Ne pas laisser à l’extrême droite et aux fauteurs de guerre pro-Ukraine ou pro-Russie la lutte contre les guerres

Ne pas laisser à l’extrême droite et aux fauteurs de guerre pro-Ukraine ou pro-Russie la lutte contre les guerres impérialistes.

Ce texte est aussi disponible en anglais, en italien et en espagnol ici: Articles du 17 fevrier[23804]

Par Gérard Bad. Sur Spartacus.

Ce n’ est pas 500 000 personnes contre la réforme des retraites qu’il faudrait dans les rues, mais 500 000 contre la menace grandissante d’une Troisième guerre mondiale. Chaque jour des provocations de tous les camps en présence font monter la pression sociale, aujourd’hui ce sont les ballons «espions» hier l’affaire Huawai sans compter en France l’organisation de manif pro-Ukraine . Mais où est l’extrême gauche ? Les trotskistes se contentent de belles déclarations sans manifs. Les anarchistes après leur soutien aux Kurdes nationalistes contre l’État islamiste sont bien silencieux. Les écolos traditionnellement «vert/brun kaki» lèchent le cul du gouvernement et ses 400 milliards de crédit de guerre. Seul Florian Philippot un transfuge du FN a organisé une manif anti-guerre (pro-russe).


Le courant trotskyste
Le NPA

Le NPA vient de révéler sa nature chauvine et son ralliement à la guerre, ce parti sous prétexte de soutien au peuple ukrainien n’hésite pas a exiger plus d’ armes pour le régime de Kiev. Le WSWS lui aussi trotskiste dénonce à juste titre le NPA.

« les déclarations du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) pabliste et de ses alliés internationaux se font l’écho de la propagande de la CIA. Ils attisent de manière irresponsable un conflit qui pourrait faire exploser une guerre entre puissances nucléaires. »

Lutte ouvrière

Voici ce que dit Lutte Ouvrière sur le conflit militaire en Ukraine à son congrès de décembre 2022 (dont le contenu d’ensemble n’a pas encore été rendu public ;

« La guerre en Ukraine opposant les puissances impérialistes de l’OTAN à la Russie avec la peau du peuple ukrainien, mais aussi celle du peuple russe, menace le monde entier d’une déflagration généralisée.

Quels que puissent être la concrétisation future de cette menace et le cheminement qui y mène et quels seront les camps en présence, ce sera une guerre de la bourgeoisie impérialiste contre les peuples embrigadés comme chair à canon.

Pour éviter la guerre, les peuples ne peuvent pas compter sur la bourgeoisie impérialiste, ses hommes politiques, ses états-majors qui, au contraire, préparent méthodiquement l’embrasement général par l’accumulation d’armes et par la mise au pas des populations. Les travailleurs devront s’opposer à la guerre avec leurs moyens et leurs armes de classe, avec comme perspective la transformation de la guerre en guerre civile contre la bourgeoisie.

Les travailleurs conscients doivent refuser le mécanisme guerrier qui se met en place. Comme ils doivent refuser toute forme d’union sacrée derrière leur bourgeoisie et l’État qui défend les intérêts de cette dernière. Ils doivent se méfier de toute la propagande mensongère de la classe dominante, à commencer par la défense de la patrie, alors que derrière ces mots, il n’y a que les intérêts de la classe capitaliste et des plus riches.

Pour ce qui est de la guerre déjà présente en Europe, les travailleurs n’ont à prendre parti ni pour la Russie de Poutine, ni pour l’Ukraine de Zelensky sous la protection des puissances impérialistes.

Ils doivent rejeter tous les clans politiques de la bourgeoisie impérialiste, ceux qui tiennent ouvertement un langage guerrier, comme ceux qui prétendent œuvrer pour la paix par des négociations. L’intérêt des travailleurs est de reprendre à leur compte, aussi bien ici, en France, qu’en Russie, en Ukraine, et partout où les masses sont angoissées par les préparatifs de la guerre généralisée, le slogan du révolutionnaire allemand Karl Liebknecht : « L’ennemi principal est dans notre propre pays ». (Lutte Ouvrière)

Encore faudrait il que ces belles déclarations se traduisent par des manifestations et autres actions contre la guerre,

La revue Politis et Regards

Politis est, comme Regards, une revue qui sert de sas intellectuel à la Gauche réformiste « exigeante », ce qu’on peut appeler la «gauche de la gauche». Apparemment la gauche de la gauche du capitalisme, car ni dans Politis, ni dans Regards, on ne parle de la guerre en Ukraine ou de l’OTAN.

C’est tout de même marquant : la Droite est ouvertement pro-OTAN, tout comme le Parti socialiste et EELV, et la «gauche de la gauche»… ne dit rien. Qui ne dit mot consent !(https://agauche.org/category/politique/)

Les patriotes

Le très patriote Florian Philippot s’ est vu gratifié d’une excuse de la chaîne de télévision française LCI pro-Ukraine en ces termes :

«C’est une erreur regrettable et j’en suis désolé. Nous le corrigerons naturellement ce soir.» Le présentateur du groupe TF1 Julien Arnaud s’est excusé sur Twitter, ce mardi, auprès de Florian Philippot. Et pour cause : au cours de l’émission «Un Œil sur le monde», il a affirmé lundi soir que la manifestation organisée par le mouvement «Les Patriotes» n’avait jamais eu lieu, et que celle-ci n’était qu’une invention des médias russes à des fins de «propagande». Sauf que la manifestation, peu médiatisée en France, a bien eu lieu, comme les passants (dont des journalistes du Figaro) ont pu le constater samedi après-midi. Et les images diffusées par la télévision russe sont authentiques.

