La mélasse juridique bourgeoise internationale
Par Gérard Bad-avril 2022.
This article is available in 5 languages on this webmagazine :
14.04.2022-Bad-Gouysse-Delawarde-English-Italiano-Spanish
ILS VEULENT DES GUERRES soi-disant PROPRES.
Le capitalisme a bien compris que pour survivre il se devait de pratiquer régulièrement quelques bonnes saignées guerrières. Il a commis deux immenses crimes contre l’ humanité en déclenchant la Première et Seconde Guerre Mondiale qui s’est terminée par l’utilisation de la bombe atomique sur le Japon…pas très propres.
La promotion des droits de l’ homme.
Dés la fin de de la Seconde Guerre mondiale, le monde libre allait s’ engager à internationaliser les droits de l’homme, une spécialité de l’ ONU et des casques bleus basée sur la Charte de l’ ONU (art.2 § 7). Le principe de non intervention sur un état souverain va progressivement, par strates, être remis en cause, pour faire cesser les crimes commis par des dictateurs dans les États demi-droite de l’ homme. C’est lors de la Conférence de Téhéran en 1968 que le principe d’interdire le recours à la force dans les relations internationales fut adopté avec l’idée que le droit international humanitaire devait de plus en plus s’ingérer dans les conflits armés.
Le massacre en avril 1994 de 800 000 Rwandais en majorité de l ‘ethnie tutti, posera la question juridique de la pénalisation d’ un État génocidaire ayant violé le droit international humanitaire.1 Cette condamnation pénale devant se limiter à des conflits internes au pays.
De l’ ingérence humanitaire
Nous devons ce nouveau concept de droit d’ingérence humanitaire au philosophe Jean-François Ravel2 relayé par le docteur Bernard Bouchonner. Bien qu’il était déjà présent de manière embryonnaire lors de la création de la Croix Rouge par Henri Dunaire, le concept aura ses prolongements, plus ou moins suspects ,avec l’ émergence des organisations non gouvernementales (ONG). Le grand prétexte pour le développement de « l’humanitaire » fut l’immobilisme de la Croix Rouge lors de la sécession du Biafra du Nigéria (1967./70). Vont intervenir à ce moment les Eglises catholiques et protestantes pour venir en aide aux victimes en créant la Joint Church Aid (JCA). Depuis cette pratique s’est multipliée et sera le marche pied de la naissance de la notion de droit d’ingérence humanitaire dont B.Kouchner 3fera la promotion lors de la guerre du Kosovo (de mars 1998 au 10 juin 1999). Si nous insistons sur cette guerre du Kosovo c’ est parce qu’elle présente bien des similitudes avec la guerre du Donbass.
En effet, dans le cadre du démantèlement de la Yougoslavie, résultat indirect de l’ implosion de l’ URSS, le Kosovo obtiendra en 1974 le statut de « province indépendante » ce qui va rapidement alimenter le désir des séparatistes non serbes qui proclament leur indépendance en 1980. 4
Il va se passer presque le même processus mais inversé au Donbass après le coup d’ état de 2014, qui sera suivi d’ une guerre de huit années contre les séparatistes russophones de la par des militaristes néo-fascistes (Bilan : 14 000 morts dans le Donbass).
Pour l’ État serbe, il n’ est pas envisageable de se trouver amputé du Kosovo, berceau culturel de la Serbie. De même pour l’Ukraine qui est historiquement l’ embryon de la grande Russie. Celle ci fut créée à Kiev après les invasions mongoles, ce fut l’ ère de la « Russie Péruvienne »,avant la « Russie moscovite ».Ceci bien entendu d’un point de vue nationaliste, qui paradoxalement est remis en cause par la dite communauté internationale, celle des droits de l’homme.
Force est de constater, qu’ actuellement l’ armée de Zelinski fait figure de serbes, avec cette réserve que Milosevic arrivé au pouvoir en juillet 1997 n’ est pas issu d’un coup d’état. La où Poutine se sent à l’ aise, c’ est qu’il va s’appuyer sur la jurisprudence du Kosovo pour libérer le Donbass russophone. Tout comme l’OTAN a bombardé illégalement la Serbie de frappes chirurgicales humanitaires5. Poutine fait bombarder l’Ukraine au nom de la jurisprudence du Kosovo, une intervention humanitaire contre une entreprise génocidaire de la minorité russophones du Donbass.
