LES ARABES N’ONT JAMAIS ENVAHI L’ESPAGNE (Ignacio Olagüe)

Par Hakim Saidani.

Cet article est disponible en Anglais, en Italien et en Espagnol ici: Articles du 29 Janvier[23179]

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Il y a aura toujours des livres qui marqueront notre existence ; on se plait toujours à regarder leur couverture, lire la préface, relire quelques passages préférés et en parler inlassablement à son entourage tout en s’appropriant les belles phrases, les belles réflexions de l’auteur. Pour ma part, l’ouvrage-thèse d’Ignacio Olagüe reste l’un des livres tératologiques qui peut bouleverser la vie d’une étudiant en Histoire. [J’avais lu ce livre en 1999 lorsque j’étais en licence-maîtrise à l’université Jean Jaurès à Toulouse. J’ai pu découvrir cet ouvrage grâce à une note de bas issue de l’ouvrage de Roger Garaudy « Promesses de l’islam ».]

Encadrés, formatés par le système, les étudiants restent peureux à l’idée de lire des ouvrages qui remettent en cause l’Histoire officielle car cela risque de troubler grandement leurs assises, le bien-fondé et la soi-disant qualité des études qu’ils suivent. A quoi bon continuer d’étudier et de se débattre, se noyer dans « l’empire du Mensonge » ? (expression copyright de Vladimir Poutine). Ne pas se soumettre à la doxa universitaire, c’est se faire hara-kiri pour être lauréat des concours d’enseignement ou avoir une place de vacataire au sein d’une université européenne lambda. Un cas de conscience se pose chez certains étudiants ou professeurs, moi le premier, comment continuer à s’impliquer dans un système quand nos valeurs ne sont plus en adéquation avec le cadre idéologique fallacieux dominant. C’est pourquoi certaines lectures sont dangereuses et brisent la jolie vitrine. C’est Honoré de Balzac (1799-1850) qui disait : « Il y a deux Histoires : l’Histoire officielle, menteuse qu’on enseigne, l’Histoire « ad usum delphini » (à l’usage du dauphin, expurgé pour les pouvoirs en place) ; puis l’Histoire secrète, où sont les véritables causes des évènements, une histoire honteuse. »

C’est pourquoi l’auteur basque Ignacio Olagüe st l’un des historiens les plus détestés de l’establishment universitaire franco-espagnol. Jalousement et secrètement, ils ont imité sa méthodologie d’analyse et de lecture de l’Histoire tout en le qualifiant par plusieurs sobriquets violents comme « négationniste » ou « fasciste ». Emmanuel Leroy-Ladurie le suivra dans son traitement de la marche de l’Histoire qui peut être accélérée ou ralentie par les pulsations climatiques terrestres. Philippe Sénac reprendra en miroir inversé les ouvrages d’Ignacio Olagüe pour dévoyer l’histoire de l’Andalousie médiévale. Cela pose un problème pour les universitaires français qui préfèrent construire (avec leur prisme idéologique) l’Histoire plutôt que de la reconstituer fidèlement et avec probité intellectuelle. Mais quoiqu’il en soit, si vous voulez apprendre à faire de l’Histoire avec un grand «H», lisez les ouvrages d’Ignacio Olagüe en français ou en espagnol.

A ce titre, son œuvre magistrale « La decadencia española » éditée en 1950 va être la matrice de l’excellence de ses travaux. Le bourgeon qui en sortira sera « La révolution islamique en Occident » paru en 1974, l’année du décès de l’auteur, le 10 mars plus exactement. Le lecteur français avait bénéficié préalablement en 1969 d’un résumé excellent traduit par Jean Baert aux éditions Flammarion sous le titre tapageur « Les Arabes n’ont jamais envahi l’Espagne ». L’universitaire lyonnais Pierre Guichard répondit de façon maladroite et agressive à cette traduction dans son article « Les Arabes ont bien envahi l’Espagne : Les structures sociales de l’Espagne musulmane ». Son essai commence ainsi « Dans un livre qui a trouvé en France un certain écho, Ignacio Olagüe a présenté récemment une thèse insoutenable, résumée dans un titre fracassant qu’il faut prendre au pied de la lettre… » Il était désormais nécessaire encore aujourd’hui de rééditer l’intégralité de sa thèse de 1974 avec l’ensemble des sources critiques et des annotations de bas de page. De plus, sa réédition est enrichie de cartes, de schémas, d’illustration pour maîtriser, visualiser certaines fondations du livre comme la corrélation entre les bouleversements sociaux et la pulsation climatique, l’évolution des idées religieuses qui vont osciller entre unicité de la nature divine et polythéisme dès le début de l’Histoire de l’Humanité et s’accentuer au cœur de l’Antiquité mais aussi tout au long du Moyen Âge.

Passons à l’essentiel. Ce livre se veut être percutant, polémique et audacieux. « Il explique comment les sociétés chrétiennes, dans des lieux différents du bassin méditerranéen, se sont convertis à l’islam et à la civilisation arabe. Il faut être particulièrement attentif au processus qui s’est déroulé au Maghreb, dans la péninsule Ibérique et le Midi gaulois. Ce processus n’a pas eu lieu à cause de prétendues et rapides invasions militaires : ce fut le fruit d’une très longue évolution, accélérée par une crise révolutionnaire entre chrétiens catholiques trinitaires et chrétiens ariens unitaires opposés à la nature divine du Christ. A cela, la pulsation climatique va participer à l’émergence de la victoire de l’unicité de la nature divine et transcender les faits historiques du VIIe au VIIIe siècle. » dixit Ignacio Olagüe dans la quatrième de couverture de son ouvrage complet de 1974 pour répondre aux critiques fragiles de Pierre Guichard.

 

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Robert Bibeau

Auteur et éditeur

Une réflexion sur “LES ARABES N’ONT JAMAIS ENVAHI L’ESPAGNE (Ignacio Olagüe)

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