7 au Front

Football : stade d’exultation du fric et terrain d’exaltation de la violence (1/2)

Par Khider Mesloub.

This article is available in 5 languages on this webmagazine:
5.12.2022-Mesloub-foot-Cabanel-eau-Bibeau-Totalitaire-Belov-Guerre-Delawarde-Dollar-multipolaire-English-Italiano-Spanish
La deuxième partie de ce texte est disponible ici:
Football : stade d’exultation du fric et terrain d’exaltation de la violence (2/2) – les 7 du quebec

 « Il y a assez de causes réelles de conflits pour ne pas les accroître en encourageant les jeunes gens à se lancer des coups de pied dans les tibias au milieu de rugissements de spectateurs en furie. »  George Orwell.

Le football : véritable entreprise intégrée à la logique capitalistique

Les médias ont toujours présenté le football comme le meilleur vaccin pour promouvoir la paix entre les peuples, l’amitié entre les supporteurs. Or, à observer les fréquents heurts provoqués dans les stades, on redécouvre que le football, depuis plusieurs décennies, recèle un virus congénital qu’aucune vaccination rééducative ne parvient à endiguer : la violence. Jets de projectiles envers des joueurs, bagarres entre supporteurs et joueurs, pelouse envahie par des supporteurs, chants belliqueux et propos racistes : tel est le sinistre spectacle footballistique offert, depuis plusieurs années, dans les stades contaminés par virus de la haine et de la violence. Cette violence traduit la dépravation morale d’une société capitaliste en pleine crise économique et civilisationnelle, aggravée par les destructions sociales et psychologiques générées par la gestion calamiteuse de la pandémie de Covid-19 et la caporalisation des esprits actionnée pour apprivoiser les populations à la guerre généralisée imminente.

Comme l’écrivait l’écrivain George Orwell : « pratiqué avec sérieux, le sport n’a rien à voir avec le fair-play. Il déborde de jalousie haineuse, de bestialité, du mépris de toute règle, de plaisir sadique et de violence ; en d’autres mots, c’est la guerre, les fusils en moins ».

D’aucuns diraient que le stade est le terrain d’entraînement idéologique privilégié des États nationalistes bellicistes, qui se font également un honneur chauviniste de convertir les gradins en lieu d’exutoire où les foules fanatisées hystériques, galvanisées par une ferveur patriotique incendiaire, viennent en découdre avec les supporteurs du pays adverse.

Une chose est sûre, comme le disait Pierre Desproges : « Les hémorragies cérébrales sont moins fréquentes chez les joueurs de football. Les cerveaux aussi ». En revanche, sur le terrain et les gradins des stades, les hémorragies de violences coulent à profusion. C’est même la principale profession des fous du ballon rond.

Pour autant, le football demeure un sport au rayonnement planétaire éclatant de notoriété et succès. En témoigne l’inauguration imminente de la Coupe du monde au Qatar, qui sera suivie par plusieurs milliards de téléspectateurs (plus de la moitié de la planète – 3,7 milliards – avait regardé la Coupe du Monde 2018 : la finale entre la France et la Croatie avait rassemblé 1,12 milliard d’individus sur la planète).

L’occasion, pour nous, d’analyser le phénomène du football selon une approche historique et sociologique critique, et non pas sportive, encore moins footballistique.

La Coupe immonde du Qatar est recouverte du sang des martyrs ouvriers immigrés  

Le football demeure un sport au rayonnement mondial indiscutable. Preuve nous est administrée par l’organisation quadriennale de la Coupe du monde : cette grand-messe planétaire footballistique orchestrée par l’organisation lucrative privée, la FIFA, les multinationales partenaires de la FIFA et les diverses organisations mafieuses, sans oublier les États nationaux toujours en quête d’événements cérémonials pour entretenir et attiser la fibre patriotique pestilentielle.

Voir:  COUPE DU MONDE QATAR 2022 – les 7 du quebec

Cette année la Coupe du monde se déroule au Qatar, désertique pays de la péninsule arabique, composé de 2,9 millions d’habitants, dont 90% de la main d’œuvre est importée de l’étranger. Cette main-d’œuvre immigrée, vivant dans des conditions d’hébergement insalubres et de promiscuité déplorable, entassée parfois à 40 dans des cabanes sans eau courante, comme jadis les esclaves noirs-américains dans les grands domaines cotonniers des États du Sud, est payée à un SMIC fixé à moins de 200 euros par mois, alors que le PIB par habitant (qatari) était estimé récemment à 150 000 dollars par an, parmi le plus élevé au monde. À noter que, longtemps, pour travailler au Qatar, un étranger devait être « parrainé » par un Qatari, qui avait alors tous les droits sur lui, notamment l’empêcher de repartir dans son pays par la confiscation de son passeport.

