecter.

          Mais passons à la première des affirmations du sous-titre… La crise était-elle évitable ?

Eh bien, puisque la principale exigence du président Poutine est d’obtenir l’assurance que l’OTAN ne prendra pas de nouveaux membres, et en particulier pas l’Ukraine ni la Géorgie, il est évident que la crise actuelle n’aurait pas eu lieu s’il n’y avait pas eu d’expansion de l’alliance après la fin de la guerre froide, ou si l’expansion s’était faite en harmonie avec la construction d’une structure de sécurité en Europe incluant la Russie.

Peut-être devrions-nous examiner cette question de manière plus large.

Comment les autres pays réagissent-ils à des alliances militaires étrangères près de leurs frontières ?

Puisque nous parlons de la politique américaine, nous devrions peut-être prêter attention à la manière dont les États-Unis ont réagi aux tentatives étrangères d’établir des alliances avec des pays proches. Quelqu’un se souvient-il de la doctrine Monroe, la déclaration d’une sphère d’influence qui comprenait un hémisphère entier ? Et nous le pensions !

Lorsque nous avons appris que l’Allemagne du Kaiser tentait de faire du Mexique un allié pendant la première guerre mondiale, cette nouvelle a été une incitation très forte à déclarer la guerre à l’Allemagne. Puis, bien sûr, de mon vivant, nous avons eu la crise des missiles de Cuba, dont je me souviens très bien puisque j’étais à l’ambassade américaine à Moscou et que j’ai traduit certains des messages de Khrouchtchev à Kennedy.

Devons-nous considérer des événements comme la crise des missiles de Cuba du point de vue de certains principes du droit international, ou du point de vue du comportement probable des dirigeants d’un pays s’ils se sentent menacés ? Que disait le droit international à l’époque de l’installation de missiles nucléaires à Cuba ? Cuba était un État souverain et avait le droit de  chercher un soutien à son indépendance où qu’il se trouve. Elle avait été menacée par les États-Unis, qui avaient même tenté de l’envahir, en utilisant des Cubains anti-Castro. Elle a demandé le soutien de l’Union soviétique.

Sachant que les États-Unis avaient déployé des armes nucléaires en Turquie, un allié américain en fait limitrophe de l’Union soviétique, Nikita Khrouchtchev, le dirigeant soviétique, a décidé de stationner des missiles nucléaires à Cuba. Comment les États-Unis pouvaient-ils légitimement s’y opposer si l’Union soviétique déployait des armes similaires à celles déployées contre eux ?

De toute évidence, c’était une erreur. Une grosse erreur ! Les relations internationales, qu’on le veuille ou non, ne sont pas déterminées par la discussion, l’interprétation et l’application des points les plus fins du «droit international» – qui, de toute façon, n’est pas le même que le droit interne des pays. Kennedy devait réagir pour éliminer la menace.

Les chefs d’état-major ont recommandé de détruire les missiles par des bombardements. Heureusement, Kennedy s’est arrêté là, a déclaré un blocus et a exigé le retrait des missiles.

À la fin d’une semaine d’échange de messages dans les deux sens – j’ai traduit le plus long message de Khrouchtchev – il a été convenu que Khrouchtchev retirerait les missiles nucléaires de Cuba. Ce qui n’a pas été annoncé, c’est que Kennedy a également convenu qu’il retirerait les missiles américains de Turquie, mais que cet engagement ne devait pas être rendu public.

Nous, les diplomates américains de l’ambassade de Moscou, étions bien sûr ravis de ce résultat. Nous n’avons même pas été informés de l’accord concernant les missiles en Turquie. Nous n’avions aucune idée que nous avions été proches d’un échange nucléaire. Nous savions que les États-Unis avaient une supériorité militaire dans les Caraïbes et nous aurions applaudi si l’armée de l’air américaine avait bombardé les sites. Nous avions tort.

Lors de rencontres ultérieures avec des diplomates et des officiers militaires soviétiques, nous avons appris que, si les sites avaient été bombardés, les officiers sur place étaient habilités à tirer les missiles sans ordre de Moscou. Nous aurions pu perdre Miami, et puis quoi ? Nous ne savions pas non plus qu’un sous-marin soviétique avait failli lancer une torpille nucléaire contre le destroyer qui l’empêchait de faire surface. Il s’en est fallu de peu. Il est assez dangereux de s’engager dans des confrontations militaires avec des pays dotés d’armes nucléaires. Il n’est pas nécessaire d’avoir un diplôme supérieur en droit international pour le comprendre. Il suffit d’avoir du bon sens.

OK… C’était prévisible. Était-ce prévu ?

«La plus grosse erreur stratégique depuis la fin de la guerre froide»

Ma voix n’a pas été la seule à s’élever. En 1997, lorsqu’il a été question d’ajouter de nouveaux membres à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), on m’a demandé de témoigner devant la commission des affaires étrangères du Sénat. Dans mes remarques introductives, j’ai fait la déclaration suivante :

« Je considère que la recommandation de l’administration d’accueillir de nouveaux membres dans l’OTAN à l’heure actuelle est malavisée. Si elle devait être approuvée par le Sénat des États-Unis, elle pourrait bien entrer dans l’histoire comme la plus profonde erreur stratégique commise depuis la fin de la guerre froide. Loin d’améliorer la sécurité des États-Unis, de leurs alliés et des pays qui souhaitent entrer dans l’Alliance, elle pourrait bien encourager une chaîne d’événements susceptibles de produire la menace sécuritaire la plus grave pour cette nation depuis l’effondrement de l’Union soviétique. »

La raison que j’ai mentionnée était la présence au sein de la Fédération de Russie d’un arsenal nucléaire qui, en termes d’efficacité globale, égalait, voire dépassait, celui des États-Unis. L’un ou l’autre de nos arsenaux, s’il était effectivement utilisé dans une guerre chaude, était capable de mettre fin à toute possibilité de civilisation sur terre, voire de provoquer l’extinction de la race humaine et de la plupart des autres formes de vie sur la planète.