Quand Philippot s’oppose aux envois de chars français en Ukraine, il le fait d’un point de vue patriotique, expliquant qu’ils pourraient manquer à l’ armée française.

Le courant anarchiste et libertaire

Les positions sont la aussi très variées, il y a des anarchistes en Ukraine qui ont formée une brigade armée qui pour le moment s’en tient à une lutte contre les russes, une répétitions des fronts anti- fascistes dont nous savons qu’ils ne peuvent mener qu’ à la victoire de la frange démocratique de la bourgeoisie. Pantopolis à raison de dire:

« L’autre intérêt de l’article de Leoni Télécharger Ukaine-guerre-et-auto-organisation est de dénoncer l’engagement de certains anarchistes dans le conflit du côté du drapeau nationaliste  jaune et bleu. Ceux-ci, au nom de d’une prétendue implication dans « la politique réelle », c’est-à-dire la boucherie impérialiste, se rangent – comme certains de leurs prédécesseurs en 1914 et 1937 – du côté de la « patrie » pour laquelle il s’agit de « mourir les armes à la main » mais en se drapant dans le drapeau de « l’autonomie », « premier message de libération sociale pour tous et toutes ». Un peu de noir pour cacher le sang répandu par les prolétaires de part et d’autre… Au Z (vers l’Ouest, zapad) des chars de l’impérialisme russe et au drapeau jaune et bleu de l’État bourgeois ukrainien, les anarchistes opposent le A cerclé sur fond de drapeau noir « pour être aux côtés des gens » (sic) :


« Néanmoins, ce qui a beaucoup surpris en France, c’est d’apprendre, via quelques textes et témoignages, que des anarchistes ukrainiens s’étaient engagés dans l’armée ou dans la Défense territoriale. Quelques groupes semblent ainsi avoir profité des distributions d’armes pour constituer des unités de combat ; une brochure évoque la création de ‘deux escouades; une vingtaine de militants en treillis et kalachnikovs posent pour la photo autour d’un drapeau noir au A cerclé, la légende du cliché énonçant prudemment que ces groupes ‘auraient un certain degré d’autonomie’ au sein de la Défense territoriale…

« Si nous restons à l’écart des conflits entre États, nous restons à l’écart de la politique réelle. Il s’agit aujourd’hui de l’un des conflits sociaux les plus importants qui se déroulent dans notre région. Si nous nous isolons de ce conflit, nous nous isolons du processus social actuel. Nous devons donc participer d’une manière ou d’une autre. […] toute force qui s’investit dans le développement politique à venir doit être présente ici et maintenant, aux côtés des gens. Nous voulons faire des avancées pour être en relation avec les gens à une plus grande échelle, pour nous organiser avec eux. Notre but à long terme, notre rêve, est de devenir une force politique visible dans cette société afin d’obtenir une réelle opportunité de promouvoir un message de libération sociale pour tous et toutes. »

Le « combattant » anarchiste en Ukraine deviendrait alors, comme le « combattant » kurde du Rojava (Kurdistan syrien) – mourant aux côtés ou pour les forces impérialistes US – devienne une « référence en matière de radicalité politique », estampillée du drapeau noir. Sans rappeler que les frontières sont celles de la lutte interimpérialiste et non des frontières d’affrontement entre prolétariat et bourgeoisie :

 « On parle d’ailleurs plutôt de « résistance », de « volontaires en armes » ou d’une « structure milicienne » évoquant l’Espagne de 1936 (bien qu’ici ce soit deux camps nationalistes qui s’opposent), on relativise le poids de l’extrême droite, pourtant très présente dans l’armée de Kiev, etc. »

Pour ces anarchistes, l’appel, classique dans le mouvement révolutionnaire, de mettre la crosse en l’air, de rompre les rangs et de déserter, ne concernerait plus que les insoumis russes en excluant les insoumis ukrainiens, donc tous les déserteurs des deux côtés des lignes de front impérialiste :

« Soutenir les déserteurs ? Voilà du moins une activité révolutionnaire classique en temps de guerre (organiser des réseaux pour passer les frontières, obtenir des faux papiers, héberger des fugitifs), davantage applicable dans les pays limitrophes. En France, on peut certes croiser des banderoles ou des initiatives de soutien aux « déserteurs, réfractaires et insoumis russes », mais pas, semble-t-il, en faveur de leurs homologues ukrainiens, dont le nombre augmente pourtant. La situation peut évoluer, mais pour l’instant elle nous rappelle que, lors de la guerre en Syrie, les Kurdes refusant le service militaire obligatoire au sein des YPG ont été opportunément oubliés alors qu’ils étaient nombreux à se réfugier dans les grandes villes européennes. »

Tant qu’il n’y aura pas de mobilisations réelles des prolétaires contre la guerre, de part et d’autre des lignes de front, avec appel à la désertion, au sabotage de l’appareil militaire et à la mise hors d’état de nuire du commandement militaire et de l’État qui les dirige – quel que soit le drapeau – la boucherie sanglante frappant l’Ukraine et la Russie, se perpétuera. En attendant d’autres conflits encore plus meurtriers tant en Europe qu’en Afrique et en Asie… » (Pantopolis, 30 mai 2022.)


