Retour sur la bataille de Stalingrad: 28 août 1942-31 janvier 1943!
Par Brigitte Bouzonnie grâce à l’ouvrage de Antony Beevor : Stalingrad, édition du Fallois, 1998.
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Le célèbre tank russe T 34
A juste titre, la bataille de Marioupol a été qualifiée par le journaliste d’alerte Pépé Escobar de “Stalingrad de l’orient” (sic). Ce qui signifie le commencement de la fin pour le camp mondialiste/Ukraine dans la guerre déclarée par les russes le 24 février 2022. L’occasion pour nous de nous replonger dans la célèbre bataille de Stalingrad, opposant la Wermacht NAZI – du Reich (sixième armée dirigée par le général Von Paulus) et l’armée de l’URSS commandée par le Général Joukov. L’enfer de cette bataille dura cinq mois : entre le 28 août 1942 et le 31 janvier 1943, date de capitulation du Général Von Paulus. L’espérance de vie du groupe armé soviétique réfugié à Stalingrad n’était que de six jours.
Nous nous appuyons sur l’ouvrage rédigé par l’officier de carrière et stratège militaire, Antony Beevor : “Stalingrad”, édition de Fallois, 1998. Et sur l’excellent livre de l’historien Eric Branca : Le roman des damnés. Ces nazis passés au service des vainqueurs, édition Perrin, 2021. En particulier, le portrait du Général Von Paulus.
Dans le cadre de l’opération Barbarossa (guerre à l’Est), et en étroite liaison avec le général nazi Adolf Heusinger, le général von Paulus propose à Hitler un plan d’une hardiesse inouïe, qui devait au départ être déclenché le 15 mai 1942, non le 15 octobre 1941. L’idée maitresse est de stabiliser le front avant l’hiver sur une ligne allant de Léningrad à la Volga : soit 2 500 kilomètres de front. Ce qui prive l’URSS de ses principaux débouchés sur la mer : Sébastopol et Kronstadt. De sa tête politique : Moscou. De ses ressources énergétiques : le pétrole du Caucase et le charbon du Donetz.
Rappelons que l’armée du Reich aligne le 22 juin 1941 3,3 millions de soldats, soit un chiffre énorme. Mais jamais l’officier discipliné qu’est Von Paulus n’ose faire valoir à Hitler que le front est beaucoup trop long. Les forces d’attaque trop dispersées. Les lignes de communication avec l’Allemagne trop distendues, pour être en mesure de résister à une contre-attaque soviétique.
L’offensive de la Wermarcht :
Le 28 juillet 1942, la sixième armée prend le contrôle de la boucle du Don, à l’ouest de Stalingrad. Le 23 août, il atteint les faubourgs de Stalingrad, après avoir enfoncé quatre lignes de défense soviétiques. La Luftwaffe bombarde la ville à n’y pas croire. Six cents bombardiers déversent 1 000 tonnes de bombes et détruisent 80% des habitations.
Le 10 septembre 1942, Le trafic de la Volga est bloqué. La Wermacht lance l’assaut, rue par rue. Maison par maison. Notamment la célèbre usine Octobre rouge, dont il ne reste plus qu’un mur criblé de milliards de balles. Et que les russes aujourd’hui montrent aux touristes. Triomphant, Von Paulus envoie un message à Hitler, pour lui dire que le drapeau à croix gammée flotte sur la grand place de la ville.
Fin octobre, les 9/10 èmes de la ville sont tombés aux mains de la Wermacht : mais au prix de 20 000 morts par semaine, côté allemand.
La contre offensive soviétique :
Dès lors, le rapport de forces se renverse inéluctablement. La Wermacht n’a plus de troupes fraiches à envoyer à la Wermacht, tandis que, côté soviétique, des unités fraiches ne cessent d’affluer. Comme explique Anton Beevor, la sixième armée russe est prise en tenaille dans le dos par les troupes de Joukov. C’est l’opération Uranus, commençant le 19 novembre 1942. L’armée rouge mobilise un million d’hommes et parvient en cinq jours à isoler l’armée allemande de ses arrières.
La ville de Stalingrad elle même continue de résister. Des tireurs d’élite arrivent par radeaux dans la ville, cachés sous les victuailles et les armes, tirés par des enfants, sur lesquels la Wermacht ne tire pas. Ces tireurs ont six jours d’espérance de vie. Mais leur sacrifice permet de “fixer” l’armée du Reich, permettre à Joukov de la prendre par derrière.