Bien que les États-Unis et l’Union soviétique aient, à la suite d’accords de contrôle des armements conclus par l’administration Reagan et la première administration Bush, les négociations en vue de nouvelles réductions se sont arrêtées pendant l’administration Clinton. Il n’y a même pas eu d’effort pour négocier le retrait des armes nucléaires à courte portée d’Europe.

N’est pas la seule raison que j’ai invoquée pour inclure plutôt qu’exclure la Russie de la sécurité européenne. Je l’ai expliqué comme suit : «Le projet d’augmenter le nombre de membres de l’OTAN ne tient pas compte de la situation internationale réelle après la fin de la guerre froide, et procède selon une logique qui n’avait de sens que pendant la guerre froide. La division de l’Europe a pris fin avant qu’il ne soit question d’accueillir de nouveaux membres dans l’OTAN. Personne ne menace de diviser à nouveau l’Europe. Il est donc absurde de prétendre, comme certains l’ont fait, qu’il est nécessaire d’accueillir de nouveaux membres au sein de l’OTAN pour éviter une nouvelle division de l’Europe ; si l’OTAN doit être le principal instrument d’unification du continent, la seule façon d’y parvenir est logiquement de s’élargir à tous les pays européens. Mais cela ne semble pas être l’objectif de l’administration, et même si c’est le cas, le moyen d’y parvenir n’est pas d’admettre de nouveaux membres au coup par coup.»4

Puis j’ai ajouté : « Tous les objectifs supposés de l’élargissement de l’OTAN sont louables. Bien sûr, les pays d’Europe centrale et orientale font culturellement partie de l’Europe et devraient se voir garantir une place dans les institutions européennes. Bien sûr, nous avons un intérêt dans le développement de la démocratie et d’économies stables dans ces pays. Mais l’adhésion à l’OTAN n’est pas le seul moyen d’atteindre ces objectifs. Ce n’est même pas le meilleur moyen en l’absence d’une menace sécuritaire claire et identifiable. »

La décision d’étendre l’OTAN au coup par coup était un renversement des politiques américaines qui ont produit la fin de la guerre froide et la libération de l’Europe de l’Est. Le président George H.W. Bush avait proclamé l’objectif d’une « Europe entière et libre ». Le président soviétique Gorbatchev avait parlé de « notre maison européenne commune », avait accueilli les représentants des gouvernements d’Europe de l’Est qui s’étaient débarrassés de leurs dirigeants communistes et avait ordonné des réductions radicales des forces militaires soviétiques en expliquant que pour qu’un pays soit en sécurité, il faut que la sécurité soit assurée pour tous. Le premier président Bush a également assuré à Gorbatchev, lors de leur rencontre à Malte en décembre 1989, que si les pays d’Europe de l’Est étaient autorisés à choisir leur orientation future par des processus démocratiques, les États-Unis ne «profiteraient » pas de ce processus. (De toute évidence, faire entrer dans l’OTAN des pays qui faisaient alors partie du Pacte de Varsovie serait «profiter»).

L’année suivante, Gorbatchev a reçu l’assurance, bien que ce ne soit pas dans un traité officiel, que si une Allemagne unifiée était autorisée à rester dans l’OTAN, il n’y aurait pas de déplacement de la juridiction de l’OTAN vers l’est, « pas un pouce ».

Ces commentaires ont été faits au président Gorbatchev avant l’éclatement de l’Union soviétique. Une fois celle-ci dissoute, la Fédération de Russie avait moins de la moitié de la population de l’Union soviétique et un établissement militaire démoralisé et totalement désorganisé. S’il n’y avait aucune raison d’élargir l’OTAN après que l’Union soviétique eut reconnu et respecté l’indépendance des pays d’Europe de l’Est, il y avait encore moins de raisons de craindre la Fédération de Russie comme une menace.

Volontairement précipité ?

L’ajout de pays d’Europe de l’Est à l’OTAN s’est poursuivi sous l’administration  de George W. Bush (2001-2009), mais ce n’est pas la seule chose qui a provoqué l’objection russe. Dans le même temps, les États-Unis ont commencé à se retirer des traités de contrôle des armements qui avaient modéré, pendant un temps, une course aux armements irrationnelle et dangereuse et constituaient les accords de base pour mettre fin à la guerre froide.

La décision la plus significative a été celle de se retirer du traité sur les missiles anti balistiques (traité ABM), qui avait été la pierre angulaire de la série d’accords qui ont mis fin, pour un temps, à la course aux armements nucléaires. Après les attaques terroristes contre le World Trade Center à New York et le Pentagone en Virginie du Nord, le président Poutine a été le premier dirigeant étranger à appeler le président Bush pour lui offrir son soutien. Il a tenu parole en facilitant l’attaque contre le régime taliban en Afghanistan, qui avait hébergé Oussama ben Laden, le chef d’Al-Qaïda, qui avait inspiré les attentats. Il était clair à cette époque que Poutine aspirait à un partenariat de sécurité avec les États-Unis. Les terroristes jihadistes qui visaient les États-Unis visaient également la Russie. Néanmoins, les États-Unis ont continué à ignorer les intérêts de la Russie – et de ses alliés – en envahissant l’Irak, un acte d’agression auquel s’opposaient non seulement la Russie, mais aussi la France et l’Allemagne.

Alors que le président Poutine sortait la Russie de la faillite de la fin des années 1990, stabilisait l’économie, remboursait les dettes extérieures de la Russie, réduisait l’activité du crime organisé et commençait même à se constituer un fonds de réserve pour affronter les futures tempêtes financières, il a été soumis à ce qu’il a perçu comme une suite d’insultes à sa perception de la dignité et de la sécurité de la Russie. Il les a énumérées dans un discours prononcé à Munich en 2007. Le secrétaire américain à la défense, Robert Gates, a répondu que nous n’avions pas besoin  d’une nouvelle guerre froide.

