7 de garde

La guerre en Ukraine: ce leurre qui a permis aux États-Unis de hameçonner l’Europe!

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25.26.27.09.2022=hUSSON-aLEXANDER-TOTALITAIRE-Crooke-Boycott-Communia-Nato-Naba-English-Italiano-Spanish

Considérations stratégiques et historiques

La guerre en Ukraine n’est qu’une forgerie américaine dont les évidences sont multiples. « En 2019, le centre de recherche stratégique RAND a développé un programme pour faire pression sur la Russie avec l’aide de l’Ukraine », ce que nous voyons désormais, ainsi qu’un grand nombre de propositions, telles que l’admission de la Suède et de la Finlande à l’OTAN, de fournir des armes létales à l’Ukraine, de reprendre le programme d’assistance aux rebelles syriens, de soutenir les efforts de changement de régime en Biélorussie , exploiter les différences entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, de devenir plus actif en Asie centrale, d’isoler la Transnistrie …” . En fait il y a pire puisque dans un autre mémorandum de janvier 2022 est préconisée la destruction de l’économie allemande ( édition suédoise Nya Dagbladet  )

Certains diront que c’est de l’intox. Et alors où est le problème ? C’est la guerre, et on vous expliquera ce que ça veut dire plus loin.

Mais le coup vient en fait de beaucoup plus loin. En 2005, le candidat pro-russe qui emporte les élection est « bizarrement » éliminé par un de ces coups d’État devenu célèbre sous le nom poétique de « révolution colorée » qui plaît tant à l’opinion occidentale.

En 2014, rebelote avec un autre président lui aussi considéré comme pas assez pro-occidentale, autrement dit néolibérale et  anti-russe.

Plus loin encore, à partir de 1941 et jusqu’à la fin de la guerre, les Allemands recrutent à tour de bras des nazis ukrainiens pour leurs plus sinistres besognes ( il y en a eu même eu en France occupée )

À partir de 1945, les services US ( OSS ) ainsi que ceux de Gelhen ( allemand ) recrutent le maximum possible de ces nazis, … au cas où. Une partie d’entre eux font souche au Canada et semblent y avoir très bien prospérer .

Mais c’est en fait dès 1918 que certains « visionnaires », polonais, allemands et anglais, intuitent que l’État artificiel qui naît des soubresauts de la révolution bolchevique, de la défaite allemande et surtout d’un Traité de Versailles qui ne prépare pas la Paix mais la prochaine guerre, constitue  une base d’assaut idéal contre la Russie eu égard à sa composition ethnique. Chacun ayant leur raison propre va s’y atteler sans se décourager depuis, mais sans jamais comprendre toutefois que l’Ukraine est russe mais que la Russie n’est pas ukrainienne. C’est pourquoi depuis ils pataugent, mais de manière sanglantes toujours, et recommencent toujours aussi.

De 2014 à 2022, les US et leur meute européenne se sont préparés à faire jouer à l’Ukraine le rôle que les Anglais ont fait jouer à la Pologne. Pour pousser un Hitler, devenu bizarrement rétif,au contact armée sur la frontière soviétique, les “Brittons” incitent les Polonais à bolosser leur minorité allemande jusqu’à ce que celui-ci lâche sur elle la Werhmacht. Bien sûr, les “Brittons” avaient aussi promis aux Polonais de venir les défendre, avec les Français, ce qu’ils s’abstinrent évidemment de faire, empêchant une France idiote de respecter aussi sa promesse.  On a appelé ça la « drôle de guerre », mais les “Brittons” s’en moquaient puisqu’ils avaient réussi à mettre Hitler et Staline face to face.

Comme on connaît la suite mais aussi ce qu’il s’est passé avant ( 1914 ), on connaît donc parfaitement les intentions américaines d’aujourd’hui en Ukraine.

