Les subtilités de la rhétorique gauchiste pro-occidentale en Ukraine

Par Edward CURTIN.    Commentaires

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Le fait déconcertant est que de nombreux intellectuels de gogauche « respectés » (sic) sont en réalité les gardiens de l’empire. Opposition contrôlée. Chez de telles personnes, l’anticommunisme est profond et des demi-vérités sont habilement brandies pour prétendre à une impartialité élevée.

Chomsky : Maître de la demi-vérité (pendant 40 ans dans les rangs de la gauche opportuniste et réformiste. NDÉ). Il blâme et sauve souvent l’empire dans un même souffle. «Un fléau sur vos deux maisons» – tel que pratiqué par lui et d’autres personnes de stature publique (bourgeoise) similaire – reste une posture sournoise, typique des libéraux, (des Bobos gauchisants et autres chiendents NDÉ) et non des véritables anti-impérialistes.

Alors que les médias dits libéraux et conservateurs – tous à la solde des agences de renseignement – déversent la propagande la plus flagrante sur la Russie et l’Ukraine, si évidente qu’elle en deviendrait comique si elle n’était pas si dangereuse, les connaisseurs autoproclamés ingèrent également des messages plus subtils, souvent issus des médias alternatifs (le prolétariat nous en préserve. ).

Une femme que je connais et qui est au courant de mes analyses sociologiques de la propagande m’a contacté pour me dire qu’il y avait un excellent article sur la guerre en Ukraine dans The Intercept, une publication en ligne financée par le milliardaire Pierre Omidyar que je considère depuis longtemps comme un exemple majeur de reportage trompeur où la vérité est mélangée à des mensonges pour véhiculer un récit « libéral » qui soutient fondamentalement les élites dirigeantes tout en semblant les combattre. Cela n’a rien de nouveau, bien sûr, puisque c’est le modus operandi de tous les médias institutionnels, chacun à sa manière idéologique et malhonnête, comme le New York Times, CBS, le Washington Post, le New York Daily News, Fox News, CNN, NBC, etc. depuis très longtemps (il n’est jamais trop tard pour se réveiller. NDÉ).

Néanmoins, par respect pour son jugement et sachant combien elle se sent profondément concernée par toutes les personnes qui souffrent, j’ai lu l’article. Écrit par Alice Speri, son titre semblait ambigu – «La gauche en Europe fait face à la résurgence de l’OTAN après l’invasion de l’Ukraine par la Russie» – jusqu’à ce que je voie le sous-titre qui commence par ces mots : «L’invasion brutale de la Russie complique…» Mais j’ai continué à lire. Au quatrième paragraphe, il est devenu clair où cet article voulait en venir. Speri écrit que «En Ukraine, par contraste [avec l’Irak], c’était la Russie qui avait organisé une invasion illégale et non provoquée, et le soutien à l’Ukraine par les États-Unis était considéré par beaucoup comme crucial pour éviter des atrocités encore pires que celles que l’armée russe avait déjà commises.»

Alors qu’il s’agit ostensiblement de militants européens anti-guerre et anti-OTAN pris dans un dilemme, l’article poursuit en affirmant que si les États-Unis et l’OTAN se sont rendus coupables d’une expansion injustifiée pendant de nombreuses années, la Russie a été un agresseur en Ukraine et en Géorgie et est coupable de terribles crimes de guerre, etc.

Il n’y a pas un mot sur le coup d’État fomenté par les États-Unis en 2014, ni sur les mercenaires soutenus par la CIA et le Pentagone en Ukraine, ni sur leur soutien au bataillon néonazi Azov et aux années d’attaques de l’Ukraine dans le Donbass où plusieurs milliers de personnes ont été tuées. On suppose que ces actions ne sont pas criminelles ou ne sont pas des provocations. Et il y a ceci :

