Le mode de production « socialiste » c’est du capitalisme de gauche sous dictature militariste

Par Robert Bibeau.

Cet article est aussi disponible en anglais, en italien et en espagnole ici:
Articles du 13 avril[26175]

L’économiste américain Paul Cookshott présente dans son ouvrage « Une histoire générale du travail, de la préhistoire au XXIe siècle » un réquisitoire à la défense du soi-disant « mode de production socialiste » qui serait opposé au mode de production capitaliste qu’il aurait dépassé. Évidemment, l’auteur doit s’armer d’une bonne quantité de sophismes pour nier la réalité historique de l’effondrement de l’Empire soviétique et de son mode de production socialiste. À la lecture du résumé de la théorie révisionniste de Cockshott, présenté ci-dessous par Réveil Communiste,  il apparaît évident que ce soi-disant « mode de production socialiste » n’est qu’une variante de gauche – dirigiste et militariste – du mode de production capitaliste classique. Il faut bien comprendre que depuis son origine, en Angleterre, au XVIIe siècle, le mode de production capitaliste marchand, puis industriel, a constamment oscillé – au gré des périodes de prospérité relative – du modèle libéral-social-démocrate – au modèle dirigiste-social-fasciste en périodes de récession et de crise économique profonde. Ainsi, la lecture du résumé qui suit de l’ouvrage de Cockshott nous apprend que la guerre qui opposa l’Empire soviétique et l’Empire capitaliste britannique, puis américain, était en fait une guerre entre le modèle « libéral » (ne pas confondre avec liberté) d’esclavage salarié et le modèle social-fasciste-soviétique d’esclavage salarié.

La défaite du « mode de production socialiste dirigiste » que ce soit en République soviétique, en Chine, à Cuba, au Vietnam, en Corée du nord, en Albanie, en Europe de l’Est et dans quelques pays africains était inévitable. Ces effondrement « socialistes » sont la forme qu’a prise l’alternance du mode de production capitaliste du modèle dirigiste-social-fasciste au modèle libéral-social-démocrate (État providence).

Incidemment, de nos jours c’est l’Empire américain qui affiche son incapacité à s’adapter à la crise économique systémique. L’Amérique tangue entre la faction Démocrate bourgeoise libérale et la faction Républicaine bourgeoise libertaire qui se paralyse l’une l’autre alors qu’en face l’Empire chino-russe  adapte rapidement son modèle social-militariste-fasciste aux fluctuations de l’économie capitaliste en phase impérialiste. Cette versatilité d’adaptation est l’assurance du succès de l’Empire du milieu.

Pour conclure, je vous invite à lire l’article ci-dessous et à prendre note des arguments qui démontrent que le « mode de production socialiste » est effectivement le modèle de gauche du mode de production capitaliste de droite…l’un se présentant comme l’alternative de manière à emprisonner le prolétariat internationaliste dans la prison capitaliste d’esclavage salarié. Le prolétariat révolutionnaire internationaliste doit abolir le mode de production capitaliste d’esclavage salarié sous ses modèles socialiste, social-démocrate, libertaire, social-fasciste, militariste et autres. 


Le mode de production socialiste (note de lecture sur Paul Cockshott 2)

Par Réveil Communiste. Sur Le mode de production socialiste (note de lecture sur Paul Cockshott, 2) – Réveil Communiste (reveilcommuniste.fr)

Suite (2) de la note de lecture et des réflexions, inspirées par Une histoire générale du travail, de la préhistoire au XXIème siècle, de Paul Cockshott, New York, 2019, traduction française aux Éditions Critiques, 2022.

Lire la note (1) ici : les modes de productions vus par Paul Cockshott

Paul Cockshott et l’économie du mode de production socialiste

Les thèses qui sont relevées dans ce compte-rendu font l’objet dans l’ouvrage, pour la plupart, de démonstrations mathématiques. Pourtant, il reste accessible au lecteur ordinaire, au prix d’un effort raisonnable.

L’auteur en étudie le fonctionnement réel tel qu’il peut être compris a posteriori. Pour lui il ne fait pas de doute que le socialisme au sens usuel du terme a été appliqué en URSS. Ceux qui préfèrent nier le caractère socialiste de l’URSS fuient le réel dans l’utopie. Le socialisme est possible et peut prospérer dans un seul pays (à condition semble-t-il qu’il soit grand), et on ne peut ni comprendre ni évaluer le socialisme en opposant au réel un idéal qui n’a pas été mis en pratique .

Ce système est caractérisé principalement par :

– une base technologique semblable à celle de la grande industrie capitaliste (je ne le vous fait pas dire)

– et notamment le recours aux énergies fossiles et à l’énergie électrique

– la propriété publique des moyens de production (la bourgeoisie se constitue ainsi chez les apparachicks d’État)

– et en conséquence l’absence de classes de riches propriétaires privés (faux voir en URSS)

– la planification économique

– de faibles écarts de salaires et l’absence du chômage (faux-chômage déguisé)

– le maintien du salariat, du marché des biens de consommation de l’argent (je ne le vous fait pas dire)

– le maintien de l’économie domestique (je ne le vous fait pas dire)

Il considère que la loi de la valeur doit s’appliquer en économie socialiste parce que comme Staline le faisait remarquer en 1952, marchandise et argent subsistent. Les gestionnaires du socialisme ont eu tort de la négliger en pratique dans leur politique économique et sociale – ce qui a conduit à rémunérer beaucoup d’employés pour leur présence plutôt que pour le travail fourni.

PC considère cependant malgré les exemples anecdotiques du contraire qui ont couru les rues, que l’efficacité que ce système avait atteinte est largement sous-évaluée aujourd’hui, comme le prouvent les comparaisons internationales adéquates et que ses problèmes économiques les plus graves, ceux qui ont causé le plus de mécontentement populaires, ont été causés par le maintien de formes archaïques de production, notamment dans l’agriculture. Il compare à cette fin l’échec du développement agricole de la Pologne, revenue après la déstalinisation à la petite propriété agraire, avec celui de la Bulgarie où la collectivisation des terres a été menée à bien avec succès.

Les succès de la Chine depuis les réformes libérales de Deng sont dues davantage à l’accès à la technologie dont le pays était auparavant tenu à l’écart qu’aux vertus du libre marché.

