7-de-lhexagone

L’offensive de l’OTAN en Ukraine a commencé par la destruction d’un barrage et d’autres malversations (dossier)

C’est désormais une habitude pour la junte de Kiev de reporter systématiquement tous ses crimes de guerres et toutes ses erreurs sur les Russes.

Cet article est disponible en anglais, italien et espagnole ici :
Articles du 13 juin 2023[30460]

Par Valérie Bérenger, sur https://ripostelaique.com/kiev-fait-sauter-le-barrage-de-kakhoskaye-noie-ses-forces-et-accuse-la-russie.html

Une fois encore – on s’en serait douté -, après avoir fait sauter le barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhoskaye, Kiev accuse les Russes.

Or, à qui profite le crime ? Sinon à la junte de Kiev. Quel intérêt l’armée russe aurait-elle eu à prendre le risque de voir ses lignes submergées ? Aucun ! Un fait incontestable puisque même les analystes occidentaux admettaient que l’Ukraine avait le mobile – PAS la Russie. Seulement voilà, si les paroles s’envolent les écrits restent et sur internet ces derniers ne s’effacent pas si facilement. Ainsi, le 29 décembre dernier Kiev a annoncé, et c’est encore accessible dans les colonnes de la propagande US, qu’ils avaient “mené des tests de destruction des vannes du barrage de Novaya Kakhovka avec des Himars US, en vue d’inonder les rives en aval du Dniepr”. Un aveu qui vaut preuve. Difficile par conséquent de prétendre que ce crime de guerre ait été ordonné par Poutine et pas par Zelensky…

En tête des Pinocchio au nez démesuré, le parfait citoyen belge, chef du Conseil européen, Charles Michel. Le « pauv’chou » qui s’est dit choqué par l’attaque contre la centrale hydroélectrique de Kakhovka, a bien évidemment accusé la Russie et a qualifié l’incident de “crime de guerre”.

Une fois encore il nous faut subir la propagande dont on nous abreuve journellement. À grands renforts de vide, toute la presse grassement subventionnée s’en donne à cœur joie. Une presse vendue, prête à obéir aux injonctions de Washington et de l’UE, sans se sentir gênée le moins du monde de s’empêtrer dans des ficelles Otano-kiéviennes toutes plus grosses les unes que les autres :

Politico : Un barrage clé ukrainien a explosé, Kiev accuse la Russie.

Le Télégraphe : barrage ukrainien détruit par contre-offensive… Un « crime de guerre” pour les Européens, une réunion d’urgence à l’ONU réclamée…

TFI : Kiev accuse la Russie de détruire le barrage de Kakhovka pour ralentir l’offensive.

El Pais : L’Ukraine a accusé la Russie d’avoir détruit le barrage de Kherson, c’est pourquoi il inonde les environs.

NBC News : Grand barrage détruit dans le sud de l’Ukraine. L’Ukraine a blâmé les forces russes pour l’explosion du barrage de Kakhovka, augmentant le risque d’inondations généralisées qui pourraient menacer des centaines de milliers d’habitants, ainsi qu’une centrale nucléaire à proximité.

Die Tageszeitung : Un barrage important est gravement endommagé. L’Ukraine accuse Moscou d’avoir fait sauter un grand barrage sur le Dniepr.

Frankfurter Allgemeine Zeitung : Les Russes ont fait sauter la centrale hydroélectrique de Kakhovskaya.

ABC : L’Ukraine a accusé la Russie d’avoir détruit le barrage et d’avoir inondé…

La palme d’or de la désinformation et du manque de crédibilité revenant au journal Bild qui a malgré tout fini par avoir honte et dans lequel on lit à 9 h 23 “La Russie a fait sauter un énorme barrage en Ukraine“, et à 10 h 21 – déjà – “Un énorme barrage a explosé en Ukraine“.

