7 au Front

Liban/Saad Hariri: La fin sans gloire d’un héritier problématique d’une dynastie éphémère

RENÉ NABA — Ce texte est publié en partenariat avec www.madaniya.info.

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22.03.2022-nABA-Janvier-English-Italiano-Spanish

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La gestion calamiteuse de l’héritier du clan Hariri : Le falot sunnite face à une légende vivante chiite de l’histoire contemporaine. L’annonce, lundi 24 janvier, par l’ex-Premier ministre libanais Saad Hariri de son retrait de la vie politique s’apparente, malgré les trémolos dans sa voix, à une désertion. En 17 ans de pouvoir (2005-2022) à la tête du clan, Saad Hariri a dilapidé le capital de sympathie hérité de son père, de même que son propre capitale financier, réduisant son bilan à une double faillite retentissante gouvernementale et financière.

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Le discours d’investiture.

Le signal a été donné dès le départ avec son discours d’investiture. Affligeant spectacle et consternant. Quiconque aura assisté au discours d’investiture du plus jeune premier ministre de l’histoire du Liban, Saad Hariri, avait l’impression d’assister à un cours de lecture pour adulte analphabète. Égrenant avec difficulté des phrases écrites en gros caractères, l’homme était manifestement à la peine, au point que, faussement charitable, le président de l’Assemblée nationale libanaise, Nabih Berri, lui proposera, non sans malice, l’aide d’un lecteur confirmé.

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Sa mandature gouvernementale: un gouvernement off shore.

Sa mandature gouvernementale a constitué, c’est là son unique titre de gloire, une rare contribution à la science politique contemporaine. Le premier cas dans l’histoire d’un gouvernement par télécommande (remote control), dans la double acception du terme, un gouvernement téléguidé par ses commanditaires saoudiens, dont il répercute les consignes par télécommande, depuis son lieu d’exil, à ses collaborateurs délocalisés au Liban.

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De la fuite comme mode de gouvernement: «Le planqué de Beyrouth».

Grand vainqueur des élections législatives qui ont suivi le retrait syrien du Liban, en juin 2005, l’homme en guise de baptême de feu, désertera le champ de bataille durant la guerre destructrice d’Israël contre son pays, en juillet 2006.

Il traînera alors comme un boulet le sobriquet de «planqué de Beyrouth» par allusion à son exil de six semaines hors du Liban durant les bombardements aériens israéliens, alors qu’en sa triple qualité de député, chef de la principale formation politique de Beyrouth et héritier du rénovateur de la capitale libanaise, sa présence sous les bombes aux côtés de ses électeurs et néanmoins compatriotes aurait eu valeur d’exemple, l’exemple du courage dans l’adversité. Son retour à bord d’un appareil de l’armée française a accrédité l’idée d’un homme revenu au pouvoir dans «les fourgons de l’étranger».

Cet ambitieux sans substrat intellectuel récidivera à trois reprises, notamment lors de la séquence du «printemps arabe», au début de la décennie 2010. Chef de gouvernement dûment investi mais quasiment absent du siège de son pouvoir, il ne fera escale qu’entre deux voyages, gérant à distance un pays pourtant considéré comme l’épicentre d’une zone névralgique.

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Le sabordage de l’héritier du clan.

L’annonce, lundi 24 janvier, par l’ex-Premier ministre libanais Saad Hariri de son retrait de la vie politique s’apparente, malgré les trémolos dans sa voix, à une désertion.

Mais cette décision qui pourrait provoquer le morcellement de la communauté sunnite, abandonnée à son sort, n’a pas pour autant suscité d’émotions particulières. Elle n’a pas surpris grand monde tant sa prestation gouvernementale a été piteuse tout au long des 17 ans de son magistère sunnite. L’ex-Premier ministre avait les traits tirés, la mine fatiguée et les larmes aux yeux lorsqu’il a fait son annonce devant une poignée de membres de sa famille et de cadres de son parti, avant de prendre l’avion pour Abou Dabi, où il réside en ce moment, signifiant à tous que la page était déjà tournée.

«Il n’y a aucune opportunité positive pour le Liban à l’ombre de l’influence iranienne, de la confusion sur le plan international, des divisions internes, de la montée du communautarisme et de l’effondrement de l’État. »

Son retrait de la vie politique libanaise: L’influence iranienne, exclusivement ?