Gouliaïpolé, la « capitale de l’anarchisme »

Statue de Makhno

Il me semble nécessaire ici de rappeler que la ville de Gouliaïpolé est considérée comme le berceau de l’anarchisme d’Ukraine. C’est de cette ville que Nestor Makhno va répliquer aux troupes allemandes et autrichiennes qui occupaient l’ Ukraine, puis contre les armées blanches de Dénikine et Wrangel qui menaçaient la révolution bolchevique. Celle ci doit d’ailleurs son salut à la « Makhnovchtchina » mais l’ Armée rouge de Trotsky va se retourner contre Makhno, et en août 1921 après des mois de combat l’ armée « noire » de Makhno est écrasée et Makhno contraint à l’exil, il mourut à Paris en 1934. Ces faits peuvent expliquer la position des anarchistes ukrainiens d’une alliance tactique genre « front de libération nationale » avec Zelinski.

Le courant des communistes de conseil

Il ne reste plus beaucoup de groupes organisés de ce courant du communisme de conseil, seul le CCI peut encore prétendre le représenter, le GCI issu du CCI a disparu et semble renaître avec le groupe tchéque Trinita Walka, Le groupe «Échanges» se maintien reposant principalement sur Henri Simon devenu centenaire. Ces groupes se sont toujours présentés comme des Internationaliste du troisième camp, aujourd’hui ils caractérisent la guerre en Ukraine comme impérialiste et ne soutiennent aucun des protagoniste de la guerre, ils n’ adhérent pas à la conception d’ agressé et d’ agresseur dans cette guerre et lutte pour le défaitisme révolutionnaire dans tous les camps.

Le Courant bordiguiste et …

Principalement regroupé autour du site Controverse comme forum pour la gauche Internationaliste il vient de publier :

La Déclaration du Syndicat autonome des travailleurs – anarchiste (SAT) de 2014.

KRAS-MAT – CRAS-IWA

Déclaration du 25/02/2022 faite par des camarades internationalistes de Russie. Elle est traduite en français avec l’original en russe dans le fichier PDF ci-contre. Nous avons également publié la traduction d’une très intéressante interview de ce groupe : cliquez ici.

Internationalist Perspective
La prise de position de ce groupe aux USA est traduite en français dans le premier fichier PDF ci-contre et une longue mais très intéressante analyse est publiée en anglais sur son site : DON’T FIGHT FOR “YOUR” COUNTRY ! également traduite en français dans le second fichier PDF ci-contre.
De te fabula narratur
Tract internationaliste de ce groupe communiste-collectiviste anarchiste de Budapest-Vienne. La traduction se trouve dans le fichier PDF ci-joint.
Internationalist Communist Perspective

Ce groupe internationaliste en Corée du Sud a rédigé une excellente prise de position sur la guerre en Ukraine en la reliant à la montée des tensions avec la Chine et entre les deux Corées. Elle s’inscrit dans le cadre de l’initiative commune prise avec la TCI : NWBCW. Elle est rédigée en Anglais mais sera bientôt traduite en français.

Esclave Salarié Internationaliste

Courte et excellente dénonciation révolutionnaire-internationaliste de la guerre en Ukraine : L’ENNEMI PRINCIPAL EST DANS NOTRE PROPRE PAYS ! Disponible en 5 langues ici:  Contre la guerre impérialiste, pour la guerre de classe – Appel internationaliste de la TCI – les 7 du quebec  et ici  La route difficile de l’impérialisme européen (Tendance communiste internationaliste) – les 7 du quebec

 

Groupe International de la Gauche Communiste

Ce groupe à publié une analyse : Crise et perspective de guerre généralisée ? Une seule réponse : l’internationalisme prolétarien, d’intéressantes Thèses sur la signification et les conséquences de la guerre impérialiste en Ukraine et un soutien appuyé à l’initiative de la TCI : NWBCW.

Voir aussi:  Communiqué GIGC du 23 janvier 2023 sur les luttes ouvrières en France – les 7 du quebec et Luttes ouvrières et intervention des révolutionnaires prolétariens – les 7 du quebec et  De la guerre en Ukraine et des tâches des prolétaires révolutionnaires internationalistes – les 7 du quebec

Tendance Communiste Internationaliste

Un court tract, une déclaration substantielle, une analyse plus globale développée lors d’une réunion publique avec un compte-rendu de celle-ci et une traduction française d’une prise de position d’un groupe ouvrier iranien : Pas de guerre mais guerre de classe : Déclarations des travailleurs de Haft Tappeh. Leur initiative commune NWBCW.

Voir aussi: Contre la guerre impérialiste, pour la guerre de classe – Appel internationaliste de la TCI – les 7 du quebec  et ici  La route difficile de l’impérialisme européen (Tendance communiste internationaliste) – les 7 du quebec

 

Institut Onorato Damen
Excellente analyse sur les enjeux impérialistes entre l’Europe et les USA durant la phase préparatoire du conflit ukrainien. Paru initialement en italien, il a été traduit en français dans le fichier PDF ci-contre et en anglais sur le site AFRD. Un bon article synthétisant leur analyse a été traduit en anglais par AFRD : On the Russian (and American ?) Invasion of Ukraine.
Parti Communiste International – Le Prolétaire

L’analyse de cette organisation et son tract Non à la mobilisation impérialiste autour de la guerre en Ukraine !

Controverses – FGCI

L’analyse qui a été développée sur ce site.