Pour construire toutes les infrastructures de la Coupe du monde 2022 organisée au Qatar, les ouvriers étrangers devaient travailler plus de 11 heures par jour, sept jours sur sept, sous des chaleurs caniculaires, le tout payé entre 50 centimes et 2 euros de l’heure. Globalement, le salaire minimum des ouvriers correspond à moins de 2% du salaire moyen qatari (rapporté à la France dont le salaire moyen est de 2500 euros, cela reviendrait à payer un travailleur immigré à 50 euros par mois).

Par ailleurs, des milliers d’ouvriers sont décédés sur les chantiers, certains sont tout simplement morts d’épuisement à la tâche, subitement frappés de crise cardiaque, sous l’effet notamment des chaleurs de plus de cinquante degrés.

Au sein de cette féodale nation artificielle vivant de l’esclavage salarié importé du monde entier, les Qataris, sur leur propre territoire, constituent que la quatrième nationalité représentée, derrière les Indiens, les Bangladais et les Népalais. Selon les informations relayées par de nombreux journaux, pour la préparation de sa Coupe du monde, l’émirat du Qatar aura déboursé plus de 200 milliards de dollars, dont 140 milliards de dollars pour les infrastructures de transports et 15 milliards dans les installations hôtelières. Mais il aura également sacrifié 6750 travailleurs étrangers sur les chantiers, tués par les exploiteurs-hooligans qataris, ces négriers enturbannés des temps modernes. En tout cas, cette première Coupe du monde, organisée par un pays arabe du Golfe, est recouverte de sang des ouvriers morts pour construire les stades de la honte, les hôtels de l’ignominie, les infrastructures de l’abjection capitaliste.

De manière générale, assurément, en dépit de sa pollution par la logique marchande, le football conserve néanmoins sa légendaire dimension populaire. Certes, le football est devenu une véritable entreprise intégrée par le capitalisme, mais il représente toujours, pour la majorité des masses populaires, un spectacle divertissant. Sans conteste, le football, à l’instar de la religion à qui il s’apparente par ses rites solennisés et sa vocation sacrale universelle, est l’objet d’idolâtrie et de dévotion aussi bien par des hordes fanatiques belliqueuses que par des citoyens ordinaires « civilisés ». Et si, longtemps, il fut accompli avec un esprit amateur et ludique dans une ambiance conviviale et fraternelle, ces dernières décennies le football s’est radicalement métamorphosé par sa professionnalisation mercantile outrancière et son embrigadement idéologique chauviniste belliqueux. Le football est devenu le stade suprême de l’aliénation planétaire et le terrain topique d’extériorisation de la violence, de la haine et du racisme.

Devenu football-business, son esprit sportif convivial s’est altéré, érodé. Il n’en demeure pas moins que les classes populaires continuent à pratiquer le football dans un esprit amateur et cordial, à l’abri des attractions vénales. En effet, par la simplicité de ses règles, ce sport attire encore une masse importante d’amateurs, d’autant plus qu’il peut aisément et librement se pratiquer dans la rue, même à l’aide d’un ballon confectionné avec des moyens de fortune. Singulièrement pour des d’enfants en quête de jeux ludiques et éducatifs, il constitue une bonne école de distraction et de formation de l’esprit. Grâce à la fois à son jeu collectif mais aussi à ses foisonnants gestes techniques individuels, notamment les spectaculaires dribbles, le football représente un remarquable outil pédagogique de socialisation exercé dans l’euphorie. Outre la beauté du jeu, le football procure également de très fortes émotions lors des matchs. Le suspens tient en haleine les joueurs et les spectateurs jusqu’à la dernière seconde du match. Le football, c’est l’émotion de l’incertitude anxieuse et la possibilité de la jouissance orgasmique ludique.

Du football ludique au football disciplinaire

Historiquement, le football naît en Angleterre en pleine révolution industrielle et expansion de la classe ouvrière. Certes, le football, pratique sportive destinée à l’origine à la formation des futures élites anglaises, fut l’apanage des classes privilégiées, mais il fut progressivement adopté par les classes populaires comme exercice sportif ludique.