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Un Amnésique

Amnésique, Saad Hariri a attribué son échec à l’influence iranienne, occultant l’ostracisme dont il a été frappé par son Maître saoudien, sa gestion hasardeuse des affaires de l’état, de même que les nombreuses forfaitures de son clan durant sa mandature.

Piqûre de rappel des plus célèbres forfaitures de son clan :
Un an après la succession de son père, l’ignominieuse accolade de Fouad Siniora à Condoleeza Rice en pleine agression israélienne de Beyrouth, en 2006, discréditera le premier ministre de l’époque en ce que la secrétaire d’état représentait les États Unis, un pays complice d’Israël dans la guerre de destruction de Beyrouth, en 2006.

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L’affaire de réseau des télécommunications du Hezbollah

Fouad Siniora ruminera sa vengeance. Pour redorer son image auprès de ses mentors occidentaux et saoudien, l’ancien comptable de son mentor Rafic Hariri tentera de couper les communications stratégiques du Hezbollah , un an plus tard, en 2007, en vue de faciliter une nouvelle attaque israélienne, destinée à compenser le revers de 2006.

En prévision de cette opération, son ministre des télécommunications, Marwane Hamadé, se rend à Paris auprès de Bernard Kouchner, le transfuge socialiste ministre des Affaires étrangères, pour lui soumettre le plan consignant l’ensemble du réseau du Hezbollah. Une démarche nullement anodine mais visant un double objectif :

Obtenir la caution de la France à l’époque présidée par Nicolas Sarkozy, un philo-sioniste notoire, au coup de force du gouvernement libanais et d’une manière adjacente informer indirectement les Israéliens du dispositif de la formation chiite.

Circonstance aggravante, une mystérieuse néerlandaise gravitait dans le périmètre du ministère, dont M. Marwane Hamadé en avait la Tutelle: Inneke Botter, ancien cadre supérieur de la succursale hollandaise de la firme française Orange et partenaire de la société libanaise. Proche de la Mafia israélienne opérant en Europe centrale notamment en Géorgie et en Ukraine, elle a été démasquée par les services de renseignements russes. Elle disparaîtra des radars, sans doute sous l’effet d’une mystérieuse évaporation. Une exfiltration ?

Pareille forfaiture aurait été passible partout ailleurs de la Cour Martiale. Pas au Liban. Mais Beyrouth est un vaste cimetière de traîtres, en ce que ce bilan macabre n’a apparemment pas découragé les vocations tant cette activité périlleuse s’est révélée lucrative.

La manœuvre de Fouad Siniora visait à contraindre le Hezbollah de recourir au téléphone filaire de l’État Libanais ou de l’un de ses trois réseaux mobiles, tous contrôlés par les services israéliens.

Une décision considérée comme un « casus belli’ par le Hezbollah qui pour se dégager du nœud coulant dressé autour de son cou, passe à l’attaque, le 7 Mai 2008.

En une demi journée, le Hezbollah s’emparera d’édifices publics et des domiciles privés des officiels libanais. Il désarmera les services de sécurité de l’État, neutralisant un bunker situé sous l’ancien siège de la Télévision du Futur, propriété de la famille Hariri, qui abritait un centre opérationnel des forces anglo-saxonnes et de la Jordanie.

Hasard ou préméditation? Marwane Hamadé fera l’objet d’une tentative d’assassinat et son neveu, le journaliste Gébrane Tuéni, Directeur du quotidien libanais «An Nahar», tué dans un attentat à la voiture piégée, en 2005.

https://www.renenaba.com/gebrane-tueni-martyr-du-journalisme-de-complaisance/

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La séquestration au Ritz Carlton

Fait sans pareille dans les annales diplomatiques internationales, Saad Hariri a été séquestré, dix ans plus tard, en 2017, en Arabie saoudite par le Prince héritier Mohamad Ben Salmane dans l’affaire dite du Ritz Carlton, lequel s’est appliqué à démanteler méthodiquement son empire financier Saudi Oger en guise de châtiment à sa déloyauté.

Le Hezbollah et le président Michel Aoun exigeront sa libération tandis que son propre frère aîné Bahaeddine, de même que ses alliés politiques, notamment Achraf Riffi, son ancien factotum à la tête des Forces de Sécurité Intérieure et Samir Geagea, chef des Forces Libanaises, faisaient des offres de service à son geôlier….