On remarque au passage comment déjà les opinions publiques furent si malléables et  manipulées, pour au moins ne pas entraver les sombres forgeries de leurs dirigeants. Et on remarque  encore plus la fable historique qu’on leur débite sur cette période. Les Allemands, qui à l’époque étaient plus honnêtes, appelait ça Propagandastaffel,  un terme qui s’applique encore plus à l’actuelle machine de propagande à quoi se résume tout ce qui sort d’Occident comme prétendues informations. Donc la « bête » est devenue folle en se surmultipliant.

Retour aux  fondamentaux

Alors bien sûr, on sent ici les élancements pavloviens des trols et autres décervelés de la russophobie qui traquent en meutes algorithmées la mal-pensance numérique de la blogosphère. Mais c’est aussi l’occasion de leur rappeler comment ils seront eux aussi victimes de la farce tragique dont ils se font complices.

Qu’est-ce que la guerre ? Trois formules implacables suffisent à en résumer toute l’histoire :

– « La guerre n’est qu’ un transfert accéléré de pouvoir et de richesse », le premier conférant le second et inversement. L’argent est donc le but ultime de la guerre, une vérité qu’il faut cependant impérativement soustraire à l’opinion. Même dans les plans de guerre le mot ou ses équivalents ne figure jamais.Tout se passe donc en catimini dans un entre-soi bien compris. Le fait se confirme d’ailleurs quand jamais mainstream n’aborde la question alors qu’il y a tant à dire sur l’Ukraine comme on verra plus loin.

– Plus connu est le fait que l’argent est le nerf de la guerre, mais ce qu’on comprend infiniment mieux quand on l’énonce comme suit : « à la guerre, la banque [ou ce qui en tient lieu] fournit les canons et les peuples fournissent les cadavres ». Voilà qui en fixe la division du travail si on précise que d’aucuns décident la guerre, d’autres la font et les troisièmes en profitent.

–  Pour les plus durs d’esprit, il faut appuyer où ça fait mal avec cette troisième formule – issue des massacres de 14-18  – qui précise que  : « la guerre est un massacre de gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas ».

Certains cuistres objecteront qu’il existe bien des guerres « justes », les leurs bien sûr. Ils font là simplement étalage de leur profonde ignorance  du fait, par exemple, que l’abolition de l’esclavage ne fut que prétextuellement tardif pendant la Guerre de Sécession, les deux cotés communiant en fait dans un même esclavagisme.

– Pour le « fun » on ajoutera une quatrième formule parce qu’elle s’applique aux trolls  : « la guerre, c’est dégueulasse parce que ça fait plus de cocus que de morts ».

L’explication par l’anthropologie.

La naïveté face au phénomène de la guerre tient à l’impossibilité cognitive du fait que, tout comme la chaîne alimentaire n’est qu’un processus de promotion / disparition entre espèces animales, la guerre remplit exactement la même fonction entre groupes humains ou entités politiques?

La guerre, ça se passe normalement entre ennemis, mais le terme lui-même recouvre deux acceptions. La première désigne celui qui commet délibérément un acte hostile sans mobile autre que spécieux. La seconde désigne celui que précisément on se désigne à soi-même comme ennemi et qu’on traite alors comme pour qu’il le devienne vraiment.

L’ennemi au sens de la seconde formule est donc le seul qui corresponde  à la politique américaine.  La raison en est que jamais personne n’a menacé l’Amérique – hormis une vague agression des “Brittons” en 1812 – et que toute agression contre le territoire US n’est qu’un faux drapeau …  américain, comme Pearl Harbor entre autre. En atteste aussi  que jamais l’armée américaine n’a défendu le territoire américain, pas plus que celui-ci n’est organisé pour se défendre, sauf peut-être contre lui-même  maintenant. La patriotisme américain n’est donc qu’un mythe US parmi beaucoup d’autres.

Rôle de la stratégie ?

Ni un art ni une science et échappant heureusement au champ universitaire, la stratégie est une praxis ( mot qui n’existe pas en français et pour cause … ), et qui sert d’abord à faire la guerre, accessoirement à la gagner si on dispose de quelque talent et à la condition bien sûr  que l’ennemi soit d’accord. La guerre est donc au plan cognitif un choc de stratégies antagonistes, l’absence de stratégie étant aussi une stratégie, sans le savoir !

