7 au Front

France: un troisième tour électoraliste et militariste ou social et émancipateur?

Par Khider Mesloub.

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4.05.2022-Mesloub-English-Italiano-Spanish

Après la réélection de Macron, sponsorisé et adoubé par le capital transnational, deux France entrent en lice : la France légale, autrement dit légaliste et électoraliste, celle du scrutin financier, et la France légitime, autrement dit populaire et subversive, celle du peuple mutin. La France institutionnelle et la France insurrectionnelle. La France d’en haut et la France d’en bas.

La première, asservie aux institutions bourgeoises, est représentée par Mélenchon et son parti de gauche entièrement soumis au capital national, qu’il défend avec patriotisme. En particulier dans ce contexte géopolitique et économique marqué par les tensions inter-impérialistes et la récession. La France Insoumise, en parti nationaliste, ne prône-t-il pas la défense du capital national ?  « Pour promouvoir la paix et la coopération, retrouver une voix indépendante, assumer l’indépendance de la France dans le monde », proclame le parti dont  Mélenchon est le porte parole, le larbin politicien.

L’histoire nous enseigne que la rhétorique chauviniste pacifiste déblaie toujours le champ des futures confrontations guerrières. «Si tu veux la paix, prépare la guerre» est la devise des va-t-en-guerre camouflés en collabos  pacifistes.

En bon soldat à la solde du capital national français, le sergent recruteur Mélenchon, cet avorton du mitterrandisme, interpelle sentencieusement la population : « La France peut et doit se défendre elle-même, en dehors de toute alliance militaire permanente quelle qu’elle soit. Pour cela, la défense (la guerre) doit être l’affaire de la Nation tout entière » (Après la militarisation de la société instituée par le pouvoir macronien – avec la complicité des partis d’opposition officielles – à la faveur de la pandémie de Covid-19, Mélenchon prône la mobilisation militaire générale de toute la population. Pour la France Insoumise, dirigée d’une main de fer par l’indéboulonnable et irascible Mélenchon, le prolétariat ne constitue qu’une masse vouée à servir de chair-à-voter et/ou de chair-à-canon)…la piétaille au service de la bourgeoisie nationaliste chauvine.

Pour ce faire, le futur premier ministre autoproclamé compte « Stopper les privatisations des industries d’armement et des missions de défense nationale, puis les réintroduire dans le secteur public. Prioriser l’acquisition de matériel militaire français dans l’armée. Ouvrir la possibilité d’un service militaire comme composante optionnelle du service citoyen obligatoire. Mobiliser l’espace numérique et la réalité spatiale pour installer des systèmes défensifs et non létaux contre les agressions et pour la paix (sic). Adapter le matériel militaire et l’équipement de nos soldats à la nouvelle donne climatique (le parti de Mélenchon est un partisan de guerres propres, menées chirurgicalement sous le label écologique) – c’est ce que la petite bourgeoisie appelle le « nouveau pacifisme » (sic). Lancer un plan d’adaptation des infrastructures militaires vulnérables ».

En matière de sécurité intérieure, le parti de Mélenchon rivalise également d’ingéniosité pour moderniser les techniques de répression nationale. Les propositions de La France Insoumise sont abondamment pléthoriques, notamment en matière de «défense nationale» du renseignement (pour traquer quel ennemi : extérieur ou populaire?), de l’anti-terrorisme (moyen d’instrumentalisation de l’État fasciste et paravent au nom duquel sont votées des lois liberticides), de l’augmentation et de perfectionnement de la police de proximité, de l’emploi de techniques de répression plus «républicaines» au service de l’État des riches.

Dans cette période marquée par la débâcle des deux principaux partis historiques de la gauche bourgeoise, le PCF et le PS, La France Insoumise (LFI) se pose  désormais comme l’unique « force de gauche » alternative. Elle s’érige comme principal pôle d’opposition de gauche bourgeoise. Voire principal pôle d’attraction gauchiste (de distraction marxisante pour les bobos citadins et les islamo-gauchistes banlieusards). Elle proclame être la seule organisation politique capable de lutter contre le «libéralisme de droite», en faveur du « totalitarisme » de gauche, et contre le «pouvoir de l’argent étranger» mais en faveur du capital national.  Contre la politique antisociale du pouvoir macronien. Contre la menace du péril «fasciste» du Rassemblement national de droite et en faveur du national-socialisme de gauche.