Particulièrement malvenue la trahison de Samir Geagea, le fossoyeur du leadership chrétien et le mercenaire émérite, –des Israéliens d’abord, des Saoudiens ensuite–, celui-là même que le clan Hariri avait sorti de prison, en 2005, dans la foulée de l’assassinat du père fondateur de la dynastie éphémère.

Tuile supplémentaire: Le licenciement de plusieurs centaines d’employés de sa firme Saudi-Oger, sans indemnités réglementaires, en projetant des familles entières de son électorat traditionnel dans la précarité, -sur fond de galipettes tarifées d’une beauté sud africaine–, a donné une idée aiguë des préoccupations sociales, sociétales et humanitaires de l’homme en charge du destin de la communauté sunnite libanaise face à son rival chiite, une légende vivante de l’histoire contemporaine, à la tête d’un des plus prestigieux mouvements de libération du Tiers-monde à l’instar du FN vietnamien, des «barbudos» cubains ou du FLN algérien.

Rare cas de renonciation volontaire à la carrière politique dans le marigot libanais, ce sabordage télévisuel a constitué un suicide politique en direct, survenu de surcroît -circonstance aggravante- alors que le Liban a été transformé en un champ de ruines du fait de ses parrains, et pour une large part du fait de sa gestion et de celle de sa coterie;

Un blast à un moment charnière de l’histoire de la région, alors que l’Iran chef de file du groupe contestataire à l’hégémonie américano-israélo-saoudienne, parvenait à se doter du statut d’«État du seuil nucléaire» en dépit d’un embargo de plus de 40 ans; que ses alliés tenaient la dragée haute: le Hezbollah à Israël au sud-Liban, le Hamas et le Jihad Islamique à Gaza, les Houthistes au Yémen face à l’Arabie saoudite et à Aboud Dhabi; enfin le Hached As Shaabi, en Irak, face aux supplétifs des Américains, les Kurdes et une fraction du leadership sunnite inféodé à la dynastie wahhabite.

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L’assassinat de Rafic Hariri, première manifestation de la softwar occidentale contre le Liban

L’assassinat de Rafic Hariri a provoqué le retrait syrien du Liban et la libération de Samir Geagea, l’ancien chef des milices chrétiennes et un des grands criminels de la guerre civile libanaise, sous la pression d’un mouvement populaire initié par les ONG occidentales, première manifestation directe de la Softwar occidentale dans la stratégie du «regime change» initiée par les grandes fondations philanthropiques américaines.

Dans cette perspective, Rafic Hariri, le milliardaire libano-saoudien, ancien partenaire de la Syrie, reconverti en fer de lance du combat anti-baasiste, est apparu rétrospectivement comme une victime majeure du discours disjonctif occidental, discours prônant la promotion des valeurs universelles pour la protection d’intérêts matériels, discours en apparence universel mais à tonalité morale variable, adaptable en fonction des intérêts particuliers des États et des dirigeants.

Il en a été de même pour son héritier. Porteur de la double nationalité libanaise et saoudienne, le saoudien Saad Hariri a été renvoyé par son employeur saoudien, tel un laquais qu’il a toujours été à leur égard.

Dommage collatéral de la nouvelle version de la Softwar occidentale contre le Liban en vue d’obtenir le désarmement du Hezbollah, la fin pitoyable de Saad Hariri illustre de manière symptomatique les dangers d’une aliénation absolue et inconditionnelle à un état étranger d’un chef de gouvernement dont la mission première est la sauvegarde de l’indépendance et de la souveraineté de son pays.

La biologie comme mode d’accession au pouvoir, le Liban, ses combats, son Histoire, tout comme l’Islam sunnite méritent mieux que cela. Les lois de l’hérédité permettent une accélération de carrière. Elles n’ont pas vocation à doter son bénéficiaire d’une compétence innée, ni de le prémunir forcément de toute médiocrité.

La biologie comme mode d’accession au pouvoir, le Liban, ses combats, son Histoire, tout comme l’Islam sunnite méritent mieux que cela. Les lois de l’hérédité permettent une accélération de carrière. Elles n’ont pas vocation à doter son bénéficiaire d’une compétence innée, ni de le prémunir forcément de toute médiocrité.