Cela fait désormais 15 mois que le conflit russo-ukrainien a débuté. Un conflit qui n’aurait dû durer que quelques semaines si l’Otan et l’UE n’avaient décidé d’en profiter pour tenter de dépecer la Russie au passage. Car il est vrai que cet immense pays détient plus de 20 % des ressources, tant naturelles, qu’énergétiques et alimentaires de toute la planète. Si nous, nous avons besoin des autres pays pour survivre, les Russes eux peuvent vivre en autarcie aussi longtemps qu’ils le décideront… et ça c’est insupportable pour les rapaces de Washington, Londres ou Paris. Pendant qu’eux sont condamnés à « faire la manche », Vladimir Poutine se régale ! Alors que reste-t-il à nos belligérants d’opérette sinon une intox à outrance pour tenter de discréditer la Russie ?

Kiev pourra bien accuser Moscou sur tous les tons. Zelensky peut bien hurler à qui veut l’entendre « le monde doit réagir. La Russie est en guerre contre la vie, contre la nature, contre la civilisation ». Il peut toujours accuser les Russes d’avoir “miné” le barrage avant de le faire “exploser“. La « folle du régiment » qui sert de président à l’Ukraine peut bien appeler les pays du Groupe des sept et de l’UE à “envisager d’urgence l’imposition de nouvelles sanctions de grande envergure contre la Russie, notamment contre l’industrie russe des missiles et l’industrie nucléaire“. Elle peut bien qualifier la destruction du barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovka de “terrorisme technologique et environnemental“. Il n’en demeure pas moins que la vérité est simple : la junte de Kiev a fait sauter ce barrage et, comme d’habitude, dans quelques semaines nous découvrirons les preuves irréfutables de ce fait. Mais en attendant, comme d’habitude, Kiev noie ses forces sous un tsunami et ce sont les Russes qui trinquent !

À nouveau la junte de Kiev a commis un crime de guerre en lançant cette attaque sur la centrale hydroélectrique de Kakhovskaya. Sa destruction a entraîné l’écoulement dans le Dniepr d’une importante quantité d’eau qui s’avère néanmoins peu critique alors que l’on aurait pu s’attendre au pire, emportant les champs le long de la côte et perturbant seulement les infrastructures civiles. Malgré l’inondation aucune évacuation ne semble s’avérer réellement nécessaire et ce malgré les pleurnicheries ukrainiennes. Et si l’on en croit des informations récentes, l’eau devrait entièrement refluer d’ici 72 heures. Mais par cette attaque le régime de Kiev semble décidé à frapper avant tout les civils et la sécurité alimentaire de la région de Kherson tout en essayant de couper l’approvisionnement en eau de la Crimée. Ce qui lui permet au passage de détourner l’attention de ses alliés de Washington et de l’UE du terrible échec de la soi-disant « contre-offensive » que l’on attend encore et toujours.

Ces attaques nocturnes ont détruit les vannes, provoquant un déversement incontrôlé de l’eau, et la moitié des travées de la centrale hydroélectrique se sont effondrées, ce qui n’a pas empêché les forces ukrainiennes de continuer à pilonner Novaïa Kakhovka après la destruction des clapets de la centrale. Grâce à cela, dans certains quartiers le niveau d’eau a atteint cinq mètres !

Pas malins les Ukrainiens néanmoins, car c’est la zone du port fluvial de Kherson qui est presque entièrement inondée tout comme la ville occupée par la junte de Kiev qui est également menacée de finir sous les eaux. Il devient en effet de plus en plus difficile de se déplacer dans les rues où le niveau de l’eau atteint les genoux.

Lecteur vidéo

Comme le souligne si bien notre ami Boris Karpov sur sa chaîne Telegram : “Un peu plus et nos terroristes d’opérette ne pourront plus se passer de bateaux, et Kherson ressemblera à Venise, en Italie…”

Suivez la chaîne Telegram de Boris Karpov : https://t.me/boriskarpovblog
https://boriskarpov.tvs24.ru

Mais avant de faire sauter la centrale, les forces ukrainiennes auraient dû tenir compte de la physique et de la gravité… Ainsi, leurs positions ayant été inondées sur les parties des îles du Dniepr jusque-là sous leur contrôle, elles ont dû fuir depuis en panique les îles proches de Kherson sous le feu destructeur de l’armée russe pour tenter de s’extirper du bourbier où elles se sont fourrées toute seules. Seulement voilà, les bateaux avec lesquels la junte de Kiev espérait sauver sa peau ont été emportés par le courant, détruits par les frappes continues de l’armée russe, et coulés. Beau résultat s’il en fut.

