Vers une catastrophe alimentaire mondiale, provoquée par des actes politiques de sabotage

Par F. William Engdahl.  Sur Mondialisation.ca, 28 avril 2022.
Vers une catastrophe alimentaire mondiale, provoquée par des actes de sabotage politique. Biden utilise cyniquement la guerre en Ukraine pour couvrir le sabotage alimentaire.
Le « Green Deal » écologiste est une arnaque pour faire payer la populace pour la dépression économique mondiale imminente.

Il commence à sembler que certains mauvais acteurs prennent délibérément des mesures pour garantir une crise alimentaire mondiale à venir. Chaque mesure prise par les stratèges de l’administration Biden pour « contrôler l’inflation énergétique » endommage l’approvisionnement ou gonfle le prix du gaz naturel, du pétrole et du charbon dans l’économie mondiale. Cela a un impact énorme sur les prix des engrais et la production alimentaire. Cela a commencé bien avant l’Ukraine. Aujourd’hui, des informations circulent selon lesquelles les hommes de Biden sont intervenus pour bloquer le transport ferroviaire d’engrais au moment le plus critique pour les plantations de printemps. Dès cet automne, les effets seront explosifs.

Alors que les semis de printemps aux États-Unis sont dans leur phase critique, CF Industries de Deerfield, dans l’Illinois, le plus grand fournisseur américain d’engrais azotés ainsi que d’un additif vital pour les moteurs diesel, a publié un communiqué de presse indiquant que « Le vendredi 8 avril 2022, l’Union Pacific a informé CF Industries sans préavis qu’il demandait à certains expéditeurs de réduire le volume de wagons privés sur son chemin de fer avec effet immédiat ». Union Pacific est l’une des quatre grandes compagnies ferroviaires qui transportent ensemble quelque 80% de tout le fret ferroviaire agricole américain. Le PDG de la société CF, Tony Will, a déclaré : « Cette action de l’Union Pacific ne pouvait pas tomber à un pire moment pour les agriculteurs. Non seulement les engrais seront retardés par ces restrictions d’expédition, mais les engrais supplémentaires nécessaires pour effectuer les applications de printemps risquent de ne pas pouvoir être acheminés du tout aux agriculteurs. En imposant cette restriction arbitraire à une poignée d’expéditeurs seulement, l’Union Pacific met en péril les récoltes des agriculteurs et augmente le coût des aliments pour les consommateurs ». CF a lancé des appels urgents à l’administration Biden pour qu’elle remédie à la situation, sans qu’aucune action positive n’ait été entreprise jusqu’à présent.

Sabotage direct

CF Industries a fait remarquer qu’elle était l’une des trente entreprises soumises à cette mesure sévère, qui est indéfinie. Elle expédie ses produits via les lignes ferroviaires de l’Union Pacific, principalement à partir de son complexe de Donaldsonville en Louisiane et de son complexe de Port Neal en Iowa, pour desservir les principaux États agricoles, notamment l’Iowa, l’Illinois, le Kansas, le Nebraska, le Texas et la Californie. L’interdiction touchera les engrais azotés tels que l’urée et le nitrate d’ammonium et d’urée (NAU), ainsi que le fluide d’échappement diesel, le FED (appelé AdBlue en Europe). Le FED est un produit de contrôle des émissions exigé aujourd’hui pour les camions diesel. Sans lui, les moteurs ne peuvent pas fonctionner. Il est fabriqué à partir d’urée. CF Industries est le plus grand producteur d’urée, de NAU et de FED en Amérique du Nord, et son complexe de Donaldsonville est la plus grande installation de production  de ces produits en Amérique du Nord.

Dans le même temps, la bande à Biden a annoncé un faux remède aux prix record de l’essence à la pompe. Washington a annoncé que l’Agence de Protection de l’Environnement des États-Unis (EPA) autoriserait une augmentation de 50% du mélange de carburant à base de biodiesel et d’éthanol de maïs pour l’été. Le 12 avril, le secrétaire à l’Agriculture a annoncé une initiative « audacieuse » de l’administration américaine visant à accroître l’utilisation des biocarburants à base de maïs et d’éthanol produits dans le pays. Le secrétaire d’État Tom Vilsack a affirmé que cette mesure permettrait de « réduire les prix de l’énergie et de lutter contre la hausse des prix à la consommation causée par la hausse des prix de Poutine (sic) en exploitant l’avenir solide et brillant de l’industrie des biocarburants, dans les voitures et les camions ainsi que dans les secteurs ferroviaire, maritime et aérien, et en soutenant l’utilisation du carburant E15 cet été ».