À l’instar du Parti Socialiste Unifié (PSU) en son temps, érigé en parti de gauche radicale alternative, voire « révolutionnaire » (sic), La France Insoumise se présente aujourd’hui comme le parti de « l’espérance d’un avenir meilleur » (dans le meilleur des mondes abjects de la France bourgeoise sénile), sinon du «Grand Soir-au Petit Matin» (de la nuit capitaliste, car sa révolution citoyenne par le vote et les urnes ne compte pas sortir des mascarades électorales et des ténèbres du capital belliqueux). Autrement dit, LFI se prétend accrédité par le capital pour être  l’unique force (farce ?) d’opposition formelle à la société capitaliste en débandade.

Au vrai, avec son slogan proclamant qu’« un autre monde est possible », il faut clairement traduire qu’ «un nouvel État national chauvin et militariste est possible». La preuve, au lendemain de son échec d’accession au second tour de l’élection présidentielle, l’apparatchik Mélenchon, ce rebelle institutionnel entièrement soumis au capital national, dévoré d’ambition, de manière éhontée, s’est empressé d’appeler, non à la mobilisation révolutionnaire contre le capitalisme, mais à la mobilisation électorale lors des prochaines élections législatives en vue de «contraindre» le va-t-en-guerre Macron, ce président de la finance honni par la majorité de la population, à le nommer Premier ministre.

Pour appliquer quel programme ? En tout cas, pas celui des travailleurs et des classes populaires. Ce sera celui du capital, celui de la militarisation de la société, de l’économie de guerre. Au vrai, hormis la même antienne idéologique martelée par La France Insoumise, symbolisée par les slogans «partage plus juste des richesses» et de «faire payer les riches», Mélenchon n’aura rien à proposer sinon de «nouvelles» recettes fiscales, notamment le rétablissement du dérisoire impôt sur les grosses fortunes, l’augmentation de la vénielle taxation sur les propriétés immobilières, dans le cadre du capitalisme.

En vérité, le programme de Mélenchon-LFI n’est pas original, ni innovateur. C’est une partition programmatique modernisée des fallacieuses alternatives socialisantes propagées, depuis un siècle, par les formations de gauche réformistes – électoralistes et parlementaires…jusqu’à  l’extinction de ces formations politiques bourgeoises (PS-PCF). En tout état de cause, depuis l’amère expérience mitterrandienne initiée en 1981, le prolétariat français est immunisé contre les fausses alternatives de gauche. Force est de constater que, quel que soit le parti de gauche intronisé au pouvoir, il s’applique toujours à poursuivre la même politique antisociale du capital, à aggraver l’exploitation et l’oppression des travailleurs, à détériorer leurs conditions de vie, à réprimer leurs luttes sociales. Et le parti de Mélenchon-LFI ne dérogera pas à ce «déterminisme social du capital».

La France Insoumise, héritière de la social-démocratie européenne collaborationniste du capital, ne fait que recycler un vieux programme réformiste périmé, censé constituer une alternative au capitalisme. Or, l’histoire nous enseigne que les partis de gauche, socialistes (réformistes) et communistes (staliniens et/ou trotskyste et/ou maoïste) furent toujours les meilleurs défenseurs du capitalisme (libéral – libertaire ou d’État providence ou pas). Responsables des massacres de masse des ouvriers, des déclenchements de guerres. (Ne pas oublier que ce fut sous un gouvernement composé de ministres communistes et socialistes que fut perpétré le massacre du 8 Mai 1945 en Algérie. De même, plus tard, ce fut sous la gouvernance de ministres socialistes – dont le plus célèbre s’appelait François Mitterrand – que fut menée la guerre contre le peuple algérien en lutte pour l’obtention de son indépendance.) En particulier, dans les périodes de crise, d’exacerbation de la concurrence économique capitaliste et de tensions guerrières impérialistes, comme celle que nous vivons actuellement. Pour Mélenchon, dans la guerre actuelle d’Ukraine, «il n’y a pas d’autre coupable que Vladimir Poutine», autrement dit le va-t-en guerre Mélanchon-LFI s’aligne sur la position occidentale, c’est-à-dire celle de l’impérialisme américain et de l’OTAN contre l’impérialisme russe.