Tout à fait vrai, bien sûr, mais ni lui, ni ses supérieurs, ni ses successeurs n’ont semblé prendre au sérieux l’avertissement de Poutine. Puis le sénateur Joseph Biden, lors de sa candidature à l’élection présidentielle de 2008, s’est engagé à « tenir tête à Vladimir Poutine ! »

Hein ? Que diable Poutine lui avait-il fait, à lui ou aux États-Unis ?

Bien que le président Barack Obama ait initialement promis des changements de politique, son gouvernement a en fait continué à ignorer les préoccupations les plus sérieuses de la Russie et a redoublé les efforts américains antérieurs pour détacher les anciennes républiques soviétiques de l’influence russe et, en fait, pour encourager un « changement de régime » en Russie même. Les  actions américaines en Syrie et en Ukraine ont été perçues par le président russe, et par la plupart des Russes, comme des attaques indirectes contre eux.

Le président syrien Assad était un dictateur brutal, mais le seul rempart efficace contre l’État islamique, un mouvement qui avait fleuri en Irak après l’invasion américaine et qui se propageait en Syrie. L’aide militaire à une supposée «opposition démocratique» est rapidement tombée entre les mains de djihadistes alliés à ce même Al-Qaïda qui avait organisé les attentats du 11 septembre 2001 contre les États-Unis ! Mais la menace pour la Russie voisine était bien plus grande, car de nombreux djihadistes venaient de régions de l’ancienne Union soviétique, dont la Russie elle-même. La Syrie est également le proche voisin de la Russie ; les États-Unis ont été considérés comme renforçant les ennemis des États-Unis et de la Russie avec leur tentative malavisée de décapiter le gouvernement syrien.

En ce qui concerne l’Ukraine, l’intrusion des États-Unis dans sa politique intérieure a été profonde – au point de sembler choisir un premier ministre. Ils ont également soutenu, dans les faits, un coup d’État illégal qui a changé le gouvernement ukrainien en 2014, une procédure qui n’est normalement pas considérée comme conforme à l’État de droit ou à la gouvernance démocratique. La violence qui couve encore en Ukraine a commencé dans l’ouest «pro-occidental», et non dans le Donbass où elle était une réaction à ce qui était considéré comme une menace de violence contre les Ukrainiens d’origine russe.

Au cours du second mandat du président Obama, sa rhétorique est devenue plus personnelle, rejoignant un chœur croissant dans les médias américains et britanniques vilipendant le président russe. Obama a parlé des sanctions économiques contre les Russes comme d’un « coût » pour Poutine pour sa «mauvaise conduite » en Ukraine, oubliant commodément que l’action de Poutine avait été populaire en Russie et que le propre prédécesseur d’Obama pouvait être accusé de manière crédible d’être un criminel de guerre. Obama a ensuite commencé à proférer des insultes à l’encontre de la nation russe dans son ensemble, avec des allégations telles que « la Russie ne fabrique rien que personne veuille », ignorant commodément le fait que le seul moyen de transporter des astronautes américains vers la station spatiale internationale à cette époque était d’utiliser des fusées russes et que son gouvernement faisait de son mieux pour empêcher l’Iran et la Turquie d’acheter des missiles anti-aériens russes.

Je suis sûr que certains diront : « Quel est le problème ? Reagan a qualifié l’Union soviétique d’empire du mal, mais il a ensuite négocié la fin de la guerre froide. » C’est vrai ! Reagan a condamné l’ancien empire soviétique – et a par la suite reconnu le mérite de Gorbatchev pour l’avoir changé – mais il n’a jamais fustigé publiquement les dirigeants soviétiques personnellement. Il les traitait avec un respect personnel et comme des égaux, invitant même le ministre des affaires étrangères Gromyko à des dîners formels habituellement réservés aux chefs d’État ou de gouvernement. Les premiers mots qu’il prononçait lors de rencontres privées étaient généralement du genre : « Nous tenons la paix du monde entre nos mains. Nous devons agir de manière responsable pour que le monde puisse vivre en paix. »

Les choses ont empiré pendant les quatre années du mandat de Donald Trump. Accusé, sans preuve, d’être une dupe de la Russie, Trump s’est assuré d’embrasser toutes les mesures anti-russes qui se présentaient, tout en flattant Poutine comme un grand leader. Les expulsions réciproques de diplomates, entamées par les États-Unis dans les derniers jours du mandat d’Obama, se sont poursuivies dans un sinistre cercle vicieux qui a abouti à une présence diplomatique si diminuée que, pendant des mois, les États-Unis n’avaient pas assez de personnel à Moscou pour délivrer aux Russes des visas pour visiter les États-Unis.

Comme tant d’autres développements récents, l’étranglement mutuel des missions diplomatiques renverse l’une des réalisations les plus fières de la diplomatie américaine au cours des dernières années de la guerre froide, lorsque nous avons travaillé avec diligence et succès pour ouvrir la société fermée de l’Union soviétique, pour faire tomber le rideau de fer qui séparait «l’Est» et « l’Ouest ». Nous avons réussi, avec la coopération d’un dirigeant soviétique qui a compris que son pays avait désespérément besoin de rejoindre le monde.

Effectivement, j’affirme que la crise d’aujourd’hui a été «délibérément provoquée». Mais si c’est le cas, comment puis-je dire qu’elle peut être…

Facile à résoudre par l’application du bon sens ?

La réponse courte est que c’est possible. Ce que demande le président Poutine, à savoir la fin de l’expansion de l’OTAN et la création d’une structure de sécurité en Europe qui assure la sécurité de la Russie et celle des autres, est éminemment raisonnable.

Il ne demande le retrait d’aucun membre de l’OTAN et n’en menace aucun. Selon toute norme pragmatique et de bon sens, il est dans l’intérêt des États-Unis de promouvoir la paix, et non le conflit. Essayer de détacher l’Ukraine de l’influence russe – le but avoué de ceux qui ont agité les «révolutions de couleur» – était une course folle, et une course dangereuse. Avons-nous si vite oublié la leçon de la crise des missiles de Cuba ?