Seulement la « Hausse des Prix de Poutine » avec majuscule n’est pas le résultat d’actions russes, mais des décisions énergie verte de Washington d’abandonner progressivement le pétrole et le gaz. L’inflation des prix de l’énergie est également sur le point d’augmenter considérablement dans les mois à venir en raison des sanctions économiques américaines et européennes sur l’exportation du pétrole et du gaz russe. Cependant, le point central est que chaque acre de terre agricole américaine consacrée à la culture du maïs pour les biocarburants retire cette production de la chaîne alimentaire, pour la brûler comme carburant. Depuis l’adoption, en 2007, de la loi américaine sur les normes en matière de carburants renouvelables (Renewable Fuel Standards Act), qui imposait des objectifs de production de maïs destinés à la fabrication de mélanges d’éthanol augmentant chaque année, les biocarburants ont accaparé une part considérable de la superficie totale consacrée au maïs, soit plus de 40% en 2015. Cette évolution, imposée par la loi, vers la combustion du maïs comme carburant a entraîné une inflation majeure des prix des denrées alimentaires bien avant le début de la crise de l’inflation. Les États-Unis sont de loin le plus grand producteur et exportateur de maïs au monde. Le fait de rendre obligatoire une augmentation significative de l’éthanol de maïs comme carburant à un moment où les prix des engrais sont astronomiques et où les transports ferroviaires d’engrais sont bloqués, semble-t-il, par des ordres de la Maison Blanche, va faire exploser les prix du maïs. Washington le sait très bien. C’est délibéré.

Il n’est pas étonnant que le prix du maïs américain ait atteint son plus haut niveau depuis 10 ans à la mi-avril, alors que les exportations de la Russie et de l’Ukraine, sources majeures, sont désormais bloquées par les sanctions et la guerre. Outre l’utilisation inefficace du maïs américain pour l’approvisionnement en biodiesel, la dernière initiative de Biden sur l’éthanol ne fera qu’aggraver la crise alimentaire croissante tout en ne faisant rien pour faire baisser les prix de l’essence aux États-Unis. Le maïs fourrage américain est principalement utilisé pour l’alimentation du bétail, des porcs et de la volaille, ainsi que pour l’alimentation humaine. Cette commande cynique de biocarburants n’a rien à voir avec « l’indépendance énergétique » des États-Unis. Biden y a mis fin dès les premiers jours de son mandat par une série d’interdictions de forages pétroliers et gaziers et de pipelines dans le cadre de son programme « zéro carbone ».

Dans ce qui est clairement en train de devenir une guerre de l’administration américaine contre l’alimentation, la situation est aggravée de façon dramatique par les demandes de l’USDA aux éleveurs de poulets de tuer des millions de poulets dans maintenant 27 États, prétendument pour des signes d’infection par la grippe aviaire. Le « virus » H5N1 de la grippe aviaire a été révélé en 2015 comme étant un canular complet. Les tests utilisés par les inspecteurs du gouvernement américain pour déterminer la grippe aviaire sont maintenant les mêmes tests PCR non fiables utilisés pour le COVID chez les humains. Le test n’a aucune valeur à cet égard. Les responsables du gouvernement américain estiment que depuis que les premiers cas ont été « testés » positifs en février, au moins 23 millions de poulets et de dindes ont été abattus pour soi-disant contenir la propagation d’une maladie dont la cause pourrait être le confinement en cage incroyablement insalubre des CAFO (opération d’alimentation animale concentrée) de poulets industriels de masse. Il en résulte une forte augmentation du prix des œufs de quelque 300% depuis novembre et une grave perte de sources de protéines de poulet pour les consommateurs américains, à un moment où l’inflation générale du coût de la vie n’a jamais été aussi élevée depuis 40 ans.