Au départ, sport amateur sans règles définies, il devint rapidement objet de sollicitudes de la part de la bourgeoisie pour mieux l’encadrer. En effet, au milieu du XIXème siècle, pour discipliner une jeunesse populaire turbulente et frondeuse, la bourgeoisie prit en charge ce nouveau sport désintéressé et bénévole pour lui insuffler, par une codification rigoureuse inspirée de l’univers carcéral du travail, l’esprit de compétition et de performance, de productivité et de rentabilité. Dès lors, pour enseigner les vertus de la discipline professionnelle et de la subordination sociale, mieux inculquer l’esprit d’obéissance à l’autorité dans les nouvelles manufactures, les patrons imposèrent aux ouvriers d’intégrer des équipes de football, sport réputé pour son apprentissage de la discipline (à l’instar du système scolaire carcéral imposé aux élèves, contraints de subir une discipline militarisée au sein d’une école où la soumission et le respect de l’autorité constituent les primordiaux apprentissages, gages d’une intégration réussie dans l’entreprise). Néanmoins, les ouvriers surent avantageusement utiliser ce nouveau sport par la création d’une forte solidarité au sein de l’équipe de quartier, matérialisée notamment par leurs rencontres dans les pubs, et plus tard dans les stades. Progressivement, le football devint un sport populaire, dans lequel la classe ouvrière se reconnut. Corollairement, par la pratique sportive du football, elle se forgea un esprit de lutte et de combativité. Aussi, grâce au football, les classes populaires, après des journées d’exploitation, trouvèrent-elles un exutoire pour se divertir.

À la même époque, les élites bourgeoises, aux fins de se démarquer des masses populaires fraîchement entichées du ballon rond, délaissèrent le football pour s’adonner à l’exercice d’autres sports réputés plus prestigieux, notamment le tennis et le golf.

Globalement, au point de vue technique, la codification du football fut établie au XIXème siècle. Ce fut en 1863 que 17 représentants des publics schools anglais se réunirent pour unifier les règles du football qui variaient alors d’un collège à l’autre. Tout un ensemble de règles encadra ensuite ce nouveau sport, notamment celles relatives à la superficie du terrain, définitivement fixées.

Inéluctablement, comme il sied à une société de classe, progressivement envahi par la logique capitalistique industrielle, le football calqua son fonctionnement sur la division du travail en vigueur dans les entreprises. À l’instar de l’atelier de la manufacture, la spécialisation des joueurs et des postes au sein de l’équipe fut instaurée. Dès lors, l’objectif devint productif : marquer des buts, autrement dit accumuler du « capital-point ». Seule importe la lucarne qui capitalise, sans jeu de mots, tout l’intérêt de l’enjeu footballistique, au détriment du terrain réduit à une surface d’affrontement guerrier occupée 90 minutes durant par des joueurs robotisés équipés de crampons pour neutraliser l’adversaire, abattre l’ennemi.

 Le plaisir du jeu céda devant l’angoisse de l’enjeu. La créativité devant la rentabilité. L’esprit ludique devant la mentalité cupide. L’innocence sportive devant la rouerie athlétiqueÉric Cantona, dernier dinosaure demeuré fidèle à l’esprit du football ludique collectif, à la question sur le plus beau but de sa carrière, répondit spontanément (j’allais écrire sportivement) : » Mon plus beau but, c’était une passe ! » Aujourd’hui, une telle réplique, pour son hérésie sportive, vaudrait à son auteur un bannissement définitif des instances footballistiques dominantes. Car le footballeur n’est pas payé pour jouer mais marquer des buts, remporter des victoires. Comme l’entreprise capitaliste ne fonctionne pas pour satisfaire les besoins humains, mais vendre ses marchandises, remporter des parts de marché, accumuler du capital. Au reste, c’est le même romantique Éric Cantona qui a déclaré « Le ballon, c’est comme une femme, il aime les caresses ». Les instances dirigeantes et les amateurs de football diront plutôt « le ballon rond, c’est comme la société capitaliste, il cultive les crasses ». 

L’esprit d’équipe du football : terrain d’entraînement de discipline à l’usine

Dès la naissance du football, dans le cadre de la pacification des rapports sociaux, les instances patronales et religieuses s’invitèrent sur le terrain pour valoriser amplement ce nouveau sport fondé sur l’esprit d’équipe et l’efficacité collective, incarnant un modèle identificatoire idéal pour les travailleurs réputés pour leur insubordination. « Les patrons des usines mesurent l’intérêt et le prestige que peut leur apporter un club de football. Celui-ci, à la fois, permet une union plus forte entre les ouvriers et peut assurer une plus grande renommée à l’entreprise. » À l’instar de l’univers industriel, le football valorise la performance individuelle, le travail d’équipe, la division des tâches, la planification collective, la solidarité. Progressivement, le football devint le sport préféré de la classe ouvrière, tandis que le rugby (tennis et golf) deviendrait l’apanage des élites.