Au mois de décembre, la Volga gèle. Durant les sept semaines qui suivirent, le gel de la Volga permit aux soviétiques de transporter des troupes et des armements sur la glace. 18 000 camions et 17 000 autres véhicules passent le fleuve. Des canons sont acheminés. Les blessés transportés à l’hôpital. Certains soldats soviétiques de Stalingrad se font même épouiller sur la rive orientale.
Tchouikov est le général soviétique défendeur de Stalingrad, dont les soldats résistent pied à pied. Maison par maison. Et dont le QG est à quelques centaines de mètres du front allemand. Malgré son statut d’assiégé, Tchouikov mène des contre attaques répétées terriblement coûteuses en soldats soviétiques. Mais qui usent régulièrement les forces du Reich.
La suite est une longue agonie de l’armée allemande qui aboutit à sa reddition le 31 janvier 1943. Sur les 250 000 soldats allemands, 112 000 sont tués ou meurent de froid. Les 113 000 faits prisonniers mourront dans les camps soviétiques.
L’erreur de Von Paulus est de ne pas s’être retiré à temps de la ville (Stalingrad), comme le fit Kleist devant Rostov. La défaite de Stalingrad suscita trois journées complètes de deuil en Allemagne, obsèques nationales organisées par Goebbels. Goering en grand uniforme prononça à la radio l’oraison funèbre de la VIème armée.
Ce grand deuil initié par les responsables nazis allemands contraste avec le déni de réalité des occidentaux et de Zelensky, lors de l’issue de la bataille de Marioupol. Les médias aux ordres n’hésitant pas à dire que “Marioupol était une victoire” (sic).
Conclusion :
Comme écrit Denis Peschanski : « Sans Stalingrad, le débarquement anglo-américain aurait été impossible. Pourquoi, alors, ne l’enseigne-t-on pas ainsi aux petits Français ? Parce que l’Histoire est fabriquée par les contingences du moment. Parce qu’il était impossible, pendant la guerre froide, de reconnaître que la France devait sa liberté à l’URSS”(sic). (France Inter du 6 juin 2014).
Et nous ajouterons : L’histoire du monde est écrite par les seuls vainqueurs, en l’occurrence les Etats Unis. Ces derniers ont soigneusement effacé toutes les archives montrant le rôle déterminant joué par les combattants de l’armée rouge dans la défaite des nazis. Histoire de se donner le beau rôle, y compris en inventant une soi disant libération du camp d’Auchwitz par les américains (sic) comme a pu le dire fallacieusement France Inter le 27 janvier 2018.
Beau rôle des américains, qu’en l’espèce, ils n’avaient pas : vu que les grandes compagnies américains ont continuer de fournir des camons et du pétrole à Hitler jusqu’à la fin de la guerre, après le suicide de ce dernier : information de Jacques Pauwels, auteur de l’ouvrage intitulé : « la bonne guerre”.
Au terme de la seconde guerre mondiale, les américains ont perdu 300 000 hommes contre 26 millions de morts pour les soviétiques.
PS : TCHOUIKOV (Vassili Ivanovitch). Maréchal soviétique (près de Toula, Russie 1899 – Moscou 1982). Ouvrier dans une usine, il participa à la révolution de 1917 et à la guerre civile, puis resta dans l’Armée rouge. Lorsqu’en août-septembre 1942, les Allemands de Fedor von Bock et de Friedrich Paulus attaquèrent Stalingrad, il leur livra, à la tête de la 62e armée, une résistance acharnée et empêcha l’ennemi, qui, en octobre 1942, occupait la majeure partie de la ville, de franchir la Volga. Il participa ensuite à la grande offensive de Tolboukine, s’empara d’Odessa en avril 1944 et reçut la reddition de Berlin le 2 mai 1945. Il fut commandant en chef des forces soviétiques en Allemagne de 1949 à 1953 et promu maréchal en 1955.
Effectivement les GI’s récupérant des camions allemands abandonnés découvraient avec stupeur que c’était les même moteurs que les leurs.
Après que d’autres Etats-uniSiens (et pas états-uniens) s avaient fait bien des victimes civiles suite à des bombardements non ciblés, ils ne mourraient pas pour sauver la France, mais pour la coloniser.
Au moins de Gaulle eut le mérite de s’opposer à cela ce qui lui permit sur la base d’une réputation exagérée de faire son coup d’état en 1958
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