Si l’on en croit Dimitri Peskov, porte-parole du Kremlin, « l’attaque de la centrale hydroélectrique de Kakhovka a sans nul doute été ordonnée par Kiev et l’Ukraine doit par conséquent en porter toute la responsabilité dans la mesure où ce sabotage pourrait à terme avoir des conséquences extrêmement graves pour plusieurs dizaines de milliers de personnes dans la région ».

Seulement voilà, si l’un des objectifs du sabotage de la centrale hydroélectrique de Kakhovska par l’Ukraine était – entre autres – de priver d’eau la Crimée c’est raté ! Prévoyante, cette région a pris des mesures appropriées pour garantir son approvisionnement, même sans le canal de Crimée du Nord. En outre, il n’y a pas de risques avérés de montée des eaux à la centrale nucléaire de Zaporizhzhya, ni de menace pour la sécurité de l’usine en raison de l’explosion de la centrale hydroélectrique de Kakhovskaya.

Donc, une fois encore, la junte de Kiev a raté son coup !

Valérie Bérenger


Deuxième article du dossier

Par Dominique Delawarde.

LA RUSSIE SEULE REFAIT L’HISTOIRE CONTRE L’OTAN.

 L’armée ukrainienne en déroute

L’OTAN perd l’initiative, l’Ukraine engage la réserve stratégique après la perte d’Artemivsk, l’OTAN essaie de reprendre la main en lançant sa contre-offensive, mais les colonnes de blindés ne font pas s’effondrer les structures de l’infanterie russe et c’est au contraire les carcasses qui commencent à s’empiler à un rythme alarmant, souvent, avant même d’arriver en vue de la première ligne : ces derniers jours, 22 Léopards, 10 AMX 10 RC, 12 Bradleys, 8 Krabs (canon automoteur polonais), 4 Caesars (11 sur 18 depuis le début de la guerre), 1 Panzerhaubitze 2000 (7 sur 12 depuis le début de la guerre) et 2 Paladins. Si cela continue sur le même rythme encore une semaine, c’est toute l’armada de l’OTAN qui va être rincée et il n’y aura plus rien pour exploiter une éventuelle percée.

En six jours, les armes occidentales accumulées par l’armée ukrainienne ont été presque tout été détruit (munitions, blindés et avions). On ne compte plus le bilan humain de cette catastrophique contre-offensive environs 7000 morts 2000 blesses contre 80 cotes russes. Il y avait la fameuse section d’Élite russe en face.

Depuis 5 jours l’armée ukrainienne s’est fracassée sur la première ligne de défense russe infranchissable et n’a pas pu atteindre la seconde ni même l’apercevoir, malgré sept vagues successives pour les franchir, dont la dernière dans la nuit du 9 au 10 juin.

Les dirigeants de l’Alliance atlantique et ceux des armées ukrainiennes se renvoient la responsabilité de cette terrible défaite.

À l’observation des faits, il ne fait aucun doute que la fameuse offensive des Forces de Kiev a commencé le 4 juin sur au moins cinq directions bien identifiées et qu’elle est en train d’échouer partout, faute d’un appui aérien et d’artillerie suffisant pour les Kiéviens.

Cela était prévisible et prévu. Nous ne sommes plus en septembre 2022, date à laquelle la Russie alignait 150 000 hommes sur un front de 1500 km et avait des trous béants dans son dispositif dans la région est de Kharkov. La Russie a désormais un potentiel de plus de 500 000 hommes sous le double effet de la mobilisation partielle et de l’augmentation, en cours, de son effectif professionnel. Elle a une supériorité aérienne (et anti-aérienne) écrasante. Une supériorité des feux d’artillerie de 7 à 10 contre un. Elle a considérablement densifié son dispositif.

Pour l’Ukraine mener une offensive dans ces conditions, sans véritable effet de surprise, est mission impossible. Faute de supériorité aérienne, il lui faudrait un rapport au sol de plus de 10 contre un qu’elle n’est plus en mesure d’avoir, même localement, et elle a, en face d’elle, une armée russe prête à encaisser le choc, même en cas de forte infériorité numérique locale. Les matériels majeurs fournis à l’Ukraine par les Occidentaux (Blindés, Artillerie) ne changent rien. Ils se font détruire au fur et à mesure de leur engagement sans apporter le moindre résultat. Du côté russe, d’immenses forces n’ont pas encore été engagées. Plusieurs dizaines de milliers d’hommes stationnés en Biélorussie peuvent, par exemple, intervenir à la demande comme ils l’ont fait en février 2022.