De même, ces instances favorisèrent le développement de la pratique du football et la fréquentation des stades. De fait, pour amortir la trop forte pression de l’exploitation salariale, les institutions patronales et étatiques incitèrent (excitèrent ?) les ouvriers à se défouler frénétiquement sur le terrain de football, pour les détourner de l’espace de la contestation sociale. Et, en manière de catharsis, sur les gradins des stades pour leur procurer une aire d’épanchement de leurs ardeurs combatives, une zone de purgation de leurs frustrations sociétales.

Le football constitue ainsi une extraordinaire soupape de sûreté pour l’ordre établi. Un efficace instrument cathartique social apte à purger les énergies libidinales, un mécanisme de sublimation collective efficient. Le football est une excellente école d’usinage des esprits, de façonnement des comportements. Le football est l’antichambre de l’entreprise.

 Au cours du XXème siècle, le jeu footballistique évolua, se perfectionna. D’amateur, il devint professionnel. Le jeu de passe se développa au détriment de la prouesse individuelle. Le football repose depuis lors sur la coopération et la construction collective du jeu. Les stades se muèrent en espaces de sociabilité populaire.

Football : espace d’expression politique et d’identité nationale au cours de la Révolution algérienne

 Pour autant, dans certaines circonstances historiques exceptionnelles, le football devint un puissant catalyseur de revendications politiques. Parfois, des espaces d’expression politique. Le football servit même d’instrument de revendications politiques, d’affirmation d’identité nationale, de moyen de lutte anticolonialiste.

L’Algérie illustra de manière triomphale cette instrumentalisation politique du football comme arme héroïque de lutte. Dans sa lutte pour son indépendance, l’Algérie s’appuya entre autres sur le football pour lutter contre le colonialisme. C’est ainsi qu’en 1958, le FLN créa sa propre équipe de football, incarnée notamment par Rachid Mekhloufi de l’AS Saint-Étienne, Mokhtar Arribi et Abdelhamid Kermali. Ces joueurs, dont certains furent sélectionnés en équipe de France, abandonnèrent leur carrière et leur mode de vie confortable pour s’engager dans la lutte anticoloniale. À l’époque, à l’apogée de la lutte de Libération nationale, 29 footballeurs évoluant dans des équipes de la France métropolitaine, rejoignirent clandestinement la Tunisie pour se mettre au service de la Révolution algérienne. Grâce à leur notoriété, ces footballeurs mirent en lumière la cause algérienne.

Ces joueurs populaires algériens illustrèrent que la lutte contre le colonialisme ne pouvait plus être réduite aux doléances pacifiques politiques et à la marginalité revendicative. Aussi, la lutte anticolonialiste s’invita-t-elle sur le terrain du combat révolutionnaire. Elle refusa d’être toujours mise sur la touche. Elle brûla les règles de jeu imposées par l’adversaire pour chausser les treillis du maquis et enfiler la tenue de combat. Des gradins parlementaires, le combat descendit sur le terrain militaire. De défensive, la lutte devint offensive. Le jeu de plume sémantique céda devant le fusil d’attaque héroïque. Les gardiens de la Révolution algérienne n’eurent qu’un but : remporter la victoire.

Après l’indépendance, après avoir servi de caisse de résonance anticoloniale, les stades de football deviendront des espaces de revendications politiques et sociales pour la jeunesse algérienne paupérisée, issue des quartiers populaires, en butte à la déchéance sociale et la misère affective et sexuelle. En effet, depuis le début de notre siècle, notamment sous le régime de Bouteflika, avec l’émergence de la culture ultra (supporteurisme radical), lors des rencontres de football, les stades servirent régulièrement de tribunes d’expression de contestation politique contre le régime, matérialisée notamment par les chants des supporteurs des clubs de la capitale. Lors de chaque match, les supporteurs de certains clubs entonnaient des hymnes de contestation dont le plus célèbre est La casa del Mouradia, chant composé par les supporteurs de l’Union sportive de la médina d’Alger (USMA). Ce chant fut fréquemment repris par les foules lors des manifestations hebdomadaires au cours de l’Acte I du Hirak.

La casa del Mouradia, emblématique hymne footballistique, résume ce que pensait du régime la majorité de la jeunesse algérienne. Ces multiples chants fustigeaient le despotisme étatique, la corruption des dirigeants, la misère, le chômage, la hogra. On peut citer, en vrac, d’autres célèbres tubes footballistiques : celui des supporteurs du Mouloudia Club d’Alger (MCA), 3am Saïd (« Bonne année » ) ; de l’Union sportive de madinet El-Harrach (USMH), Chkoun sbabna ? (« Qui est coupable – de nos malheurs – ? ») ; Quilouna (« Foutez-nous la paix » ; Babour ellouh (« Barque de bois », 2018), qui évoque la situation des harraga. En Kabylie, les berbéristes se servent également des stades pour clamer des slogans hostiles au pouvoir, utiliser les gradins comme tribune de propagande pour appuyer leurs revendications ethnolinguistiques, voire sécessionnistes. Lors de certains matchs, d’aucuns brandissent le folklorique emblème tribal amazigh, entonnent des chants chauvinistes berbéristes pour proclamer leurs particularismes culturels.

