Un secteur en plein bouleversement: l’avenir du marché automobile en Europe et dans le monde
Quel avenir pour le marché automobile ?
Cet article est disponible en anglais, en italien et en espagnol ici :
Articles du 24 et 25 mai 2023[29241]
Alors que l’économie mondiale se remet lentement des chocs des dernières années (pandémie de Covid-19, inflation, crise énergétique), le marché automobile est lui-même en pleine mutation. Découvrez en images à quoi pourrait ressembler l’avenir d’une industrie bousculée dans ses habitudes, mais aussi engagée dans une course à l’innovation.
Un secteur à la croisée des chemins
Entre la révolution de la mobilité, la transition vers l’électrique et le développement de nouveaux types de véhicules, le secteur automobile se situe aujourd’hui à la croisée des chemins. Le tout dans un contexte économique difficile.
Une chute des ventes en Europe
Le marché européen est en effet particulièrement déprimé. Selon les données de l’AECA, l’association européenne des constructeurs automobiles, seuls 11,77 millions de véhicules (toutes motorisations confondues) ont été vendus sur le Vieux continent en 2021, contre une moyenne annuelle d’environ 15 millions dans les années 2010. Une baisse qui s’est accentuée en 2022, avec seulement 11,29 millions d’unités.
Des pénuries sur les chaînes d’approvisionnement
Et en 2021, l’industrie automobile a particulièrement souffert de la pénurie de composants, notamment de semi-conducteurs, qui a fortement ralenti la production de certains véhicules.
Mais aussi une crise énergétique
Par ailleurs, la crise énergétique provoquée par la guerre en Ukraine a considérablement augmenté les coûts de production des constructeurs européens. Avec des répercussions pénalisantes sur le prix final des véhicules, y compris sur le segment low-cost.
Des ruptures technologiques majeures
Cependant, au-delà des difficultés récentes, le marché de l’automobile est confronté à des ruptures technologiques majeures qui vont l’obliger à se transformer dans les prochaines années.
La voiture autonome
Une première révolution est celle de la voiture autonome ou voiture sans conducteur. La technologie actuelle permet une autonomie de niveau 1 ou 2 qui impose encore une certaine vigilance humaine. Mais les étapes 3 et 4 devraient permettre ensuite de relâcher l’attention du conducteur puis de déléguer intégralement la conduite à moyen terme.
La voiture connectée
Par ailleurs, les nouvelles voitures incorporent de plus en plus de composants électroniques – ce qui a aussi tendance à augmenter leur poids. « En 2030, le software représentera 60% de la voiture », selon Éric Feunteun de Software Republic (Renault) cité par ‘La Tribune’.
De nouveaux modèles de mobilité
Une autre révolution ne concerne pas la fabrication des voitures, mais l’usage qui en est fait. Le modèle de l’automobile comme possession individuelle est en train de décliner au profit du partage et de l’utilisation à la demande et instantanée. Ainsi, de nouveaux acteurs comme les plateformes de mobilité partagée viennent concurrencer les fabricants de véhicules.
Un virage à 180 degrés en Europe
Par rapport au reste du monde, l’Europe a pris un virage radical : l’Union européenne a décidé d’interdire la vente de véhicules à moteur thermique à l’horizon 2035. Les constructeurs européens disposent donc d’un délai relativement court pour préparer la transition vers l’électrique, l’une des plus grandes mutations technologiques de leur histoire.
Le tout-électrique d’ici 2035 ?
Toutes les voitures seront-elles véritablement électriques en Europe d’ici 2035 ? « Aujourd’hui, seul le 100% électrique est la technologie disponible à grande échelle pour répondre aux objectifs posés à cette échéance » selon Xavier Horent, directeur général de Mobilians (le syndicat des entreprises de la mobilité), cité par ‘La Tribune’.
Une autonomie accrue des véhicules
Technologie actuellement en plein essor, la voiture électrique va bénéficier d’une autonomie accrue dans quelques années. D’ici 2030, les véhicules pourraient disposer de 1 000 kilomètres d’autonomie avec un temps de chargement de seulement 5 minutes – contre environ 500 kilomètres et 20 minutes pour la plupart des modèles à l’heure actuelle.
D’autres technologies disponibles
Mais d’autres technologies sont disponibles pour se passer du moteur à explosion. Les constructeurs continuent de commercialiser des voitures hybrides (à la fois thermiques et électriques). Et le moteur à hydrogène représente une autre option pour éviter les énergies fossiles.
Une dépendance à l’égard des États-Unis et de la Chine ?
Cependant, ces mutations technologiques posent un problème d’indépendance pour l’industrie européenne. En effet, 80 % de la chaîne de valeur des marchés de la batterie électrique et des services numériques sont contrôlés respectivement par la Chine et par les États-Unis.
Une course à l’innovation
Pour l’heure, les constructeurs font le pari d’une course effrénée à l’innovation : la cybersécurité, la gestion des données, la sobriété dans l’utilisation des matériaux et de l’énergie font aujourd’hui partie du quotidien des ingénieurs dans l’automobile.
Versão em Língua Portuguesa:
https://queonossosilencionaomateinocentes.blogspot.com/2023/05/um-sector-em-crise-o-futuro-do-mercado.html
Le petit roi est nu.
Le capitalisme français, comme le démontre un rapport très détaillé de l’IRES de l’Université de Lille, est « un capitalisme sous perfusion », à tel point que certains n’hésitent pas à parler de transition d’un système d’État-providence à un système de protection sociale des entreprises. En effet, au nom de la lutte contre le chômage et du renforcement de la compétitivité des entreprises, se sont développés depuis une quarantaine d’années divers mécanismes d’aides aux entreprises sans compensation, dont l’efficacité est le plus souvent fortement contestée même par des économistes proches au gouvernement.
L’essentiel de ces aides non compensées provient d’avantages fiscaux, comme le crédit d’impôt recherche (7 milliards d’euros), de 32 milliards d’euros de dépenses budgétaires, et bien sûr d’exonérations ou d’allègements de cotisations sociales patronales (64 milliards au moment de l’étude, mais compte tenu de leur croissance, près de 85 milliards sont attendus d’ici 2023), dont une partie n’est pas indemnisée et pèse lourdement sur le budget de la sécurité sociale.
Le montant total de ces aides sans contrepartie perçues par les entreprises s’élève à 205 milliards d’euros et correspond à l’équivalent d’environ 8,5% du PIB (cf. graphique 1, source Alternatives Économiques), soit 41% du budget de l’ Etat !
http://www.ires.fr/index.php/etudes-recherches-ouvrages/etudes-des-organisations-syndicales/item/6572-un-capitalisme-sous-perfusion-mesure-theories-et-effets-macroeconomiques-des-aides-publiques-aux-entreprises-francaises
Le MOUVEMENT RETRAITE est TERMINÉ ? PAS LA LUTTE DES CLASSES MONDIALE :
https://www.youtube.com/watch?v=LjJA8F_5KoI