(a propos de la Bulgarie, voir ici: la Bulgarie, avant et après le tsunami)

La critique libérale (Von Mises – 1935) considérait que l’économie planifiée était techniquement impossible, parce que les flux d’information nécessaires en l’absence du mécanisme des prix pour choisir les meilleures options sont trop grands. PC considère que cette critique est purement théorique, qu’elle ne tient pas compte du fonctionnement réel de l’économie industrielle, capitaliste ou socialiste, où les flux matériels sont en fait gérés indépendamment des flux d’argent et n’ont rien à voir avec le marché.

Par ailleurs les progrès gigantesques des technologies de l’information depuis l’époque du premier plan soviétique (1928- 1932) permettent largement de faire face à tous les problèmes de calcul et d’archivage qui ont pu se poser, Google ou Facebook effectuent des calculs bien plus complexes sur une base quotidienne à des fins mercantiles, et avant cela les mathématiciens soviétiques avaient développé des outils pertinents pour traiter les problèmes à très grand nombre de variables posé par l’allocation des ressources dans une économie planifiée.

Il n’y aurait guère de différence à l’égard du fonctionnement entre une économie capitaliste en temps de guerre et une économie socialiste. Paul Cockshott constate que la guerre a toujours été la condition de la transition au socialisme. Mais elle continue de menacer, et Il ne fait pas entrer dans ses calculs, curieusement, la charge considérable pour l’économie socialiste de produire massivement des armements et d’entretenir une armée moderne – activités selon ses critères parfaitement improductives.

La théorie de la croissance socialiste de Feldman développée en URSS (1960) prévoit dans un premier temps une forte croissance de la productions de moyens de production, qui dans un deuxième temps permet d’accroître la production de biens de consommation. La guerre chaude (1941- 1945) ou froide (1947- 1989) vient certainement entraver ce processus.

Cependant même sans analyser le fardeau de la guerre, l’auteur veut démontrer que l’évolution du mode de production socialiste est déterminée en dernière analyse par l’évolution de la population active et comme telle vouée à ralentir considérablement sur le long terme, une fois que l’excès de main d’œuvre rurale provenant de l’économie paysanne a été inséré dans l’économie moderne et que le taux de fécondité est tombé au dessous du seuil de renouvellement des générations. L’économie industrielle souffrirait d’une tendance lourde au ralentissement au fur et à mesure que la composition organique du capital diminue, ce qui est le cas aussi, sous une autre forme, en économie socialiste – et au fur et à mesure que les énergies fossiles sur lesquelles elle repose s’épuisent ou sont délaissées volontairement. La croissance suivrait en toutes circonstance une courbe logistique en « S » comparable à celle de la transition démographique, et se termine par un palier. A noter cependant qu’une certaine croissance physique des biens et des services disponibles peut perdurer tandis que la production stagne ou même décroît en valeur.

Il faut reconnaître le fait que le travail était moins efficace en URSS qu’en RFA ou aux États-unis, à cause de l’absence de chômage. Les entreprises tenant à conserver des travailleurs inoccupés en réserve en cas de demande soudaine de production supplémentaire.

Mais son diagnostic sur la crise terminale de l’URSS n’est pas économique – car les États socialistes font mieux sur la plupart des critères de comparaison que les autres États industrialisés contemporains (Japon excepté) et ils sont en principe mieux armés pour faire face à la baisse de rentabilité du capital, puisque cette exigence ne joue aucun rôle dans leur planification – il est sociologique et politique : la chute du mode de production a été délibérément causée par la bureaucratie, par ses propres gestionnaires qui se sont mis à admirer le mode de-production capitaliste sans esprit critique et à envier les hauts salaires qu’il pouvait offrir à ses cadres. A ce problème s’est ajouté l’apparition d’une classe criminelle qui a explosé avec la décision malavisée de prohibition de l’alcool et qui a fusionné avec la bureaucratie corrompue – et l’intelligentsia libérale.

Le résultat de ce mélange de corruption, de crimes, et d’idéologies anti-socialistes a été une transition violente de retour au capitalisme qui a causé une surmortalité considérable et bien documentée (12 millions de morts en excès en URSS entre 1986 et 2009).

Au fond le socialisme aurait perdu la partie non pas sur le terrain des performances économiques, mais sur celui de la « bataille des idées » définie par Fidel, où plus exactement dans une bataille où les idées, en URSS au moins, ont perdu contre les images.

Il développe également d’autres théories qui paraissent originales à ma connaissance :

– sur la monnaie:

Les États socialistes auraient dû la supprimer. Il pense que les salaires auraient dû être perçus en titres donnant droit à une portion du produit social proportionnelle au travail effectivement fourni.

PC considère qu’une telle mesure aurait produit une plus grande transparence et aurait empêché la création d’une classe bureaucratique.

Paul Cockshot par ailleurs ne partage pas non plus la théorie monétaire de Marx selon laquelle la monnaie est la marchandise-équivalent général, à savoir l’or, apparue naturellement avec le développement des échanges, et préfère la théorie selon laquelle il s’agit d’un droit d’accès valable sur une portion du produit travail social, émis par le pouvoir politique à l’origine pour permettre le règlement des impôts par ceux qui ne pouvaient pas le faire en nature – ce qui semble confirmé par le système monétaire tel que nous le voyons fonctionner devant nos yeux, sans aucune référence au métal précieux. Les États-Unis émettent aujourd’hui des commandements à payer un tribut en émettant des dollars sans valeur, mais acceptés bon gré mal gré en paiement des créances dans le monde entier.

– et l’autre sur la fiscalité qui aurait gêné pour des raisons politiques l’adoption d’innovations techniques dans la société socialiste. Il aurait fallu y prélever le surplus par l’impôt sur le salaire des travailleurs au lieu de taxer la production des entreprises, ce qui sous-estimait la valeur du travail remplacé par les machines, et aussi pour des raisons de transparence démocratique; On aurait évité de le faire pour ménager la base politique, la classe ouvrière. Il est exact que les société socialistes classiques étaient des sociétés effectivement dirigées si ce n’est par la classe ouvrière, au moins dans son intérêt immédiat, contrairement à ce que presque tout le monde croit, et le but de l’innovation technologique étant presque toujours de remplacer les travailleurs par le capital fixe, on peut y voir une contradiction du socialisme. Mais dans une économie planifiée l’innovation doit-elle être décidée au niveau des entreprises ? L’est-elle d’ailleurs dans l’économie capitaliste monopoliste ? Ceux qui ont vécu et subi l’informatisation de masse à partir des années 1970 peuvent en douter.