Pantopolis

blog internationaliste très fournis en analyses, prises de position et rappels historiques, parfois en plusieurs langues. Pantopolis soutient l’initiative NWBCW de la TCI tout en formulant d’intéressantes remarques critiques. Voir La route difficile de l’impérialisme européen (Tendance communiste internationaliste) – les 7 du quebec

 

Matériaux Critiques

Une prise de position dès le 1er mars et une seconde le 18 mars ainsi que d’autres matériaux sur sa page Facebook.

Mouvement Communiste

Deux longues analyses élaborées par ce groupe : ICI et LA.

Guerre de Classe

Ce groupe internationaliste existe depuis 2008-2009 et publie ses textes ou des traductions d’autres organisations qu’il estime intéressants dans de nombreuses langues, principalement tchèque, anglais et français. Voici sa prise de position en français sur la guerre en Ukraine rédigée dès le 24 février 2022.

Fragments d’histoire de la gauche radicale

Un très utile rappel des analyses, positions et attitudes des révolutionnaires-internationalistes durant la seconde guerre mondiale : Introduction et documents originaux.

Nous pouvons également conseiller ici cette autre video (de 22 minutes en anglais) sur le rôle de la propagande belliqueuse autour de l’opposition bourgeoise (défense de la démocratie versus fascisme et dictature) qui a permis d’embrigader la population dans la boucherie de la seconde guerre mondiale.

Antonie Pannekoek Archives

Un très utile rappel des analyses, positions et attitudes des révolutionnaires-internationalistes durant la première guerre mondiale avec des textes de Anton Pannekoek, Lénine, Rosa Luxemburg, Karl Liebknecht, etc. en français, anglais, allemand et néerlandais.

Barbaria

Un jeune groupe internationaliste très dynamique en Espagne qui a traduit trois de ses contributions en français : Quelques positions fondamentales de l’internationalisme prolétarien ; Ukraine, Russie et l’importance des questions ; Guerre en Ukraine : le chat et la souris.

Courant Communiste International

Le capitalisme, c’est la guerre ! Guerre au capitalisme ! : dossier rassemblant tous les textes de ce groupe.

Internationalist Workers Organization

groupe internationaliste actif en Suède et existant depuis une vingtaine d’années. Il se revendique de la Gauche Communiste et publie en langue Farsi. La traduction anglaise de leur première prise de position sur le conflit en Ukraine se trouve dans le fichier PDF ci-joint.

La Oveja Negra

blog argentin ayant rédigé une très ferme dénonciation du conflit impérialiste en Ukraine. Nous l’avons traduite en français dans le fichier PDF ci-contre :

 

A Free Retriever’s Digest

Ce blog internationaliste recense également un maximum de prises de positions, analyses et débats d’un point de vue révolutionnaire sur la guerre en Ukraine. Il est plus complet pour la langue anglaise que notre propre relevé. Il propose également de nombreuses traductions très soignées (sauf mention contraire).

INTER-REV. –
Forum politique et social internationaliste En cas de guerre, les internationalistes ont toujours eu le réflexe de se reconnaître, se contacter, discuter et de prendre position de la façon la plus claire et unie possible. Ce n’est malheureusement que très peu le cas aujourd’hui. C’est pourquoi nous saluons le réflexe de ce Forum en Espagne qui, comme nous, a eu le réflexe de publier un maximum de prises de positions internationalistes en plus de ses propres analyses et déclarations … mais il fournit également des éléments de discussion sur ces déclarations et il critique aussi fermement toutes les forces politiques (gauchistes en particuliers) qui prennent faits et causes pour l’un des deux camps impérialistes en présence. Tous ces textes ont été rédigés en espagnol mais ils existent aussi en anglais et en français (approximatif car effectué avec un traducteur automatique). Le lecteur trouvera l’ensemble des liens dans le fichier PDF ci-contre.
Left wing communism

Ce blog internationaliste recueille aussi un très large éventail de prises de positions, analyses et débats sur la guerre en Ukraine, éventail qui déborde parfois de la sphère du camp internationaliste quand il le juge nécessaire. Il est très complet pour la langue anglaise, allemande et néerlandaise. Les traductions sont généralement effectuées automatiquement grâce à DeepL. L’animateur de ce blog et de celui d’Inter-Rev ont formulé de fortes remarques critiques sur les deux initiatives communes et proposent une troisième alternative.

 

Prospettiva Marxista – Circolo internazionalista “coalizione operaia”

Prise de position en français de ce cercle internationaliste en Italie.

Internationalist Voice

Prise de position en anglais.

Parti Communiste International – La Gauche Communiste

Ce groupe a publié deux textes : Le capitalisme c’est la guerre et La guerre est nécessaire au capitalisme.

Un internationaliste
Nous a fait parvenir le tract suivant qu’il diffuse activement : UKRAINE : NI OTAN, NI POUTINE CONSTRUIRE UNE 3e VOIE INTERNATIONALISTE (cf. PDF ci-contre) Voir  aussi : LE FASCISME UKRAINIEN AU QUOTIDIEN – les 7 du quebec
Proletarios Revolucionarios

Plusieurs analyses en espagnol de ce blog équatorien dont un long mais intéressant texte traduit en français par le groupe Guerre de Classe : Sur le défaitisme révolutionnaire et l’internationalisme prolétarien dans la guerre actuelle entre la Russie, l’Ukraine et l’OTAN.