Pour fixer les idées, on en retiendra pour une adaptation de ce qu’en disait Beaufre en 1963 : « la stratégie consiste à soumettre son ennemi à ses propre volontés par la force et par la ruse ».

La stratégie est donc l’émanation d’une culture ainsi que d’une doctrine, et qui se traduit par un plan. Mais le plan c’est aussi le premier mort de la guerre, simplement parce que le cerveau humain ne suffit pas pour penser la guerre, il lui faut aussi la subir.  Ainsi Schlieffen a passé des années à concocter son plan « diabolique », se relevant même la nuit  pour le corriger, mais tout ça pour qu’il  échoue lamentablement sur un simple fait de hasard, que les Allemands cherchent toujours d‘ailleurs.

Le fait essentiel est que la stratégie ne se nourrit que du principe de réalité, et que – comme disait Staline, toutes sont contingentes . C’est donc a priori « mal barré » pour les Américains qui la confonde souvent avec leur wishfull thinking.

La force alliée à la ruse

La force brute n’est que l’empilement des armements détenus, une donnée parfaitement erronée en fait. La force réelle est la force brute + un minimum d’intelligence, et ce qu’on appelle l’emploi des forces. Ainsi  les Américains disposaient d’une force au moins dix à cent fois supérieures à celle des Vietnamiens, Afghans, et autres Irakiens, … dans des guerres qu’ils ont pourtant lamentablement perdue au plan militaire, mais qu’ils ont eut cependant l’astuce de cesser avant le moment « Dien Bien Phu ».

Naturellement le déficit ou inefficacité de la force débouche naturellement sur l’emploi de la ruse – bien moins cher au demeurant, et bien plus intelligent – , une pratique vieille comme le monde.

À cette ruse les Américains fidèles en cela à leurs racines anglos, ont aussi cru devoir ajouter le vice dont voici un court Vade mecum :

– s’attaquer àplus faibles que soi, – créer un rapport de force écrasant et en abuser ( bombardements de la Serbie de l’Irak ), – créer une incomparable usine  à mensonge systémique ( Hollywood, mainstream, réseaux sociaux, hyper censure, … ) dans le but de confisquer l’opinion publique pour en créer une autres avec des bots alimentés par l’IA, – accuser l’autre de ses propres turpitudes,

– capter le monopole de la morale, notamment au travers de l’emploi intensif  des ONGs comme couverture de l’action subversive clandestine des services ( NED, USAID, milliardaires auto-promus « philanthropes »,  … ), – faux drapeau ( qui n’est pas une trouvaille américaine mais qui de leur part peu prendre des proportions extraordinaires ), – corrompre l’ennemi ( cas en particulier dans la chaîne de commandement irakienne ), – coup d’État déguisé en gentille révolution ( dites « colorées » et qu’on ne compte plus ), – faire se battre les autres à sa place ( par proxys interposés comme sont devenus les pays européens  sous le nom d’Otan ), – sanctions économiques  pour affamer les populations, méchant remake de la guerre de siège d’antan, – guerre secrète bactériologique avec l’implantation de centaines de laboratoires interdits sur le territoire américain,

– émission à l’infinie du dollar car l’argent est devenu pour les Américains la solution à tous  leurs problèmes ( ainsi ont-ils donné à l’Ukraine l’équivalent du budget russe de la défense dans l’idée que ça  suffirait à les vaincre ), – attentats ciblés, manipulation du terrorisme,  tir délibérer sur des centrales nucléaires….

Armé désormais de telles connaissances, un chacun peut à loisir « revisiter » le conflit ukrainien s’il le veut ou le peut, tant le pouvoir de l’ignorance volontaire est inimaginable.

Bref survol de la culture de guerre US

À tout seigneur tout honneur, les Américains étant l’attaquant, voyons d’abord comment ils se battent. Le sujet étant trop vaste, on s’en tiendra ici au fondement.