« La réponse hésitante des militants pacifistes européens est à la fois le reflet d’une invasion brutale et non provoquée qui a stupéfié le monde (sic) et celui d’un mouvement anti-guerre qui s’est réduit et marginalisé au fil des ans. La gauche, tant en Europe qu’aux États-Unis, a eu du mal à répondre à une vague de soutien à l’Ukraine qui va à l’encontre des efforts déployés depuis des décennies pour libérer l’Europe d’une alliance militaire dirigée par les États-Unis. »

En d’autres termes, l’article, couché dans une rhétorique anti-guerre, était une propagande anti-Russie. Lorsque j’ai fait part de mon analyse à mon amie, elle a refusé d’en discuter et s’est mise en colère contre moi, comme si j’étais donc un partisan de la guerre. J’ai constaté que c’est une réaction courante. (En effet, l’auteur est un partisan de la guerre réactionnaire – du côté russo-chinois du conflit – alors que d’autres bobos opportunistes sont favorables au côté USA-OTAN de la force. NDÉ).

Les gens passent si souvent à côté des contre-vérités contenues dans des articles qui sont en grande partie véridiques et exacts. Je le remarque constamment. Elles sont comme de petites graines glissées dans l’article en espérant que personne ne s’en rende compte ; elles opèrent leur magie presque inconsciemment. Peu de gens les remarquent, car elles sont souvent imperceptibles. Mais elles ont leurs effets, sont cumulatives et sont bien plus puissantes au fil du temps que les déclarations fracassantes qui rebuteront les gens, surtout ceux qui pensent que la propagande ne fonctionne pas sur eux. C’est le pouvoir d’une propagande réussie, qu’elle soit intentionnelle ou non. Elle fonctionne particulièrement bien sur les personnes « intellectuelles » et très éduquées.

Par exemple, dans une interview récente, Noam Chomsky, après avoir été présenté comme un Galilée, un Newton et un Descartes des temps modernes, parle de la propagande, de son histoire, de Edward Bernays, de Walter Lippman, etc. Ce qu’il dit est historiquement exact et instructif pour quiconque ne connaît pas cette histoire. Il parle avec sagesse de la propagande des médias étasuniens concernant leur guerre non provoquée contre l’Irak et il qualifie avec précision la guerre en Ukraine de « provoquée ». Et ensuite, concernant la guerre en Ukraine, il lâche cette déclaration surprenante :

« Je ne pense pas qu’il y ait des « mensonges significatifs » dans les reportages de guerre. Les médias américains font généralement un travail très honorable en rapportant les crimes russes en Ukraine (sic). C’est précieux, tout comme il est précieux que des enquêtes internationales soient en cours en vue d’éventuels procès pour crimes de guerre. »

En l’espace d’un battement de cil, Chomsky dit quelque chose de si incroyablement faux qu’à moins de le considérer comme un Galilée des temps modernes, ce que beaucoup font, cela peut passer pour vrai et vous passerez sans problème au paragraphe suivant. Pourtant, c’est une déclaration si fausse qu’elle en devient risible. La propagande médiatique concernant les événements en Ukraine a été si manifestement fausse et ridicule qu’un lecteur attentif s’arrêtera tout de suite et pensera : est-ce qu’il vient de dire ça ?

Chomsky considère donc maintenant que les médias, tels que le New York Times et ses semblables, qu’il a correctement fustigés pour avoir fait de la propagande pour les États-Unis en Irak et au Timor oriental, pour ne citer que deux exemples, font « un travail très honorable en rapportant les crimes russes en Ukraine », comme si, soudain, ils n’étaient plus les porte-parole de la CIA et de la désinformation étasunienne. Et il dit cela alors que nous sommes au milieu du plus grand blitz de propagande depuis la Première Guerre mondiale, avec sa censure, son Disinformation Governance Board (conseil de gouvernance de la désinformation) traquant les dissidents, qui frôlent la parodie de 1984 de Orwell.