Si Mélenchon accède au pouvoir, il appliquera le programme du capital national, autrement dit, dans cette période de crise multidimensionnelle, celui de l’économie de guerre, de la guerre économique capitaliste contre le travail, mais également de la guerre impérialiste mondiale menée par le camp atlantiste (OTAN). Il endossera le rôle de Chef d’État-major de l’armée française impérialiste pour diriger la guerre d’aliénation et de destruction (possiblement nucléaire) de l’Europe occidentale «menacée par la Russie» selon les États-Unis.

À cet égard, dans son programme, La France Insoumise prône l’indépendance économique par une politique volontariste de relocalisation industrielle. Or, dans le cadre du capitalisme libéral, comment compte-elle appliquer cette politique de «relocalisation des productions essentielles, engager (ce) plan de reconstruction industrielle pour mettre fin à la dépendance de la France dans les domaines stratégiques (semi-conducteurs, médicaments, etc.) et pour soutenir le mythe écologiste», comme elle le soutient dans son programme, sinon par le recours massif à l’interventionnisme étatique et l’endettement à outrance (que devront supporter les travailleurs par l’augmentation des impôts et des taxations) et, surtout, pour pouvoir soutenir la concurrence, en vertu des lois imparables du capital, par la réduction drastique des coûts de production (salaires) au niveau national et la détérioration des conditions sociales ? Autrement dit, par le nivellement par le bas des conditions sociales des travailleurs, alignées sur celles des pays émergents concurrents. Tel est l’horizon politique capitaliste indépassable proposé par le parti de Mélenchon : celui de la poursuite de l’exploitation et de l’oppression du prolétariat, sous les couleurs de la gauche cocardière. Celui de l’enrégimentement militariste du prolétariat, de son enrôlement dans la future imminente guerre mondiale…potentiellement virale et nucléaire.

Sans nul doute, aujourd’hui, LFI, parti de la gauche du capital, est l’ultime force d’embrigadement idéologique du prolétariat de France. Elle est devenue la force de dilution de la conscience de classe, de la stérilisation du rôle révolutionnaire du prolétariat, par sa politique de dévoiement symbolisée par son programme démagogique d’égalitarisme citoyen « garanti par l’État républicain » (bourgeois, militariste, totalitaire et impérialiste) français.

Une chose est sûre : galvanisée par son succès électoral obtenu au premier tour de l’élection présidentielle, la France Insoumise entend s’imposer comme le pivot d’une gauche recomposée en rassemblant, sous la même famille réformiste électoraliste, toutes les composantes des formations socialisantes et sociétales, depuis le NPA jusqu’au PCF, en passant par les Verts et le PS. En l’espèce, il s’agit d’une tentative de reconstitution de la nauséabonde «Union de la gauche», pourtant politiquement discréditée pour sa compromission avec le «libéralisme», sa gouvernance exercée au service du capital.

Quant à la France légitime, celle du prolétariat, celle de la majorité politiquement silencieuse, elle va clairement faire entendre sa voix, et  imposer sa voie. Ni la voix de la mascarade électorale à la Mélenchon, ni la voie capitaliste, toujours à la Mélenchon le politicien larbin. Le troisième tour social que ce prolétariat réserve à la France légale sera autrement plus triomphale que la triviale et pitoyable victoire remportée électoralement (financièrement) par Macron, sans débordement d’enthousiasme, ni festivités enchanteresses.

Le troisième tour emportera l’adhésion de l’ensemble du peuple d’en bas, résolu à en découdre avec la France d’en haut. À recoudre sa conscience de classe déchiquetée par les chiens de garde du capital, notamment les partis de gauche, y compris La France Insoumise (LFI) et les partis et les sectes de droite évidemment. À raccommoder sa combativité politique depuis longtemps émiettée par des organisations gauchistes, adeptes des luttes sectorielles et sociétales, notamment La France Insoumise (LFI).

Pour pouvoir parler d’une période révolutionnaire, «il ne suffit pas que les ouvriers ne veuillent plus être exploités, il faut encore que les capitalistes ne puissent plus régner comme auparavant». Or, aujourd’hui, la classe dominante française ne peut plus gouverner avec la même arrogance et assurance…ces deux premiers tours électoralistes bourgeois ont démontré que les jours du capital sont comptés.

Aussi, le troisième tour social, plébiscité par le prolétariat, fera trembler sur ses bases le pouvoir du capital macronien le larbin. Il précipitera dans l’arène de la lutte émancipatrice des millions de prolétaires, déterminés à jeter dans l’urne de l’Histoire le régime de la bourgeoisie française décadente et sa domesticité politicienne, notamment La France Insoumise (LFI).