 

Arbeidersstemmen

Ce blog internationaliste aux Pays-Bas publie des traductions en néerlandais de nombreuses prises de positions révolutionnaires sur la guerre en Ukraine ainsi qu’un long et intéressant article en néerlandais intitulé : De inter-imperialistische oorlog in Oekraïne Van Luxemburg, Pannekoek, Gorter en Lenin tot ‘Radencommunisme’.

Arbeiterstimmen : ce blog internationaliste en allemand publie des traductions de nombreuses prises de positions révolutionnaires sur la guerre en Ukraine.

Panfletos Subversivos : ce blog existe depuis 2007 et publie de très nombreuses traductions espagnoles de tracts et analyses généralement internationalistes (mais pas toujours) sur le conflit en Ukraine.

Asedio : blog au Chili qui a publié deux prises de positions en espagnole sur le conflit : Invasión a Ucrania, opiniones sueltas et La guerra de descomposición del capitalismo ruso.

 

Emancipacion  et  Communia  https://es.communia.blog/ 

Ce blog en Argentine (et le second en Espagne) a publié une prise de position internationaliste en espagnol sur le conflit en Ukraine : Ucrania-Rusia : el enemigo principal está en casa.
Nombreuses publications ici :  Résultats de recherche pour « communia » – les 7 du quebec


Les verts Kaki

Europe Ecologie les Verts condamne avec la plus grande fermeté l’agression de Vladimir Poutine sur le territoire ukrainien mais semble ignorer le coup d’ Etat des fascistes de Maidan et la répression du nouveau régime de kiev contre les classes prolétaires du Donbas 15 000 morts et des centaines de blessés.

Europe Ecologie demande des réponses fermes à l’égard du Kremlin. Nous, écologistes, sommes attaché-es à la paix des peuples et au pacifisme. Ce jour restera comme un jour noir dans l’histoire de notre continent. Pour nos écolos vert Kaki , L’Ukraine n’a commis absolument aucune provocation. Sauf que le régime de Zelinski est issu d’un coup d’ Etat animé par l’ extrême droite.

Cette guerre les verts la considère comme «  une violation du droit international. »  Poutine aussi qui considère qu’il se devait de venir en aide aux russes du Donbass victimes de russophobie. voir à ce sujet notre article-G.Bad-A propos des référendums au Donbass.

L’organisation troskiste WSWS à le mérite de rappeler que :

« Le conflit autour de la Crimée et l’est de l’Ukraine lancé en 2014 n’était pas, comme il prétend, le résultat d’une invasion russe. Cela découlait du putsch d’extrême droite de février 2014 à Kiev, soutenu par le NPA et ses alliés internationaux, qui a installé un régime ukrainien pro-OTAN non pas par « l’autodétermination démocratique », mais par la force. (WSWS)

« Le parti Svoboda, que le Parlement européen avait condamné en 2012 pour avoir encouragé la haine ethnique, avait défini une politique génocidaire dans les régions russophones de Crimée et de  l’est de l’Ukraine. Sur son site Internet, Svoboda avait déclaré :

«Pour créer une vraie Ukraine ukrainienne dans les villes de l’est et du sud… il faudra annuler le parlementarisme, interdire tous les partis politiques, nationaliser toute l’industrie, les médias, interdire l’importation de toute littérature en Ukraine depuis la Russie […] remplacer tous les dirigeants de la fonction publique, de la direction de l’éducation, de l’armée (surtout à l’Est), liquider physiquement tous les intellectuels russophones et les Ukrainophones (fusillés rapidement, sans procès. L’enregistrNement des Ukrainophones peut être fait ici par n’importe quel membre de Svoboda), exécuter tout militant des partis politiques anti-ukrainiens.»

Une fois au pouvoir, Svoboda et les autres partis putschistes ont en effet attaqué la Crimée et le Donbass dans l’est de l’Ukraine. Le nouveau régime de Kiev a soutenu des milices d’extrême droite telles que Secteur droit, le bataillon Azov et la Garde nationale ukrainienne, qui ont organisé des raids dans l’est de l’Ukraine et des massacres de manifestants anti-Kiev à Odessa et Marioupol. C’est dans ces conditions que les régions russophones d’Ukraine — la Crimée, puis Donetsk et Louhansk dans le Donbass — ont fait sécession. (WSWS)

« garde toi a gauche garde toi a droite » Philippe le Hardi,

Par G.Bad.  Février 2023.

3 réflexions sur “Ne pas laisser à l’extrême droite et aux fauteurs de guerre pro-Ukraine ou pro-Russie la lutte contre les guerres

  • 19 février 2023 à 6 h 34 min
    Permalien

    @ tous

    La thématique de LA GUERRE À LA GUERRE dans la presse alternative américaine.

    Ainsi ce 24 février se tiendra à WSHINGTON dc UNE MANIFESTATION ANTI-GUERRE organisée par des associations de droite et de gauche nous dit-on

    L’organisation WSWS s’objecte à cette association de la gauche et de la droite politique américaine
    dans une manifestation anti-guerre

    Voici leur article

    Le rassemblement «Rage Against the War Machine» promeut une alliance entre la «gauche» et l’extrême droite

    Joseph Kishore

    Video contre la Guerre https://youtu.be/txdfS1tCtxg

    • Vendredi prochain, le 24 février, marquera le premier anniversaire du début de la guerre en Ukraine. Au cours des semaines précédant cet anniversaire, les États-Unis et les puissances européennes n’ont cessé d’intensifier le conflit, en envoyant notamment des chars de combat et des avions de chasse en Ukraine pour poursuivre ce qui est désormais manifestement une guerre de l’OTAN contre la Russie. En coulisses, le gouvernement Biden et les gouvernements européens discutent de plans pour le déploiement de troupes. Le risque que la logique de l’escalade conduise à un échange d’armes nucléaires est extrême.