Sur le continent Sud-américain, dans les pays latino-américains, le football représenta également un moyen de lutte et d’émancipation. Par exemple, au Brésil, à l’origine le football fut l’apanage de la bourgeoisie blanche. Progressivement, sans jeu de mots, les afro-brésiliens envahirent le terrain et s’emparèrent du ballon pour se transformer grâce au dribble en artistes du football. Avec l’entrée en jeu des afro-brésiliens dans le football, le terrain dès lors devint une scène de spectacle où les plus belles prouesses footballistiques se déployaient au grand bonheur des spectateurs ébahis. Contrairement au football européen demeuré encore très rigide (frigide ?), car il valorisait toujours la rigueur et la discipline.

Khider MESLOUB

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

13 réflexions sur “Football : stade d’exultation du fric et terrain d’exaltation de la violence (1/2)

  • Sam

    Le Maroc qualifié pour le quart de finale ! …. le peuple est ivre par la victoire… et il y a de quoi ! terrasser une équipe espagnole  »géante » qui a monopolisé le ballon durant presque tout le match a travers la séquence des penalties en pus et finir avec un score de 3-0 relève pratiquement non pas d’exploit, mais de miracle, de mythe et de légende… l’Espagne n’a même pas pu marquer un seul but lors des penalties !

    Certains de nos amis et voisin Algériens n’en dormiront pas !…..et il y a de quoi en effet ! :))))

    Quoique… tout ceci fera bien l’affaire du pouvoir et du gouvernement…pour atténuer la pression du peuple a son encontre et désormais exclure toute « révolte » en rapport avec l’inflation record et les prix stratosphériques des produits essentiels…

    Qui a dit que le foot n’est pas suffisant au peuple pour survivre…?! le foot, encore pire que la drogue, suffira a nourrir le peuple pour des générations ! :)))

    Mais cette victoire et exploit  »mythique et légendaire » Marocain on dira, ne manquera pas d’épater tous le monde, avec les Arabes, les Africains et les Algériens… qui sont aussi drogué de foot que le Maroc…et donc espérons que ceci au moins fera faux bond a ceux qui cherchent a diviser les deux peuples sur ce coup !

    Répondre
  • Sam

    bon je corrige  »tout » le monde… (et non pas  »tous » le monde) ou le monde entier dans cette coupe… en parlant de foot !

    Répondre
  • Sam

    La preuve éclatante que le foot peut aussi servir de contrepoids politique pour l’union et la fraternité des peuples…. les Algériens du peuple ont soutenu de tout cœur l’équipe Marocaine depuis le début cette coupe au point d’aller systématiquement a chaque fois aux frontières fermées entre les deux pays, sur les deux esplanades qui se font face des deux côtés des frontières pour féliciter les Marocains en liesse ! :)))

    je viens de visionner quelques vidéos de cette fête commune entre Algériens et Marocains que ce soit a Doha au Qatar ou dans les deux pays…. avec des publics en liesse….mais c’est encore trop tôt pour voir la réaction du public Algérien sur plusieurs vidéos après cette victoire sur l’Espagne…. même si celle des frontières est déjà dispo sur Youtube, avec plusieurs vidéos dans les cafés Algériens ou on a suivi le Match avec beaucoup d’intérêt !

    Comme quoi, le foot, peut aussi avoir un rôle très politique et très positif lorsque débarrassé du fanatisme et du nationalisme…et ça, ca existe aussi et largement en plus… comme j’ai vu des Marocains  »offrir » sincèrement cette victoire au peuple Algérien…qui ne surprendra personne, et qui démontre d’une solidarité fondamentale et presque militante entre les deux peuples ! :)))

    et tant mieux ! ….