2 réflexions sur “Liban/Saad Hariri: La fin sans gloire d’un héritier problématique d’une dynastie éphémère

  • Un passant

    Du point de vue du peuple Libanais à l’unanimité on va dire, et au vu de la catastrophe économique, politique et humanitaire qui sévit au Liban, le Hezbollah n’a plus lieu d’imposer dans ce pays un double diktat en tant qu’organisation armée et puissante en plus de parti politique dûment représenté au parlement. perpétuant ainsi son rôle comme État dans l’État, et ne servant guère aucune cause que celle du régime Iranien sur place, et relais de la propagande politique, de l’islamisme et du terrorisme chiite.

    Le point que s’évertue encore à défendre le Hezbollah pour justifier sa présence armée et sa domination militaire au liban est sa nature  »révolutionnaire islamiste » plutôt que la pseudo  »résistance contre Israël » ! Comme le régime Iranien, le Hezbollah prétend qu’ils soient capables d’assumer le rôle de guides révolutionnaires islamistes sans confessionnalisme et sans parti pris sunnites ou chiites, alors que l’on a vu depuis 10 ans le genre de guerre confessionnelles ils ont largement participé à susciter et a entretenir et continuent encore en Irak ou au Yemen.

    Le mouvement  »islamiste » chiite ne diffère que légèrement de mouvements islamistes sunnites radicaux ! les deux ont émergé à la suite de la chute du panarabisme, et les deux ont largement oeuvré à la destruction du proche et moyen-orient et l’anéantissement de chances de voir la paix retourner un jour dans ces contrées surtout lors des deux dernières décennies. Bien sûr, même si chacun a pu bénéficier de facteurs exogènes pour contribuer à sa manière à l’état de décomposition de cette région aujourd’hui, comme l’invasion US de l’Irak principalement, qui a constitué le point de renouveau de tous les mouvements islamistes de la région, et plus tard le justificatif de tous les régimes arbitraires et despotiques de la région pour en finir avec leur peuples.

    Les accords de Taief en Arabie Saoudite qui ont eu lieu le 22 Octobre 1989, avaient pourtant stipulé et insisté sur le désarmement du Hezbollah une fois que Israël se retire du sud liban, comme unique exception accordée à une milice armée au lendemain de la guerre civile libanaise.

    Lors de la défaite d’Israël et son retrait définitif du sud liban en 2000. Le Hezbollah n’a pas voulu rendre les armes sous prétexte qu’ils ne vont pas abandonner leurs prisonniers de guerre aux israéliens.

    Entre 2000 et 2005, le Hezbollah a continué a se livrer a une guerre de kidnapping de soldats Israéliens pour les échanger contre des prisonniers du Hezbollah.

    En 2005, le retrait Militaire Syrien du Liban qui devait avoir lieu en 1991 deux ans après les accords de Taief… n’allait pas persuader le Hezbollah de déposer les armes et intégrer le jeu politique d’égal a égal avec les autres partis

    Quelques mois plus tard, au bout d’un énième kidnapping  »ordinaire » de soldats Israéliens qui devait selon le Hezbollah se terminer par un énième échange de prisonniers  »ordinaire » avec Israël… cette dernière décide de répondre par une guerre dévastatrice contre le Liban…, le Hezbollah déclare la victoire en dépit d’un sud liban ravagé et face à une société Libanaise terrorisée qui dénonce l’agression israélienne sans jamais reconnaître l’élément déclencheur de cette guerre.

    Pendant ce temps et alors qu’il ne subsiste pas de tensions entre sunnites et chiites du Liban, et sur fond d’enquête toujours en cours sur l’assassinat du père Hariri, le Hezbollah continue sa propagande de  »résistance » pour justifier son existence comme milice armée omnipotente au Liban lors de l’épisode des télécommunications du Hezbollah avec le gouvernement Siniora ! le Hezbollah en profite donc pour déclarer que son existence sera justifiée cette fois, tant que le conflit arabo-israélien sera présent ! autrement dit nous sommes la pour l’éternité et il n’y a pas de gouvernement légitime Libanais qui aurait le droit de nous désarmer !