En clair, l’offensive ukrainienne est en voie d’être étouffée dans l’œuf.

Pour continuer d’exister, les Kiéviens sont désormais contraints de mener une guerre des médias et des coups tordus, sans merci.

Ainsi, après les farces de Boutcha, de North Stream II, des bombardements attribués aux Russes de la centrale nucléaire de Zaporijia, voici le dernier sketch du barrage de Kakhoskaye. Tout est bon pour salir l’image de la Russie et l’accuser de «crimes de guerre» dans les narratifs occidentaux.

«Nous avons menti, triché, volé, c’est comme si nous avions reçu des stages de formation pour apprendre à le faire». (Mike Pompéo, avril 2019)

Le problème pour les Occidentaux, c’est que, si l’on sort du cercle de l’entre-soi otanien, plus aucun pays aspirant à la multipolarité ne croit aux narratifs kiéviens et surtout otaniens.

En fait, cette affaire n’aura aucun caractère déterminant sur la suite des opérations militaires et encore moins sur le bras de fer entre l’Occident mené par les USA et les partisans de la multipolarité et de la non-ingérence menés par la Russie.

Les Ukrainiens ne peuvent qu’échouer dans cette offensive. Celle-ci va aider la Russie à poursuivre le travail d’attrition des forces armées ukrainiennes en agissant sans précipitation. En prenant tout leur temps, les Russes poursuivent également le travail d’attrition très progressif et bien engagé des économies occidentales, avec la coopération bienveillante de ses alliés BRICS et OCS, et des partisans de la multipolarité.

Les sommets de cet été Russie-Afrique, BRICS et OCS vont bientôt nous éclairer sur le réel degré «d’isolement» de la Russie, mais aussi sur la capacité présumée de l’OTAN à imposer son point de vue au reste de la planète. Pour moi, il ne fait aucun doute que nous allons être très déçus.

La campagne des primaires pour les présidentielles US va être fortement marquée par la gestion US de la guerre en Ukraine et par les résultats de l’économie US. Biden va devoir mettre de l’eau dans son vin ou, au contraire, accélérer sa marche vers une guerre totale que l’OTAN n’a plus les moyens de gagner.

Pour l’instant, Trump distance largement ses rivaux, dans la course des primaires républicaines, mais il peut être empêché de participer à la présidentielle US, par une Justice aux ordres. Le ministre de la Justice actuel, Merrick Garland, est un néocon pur et dur, promu par l’AIPAC, comme ses complices des Affaires étrangères US (Blinken, Sherman, Nuland) et du Trésor US (Janet Yellen). Il a sa double mission et ira jusqu’au bout du bout.

Ses missions ?

  1. Au mieux, éviter que Trump puisse participer à l’élection présidentielle US et au moins l’empêcher de gagner.
  2. Traduire Vladimir Poutine devant un tribunal pénal international pour «crimes de guerre».

En ce qui me concerne, je ne pense pas qu’un accord de paix puisse être signé entre l’Ukraine-OTAN d’une part et la Russie d’autre part, avant l’été 2024 et peut être même après l’élection présidentielle US de novembre 2024.

La Russie va laisser le temps faire son œuvre à notre détriment : deux hivers à venir et nous y verrons beaucoup plus clair…

J’ajoute que regarder cette guerre sur le seul aspect des opérations militaires et des sketches médiatiques concernant le seul théâtre ukrainien, c’est ne pas voir l’essentiel des enjeux et des opérations en cours au niveau planétaire. Ce qui se passe au Kosovo, en Arménie, en Syrie, en mer de Chine, en Afrique, est lié à ce qui se passe en Ukraine. Les désordres et les chaos sont fomentés par les mêmes néoconservateurs mondialistes dont les meneurs ont été sélectionnés (ou auraient pu l’être) au palmarès de l’influence du Jerusalem Post. (Blinken, Sherman, Nuland, Yellen, Garland, Mayorkas,…)

La guerre qui se déroule est une guerre mondiale entre deux conceptions du monde : Celle des leaders politiques actuels, néoconservateurs et mondialistes, US et européens, qui visent une gouvernance mondiale sous l’hégémonie US et celle des partisans de la non-ingérence et d’une multipolarité respectueuse des autres menés par la Russie.