Pour aggraver la situation, la Californie et l’Oregon déclarent à nouveau l’urgence en matière d’eau dans le cadre d’une sécheresse pluriannuelle et réduisent fortement l’eau d’irrigation des agriculteurs californiens, qui produisent la majeure partie des fruits et légumes frais américains. Cette sécheresse s’est depuis étendue à la plupart des terres agricoles situées à l’ouest du fleuve Mississippi, c’est-à-dire à une grande partie des terres agricoles américaines.

La sécurité alimentaire des États-Unis n’a jamais été aussi menacée depuis le Dust Bowl des années 1930, et le « programme vert » de l’administration Biden fait tout pour aggraver l’impact sur ses citoyens.

Dans des commentaires récents, le président américain Biden a fait remarquer, sans élaborer, que les pénuries alimentaires aux États-Unis « vont être réelles ». Son administration reste également sourde aux appels des organisations d’agriculteurs à autoriser la mise en culture de quelque 4 millions d’acres de terres agricoles dont on a ordonné l’abandon pour des « raisons environnementales ». Cependant, ce n’est pas la seule région du monde où la crise alimentaire se développe.

Un désastre mondial

Ces actions délibérées de Washington se déroulent à un moment où une série de catastrophes alimentaires à l’échelle mondiale crée la pire situation en matière d’approvisionnement alimentaire depuis des décennies, voire depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Dans l’UE, qui dépend largement de la Russie, de la Biélorussie et de l’Ukraine pour ses céréales fourragères, ses engrais et son énergie, les sanctions aggravent considérablement les pénuries alimentaires provoquées par le Covid. L’UE utilise son stupide programme vert comme excuse pour interdire au gouvernement italien d’ignorer les règles européennes limitant les aides d’État aux agriculteurs. En Allemagne, le nouveau ministre de l’Agriculture du parti vert, Cem Özdemir, qui veut éliminer progressivement l’agriculture traditionnelle, prétendument pour ses émissions de « gaz à effet de serre », a répondu froidement aux agriculteurs qui veulent cultiver davantage. L’UE est confrontée à un grand nombre des mêmes menaces désastreuses pour la sécurité alimentaire que les États-Unis et à une dépendance encore plus grande vis-à-vis de l’énergie russe, qui est sur le point d’être suicidairement sanctionnée par l’UE.

Les principaux pays producteurs de denrées alimentaires d’Amérique du Sud, en particulier l’Argentine et le Paraguay, sont en proie à une grave sécheresse attribuée à une anomalie périodique de La Niña dans le Pacifique, qui a paralysé les cultures dans cette région. Les sanctions contre les engrais de la Biélorussie et de la Russie menacent les cultures du Brésil, aggravées par les goulets d’étranglement dans le transport maritime.

La Chine vient d’annoncer qu’en raison de fortes pluies en 2021, la récolte de blé d’hiver de cette année pourrait être la pire de son histoire. Le PCC a également institué des mesures sévères pour inciter les agriculteurs à étendre leurs cultures à des terres non agricoles, sans grand effet. Selon un rapport d’Erik Mertz, observateur de la Chine, « dans les provinces chinoises de Jilin, Heilongjiang et Liaoning, les autorités ont signalé qu’un agriculteur sur trois ne dispose pas de suffisamment de semences et d’engrais pour commencer à planter pour la période optimale du printemps… Selon des sources dans ces régions, ils sont bloqués dans l’attente de semences et d’engrais qui ont été importés en Chine depuis l’étranger – et qui sont bloqués dans les cargos au large de Shanghai ». Shanghai, le plus grand port à conteneurs du monde, est soumis à une étrange quarantaine totale « Zéro Covid » depuis plus de quatre semaines, sans qu’aucune fin ne soit en vue. Dans une tentative désespérée du PCC d’« ordonner » une augmentation de la production alimentaire, les responsables locaux du PCC dans toute la Chine ont commencé à transformer des terrains de basket et même des routes en terres cultivables. La situation alimentaire en Chine oblige le pays à importer beaucoup plus à une époque de pénurie mondiale, ce qui fait grimper encore plus les prix mondiaux des céréales et des aliments.

L’Afrique est également gravement touchée par les sanctions imposées par les États-Unis et par la guerre qui met fin aux exportations de nourriture et d’engrais de la Russie et de l’Ukraine. Trente-cinq pays africains obtiennent de la nourriture de la Russie et de l’Ukraine. Vingt-deux pays africains importent des engrais de ces pays. Les alternatives font cruellement défaut alors que les prix s’envolent et que l’offre s’effondre. La famine est annoncée.

David M. Beasley, directeur exécutif du Programme alimentaire mondial des Nations unies, a déclaré récemment à propos des perspectives alimentaires mondiales : « Il n’y a pas eu de précédent, même proche, depuis la Seconde Guerre mondiale. »

Notamment, c’est le département du Trésor de Biden qui a dressé une liste des sanctions économiques les plus complètes contre la Russie et la Biélorussie, faisant pression sur une UE complaisante pour qu’elle suive consciencieusement, sanctions dont l’impact sur l’approvisionnement et les prix mondiaux des céréales et des engrais et de l’énergie était entièrement prévisible. Il s’agissait en fait d’une sanction contre les États-Unis et l’économie mondiale.

Ce ne sont là que les derniers exemples du sabotage délibéré de la chaîne alimentaire par le gouvernement américain dans le cadre du programme vert de Biden, du Forum économique mondial (FEM) de Davos, de Bill Gates et de la Fondation Rockefeller, dans le cadre de leur programme eugénique dystopique de la Grande Réinitialisation. L’agriculture traditionnelle doit être remplacée par un régime synthétique cultivé en laboratoire, composé de fausses viandes et de protéines provenant de sauterelles et de vers, dans le monde entier. Tout cela pour la gloire supposée de contrôler le climat mondial. C’est vraiment fou.

F. William Engdahl

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

9 réflexions sur “Vers une catastrophe alimentaire mondiale, provoquée par des actes politiques de sabotage

  • 3 mai 2022 à 6 h 06 min
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    Il n’y aura pas de crise alimentaire en Afrique, en tout cas pas à cause de ce qui se passe en Ukraine. L’Afrique est le continent qui importe le moins de nourriture au monde…comparée à d’autres continents, les africains mangent ce qu’ils produisent. Qu’est ce que l’Afrique importe? Un peu de blé (surtout en Afrique du Nord), un peu de riz, un peu de sucre, un peu d’huile, c’est presque tout. Et tout ce que l’Afrique importe peut le produire sur place et en quantité suffisante, et même exporter si les Etats africains voulaient vraiment le faire et s’en donnaient les moyens, car en Afrique tout pousse ou peut y pousser et ce n’est pas les terres cultivables qui manquent (si non donnez moi une seule plante qui ne peut pas pousser en Afrique, juste une plante pour voir). Ce qui pourrait provoquer une crise alimentaire cette année dans certaines parties de l’Afrique, c’est les guerres impérialistes imposées à l’Afrique (terrorisme et guerres civiles alimenté par l’occident) qui empêchent les paysans de cultiver la terre, après c’est le manque de pluie suffisante cette année surtout dans la corne de l’Afrique et le sahel, c’est tout. Le seul grand problème que l’Afrique va rencontrer c’est carburant, qui va faire que les prix augmentent pour transporter les récoltes d’un point A à un point B (Et ça aussi il faut que les pays africains au lieu de vendre leur pétrole brut, construisent des raffineries sur place). La majorité de paysans africains cultivent à la houe, n’utilisent pas de tracteurs qui consomment du carburant, n’utilisent pas d’engrais chimiques…donc moi je ne vois vraiment pas d’où va venir cette crise alimentaire en Afrique. Les seuls qui risquent de souffrir, c’est l’Afrique du nord avec le blé qui peut manquer…mais c’est un mal pour un bien, car la saison prochaine ces pays se forceront à produire plus de blé pour ne plus être dépendants des autres.
    Le blé n’est pas l’aliment principal en Afrique…et a moins d’une famine créée de toutes pièces comme ils ont fait avec la crise du covid-19…l’Afrique s’en sortira sans mal.