    Répondre
  • Omar

    Cher Sam .
    Parfois t’as un cœur d’ange!!!… pour enrichir gratuitement ton texte-récit d’histoires a dormir debout…. en fabulations imaginaires et en trafiquant la réalité quotidienne…!
    Le Général algérien Chang riha et son « pote » Tabboune ont décrété que la coupe de la FIFA-Qatar-2022 est un non événement sportif !!!…. parce que le Royaume Chérifien Marocain est vainqueur en Foot au Qatar …!!! ,
    Donc a qui tu raconte tes belles phrases vide de sens ???…

    Répondre
  • Sam

    Omar,

    Va voir sur Youtube et épargnes nous ton fanatisme a deux balles…. je ne regarde jamais ce que disent les types au pouvoir en Algérie…. va voir les Algériens fêter a Doha avec des Marocains et remplir un lobby d’hotel en faisant la bringue…ou a la sortie du stade ou celle en arabe aussi, des Algériens au niveau de la frontière de  »Zouj bral » qui félicitent de loin les Marocains juste en face qui date d’aujourd’hui… fais une recherche et tu le verra !

    En plus j’en ai plus qu’assez que tu doive me coller au cul et me surveiller comme un p’tit flic de la dst… et réagir sur mes propos…. sois un Marocain et un homme ou dégage ! :)))…. c’est très mal avisé de vouloir mêler politique et sport en ce moment ! …. A bon entendeur !

    Répondre
  • Omar

    –  » En plus j’en ai plus qu’assez que tu doive me coller au cul et me surveiller comme un p’tit flic de la dst… et réagir sur mes propos…. »
    – Enfin notre « ami » Sam a compris qu’il s’est mis dans l’embarras et les problèmes:
    (الـمـشـاكـل)…!!!
    – Enfin voila de l’objectivité subjective…vraiment Sam t’es un type-modèle qui
    m’ intéresse pour clore ma thèse académique sur l’Internet et ses profonds méandres.
    – Merci quant même Sam de ta coopération inconsciente-indirecte et involontaire…!.
    – Merci aussi a Internet et Google et a notre ami Robert Bibeau
    Auteur et éditeur .

    Répondre
  • Sam

    Avant de commenter le billet de Mesloub, je fais une brève mise a jour du parcours du Maroc dans cette coupe du Qatar, il devra donc affronter Samedi prochain rien de moins que l’équipe  »monstrueuse » du Portugal…favorite pour cette coupe et celles passées, collectionneuse de demi finales, avec ses joueurs mythiques dont certains ont atteint une perfection technique qui égale et dépasse celle des meilleurs joueurs latino-américains, au point de ne pas croire comment parfois le ballon peut coller a leurs pieds sur de très longues distances avant d’être expédié avec des shoots rarement égalés das l’histoire du football…. bref, le dernier Match de cette coupe entre Portugal et Suisse qui s’est terminé avec un score de 6-1 !!!… nous en a largement fourni la preuve encore ! pendant que leur joueur vedette était sur les bancs de joueurs de reserve, le fameux et flamboyant Cristiano Ronaldo… le type qui possède une flotte de jets privés a lui seul, une fortune de nabab, des business mondiaux et qui s’est même construit un hôtel cinq étoiles a Marrakech, cadeau ultime qu’il s’est offert avec le fric du football ! bref… Après avoir eu un match très difficile contre l’Espagne aujourd’hui, comme l’attestera le sélectionneur Marocain après le match, et une victoire assurée face aux espagnols en partie grâce au gardien de but marocain exceptionnel, et des buteurs aussi lors de la séquence des penalties, le Match de Samedi prochain sera un véritable examen pour l’équipe Marocaine, et il faudra espérer qu’elle sache renforcer la même défense combattive d’aujourd’hui face a cette équipe Portugaise hyper confiante et donc espérer la battre en se basant sur son ego démesuré !:))) …. enfin on verra… et que le meilleur gagne, même si une victoire Marocaine reste très souhaitable pour tout le public arabe, et lui fera accéder enfin au carré d’or d’une demi finale de coupe du monde …pourquoi pas ?! :))))