Cette guerre sera gagnée par le camp le plus résilient sur les plans économique et financier.

Dominique Delawarde

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Chine : https://www.youtube.com/watch?v=N6a4vXTkLKU    « Washington a transformé l’Ukraine en abattoir »


 

Troisième article du dossier

Rasmussen prévoit une intervention directe des pays de l’OTAN en Ukraine contre la Russie : vous êtes prêts?

Avez-vous réellement envie d’envoyer vos fils et vos maris se battre en Ukraine contre la Russie pour les intérêts atlantistes ? Rasmussen, l’ancien Secrétaire général de l’OTAN, estime que le moment arrive. Il prend très à coeur son nouveau rôle d’intermédiaire entre l’Ukraine et l’OTAN et nous prévoit un  avenir radieux, dans lequel nous n’avons pas de place. C’est le moment de choisir son camp.
Le Guardian a lancé la bombe : des membres de l’OTAN pourraient envoyer leurs armées se battre aux côtés de l’Ukraine. Tout cela risque de se passer, menace Rasmussen, si au prochain sommet de l’OTAN à Vilnius, les Etats-membres n’arrivent pas à répondre aux besoins de l’Ukraine en matière de garantie de sécurité.
« Rasmussen a déclaré : « Si l’Otan ne parvient pas à s’entendre sur une voie à suivre claire pour l’Ukraine, il est clairement possible que certains pays agissent individuellement. Nous savons que la Pologne est très engagée dans la fourniture d’une aide concrète à l’Ukraine. Et je n’exclurais pas la possibilité que la Pologne s’engage encore plus fort dans ce contexte sur une base nationale et soit suivie par les États baltes, ce qui peut comprendre la possibilité de troupes sur le terrain.
« Je pense que les Polonais envisageraient sérieusement d’entrer et de rassembler une coalition de volontaires, si l’Ukraine n’obtient rien à Vilnius. Il ne faut pas sous-estimer les sentiments polonais, les Polonais ont le sentiment que pendant trop longtemps l’Europe occidentale n’a pas écouté leurs mises en garde contre la vraie mentalité russe. »

Le message ici est double.

Il s’agit tout d’abord d’une menace. Il faut plus d’armes, il faut plus de moyens, il faut que les pays satellites atlantistes s’engagent plus en avant et donnent des garanties à l’Ukraine. Le partenariat avec l’OTAN doit être resserré et l’on va jusqu’à se poser la question de l’entrée de l’Ukraine – pays en guerre et aux frontières contestées – dans l’OTAN. Ce qui obligerait immédiatement par le biais de l’art. 5 les autres pays à entrer en guerre contre la Russie. Il y a peu de chances que cela aille jusque-là, mais ce discours peut justement motiver à ouvrir les bourses et il est fait pour ça – dans un premier temps.

Il s’agit ensuite d’une opération visant à faire imploser l’Est et ce qu’il reste de la zone historique d’influence russe, en jouant sur la russophobie de certains de ces territoires, qui ont des prétentions politiques inadaptées à leurs capacités politiques réelles. Le fanatisme de la Pologne est un danger pour la stabilité européenne, mais il est une chance justement pour le clan atlantiste : il est rare de trouver de telles pulsions suicidaires. La Pologne peut ainsi entraîner les pays baltes et l’OTAN va ainsi diffuser le conflit à travers ces Etats, en les armant mais en restant, comme organisation, en retrait. De facto le conflit sera élargi en dehors des frontières ukrainiennes et commencera à engloutir l’Europe, continent qui aujourd’hui de toute manière est un véritable champ de ruines politique.