Dire que l’approbation des demandes de Poutine est dans l’intérêt objectif des États-Unis ne signifie pas qu’il sera facile de le faire. Les dirigeants des partis démocrate et républicain ont développé une telle position russophobe (une histoire qui nécessiterait une étude séparée) qu’il faudra une grande habileté politique pour naviguer dans les eaux politiques périlleuses et parvenir à un résultat rationnel.

Le président Biden a clairement indiqué que les États-Unis n’interviendraient pas avec leurs propres troupes si la Russie envahissait l’Ukraine. Alors pourquoi les déplacer en Europe de l’Est ? Juste pour montrer aux faucons du Congrès qu’il reste ferme ? Pour quoi faire ? Personne ne menace la Pologne ou la Bulgarie, si ce n’est des vagues de réfugiés fuyant la Syrie, l’Afghanistan et les zones desséchées de la savane africaine. Alors, qu’est-ce que la « 82e Aéroportée » est censée faire ?

Alors, il est possible que, comme je l’ai suggéré précédemment, ce ne soit qu’une comédie coûteuse. Peut-être que les négociations ultérieures entre les gouvernements Biden et Poutine trouveront un moyen de répondre aux préoccupations des Russes. Si tel est le cas, la comédie aura peut-être atteint son but. Et peut-être alors nos membres du Congrès commenceront ils à s’occuper des problèmes croissants que nous avons chez nous au lieu de les aggraver.

On peut toujours rêver, non ?

 

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

8 réflexions sur “LA CRISE UKRAINIENNE VUE DU CÔTÉ AMÉRICAIN

  • 3 mars 2022 à 13 h 36 min
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    Cette fausse Analyse est un joke et n’est certainement pas un résumé de  »la Crise Ukrainienne vue du côté Américain !!! Ce chiffon est un plaidoyer clair et net en faveur de la Russie et de Poutine dans son entreprise de faire la guerre à l’Ukraine… c’est presque une histoire de walt disney ou Poutine tient le rôle de cendrillon ! :)))

    le blackout est total sur les crimes commis par la Russie dans ses ex républiques ou celles sous son influence lors de la guerre froide ! de l’Ex Yougoslavie, a la Tchéchenie, en passant par la géorgie, la crimée etc… et ou Poutine s’est distingué en tant que  »TERMINATOR » des masses de civils ! Même un attardé né en l’an 2000 ne peut tenir des propos pareils pour conter cette histoire ! l’installation de régimes sanguinaires pro Moscou dans toutes ex républiques de l’Ex URSS et qui continuent d’entretenir avec Moscou a ce jour les meilleures relations n’est qu’un petit épisode de cette épopée  »Yeltsinesque » ensuite Poutinesque sur lesquels l’auteur de ce torchon fait une impasse totale ! l’anéantissement de centaines de milliers de civils, et leur mise sous la contrainte de conditions de vie effroyables a ce jour a été plus que nécessaire aux régimes Russes afin d’achever d’établir cette relation de vassalité entre tous ces pays d’asie centrale, des balkans et autres pays baltes envers Moscou ! En Tchétchénie comme en Afghanistan avant elle, l’ampleur des destructions et des crimes de masse de la Russie a été le véritable déclencheur de la radicalisation islamiste dans ces pays la et plus trad récupérée par les wahhabites en Arabie Saoudite !

    Ce plaidoyer en faveur de Poutine de la part d’un vieux fonctionnaire gâté et vieux croûton de l’administration est idéologiquement orienté , il ne traite en effet tous ces rapports Entre Moscou et Washington que sous un angle diplomatique et superficiel, et ne met pas l’emphase sur les dessous de ce qui a toujours été reproché a Moscou dans tous les pays de son ancienne influence ! Sur la Syrie, en plus de lui fournir un justificatif pour défendre les crimes de Poutine il semble en plus prétendre que ISIS ou l’état islamique ne fut rien d’autre qu’une conséquence de la présence de l’armée Yankee en Irak, ou celle de la radicalisation et l »expansion d’Al Qaida (épisode qui n’a toujours pas été résolue ou expliquée je lui signale), et il n’allait sûrement pas parler de l’implication des services secrets d’Assad dans la confection d’ISIS en Syrie lorsque le régime fut confronté au soulèvement populaire !

    Bref, que le diable t’emporte toi, tes boss, et ceux du kremlin tout autant ! i ne manquerait plus que vous chiez et pissez sur les fosses communes ou sont entassé des centaines de milliers d’innocents, et cracher a la figure de leurs orphelins par millions qu’ils ont laissé derrière ! tout ce qui vous importe c’est entretenir l’ego et les intérêts des maîtres du monde, vos patrons en l’occurence et rien d’autre, et sûrement pas les peuples !

    Yallah bye !

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  • 3 mars 2022 à 13 h 47 min
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    @ Robert

    Comment peut-on poster un truc pareil avec ce titre ?!!!! j’en reviens pas ! je me demande ou vous l’avez dégoté celui-la

    Parfois, et a force de propagande dans les billets qui sont posté, vous m’excuserez Robert, mais je me demande si je ne suis pas dans un centre de reconditionnement et de rééducation de l’extrême droite a l’instar des centres des khmers rouges du Cambodge !

    Je me demande parfois aussi si je ne suis pas enfin au centre d’une garderie d’enfants gâtés, riches et plein aux as occidentaux qui soient et forment en fait le coeur et le noyau de l’extrême droite tout court depuis toujours ! Vous m’excuserez encore une fois Robert, c’est pas contre vous personnellement…., mais je ressents de plus en plus cette perspective et cette ambiance qui n’a strictement rien de sérieux en tous cas ! ce que les questions sérieuses sont a l’extrême droite donc… sans le moindre intérêt pour eux !

    Je ne vous juge pas, et je ne suis pas intéressé par le faire, je vous trouve très bien comme vous êtes, et je m’acclimate très bien des sept du Québec, mais a un certain moment, le mitraillage de l’extrême droite devient très pesant et n’a plus rien de marrant ni de sérieux !

    Je vous prie sincèrement de m’excuser si vous l’interprétez mal…. mais ce billet a droite de ce foutu diplomate yankee m’a donné envie de gerber ! désolé !

    Amicalement tout de même ! :)))

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    • 3 mars 2022 à 15 h 24 min
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      @ sam

      REPRENEZ VOTRE SANG FROID Sam .

      Curieusement hier, un commentateur, ici même, nous accusait de gauchisme à propos de cet article sur le thème de l’Ukraine justement : https://les7duquebec.net/archives/270644

      Je le répète pour la dixième fois nous ne sommes ni de gauche et ni de droite – ni du centre bourgeois. Nous sommes OUVRIER – TRAVAILLEUR – PROLÉTARIEN et nous tentons sur chaque question de déceler l’intérêt vital de notre classe sociale.

      Pour ce faire, nous proposons à nos lecteurs de prendre connaissance de tous les points de vue et partant des intérêts du prolétariat d’en dégager une ligne directrice prolétarienne…une ligne politique ouvrière.

      Habituellement Nous ne diffusons pas la propagande de l’État totalitaire et de ses sbires-godillots- larbins politiciens – ils ont le monopole des médias bourgeois qui diffuse très largement leurs mensonges.

      Nous diffusons les point de vue divergents parfois cocasses comme cet ex-ambassadeur américain qui semble tout droit sorti du Kremlin et nous diffusons d’autres points de vue que la presse officielle ne diffuse pas.

      Armé de ces divers points de vue critiques – que nous n’endossons pas nécessairement – nous forgeons notre point de vue prolétarien que voici en ce qui concerne la question ukrainienne : https://les7duquebec.net/archives/270644

      Personnellement, je suis contre cette guerre réactionnaire que les deux blocs impérialistes ont fomenté et qui ne peut rien donner de bon pour le prolétariat chair à canon sauf s’il transforme cette guerre réactionnaire en INSURRECTION POPULAIRE – PUIS – EN GUERRE RÉVOLUTIONNAIRE INTERNATIONNALISTE.

      GARDE TON SANG FROID SAM – ton agitation frénétique énerve nos lecteurs – Manipule la réthorique plutôt que l’insulte – tes propos en seront mieux acceptés.

      Merci pour tes contributions.

      Robert Bibeau

      Répondre
      • 5 mars 2022 à 12 h 47 min
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        @ Robert,

        Pas la peine d’utiliser des majuscules pour me demander de me calmer mon ami, je n’ai pas dérivé a ce point, ni fait preuve  »d’agitation frénétique » non plus…. j’admets moi-même avoir défendu mon point de vue jusqu’au bout et je l’ai expliqué plus bas…. comme je viens tout juste de poster un commentaire qui explique les questions de fond dans le billet récent qui pretend que le président Ukrainien a vendu l’ukraine.

        Maintenant concernant votre ligne éditoriale ou le choix de vos billets, même si je maintiens le respect envers vos choix sur ce point, je n’achète pas beaucoup et je l’admets, votre argument de vouloir  »nous montrer d’autres opinions qui soient autres que ce que racontent les medias main stream »…. Je trouve que vous êtes Pro Poutine jusqu’à un stade assez avancé, sans vouloir vous juger la-dessus, c’est votre liberté et vous devez avoir vos raisons… et donc, même si je vous crois lorsque vous dites a chaque fois que vous exprimez l’opinion du prolétariat et tenez une position internationaliste… je ne vois pas beaucoup d’articles ou de billets qui le démontrent…vous m’excuserez Robert

        Je ne vous accuse de rien, mais je tenais a vous le dire texto ! Je me dis d’ailleurs a chaque fois que le mitraillage Pro poutine augmente, que ce sacré Robert est probablement sous  »mauvaise influence » de tous ces gars de l’extrême droite… ou de ces amis de l’extrême gauche qui ont tourné dans le mauvais sens et qu’il ose pas froisser…

        Mis a part ceci, je peux vous assurer que je ne doute pas une seconde de votre bon coeur, de votre pertinence, vos capacités de compréhension ou d’interprétation globalement… et surtout de vos aspirations prolétariennes…. et puis, je vous confierait bien ma bourse, mes enfants et mon testament avant de quitter ce fichu monde !:))))

        Soyez assuré mon cher, que j’apprécie hautement votre contribution a la presse écrite ou internet, et vos croyances en la liberté d’expression par ailleurs ….

        Yallah…. Y’en a marre de cette guerre…. et moi qui voulait organiser un banquet genre d’obelix et vous inviter tous autour de quelques bons agneaux et sangliers rôtis sur les braises ! :))))

        Mes amitiés sincères Robert !

        (Il me semble aussi que je t’ai déjà fait en plus une déclaration d’amour fraternel une fois et il y a longtemps en te disant :  »Robert je t’aimes » et que tu continues d’ignorer…. oui oui je sais que parfois tu voudrais me voir foutre le camps d’ici… mais que veux-tu, mon amour pour toi Robert est permanent…. autrement dit, je vais te coller aux fesses encore pour longtemps! :))))

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  • 3 mars 2022 à 19 h 22 min
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    @ Robert et Ysengrimus,

    Vous avez largement pu constater mon  »activisme » pro Ukraine ici sur le site et à travers mes commentaires qui vont a l’encontre de beaucoup d’opinions exprimées par d’autres ici, et ce, depuis le déclenchement de cette guerre !