Le 22 février 2022, la Douma va reconnaître les républiques séparatistes du Donbass, celles-ci l’ayant appelées à l’aide. Ce qui légitimera, en droit international toute intervention militaire plus solidement encore que la « jurisprudence du Kosovo ». En août 2008, Poutine avait déjà, suite à une demande officielle des Ossètes du sud et des Abkhazes majoritairement russophones, fait intervenir son armée pour satisfaire le désir d’indépendances de ces deux provinces. Sans que l’OTAN ni aucun autre pays ne réagissent militairement. De même lors des deux guerres en tchétchènie où il y eu un génocide réel.
En effet ce coup de force va s’appuyer sur les mêmes principes que ceux excipés à propos du Kosovo. Les puissances otanesques protestèrent au nom de ces principes qu’ils avaient eux-mêmes violés auparavant.
Les occidentaux (pas tous) considèrent que Poutine est un criminel de guerre, mais ils ne cessent d’ alimenter cette guerre en livrant des armes offensives à Zelinski . Le Kremlin a annoncé, le 12 mars 2022, que le président Vladimir Poutine a demandé à son homologue français, Emmanuel Macron, et au chancelier allemand, Lofa Scholie, d’exercer des pressions sur l’Ukraine pour « mettre un terme à ses violations du droit international humanitaire »
Les occidentaux pour parler comme la presse, se ramassent le chien de la chienne et ce n’ est qu’un début à en juger les réactions des pays les plus peuplés du monde.Tout le raisonnement ci dessus ne vise qu’ à montrer les contradictions de l’ impérialisme mondial et ses confrontations idéologiques sur les minorités ( ethniques, apatrides ou pas) la spécialité d’ Annah Arendt . Bien entendu la question des classes sociales est complétement mise à l’ écart par la montée en puissance du populisme à géométrie variable, dans un climat où le prolétariat révolutionnaire est absent de l’ histoire présente pour le moment.
Comme nous pouvons le constater, les organismes internationaux comme l’ ONU , l’ OTAN … sont maintenant rongés de contradictions, d’un côté ils approuvent l’intervention humanitaire armée, avec des réserves que certains taxent d’impérialisme humanitaire, ce qui n’ est pas faux. Comme dans la hiérarchie capitaliste, c’est le plus puissant qui impose ses lois , l’ application où pas d’une protection des minorités nationales sera fonction des rapports de force internationaux, c’ est cette partie qui se joue actuellement en Ukraine…
Évolution de ce rapport de force dans le Balkans..
Comme nous l’ avons précédemment fait remarquer, l’ offensive russe se cadre sur le droit international. Quand elle entreprend de récupérer la Crimée cédée à l’Ukraine par Khrouchtchev, l’ Ukraine est encore dans l’ URSS. L ‘éclatement des républiques soviétiques va priver la Russie d’un débouché vital, celui du port de Sébastopol où stationne sa flotte en Mer Noire. C’est la ligne rouge que la Russie s’était fixée ,le port de Sébastopol tout comme la Crimée russophone devant rester dans le champ russe et ce d’ autant que la Crimée n’ a jamais été ukrainienne ; elle fut sous domination ottomane pendant plusieurs Siècles . C’est comme nous l’ avions signalé dans un texte récent très légalement et par référendum à une écrasante majorité que la Crimée fut rattachée à la Russie en conformité avec le droit international.
Les accords de Minsk, non ratifié par Kiev déclenche l’intervention de la Russie.
C ‘est sans aucun doute, le non respect des accords de cessez-le-feu de Minsk (2014 et 2020) qui devaient donner une importante autonomie aux républiques du Donbass,notamment l’ autorisation officielle de la langue russe qui fut le déclencheur de l’ invasion russe en Ukraine.
Pour rappel, un groupe de négociateurs fut créé en juin 2014, ayant pour objectif la résolution du conflit participaient aux négociations des représentants de Donetsk et de Lougansk, Petro Porochenko pour l’Ukraine, une représentante de l’ OSCE. Les négociations allaient donner naissance à deux accords de paix qui ne seront pas respectés par Zelenski.
Droit international humanitaire et droit de l’ homme.
Ces droits que les véritables internationalistes « sans patrie ni frontières» qualifient de bourgeois,se doivent d’ être régulièrement démystifiés, comme par exemple le « Crime contre l’ humanité » et les « horreurs de la guerre dans le monde » la guerre et les complexes. militaro-industriel sont les premiers criminels de guerre. La France est un grand pourvoyeur d’armes dans le monde et à ce titre un complice des criminels de guerre,la messe est dite sur le sujet.
Revenons maintenant à la mélasse juridique du droit bourgeois, et notamment de la distinction que le système capitaliste fait entre « droit de l’homme » critiqué par Marx dans « la question juive » et le « droit international humanitaire ».
Le droit international humanitaire est plus ancien que les conventions sur les droits de l’homme, même si dans la pratique on pense le contraire. La volonté d’internationaliser les droits de l’ homme est relativement récente. C’est après la seconde guerre mondiale et suite aux procès de Nuremberg et de Tokyo, que la notion de crime contre l’humanité fait son apparition, pendant que les américains larguaient deux bombes atomiques sur le Japon ( Hiroshima et Nagasaki ).
Du faux massacre de Timisoara à celui de Racak et Boutja.
Au moment ou j’ écris ses lignes, les télévisions du monde entier exhibent un massacre qui serait le fait des troupes russes. Sans pouvoir apporter une preuve sur les responsables du massacre, il me faut avertir mes lecteurs sur comment s’ organise les manipulations internationales devant menés à des interventions militaires massives. Ayant fait un parallèle entre les événements d’ Ukraine et ceux du Kosovo je vais continuer à le faire avec, ce qui fut au printemps 1999 diffuser comme le massacre de RACAK par les médias mondiales et permis illégalement de bombarder la Serbie.
Voici un extrait d’article de Courrier international qui explique les faits :
« Au printemps 1999, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) annonçait avoir découvert des preuves de “meurtres et mutilations à l’encontre de civils désarmés”, “beaucoup ayant été abattus à bout portant”. Le massacre prétendument commis par les Serbes à Racak a servi de justification à nombre de politiciens, y compris en Allemagne, qui approuvaient l’intervention de l’OTAN en Yougoslavie. Les médecins légistes Rainio, Lalu et Penttilä sont membres de l’équipe d’experts [finlandais] qui, sous la direction d’Helena Ranta, a été chargée par l’Union européenne (UE) d’enquêter sur ce qui s’était passé à Racak. Leur enquête a été menée en collaboration avec des spécialistes biélorusses et serbes. Dans le cadre de leur mission, ils devaient identifier les victimes ; trouver les causes et le moment du décès ; et enfin déceler d’éventuelles mutilations. Selon la conclusion de leur rapport, l’équipe “n’a pas été en mesure d’établir que les victimes étaient originaires de Racak”. LES RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE PASSÉS SOUS SILENCE De même, tout ce qui s’est passé depuis les “événements” jusqu’à l’autopsie n’a pu “être clairement établi”, pas plus que “la position des victimes sur le lieu de l’incident”. En revanche, les trois experts déclarent qu’il n’y avait “aucun signe de mutilations ultérieures” commises par des tierces personnes. Le rapport dresse une liste pénible du nombre d’impacts de […]
Bo Adam et Roland Heine
Mais encore le mensonge du docteur Bernard Kouchner
« Le nombre de Kosovars victimes de la répression serbe, très variable selon les sources – entre plusieurs centaines et 11 000 –, constitue un enjeu politique majeur qui a conduit l’administrateur de l’Onu Bernard Kouchner à commettre un faux pas, selon des sources militaires. « C’est une énorme bourde», «une faute politique», commentaient des officiers de la Force multinationale de paix (Kfor), peu après la déclaration de M. Kouchner faisant état de «11 000 morts dans des fosses communes au Kosovo». Interrogé par des journalistes, M. Kouchner avait précisé qu’il s’agissait du «chiffre du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPI)». Le TPI a aussitôt démenti et s’est étonné de la déclaration de M. Kouchner, soulignant qu’«en dehors des 340 victimes avérées de massacres dont nous avons fait état dans l’acte d’inculpation concernant le président yougoslave Slobodan Milosevic, fin mai, le TPI n’a encore publié aucun chiffre». L’administrateur de l’Onu a dû faire aussitôt machine arrière en affirmant que le chiffre de «11 000 morts», qu’il avait avancé, était «le nombre potentiel de victimes», basé sur des informations «de toutes sources». »
sources L’Orient-le jour
Quelques années aprés le dit massacre de RACAK les langues se sont déliées
Helena Ranta révèle dans ses mémoires
« Le 15 janvier 1999, une quarantaine d’Albanais y avaient été tués à Racak au Kosovo. Ce massacre, notamment, a contribué à convaincre l’OTAN de lancer des bombardements de la Yougoslavie au printemps 1999. Helena Ranta avait été chargée par l’Union européenne d’enquêter et rédiger un rapport. Le rapport a été remis – à l’été 2000 – au tribunal pénal pour l’ex-Yougoslavie de la Haye et un résumé rendu aux Etats membres de l’UE. Mais il ne semblait pas suffisamment mettre en lumière la notion de crime contre l’humanité.
Le chef de la direction politique du ministère finlandais des Affaires étrangères, de l’époque Pertti Torstila (aujourd’hui secrétaire d’Etat) lui aurait demandé de retirer de son rapport certains commentaires qui étaient trop modérés sur les allégations de crime contre l’humanité, selon le quotidien Helsingin Sanomat. “J’ai les emails trois fonctionnaires du Ministère qui ont tenté de me faire “approfondir” les conclusions” explique-t-elle, pour dire qu’il y avait bien eu exécution, et que certains coups de feu étaient des “coups de grâce”. L’experte préférait, elle, s’en tenir aux conclusions de médecine légale et non pas entrer dans des considérations qui lui semblaient “politiques et juridiques”. (sources 18 October 2008 Nicolas Gros-Verheyde )
Un massacre qui devait en cacher un autre.
« « Entre le 24 mars et le 10 juin 1999, les avions de l’OTAN ont procédé à 38 000 sorties de combat contre la République fédérale de Yougoslavie. Selon le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, ces bombardements ont tué environ 495 civils et en ont blessé 820 autres. Aucun soldat de l’OTAN n’a été tué dans le cadre de ces offensives aériennes.
Lors de plusieurs autres attaques, y compris celles contre le pont ferroviaire de Grdelica le 12 avril 1999, contre un pont routier à Lužane le 1er mai 1999 et contre un pont à Varvarine le 30 mai 1999, les forces de l’OTAN n’ont pas suspendu leurs frappes bien qu’il était évident que des civils avaient été touchés. Dans d’autres cas, y compris les attaques contre des civils déplacés à Djakovica le 14 avril 1999 et à Koriša le 13 mai 1999, les forces de l’OTAN n’ont pas pris les précautions qui s’imposaient pour réduire les pertes parmi les civils.
Les informations réunies par Amnesty International sur les graves violations du droit international humanitaire commises par les forces de l’OTAN se fondent en grande partie sur les rapports de l’OTAN sur ses propres opérations. « Amnesty international
Amnesty international, n’ est pas une foudre de guerre dans ses révélations certains lui donne même le qualificatif d’ Amnésie Internationale.Mais dans cet article il ira jusqu’à considérer que l’ OTAN est proche du crime de guerre.
« Justifier une attaque en invoquant la lutte contre la propagande revient à élargir la définition d’un objectif militaire – censé apporter une “contribution effective à l’action militaire” et un “avantage militaire précis” – au-delà des limites acceptables d’interprétation, a déclaré Sian Jones. Même si l’OTAN était convaincue que la RTS constituait un objectif légitime, l’attaque était néanmoins disproportionnée et s’apparente donc à un crime de guerre ».
Pour conclure provisoirement.
Certaines vidéos font la comparaison entre le massacre de Timisoara et celui tout récent de Boutja ceci afin de rappeller qu’il ne faut pas se laisser prendre à la propagande guerrière basée sur les horreurs de la guerre visant à étaler le conflit aux portes d’une guerre mondiale actuellement. La encore je vais me contenter de citer le « monde diplomatique »du 21 décembre 2009 :
Il y a vingt ans, le faux charnier de Timisoara↑
Le Monde Diplomatique souligne « En décembre 1989, à la veille du réveillon de Noël, alors qu’en Roumanie tombait la dictature de Nicolae Ceausescu, les téléspectateurs occidentaux découvraient avec horreur les images d’un charnier où, affirmaient les envoyés spéciaux, gisaient des corps affreusement torturés. On parlait alors de quatre mille morts pour la seule ville de Timisoara. L’émotion soulevée était immense ; les éditoriaux solennels et les appels à l’action se multipliaient. En fin de compte, il s’avéra que les cadavres exhibés devant les caméras avaient été déterrés dans le cimetière des pauvres. Partisans de Ceausescu compris, la « révolution roumaine » avait fait quelque sept cents morts – moins de cent à Timisoara. Le bilan de l’attaque américaine au Panamá, qui s’était déroulée au même moment dans l’indifférence générale, s’élevait à près de deux mille morts…
De la condamnation légitime d’une dictature, pourquoi le discours médiatique a-t-il basculé dans ce délire où le dictateur roumain devenait un « vampire », et les hommes de la Securitate, des ombres maléfiques et toutes-puissantes ? Deux mois plus tard, dans un article intitulé « Télévision nécrophile », Ignacio Ramonet analysait les raisons finalement très logiques qui expliquaient cet emballement irrationnel.
L’affaire de Timisoara devait jeter le discrédit sur des médias qui, jusqu’alors, bénéficiaient de la confiance de leur public. Le soupçon qu’elle fit naître fut confirmé, un an plus tard, par les débordements similaires qu’occasionna la guerre du Golfe. »
Le jeu de massacre se poursuit
Au moment où je termine cet article, nous apprenons le bombardement de la gare de Kramatorsk suite au lancement d’ un missile Tochka U russe, faisant 30 morts et 100 blessés, une autre source parle de roquettes.
Quoi qu’il en soit des responsabilités à un moment donné, tous les camps préparent la guerre impérialiste et la Russie n’ en est pas exclue.
G.Bad-avril 2022.
Наталья Качура и Маргарита Лисовина – #ПОБЕДНЫЙМАРШ « Marche de la victoire » (pour les célébrations du 9 mai)
Version occidentale de la situation de la « résistance » des mercenaires en Ukraine
Versão em Língua Portuguesa:
https://queonossosilencionaomateinocentes.blogspot.com/2022/04/confusao-juridica-burguesa-internacional.html
l’histoire du 20ème siècle est une nébuleuse complexe, entremêlée et chaotique qu’il faudrait une encyclopédie »quantique » pour tenter de trancher ce qu’il en a été réellement ! l’hégémonie des USA n’a été au fond que la conséquence et le couronnement inévitables d’un impérialisme-colonialisme-capitalisme des puissances coloniales Européennes pendant des siècles, et le pendant opportuniste et capitaliste d’une colonie Nord Américaine indépendante et prospère qui a su tirer profit des guerres intestines entre monarchies et empires républicains du vieux continent depuis quelques siècles déjà ! une hégémonie qui n’a pu que de perpétuer au vu des conflits entre les puissances coloniales et leur guerres interminables… et c’est depuis le 1ère guerre mondiale que l’avenir incertain et sombre de la marche du monde allait se dessiner et déboucher sur ce désordre mondial… qui n’ait jamais constitué un »ordre mondial » de quelque manière que ce soit et contrairement a ce qu’on en dit ou pense !
Toutes les inventions jurisprudentielles internationales depuis le début du 20ème auxquels même l’ex URSS a pris part et contribué ont consisté en une seule et unique philosophie, celle de se partager les parts d’une entreprise occidentale coloniale et hégémonique et celle d’établir les règles du jeu entre grandes puissances, un peu comme un championnat olympique capitaliste ou une course vers l’enrichissement illicite et l’imposition de règles et lois du plus fort sur la planète entière avec tout ce que cela a pu impliquer comme conséquences au sein même de cet ensemble occidental et sur le reste du monde.
Personnellement je n’achète pas la propagande de Poutine en ce moment, ni lorsqu’il guerroyait en Syrie ou ailleurs, il m’a été donné de lire des trucs et des horreurs assez pour savoir que la brutalité de certains soldats écervelés et sauvages Russes et leur frustrations dans toutes les guerres de Poutine et avant lui, leur font commettre des crimes qu’il est impensable même d’imaginer comme violer des mémés et leur tirer une balle ensuite, ou descendre une famille devant leurs enfants avant d’executer ces derniers aussi… et avant d’aller dévisser les chiottes de la maison et les accrocher a leur tank comme butin de guerre comme ils ont fait en tchétchénie, en géorgie etc… Bref… Poutine peut invoquer tous les arguments qu’il considère légitimes… mais la misère réelle du peuple Russe et celle des recrues qui proviennent des campagnes et ghettos Russes bien plus pauvres et misérables que les campagnes Ukrainiennes ou autres sont bien entendu un facteur aggravant conduisant aux crimes les plus sordides.
Je n’achètes pas non plus, les arguments de Poutine sur toute cette guerre, et les autres, ou sur la Crimée… dont les tatars ont été déplacés et persécutés et sur tout son révisionnisme après 30 ans d’indépendance de l’ukraine… car il faut bel et bien décider aujourd’hui quelles règles il faut appliquer… si on doit valider celles de Poutine je trouve que cela ouvrira bien des boîtes a pandore en Europe, en Asie, au moyen orient et partout ailleurs et ce ne sont pas les arguments »légitimes » qui manquent pour pouvoir les justifier aussi !
la gravité de la situation du monde aujourd’hui et la fragilité de son économie devrait plutôt nous inciter a nous demander de quel droit et de quelle légitimité il s’agit lorsqu’on se permet de chambouler l’économie mondiale et forcer a l’exil un peuple comme les ukrainiens tout en détruisant leurs maigres acquis sociaux et en pulvérisant leur infrastructures même si on devait admettre que c’est la Russie qui les a édifié a la base…. sauf que la réalité est que les Ukrainiens trop disciplinés par 70 ans de communisme sont ceux en fait qui ont hissé leur niveau de vie et leurs standards par rapport a la russie et que ça ne plait pas du côté Russe de voir autant d’avancées sociales pour un pays ayant toujours été sous la coupe de Moscou et pas l’inverse !
en Russie, les clivage sociaux et la misère sont plutôt bien plus enracinés et perdurent encore chez la majeure partie de la population, au point que les campagnes Russes ressemblent a des dépotoirs et ou les ressortissants Russes considèrent encore les biens de consommation des années 80 comme essentielles et les seuls qui soient accessibles…. face à l’opulence insolente et révoltante des quartiers chics et aristocratiques de Moscou ou saint Pétersbourg et face au partage des richesses nationales entre une une oligarchie économique et autre politique du kremlin reléguant le peuple aux oubliettes et méprisant ce dernier en plus de le quadriller comme la vermine et lui clouer le bec tout autant, ou en le mitraillant de propagande du matin au soir !
Si la Russie aujourd’hui n’avait pas un régime pareil, et si la Russie aussi était un pays pauvre et pas aussi riche comme maintenant, on l’aurait excusé de devoir cherché a consolider retrouver ou consolider son unité d’hier…. mais la Russie est assise sur le plus gros pactole mondial en ressources minières, gazières, pétrolières, diamantifères et aurifères et autres en plus de ses capacités industrielles et son développement scientifique… quel est donc le point a aller chercher des poux chez des ukrainiens en revenant sur les accords de 1991 depuis l’accession au pouvoir de Poutine en réalité, et qu’elle est donc cet intérêt Russe si critique pour entraîner les impérialistes occidentaux dans cette guerre et le monde entier dans cette déferlante de haine et surtout de désordre et de chaos et d’inflation qui créer chaque jour des millions d’affamés qui il y a a peine quelques mois ne l’étaient pas !???
Bref, je suis résolu et j’estime de quoi je parle puisque je me fous de Poutine et de sa guerre, comme je me fous des occidentaux, mais je m’intérresse surtout aux sans dents du tiers-monde qui en paient un prix terrible depuis trop longtemps !
correction du dernier paragraphe : »j’estime que je sais de quoi je parle ».. Merci !
j’ajouterais qu’aujourd’hui, s’il y a deux pays dans le monde qui ont décidé de tuer le concept révolutionnaire des peuples et exporter leurs doctrines totalitaires et impérialistes c’est bien la Russie et la Chine !!! Aujourd’hui en Chine, vous devez vous connecter au site du ministère de l’intérieur et avec votre numéro d’identité nationale, vous pouvez voir le score que vous attribue ce dernier sur le registre de »bon citoyen ou pas » ! la Chine est celle aussi qui a inondé tous les régimes politiques au monde de logiciels de reconnaissances faciales et de caméra haute définition implantées aujourd’hui partout dans les rues, les routes, les villages presque, et c’est encore heureux qu’il n’y en a pas encore qui soient imposées chez vous et dans vos chiottes ! la Chine a inauguré l’ère du »casier judiciaire » a vie et en ligne qui vous poursuit toute votre vie, et vous éduque comment ne jamais rmettre en cause les clivages sociaux ou les inégalités des classes sociales sinon vous obtenez de très mauvaos points et vous risquez la taule ! la Chine pour ne pas trop m’étendre la-dessus a pesé de tout son poid de veto pour empêcher la condamnation du régime du Myanmar qui est justement entrain de massacrer la révolution du peuple sous prétexte qu’il veut lui aussi rejoindre l’Ouest, alors que ce pays temple de la corruption et du capitalisme de ses élites commerce depuis 40 ans au moins avec les plus riches places fortes du capitalisme occidental et entasse les dividendes en milliards dans les banques chinoises et celles de l’asie du Sud-Est ! Quant a la Russie, c’est encore pire, puisque les pseudo communistes qui y subsistent au kremlin ne sont en fait que l’extrême droite russe fasciste qui se cache derrière ces faux titres et appellations et qui prêtent main forte aux oligarques et aux Poutine de tout poil pour récupérer les restes et les miettes de la corruption endémique ! les régimes successifs depuis la chute du mur ont fait du peuple russe un peuple vieillissant et ne faisant pas plus de un ou deux enfants se contentant de consommation et de végéter devant la télé bourrée de propagande et de nationalisme a deux sous incitant au mépris des peuples qui formaient jadis l’ex URSS et incitant a la haine et au racisme envers les minorités non russes !
Aujourd’hui et depuis bientôt 30 ans, étrangement et de manière choquante, Chine et Russie exportent toutes les deux les idées de la contre-révolution dans le monde entier, et celles du capitalisme à outrance et de l’enrichissement le plus abjecte en exploitant leur propres frères et soeurs !
Aujourd’hui, les chances d’une révolution prolétarienne internationaliste et socialiste ont bien plus de chance de germer en occident et dans le tiers-monde qu’en Chine ou en Russie !
Qui l’aurait cru !!!!!!
L’une des vidéos (non disponible hélas) qui m’a frappé lors de cette guerre et m’a sidéré et rendu triste, c’est celle d’un micro trottoir effectué en Russie qui demandait aux russes ce qu’ils pensaient de la guerre en Ukraine et de la couverture de la guerre côté occidental et Russe… il y avait un fin trentenaire, début quarantaine Russe, très éloquent, très prudent aussi dans le choix de ses mots, et modestement habillé qui se baladait hagard dans un jardin public en Russie prenant une dose de soleil qui leur a dit qq chose comme ceci ; »Écoutez, en tant que Russe, je sais que ce qu’on raconte de part et d’autre ne comporte pas beaucoup de vérité, mais ici, on a pas le droit de dire ce qu’on pense, il ne serait jamais venu à l’idée des Russes comme moi, qu’on va un jour envahir l’ukraine et détruire ce pays, quelque soient les »mauvaises » raisons qu’on invoque en ce moment… je suis autant que n’importe quel citoyen Russe incapable d’y changer quoique ce soit malheureusement, et nous sommes plusieurs qui n’en dormons pas »
Lorsque la caméra passa au prochain, ce dernier était un homme plutôt très modeste, humble et visiblement abattu par les années et dans sa soixantaine consommée, il leur dit avec une voix serrée et à peine audible et avec un sourire amer »je suis Ukrainien, je suis né et j’ai grandi en Ukraine, toute ma famille est la-bas… je n’ai rien d’autre a dire » ! …No comment !
bien entendu, c’est ce pauvre peuple Russe qui paiera l’ardoise de tout ceci… pendant que nos imbéciles Pro Poutine d’ici encensent Poutine et que presque aucun d’eux n’est Russe pour commencer !