Pour commencer, les USA ne sont pas une nation, au sens historique du terme, mais un agrégat  de vagues migratoires successives dont l’une d’elles a fini par « annuler » le pouvoir politique des autres. Ces vagues culturellement disparates se sont d’abord soudées sur la base objective du génocide des autochtones (30 millions au dernier décompte ), mais mythifié en saga héroïquement civilisatrice par les quelques  2700 westerns de la machine à rêve d’ Hollywood, aussi menteurs les uns que les autres. L’absence ensuite d’une vraie notion d’État a alors laissé un capitalisme débridé structurer le nouveau pays. C’est pourquoi tout président qui déplaît à ce capitalisme est immanquablement éliminé.

Au bilan actuel, les États dits Unis comptent à leur actif plus de guerres ( au moins 400 au dernier décompte ) que d’années d’existence ( moins de 250 ). Ce qui fait bien d’eux non une nation mais bien un empire intégral, en ce qu’ils ne peuvent vivre que sur la base du butin de leurs guerres et surtout pas de la taxe intérieure que d’ailleurs les riches ne veulent pas payer.

La « réussite » historique qu’on attribue généralement aux États Unis ne s’est fondée en fait que sur un emploi totalement dissymétrique de la force brutale et de la ruse, mais surtout puissamment aidée par l’idiotie de la plupart des adversaires rencontrés ( pourquoi la Russie a-t-elle vendu l’Alaska et Napoléon la Louisiane ? ).  C’est aussi à cette idiotie qu’ils doivent en fait leur statut de super-puissance. Celle d’abord de l’Angleterre qui a fait le sale travail de déclencher deux guerre mondiales, mais qui s’en fait voler tout le bénéfice à Bretton Woods, en 1944. L’idiotie aussi de l’URSS qui gagne militairement contre l’Allemagne nazie et le Japon, mais ne se préoccupe pas de le transformer en victoire stratégique.

Comment s’étonner alors qu’avec une telle chance des esprits si bas ne sombrent pas dans l’hubris : Americae Est Imperare Orbi Univers0 ( détournement de la devise des Habsbourg avec A pour Austria “Il revient à l’Autriche/l’Amérique de commander à tout l’univers)”).

L’Amérique n’a pas de véritable « tradition » de guerre mais plutôt une pratique du pillage mafieux, transformée en processus économique et s’appuyant sur la technologie. Cette pratique tend également à se concentrer sur la  « création de la réalité », sorte de nouvelle wunderwaffe. C‘est K. Rove qui le premier a vendu la mèche qu’elle n’était que dans les limbes :

« Nous sommes un empire maintenant, et lorsque nous agissons, nous créons notre propre réalité. Et pendant que vous étudiez cette réalité, judicieusement, comme vous le souhaitez, nous agissons à nouveau et nous créons d’autres réalités nouvelles, que vous pouvez étudier également, et c’est ainsi que les choses se passent. Nous sommes les acteurs de l’histoire (…). Et vous, vous tous, il ne vous reste qu’à étudier ce que nous faisons.”.

C’était Ubuesque mais il  faut désormais le prendre on sérieux quand on sait par exemple que « Joe Biden a gagné les élections de 2020″.

Aujourd’hui la politique étrangère américaine se réduit au marché aux puces des cupidités des grandes entreprises  et le secteur économique de la guerre y est devenu si obèse qu’il est  peut-être le dernier à fonctionner encore. Ainsi à-t-il réussi en 20 ans d’une guerre perdue en Afghanistan, à faire s’évaporer pas moins de 2200 milliards de $, répartis entre les armementiers et les politiques, mais aussi  les « quelques 1 271 organisations antiterroristes, de sécurité intérieure et de renseignement, l 931 organisations analogues du secteur privé , réparties sur 10 000 emplacements et comptant au moins 854 000 personnes » (chiffre de 2010 ). Il pourrait d’ailleurs s’agir là d’une sorte d’armée-bis pour le Pentagone au moment où celui rencontre tant de problèmes de recrutement et obligé qu’il est de se « gauchiser ». Plus que jamais donc, la guerre est indispensable à l’économie américaine.