    Je tiens à vous rassurer que ma position Pro Ukraine ne tient pas que de mon  »Anti-Poutinisme » primaire, fondamental, radical, notoire et connu depuis toujours ! même si j’admets que ce facteur y est fort relié naturellement … cependant mon attachement radical a mes principes socialistes et  »Pro Peuple » (et Pro Paix aussi) , prend naturellement le dessus dans l’enjeu majeure et important de cette guerre d’agression ! l’Ukraine ne fait pas face à mon sens à un problème mineur, ou un qui soit d’ordre idéologique simplement, Non ! elle fait face à un enjeu qui est bien plus important et déterminant comme chacun sait pour l’avenir de son peuple et de sa nation, leur indépendance et leur droit à la souveraineté nationale de leur pays ! indépendamment des problèmes qui peuvent subsister à leurs frontières avec la Russie, et par rapport à leur composante Russe au sein du peuple Ukrainien, on pourra dire ce qu’on veut. mais rien ne justifie une agression armée d’une telle ampleur sur ce peuple et cette nation et rien n’excuse la Russie pour mener a terme un projet liberticide et fratricide en plus jusqu’à vouloir annexer ou soumettre ce pays et ses habitants par la l’utilisation de la force et le mettre sous sa tutelle d’une manière ou une autre !

    J’ai pourtant toutes les raisons de ne pas soutenir l’Ukraine si je cultivais moi même un opportunisme anti-populaire, un nationalisme de bas étage, ou un certain communautarisme a deux sous, et même de bonnes raisons si je voulais soutenir certains causes connues.. car comme vous savez, l’establishment Ukrainien avant 2014 et après 2014 n’est pas blanc comme neige dans une série d’étapes de l’histoire récente ! l’Ukraine et son armée a participé activement a toutes les conquêtes des yankees et s’est probablement rendue coupable de crimes divers en Irak, en Syrie et ailleurs en moyen orient, en plus de fournir un nombre incessant de mercenaires au profit de celui qui paie le mieux que ce soit pour le compte des Yankees ou de Poutine. Plus grave que cela, l’Ukraine a soutenu plus que toute autre nation Européenne Israël et ses gouvernements d’extrême droite justement, que ce soit lorsqu’elle faisait savoir qu’elle défendait le droit Israël d’utiliser des armes disproportionnées pour se défendre, ou lorsqu’elle fut la première à déplacer son ambassade a Jerusalem, ou encore a lui porter secours lorsque la communauté internationale la condamne par unanimité ! je pourrais ainsi continuer et évoquer le racisme de certains Ukrainiens des forces de l’ordre ou aux postes frontières avec les pays d’Europe de l’Est comme relaté dans la presse envers les étudiants Africains, indiens ou Arabes etc…

    Mais avons-nous le droit de juger tout le peuple Ukrainien sur la base de ce que fait son Establishment depuis 2014 ? sur la base de ce que choisissent une poignée de ses mercenaires ou ses forces de l’ordre ? et avons-nous le droit de lui souhaiter surtout une agression armée de cette ampleur qui a réussi à mettre 1 million de réfugiés en dehors de l’Ukraine une semaine seulement après le déclenchement de cette guerre ? avons-nous le droit de laisser faire une armée Russe qui utilise un armement lourd et largement inégal pour terrasser ses villes, ses infrastructures et surtout ses civils innocents, femmes, vieillards et enfants… en plus de détruire le rêve de sa jeunesse pacifique et qui aspirait a un pays meilleur ?! Non mes amis, je ne le pense pas !

    Je n’ai cessé de m’exciter d’ailleurs et expliquer mon point de vue et j’admets en mettant le focus sur vladimir Poutine dans les commentaires sur ce point car j’ai l’impression qu’on ne saisit pas tout a fait la gravité des faits, et on ne réalise pas non plus le rôle et la responsabilité immense qui revient a Vladimir Uniquement dans ce dénouement et choix tragique et extrême qu’il impose a tout le monde ! Il ne s’agit pas de confrontation idéologique je répète car il ne s’agit pas de prise de position sans conséquences… il s’agit plutôt de vies par milliers qui soient entrain de se perdre et de partir en fumée et sous les balles et les obus, et ce, dans un décor et un contexte qui nous rappelle les pires conflits de l’histoire moderne !

    Je m’attaches donc à mes principes humanistes avant et après tout, mon bon sens, à mes aspirations socialistes depuis toujours en prenant position avec courage et humilité autant pour le peuple Ukrainien que le peuple Russe ! et donc même si, en même temps je ne cache pas ma profonde aversion pour Vladimir Poutine, ses méthodes, sa pensée, sa brutalité légendaire et son classement parmi les pires monstres que l’ex URSS a pu produire pour tous ses voisins et pour le monde entier… Poutine justement a qui j’attribue toute la responsabilité dans cette tragédie et bien d’autres depuis toujours ! et n’allez pas croire pour autant que je n’éprouve aucune aversion pour les manipulateurs et criminels de guerre qui soient situé dans l’autre camps depuis toujours tout autant ! Ce n’est juste pas a mes yeux en sachant tout de même de quoi je parle, la même ampleur, c’est pas la même intensité et c’est pas la même chose !

    j’ai aussi et enfin pu exprimer mon désaccord avec des billets que je classe systématiquement dans l’extrême droite comme vous avez dû vous en rendre compte et la encore ce n’est pas pour rien ! l’extrême droite occidentale je tiens à rappeler est une déferlante comme disent les marins de haute mer, une vague immense et terrible qui a surtout emporté les classes moyennes d’hier et d’aujourd’hui, la bourgeoisie, une grosse partie de la gauche et toute la droite politique et aujourd’hui cherche à avaler le peuple de la base aussi pendant que bon nombre de ses idéologues et propagandistes connus sont des  »enfants de riches », des bobos gâtés et très souvent des gens qui se croient a gauche mais ne font que reproduire tous les discours extrêmes, haineux et racistes sans même le réaliser, ou s’inspirer d’autres pour relater un imaginaire a côté de la plaque et en marge de la réalité, bourgeois et tout aussi haineux et ampoulé qui circule dans les médias alternatifs et qui sous prétexte de s’opposer aux establishments occidentaux se permet toutes les dérives et tous les excès… et aujourd’hui croit cette question de la guerre Ukrainienne une qui soit facile a trancher en se rangeant systématiquement derrière un  »gourou » assoiffé de pouvoir et bourré de fric sale et ayant en plus cumulé plusieurs mandats au pouvoir de manière tout a fait injuste et illégale qu’est le caporal Poutine !