Rasmussen, mis en place comme conseiller de Zelensky, c’est-à-dire le premier intermédiaire tirant les ficelles de la marionnette ukrainienne, est un véritable jusqu’au-boutiste, car il défend toujours les intérêts, non pas de l’Ukraine qui n’en a plus (n’étant plus un Etat), mais bien de l’OTAN. Et il explique clairement que, de toute manière, les fameuses « garanties de sécurité », qui doivent être apportées par écrit et avant le sommet de Vilnius, de toute manière ne sont pas suffisantes et ne sont pas une fin en soi : c’est bien la question de l’intégration de l’Ukraine dans l’OTAN à laquelle il travaille, malgré la résistance des pays occidentaux. Je cite :

« Il a déclaré que « certains alliés de l’OTAN pourraient être favorables aux garanties de sécurité, pour éviter en fait une véritable discussion sur les aspirations de l’Ukraine à l’adhésion. Ils espèrent qu’en fournissant des garanties de sécurité, ils pourront éviter cette question. Je ne pense pas que ce soit possible. Je pense que la question de l’adhésion à l’OTAN sera soulevée au sommet de Vilnius. J’ai parlé avec plusieurs dirigeants d’Europe de l’Est, et il y a un groupe d’alliés inconditionnels d’Europe centrale et orientale qui veulent au moins une voie claire pour l’Ukraine vers l’adhésion à l’OTAN. »

Et l’on voit ici que l’OTAN se prépare à jouer l’Est contre l’Ouest, pour finir par directement faire entrer les troupes des pays européens en Ukraine. Tout doit manifestement être sacrifié dans ce combat existentiel du monde global atlantiste contre la Russie et, ici, il n’est pas prévu de préserver l’Europe. On ne compte pas avec les pions, on les utilise.

Alors, vous êtes prêts ? 

Source: http://russiepolitics.blogspot.com/2023/06/rasmussen-prevoit-une-intervention.html 

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

3 réflexions sur “L’offensive de l’OTAN en Ukraine a commencé par la destruction d’un barrage et d’autres malversations (dossier)

  •  »L’offensive de l’OTAN en Ukraine a commencé par la destruction d’un barrage et d’autres malversations (dossier) »

    Je me suis promis de ne plus commenter ce dossier de la guerre Russe-Ukraine, et je m’y tiens encore….mais a la lecture du premier article, et avoir parcouru superficiellement les deux autres, je vais me cantonner a devoir ridiculiser le premier qui se contredit plusieurs fois, et qui se moque du lectorat et les prend pour des imbéciles par son auteur une autre porte-parole de l’extrême droite qui est très loin de maîtriser l’Art de la propagande qu’elle s’evertue difficilement a imiter dans son article qu’elle appelle en plus  »dossier »! :)))) il faut en effet être sous-scolarisé et sans la moindre culture journalistique pour approuver ou donner du crédit a ces balivernes !

    Je ne lui répondrait donc a cette auteur de l’article écervelée extrêmement médiocre en journalisme, et bien entendu en propagande politique a deux sous, que si c’est l’Ukraine qui a réellement détruit son propre barrage elle-même, alors il faudrait la féliciter et féliciter Zelenski de cet exploit ! car ceci peut être qualifié de coup de Maître de l’Ukraine pour en faire porter le chapeau a la Russie, aggraver la situation de son agresseur Russe, et maitriser parfaitement sa contre offensive militaire sans faire courir de risques a son pays ou ses habitants ou riverains du Dniepr ! Qu’en dites vous Madame la cancre en journalisme, en analyse politique et en analyse de la confrontation armée ?! :))) Car ce que vous appelez ici  »Dossier » n’équivaut pas une rédaction écrite de cancres du secondaire…. chose dont je vous suspecte d’être réellement, et non pas d’être journaliste ! Relisez votre article, ou pseudo  »dossier », et vous vous rendrez-compte vous même de l’Amateurisme qui le caractérise… au point de faire pitié, et me donner envie d’écrire a Poutine pour former ses journalistes moi-même qui ne le suis pas ! …on est mort de rire !

    Quant aux deux autres articles qui font ce condensé de propagande indigeste, de piètres analyses, et de relents fachos comme d’hab, ils ne méritent même pas d’être lu ou commenté !

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  • Ping : La guerre fait rage entre factions au sein de l’OTAN…le barrage de la discorde (dossier) – les 7 du quebec

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