 

Bref survol de la culture de guerre russe

On revient là à un schéma plus classique et équilibré, quoique très différent de l’occidental. Un premier point est que la culture stratégique russe est fondamentalement supérieure, n’en déplaise au russophobes, et l’histoire de la 2nde guerre le prouve : elle a vaincu – seule – les corps de bataille allemand puis japonais, alors que les Américains ne sont venus en Europe qu’au secours de la victoire et que Mac Arthur ne faisait que le matamore devant les cameras.  Le poids de l’histoire ( invasion provenant de toutes les directions ) a fait aussi qu’elle est « obsidionale » comme on dit, en même temps qu’orientalisée  du fait du joug mongol et d’avoir du ensuite réduire les fièvres épisodiques de razzias des nomades des steppes asiatiques, en coordination informelle avec la Chine.

La stratégie russe ne peut donc que surprendre des Occidentaux et les irriter surtout, car elle ne se soumet jamais ou presque à ce qu’ils pensent qu’elle va faire. La russophobie pathologique qui règne en Occident, on parlait d’« ’untermench » hier et on dit « snow niger » aujourd’hui, occulte aussi le fait que tant en matière d’armement, de tactique que de technologie, il est le plus souvent surclassé.

 

 

Son étrangeté  est cependant dans le fait que parfois, et inexplicablement, elle concède la victoire à l’autre. On l’a notamment vu quand Krouchtchev sauve la face d’une Amérique qui avait objectivement perdu la crise de Cuba. Brejniev fit de même dans la course à l’espace et Gorbatchev démantela carrément l’URSS pour complaire aux Occidentaux, toutes choses alors interprétées par eux comme de véritable faiblesses.

La Russie est cependant consciente que ce qui se joue en Ukraine impactera directement sa propre survie et que le plan de son démantèlement est déjà prêt. 

 

 

Confrontation dans le conflit ukrainien

Six mois de guerre s’y résument en fait par une stratégie sacrificielle pour les Ukrainien, un perpétuelle « nervous bullchit » de american propagandastaffel dont la dernière perle est que « la Russie va capituler et Zelensky doit devenir le prochain président de la future Ukraino-Russie », et enfin un flux tout aussi perpétuelle de commande pour les armementiers américain. Il ne s’agit d’ailleurs là que de la mise en œuvre stratégique de cette fameuse réalité rêvée à la Karl Rove et en laquelle les Occidentaux croient eux mêmes, ce qui en fait bien des « possédés ».

Face à cela, cette « réalité » se heurte au refus obstiné des Russes de la jouer « blitzkrieg ».

En attendant comme le rapporte très américain Military Summary Channel s’agissant des derniers événements : « les Ukrainiens transféraient des troupes et des blindés lourds de Kharkov au Donbass en utilisant les chemins de fer. Chemins de fer à propulsion électrique. Ainsi, les Russes ont coupé le réseau électrique pendant quelques heures, puis se sont amusés à détruire des concentrations de troupes de l’armée ukrainienne dans les gares.. Donc, la Russie n’a temporairement assommé le pouvoir de l’Ukraine alors qu’elle pourrait l’avoir de façon permanente ? La Russie ne combat donc TOUJOURS pas sérieusement ».

Ce qui ne peut s’interpréter que de deux manières complémentaires. La première est qu’en jouant  a minima la guerre d’usure voulue par un Occident désormais sur une corde raide, c’est en fait celui-ci qui s’use et qui ridiculise sa propre propagande, sa propre opinion étant hermétiquement enfermée comme dans une sorte d’asile où les fous auraient pris le pouvoir.

La seconde est que si la Russie tarde tant à asséner le coup que beaucoup attendent, c’est forcément qu’elle considère l’Ukraine que comme une question tactique et que les enjeux véritables se jouent  ailleurs.

 

Le leurre ukrainien ou la foire aux dindons

Cette guerre en Ukraine n’est donc qu’un leurre monté par les Américains, mais pour qui ? Pour rappel, un leurre une action de guerre alliant la force et la ruse pour attirer l’autre dans le mauvais combat et contre le mauvais ennemi, en vue de mieux le soumettre plus tard . Ce qui, dans l’équation géopolitique, revient à une farce macabre dont les victime seront les dindons.