    L’évolution de la guerre rend urgente la construction d’un mouvement antiguerre. L’essence d’un tel mouvement, et en fait d’un mouvement contre toutes les conditions catastrophiques produites par le capitalisme, est l’éducation politique et la mobilisation de la classe ouvrière internationale de façon indépendante. Les socialistes fondent la lutte contre l’impérialisme sur la compréhension que les mêmes contradictions qui produisent la guerre produisent également l’impulsion pour la révolution.
    En 2016, analysant les tendances très avancées vers une troisième guerre mondiale, le Comité international de la Quatrième Internationale, dans sa déclaration «Le socialisme et la lutte contre la guerre», a résumé la base programmatique fondamentale d’un nouveau mouvement anti-guerre. Il a écrit:

    1. La lutte contre la guerre doit se baser sur la classe ouvrière, la grande force révolutionnaire de la société, ralliant à elle tous les éléments progressistes de la population.

    2. Le nouveau mouvement antiguerre doit être anticapitaliste et socialiste, car il ne peut y avoir de véritable lutte contre la guerre sans une lutte qui vise à mettre fin à la dictature du capital financier et au système économique qui est la cause fondamentale du militarisme et de la guerre.

    3. Le nouveau mouvement antiguerre doit donc nécessairement garder une pleine et entière indépendance et hostilité envers tous les partis et organisations politiques de la classe capitaliste.

    4. Le nouveau mouvement antiguerre doit surtout être international et mobiliser toute la puissance de la classe ouvrière dans une lutte mondiale unifiée contre l’impérialisme.

    Le développement d’un mouvement de la classe ouvrière contre la guerre impérialiste n’est pas un rêve utopique. Son émergence est présagée aujourd’hui par la croissance de la lutte des classes à travers le monde, y compris dans les manifestations de millions de travailleurs en France contre la réduction des retraites, les grèves de centaines de milliers de personnes au Royaume-Uni contre l’austérité et les manifestations en cours de centaines de milliers de personnes en Israël contre le Premier ministre Benjamin Netanyahou et sa coalition qui comprend des forces d’extrême droite et fascistes.

    Aux États-Unis, on observe une opposition populaire croissante à l’inflation et à l’augmentation du coût de la vie, qui n’a trouvé qu’une expression limitée dans l’augmentation significative des grèves face aux efforts concertés de l’appareil syndical pour étouffer la lutte des classes. La société américaine traverse une crise sociale et politique profonde, et un facteur important de la campagne de guerre elle-même est un effort pour détourner les tensions vers l’extérieur et empêcher un mouvement révolutionnaire contre le capitalisme.

    C’est dans la lutte contre la guerre que la lutte contre le capitalisme trouve son expression la plus concentrée. En même temps, la lutte contre l’inégalité et l’exploitation est inséparable de la lutte contre le détournement massif des ressources sociales vers les préparatifs de la classe dirigeante pour la troisième guerre mondiale.

    La manifestation qui se tiendra à Washington DC le 19 février, sous le titre «Rage Against the War Machine», est diamétralement opposée à cette perspective. Loin d’être orienté vers la classe ouvrière, ce prétendu rassemblement antiguerre est basé sur une alliance et une collaboration avec l’extrême droite et des forces ouvertement fascistes.

    Les principaux organisateurs du rassemblement sont le Parti libertarien, dirigé par Angela McArdle, et le Parti populaire (People’s Party), dirigé par Nick Brana.

    La plate-forme du Parti libertarien est la revendication du droit total et illimité des capitalistes à exploiter la classe ouvrière. Il est virulemment opposé non seulement au socialisme, mais à toutes les réformes sociales. L’un des principaux intervenants du rassemblement est l’ancien candidat du Parti libertarien à la présidence, Ron Paul. Ce dernier a préconisé l’élimination de l’impôt sur le revenu, des lois sur le salaire minimum, de l’assurance chômage et de la sécurité sociale.

    Ces dernières années, sous la direction de McArdle et du «Mises Caucus» dont elle est membre, les libertariens ont fait une orientation plus directe vers la droite fasciste et les groupes antisémites impliqués dans le rassemblement «Unite the Right» de 2017 à Charlottesville, en Virginie. Début 2021, McArdle a défendu l’invitation d’un provocateur antisémite à la convention du Mises Caucus en Californie, en écrivant qu’un «chercheur de vérité» qui pose «la question de savoir si oui ou non les juifs dirigent Hollywood» n’est pas un antisémite.

    Le Parti populaire est issu du Movement for a People’s Party (MPP) qui a tenu sa convention inaugurale en août 2020. Son but, indiqué dans son nom, est de s’opposer à toute politique de classe, la classe ouvrière étant intégrée dans la catégorie socialement amorphe du «peuple». Le programme du Parti populaire vise à accueillir toute forme de politique, à l’exception de la politique socialiste. Le WSWS a attiré l’attention à l’époque sur l’orientation du MPP vers l’extrême droite, qui a éclaté à la surface depuis deux ans et demi.