Il est encore plus malin lorsqu’il affirme avec désinvolture que les médias font du bon travail en rapportant les crimes de guerre de la Russie, alors qu’il a déjà dit ceci à propos de la propagande :

« Ainsi, ça continue. En particulier dans les sociétés plus libres, (sic) où les moyens de violence de l’État ont été limités par l’activisme populaire, il est très important de concevoir des méthodes de fabrication du consentement et de s’assurer qu’elles sont bien assimilées, devenant aussi invisibles que l’air que nous respirons, notamment dans les cercles éduqués et structurés. L’imposition de mythes de guerre est une caractéristique régulière de ces entreprises. » (Ajoutons que le fascisme est l’accomplissement de la démocratie bourgeoise sous le totalitarisme et le militarisme. NDÉ).

 

C’est tout simplement magistral. Expliquer comment la propagande atteint les sommets et comment s’y opposer, puis en glisser un soupçon dans son analyse. Et pendant qu’il y est, Chomsky s’assure de faire l’éloge de Chris Hedges, l’un de ses disciples, qui a lui-même récemment écrit un article – “ L’âge de l’auto-illusion ” – qui contient également des points valables faisant appel à ceux qui en ont assez des guerres, mais qui aussi contient les mots suivants :

« Le revanchisme de Poutine est égalé par le nôtre. La désorganisation, l’inaptitude et le moral bas des conscrits de l’armée russe, ainsi que les échecs répétés du haut commandement russe en matière de renseignement, apparemment convaincu que la Russie écraserait l’Ukraine en quelques jours, révèlent le mensonge selon lequel la Russie est une menace mondiale. « L’ours russe s’est effectivement dégonflé », écrit l’historien Andrew Bacevich. Mais ce n’est pas une vérité que les faiseurs de guerre transmettent au public. La Russie doit être gonflée pour devenir une menace mondiale, malgré neuf semaines d’échecs militaires humiliants. »

Le revanchisme de la Russie ? Où ? Revanchisme ? Pour récupérer quel territoire perdu les États-Unis ont-ils jamais fait la guerre ? L’Irak, la Syrie, Cuba, le Vietnam, la Yougoslavie, etc. ? L’histoire des États-Unis n’est pas une histoire de revanchisme mais de conquête impériale, de saisie ou de contrôle de territoire, tandis que la guerre de la Russie en Ukraine est clairement un acte d’autodéfense après des années de provocations et de menaces EU/OTAN/Ukraine, ce que Hedges reconnaît. « Neuf semaines d’échecs militaires humiliants » ? – alors qu’ils contrôlent une grande partie de l’est et du sud de l’Ukraine, y compris le Donbass. Mais son faux message est subtilement tissé, comme celui de Chomsky, dans des phrases qui sont vraies.

« Mais ce n’est pas une vérité que les faiseurs de guerre communiquent au public. » Non, c’est exactement ce que les médias porte-parole des faiseurs de guerre – c’est-à-dire le New York Times (l’ancien employeur de Hedges, qu’il ne manque jamais de mentionner et pour qui il a couvert la destruction sauvage de la Yougoslavie par l’administration Clinton), CNN, Fox News, le Washington Post, le New York Post, communiquent chaque jour au public pour leurs maîtres. Des gros titres qui disent comment la Russie, tout en commettant des crimes de guerre quotidiens, échoue dans ses objectifs de guerre et que le héros mythique Zelensky mène les Ukrainiens à la victoire. Des propos selon lesquels « l’ours russe s’est effectivement dégonflé » présentés comme des faits.

Oui, ils gonflent le mythe du monstre russe, pour ensuite le percer avec le mythe de David battant Goliath.

Mais étant dans le domaine des jeux d’esprit (trop de cohérence conduit à la clarté et trahit le jeu), on peut s’attendre à ce qu’ils brouillent leurs messages de manière continue pour servir l’agenda étasunien en Ukraine et poursuivre l’expansion de l’OTAN dans la guerre non déclarée avec la Russie, pour laquelle le peuple ukrainien sera sacrifié. Orwell l’a appelé « double pensée » :

« La double pensée est au cœur même de l’Ingsoc, puisque l’acte essentiel du Parti est de recourir à la tromperie consciente tout en conservant la fermeté d’intention qui va de pair avec une honnêteté totale. Dire des mensonges délibérés tout en y croyant sincèrement, oublier tout fait devenu gênant, puis, lorsque cela devient nécessaire, le tirer de l’oubli juste le temps qu’il faut, nier l’existence de la réalité objective et, en même temps, tenir compte de la réalité que l’on nie – tout cela est indispensable… avec le mensonge toujours en avance sur la vérité. »

Révélant tout en dissimulant et en injectant des inoculations de contre-vérités qui n’obtiendront qu’une attention superficielle de la part de leurs lecteurs, les écrivains mentionnés ici et d’autres ont un grand attrait pour l’intelligentsia de gauche. Pour des gens qui vénèrent fondamentalement ceux qu’ils ont investis d’infaillibilité et de génie, il est très difficile de lire attentivement des phrases et de déceler l’arnaque. Le subterfuge est souvent très habile et fait appel au sentiment d’indignation des lecteurs face à ce qui s’est passé dans le passé – par exemple, les mensonges de l’administration de George W. Bush sur les armes de destruction massive en Irak.

Chomsky, bien sûr, est le chef de la meute, et ses disciples sont légion, y compris Hedges. Depuis des décennies, ils évitent ou soutiennent les versions officielles des assassinats de JFK et RFK, des attentats du 11 septembre 2001 qui ont directement conduit à la guerre contre le terrorisme et à tant de guerres d’agression, et de la récente propagande Covid-19 avec ses verrouillages (ses confinements déments et meurtriers. NDÉ) et ses répressions dévastatrices des libertés civiles. Ils sont loin d’être des amnésiques historiques, bien sûr, mais considèrent manifestement que ces événements fondateurs n’ont aucune importance, car sinon ils les auraient abordés. Si vous attendez d’eux des explications, vous attendrez longtemps.

Dans un article récent – “ How the organized Left got Covid wrong, learned to love Lockdowns and lost its Mind : an Autopsy ” – Christian Parenti écrit ceci à propos de Chomsky :

« La quasi-totalité de l’intelligentsia de gauche (petite bourgeoise opportuniste et réformiste NDÉ) est restée psychiquement bloquée en mars 2020. Ses membres ont applaudi la nouvelle répression de la biosécurité et traité de menteurs, d’escrocs et de fascistes tous ceux qui n’étaient pas d’accord. Généralement, ils l’ont fait sans même s’engager sur des preuves et en évitant le débat public. Parmi les plus visibles, citons Noam Chomsky, l’anarcho-syndicaliste autoproclamé qui a appelé les personnes non vaccinées à «se retirer de la société» et a suggéré que l’on devrait les laisser mourir de faim si elles refusaient de se soumettre.»

La critique de Parenti sur la réponse de la gauche (pas seulement celle de Chomsky et Hedges) au Covid s’applique également aux événements fondateurs mentionnés ci-dessus, ce qui soulève des questions plus profondes sur la pénétration de la CIA et de la NSA dans les médias en général, un sujet qui dépasse le cadre de cette analyse.

Pour ceux, comme la femme libérale qui m’a renvoyé à l’article de The Intercept, qui diraient sans doute de ce que j’ai écrit ici : Pourquoi vous en prendre aux gauchistes ? ma réponse est très simple.

Les agendas pernicieux de la droite et des néoconservateurs sont évidents ; rien n’est vraiment caché ; on peut et on doit donc s’y opposer. Mais de nombreux gauchistes servent deux maîtres et sont beaucoup plus subtils. Ostensiblement du côté des gens ordinaires et opposés à l’impérialisme et aux prédations des élites à l’intérieur et à l’extérieur du pays, ils sont souvent les auteurs d’une rhétorique séduisante qui échappe à leurs partisans. Une rhétorique qui alimente indirectement les guerres auxquelles ils prétendent s’opposer.


À notre avis le problème de la révolution populaire ne se pose pas en termes de « gauche » ou de « droite » bourgeoise mais en termes de guerre réactionnaire impérialiste et de guerre populaire révolutionnaire, dilemme que ne peut résoudre le « pacifisme gauchiste ou droitiste ».

Voici un extrait du manifeste contre la guerre impérialiste, d’une brûlante actualité, publié en février 1915 par le groupe anarchiste (dont A. Berkman, E. Goldmann, E. Malatesta, D. Nieuwenhuis), pouvant servir de plateforme minimale de classe sur la question de la guerre:

« Aussi est-il naïf et puéril, après avoir multiplié les causes et les occasions de conflits, de chercher à établir les responsabilités de tel ou tel gouvernement. Il n’y a pas de distinction possible entre les guerres offensives et les guerres défensives. (…) Aucun des belligérants n’a le droit de se réclamer de la civilisation, comme aucun n’a le droit de se déclarer en état de légitime défense. (…) Quelle que soit la forme qu’il revête, l’État n’est que l’oppression organisée au profit d’une minorité de privilégiés. Le conflit actuel illustre cela de façon frappante : toutes les formes de l’État se trouvent engagées dans la guerre présente: l’absolutisme avec la Russie, l’absolutisme mitigé de parlementarisme avec l’Allemagne, l’État régnant sur des peuples de races bien différentes avec l’Autriche, le régime démocratique constitutionnel avec l’Angleterre, et le régime démocratique républicain avec la France. (…) Le rôle des anarchistes (des Révolutionnaires NDA), quels que soient l’endroit ou la situation dans lesquels ils se trouvent, dans la tragédie actuelle, est de continuer à proclamer qu’il n’y a qu’une seule guerre de libération: celle qui, dans tous les pays, est menée par les opprimés contre les oppresseurs, par les exploités contre les exploiteurs».

En complément je vous invite à lire ceci: Contre la Guerre Impérialiste, pour la Guerre de Classe – les 7 du quebec et ceci: Faisons la guerre à la guerre réactionnaire! – les 7 du quebec  et ceci: LETTRE OUVERTE CONTRE LA GUERRE IMPÉRIALISTE – les 7 du quebec et ceci: 5 QUESTIONS POUR COMPRENDRE JUSQU’OÙ IRA LA GUERRE EN UKRAINE – les 7 du quebec  et ceci: Guerre en Ukraine pour une pose dans la mondialisation – les 7 du quebec

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

7 réflexions sur “Les subtilités de la rhétorique gauchiste pro-occidentale en Ukraine

  • 26 mai 2022 à 1 h 20 min
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    Bonjour.
    Je lisais avec intérêt ce démontage des pseudo-orateurs « de gôche », et presque à la fin je lis cette citation, datée de 1915 ce qui ne change rien.
    « ….le régime démocratique constitutionnel avec l’Angleterre »
    Pour autant que je sache, l’Angleterre n’a JAMAIS été une démocratie, telle que on devrait se la représenter, « gouvernement du Peuple, par le Peuple, pour le Peuple ».
    Il y a eu une légère inflexion depuis la signature de la Magna Carta. Désormais, à côté des Seigneurs, officient les Bourgeois des communes, pendant que le souverain règne et influence subtilement la politique. Le Peuple n’a jamais eu son mot à dire, il n’existe pas.
    La « libre Amérique » est bâtie de fait sur le même modèle, le souverain y étant de fait la « Couronne », qui n’est pas le roi ou la reine d’Angleterre, mais la City de Londres. C’est donc là aussi une oligarchie assumée, et ce depuis le départ, et les grands bourgeois qui l’ont bâtie.
    On peut noter que la France aujourd’hui en est presque au même point. Sauf que l’Empereur y a de fait bien plus de pouvoir, même s’il prend ses ordres à « la Couronne ».
    Cet à-parte posé, d’accord avec la fin en rouge, évidemment. Bien entendu, chaque pays ayant sa géographie, son histoire, ses habitudes, ses traditions sociologiques, il ne peut y avoir UN mouvement, mais autant de mouvements que de pays, qui profiteront des occasions locales, et se renforceront mutuellement, sous peine de ne rien faire que stagner dans quelques militants inaudibles.
    Je pense même que l’astuce des trotskistes est de promouvoir un mondialisme informe, dont le seul résultat sera de favoriser encore plus nos ennemis de classe.