Pour mieux saisir ici la logique suivie par les Américains, il faut se rappeler que, comme leurs faux-cousins brittons, ils n’ont ni alliés ni ennemis, seulement du gibier qu’ils le répartissent ensuite au gré des évènements entre alliés et ennemis de circonstance, et tout cela en suivant le sacro-saint principe de Kissinger qui veut que : «s’ il est dangereux d’être l’ennemi de l’Amérique,  il est mortelle d’en être l’allié ».

– La Russie n’est donc pas vraiment concernée car, même si elle fut forcée d’intervenir, c’est elle qui maîtrise le momentum de la manœuvre.

– L’Ukraine alors ? C’est l’évidence. Sans se cacher, quelques 30 pays » occidentaux » se sont ainsi réunis, en juillet 2022 à Lugano, pour la démanteler benoîtement au prétexte de reconstruction. Ce qui signifie le traitement de choc néo-libéral habituel, soit la destruction de toute la législation sociale ainsi que la privatisation à prix bradée des ressources et des industrie. Les premières réunions sur le sujet ayant commencées en secret dès 2017, le coup vient donc de loin.

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Le pillage a d’ailleurs déjà commencé puisque dix jours avant le début des hostilités, il semblerait que le président ukrainien, en annulant la loi qui l’interdisait, ait bien vendu aux plus puissants fonds vautours américains quelques 170 millions d’hectares de terres agricoles, soit 28 % du territoire. Voilà qui éclaire aussi le récent détournement vers l’Europe des céréales ukrainiennes à destination de l’Afrique. La guerre est donc bien ce qu’on en a dit plus haut.

– Le problème est cependant que les « méchants » Russes  ont tendance à  mettre les oligarques ukrainiens sur la paille et sans possibilité de retour. Voici donc la seconde catégorie de dindons.

– La troisième catégorie s’impose d’elle même avec des pays européens qui voient leur revenir par effet boomerang des sanctions dont ils crurent qu’elles mettraient la Russie à genoux. Simplement n’ont-il pas vu qu’il n’y a ( aura plus ) AUCUNE ressource énergétique de secours pour l’Europe.

– La cerise sur le gâteau revient tout particulièrement l’Allemagne qui, non seulement est directement  visée par cette forgerie afin de la détruire, mais qui ya mis la main en organisant seule la crise énergétique.

N’a en effet pas échappé à nombre d’observateur américain cette volonté caché de détruire l’économie allemande comme résurgence de cette obsession US de mater son arrogance et lui interdire toute possibilité d’alliance avec le Russie, ce que voulait Bismarck et ce que craignait Mackinder. Ainsi se profile avec la résurgence du plan Morgenthau la possibilité du dindon en chef. – Mais la question qui se pose aussi est de savoir si l’Amérique elle-même ne préjuge pas trop de ses propres capacités ? N’a-t-elle pas vu que le subtil Poutine et son comparse l’impénétrable Xi pourraient être en train de lui préparer le tour pendable de jeter le sénile « sous le bus » ?

Le moment serait en effet idéal entre une récession galopante, des élections de mi-mandat qui promettent d’être apocalyptiques, avec un risque de sécession à la clé.

En fait l’équation géopolitique qui se présente est plutôt limpide.

Les États-Unis sont devenu dangereux pour le monde entier (enfin presque), y compris eux mêmes, ce qui doit nécessairement déclencher des réactions.

Ils s’enfoncent de plus dans un déclin irréversible de type totalitaire dont ils ne peuvent plus se rendre compte eux-mêmes, puisqu’on sait que ceux qui vivent ce type de situation s’accoutume à son contexte particulier qui devient alors la nouvelle normalité.

Si on peut constater objectivement les situation de déclin, on ne peut jamais en revanche en situer l’ effondrement, et seule l’histoire alors peut en fournir des indications.