    Personnellement, j’ai cessé de jouer au foot a l’âge de 13 ans officiellement, et a 17 ou 18 ans officieusement car il pouvait m’arriver de jouer occasionnellement… et si je n’avais pas arrêté a 13 ans, le foot m’aurait rendu fou ou SDF et ils seraient encore entrain de me piquer aux grosses piqures a mon âge…ou alors je serais mort depuis belle lurette aussi ! :))) le foot n’excitait tellement a l’âge de 7 ou 8 ans… que j’en faisait des crises de nerfs aussi jeune, et a peine âgé de 10 11 ans, je commençais déjà a faire l’école buissonnière et quitter nos  »beaux et tranquilles quartiers » pour me rendre avec toutes sortes de copains issus de la base et des bidonvilles, jusqu’aux quartiers de la vieille médina, et sur les plages avoisinantes pour jouer au foot…et en revenir parfois en morceaux…:))) je jouais tellement au foot que déjà a cet âge, je devenais un p’tit gars respecté dans les quartiers populaires avoisinants chez les garçons de mon âge, qui m’vaient trouvé quelques sobriquets…pour se moquer de mes origines  »bourgeoises »… ou pour me voler mon vélo et me faire courir et parfois me bagarrer pour pouvoir le récupérer…:))) bref, je m’étais fait ma place, et en guise de reconnaissance ou encore d’intégration réussie avec ces enfants, on pouvait me faire cadeau d’un tire boulettes performant, ou m’inviter a une partie de chasse aux moineaux :))) ou encore pire, m’intégrer dans une équipe de vol d’arbres fruitiers dans de grosses villas lorsqu’on était en route pour un match ! :))) et je fus d’ailleurs le seul qui fut prit lors d’un vol de mûres blanches sucrées et délicieuses… et lorsque je leur dis que j’habitais juste a côté… ils me regardaient avec des yeux exorbités et avec mépris et n’en revenaient pas … je ne l’oublierais jamais celle-la ! A 13 ans donc,…il a fallu l’intervention de mon paternel avec des coups et des gifles bien senties face au monstre que je devenais…même si j’arrivais encore a bien me tirer d’affaire a l’école avec tout ça…! pour que je me reveilles un peu de cette drogue, car ce n’est même pas lui qui me l’a transmise, mais des cousins, des amis, une de mes sœurs et la culture ambiante a cette époque !! :)))

    le foot est une maladie incurable chez le peuple et même chez les bourgeois…. c’est un phénomène collectif qui comble le déficit collectif justement, et remplace un peu la lâcheté et l’idividualisme qui marquent nos sociétés modernes et notre époque, et c’est encore son caractère de sport d’équipe qui fait tout son succès et explique les émotions ou la dépendance qu’il crée chez les sociétés ! c’est la guerre sans les armes en effet, mais surtout le talent, l’adresse et la condition physique, et la force du caractère, il peut donc représenter ce qu’il y a de plus beau en valeurs sociales et celles de solidarité, comme il peut déboucher sur la haine, la violence et le hooliganisme d’aujourd’hui…. et c’est sans conteste sa nature  »démocratique » a la base qui le rend séduisant a ce point chez tout le monde, car cette fois, il arrive a déconstruire, anéantir ou dépasser tous les clivages, et reconnaître encore une fois le talent qui permet de savourer les victoires ou ne pas se décourager face aux pertes …. et c’est l’occasion de se faire des amis et découvrir plus tard leurs autres facettes… bref, contrairement a ce qu’on peut lui reprocher, il peut être une véritable école de la vie, lorsque pratiqué librement et sas contraintes, et loin de l’industrie qu’il est devenu !

    Sur le plan politique cette fois et sur le plan international, le foot est ce qui a permis au tiers-monde de prendre sa revanche sur l’occident, et de manière festive en plus ! certains Brésiliens vont jusqu’à raconter que le foot a unifié leur pays, lui a permis son émancipation sociale voir son décollage économique et ils n’ont pas tout a fait tord… puisque luttes sociales et foot se mêlent souvent en Amérique latine, ou en Colombie lorsque le narco trafiquant Pablo Escobar construisait des quartiers entiers dans sa ville natale pour les pauvres tout en finançant le foot de cette ville et celui de toute la Colombie ! En Afrique noire, le foot a redonné l’espoir parfois aux populations (même au maghreb), et leur permettait de faire preuve de résilience et d’unité…parfois face aux dictatures…et parfois avec elles, en tous cas, les pouvoirs politiques n’ont jamais pu se permettre le luxe d’ignorer cette discipline qui pouvait mobiliser les masses et le fait encore aujourd’hui, qui explique pourquoi dans toute l’Afrique, le pouvoir est souvent très impliqué dans le foot… afin de mieux savoir contrôler les masses et les empêcher de déborder ! A Casablanca par exemple, gare a vous si vous vous trouvez sur le chemin des supporters du Raja ou du Wydad lorsqu’ils perdent un match chez eux depuis toujours, car c’est toutes les boutiques de luxe, les voitures et les bus sur leur chemin des sorties du stade qui de toute façon devront être sacrifiés ce jour-la ! :)))

