L’économie collaborative, l’avenir de l’emploi et le «post-capitalisme»

Je viens de trouver sur le net, l’ article de Adam Booth que je trouve à la hauteur de nos préoccupations. L’ auteur fait une critique du livre de Paul Mason sur le Post-capitalisme de 2015. Même si je ne partage pas l’ ensemble de cet écrit, celui-ci à le grand mérite de se poser en critique de l’économie collaborative ou « nouvelle économie ».

En effet l’ auteur précise :Au contraire, on assiste à la transformation de masse de produits privés et de biens consommés en services loués. (…)L’économie « collaborative » se caractérise donc par la transformation de la propriété en rentes. En échange, les entreprises qui font fonctionner ces échanges entre pairs, croisant offre et demande, prélèvent une partie de la rente comme profit. (,,,)

« Avec la montée de l’économie « collaborative », on assiste donc au développement d’un capitalisme parasitaire de rente, à une large échelle. La principale « révolution » de l’économie « collaborative » a été de transformer la propriété personnelle en propriété privée, c’est-à-dire de transformer la propriété personnelle de dizaines de millions d’individus ordinaires en une source de profit pour les capitalistes. Pour le dire simplement : c’est la conversion massive de la petite propriété personnelle en capital. » ‘,,,) « Le fait que les investisseurs injectent de l’argent dans l’économie « collaborative » — une pure économie de rente – est une autre manifestation de l’immense spectre de la surproduction (« surcapacité ») qui hante l’économie mondiale. »

« Ainsi, à travers des compagnies comme TaskRabbit, les clients peuvent demander n’importe quel service offert par la population d’« exécutants » (taskers), en augmentation constante, qui se sont enregistrés pour offrir leur temps et leurs compétences. »

« Dans un contexte où le taux de chômage demeure élevé, [les travailleurs à la demande] sont moins des micro-entrepreneurs que des receveurs de microrevenus. Ils travaillent souvent sept jours par semaine et essayent d’atteindre un salaire viable par une série de petits boulots. Ils ont peu de moyens de recours quand les entreprises auxquelles ils louent leurs services changent leur modèle économique ou leur taux de rémunération. Pour réduire les risques, de nombreux travailleurs jonglent donc avec l’offre de plusieurs services. »

De la concurrence exacerbée de tous contre tous

« En plus d’aliéner les travailleurs à leur travail, l’économie à la demande ou « collaborative » a augmenté notre aliénation les uns envers les autres. Nos échanges ont maintenant lieu de plus en plus à travers une application ou une liste de prix et de profils. Marx a expliqué dans ses écrits en quoi une telle aliénation est inhérente à une société dominée par l’argent et les marchandises. Aujourd’hui, tout a été – ou « -être — marchandisé, transformant ainsi toute relation humaine en un échange monétaire. »

Gérard Bad


L’économie collaborative, l’avenir de l’emploi et le « post-capitalisme »

21 février 2016
Adam Booth
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Une réflexion sur “L’économie collaborative, l’avenir de l’emploi et le «post-capitalisme»

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