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  • 26 mai 2022 à 8 h 30 min
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    @ Tous

    Que faut-il retenir de ce long exposé de gauche des activités politiques de la gauche en période de guerre ????

    1. les périodes de guerre intense, comme celle que nous vivons présentement, sont des révélateurs des menées politiques troubles des différentes factions politiques en course pour la conquête de l’appareil d’État bourgeois.

    2. En conséquence – chaque organisation, parti, faction, secte ou groupuscule politique est contraint de prendre position, de jeter bas les masques et d’afficher ses couleurs en conformité avec les intérêts de sa classe – et de sa section de classe.

    3. Dans le texte ci-haut l’auteur, de go-gauche bourgeoise, dévoile le langage torturé de d’autres factions de gôche leur faisant grief de ne pas s’aligner sur le bloc russo-chinois et de se compromettre avec le bloc États-Unis-OTAN qui domine toujours la partie occidentale de la planète.

    4. L’auteur de l’article a fait un bon travail de dénonciation des vieilles go-gauches discréditées – et que le prolétariat n’écoute plus depuis des années mais ce faisant il s’est exposé à la vindicte de ses pairs intellectuels de salon.

    5. Le webmagazine LES7DUQUEBEC.NET vous présente cet article (une pièce de métalangage) afin de vous inciter à comparer les différentes positions politiques bourgeoises (gauche – centre – droite – pacifiste – etc.) en opposition à la position prolétarienne – révolutionnaire.

    6. Notre position est claire : nous rejetons toute guerre réactionnaire – bourgeoise et impérialiste pour le partage des ressources – de la force de travail et des marchés … finalement le partage des profits du capital. Nous disons que seule la guerre révolutionnaire anti-capitaliste mérite notre appui inconditionnel et le sacrifice de notre vie pour le salut de l’humanité toute entière.

    Robert Bibeau

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  • 28 mai 2022 à 4 h 55 min
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    quand aurons nous la sagesse de nous libérer de tous les partis politiques (diviseurs par excellence du Peuple, en France, comme partout dans le monde). Ne sommes nous pas capables, globalement, de nous gérer par nous-mêmes. Tant que nous serons esclaves d’un système qui nous confisque toute réelle liberté, nous ne serons que des soumis (par besoin, par nécessité et surtout par action – ou plutôt inaction).
    Il nous faut apprendre à être de parfaits anarchistes (dans le sens noble du terme (capable de de prendre en charge, car le « ni dieu ni maître » crée l’obligation absolue de s’assumer. L’anarchie, la vraie, n’a nul besoin de bombes!).

    28/05/2022 – Journal de guerre N° 35 (J + 93) – https://wp.me/p4Im0Q-5A1 – Ils vont faire des économies sur leur dos (et plus sur le nôtre…). Il n’est que temps de créer une qualité électorale par l’élimination des minables et des bouche-trous. Avoir des députés ne représentant que moins de 12,5% des inscrits au 1er tour (133 sur 577 dont 28 REMistes) est indigne d’un grand pays et n’est qu’annonciateur d’un déclin en vitesse surmultipliée….

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  • 28 mai 2022 à 5 h 04 min
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    Les gens (tous) ne fonctionnent qu’avec leur archétype. Personne n’envisage de changer ses fondamentaux. Le problème n’est rien que là. Tout dévient tactique. Alors que tout devrait être stratégique.

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    • 28 mai 2022 à 6 h 38 min
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      comment faire pour que le changement se fasse ?

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