    En réalité, le développement historique du Hezbollah au Liban qui a volé la vedette au mouvement Amal et a fini par le marginaliser a surtout exploité le facteur confessionnel pour non pas faire émerger une classe chiite égalitaire et socialement représentative de la population chiite du liban autrefois marginalisée, mais pour travailler l’agenda Iranien depuis la révolution Khomeinite !

    le cadeau qu’a fait George W Bush aux Ayatollahs d’Iran en remettant l’Irak aux mains des chiites d’Irak au lendemain de l’agression de ce pays, n’a pas suffit pour rassasier le régime Iranien, au contraire, cela n’a fait que nourrir ses visées hégémoniques sur tout le moyen-orient ! l’Iran a depuis saisi son opportunité avec férocité et utilise le Hezbollah comme sa branche armée au proche Orient en se servant de son alliance avec Assad.

    Les monarchies du Golf et de Jordanie qui ont de tout temps aidé et supporté le Liban et la Syrie et le régime baasiste de cette dernière, ont pourtant toléré cette alliance Syrienne avec l’Iran et ont gardé espoir que les choses puissent se tasser en estimant qu’un front chiite qui s’étend de Téhéran en passant par Bagdad jusqu’au Liban devra un jour ou l’autre composer avec elles et normaliser les relations en un leadership a la fois chiite et sunnite dans la région, mais ils se sont lourdement trompé !

    le déclenchement des printemps Arabes allait fournir au régime Assad, a l’Iran et au Hezbollah une opportunité en or pour provoquer et propager la guerre interconfessionnelle afin de diluer les revendications légitimes de l’opposition populaire syrienne au régime, et les faire disparaître, en tentant de justifier ce tournant vers la cette guerre confessionnelle par l’existence d’une opposition sunnite en Syrie, et surtout par celle préalable de mouvements sunnites et chiites ultra radicalisés radicalisés et dits de  »résistance » en Irak qui se livraient à de véritables purges et massacres des populations et des combattants et militants de chaque bord entre eux ! l’Iran ayant largement contribué à cette déstabilisation de l’Irak lorsqu’elle s’apercevra que les gouvernements Chiites sur place ne lui sont pas systématiquement acquis ou à ses intérêts, et face à une radicalisation de la minorité sunnite sur place qui dénonçait une société de classes confessionnelle en Irak et produisait des mouvements violents et terroristes comme ultime moyen de  »résistance » au raz-de-marée Chiite et a la duplicité du régime Iranien – gouvernements Irakiens et états-unis. Tout ceci eu pour résultat l’émergence de groupes radicaux sunnites découlant initialement d’Al Qaida bien avant le déclenchement du printemps Arabe.

    Ainsi, la manipulation et l’infiltration des branches radicales sunnites en Irak par les services de renseignements Syriens du régime Assad, est ce qui va aider le régime baasiste pour faire intervenir l’Iran et le hezbollah dans une guerre  »fratricide » car rendue confessionnelle par la volonté du régime et de son allié Iranien…. bien que le Hezbollah ait toujours juré qu’aussi longtemps qu’il portera les armes, jamais il ne trahira ses frères Arabes ou les retournera contre eux, qu’ils soient Sunnites ou Chiites !

    la dégradation de la situation militaire Syrienne et la fragilisation du régime face a la résistance anti-Assad et par l’intervention de la Turquie en Syrie a fini par la création de ISIS ou l’état islamique en Syrie par les services de sécurité Syriens, comme un lapin sorti du chapeau du régime pour radicaliser la guerre confessionnelle et justifier l’utilisation de moyens militaires interdits comme les armes chimiques contre les civils en les taxant de  »terroristes » pro Al Qaida et Pro ISIS, en plus de l’appel massif du Hezbollah et des milices Iraniennes et Irakiennes Chiites pur combattre auprès de l’armée du régime.

    Cet épisode comme chacun sait sera couronné par l’intervention Russe en Syrie qui viendra sauver le régime in extremis d’une résistance anti-assad aux abord de Damas ! le Hezbollah pourra enfin souffler et ne plus voir des centaines de ses militants sacrifiés pour la cause de Assad

    Le Hezbollah chargé de diffuser et entretenir la propagande de Assad au Liban et lors de cette guerre, utilisera cette fois ses armes à l’encontre de ses propres concitoyens Libanais a plusieurs reprises, et lors de différents épisodes et fera plusieurs victimes tout en menaçant d’importer la guerre confessionnelle au Liban… ! il s’en est fallu de peu, car le Hezbollah se rétractera de cette folie a la dernière minutes lorsque les perspectives d’une autre guerre civile pointaient au Liban cette fois.