    Les libertariens et le Parti populaire ont réuni un assortiment d’intervenants pour participer au rassemblement. Parmi eux, il y a l’humoriste Jimmy Dore et le rédacteur en chef de The Grayzone, Max Blumenthal, dont l’opposition aux États-Unis et à l’OTAN est fondée sur le soutien à divers gouvernements nationalistes. Dore et Blumenthal ont tous deux promu une alliance avec l’extrême droite pour s’opposer aux mesures sanitaires de base en réponse à la pandémie de COVID-19 et ont minimisé l’importance du coup d’État du 6 janvier. La principale réponse de Dore au coup d’État a été de promouvoir une alliance avec la milice fasciste des Boogaloo Boys.

    Bien qu’orienté vers l’extrême droite, le rassemblement s’inspire également de nombreuses conceptions du Front populaire stalinien et de la subordination de l’opposition politique au Parti démocrate. Cela est représenté par des personnalités telles que l’ancien candidat à la présidence du Parti démocrate Dennis Kucinich et les politiciens du Parti vert Jill Stein et Cynthia McKinney. L’ancienne députée démocrate Tulsi Gabbard, qui est actuellement lieutenant-colonel dans l’armée américaine, devrait également prendre la parole.

    L’élément le plus putride du rassemblement est l’implication directe d’individus fascistes. Parmi les intervenants, on trouve Jackson Hinkle, partisan de Trump et promoteur du «communisme MAGA», qui a déclaré que son objectif était de «finir le travail de Donald Trump» en «déracinant le libéralisme de l’Amérique et en se débarrassant des mondialistes du mouvement MAGA.» Un autre participant est Jordan Page, un libertarien qui, en 2015, a écrit l’hymne fasciste des «Oath Keepers», intitulé «Armez-vous» (Arm Yourselves).

    Compte tenu de l’élément d’extrême droite présent au rassemblement, plusieurs groupes ont refusé de participer, notamment Veterans for Peace et Code Pink.

    Le chroniqueur et auteur pacifiste Chris Hedges, qui prendra également la parole lors du rassemblement, a tenté de légitimer et de défendre sa propre participation dans une déclaration publiée sur son Substack cette semaine, «Il n’y a pas d’alliés permanents, seulement un pouvoir permanent» (There Are No Permanent Allies, Only Permanent Power).

    Hedges a attiré un soutien un peu plus large sur la base de sa réputation de critique radicale de l’impérialisme américain. Mais il a toujours été un adversaire du marxisme, du socialisme et, en particulier, du trotskisme. C’est un élément de sa politique qui est devenu de plus en plus explicite. Ses écrits se caractérisent par 1) un pessimisme politique profondément ancré; et 2) une opposition explicite à l’organisation de la classe ouvrière en tant que «force politique indépendante». Cela l’a maintenant conduit à promouvoir et à légitimer une alliance complètement dénuée de principes et réactionnaire avec l’extrême droite.

    Selon Hedges, «Nous ne renverserons pas le pouvoir des sociétés et la machine de guerre seuls. On doit établir une coalition gauche-droite, qui inclura des personnes dont les opinions ne sont pas seulement désagréables mais même répugnantes, ou nous resterons marginalisés et inefficaces.» Non seulement est-il politiquement permis de forger une alliance avec l’extrême droite, insiste Hedges, mais c’est une nécessité, un «fait de la vie politique».

    Hedges soutient qu’il est possible de construire un mouvement contre la guerre en alliance avec l’extrême droite, indépendamment de toute autre question sociale ou politique. «Le rassemblement du 19 février ne vise pas à éliminer la sécurité sociale et Medicare ou à abolir le salaire minimum, ce que proposent de nombreux libertariens», écrit-il. «Ce n’est pas un rassemblement pour dénoncer les droits de la communauté LGBTQ, qui ont été attaqués par au moins un des intervenants. C’est un rassemblement pour mettre fin à la guerre permanente. Si ces participants de droite s’organisent autour d’autres thèmes, je serai de l’autre côté des barricades».

    Réunion en ligne : Samedi 10 décembre

    Pour un mouvement de masse de jeunes et d’étudiants pour arrêter la guerre en Ukraine !
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    Tout d’abord, l’affirmation de Hedge selon laquelle la légitimation de la prétention de ces forces d’extrême droite à s’opposer à la guerre n’aide en rien leur programme social et politique antidémocratique et anti-ouvrier est absurde. De toute évidence, cela les aide à désorienter et à tromper les travailleurs et les jeunes et fournit une fausse couverture «progressiste» à leur politique réactionnaire.

    Deuxièmement, l’affirmation de Hedge selon laquelle il serait «de l’autre côté des barricades» si ses collaborateurs d’extrême droite «s’organisaient autour d’autres questions» est un pur sophisme. Lorsqu’ils critiquent la guerre en faisant la promotion du nationalisme américain et même de l’antisémitisme, que font-ils sinon «s’organiser autour d’autres questions»? De plus, Hedges contredit son affirmation précédente selon laquelle une «coalition gauche-droite» est un «fait nécessaire de la vie politique», non seulement pour s’opposer à la «machine de guerre», mais aussi pour «renverser le pouvoir des sociétés».

    Troisièmement, et plus fondamentalement, l’argument selon lequel on peut choisir des alliances sur diverses questions est la marque de l’opportunisme politique. Pendant les protestations contre la guerre du Vietnam, cette position avait été avancée par le Parti communiste stalinien, le Parti socialiste des travailleurs ex-trotskiste et d’autres groupes pour subordonner la large opposition à la guerre au Parti démocrate. Aujourd’hui, elle est avancée par Hedges pour subordonner l’opposition à l’extrême droite.