Le cas US est désormais parfaitement assimilable à ce que furent les totalitarismes du XX° siècle. Il n’a fallu douze 12 années et une guerre mondiale pour écraser le nazisme. Il en a fallu 70 mais pas de guerre pour que le communisme soviétique ne s’effondre de sa belle mort.

Auquel cas, on peut donc anticiper que :

– option 1 : la Russie ne concède pas et détruit la puissance de l’ex-plus grande puissance, avec l’appui objectif de l’OCS,

– option 2 : la Russie concède, la Chine plie et l’Amérique bénéficie alors d’un demi siècle avant qu’elle ne meurt de son propre effondrement. Et c’est là que se situe le big reset, c’est à dire le dernier bond suicidaire du capitalisme sans frein à l’américaine.

On remarquera dans les deux cas que l’Europe n’apparaît pas, ce qui signifie bien qu’elle sera la variable d’ajustement dans la 2° option.


Source:  La guerre en Ukraine: ce leurre qui a permis aux Etats-Unis de hameçonner l’Europe! par Alexandre N – Le Courrier des Stratèges (lecourrierdesstrateges.fr)

 

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

4 réflexions sur “La guerre en Ukraine: ce leurre qui a permis aux États-Unis de hameçonner l’Europe!

  • Sam

    Et même si c’était un leurre yankee…. en quoi, il serait légitime a Poutine selon cette analyse d’entrer en guerre en Ukraine pour la mettre a feu et a sang !? cela signifie que c’est Poutine le premier qui aurait mordu au même leurre et selon cette analyse tirée par les cheveux a ce propos ! Je retourne donc la question a l’auteur….Pourquoi Poutine a mordu si facilement a ce leurre avant même les Européens ….selon votre version des faits…! cette analyse tend plutôt a démontrer que Poutine, le Kremlin, ses analystes a lui et ses stratèges sont tous des imbéciles si on devait croire a une telle théorie ! ….. ce qui est largement faux, et discrédite ce développement lourd et qui ne tient pas la route…

    il est d’autant plus curieux de trouver autant  »d’analystes » du côté occidental comme l’auteur de ce billet, qui jouissent et exploitent a outrance leur liberté d’expression…tant mieux pour eux…., qu’on ne trouve que rarement en Russie ou en Chine, et ailleurs …. et c’est ainsi que les théories les plus suspectes aux plus spectaculaires peuvent être  »fondées » un p’tit peu… et chacun y va de son droit d’imaginer et d’exprimer tout ce qui lui passe par la tête….comme dans un concours d’expression écrite romancière…romancée….et celle du polar policier et d’espionage ! Mais alors lorsque tous les bobo refuzniks occidentaux s’y mettent…bonjour les  »oscars », et les  »Pulitzers » de tous poils dans ce créneau…. et dans le cas de l’Ukraine donc, les états, les gens, les populations et la réalité n’existent plus, il n’existe qu’une sorte de confrontation entre un monstre appelé les USA et un agneau appelé Poutine ! :))))….

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    • Rémi

      Connaissez vous la formule?
      La dictature c’est ferme ta gueule, la démocratie cause toujours.
      Ceux qui dérangent réellement -Assange?- finissent en prison, les autres peuvent être marginalisés.
      La france donne six milliards a ses médias chaque année, combien en Russie?
      La première force d’opposition à la Duma ne s’est jamais plainte d’être limitée. Par contre des gens soutennus par des associations US oui. Que ferait-on aux USA si une agence russe financait un cadidat?
      Bah on sait. Russian gate, sauf que trump a été poursuivit, mais que l’on a jamais trouvé de preuves.
      Vous disiez? Liberté d’expression?

      NB: J’ai évité de répondre a votre phrase sur « il serait légitime a Poutine selon cette analyse d’entrer en guerre en Ukraine pour la mettre a feu et a sang » mais je vais tout de même m’y livrer: L’ukraine est à feu et à sang depuis que le coup de force de 2014 a déclenché une guerre civile. Poutine ne fait que renforcer l’une des parties pour éviter qu’elle ne finisse écrasée.

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