    Il ne sert a rien à blâmer le président Libanais démissionnaire aussi médiocre soit-il…car en effet, c’est plutôt l’Arabie Saoudite et les autres pays du Golf, l’europe et les USA qui ont toujours soutenu le Liban financièrement et économiquement, et ce n’est pas l’Iran ou l’Irak Chiite qui approvisionnent la banque centrale libanaise ou l’économie libanaise en liquidités et en produits pétroliers et autres aides depuis toujours !

    La conclusion de l’enquête sur l’assassinat de Rafic Hariri, qui aurait pu quant à lui replonger le Liban dans la guerre confessionnelle n’a pas eu lieu, car les Libanais, autant sunnites que Chiites étaient déja terrassés par la crise économique et les conditions de vie devenues quasiment impossibles au Liban. Les nouvelles générations autant chiites que sunnites que maronites ou druzes voulant toutes en découdre avec cette balkanisation politique libanaise et cet état de milice du Hezbollah armée…sans jamais lui renier sa légitimité politique et parlementaire ! les libanais sont fatigués, ils ne veulent plus d’armes chez eux, ils veulent de la nourriture, de l’electricité, la paix et la reconstruction d’un pays trop ravagé par la haine et les guerres de toutes sortes.

    Même Vladimir Poutine ne soutient pas le régime Iranien ou le Hezbollah, il soutient Israël et sa sécurité depuis toujours, et elle le soutient en retour depuis toujours dans toutes les guerres Russes, en Ukraine, en Crimée, en Géorgie, même en Syrie ! pendant que lui ne soutient Assad pour les intérêts de la Russie et il fait de même avec l’Iran.

    Aujourd’hui, le retour de Assad sur la scène en faisant son premier voyage hors de Syrie aux émirats arabes Unis, et la décision Saoudienne de favoriser la Chine et le Yuan dans leur échanges, ne suffira pas au régime Iranien encore pour supporter et armer les Houthis au Yemen, une guerre qu’elle mène par procuration depuis huit ans, et qui a fait des centaines de milliers de victimes en plus de la famine et des maladies des enfants du Yémen !

    Que veut l’Iran au final ? Que veut le Hezbollah au final ? la réponse à cette question se trouve partiellement dans la désintégration du Liban, du proche et moyen-orient, et dans le vilain jeu de la Russie et des États-unis à vouloir perpétuer leur hégémonies et leurs impérialisme au delà de toute logique au détriment de populations livrées à elles mêmes dans toute cette région.

    Israël n’est pas totalement responsable de cette situation ni des millions de morts chiites et sunnites dans la guerre confessionnelle, et encore moins de la déconfiture Libanaise et la catatstrophe jamais encore vue dans n’importe quel pays Arabe qui se déroule au Liban ! Israël se préoccupe de ses colons et habitants et de ses intérêts et sécurité, elle n’a pas vraiment d’amis non plus sauf des alliés objectifs, mais elle cultive tout de même une amitié sans faille avec Vladimir Poutine bien au delà de son alliance avec les états-unis ou de sa toute dernière offensive de normalisation auprès des monarchies corrompues Arabes.

    Ainsi, le Hezbollah n’arrête pas de prétendre que la proximité avec Israël constitue la principale cause de tous les problèmes du Liban, qu’israël ait infiltré toutes les institutions libanaises etc… mais il oublie de mentionner ou reconnaître le facteur de sécurité que sa propre présence armée suscite et pousse Israël à l’offensive sur les institutions libanaises ! sans parler de la corruption, la division et la haine encore de mise au Liban et entretenues par les élites de ce pays !

    le Hezbollah militarisé ne lâchera pas le Liban enfin, avant de savoir ce qu’en décidera le régime Iranien ! c’est aussi simple que ça ! c’est Téhéran qui décide et c’est Téhéran qui aura le mot de la fin au Liban ! cette stratégie Iranienne et celle du Hezbollah est condamnée à l’échec et a entrainé avec elle le Liban dans l’impossibilité de pouvoir opérer une révolution politique qui enfin déterminer un avenir plus serein pour les libanais.

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