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    • 3 mai 2022 à 10 h 13 min
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      tON ANALYSE EST EXCELLENTE FRANK

      mais tu négliges un aspect de la nouvelle économie impérialiste mondialisée – tous les marchés sont interconnectés – interreliés

      Ainsi ici au Canada nous sommes autosuffisant en pétrole et en gaz mais la hausse des prix en Europe entraine quand même la hausse des prix à la pompe au Canada

      IDEM en Afrique pour les aliments dont le prix grimpera même s’ils ne sont pas importés… l’un des bienfaits du capitalisme marchand – monopolistique.

      l’engrais et les semences seront haussés – les pigmés de la jungle pourront probablement en réchapper – pour les autres ce seront encore les pauvres d’Afrique notamment qui vont écopés

      Merci pour ton post

      Robert Bibeau

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  • 4 mai 2022 à 7 h 52 min
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    Cet article est tout a fait dans le vrai… mais je ne sais pas d’où vient l’optimisme à outrance de notre ami commentateur Franck ?!!!

    S’il est vrai que l’Afrique en général possède encore 60% de terres arables non exploitées pour l’agriculture qui pourraient le devenir… comme le confirme la FAO ou la Banque Africaine de Développement, et s’il est indéniable que le niveau de vie a vachement augmenté chez beaucoup d’Africains, il demeure que les grandes villes africaines et certains pays sont presque totalement tributaires de leurs importations de céréales et de riz, des huiles alimentaires et de bien d’autres denrées complémentaires…. et le problème depuis la Covid se situe encore pire dans l’inflation et le doublement des prix des denrées que les ménages africains ne peuvent se permettre, et ce bien avant la guerre d’Ukraine…. A titre d’exemple, si un litre d’huile végétale valait $1 US au détail en Afrique en 2019 (déjà trop élevé pour le budget d’un ménage Africain), il est passé a $1.8 a la fin 2021, et aujourd’hui, depuis le début de la guerre d’ukraine-russie, il est passé a $2.5 le litre… ! bien plus cher que le Canada, les USA ou l’Europe ! …. le choc est si grand et connu aujourd’hui que les marocains par exemple ironisent sur le fait que pour la première fois de leur vie, l’huile d’olive de bonne qualité a parfois été vendue moins chère que l’huile de table de mauvaise qualité pour les fritures et les préparations courantes….!

    Voici un lien d’une entrevue avec un spécialiste qui explique comment 20 millions de personnes ne mangent pas a leur faim dans le sahel, ou comment la chine en doublant ses achats de céréales sur les marchés mondiaux contribue a augmenter les prix et doubler es prix en afrique ! et si cet article parle de 100 a 200% d’augmentation a fin 2021, il faut rajouter un autre 100% a 200% d’augmentation depuis le début de la guerre en Ukraine ! Ainsi, I kg de lentilles a été augmenté de 250% en moyenne entre 2020 et maintenant, même chose pour tous les féculents, les farines et les semoules oscillent entre 250 et 300% d’augmentation, (majoritairement importées d’Ukraine, de Russie, des USA et Canada et d’Europe), les pris des fruits et légumes environ 100% d’augmentation, le prix des carburants et de transport de marchandises environ 60% d’augmentation, et le prix des équipements et machineries importées environ 100% d’augmentation avec beaucoup de matériaux de constructions dont le fer principalement importé ! ….

    https://information.tv5monde.com/info/flambee-des-prix-alimentaires-pourquoi-l-afrique-de-l-ouest-est-au-bord-d-une-crise-majeure

    Je rappelle que cet article date de juillet 2021 ! il était optimiste sur une baisse éventuelle des prix a l’avenir…. mais comme tout le monde, ne pouvait prédire la catastrophe mondiale de cette guerre russie ukraine !

    Je rappelle a notre ami Frank, qu’en Afrique, il n’existe pas de systèmes d’allocations familiales, de chômage, de revenu social, de médecine publique efficace ou suffisante (la majorité est privée), et qu’enfin en Afrique, 60% des travailleurs n’ont aucune couverture médicale, sociale ou retraite. et que l’agriculture qui emploie 60% de la main d’oeuvre en Afrique, ne produit que que 16% du PIB Africain (un très grave déséquilibre)…. et que si l’Afrique par exemple exporte 90% du Cacao dans le monde entier, elle reçoit moins de 2% des revenus du chocolat dans le monde, car elle ne le transforme pas…. (tiré de la BAD banque africaine de développement) ! Cette année et a cause des sécheresses, même les dattes locales très consommées en Afrique du nord jusqu’en egypte et au sahel et Afrique de l’Ouest, ont augmenté de 200 a 600% ! en ce mois d’Avril, ce sont les dattes d’irak et des pays du golf qui ont sauvé les consommateurs avec des dattes pas très chères…. et qui sont écoulées en millions de tonnes pendant le Ramadan qui vient de s’écouler.

    60% des exportations de céréales et d’huiles d’Ukraine ont été interrompues cette année, et les Ukrainiens prédisent déjà que ce sera pire d’ici la fin de l’année…. les ports Ukrainiens sont saisi par les russes dans la mer noire, il y a plusieurs articles parus la-dessus qui en parlent… et d’autres qui parlent que même la Russie est en crise de céréales cette année et prélève en Ukraine en ce mois d’Avril pas mal des stocks des nouvelles récoltes… une simple recherche google vous permettra de le lire …

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  • 4 mai 2022 à 8 h 00 min
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    La propagande en faveur de Poutine aujourd’hui veut aussi diminuer la gravité de la situation économique mondiale ou celle en Afrique… on aura tout vu et tout lu…. ! n’Importe quoi ! rien que l’épisode covid a forcé le tiers des transporteurs africains a la faillite et a garer leur camions et les mettre en vente et personne ne les achète…. mais depuis l’explosion du prix du baril depuis le début de cette guerre, c’est la moitié du secteur du transport qui est encore paralysée en Afrique ! … et c’est pas fini… on nous annonce un retour de la Covid en grandes pompes et ils le préparent !

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  • 4 mai 2022 à 8 h 06 min
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    Je rappelle que les augmentations de 250% en moyenne des produits essentiels en Afrique (huile , farines, sucre etc…) prend en compte la  »compensation » ou les subventions des états Africains a ces produits pour que leur prix n’augmentent pas de 600% ! la facture des subventions étatiques des matières essentielles a l’alimentation est le sujet qui anime toute l’actualité africaine dans tous les pays depuis le mois dernier, puisque cette facture a explosée et les etats ne peuvent suivre ou trouver l’argent pour subventionner des prix aussi élevés a la source des importations !

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  • 4 mai 2022 à 8 h 30 min
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    Je vous épargne le fait qu’en Afrique, les véritables taux de chômage oscillent entre 35 et 50% de la population… et que les travailleurs Africains, ne représentent en réalité en tout et pour tout qu’un maigre 30% au grand max de la population dite en âge et en droit de travailler !

    Aujourd’hui tous les journaux africains répètent la même chose :  »Si on ouvre les frontières de l’Europe et de l’Amérique du nord aux africains, c’est 80% des populations d’Afrique qui fuiraient leur pays en courant…vieux, jeunes, femmes et enfants…. et abandonner leur pays au 1% qui les exploitent, et aux autres qui se contentent de miettes !

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  • 4 mai 2022 à 9 h 07 min
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    En Afrique, la seule politique sociale pour laquelle oeuvrent les gouvernements est de construire plus de prisons !!! les prisons existantes étant surpeuplées et dénoncées par tous les organismes mondiaux, cette politique de multiplication des prisons soulève un tollé surtout dans le peu d’organismes de société civile en Afrique qui soient indépendants, milieux associatifs et militants de droits de l’homme et économistes indépendants qui oeuvrent dans le champs politique et critiquent les modèles de développement trop capitalistes et centralisés par des états tout puissants et mafieux.