    Je crois d’ailleurs et enfin qu’on devrait commencer a appeler ces Pro Poutine les  »Tsaristes », car ils ne réalisent pas qu’en prenant position pour cet énergumène ils font ce choix délibéré de l’aider à ressuciter et réaliser son rêve de grande Russie Tsariste et toute sa folie des grandeurs, et que certains croient a tord, qu’il s’agit de Russie soviétique ou communiste ou Ex URSS ! … Comment peut-on être fasciné par un type pareil a la base si on est rien d’autre qu’un demeuré de l’extrême droite ! fasciné par son fric, fasciné par son pouvoir, fasciné par sa brutalité, et fasciné par sa capacité a régler leur comptes aux bougnouls de tous les horizons ! Ainsi raisonnent ces tsaristes de l’extrême droite occidentale, racistes a la base et egocentriques, ils en ont rien a cirer des crimes passés ou présents de Poutine, et mêm lorsque vous les entendez vous sortir les crimes des Yankees en Irak, ou ailleurs, leur raisonnement manque tout le temps de crédibilité et cela se ressent et se sait dès qu’ils couchent une phrase sur le papier ou sur internet !

    Merci pour votre compréhension mes amis mais comme je l’ai déjà dit, Je soutiens le peuple de l’Ukraine, I stand by the people of Ukraine, et je le fais jusqu’au bout, il en va de ma propre intégrité intellectuelle, humaine et de ce que je définis être la dignité dans ce genre de contexte.

    Merci encore !

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    • 3 mars 2022 à 23 h 29 min
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      Tu nous as saoulé Sam ! Fuck les ukronazis ! point barre / ! Une amputation ça fait tjrs mal mais ça sauve la vie !

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  • 15 mars 2022 à 22 h 23 min
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    Message reçu par courriel

    Monsieur Lagacé, journal La Presse. Montréal.

    permettez-moi de vous suggérer la lecture d’un article et d’une entrevue de monsieur Jack F. Matlock Jr., ex-ambassadeur des USA en URSS, de 1987 à 1991, publié dans responsible statecraft et intitulé:
    «I was there: NATO and the origins of the Ukraine crisis» que vous pourrez trouver sur l’internet. Je vous épargne l’immense expertise et les qualifications innombrables de ce diplomate et je laisse à vos «experts patentés» de l’insulter et de l’accuser d’être « sénile» ( il a 92 ans), d’être à la solde de Poutine, de servir les «assassins» et autres calomnies idiotes.

    Toutefois, à la lecture de ces documents peux-être réaliserez-vous qu’il y a deux côtés à ce conflit et qu’il est totalement anti-diplomatique, anti-démocratique et anti-journalistique de n’en présenter qu’un seul et, pire que tout si je puis dire, de réduire l’autre côté de cette médaille à l’action d’un individu qui de votre propre aveu et ceux de vos «experts» ne serait que le cancre de service, «fou», «malade mental» et que malgré ses capacités plus que réduites aurait totalement subjugué 144 millions de citoyennes et citoyens russes, un milliard trois cents millions de chinois et la population de 35 États qui se sont abstenus de condamner l’invasion russe.

    Évidemment, vous écrirez que ce sont tous des victimes de leur dirigeant despotique, réalisez-vous combien votre analyse est réductrice et méprisante?

    En lisant ces documents, si vous les lisez, ce dont je doute, terrorisé que vous êtes d’être contaminé par une opinion autre que la sacro-sainte «pensée unique», vous réaliserez peut-être que comme pour l’Iraq, pour la Libye, pour le Yémen, etc.,des intérêts énergétiques (pétrolier et gazier) ont incité les occidentaux, les anglo-saxons en tête ( États-Unis, Grande-Bretagne et le Canada, et oui, le petit Canada sera heureux de vendre du pétrole et du gaz naturel liquéfié à l’Europe lorsque la Russie sera chassé du marché occidental et le vendra à la Chine) à financer, entraîner militairement, armer et inciter l’humoriste Zelensky (tout un grand expert en politique ce Zelensky, formé lors d’une émission de télévision) et ses oligarques milliardaires à mener une guerre génocidaire et un nettoyage ethnique contre les russes du Donbass.

    Ignorez-vous que la guerre du Donbass a débuté par une loi ukrainienne interdisant le russe dans ce territoire russophone, limitrophe de la Russie, puis le refus honnête des ukra d’appliquer les accords de Minsk1, puis Minsk 2? Ignorez-vous que 12,000 personnes sont mortes dans les bombardements depuis 2016?

    Mais pire, si cela est possible, sous de fausses promesses ( une adhésion rapide à l’OTAN, à l’UE et une protection militaire) Zelensky à engager son pays dans une guerre qui ruinera son peuple et son pays tout entier. Si vous sortiez de vos ornières et lisiez l’authentique presse libre ( je pourrais vous fournir une liste à n’en plus finir d’experts militaires qui soutiennent que l’invasion russe est un succès militaire complet mais à quoi bon, pour vous, ils sont tous sous la coupe du «despote» Poutine et consort.) vous apprendriez de ces véritables experts militaires que l’invasion russe est malheureusement un succès militaire complet comme je vous l’écrivait car les troupes ukrainiennes sont emprisonnées dans des «chaudrons» où ils sont pilonnées sans merci par l’artillerie russe et ils ne pourront en sortir qu’en se rendant ou en mourant.

    J’imagine que vous croyez l’ineptie que 12,000 soldats russes sont morts? Si cela n’avait que l’apparence d’une vérité, pourquoi brayer qu’il faille la fermeture de l’espace aérien ukrainien par l’OTAN. La victoire est imminente. Humoriste un jour, humoriste toujours.

    Notez aussi que comme je l’ai déjà écrit à La Presse: la Russie se tournera vers la Chine pour vendre son gaz naturel et son pétrole. C’est exactement ce qu’elle a fait aux yeux du monde entier lors des jeux olympiques auxquels nous avons brillé par notre absence délibérée, et cela en signant le traité Asie-Pacifique en présence de l’Iran et de l’Arabie saoudite.

    Dans ces circonstances, comment croire et répéter que le département d’état américain viendrait de le découvrir. Encore et toujours « les armes de destruction massive». Les USA menace de déclarer une guerre économique à la Chine en représailles. Représailles à quoi?

    Ce sont eux qui ont banni le pétrole et le gaz russe de son marché.A quoi pouvaient-ils s’attendre: imposer leur décision à la Chine? A l’Inde? Comme à l’époque coloniale? L’inflation de 1923, la militarisation de l’Europe et la Seconde guerre mondiale seront tristement risible par rapport à ce que causera cette guerre économique d’abord, puis militaire et finalement nucléaire.

    Devrez-vous attendre la destruction du monde comme La Presse l’a fait pour l’Iraq, la Libye, l’Iran, le Yémen, le Donbass, etc… avant de soumettre à ses lecteurs une analyse scientifique et rigoureuse des vrais raisons de cette invasion et sortir de l’analyse ridicule qu’un «despote» ou bientôt des «despotes» sont la cause de ces drames humains abominables? Saddam le «despote» est mort.Mouammar le « despote» est mort. Oussama le «despote» est mort.Hitler le «despote» est mort. Staline le « despote» est mort. Mao le « despote» est mort. Trump le «despote» n’est plus au pouvoir.

    Or, force vous est de constater que les guerres continuent de plus belle malgré la disparition de tous ces « despotes»,osez-vous maintenir et propager que c’est une question de « despote»? Ne serais-je pas plutôt une question de « gros sous» et d’hégémonie mondiale? Sommes-nous à l’aube de la disparition du monde dominé par l’Occident chrétien, voire de l’humanité?

    Au delà de ces considérations militaires et politiques, Monsieur Lagacé, vous devriez avoir honte d’écrire et de propager que les russes sont gouvernés depuis 500 ans par des «despotes» et qu’ils supportent, ou du moins qu’ils endurent et servent ces «despotes».En écrivant cette monstruosité, c’est toute une histoire que vous méprisez ouvertement et un peuple contre lequel vous suscitez la haine et le mépris..

    COMMENT OSEZ-VOUS? Pour qui vous prenez-vous? Qu’avez-vous à offrir à vos lecteurs pour les inciter à mépriser ainsi les russes passés, présents et à venir? Êtes-vous un Gogol, un Dostoïevski, un Tolstoï, un Tchékov, un Gagarin et tellement d’autres qu’un dictionnaire ne suffirait pas à tous les énumérer? Qui sont ces auteurs que vous cités qui osent écrire une telle monstruosité? Êtes-vous à ce point ignorant de l’histoire contemporaine que vous ne savez pas que le peuple russe lors de sa grande guerre patriotique de 1941 à 1945 à anéanti à lui seul 6 millions des 8 millions de soldats que comptait l’Allemagne nazi et a le plus contribué entre tous les peuples à sauver le monde de l’horreur hitlérienne?

    Ignorez-vous qu’en 1935, l’URSS a proposé le projet de pacte oriental afin de contrer la militarisation de l’Allemagne hitlérienne et ce sont les britanniques et les français qui l’ont réduit à néant. Ce pacte aurait pu prévenir la Seconde guerre mondiale et ce sont les russes qui en partie l’avaient initié.

    Ignorez-vous que plus de 22 millions de russes sont morts en combattant les nazis et que ce sont eux et sûrement pas les français « collabos», les anglais planqués sur leur île et les Américains isolationnistes qui ont détruits la 6 ième armée, forte d’un million de soldats à Stalingrad.Si vous n’étiez pas obsédés à servir la propagande atlantiste, vous sauriez ce que tout historien digne de ce nom à l’honnêteté de reconnaître: la défaite subie par les nazis à Stalingrad puis à Koursk, a marqué le début de la fin du 3 ième Reich et sauvé le monde du nazisme, du facisme et du militarisme.

    En répétant que les russes sont sous la coupe de « despotes» depuis 500 ans, vous contribuez directement au mépris et à la haine envers ce peuple, à provoquer les menaces et éventuellement des attaques contre les ressortissants russes au Canada et à entraîner notre pays, sa jeunesse en tête, dans une guerre abominable à laquelle personne ne survivra.

    Avec votre sens du respect et de la diplomatie, le même que celui du gouvernement canadien au demeurant, gouvernement que vous servez, soyez assuré que les russes et les 35 pays qui se sont abstenus de condamner l’invasion de l’Ukraine n’aurons pour vous et vos semblables aucune considération et que le mépris que vous méritez,

    L’avenir nous apprendra si vous avez commis un crime d’incitation à la haine contre le peuple russe et ses ressortissants canadiens. Apprenez qu’il n’y a pas que les ukrainiens qui ont le droit d’être protégé contre toute incitation haineuse.

    Rappelez-vous qu’après la 1 ière guerre mondiale 200 millions d’humains ont fondé l’URSS; après la Seconde guerre mondiale, 800 millions d’humains ont fondé le bloc de l’Est avec la République populaire de Chine; que restera-t-il de vos « démocraties» après la troisième?

    Déjà un camp composé de 144 millions de russes, lié CONTRACTUELLEMENT à 1,4 milliards de chinois, à 85 millions d’Iraniens, à 25 millions de coréen du Nord, à 11 millions de cubains, à 28 millions de vénézuéliens, à 1,380 milliards d’indiens, à 212 millions de brésiliens, pour ne mentionner que ceux-là, fait face à l’Occident atlantiste, cela ne vous suggère-t-il pas un minimum de respect?

    «Quand ton toit est en verre, ne jette pas une pierre sur celui du voisin».

    Non à l’invasion de l’Ukraine, non à l’OTAN, non à l’incitation au mépris et à la haine, non à la guerre et à la prolifération des armes nucléaires.

    Normand Bibeau.

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