    Enfin, l’affirmation de Hedges selon laquelle les forces politiques avec lesquelles il s’aligne sont des opposants à la «machine de guerre» est un exercice de subterfuge politique. Leurs divergences avec la politique de guerre du gouvernement Biden sont, en dernière analyse, de nature entièrement tactique. L’extrême droite n’est pas plus opposée à la guerre qu’Hitler n’était un défenseur de la paix en Europe.

    Le rôle du rassemblement «Rage Against the War Machine» n’est pas de développer un mouvement contre la guerre, mais de confondre et de désorienter les jeunes. Le soutien ouvert à la guerre des États-Unis et de l’OTAN contre la Russie par les Socialistes démocrates d’Amérique (DSA) et d’autres groupes de pseudo-gauche facilite la capacité de la droite à se présenter frauduleusement comme un
    opposant à la guerre, avec l’aide de Hedges et compagnie.

    Et pour toutes ces génuflexions devant l’extrême droite et les discours démagogiques de «rage contre la machine de guerre», les organisateurs du rassemblement du 19 février aboutissent à une perspective de prostration absolue. La conclusion du rassemblement sera une marche sur la Maison-Blanche pour présenter des demandes à nul autre que le président Joe Biden, qui est le fer de lance de la guerre contre la Russie.

    Ce n’est pas sur cette base que l’on trouvera un moyen d’avancer. Un véritable mouvement contre la guerre doit être basé sur le programme présenté lors du rassemblement du 10 décembre du Mouvement international des jeunes et des étudiants pour l’égalité sociale (IYSSE). L’IYSSE a lancé une campagne pour un mouvement mondial orienté vers la classe ouvrière et basé sur un programme socialiste et révolutionnaire.

    Dans sa déclaration appelant au rassemblement, l’IYSSE écrit: «Tout comme c’est la Révolution russe, la plus grande intervention de la classe ouvrière dans l’histoire mondiale, qui a mis fin au premier carnage mondial de la Première Guerre mondiale, ce sera l’intervention de la classe ouvrière internationale qui arrêtera aujourd’hui l’escalade vers la Troisième Guerre mondiale.»

    C’est cette force sociale massive, qui entre déjà en lutte, qui peut balayer les bellicistes de Washington et des capitales des pays de l’OTAN, s’opposer à la guerre impérialiste sur la base de l’unité internationale de la classe ouvrière et mettre fin au système de profit capitaliste, qui est la cause fondamentale de la guerre.

    (Article paru en anglais le 16 février 2023)

    présenté par Robert Bibeau

    Répondre
  • 19 février 2023 à 6 h 56 min
    Permalien

    @ TOUS

    J,ai lu l’article et la critique de cet appel à manif.

    Cette rhétorique entre gauche et droite bourgeoise à propos de TRUMP ou du FRONT NATIONAL ou de la droite italienne ou de tout autre sujet comme la guerre nous vient en droite ligne des États-Unis.
    Le new York times écris de la même façon que ces trotskystes de wsws. Les capitalistes du NewYORTIMES et de WSWS voudraient mobiliser la gauche dans sa guerre contre les capitalistes de droite.

    quelle est la différence entre les capitalistes démocrates de gauche et les capitalistes populistes de droite ???? Aucune.

    A mon avis on doit refuser ces sophismes qui reprennent la phraséologie du FRONT POPULAIRE et de LA GAUCHE LORS DE la SECONDE GUERRE MONDIALE

    Comparez la position des gauches avant l’attaque de l’URSS et leur position après BARBAROSSA…
    Dans les deux cas ils se portaient en soutien à l’une ou à l’autre des factions de va-t-en-guerre.

    LES TROTSKYSTES reprennent l,histoire en 1930 période préparatoire à la 2e guerre mondiale

    NON GÉRARD LA GUERRE EN PRÉPARATION N’EST PAS UNE GUERRE ENTRE LE CAMP FASCISTE ET LE CAMP CAPITALISTE LIBÉRAL – LIBERTAIRE OU AUTRE…ET NOUS NE DEVONS LAISSER PERSONNE BROUILLÉS LES CARTES À CE SUJET.

    Si nous reprenons cette rhétorique USÉE À LA CORDE nous aboutirons au même résultat qu’en 1945 et le mode de production capitaliste aura détruit la planète et obtenu une prolongation de la misère dE L’HUMANITÉ ET DU PROLÉTARIAT.

    Je n’utilise pas cette topologie de gauche et de droite (qui n’a plus aucun sens aujourd’hui) et je ne crois pas que la guerre d’Ukraine vise la « dénazification » de l’Ukraine fasciste et la Russie n’est pas notre alliée ni l’OTAN non plus.

    Les trotskyste confondent tout les révisionnistes également et les gauchistes et les droitistes également.

    CE N’EST PAS D’UN MOUVEMENT ANTI-GUERRE DONT LE PROLÉTARIAT A BESOIN mais d’un mouvement prolétarien anticapitaliste et révolutionnaire en soi et pour soi. Le mouvement anti-guerre lors de la guerre en IRAK n’a mené nul part et le présent mouvement anti-guerre nous mènera à la guerre nucléaire génocidaire.

    Le prolétariat doit s’organiser en tant que classe pour soi pour la construction de la société nouvelle sans Kapital.

    Robert Bibeau

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