    En Afrique, au lieu d’insérer les jeunes das le milieu de travail quasi inexistant, on criminalise les jeunes et on en fait des criminels ! les centres de détention munis d’écoles de métiers sont extrêmement rares, et les seules  »avantages » qu’ont les centaines de milliers de détenus sont de poursuivre leur études depuis des cellules de 20 personnes qui en accueillent 50 en moyenne tout le temps ! ils dorment comme des sardines, font des  »gamelles » en se cotisant, se livrent a toutes sortes de traffic, et ne survivent que grâce a la corruption des gardiens et du personnel et cadres des prisons y compris les directeurs ! et lorsqu’ils quittent la prison c’est pour y revenir dans quelques mois seulement ! a tel point que dans toute l’Afrique aujourd’hui, on relâche des gens des prisons pour libérer la place a d’autres ! Au maroc pas plus tard que le mois dernier le gouvernement a déposé un projet de lois et une rectification au budget pour construire 11 nouvelles prisons ! et même si la chose a soulevé un tollé dans les milieux de la justice débordée et qui n’a pas assez de juges ou de personnel et de greffiers…, ce projet est sur la bonne voie…. et si le gouvernement dit qu’il y a officiellement et en tout temps 90.000 prisonniers dans les prisons du pays, les organismes de droit de l’homme les estiment a bien plus que cela !

    les jeunes subsahariens qui migrent vers l’Afrique du nord dans l’espoir de traverser vers gibraltar et l’espagne a explosé, autant que les migrants vers les îles canaries, ceux qui partent de Tunisie et libye… et qui sont détenu par milliers dans des camps sur place… le maroc a du régulariser et donner des papiers de séjours a une moyenne de 100.000 africains durant les cinq dernières années sans compter les clandestins…. aujourd’hui, ils sont la principale main d’oeuvre dans les chantiers de construction a 150 euros par mois.

    la situation d’insécurité du Mali et des trois quarts de la Mauritanie encore fermée a la circulation de personnes par l’armée a cause du terrorisme, a fait que le commerce avec ces pays s’est quasiment arrêté ! Le Nigéria ne sait plus comment trouver des solutions pour employer ses jeunes, ainsi que toute l’Afrique de l’ouest et l’afrique centrale, le cameroun et une parte de l’afrique australe ! toute la propagande sur les chiffres du chômage et les taux de chômage officiels et ceux plus ou moins reconnu par la banque mondiale et le FMI sont factices et comptabilisent les cireurs de chaussures, les travailleurs du secteur informel et les vendeurs de cigarettes au détail ou les vendeurs de biscuits ou jus ambulants comme des travailleurs a temps plein ! Aujourd’hui même les écoles publiques d’Afrique sont en surcapacité et insuffisantes pour recevoir tous les enfants…. ce qui fini par des abandons scolaires encore très importants sans parler des difficultés pour scolariser les jeunes filles, les handicapés et les familles qui habitent les villages et montagnes reculées et sans infrastructure !

    même les enseignants du secteur public, mal formé et mal encadré sont obligé de donner des pots de vin pour ne pas être affectés dans les villages et les villes et endroits reculés …. même chose pour le peu de médecins et d’infirmiers du secteur public ! …. aujourd’hui les médecins formés dans les universités publiques des pays africains qui sont formé gratuitement et signent des contrats avec l’état pour travailler toute leur vie avec l’état pour des salaires de misères et sans équipements , moyens ou infrastructures, soient fuient le pays et n’y retournent jamais (55.000 médecins ont fuit juste le Maroc pour se dérober a leur engagement avec l’etat), d’autres achètent a l’état leur désengagement qui leur coûte jusqu’à $150.000 US pour pouvoir travailler dans le privé…. qui constitue 80% de l’offre médicale au pays !

    enfin, il n’y a pas eu d’augmentations des salaires en Afrique qui soit vraiment significative durant les 20 dernières années ! elles ont été de l’ordre de 2 a 3% au grand max sans indexation aucune sur le coût de la vie…. les suicides des travailleurs, des parents ou pères de familles, mères de famille explosent aussi…. et aujourd’hui, les Africains ont été transformé en mendiants qui dépendent 80% de virements que leurs font leur diasporas etablies en europe, ou des  »bienfaiteurs » capitalistes de leur pays, des organismes mondiaux comme la FAO ou le PNUD, et autres….sinon crèvent de misère et de faim chez eux ! et cette année avec les sécheresses l’exode rurale vers les villes continue son rythme alarmant et catastrophique !

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