Asie/Afrique

LES CONTRADICTIONS INHÉRENTES AU CAPITALISME PROVOQUENT LA FAMINE

Source : https://es.communia.blog/las-contradicciones-de-fondo-del-capitalismo-en-la-prensa-de-hoy/ Traduction et commentaires: .

Aujourd’hui sur notre chaîne Telegram nous n’avons même pas fait un « peignage » exhaustif de l’actualité de la presse des cinq continents comme tant d’autres jours. Et pourtant… les contradictions de l’arrière-plan du système émergent dans les notes journalistiques qui dépeignent brutalement le moment historique dans lequel nous vivons globalement.


Table des matières


Les mécanismes de base du « progrès » sont définitivement brisés

The Economist découvre maintenant que sous les pénuries de carburant il y a un mécanisme pervers. La rareté augmente les prix et les marges. Les raffineries n’ont aucune envie d’investir et d’augmenter leur production uniquement pour que les prix baissent à nouveau et que les revenus (plus-value et profits) du capital investi diminuent.

Ce divorce entre productivité physique et productivité en termes de profit est un élément caractéristique de la décadence capitaliste , une contradiction du système qui a son caractère de frein au développement des capacités productives du travail humain. (Cette contradiction fondamentale – inhérente – intrinsèque – au système capitaliste de production et de commercialisation des marchandises – ne dépend nullement des milliardaires du grand capital global, non plus que des fonctionnaires de « l’État profond » en décrépitude, non plus que des « complotistes » du Forum de Davos (sic) comme le suggère la petite bourgeoisie de go-gauche ou de droite.  La pandémie a créé un nouveau milliardaire toutes les 30 heures… – les 7 du quebec).

 

Alors que la croissance de la productivité du capital en termes de profit (le profit obtenu pour le capital en embauchant une heure de travail) allait de pair avec l’augmentation de la productivité physique du travail (ce qu’une heure de travail moyenne produit en termes de biens et services), la croissance du capital signifiait alors le développement humain.

La capacité du système à répondre aux besoins des travailleurs a augmenté (tout était moins cher), la journée de travail a été progressivement réduite (journée de huit heures, congés payés, etc.) et les conditions générales de fonctionnement se sont améliorées (services sanitaires pour les travailleurs, formation , etc.).

Tels étaient les mécanismes caractéristiques du progrès sous le capitalisme naissant : le développement du capital favorisait la croissance des capacités productives de l’Humanité – ses « forces productives » – et celle-ci tendait à son tour à soutenir le développement humain.

Le divorce entre productivité-profit et productivité physique ne se manifeste pas seulement dans des cas comme celui des raffineries et de tant d’autres industries plus ou moins monopolistiques qui font de la rareté artificielle le moyen « normal » d’améliorer les résultats (de la pharmacie du Big Pharma de la vaccination  aux industries alimentaires). (Voir Résultats de recherche pour « big pharma » – les 7 du quebec ).

Lorsque les entreprises industrielles historiques veulent augmenter la productivité physique, qui est produite dans une heure de travail moyenne par la main-d’œuvre, elles n’intègrent ni ne développent plus d’innovations en augmentant la capitalisation… au contraire, elles augmentent le rythme de travail, détruisant les nerfs et le corps des travailleurs. Une autre nouvelle aujourd’hui nous a donné l’ exemple de l’usine Stellantis à Figueruelas . (C’est pour cette raison que nous soutenons que le premier front de la lutte de classe prolétarienne est la lutte économique pour la défense des conditions de vie et de travail des travailleurs. ).

Un exemple de plus de la façon dont, dans tous les aspects de la production et de la vie sociale, la croissance du capital est de plus en plus antagoniste au développement humain .

 

La « nouvelle mondialisation » détruit encore plus les capacités productives

La guerre en Ukraine culmine toute une période au cours de laquelle la compétition entre impérialismes a remis en question la division internationale du travail instaurée dans les années 1990 . Cette rupture « volontaire et brutale » (incontournable et nécessaire en vertu des règle du capital) du tissu productif et des chaînes de production expulse même des puissances comme l’Allemagne du marché mondial .

Mais c’est aussi disloquer les structures productives des pays semi-coloniaux qui, comme le rappelle aujourd’hui la presse , établissent des restrictions à l’exportation des biens de première nécessité pour assurer au minimum l’approvisionnement de leurs propres marchés. Fondamentalement : si les prix internationaux du blé dépassent ce qui peut être payé dans le pays, les agriculteurs vendent tout pour l’exportation et quelle que soit la quantité de blé produite, il y aura des pénuries et la faim dans le pays lui-même.

Il en résulte un nouvel effet sur les prix : à mesure que l’offre mondiale se réduit les prix augmentent à nouveau. Et ainsi le désastre inflationniste revient en Europe et aux États-Unis, qui sont également incapables d’échapper au désastre accéléré par leurs propres efforts militaristes.

La violence inflationniste peut s’éteindre en un instant. Mais l’essentiel, l’effondrement des chaînes de production mondiales pour former des blocs commerciaux et militaires, se poursuivra. Aujourd’hui un média français prévient que ce n’est pas que la mondialisation va disparaître, c’est que ce sera une mondialisation des prix élevés .

En d’autres termes : le marché mondial fracturé, plein de licenciements et de chômage,  et que les puissances impérialistes laissent perdurer, comme s’il ne pouvait en être autrement, est plus efficace. Produire moins avec plus. La situation à laquelle la concurrence entre les grands capitaux nationaux a conduit sur le plan politique et militaire a détruit les capacités productives globales ; voilà la conséquence de la « mondialisation » voie inéluctable du développement systémique du capitalisme militariste et totalitaire. .

Si la guerre et ses désastres ne suffisaient pas à nous le faire comprendre, le capitalisme – la croissance du capital – détruit purement et simplement les capacités productives, il est indéniablement un frein au développement des forces productives de l’Humanité. Et cela signifie beaucoup dans une perspective historique .

nous

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

2 réflexions sur “LES CONTRADICTIONS INHÉRENTES AU CAPITALISME PROVOQUENT LA FAMINE

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