Paul Cockshott et le marxisme :

Je crois que Cockshot se rapproche d’une tradition d’économistes marxistes – comme Piero Sraffa et son collègue de Cambridge Maurice Dobb – qui considéraient au milieu du siècle dernier qu’il y avait une cohérence fondamentale de l’économie classique autour du concept de la valeur-travail, partagée par les grands auteurs de 1750-1850 (de Smith à Ricardo) dont Marx serait le représentant dans le camp du prolétariat. C’est aussi par une autre voie le point de vue d’Althusser, selon lequel Marx serait devenu un théoricien véritablement scientifique à la suite de la « rupture épistémologique » opérée avec sa culture philosophique, l’hégélianisme.

Le principal adversaire théorique de ce courant de pensée « marxiste-ricardien » ou « marxiste-smithien » est l’économie néoclassique à prétention scientifique qui a chassé la théorie de la valeur des universités, pour la remplacer par celle de l’utilité marginale, qui n’aurait pas comme le montre l’auteur les caractéristiques d’une théorie scientifique valable : ni économie des hypothèses ni vérifiabilité.

L’’économie politique est bel et bien une science, ce qui implique l’utilisation de raisonnements mathématiques et la quantification des hypothèses. Le marxisme contemporain englué dans la culture des sciences humaines souffrirait d’une insuffisance de compétence mathématique et scientifique.

Pour conclure, PC propose l’économie planifiée comme issue à l’humanité confrontée à la nécessité de limiter son recours à l’énergie fossile. C’est effectivement l’une de ses applications possibles; Mais cela signifie-t-il que la classe révolutionnaire – c’est à dire celle qui devra exercer la dictature et imposer des réacteurs nucléaires au deutérium partout ! – est aujourd’hui représentée par les jeunes émules de Greta Thunberg ? Il n’examine pas l’hypothèse qu’il puisse y avoir une décroissance réactionnaire qui préserve les privilèges des rentiers et des grandes fortunes, il ne questionne pas la pertinence de l’alarmisme climatique – au vu des ordres de grandeurs des phénomènes et des temporalités concernées. Mais même l’économie planifiée aura bien du mal à planifier sur plusieurs siècles.

Paul Cockshott dans le champ théorique marxiste occupe un pôle opposé à celui qu’occupe Antonio Gramsci, c’est à dire que là où ce dernier met l’accent prioritairement sur la lutte idéologique, il ramène le regard critique sur la base économique et technologique du mode de production. Il a composé un ouvrage d’inspiration marxiste extrêmement riche et fécond qui mérite d’être assimilé de manière approfondie – y compris pour les questions et les critiques qu’il soulève.

GQ, 6 avril 2023

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

14 réflexions sur “Le mode de production « socialiste » c’est du capitalisme de gauche sous dictature militariste

  • 13 avril 2023 à 12 h 55 min
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    l’un des principaux problèmes des marxistes-communistes-socialistes du 20ème est d’avoir négligé et ignoré l’Histoire ! je crois l’avoir dit et répété depuis que j’ai débarqué sur ce site et commencer a commenter ici ! car l’ex l’URSS n’a été que le prolongement de l’empire colonial Tsariste, et ce fut la plus grande erreur des révolutionnaires de 1917, même si Lénine en était parfaitement conscient, et cette ex URSS a servi au début du 20ème de laboratoire au marxisme-communisme Allemand, sans se qualifier comme chacun sait que ce soit du point de vue de son retard industriel sur l’Europe de l’Ouest, son retard économique, financier et capitaliste, et au vu de la structure même de cet état immense mais  »sous-développé » par rapport a ses rivaux coloniaux comme la Grande Bretagne ou la France…

    Donc avant d’aborder cette question de l’économie planifiée qui a été en réalité érigée en modèle dirigiste  »tiers-mondiste » plus tard dans un certain nombre de pays, il aurait mieux fallu expliquer clairement aux marxistes ce qu’etait la Russie Tsariste, ensuite l’ex URSS, redevenue la Russie en 1991 ? et la réponse est on ne peut plus claire…et elle risque de les réveiller, et que je vais tenter de réexpliquer ici;

    la Russie Tsariste ne fut rien d’autre que la rivale coloniale de l’Empire britannique, de la France, de l’Allemagne, de l’Autriche etc, même si elle fut très en retard sur eux, et c’est en réalité encore aujourd’hui, le dernier empire colonial d’Europe qui ne fut jamais obligé de procéder a la moindre  »Décolonisation », et la seule fois ou sa structure coloniale a pu être touchée, c’est en 1991, légèrement en plus avec l’indépendance de quelques républiques…, et c’est d’ailleurs ce qui explique la reconquête coloniale de Poutine aujourd’hui et ses guerres sur tous les fronts avec d’anciens territoires de l’empire, qu’il rêve et cherche a remettre sous le joug de la Russie…

    Déjà historiquement, tous les historiens, et même les Russes d’entre eux a ce jour, admettent la colonisation, car entre la Russie du 16ème qui représentait moins de 3% de la Russie qu’on connaitra plus tard au 18ème, il y a eu une conquête de l’EST ou du  »Far-East » jusqu’au détroit de Bering et a l’océan pacifique, les États-Unis par exemple, ont fait exactement la même chose avec leur  »Far-West » a l’Ouest depuis leur indépendance, et tous les deux ont eu largement a faire avec leur conquêtes coloniales continentales depuis, qui explique aussi, pourquoi, ils n’ont pas eu de colonies Outre-mer (les USA le feront tardivement dans le pacifique)… comme les grandes puissances coloniales de l’époque….

    d’ailleurs, ce que les États-unis ont fait subir aux premières nations a l’Ouest, Les Russes ont fait la même chose avec les conquêtes de Sibir, qui ne fut pas different de ce qu’ont fait les Espagnols et les Portugais en Amérique, les Russes ont rayé de la carte des peuples autochtones en entier sur une distance de 9000 Km a l’Est, et même s’il leur a fallu 200 ans pour en venir a bout … leur contrôle sur des colonies qui leur sont voisines et sur le même continent a été nettement plus facile (comme pour les USA a l’Ouest du continent Nord Américain) ! et même s’il se sont rendu jusqu’en Alaska et en Californie, ils n’avaient pas les moyens d’entretenir ces colonies d’outre mer, et au lieu d’abandonner l’Alaska, ils ont préféré la vendre pour en tirer au moins qq chose. Par contre, les visées coloniales de la Russie se sont étendu au sud en Crimée pour avoir leur tout premier port en eaux navigables de leur histoire après la Baltique, et rêvaient de prendre au sud Ouest Constantinople sous Catherine de Russie, ou encore au Sud-Est la Corée et le nord de la Chine, mais furent contraints de faire la guerre aux Anglais pour la Turquie (l’empire Ottoman) et la fameuse première guerre de Crimée, et ont du combattre Napoléon chez eux aussi, et finalement ont pris une raclée sur leur visées sur la Corée et le Nord de la Chine par le Japon en 1905 ! (Guerre Japon-Russie) ! Alors qu’en même temps, en 1905, les États-Unis investissaient dans le plus grand projet capitaliste de tous les temps qui allaient leur ouvrir les portes du sésame du transport maritime; le Canal de Panama, qui leur a couté la bagatelle de 350 millions de dollars a l’époque, probablement de l’équivalent de la moitié d’un trilliard de dollars a notre époque !

    la Russie aussi, n’a jamais pu développer son immense territoire colonisé et conquis ! ni pu développer la Marine de guerre, ni qu’elle a eu la manne migratoire européenne sur son territoire comme ce fut le cas pour les États-Unis.! bref, en 1900 déjà, les USA + l’empire Britannique + la France + l’Allemagne avaient conquis historiquement déjà les trois quarts de la planète, presque naturellement, et ils pensaient qu’en modernisant le monde, ceci leur bénéficiera a eux et aux monde entier, et il n’ont pas eu tord… car la dernière vague coloniale qui a commencé au début du 20ème avec les accords d’Algésiras, toute l’Afrique leur appartenait, le Moyen-orient aussi, l’Asie du Sud-Est et le pacifique en totalité cette fois, et la Russie dans tout ceci avait perdu la première guerre, et perdu le régime Tsariste, pour que s’istalle la révolution et le régime bolchévique socialiste comme un labo et une expérience un peu  »Frankenstein » qui n’était pas assurée de fonctionner, et ne pouvait que vouloir retenir le territoire immense de l’empire colonial Russe afin d’esprer faire contre-poids face a leurs rivaux…. Or que, en dépit des efforts de Staline (et de ses crimes aussi innombrables), A sa mort, l’ex URSS avait gagné en influence mondiale surtout et en pouvoir de maintenir l’idéologie et un camps socialiste unifié presque, mais ne pouvait rivaliser avec l’occident sur le plan de l’émancipation économique des masses et des prolétaires, et encore moins durant les trente glorieuses…

    Bref, le mythe URSS n’est pas ce qu’il y a eu de meilleur en terme d’économie planifiée et de modèle socialiste, et l’auteur de ce billet a raison de soulever ces points et ceux de la corruption de la bureaucratie Soviétique, même s’il omet cette dimension coloniale Russe qui en réalité est ce qui a pu faire foirer le tout, car depuis le début de la révolution, les velléités indépendantistes de toutes les populations de l’Ex Empire Russe ont explosé et ont été gérées plutôt avec la repression  »coloniale »… et a ce jour, c’est ce qui se passe en Ukraine, pendant qu’il y a de idiots qui croient que la Russie de Poutine est un pays homogène depuis toujours et jouit d’une unité sans faille depuis la nuit de temps !

    Ce grand tabou de ne jamais vouloir aborder la question coloniale d’abord en Russie et dans la politique Russe a ce jour, ensuite, chez les admirateurs de l’Ex URSS, constitue a lui seul un véritable piège a cons depuis toujours et a ce jour ! et pousse les gens a vouloir juger du modèle économique dirigiste ou socialiste sur la base d’un modèle défaillant de tout points de vue depuis le début, car exclusivement colonial que personne n’a pu remettre en question a ce jour sauf lors de la chute du Mur et en 1991 !

    En d’autres termes, si on avait permis a Lénine et si lui même et son parti décidaient aussitôt au lendemain de la révolution de permettre un processus de décolonisation dans l’ancien territoire de l’Empire, le modèle économique socialiste aurait eu plus de chance de prendre dans toutes les républiques  »libérées » et d’être plus compétitif et concurrencer l’occident, jusqu’à le contraindre de s’en inspirer surtout…. Mais au lieu de ça, on continue d’opposer un occident qui était a des années lumière de la Russie en termes d’avancées technologiques, économiques et industrielles, et même géographique et historique, a un jeune modèle socialiste brinquebalant et se déployant dans des territoires maintenu le plus souvent dans l’analphabétisme, la misère et sous la répression d’un régime centralisé et corrompu a Moscou tout comme lors de l’époque Tsariste !

    Quant a la Chine elle, c’est un tout autre monde qu’on aborde qui a raté le coche elle bien avant tout le monde, car la Chine sous la Dynastie SONG au 12ème ,13ème 14ème et même 15ème au Sud, disposait de technologie, de mathématiques, d’imprimerie, de poudre a canon, et même de navires de guerre les plus gros au monde qui dépassaient 120 mètres !! comparés aux galions espagnols et portugais de la conquête des Amériques qui ne dépassaient pas 25 ou 30 mètres un siècle plus tard, car lorsque le dernier empereur Song a bâti  »la flotte du trésor », il disposait des plus grosses armada navales de tous les temps et voulait conquérir le monde, mais la Dynastie Yuan qui avait repris le pouvoir, méfiante et archaïque fermera le pays entièrement, et se concentrera sur les efforts de guerre continentales contre les dangereux Mongoles, et demeurera ainsi fermée sur elle-même jusqu’au début du 20ème, pour devenir la proie du colonialisme Japonais….(et avant lui l’occidental)…, la Chine par ailleurs plus tard n’appliquera jamais réellement un modèle socialiste comme le souligne l’auteur, et il a raison, sauf par certains aspects politiques et répressifs…. pendant qu’elle broyait ses travailleurs jusqu’à déboucher sur le modèle impérialiste et capitaliste contemporain !

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  • 13 avril 2023 à 12 h 55 min
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    Merci tout de même pour le billet fort intéressant !

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  • 13 avril 2023 à 14 h 07 min
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    j’ajoute que les guerres de l’empire Russe, ensuite de l’URSS, ensuite de la Russie moderne, sont les moins connues et les moins documentées de toutes les guerres menées par des empires coloniaux sauf les rares fois qu’ils ont confronté les occidentaux qui elles ont pu être largement documentés par ces derniers ! et c’est d’ailleurs pour cette raison que la tradition de commettre des génocides a l’abris des regards du monde, se perpétue a ce jour… ! toute tentative de couvrir médiatiquement les guerres russes est accueillie avec des ordres clairs de descendre, liquider et tirer a vue sur les journalistes étrangers a ce jour et depuis 200 ans ! c’est valable dans l’histoire autant durant l’époque de Staline, qu’en Afghanistan plus tard, que lors des guerres de Poutine depuis son accession au pouvoir !

    Cette obsession chez les Russes de maintenir coûte que coûte l’empire colonial par le recours a la force et la violence extrême s’est traduite par leur concentration sur la production des armes de guerre depuis la première guerre, jusqu’à aujourd’hui ! négligeant très souvent totalement l’effort industriel touchant aux autres secteurs civils et ceux de l’économie, au point que lors de la fin de l’époque Soviétique, certains trafiquants et contrebandiers ont pu faire fortune en Russie en revendant aux Russes des blue Jean, des habits, du chocolat, et des trucs aussi banals que des espadrilles ou chaussures de sport a des prix exorbitants pendant au moins 15 ans avant la chute du mur ! car le régime concentrait encore ses effort industriel a produire des kalachnikovs, des chars et des camions militaires ou de avions de combat, et pouvoir les exporter dans le camp socialiste partout dans le monde comme étant leur seule source de devises pour fructifier le capital de l’état ! Rien que ça, du point de vue économique est une véritable hérésie qui ne peut que se casser la gueule, car au moment ou le complexe militaro-industriel occidental comptait pour moins de 10% du PIB, en Russie il le même complexe militaro-industriel aux mains de l’état lui comptait pour plus de 50% du PIB ! et c’est ce qui explique pourquoi on a affamé les Russes dans un pays qui disposait pourtant de la plus vaste étendue agricole au monde sans même devoir compter l’Ukraine ! et avec l’Ukraine, ils auraient pu devenir la première puissance mondiale alimentaire au monde, mais ça aussi, ils ne l’ont pas fait ! l’Ukraine indépendante a pu en quelques années rendre son industrie métallurgique et celle de l’agriculture parmi l’une des plus avancées au monde….au point que depuis l’an 2000 environ, l’Ukraine est devenue non seulement l’un des plus gros joueurs mondiaux de l’export de l’acier et de plusieurs alliages modernes très en demande, comme elle fut l’unique et la principale filière d’essais de la plus grosse machinerie agricole et industrielle Allemande surtout, au monde et dans les BTP, et certaines industries…. c’est en Ukraine que les machines géantes Allemandes (les plus grosses de tout les temps) étaient testées et utilisées et promues aussi avant d’être exportées aux USA et c’est devenu une tradition ! pendant que les Russes au kremlin ruminaient leur colère et amertume de voir l’Ukraine avancer a pas de géants sur ce plan industriel justement… et celui de la modernisation de l’Agriculture… Aujourd’hui, grâce a Poutine, l’économie Ukrainienne n’existe plus ou presque, autant que son PIB s’est totalement effondré, ses infrastructures, ses villes et ses travailleurs ont fuit avec la population !

    Alors que la Russie commençait a rattraper sérieusement son retard grâce a la manne de hydrocarbures et a pu imposer sa dépendance aux Européens…. ce n’était pas suffisant, Poutine voulait le sous-sol Ukrainien, son industrie, son exposition a la mer noire et tout ce qu’elle possédait… et aujourd’hui, il a tout perdu ! autant son pouvoir économique sur l’Europe, que son influence sur l’occident, que tout ce qu’il projetait de confisquer en Ukraine détruite, et il tente de sauver sa peau en faisant durer la guerre !

    Bon, je ne voulais pas sortir du sujet, mais j’y reviens…. une mauvaise économie planifiée par l’état débouche généralement sur ces guerres et sur des velléités coloniales encore …. La Chine elle par contre, s’en tire bien mieux que ce bazar Russe depuis toujours, n’ira jamais jusqu’à commettre des folies pareilles, même pas envers Taiwan et surtout pas… ce serait se tirer dans le pied et entreprendre son propre suicide économique et politique !

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  • 13 avril 2023 à 14 h 16 min
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    On peut dire que l’économie planifiée et relativement socialiste en Égypte a bien mieux fonctionné qu’en URSS ! l’Égypte a ce jour, continue de permettre a l’État de posséder et superviser la plus grosse partie de son économie, tout subventionnant le pain, la viande et la bouffe pour le peuple, et même avec des salaires de misère, le égyptiens se portent bien mieux que beaucoup de peuples en dépit des problèmes multiples d’hygiène et d’insuffisance de ressources en eau douce et en territoires exploitables pour l’agriculture !

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  • 13 avril 2023 à 15 h 46 min
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    Tout marxiste ou intellectuel, historien ou simple observateur qui voudrait comprendre les enjeux entre grandes puissances et les discuter ou en débattre, devra intégrer cette donne essentielle que je répète encore : LA RUSSIE EST LE DERNIER EMPIRE COLONIAL OCCIDENTAL EN EUROPE A SURVIVRE DANS LE MONDE, ET FACE A LUI, LES USA LE SONT TOUT AUTANT EN AMERIQUE, A la difference que les Etats-Unis ont été bien plus et les plus  »progressistes » dans leur pays en dépit du capitalisme, et ont fini par intégrer toutes les composantes ethniques de l’empire, même si moins les minorités et les premières nations…

    Ceci facilite vachement la compréhension d’où est ce que s’en va la Russie sur le plan géostratégique et mieux comprendre ses conflits avec les  »occidentaux »…puisqu’elle est elle-même occidentale avant d’être Eurasiatique ! et ceci, permet de de mieux comprendre pourquoi toutes ces puissances occidentales et ex coloniales ont toujours fermé les yeux sur le passé et le présent colonial Russe, du moment que la Russie s’allie a eux et qu’ils puissent se rendre des intérêts mutuels…Or que, le néo Tsar Poutine et ses copains du Kremlin et de l’ancienne nomenklatura Russe, pétaient plus haut que leur cul, et ont visé rien de moins un rétablissement de l’Empire colonial en touchant cette fois-ci aux intérêts de leur adversaires…. en croyant ces derniers préoccupé par leur déclassement économique, ils allaient laisser faire la Russie en Ukraine, comme ils l’ont laissé faire en Crimée en 2014 ! Mais ils se sont lourdement trompé, et sur la résistance Ukrainienne qu’ils ont sous-estimé aussi !

    Il est donc et enfin très possible a ce que nous soyons entrain d’assister au début démantèlement du dernier Empire colonial de l’Europe ! et rien de moins ! car ne cherchant pas a se moderniser, imiter et s’associer aux occidentaux ex-coloniaux eux qui su mettre en place un capitalisme qui suce les resources du monde entier a distance maquillé en démocraties, et pendant que lui cultive un nationalisme précaire et ancienne école, qui ne comprend rien a la démocratie ou a l’émancipation du peuple et les considère encore comme dangereux…. il finira sans doute par permettre a ses rivaux de démanteler cette fois ce qui reste de la Russie a l’Issue de cette guerre stupide et très mal calculée !

    J’ai fini… et qui vivra verra !

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  • 13 avril 2023 à 15 h 53 min
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    La Chine elle par contre n’est pas concerné par ce bazar, et si elle bâtit une alliance forte avec Poutine et le défend encore, c’est uniquement pour préserver ses intérêts a elle, et craindre un chaos au Nord de ses frontières, et la menace qu’un conflit nucléaire explose a cause de ces histoires et elle a bien raison ! car mettre entre les mains d’un régime fou comme le Russe autant d’armes nucléaires comme unique levier et contrepoids, ceci l’expose d’en devenir la première victime ne serait-ce que par le biais de la pollution radioactive qui en résulterait ou d’autres accidents comme Tchernobyl en cas de déstabilisation de la Russie !

    Yallah Bye !

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  • 13 avril 2023 à 16 h 48 min
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    @ tOUS

    Quel était mon objectif en vous proposant la lecture de cet article « savant », en tout cas complexe, sur l’économie politique socialiste telle que comprise par la gauche 160 années après Marx ?
    Ce n’était assurément pas d’inciter quiconque à prèchi-prècha à propos de Vladimir Poutine ou de Joe Biden ou d’Emmanuel Macron ou de Justin Trudeau de misérables larbins au service de la classe des capitalistes milliardaires.

    Comme pour tout analyse de texte nous devons partir du texte étudié…de quoi parle-t-il le texte étudié ??? Il parle d’économie politique socialiste et de sa caractéristique première…LA PLANIFICATION.

    Cette obsession de la PLANIFICATION est une constante dans le courant communiste depuis Staline et les Plans quinquennaux soviétiques.

    L’auteur de Réveil Communiste écrit : « Pour conclure, PC propose l’économie planifiée comme issue à l’humanité confrontée à la nécessité de limiter son recours à l’énergie fossile. C’est effectivement l’une de ses applications possibles; Mais cela signifie-t-il que la classe révolutionnaire – c’est à dire celle qui devra exercer la dictature et imposer des réacteurs nucléaires au deutérium partout ! – est aujourd’hui représentée par les jeunes émules de Greta Thunberg ? Il n’examine pas l’hypothèse qu’il puisse y avoir une décroissance réactionnaire qui préserve les privilèges des rentiers et des grandes fortunes… »

    VOILA pourquoi j’ai intitulé cet article : Le mode de production « socialiste » c’est du capitalisme de gauche sous dictature militariste.

    En effet, face à son incapacité de construire le mode de production communiste – prolétarien à partir de la société féodale russe arriérée – non prolétarisée – le parti bolchevique a choisi délibérément de développer le mode de production capitaliste sous dictature des apparatchiks et des bureaucrates et des technocrates et d’appeler cette stratégie opportuniste LA CONSTRUCTION DU MODE DE PRODUCTION SOCIALISTE DE TRANSITION VERS LE COMMUNISME (sic).

    En 2023 il est facile de constater que la construction du mode de production socialiste dans un ou dans quelque pays féodaux (la Chine, la Corée, le Vietnam, Cuba, etc.) mène directement au capitalisme monopoliste d’État et à l’impérialisme…en Russie, en Chine et partout ailleurs.

    La classe sociale prolétarienne – l’unique classe sociale capable de renverser le capitalisme (parce que elle est une créature du Kapital) n’a pas dit son dernier mot et pour elle le mode de production socialiste n’est pas une option.

    Voilà ce dont je vous propose de débattre…au delà des lubies maladives-obsessionnelles de quelques paranoïaques

    Merci à tous ceux qui participent à cet important débat.

    Robert Bibeau

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  • 13 avril 2023 à 17 h 04 min
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    @ Robert

    A condition que l’économie planifiée soit planétaire et se soumette a des institutions prolétariennes mondiales qui en fixeraient les modalités et le mode de fonctionnement… Alors oui, c’est parfaitement possible et même préférable, a condition aussi d’abandonner le carcan marxiste théorique et idéologique et le remplacer par une approche scientifique e mathématique et rationnelle constante comme le préconise l’auteur…. et a condition aussi d’encourager l’émancipation des individus dans un cadre méritoire et d’encourager l’innovation et l’inventivité

    Maintenant, si tu n’a pas compris l’angle que j’aborde dans mes commentaires qui est celui de juger l’économie planifiée a travers des modèles douteux et coloniaux surtout, et inopérants… ce n’est pas une raison de parler de Paranoiac ! …. tout ceci est fortement corrélé a ce qui s’est passé en Russie et se passe encore aujourd’hui !

    Si par ailleurs, tu le juges nécessaire, tu peux effacer tout ce que j’ai écrit…, et tant pis pour la dimension coloniale… laissons les gens rêver d’une nouvelle Russie Tsariste, qui pour eux est entrain de sauver le monde. Merci !

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    • 14 avril 2023 à 9 h 10 min
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      @ SAM

      Personnellement je ne crois pas que l’échec patent de l’économie capitaliste sous son mode « socialiste » aussi bien que sous son mode « libéral » s’explique par le facteur « PLANIFICATION » à l’échelle nationale – ou à l’échelle mondiale.

      La planification économique n’est qu’un instrument – un outil – qui n’a aucun impact sur l’objectif – sur la raison d’être d’un mode de production.

      En mode de production capitaliste (sous sa version socialiste ou sous sa version libérale) ils ne pourront jamais que PLANIFIER l’effondrement de leur système défaillant.

      Conclusion c’est le système capitaliste global – total – mondial qu’il faut abattre et le prolétariat doit répudié les tentatives de RÉFORME – CORRECTIFS – AMÉNAGEMENT – RÉPARATION – PLANIFICATION de ce système qui a fait son temps.

      Personnellement c’est sous cette angle ANTI-RÉFORMISME – que j’aborde la question nationale et la question de la lutte de libération nationale et de la lutte anti-coloniale qui sont toutes des luttes réformistes visant à repartager la plus-value ouvrière entre les anciens seigneurs coloniaux et la nouvelle bourgeoisie ex-coloniale.

      EXEMPLE le Congo qui après un siècle de lutte soi-disant anti-coloniale – de libération nationale et 3 millions de morts civils en est au même point qu’en 1960 sous la botte de l’impérialisme de la Belgique.

      Merci pour tes commentaires.

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      • 14 avril 2023 à 15 h 14 min
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        @ Robert

        Je te remercie pour ton ouverture d’esprit cette fois, et pour me permettre d’aborder le sujet autrement comme j’ai pu faire…

        Par ailleurs, sur l’économie socialiste, il me semble que c’est une question de bon sens, de pédagogie auprès du peuple, et de maturité face aux questions existentielles qui nous préoccupent tous, en plus des questions égalitaires et émancipatrices des peuples, et de lutte contre les inégalités sociales et les disparités violentes et toutes les injustices qui découlent du capitalisme ivre et sauvage…. Surtout que ce capitalisme nouveau est encore plus dangereux que l’ancien car incompatible avec nos moyens, et nettement plu irresponsable !

        déjà que les objets de consommation se sont multiplié et ont atteint un niveau jamais imaginé auparavant sans la moindre justification de leur utilité ! Regardez juste ce qu’on accumule tous durant une vie aujourd’hui, des maisons ou des apparts bourrés de brols, de meubles, de détritus je dirais et qu’on cherche a conserver toute notre vie, ou alors nos déchets ménagers qui s’accumulent a chaque semaine impensables pour des habitants ruraux, ou ceux du Bush qui eux même a toute une tribu ne consomment pas autant qu’une seule famille occidentale ou de pays-villes riches et hyper consommateurs pour produire autant d’ordures ! On parle aussi de la taille de nos objets de consommation qui a grossit aussi…. Une maison moyenne faisait 100 m2 il y a 50 ans, aujourd’hui elle en fait le double, même chose pour les autos, pour notre consommation d’habits, d’appareils ménagers etc…. tout ceci devient ridicule, et tous le états du monde en sont parfaitement conscients, et pourtant, on continue de produire et d’écouler des produits ayant parfois triplé de taille et en quantité par rapport aux besoins d’un seul individu ! un peu comme ces auto neuves SUV que même les Coréens se sont mis a produire par millions, obligeant la philosophie minimaliste Japonaise a suivre ! et derrière elle les chinois et les Indiens qui produisent des milliards d’autos avec des marques qu’on ne connait même pas…et toujours plus grosses ! Je voyais l’autre jour un truc sur une réplique indienne par TATA Motors ou MAHINDRA de la Jeep Willys Américaine produite en inde depuis 60 ans, envahir les États-unis cette fois avec un moteur turbo-diesel avec un succès fulgurant depuis 5 ou 6 ans déjà sous le nom de  »MAHINDRA ROXOR » !!! mais tenez-vous bien, elle n’est pas commercialisée comme une voiture car n’aurait jamais obtenu l’autorisation avec un tel moteur diesel, mais elle est vendue comme un  »ATV » c’est a dire véhicule tout terrain a qui ils ont été obligé de lui enlever le toit et les portières pour ressembler aux ATV modernes dans le genre Quads Polaris etc, et comme elle a un moteur de 2.2 litres diesel hyper puissant, ils ont du la limiter en vitesse, et les Américains en sont fous car c’est très solide et elle bat de loin tous les ATV de luxe sur le marché ! et j’avoues que lorsque je l’ai vu sur Youtube, en plus de la trouver en effet très sexy et attirante, je trouve que les sacrés Indiens sont très forts et trouveront le moyen de refourguer aux Yankees n’importe quoi maintenant car ils en ont vendu des dizaines de milliers déjà et ils se l’arrachent :))))

        Bref, pour revenir a nos moutons, c’est pas possible de continuer ainsi tout simplement, nous ne faisons que défier les lois mathématiques de nos moyens, et si en fait ce sont des riches qui incitent encore a ce mode de consommation et cette production effrénée, ce n’est pas du tout le cas de la majorité écrasante qui elle ne vit que pour survivre, se trouver un toit et de quoi bouffer ! et pour qui le reste n’es que luxe inaccessible et superflux…. et donc si on a profité de cette réalité depuis toujours, on ne pourra pas le faire éternellement, et il y a forcément et scientifiquement parlant un nouveau modèle dirigiste et socialiste qui s’imposera de lui-même, sans qu’on sache a quoi il devra ressembler ! mais il devra sacrément rationaliser tout ce qu’on a connu… maintenant que l’occident est touché au cœur de son économie et son niveau de vie…et surtout que maintenant l’alimentation et l’agriculture posent des problèmes beaucoup plus sérieux de continuité, de faisabilité, d’eaux douces, et de production pour nourir out le monde !

        Aujourd’hui d’ailleurs, les investisseurs sont confronté a beaucoup plus de complexité lorsqu’ils étudient n’importe quel secteur, portefeuille, ou pays ou investir, il ne regardent plus que la performance des entreprises dans lesquelles ils veulent investir, ou la stabilité politique, l’état du droit de propriété dans chaque pays, et la justice, les services et l’admiisration qui constituent tous autant de garanties et assurance qu’ils vont pouvoir récupérer leur mise et en sortir gagnants, aujourd’hui, ils regardent aussi et surtout beaucoup plus la pérennité des secteurs ou ils veulent investir ! car l’économie se transforme profondément et la rareté des ressources dans certains secteurs nous impose de faire marche arrière constamment comme la bouffe ou les hydrocarbures etc… et donc, veut veut pas, on finira bien par faire face a une sorte de  »Big Bang » industriel et de consommation qui aura raison du modèle insensé actuel ! et donc même le troupeau de riches devra s’y conformer tôt ou tard !

        Quant a ce qui nous intéresse ici sur la force de travail, les travailleurs et le prolétariat, c’est en réalité et uniquement pour eux qu’on continue de produire et gaspiller de cette façon !!! et la encore, ce ne sera plus possible de faire travailler tout le monde comme c’est déjà le cas aujourd’hui ! et la formule qu’il faudra rechercher est plutôt celle de devoir employer tout le monde qui a diviser le travail demain, ou le rationnaliser aussi, afin de pouvoir caser le maximum et ne pas devoir jongler éternellement avec l’économie capitaliste classique…. qui est celle de pouvoir  »résorber » le chômage encore en produisant comme des fous des choses dont on a pas besoin ! Ce ne sera plus possible bientôt ! et si les pays riches trouvent encore le moyen de résorber le chômage en envoyant leur jeunesse faire la guerre ou en la recrutant dans les armées et les polices et appareils de repression, cette solution très partielle n’en est pas une comme on sait ! et on aura beau continuer a tâtonner et tenter d’étirer les concepts économiques capitalistes classiques au maximum… ceci ne pourra durer éternellement et y es déjà !

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        • 14 avril 2023 à 15 h 24 min
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          Autrement dit, c’est la fin de l’économie Keynésienne, ou celle de modèles classiques, Produire plus pour créer des emplois ! …. on y est déjà !

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  • 14 avril 2023 à 18 h 33 min
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    Et A propos de la Jeep Indienne de chez Mahindra, la  »Roxor », qui n’est rien d’autre qu’une Jeep Willys Indienne fabriquée et commercialisée en Inde depuis 60 ans sous license Exclusivement pour le marché Indien comme une vraie Jeep couverte et carrossée entièrement ou décapotable vendue chez eux pour a peu près 15000 dollars US sous le nom de  »Mahindra THAR », une copie très réussie des Jeeps modernes que je vous encourage a mater juste pour vous en rendre compte, mais beaucoup plus solide que les produits Chrysler, son introduction aux Etats-Unis pour la première fois en 2018 a initialement provoqué une crise cardiaque chez les patrons de Fiat-Chrysler ! il ont tenté de la combattre par tous les moyens et lui ont imposé toutes sortes de  »face lifts » pour ne pas ressembler a leur Jeep, mais au final elle a pu être introduite et écoulée, et la demande pour elle, explose que ce soit chez les fermiers du Mid-west, les chasseurs, les pêcheurs, les randonneurs ou encore les amateurs de  »Dirt Off-Road 4×4 »…, les Canadiens aussi l’ont combattue, et les Indiens donc ont du lui changer de face deux fois, la première en 2018, pour que la calandre ne ressemble pas a la Jeep Wrangler, et la seconde fois en 2021 pour lui donner une face originale qui ressemble a un produit plus moderne et carré ! bref, le problème est que ce n’est pas un ATV, et donc c’est une véritable voiture qui peut parcourir de très longues distances en diesel hyper économique en plus et vous faire traverser l’Amérique pour un prix total de 26.000 dollars US toutes options ! et donc même si les Américains veulent encore l’interdire sur les routes et les autoroutes afin qu’elle ne devienne jamais  »street legal » et donc la limiter aux pistes et aux parcours sauvages, Nos amis indiens avec l’aide de quelques Américains ont pu la rendre  »Street Legal » pour circuler sur les routes, dans les états ou les restrictions sur la pollution est moins stricte ! (donc out le Midwest)… les Yankees ne l’ont pas vu venir celle-la… et ce secteur du 4×4 de loisir ATV qui en soit un qui brasse déja quelques milliards depuis un certain temps, et qui soit saturé aussi par les engins Canadiens, Américains, Européens et Japonais, est aujourd’hui a cause de la Persée Indienne, un nouvel eldorado pour les constructeurs Coréens, et Chinois ! ….

    Imaginez, que d’autres importateurs aux États-unis pour offrir des produits originaux a leur clientèle Red neck ou même clientèle bourgeoise de la côte-Est, se sont mis a importer des Tuk-tuks, des petites camionnettes japonaises ou Coréennes ou Chinoises minuscules qu’on ne trouve généralement qu’en Asie et dans le Tiers-monde, et elles deviennent de plus en plus populaires aux États-Unis !!! c’est ce qu’on utilise chez nous au bled pour le transport de marchandises dans les villes, avec les petits camions Mitsubishi et Isuzu ou autres, que les américains achètent aujourd’hui comme des jouets pour s’amuser dans leur arrière cour, et leur ferme ! :)))

    Ceci est la preuve concrete que le monde est a l’envers de plus en plus, et que le capitalisme tiers-mondiste se recycle aujourd’hui en occident ! un peu comme ce qui se passe aussi en Europe, ce qui était encore impensable il y a a peine quelques années, les TATA MOTORS ET MAHINDRA de ce monde y commercialisent déjà des Pick up (un peu moches et minuscules), et des Scooters, des Bus et des mini-bus aussi… !!!!

    Le Capitalisme s’essouffle…. il n’y a aucun doute a se faire la dessus !

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