Khider MESLOUB

 

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

4 réflexions sur “France: un troisième tour électoraliste et militariste ou social et émancipateur?

  • Journal de guerre N° 28 (J+90) – https://wp.me/p4Im0Q-5yu – 05/05/2022 –Le député d’un parti peut en cacher un autre d’un autre parti et parier sur de tels bourrins n’est pas sûr à 100%. Voir lesquels rapportent le plus à leurs partis. « Les ennemis de mes amis sont mes amis et les amis de mes ennemis sont mes amis », disait un grand chrétien, il y a longtemps !

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  • La France insoumise = « deuxième droite », « macroncompatible » du moment !

    Article rédigé par Brigitte Bouzonnie le 5 mai 2022

    Je partage 5 sur 5 l’analyse développée par Khider MESLOUB dans son article intitulé : “France ; un troisième tour électoraliste” “, publié sur le site “Les 7 du Québec” et sur la lettre politique indépendante. Oui, Mesloub a raison de dénoncer Mélenchon, “avorton du Mitterrandisme” (sic). Une FI/Mélenchon qui mènera la même politique antisociale du capital, aggravant l’exploitation et l’oppression des travailleurs, contribuant à détériorer nos conditions de vie. Réprimer leurs luttes sociales.

    N’en déplaisent aux médias menteurs, réseaux sociaux complaisants, évoquant les larmes aux yeux, de façon énamourée un “Front populaire” de conte de fées, dont on occulte soigneusement la célèbre et ignoble “pause sociale aux réformes” voulue par le traitre Blum. Donc, de cette fausse gôche, avec JLM en “leader de cette’ gôche” macroncompatible, capitalocompatible, héritière idéologique, et de Mitterrand, et de Rocard, soit la totale dans la crapulerie idéologique, il n’y a vraiment bien sûr rien à attendre avec les législatives de juin 2022. Et d’une éventuelle victoire de la FI à laquelle, au demeurant, je ne crois pas.

    Comme dirait avec lucidité le camarade Jean-Pierre Garnier, la FI/Mélenchon, c’est la deuxième droite”

    La référence à l’ouvrage de Jean-Pierre Garnier “La deuxième gauche” s’impose. Son livre écrit en 1986, puis réédité en 1993, repose sur l’idée-force d’un certain nombre de renoncements idéologiques du Parti socialiste (PS) une fois arrivé au pouvoir suprême — dont le « tournant de la rigueur » en 1983 est souvent cité comme marqueur. Mais aussi dans la mue du PS comme une « deuxième droite », autrement dit comme « une droite authentique et pas seulement une gauche en toc » au seul service du capital.

    1°)- Les propositions gadgets de Mélenchon ne définissent aucun programme anti système !

    De la même façon, les propositions gadgets de Mélenchon n’empêchent pas la FI cuvée 2022 d’être une authentique force de droite. Ses gadgets mis en avant comme des bijoux de pierre précieuse, ne m’impressionnent absolument pas.

    -Par exemple, une 6ème République, ne touchant pas un seul cheveu aux professionnels de la politique vivant sur un grand pied sur la manne de l’argent public. Aucune critique par exemple du scandale Coralie Dubost avec ses dessous chic achetés avec des milliers d’euros piqués sur nos impôts.

    -Un SMIC à 1400 euros occultant la régression de tous les salaires et retraites depuis les années 80. Pas un mot pour dénoncer le partage inégalitaire de la plus value. Depuis les années 80, le facteur travail a perdu 10 points au profit du facteur capital !

    -Cantines bio gratuites : une proposition du gros beafsteackard Corbière ! Un peu short pour résoudre le problème de la pauvreté de masse frappant notre pays.

    -Le retraite à 60 ans : oui, mais c’est vraiment le minimum. Très peu de chose au regard de la grande dévastation sociale, dont est victime le Peuple français depuis 1980. La constante reculade que subit hélas et de plein fouet des millions de femmes et d’hommes de notre pays.

    Pas un seul mot sur le chômage et la pauvreté de masse, sujet interdit de séjour à la direction du PG/FI. Et je parle de triste expérience personnelle. En 2009, j’ai rédigé avec beaucoup de naïveté une montagne d’articles, l’équivalent de 4 Tour Eiffel, afin de m’indigner du chômage triomphant : +90 000 demandeurs d’emploi, rien que pour le seul mois de janvier 2009. +85 000 demandeurs d’emploi au mois de février 2009. Je suis allée au siège du PG m’expliquer avec la rédactrice en chef de la revue “A Gauche”, mais basta : tout mon travail est parti à la poubelle !

    Jamais, les dirigeants du PG/FI n’évoquent, analysent de façon raisonnée, argumentée, le ras de marée de pauvreté recouvrant hélas notre beau pays, pour reprendre l’expression de Julien Lauprêtre, regretté Président du Secours Populaire.

    2°)- 5 ans de parlementarisme de la FI félons au service de Macron :

    A ce stade, faisons le bilan des cinq années passées à l’Assemblée Nationale entre 2017 et 2022. On notera au passage, combien ces bilans détaillés, argumentés, sont rares. Sans vouloir me vanter, les seuls bilans que je possède sur le parlementarisme LFI, se sont les miens !

    -Mélenchon et ses potes ne se sont battus frontalement contre la casse du code du travail en 2017. Du jour au lendemain, JLM a dit de façon admirative que “Macron avait le point”(sic). Et ce n’est pas tout : il a arrêté aussitôt, lui et les 16 autres députés LFI, de défiler dans les manifs anti casse du code du travail.

    -Mélenchon et ses potes n’ont pas défendu frontalement la cause des Gilets Jaunes, à compter du 17 novembre 2022 : autrement dit proposer des augmentations massives de salaires, alors que 80% des français ont du mal à joindre les deux bouts.

    -Mélenchon et ses potes n’ont pas défendu les militants anti réforme des retraites, à compter du 5 décembre 2019. Pour mémoire, on comptait 2 millions de manifestants dans la rue le 5 décembre. Ce mouvement social a duré 8 semaines, soit deux fois la durée de Mai 68. A aucun moment, JLM n’a fait de communiqué de presse, se présentant comme une alternative à Macron : ce qui montre sa félonie profonde !

    -Mélenchon et ses potes n’ont pas dénoncé la gestion ignoble du Covid. L’absence de masques. Le premier confinement meurtrier sur le plan social : +1 million de chômeurs et sur le plan psychologique : +15 millions de dépressions nerveuses. Ils n’ont pas critiqué l’obligation vaccinale, Corbière allant même jusqu’à la défendre !

    -Mélenchon et ses potes ont voté une rallonge de 300 milliards d’euros aux banques à la fin du mois de mars 2020. Cette information est passée un peu inaperçue à cause du Covid et du confinement, qui a commencé le 16 mars. Sur le sujet, vous demanderez à mon ami Dominique Kern, qui a suivi cette affaire, tous les renseignements utiles. Ce qui est sûr, c’est que l’inflation que nous subissons tous aujourd’hui, soi disant à cause de la guerre en Ukraine, est la conséquence directe de cette utilisation exagérée de la planche à billets, à compter de 2020 !

    Autrement dit, le mélenchonisme, “c’est la poursuite dans la continuité” comme disait si bien Giscard. La continuité de quoi ? De l’imposture électoraliste des dirigeants de la FI. Son silence réitéré face au double coup d’état perpétré par Macron et ses commanditaires en 2017 et 2022.

    Aujourd’hui, dans mon fil d’actu de Facebook, cela me tue : je lis des posts présentant Mélenchon comme le jeune premier en sincérité et en pureté idéologique, qu’il n’a jamais été. Surtout au cours de ces 5 dernières années, ayant été fortement rétribué par Macron pour ses trahisons à répétition du Peuple français !

    Mélenchon Premier Ministre, loin de signifier la rupture avec l’antisocial Macron, signifiera donc la poursuite de ses trahisons passées. Mais bien sûr à une échelle plus importante !

    Je vous invite donc à ne pas voter LFI au mois de juin 2022 et à vous abstenir.

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    • robert bibeau

      @ Brigitte

      Excellent commentaire qui complète l’éditorial de Mesloub. Merci Brigitte

      ABSTENTION en juin non pas abstention politique de classe mais abstention de la mascarade électorale bourgeoise entre les différentes droites et gauches bourgeoises

      L’OPPOSITION DE CLASSE OUVRIÈRE EST DANS LA RUE ET SUR LES LIEUX DE TRAVAIL OU LA PLUS VALUE EST PRODUITE ET ACCUMULÉE.

      Robert Bibeau

      Répondre

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