    Enfin, il faut savoir tout relativiser et surtout a notre époque, car quelque part, heureusement que le catalyseur populaire du foot existe encore, sinon des pays ou le foot n’est pas aussi populaire, ça peut donner les Shebabs intégristes de Somalie ou d’Ethiopie, les talibans d’Afghanistan et toute la vague islamiste comme en Égypte, devenue un foutoir sans pareil dans tout le mode arabe, une poudrière policière, de corruption et de despotisme, et d’islamisme a la fois aussi… dans un chaos social qui n’existe nulle part ailleurs dans le monde arabe, et que le foot visiblement n’a que peu réussi la ou l’anarchie et la corruption et la violence l’ont largement emporté ! l’Égypre est depuis le printemps Arabe d’ailleurs, un pays qui a vu son tourisme partir en fumée, et son peuple en pâtir au point que les touristes aujourd’hui recommandent de ne plus poser pied a quiconque !

    le capitalisme du sport est par ailleurs le dernier je crois que l’on pourra endiguer ou combattre…. car lui, il se nourrit du peuple cette fois, et de ses aspirations ou instincts, et de son humeur également… très difficile en tous cas de pouvoir le dissocier du peuple !

    Merci pour le billet !

    Répondre
  • Sam

    @ Omar,

    Ceci est la dernière fois que je vais te répondre…. va me dénoncer si cela te procure un plaisir ou un bonus… et fous moi la paix… Merci ! tu me fera un cadeau avec ça ! :))))

    Sinon, ce blog ne m’appartiens pas, lâche moi les godasses, et commente jusqu’a l’année prochaine si ça te chante ! … Adios !

    Répondre
  • Omar

    J’ai presque fini ma Thèse académique Sam ,mais tu reste pour moi le humble chercheur de la vérité sur la « Zabbala » de l’Internet ,le type-phénomène parmi d’autres… le plus prolifique en contre sens,le plus grand pédant,menteur et démagogue…etc…!
    Je t’assure q’un bon musulman doit être franc et droit , ce que je viens de faire dans ton cas-type après une recherche méthodique dans tes commentaires prolifiques.
    Adios Sam et sans rancune !.

    Répondre
  • Sam

    @ Khider

    Je vous préviens Monsieur Mesloub, et ceci vaut pour tout le monde qui peut tomber sur des commentaires de cet enfoiré de Sam…. il ne faut surtout pas faire confiance, ni lire ou croire au dépravé, menteur, pédant et démagogue, et infidèle Athée mais aussi  »humble chercheur de vérité dans sur la  »Zabbala » de l’iternet (dépotoir Internet)… de cet ordure qui se fait appeler Sam… un vrais déchet de l’humaité en plus !

    Vous êtes prévenu et tout le monde ici ! dont Robert bibeau et Ysengrimus également…! je ne le répéterais jamais assez !!

    Moi, Sam, l’enfoiré de service, ce qui me fait de la peine dans tout ceci, est que Nadine découvre ce pot aux roses en ce qui me concerne !!! je suis effondré a l’idée qu’elle veuille elle aussi me fausser compagnie et me balancer aux poubelles de l’histoire… car je dois dire que je me fous ce que peuvent penser Robert ou Ysengrimus, ces deux barbus ne m’ont jamais fait bander en plus ! qu’est ce qu’on en a cirer de deux vieux croutons comme ces deux la ! en effet ! :))) et puis, même vous Khider, sachez que je m’en balance de ce que vous pouvez penser de moi, vous êtes peut-être jeune et séduisant mais je ne suis pas Homo non plus ! :)))

    Bref je tenais a ramener ces précisions Khider, depuis qu’on soutient des thèses de doctorats sur mon cas a la Sorbonne ! :))) et rien de moins …:))) …. car voyez-vous, je ne suis pas dénué d’intérêt a ce point, et mon cas servira a faire avancer la science et la psychologie, et même le prosélytisme religieux inchallah… si Dieu le veut bien :)))… je suis encore plus intéressant que Hannibal Lecter du silence des agneaux ! :)))

    Vous êtes donc tous prévenu cette fois, car Satan est parmi vous, et c’est moi !

    Répondre
  • Sam

    Je vais d’ailleurs bientôt contacter le ministère de la justice Canadien pour enclencher le processus de changement de nom, super facile, et donc je vais demander a changer pour un nouveau nom qui me plait beaucoup  »Ibliss »… ou encore  »Chaytane », je trouve que c’est plus sexy et moderne… même si pour certains ceci peut signifier Satan ! tant mieux… ceci me garantira du succès auprès des femmes qui ont le feu au cul… qui pourront toujours implorer pardon et réhabilitation auprès d’Allah plus tard…et après avoir pris leur pied !

    Allah est bon et miséricordieux…. il pardonne tout, sauf le renier…Amen.

    Répondre
  • Ping : Football : stade d’exultation du fric et terrain d’exaltation de la violence (2/2) – les 7 du quebec

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

En savoir plus sur les 7 du quebec

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture