A BALTIMORE,LA PROCHAINE FOIS, LE FEU

Bonjour.

Grâce à Claudio Buttinelli cet article est disponible en anglais, en italien et en espagnole ici:
Articles du 2 Aout 2023 (1)

Ci joint un texte très clairvoyant sur les émeutes de Baltimore en avril 2015, à rapprocher des émeutes en France de 2005 et 2023. Comme on dit «  tout ce qui bouge n’ est pas rouge » même si la question sociale est le moteur des émeutes. Dans le contexte actuel nous devons prendre en compte l’influence croissante du trafic de stupéfiants en France, celui-ci pouvant expliquer en partie l’étalement des émeutes aux villes moyennes et centre villes. « Temps Critique » dans son approche des événements son article « Un moment de révolte émeutière » indique :

« La carte des émeutes ne correspond pas à celle de 2005. À l’époque, elles avaient clairement lieu dans les quartiers les plus pauvres de France où régnait un sentiment d’abandon de la part de l’État et des pouvoirs publics. La carte des incidents actuels ne confirme pas cette caractéristique. On peut d’ailleurs noter que Nanterre n’avait pas connu de troubles en 2005. Paris intramuros y avait aussi été épargné alors que là on observe aujourd’hui un grand nombre de manifestations, d’affrontements et de casses dans le centre de Paris, de Lyon, Marseille, Rennes, Toulouse, Montpellier, »

Temps Critique fait abstraction, de l’importance croissante du trafic de stupéfiants en France, l’article de Curtis sur les émeutes de Baltimore, explique bien cette relation entre les gangs et le trafic de stupéfiants et ses règlements de comptes comme à Marseille. Voir sur le sujet l’ essai de jerome Fourquet « trafic de drogue:un enjeu de société devenu central »

Car s’il y a des consommateurs, il y a des dealers, dont l’activité repose en permanence sur le contrôle de l’espace afin que rien ne puisse entraver la bonne marche des affaires. Cette guerre permanente pour le contrôle d’un espace est très bien illustrée par l’analyse du quartier de la Castellane à Marseille, dont les descentes de police régulières au cours des dix dernières années semblent à chaque fois n’être qu’un coup d’épée dans l’eau, comme sien permanence « l’une des têtes de l’hydre coupée était remplacée par une autre », nous dit Jérôme Fourquet.

Pourquoi les jeunes de ces quartiers s’en prennent à des symboles comme les bâtiments publics ?

Il faut aussi comprendre que Nanterre connaît une très importante restructuration urbaine et qu’il existe un rejet important de cette politique notamment de la part des dealers qui veulent conserver leurs points de vente, donc les tensions existent depuis un moment. C’est un refus de la résidentialisation qui implique de créer des zones plus pavillonnaires, avec des immeubles moins hauts, des digicodes. C’est aussi un mouvement qui s’inscrit dans le refus de la gentrification. Ce n’est pas un sentiment majoritaire mais cela explique aussi pourquoi les émeutiers sont aussi jeunes, sont des garçons et souvent dans une situation scolaire compliquée. Par ailleurs, ils ne se sentent pas considérés par l’Etat et les différentes politiques publiques menées laissant donc la place à un important rejet. Sources Sénat

GB


A BALTIMORE,LA PROCHAINE FOIS, LE FEU

ÉCHANGES 152 – ÉTÉ 2015

https://vod-france24.akamaized.net/fr/ptw/2015/04/28/NW313354-A-01-20150428.mp4

Le 27 AVRIL 2015, Baltimore a été le théâtre de ce que l’on pourrait désigner comme les pires émeutes urbaines dans une grande ville américaine (1) depuis celles de Los Angeles en 1992. Des centaines de bâtiments ont été pillés et brûlés, et il y a eu tant d’incendies que la ville en est venue à manquer d’équipements pour les éteindre et a dû faire appel aux pompiers des comtés voisins. Le gouverneur du Maryland a fait intervenir la Garde nationale, et le maire de Baltimore a décrété un couvre-feu nocturne (de 22 heures à 5 heures) jusqu’au dimanche 3 mai. Les causes et le déroulement de l’émeute sont familiers et connus de longue date, mais s’y ajoutent des aspects nouveaux qui n’étaient pas apparus en 1992 à Los Angeles.

A Baltimore-Ouest, épicentre de l’émeute, les taux de mortalité infantile sont au niveau de ceux du Belize et de la Moldavie, d’après une étude réalisée par la John Hopkins School of Public Health (2).

Les habitants des quartiers les plus pauvres de Baltimore ont une espérance de vie inférieure de vingt ans à celle des quartiers aisés (3). Un trafic de drogue violent et florissant déferle sur cette misère sociale.

Pendant des années, le trafic de drogue à Baltimore a été le fait de gangs locaux qui se disputaient un territoire. Mais au cours de la décennie écoulée, le trafic de drogue s’est organisé avec l’arrivée de cartels plus importants et plus ambitieux.

L’un d’eux, la Black Guerilla Family (BGF), dont le nom évoque un groupe nationaliste noir de l’époque trouble des années 1970 qui sévissait dans les prisons californiennes, a monté une opération sophistiquée qui, de manière remarquable, impliquait la présence de groupes lui servant de couverture pour infiltrer des 29 groupes d’action communautaires et a publié un manifeste pour apprendre à devenir entrepreneur indépendant qui lui a valu les éloges dithyrambiques des autorités académiques locales (y compris ceux d’un ancien candidat à la mairie) qui ignoraient leurs lien avec le gang (4).

De manière plus significative, le BGF (c’est ainsi qu’on l’appelle dans la rue ici) a pris le contrôle de la prison de la ville, le centre de détention de Baltimore, en enrôlant des gardiens pour y introduire de la drogue, des téléphones portables et de l’argent.

L’un des principaux chefs du BOF a eu des enfants avec deux gardiennes, qui ont fait tatouer son nom sur leur bras. Le centre de détention a fini par faire l’objet d’un raid et le contrôle de l’Etat a été rétabli, mais cet épisode té-moigne de la portée et de l’ambition du BGF. (Une femme que je connais et qui travaillait aux entrées du centre de santé du centre de détention pendant la prise de pouvoir du BGF m’a raconté qu’elle avait compris que quelque chose allait se passer lorsqu’elle s’est aperçue de la présence de prisonniers soi-disant SDF, qui étaient en réalité des policiers clandestins.

Elle reconnaissait toujours les infiltrés à leurs chaussettes toujours propres même si leurs vêtements étaient sales et usés [5]). La police et les gangs de la drogue ont une relation symbiotique.

Pour la police, les gangs sont devenus un moyen de réclamer plus de fonds, plus d’hommes et plus d’autorité. Les gangs utilisent la police pour « ca-feter » leurs rivaux dans le but de s’emparer d’un marché à leurs dépens. La corruption est très répandue au sein de la police et bon nombre d’agents touchent des pots-de-vin ou même vendent de la drogue.

La brutalité policière est également bien documentée : la ville a dû payer 5,7 millions de dollars de dommages et intérêts aux victimes entre 2011 et 2014, et il ne s’agit probablement que de la partie émergée de l’iceberg car peu de victimes ont assez de persévérance et de moyens pour défendre leur cas face à un système dont la plupart d’entre eux pensent, avec raison, qu’il les défavorise, Au nombre de ces victimes figurait une grand-mère dont l’épaule avait été cassée lorsqu’un flic l’avait jetée à terre et arrêtée (6).

Entre juin 2012 et le 15 avril de cette année, le centre de détention de la ville de Baltimore a refusé 2 600 personnes arrêtées et amenées par la police au motif que leurs blessures et leurs maladies étaient trop graves pour être soignées en prison. Il est vrai que nombre d’entre elles dataient d’avant l’arrestation. Mais 123 de ces blessures étaient des traumatismes crâniens, signes révélateurs de maltraitance policière (7).

A cela s’ajoutent une violence de rue d’un niveau peu commun — bousculer quelqu’un accidentellement dans la rue peut vous valoir une balle — et des fusillades aléatoires et in-explicables ont affecté presque toutes les fa-milles noires des quartiers défavorisés de Baltimore et quelques-unes à l’extérieur : des membres de la famille du maire de Baltimore, Stephanie Rawlings-Blake, et. de Bernard « Jack » Young, le président du conseil municipal, ont été abattus lors d’épisodes de violence de rue (8).

Tout le monde assiste à ces fusillades, mais lorsqu’il s’agit de témoigner ou d’identifier les tireurs, personne n’a rien vu. 1,es rai-sons en sont à la fois compliquées et faciles à comprendre. Non seulement les gens redoutent la vengeance des gangs — crainte qui n’est pas sans fondement comme le prouve la bombe incendiaire qui a tué sept membres de la famille Dawson dans East Preston Street parce que la mère s’était élevée contre le trafic de drogue dans son quartier — mais ils redoutent également la police.

Ils ne savent jamais quel flic ripoux va les dénoncer aux dealers. Parmi les rumeurs, dont certaines sont fondées et d’autres fictives, tant sont nombreux ceux qui, dans l’ombre, ont intérêt à encourager la désinformation, ce remous qui balaie les rues de Baltimore-Ouest, qu’est-ce qui est vrai et qu’est-ce qui est « trivial » ?

Par conséquent, on se méfie à juste titre de la police. La police, à son tour, voit de la complicité dans ce refus de coopérer. En traitant tous les résidents comme des collaborateurs potentiels, la police en vient à agir à Baltimore-Ouest, et ailleurs, comme les troupes américaines au Vietnam lorsqu’elles pacifiaient les villages : tout le monde devient un ennemi potentiel.

Les conséquences d’une arrestation et d’une condamnation n’attentent pas seulement à votre dignité dans l’immédiat, mais elles ont des effets durables sur vos possibilités d’emploi, notamment dans le secteur des services. la police n’est qu’un aspect de l’absence généralisée de confiance en la société qui agit à la fois comme un mécanisme de survie et de défense, et elle s’exerce également contre l’action politique ou collective au sens habituel, y compris contre la politique de la gauche.

Cette confiance s’exprime de multiples manières dans la vie quotidienne. J’ai travaillé avec une femme qui refusait les virements sur son compte bancaire, car elle ne pouvait pas savoir si « ils » n’allaient pas tenter de la voler ? Elle exigeait un chèque, par souci de sécurité. Là où je travaille actuellement, les émissions les plus populaires auprès des Afro-américaines d’une cinquantaine d’années sont des « documentaires » relatant des crimes réels, tel le bien-nommé « Crains ton voisin » qui remet en scène des crimes impliquant des proches :

l’amant qui se transforme tout à coup en meurtrier, les voisins qui sont en réa-lité des violeurs ou des tueurs en série, les pasteurs mariés de longue date qui s’enfuient soudain avec les fonds de leur église pour fi-nancer l’addiction au crack d’une petite amie adolescente dont personne ne soupçonnait l’existence.

C’est ce qu’on peut entendre dans le cri tourmenté d’une femme que j’ai enten-due hurler de toutes ses forces un jour dans le métro de Baltimore : «La famille vous met-tra encore plus dans la merde que les amis. » Le côté aléatoire de toutes ces morts prématurées dans la rue explique en grande par-tie la colère qui se déverse sur les cas de brutalité policière. Comme l’a déclaré au Wall Street Journal Hanifa Shabazz, conseillère municipale à Wilmington (Delaware) : « On ne sait jamais ce qui va se passer ni qui sera la prochaine victime (9). »

Avec la police, au moins, on est face à quelqu’un qui peut rendre des comptes. Quand il s’agit des fusillades aléatoires ou des règlements de comptes qui font partie de la vie des quartiers défavorisés, on ne peut désigner ou accuser personne. C’est ainsi que protester contre la brutalité policière devient un mode de vie à part entière ; c’est l’un des nombreux scénarios sous-jacents qui expliquent les émeutes de Baltimore. Les pressions sur les plus jeunes augmentent de façon irréversible.

Sur les chaînes de la BET et de la VH1 (10), les émissions téléréalité de hip-hop mettent en scène la richesse fabuleuse des magnats du hip-hop tels Kanye et Rick Ross, leurs nombreuses de-meures et voitures de luxe, leur soirées dans les clubs de striptease d’Atlanta où ils boivent du cognac, un monde de richesses et de plaisirs sans fin hors de portée à Baltimore quand bien même on y vivrait douze vies.

Baltimore-Ouest est envahi par de jeunes rappeurs ambitieux qui tentent de vendre au coin des rues les CDs qu’ils fabriquent chez eux, font du mixage dans le sous-sol de leurs grand-mères où ils dorment, dealent un peu d’herbe ou de coke pour arrondir leurs fins de mois, en rêvant à leur jour de chance. Car, contrairement à ce qui se passait au cours de la génération précédente, où ceux qui ne chantaient pas comme David Ruffin (11) se contentaient d’un travail bien payé, quoique monotone, à l’usine Chrysler, le hip-hop, par le biais de la démocratisation de la technologie musicale, fait une star potentielle de tous ceux qui sont assez débrouillards et assez chanceux.

Car, après tout, il n’y a pas grande différence entre les capacités d’un P. Diddy ou d’un Jay Z et celles d’un gamin de Baltimore-Ouest. Et en fin de compte, tout le monde sait qu’il n’existe plus de travail comme chez Chrysler, qu’il n’y a plus que des petits boulots précaires, dévalorisants et mal payés dans des fast-food ou des hôtels pour riches touristes.

Et puisque, de toute manière, on sera mort à 25 ans, pourquoi ne pas vivre tout de suite ? Les émeutes de Baltimore n’étaient pas uniquement celles de l’armée de réserve du travail. Ces émeutes étaient également, voire encore davantage, selon l’expression bouleversante d’un criminologue britannique celles de l’armée de réserve des consommateurs.

On ne sait pas très bien ce que font miroiter ces noms de marques et de produits. D’une part, d’une certaine manière, ils représentent le désir, même s’il est perverti, d’obtenir plus de la vie. D’autre part, ils représentent la captation personnelle de ce désir de quelque chose de mieux. On prend ce qu’on veut et tant pis pour les autres.

Cela fait alors partie de la lutte individuelle pour la survie et la réussite. Tout gauchiste qui croit que le pillage est dirigé contre la propriété privée serait promptement détrompé s’il s’avisait de reprendre son butin à un pilleur. La gauche est complètement à côté de la plaque en exigeant du « travail » et la réouverture des centres de loisir fermés (à Baltimore, bon nombre de centres de loisir ont été vendus ou fermés ces dernières années) où les gamins peuvent jouer au ping-pong, alors qu’en réalité ceux-ci ne veulent que leurs propres Nintendos et leurs propres Game-Boys.

Bien sûr, la pauvreté, le chômage et toutes les autres causes profondes jouent un rôle dans cette agitation. Mais ces facteurs matériels sont filtrés à travers des rêves et des espoirs qui ne seraient même pas satisfaits s’il leur tombait du ciel un travail payé 25 dollars de l’heure et proposant de bonnes prestation sociales.

Cette impatience et cette insatisfaction font le lit d’autres conflits à venir, des conflits qui pourraient aboutir à plus d’agitation dans la rue. Ou tout aussi aisément se transformer, par le biais de l’Internet, en bagarres entre bandes rivales de Baltimore-Est ou de Baltimore-Ouest à Inner Harbor. Les plus âgés vivent les choses autrement. Tous ceux qui ont la cinquantaine et plus se souviennent des dégâts causés par les émeutes de 1968, des longues décennies de désinves-tissement qui ont frappé Pennsylvania Ave-nue, West Baltimore Street et Gay Street à l’est, où les magasins incendiés et les vitrines aveugles ont perduré et perdurent encore dans certains quartiers.

Et ceux qui sont encore plus âgés se souviennent de l’époque où dans Pennsylvania Avenue, la 125e Rue (12) de Baltimore, se trouvaient d’excellents établissements tels le Royal Theater où se produisaient Moms Mabley, Red Foxx et Pigmeat Markham. Ou que leurs pères, qui travaillaient dans les fours à charbon de. Beth-lehem Steel, l’endroit l’e plus dangereux de Sparrows Point où étaient consignés les tra-vailleurs noirs, partaient toujours au travail vêtus d’un costume et d’une cravate, par souci de dignité. Aux yeux des plus âgés, les jeunes semblent s’être engouffrés sur la voie de l’au-todestruction.

A tout cela, il faut ajouter l’absence totale d’espoir et la dureté de l’environnement, le dépérissement de toutes les institutions sociales intermédiaires tels les syndicats et les groupes communautaires, et la transformation des autres, telles les églises dont les racines plongeaient dans le gospel de la société sudiste, comme le montre la progression d’énormes églises et de pasteurs médiatiques comme T.D. Jakes.

Cette église devient une version hyper métastatique de l’ « encercle-ment de force » qu’Earl Shorris décrivait dans New American Blues, son livre sur les Américains pauvres au début des années 1990. S’inspirant de la manière dont les animaux acculés par leurs prédateurs renoncent et n’es-saient pas de s’échapper, Shorris comparait la situation désespérée des Américains pauvres à un « encerclement » permanent. V

oici donc une vue partielle du contexte qui a produit l’explosion sociale de Baltimore après la mort de Freddie Gray le soir du 11 avril dans un fourgon de police, et au cours des années à venir ce climat changera encore de tonalité. Gray a été soumis à ce que l’on appelle « une balade rodéo », pendant laquelle on transporte les accusés à grande vitesse et au hasard des rues dans le but de les réduire à l’impuissance et de les pousser à coopérer. A un moment que personne n’est capable de préciser, la colonne vertébrale de Freddie Gray s’est brisée.

La mort de Gray est venue après d’autres, telle celle de Tyrone West en 2012, mort d’un problème cardiaque au cours d’ une lutte avec la police. Cela donnait généralement lieu à de petites manifestations de colère, et le silence retombait. On ne sait toujours pas pourquoi la mort de Gray a déclenché des émeutes. Mais la couverture médiatique des émeutes de Ferguson y est sans doute pour quelque chose.

Tout à coup, affronter la police dans la rue n’était plus une idée abstraite, mais une chose vue à la télévision toute l’année précédente. En découdre avec la police devenait au moins normal, sinon socialement acceptable. Dans les heures qui ont suivi les funérailles de Gray, les jeunes réagirent en utilisant les médias sociaux pour organiser un rassemblement éclair à Mondawmin, une galerie marchande plus ancienne à la lisière de Baltimore-Ouest. Des critiques hostiles soutiennent qu’il n’y avait rien de politique dans ces émeutes car depuis plusieurs années, on assistait à une série de rassemblements éclair indétectables pour piller des magasins, pour s’attaquer à des passants pris au hasard, ou pour se battre (13).

Cette vision des choses n’est peut-être pas totalement erronée, mais elle échoue à montrer que si l’élan initial était apolitique, quelle que soit la définition de ce terme, sitôt qu’il eut lieu, l’affrontement devant Mon-dawmin devint soudain très politique, en dépit des mobiles des émeutiers.

Dans les heures qui suivirent, des jeunes livrèrent à la police, qui n’y était pas préparée, une bataille acharnée à coups de pierres, de briques, de bouteilles, de tout ce qui leur tombait sous la main. Les portes de la galerie marchande furent forcées et les magasins pillés. Cette nuit-là, dans toute la ville, on assista à de grosses batailles de rue et à des incendies volontaires. Des voitures de police furent brûlées et des magasins pillés.

Certes, les émeutes de 2015 n’ont pas eu l’envergure de celles de 1968, qui réduisirent de vastes pans de Baltimore en ruines fumantes. Mais on a fait inter-venir la Garde nationale, on a décrété un couvre-feu, et, comme on l’a appris plus tard, le FBI a même organisé en secret une surveillance aérienne des troubles. Le décompte final fait état de 200 entreprises cambriolées, de 200 arrestations et de 150 incendies, y compris celui d’une nouvelle maison de retraite pour les personnes âgées à bas revenus qui était sur le point d’ouvrir, ce qui a déclenché la colère de nombreux vieux résidents (14).

Il est difficile de savoir comment cela a touché les jeunes de Baltimore-Ouest qui ont déclenché les émeutes. Pour la plupart, ils continuent à être inaudibles, en dépit de la couverture médiatique.

Les représentants que les médias choisissent pour parler au nom des jeunes sont le plus souvent des étudiants noirs un peu plus âgés, ceux qui ont organisé les manifestations de Ferguson et pour Eric Garner (15) et savent donc mieux traiter avec les médias, même s’ils ne faisaient pas eux-mêmes partie des émeutiers. Mais tout à coup, on entendait les jeunes de Baltimore, ne serait-ce qu’à travers leurs actions. La société dressait l’oreille. CNN leur demandait ce qu’ils pensaient.

De jeunes anarchistes leur distribuaient des bouteilles d’eau et leur dispensaient des informations sur l’aide légale. Dans d’autres villes, des étrangers manifestaient en leur nom. Pour beaucoup, ce fut certainement une expérience enivrante et transformatrice, de celles qui se diffuseront lente-ment dans le tissu social pendant des années. Au cours de cette semaine de tensions, la police s’est discréditée encore davantage, lorsque le commissaire de police Anthony Batts a déclaré que des « agitateurs extérieurs », mystérieux et anonymes, avaient envahi Baltimore dans le but d’exciter les quartiers émeutiers et qu’il avait des informations révélant que des gangs rivaux tels le BGF et les Crips menaçaient de s’unir et de « des-cendre » des policiers pour venger la mort de Gray.

(Il s’avère que le BGF et d’autres rencontraient alors les responsables des églises locales et des fonctionnaires municipaux afin (l’inciter au calme) (16).

Plus tard dans la semaine, le procureur de Baltimore a annoncé la mise en examen des six flics concernés. Cette mise en examen a été à juste titre interprétée comme une victoire et les rassemblements se sont tout à coup transformés en fêtes spontanées. Quelques jours plus tard, Rawlings-Blake a demandé au Département de la Justice d’intervenir et d’enquêter sur les violations systématiques de la loi par la police.

Ces deux interventions ont mis fin aux manifestations. Le lendemain des mises en examen, une marche nationale à la-quelle avait appelé Malik Shabazz, de l’association des Avocats noirs pour la Justice et ancien dirigeant du Nouveau Parti des Black Panthers, n’a attiré que quelques milliers de personnes, bien que Shabazz ait annoncé que 10 000 manifestants descendraient dans Baltimore-Ouest.

Le 16 mai, un rassemblement en faveur de l’amnistie de tous les émeutiers n’a attiré que quelques dizaines de personnes. Pour le moment [en juin, NDEJ, les rues sont calmes. Mais par le biais des mises en examen ainsi que des enquêtes du Département de la Justice, la classe politique noire qui gouverne Baltimore, prise au dépourvu, essayait de re-prendre le contrôle en faisant des concessions. Au cours des mois à venir, elle organisera sans doute des événements, telles les conférences d’« Emancipation de la Jeunesse » dans le but de « soigner » la ville et d’avancer dans un sens « positif » (c’est-à-dire en élisant plus de Démocrates).

Toutefois, cela fait apparaître l’un des as-pects les plus importants des émeutes de Baltimore que peu d’observateurs ont remarqué. Ces émeutes étaient la première révolte d’une grande ville gouvernée par des Noirs. Baltimore n’était pas Ferguson, où une faction politique blanche gouverne une majorité de Noirs privés de leur droit de représentation. Cette ville est gouvernée par une majorité noire depuis plus de dix ans.

Mais dans des quartiers comme Baltimore-Ouest, peu de choses ont changé au cours de la lente ascension de la classe poli-tique noire dans le parti Démocrate. De fait, la situation a empiré et on a rarement tenté d’atténuer la brutalité systématique et l’impunité de la police. Dans l’ensemble, la classe dirigeante noire de Baltimore a détourné les yeux et s’est occupée de ses propres intérêts en tant que courtiers chargés de représenter la « communauté noire ». Comme Adolph Reed l’a pressenti en 1979 dans sa note Telos sur le concept de « communauté noire », «Ré-vision de la spécificité noire » : ces classes dirigeantes ont tendance à extrapoler leurs propres intérêts puisqu’ils voient que leur légitimité et leur intégrité sont liées à une vision monolithique de la vie des Noirs.

En réalité, cette conception est apparue dans la mythologie Unitarienne du nationalisme noir de la fin des années 1960. La représentation de la communauté noire en tant que sujet collectif a opportunément masqué le système hiérar-chique qui servait de médiateur entre les « dirigeants » et les « dirigés » (17).

A Baltimore, cela a abouti à la mise en examen et à la destitution de l’ancien maire Sheila Dixon, habile populiste qui savait aussi bien flatter les hommes d’affaire du centre-ville que serrer les mains dans les rues des quartiers défavorisés, pour avoir volé dans un refuge une poignée de cartes-cadeaux destinées à des enfants sans domicile.

Il est trop tôt pour savoir si on retiendra cette leçon, à savoir que nous serons trahis par les élites noires comme par les blanches. Mais le 11 avril, le fait que les tortionnaires de Freddy Gray représentent parfaitement la « diversité » (trois Blancs et trois Noirs, hommes et femmes) n’a pas servi à grand-chose. En fin de compte, ils se sont tous comportés comme le leur dictait leur rôle social. Curtis Price 3 juin 2015 (traduit de l’anglais par A. G.) ,„ –e> • Texte paru dans The Brooklyn Rail. http://www.brooklynrail.org/2015/06/field-notes/baltimores-fire-next-titne


 

NOTES

La prochaine fois le feu est le titre d’un recueil d’essais de l’écrivain afro-américain James Baldwin (1963) (NdT).

 

(1) Baltimore (Maryland), ville portuaire située à une soixantaine de kilomètres de Washington, compte 620000 habitants (NDE). Son agglomération 2,7 millions.

(2) Dan Diamond (2015) : « Why Baltimore Burned », Forbes, 28 avril 2015. http://www.forbes.com/sites/dan-di amond/2015/04/28/why-baltimore-burned/

(3) Ibid.

(4) Justin Fenton & Sara Neufeld, « Educators cndorse Black Guerrilla Family gang leader’s book », Baltimore Son, 9 mai 2009, http://www.baltimoresun.com/news/ma-ry land/cri me/blog/bal- educators- endorse-black-guer-ri I la-fam i ly-gang-leaders-book-20130424-story.html

(5) Justin Peters : «* Comment un gang intitulé Black Guerilla Family a pris le contrôle des prisons de Balti-more », Slate, 24 avril 2013. Voir le site : www.slate.com/blogs/crime/2013/04/24/black_guerilla ami ly_how_a_gang_took_over_baltimoresjai Is.htm 13,

(6) Conor Friedersdorf, « Brutalité de la culture policière à Baltimore », Atlantic, 22 avril 2015. http://www.theat-lanti c.com/politics/archive/2015/04/the-brutal ity-of-po. lice-culture-in-balti m ore/391158/

(7) « La prison de la ville de Baltimore refuse de recevoir 2 600 suspects blessés, mettant en doute les méthodes de la police », reportage du New York Daily News, 2015.

(8) Luke Boradwater & Justin Fenton, « Le cousin du Maire est tué par balle », Baltimore Sun, 9 mai 2013. Imp://articles.balti moresun.com/2013-05-09/news/bs-md-ci-homicides-20130509_1_northwest-baltimore-gun-v iol ence-balti more-sun

(9) Scott Calvert : « Les luttes des plus grandes villes du Delaware ayant un taux de meurtres élevé », Wall Street Journal, 19 février 2015. http://www.wsj.com/articles/de-lawares-biggest-city-struggles-with-high-murder-rate-1424376328

(10) BET : Black Entertainment Television ; VH1 : chaîne de télévision musicale.

(1 I) David Ruffin (1941-1991) : chanteur principal des Temptations

12) A New York, la 125′ Rue est la principale artère de Harlem, comptant aujourd’hui de nombreux commerces ouverts aux touristes, symbole de la « renaissance » de cc quartier (NDE).

(13) Heather McDcinald, « Baltimore brûle », City Jour-nal, 28 avril 2015. http://www.city-journal.org/2015/eon0428hm.html

(14) Natalie Sherman, « Suite au nettoyage des émeutes de Baltimore, certains craignent des conséquences économiques à long terme », Baltimore Sun, 19 août 2015, http://ww-w.baltimoresun.com/business/bs-bz-econom ic-impact-riots-20150501-story.htmllipage=1

(15)Eric Garner, Noir mort à New York le 17 juillet 2014 suite à son arrestation violente par un policier.

(16) Mark Puente & Erica Green, E. « Le Maire et lecommissaire de police dénoncent l’action d’agitateurs extérieurs », Baltimore Sun, 19 août 2015. http://www.baltimoresun.congnews/maryland/politics/bs -md-freddie-gray-march-pressers-20150425-story.html J. Fenton, J. (2015) : « La police de Baltimore déclare que des gangs sont en train de « se former » pour abattre des policiers », Baltimore Sun, 27 avril 2015. http://www.baltimoresun.com/news/maryland/crime/blo g/bs-md-ci-freddie-gray-gang-threat-20150427-story.html Doug Donovan, Mark Puente et Luke Broadwater, « Les experts mettent en doute l’intervention des gangs dans les émeutes », Baltimore Sun, 28 avril 2015.

(17) Adolph L. Reed Jr : « Révision de la spécificité noire», Telos 39, printemps 1979. https://libcom.org/li-brary/black-particularity-reconsidered-adolph-l-reed-jr

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♦ « Black lives matter ! » (« Les vies noires comptent »), dans Alternative libertaire n° 251 (juin 2015). Un texte de First of May Anarchist Alliance, créé en janvier 2011 – mlaa.org/ ♦ « Chroniques des révoltes anti-police dans le Missouri et à travers les Etats-Unis (août 2014 /mars 2015) » brochure, htttp://lechat-noiremeutier.noblogs.org/?s=Etats-Unis ♦ Dans Le Prolétaire n° 515 (mars-mai 2015), « Les émeutes de Baltimore » et « La colèro noire fait trembler les piliers vermoulus de la « civilisation » bourgeoise et démocratique » (Amadeo Bordiga). ♦ Sur Ferguson un texte : Missouri USA – So-lidarité avec les émeutiers de Ferguson, 11-12 août 2014, en français, copie à Echanges ou aussi http://www.lechatnoiremeutier.antifa-net.fr/missouri-usa-solidarite-avec-les-emeu-tiers-de-ferguson-11-et-12-aout-2014/

 

9 réflexions sur “A BALTIMORE,LA PROCHAINE FOIS, LE FEU

  • 28 juillet 2023 à 11 h 11 min
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    Salut,

    Tu dis : « Dans le contexte actuel nous devons prendre en compte l’influence croissante du trafic de stupéfiants en France, celui-ci pouvant expliquer en partie l’étalement des émeutes aux villes moyennes et centre villes. »

    C’est complètement, faux !

    Les dealers n’aiment pas les émeutes, car ça attire les flics et ils ne peuvent pas faire leurs petits commerce tranquillement.

    Pourquoi Sarkozy avait dissous les RG au sein de la DST, fondant ainsi la DCRI ?

    http://mai68.org/spip/spip.php?article8797

    Extrait :

    « À l’époque des émeutes de novembre 2005, j’avais bien entendu dénoncé ces mensonges : il y avait autant de Blancs que de personnes de couleur parmi les émeutiers. Les émeutes étaient une expression de la révolte des pauvres et n’étaient ni raciales ni racistes. Elles étaient spontanées, n’étaient organisées ni par des islamistes ni par les voyous de banlieue (dealers ou autres). Elles étaient dues à la pauvreté.

    « L’État possède le meilleur institut de sondage qui soit, et qui ne fait pas ses sondages sur un échantillon de quelques centaines de personnes, mais sur des centaines de milliers de personnes. Il s’agit des Renseignements Généraux, sa police politique, parfaitement à même de savoir exactement ce qu’il se passe dans les banlieues.

    « Quelle ne fut pas ma surprise de voir que les Renseignements Généraux, en la personne de leur chef de l’époque, Pascal Mailhos, signèrent un rapport sur les émeutes de novembre 2005 me donnant raison sur toute la ligne. Ce n’est bien sûr pas le résultat de l’analyse des RG sur le terrain qui m’a étonné, mais le fait que Pascal Mailhos ose rendre public un tel résultat qui contredisait en tout point le ministre de l’intérieur. Faut-il croire que Pascal Mailhos voulait faire des Renseignements Généraux un service public digne de ce nom, qui ne se contenterait pas de faire du bon travail, de bonnes analyses, mais qui, aussi, dirait la vérité au public sur ce qui se passe réellement dans le pays, quitte à subir les foudres de cette petite terreur nommée Sarkozy ?

    « Et les foudres du Dieu Sarkozy ne tardèrent pas, le mercredi 26 avril 2006 il virait Pascal Mailhos de la tête des Renseignements Généraux pour le remplacer par un homme à sa botte. »

    Bien à toi,
    do
    http://mai68.org/spip2

    PS) Il ne faut certes pas demander à « temps Critique » de faire une analyse correcte quand il s’agit de quelque chose d’actuel. Il suffit de regarder quelles analyses ils ont publié sur le covid, la vaccination et le confinement ! Ils ont été incapable d’admettre qu’en suède sans confinement il y avait eu proportionnellement moins de morts qu’en France avec confinement !

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  • 2 août 2023 à 9 h 00 min
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    @TOUS

    Quel texte extraordinaire…l’Amérique décadente – misérabiliste – dégénérée décrite à partir du quotidien des pauvres, des prolétaires sans espoir, des lumpens et des petits-bourgeois paupérisés et prolétarisés – les laissés pour compte des grandes villes taudifiés, bref, l’histoire raconté à partir des mégalopoles urbaines de l’Amérique profonde et décadente D’OU PARTIRA IMMANQUABLEMENT L’INSURRECTION POPULAIRE anarchique – spontanée – inorganisée – violente – désespéré – mondialisée.

    Merci à Gérard de nous faire partager ce récit authentique de la misère urbaine américaine d’ou viendra l’étincelle -a-politique diront les moins perspicaces – en réalité – parfaitement en phase avec le niveau de conscience de classe du prolétariat inorganisé depuis des décennies et davantage.

    Relisez ce texte pour en percevoir la double identité 1) La vie des pauvres 2) racontée par des petits bourgeois de « gauche ».

    DO a raison de souligner que la pauvreté et le désespoir expliquent les révoltes (le mot émeute est un terme défendu par les flics et les médias bourgeois), nous, prolétaires révolutionnaires, préférons le terme RÉVOLTE même si le soulèvement semble inconscient – De fait, le subconscient est aussi partie de la conscience prolétarienne.
    Le moteur du subconscient populaire étant ici la pauvreté (dont le trafic de drogue est une soupape pour occuper la main-d’oeuvre – désoeuvrée.

    VOIR CE TEXTE DE DO
    https://les7duquebec.net/archives/285010

    Robert Bibeau
    A SUIVRE

    Robert Bibeau

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  • 2 août 2023 à 9 h 47 min
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    @ TOUS

    REÇU PAR EMAIL

     » Quand des événements de cette taille arrivent, il faut toujours prendre un certain recul pour les analyser, c’est ce que nous avons fait pour les émeutes de 2005.

    Actuellement le contexte mondial est marqué par la menace d’une troisième guerre mondiale, il est incontestable que le monde entier se réarme et nous prépare le « bouillon rouge ». Cet aspect il me semble doit dominer toutes nos analyses. Ce qui veut dire que les émeutes s’inscrivent dans cette perspective. Les émeutes de 2023 en France, tout comme la France au Niger s’inscrivent en lettre de sang dans la perspective de la guerre mondiale.

    (TU AS PARFAITEMENT RAISON GÉRARD…NDE)

    Cher DO, ton argumentation visant à dire que le narco trafic est non seulement hors cause, et qu’il est au contraire pour le calme afin de reprendre les trafics ne tient pas la route. C’est tout le contraire qui s’ est rapidement dégrader de se produire en trois jours ou toutes les résistances potentielles aux trafics (pas seulement les drogues) seront attaquées les deux cas typiques sont le maire de l’ Hays les roses et la maire de Pontoise,

    Les 3 jours d’ émeutes ont finalement montré la faiblesse de l’ état visant à contrôler et détruire les zones de non droit et tous les trafics. Les destructions et les pillages, dégage le terrain et favorise le contrôle des populations par les gangs et trafiquants de haut vol.

    Ils ont les trafiquants vite compris que la rénovation urbaine jouait contre eux, Je demeure dans une ville chaude de ce point de vue, ou le trafic de drogue est bien installé et relativement discret, avec ses livraisons à domicile sous couvert de Delivrero et autres.

    Quand j’ étais en situation précaire, j’ ai habité dans une cité PLR petit loyer réduit très bien au début mais la situation s’est rapidement dégradée avec le trafic de drogue. Ils voulaient faire la loi mais ils ont échoué momentanément , la Croix petit fut détruite et la population dispersée dans la ville, le trafic de drogue et autres c’ est progressivement reconstitué sur plusieurs axes de la ville.

    (Ce déploiement et ce redéploiement des commerces illégaux sont issus de la pauvreté et de la misère tout comme les vagues de migrations du SUD vers le NORD et vers l’EUROPE. NDÉ)

    Quand tu prétends cher DO que le calme est revenu parce que le trafic de drogue n’ aime pas la présence policière, tu vas dans le sens des dealers qui ont sifflé la fin de partie ayant atteint leurs objectifs en trois jours d’ émeutes. L’incompréhension des destructions de leur propre environnement ne visait comme à Cergy et Nanterre qu’ à stopper les démantèlements, et à rendre les populations précarisées dans la dépendance des trafics. De ce point de vue ils ont gagné, mais aussi ils vont propulser l’ extrême droite au gouvernement

    (ET APRÈS ??? L’EXTRÊME DROITE N’EST-ELLE PAS DÉJÀ À LA TÊTE DU GOUVERNEMENT DES PAYS OCCIDENTAUX NOTAMMENT ??? NDÉ)

    Je viens de recevoir tes dernières parutions ou tu prends position en faveur des putschistes pro- russe au Niger, c’ est à dire que tu te places dans la dichotomie visant à défendre un impérialiste contre un autre. Tu me fais penser aux écolos et anars qui avaient soutenus l’ UCK en Albanie.

    ( ICI, JE SUIS D’ACCORD AVEC TOI GÉRARD. NDÉ)

    Soutien total à la Révolution populaire anti-impérialiste au Niger !!!
    https://mai68.org/spip2/spip.php?article15957
    Si la France ne faisait pas la guerre à la Russie, elle n’aurait pas perdu le Mali, le Burkina et le Niger ! vidéo 2’23 :
    https://mai68.org/spip2/spip.php?article15950

    Salutations
    GÉRARD BAD

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  • 2 août 2023 à 9 h 53 min
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    @ do

    lE COUP D’éTAT au Niger n’a rien à voir avec un mouvement ou une révolte populaire et encore moins avec un mouvement prolétaire révolutionnaire

    C’est un coup d’État marquant le changement de la garde des sous-fifres au service de la puissance impérialiste russe ont délogé la vieille faction de polichinelle au service de l’impérialisme français – OTAN

    La guerre mondiale en préparation s’étend de l’Ukraine à l’Afrique ce dont il ne faut pas se réjouir pour notre classe sociale

    Qu’ils s’entretuent on en a rien à foutre.

    Robert Bibeau

    Répondre
  • 2 août 2023 à 10 h 20 min
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    Notre contribution

    Dans le texte paru dans la revue ÉCHANGES – en 2015 il est fait mention de la révolte de la population de FERGUSSON – MINEAPOLIS – DALLAS – USA -. Voici ce nous écrivions en 2016 à propos des révoltes populaires aux États-Unis en 2015-2016-2017 – un grand cru QUE CETTE ANNÉE 2015…

    FERGUSON, MINNEAPOLIS, DALLAS, MÊME COMBAT

    Robert Bibeau

    Prenons quelques instants pour observer, à partir d’un exemple concret, la façon que la bourgeoisie, via ses médias à sa solde et avec la complicité de la petite bourgeoisie gauchiste, transforme une lutte de résistance classe-contre-classe en un conflit inter racial réactionnaire. Il est faux de prétendre que l’assassinat de citoyens noirs par la flicaille américaine constitue une « bavure», l’« erreur » d’un policier trop zélé, inexpérimenté ou terrorisé, ou encore une agression raciste. Ce n’est pas la population américaine qui terrorise la police, c’est la police qui terrorise les prolétaires américains de toutes races, de toutes couleurs et de toutes origines ethniques.

    Plus de 500 citoyens américains sont tombés sous les balles policières en 2016, et l’hécatombe se poursuit chaque année avec l’aval implicite, sinon la recommandation explicite, des autorités américaines. Aux États-Unis, en plus de la peine de mort judiciaire, l’État pratique aussi la peine de mort extrajudiciaire, préventive, répressive, exactement comme l’armée américaine à l’étranger l’applique sur les différents fronts de ses « engagements » meurtriers. Kadhafi et Ben Laden en furent deux victimes célèbres, comme d’autres, moins connues. Du temps du Président Obama, chaque mardi, dans le Bureau ovale, des individus étaient condamnés à mort, sans procès par le chef de la Maison-Blanche, récipiendaire du prix Nobel de la paix !

    Cette politique systématique de répression policière contre le prolétariat noir notamment, mais aussi contre les latinos, contre les SDF, contre les Autochtones, contre les esclaves asiatiques des « sweats shops » de la misère et contre les immigrants clandestins, se fait sans discrimination raciale, contrairement aux mensonges que propage les médias du capital. Cette répression vise non pas telle ou telle race, ethnie ou minorité, mais cible plutôt la classe sociale prolétarienne, le lumpenprolétariat, les SDF sacrifiés, afin d’offrir des exemples aux populaces locales et les terroriser. Le message sous-jacent à ces milliers de meurtres policiers est le suivant : « Peuple de misère, prolétaire en colère toujours plus pauvre, ne résistez pas à vos conditions d’existence et d’aliénation, sinon nous vous tuerons sans rémission pour vous terroriser, comme vous pouvez l’observer sur ces vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. »

    Bref, le meurtre policier de Minneapolis participe d’un plan étatique terroriste visant à effrayer la population américaine en résistance… quelle que soit la race ou la couleur des gens assassinés sur la rue. Comme nous l’avons toujours écrit, le prolétariat américain est le plus évolué, le prolétariat le plus avancé, celui qui vit sous la dictature capitaliste la plus dégénérée, la plus dépravée, la plus désespérée et la plus terroriste parce que la plus effrayée et la plus consciente de son appartenance de classe.

    La situation économique de l’impérialisme américain est catastrophique ce qui oblige le capital yankee à accroitre ses pressions sur le prolétariat étatsunien, au-delà de l’imagination, et cela simplement pour se maintenir à flot, la tête au-dessus de la crise systémique que le capital US a déjà perdu aux mains de ses concurrents impérialistes étrangers (la Chine notamment, l’Allemagne et l’Europe également).

    Ce que les capitalistes américains viennent d’apprendre, il y a deux ans à Fergusson et à Dallas (5 policiers morts et sept blessés) c’est que le prolétariat américain est armé et dangereux et que s’ils ne se laissent pas tromper par des fadaises racistes du type : noirs – contre latinos – contre blancs – contre autochtones – contre Black Panther, et autres sottises raciales comme les médias à la solde en propagent, alors la bourgeoisie américaine pourrait être en danger face à la montée de la résistance de classe du prolétariat étatsunien, sans distinction de race ni d’ethnie. Ce ne sont pas les noirs qui sont visés par les assassinats policiers, ce sont les résistants prolétaires en colère. Mais attention, le prolétariat n’est pas terroriste, ni anarchiste, ni individualiste, et il répondra en tant que classe consciente et organisée, collectivement solidarisée, aux provocations du capital américain déglingué.9

    ROBERT BIBEAU

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  • 2 août 2023 à 10 h 33 min
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    POUR CONCLURE

    voici ce que LÉNINE écrivait à propos des forces populaires engagées dans l’insurrection spontanée – anarchique – inorganisée mais tout de même sur le sentier de la révolte pouvant éventuellement débouché sur la RÉVOLUTION PROLÉTARIENNE

     » La révolution socialiste (en Europe) ne peut pas être autre chose que l’explosion de la lutte de masse des opprimés et mécontents de toute espèce. Des éléments de la petite bourgeoisie et des ouvriers arriérés y participeront inévitablement : sans cette participation, la lutte de masse n’est pas possible, aucune révolution n’est possible. Et, tout aussi inévitablement, ils apporteront au mouvement leurs préjugés, leurs fantaisies réactionnaires, leurs faiblesses et leurs erreurs. Mais objectivement, ils s’attaqueront au capital, et l’avant garde consciente de la révolution, le prolétariat avancé, qui exprimera cette vérité objective d’une lutte de masse disparate, discordante, bigarrée, à première vue sans unité, pourra l’unir et l’orienter, conquérir le pouvoir, s’emparer des banques, exproprier les trusts haïs de tous (bien que pour des raisons différentes !) et réaliser d’autres mesures dictatoriales dont l’ensemble aura pour résultat le renversement de la bourgeoisie et la victoire du socialisme. » (3)

    Lénine

    Pour notre part nous aurions écrit « pour résultat le renversement du mode de production capitaliste et la victoire de la classe prolétarienne »

    Robert Bibeau

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  • 9 août 2023 à 16 h 22 min
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    @ G BAD

    Je ne partage pas du tout cette analyse sur le supposé pouvoir extraordinaire des dealers de drogue, qui, il faut dire prête a sourir…. et démontre toute l’ignorance, l’eloignement et la distance que les auteurs de cette pseudo analyse conservent avec cette problématique des citoyens Français  »de seconde zone » ou  »Sous-citoyens » Français pour parler vrai ! car la est le coeur du problème et nullement ailleurs !

    Tout d’abord, sur le Traffic de drogue, que l’on parle des USA, de la France, historiquement plus embourbée dans la drogue, ou ailleurs au Maghreb et partout, il faut savoir qu’il ne peut exister de traffic de drogue nulle part au monde sans la supervision, la collaboration, la corruption de la police et des élus et des plu hauts placés ! tout simplement ! en France, historiquement et a ce jour, c’est la même histoire, le traffic de drogue est organisé par des  »grandes familles » Françaises du crime dont les ramifications et les liens avec la politique et la police peuvent être aussi serrés que proches qu’au coeur des institutions, au point d’employer des parlementaires, des elus, des prefets de police et soudoyer en catimini au moins la moitié du système de justice et je sais de quoi je parle ! magistrats, Procureurs de Justice, Politiciens dans la quasi totalité des partis politiques, flics et super flics, vous pouvez être sûr et certain qu’il n’y a pas dans les rues de la France un seul comprimé d’ecstasy, un morceau de hashish ou paquet d’herbe, le moindre traffic de Coke et d’heroine ou d’aures stupéfiants qui ne soient pas sous le radar d’un ou plusieurs  »officiels » qui supervisent et contrôlent de loin a la fois l’offre et la demande et que ce soit dans les banlieues paumées bourrées d’immigrants, ou dans les quartiers de la classe moyenne, ou les quartiers chics, le territoire de chaque pays quel qu’il soit est ainsi divisé en zones d’influences sous autorité et supervision d’autorités locales ! Croyez-le ou pas, tout le système d’importation de drogue peu importe laquelle, ou de confection locale de stupéfiants + la distribution en gros + la distribution au détail est soumise strictement et dans chaque pays a des  »Barons » de la drogue qui eux recrutent dans la politique a longueur d’année, dans la police, au parlement, dans la justice et c’est tout le circuit  »vendeur en gros – dealer de rue – peine et sentences de justice, magistrats impliqués – Prison et culture carcérale etc » qui sont réglé comme des horloges et gèrent ce gros business qui s’attaque et nourrit la pauvreté et les quartiers centraux ou périphériques des grandes villes dans le monde entier et la France n’y échappe pas depuis l’établissement de la  »French Connexion » qui date des années 1920, originaire des officiers de l’Armée française d’indochine qui importait l’opium, et qui a supervisé le trafiic de hashish très tardivement, et qui s’est exportée a New York et a changé le business des grandes familles mafieuses Italiennes d’Amérique pour les forcer a dealer la drogue aussitôt que les années 50, et pourir les flic et politiciens d’Amérique au point que l’on connaît et finir avec la DEA Américaine qui constitue a ce jour le  »régulateur » du traffic de drogue dure aux states depuis sa création ! En France, c’est la même histoire mais encore pire, il n’y a pas un seul président en France depuis De Gaulle qui n’a ps fourni protections et bénédictions aux clans de la drogue ! les immigrés Arabes ou Africains n’ont été que les victimes et les cibles de ces grands cartels politiques et économiques de souche française et le sont a ce jour, afin juustement de mieux pouvoir les isoler, les stigmatiser et transformer les banlieues ou on les a parqué en enfer qui s’articule autour du Traffic de drogue, de la pornographie aussi, et de toutes les tares sociales qu’on puisse les enfoncer et jamais leur permettre de s’en sortir !

    Originaires du Maroc, des Rifains ayant immigré en Hollande, en Belgique, en Allemagne et au luxembourg, ont certes ramené des milliers de tonnes de hashish et le font a ce jour partout en Europe depuis des decennies, mais ce qu’il faut savoir, c’est que sans l’implication des pouvoirs politiques, des parlementaires, de la police et des douaniers a partir de l’Espagne, rien de tout ceci n’aurait pu avoir lieu ! la France a longtemps importé sa drogue du hashich du Maroc par le biais d’immigrants aussi mais principalement d’importateurs et de mafieux qui importent les grosses quantités, et comme tous ces pays européens, ses officiels soudoyés n’ont jamais autorisé ces ressorissants d’Afrique du Nord de toucher a d’autres traffics d’autres drogues comme les drogues dures que tardivement, en s’en servant comme petits détaillants de rue, délinquants et incarcérables a souhait, pendant que le gros Business et les grossistes sont français, Italiens, et Corses ou autres ! et sont parfois Maires aussi ou prefets de police ! en Hollande ou en Belgique ou j’ai vécu, les Maires sont appelés  »Bourgmestres » et sont acquoquinés avec l;es Politiciens, la Mafia Italienne, la Mafia Rifaine aussi (originaire du Maroc), et ne peuvent acceder a leur postes a la base s’ils ne sont pas choisis et triés sur le volets dans les partis politiques dans les villes plateformes du traffic comme Anvers qui possède son port international, ou Rotterdam aussi, et si ce n’est pas le Maire himself qui soit impliqué, alors c’est son administration a son insu ! Je me souviens d’une histoire une fois ,d’un fils d’un Vice consul Marocain attaché a l’ambassade du Maroc (étudiant avec moi en Belgique) qui m’a raconté comment son père un jour un reçu la visite a Anvers (consulat du Maroc a Anvers), un Marocain établi en Belgique, islamise de surcroit et faisit travailler sa famille qui possède tout un quartier a  »Hoboken » quartier d’Anvers, le type est venu lui demander un laisser passer pour permettre a un navire marchand d’accoster au port d’Anvers pendant que ce dernier sous immatriculation Espagnole, étai encore au large, et l’Assurer que le Bourgmestre d’Avers, et le autorités sont parfaitement au courant que son commerce est legal et sont d’accord mais exigent que l’ambassade du Maroc leur donne son ok, sans jamais mentionner que le bâteau etait bourré de hashich ! le type lui a fait une offre alléchante en argent comptant, tout en faisant preuve d’une humilité et simplicité a peine croyable, et l’assura qu’une fois de retour au Maroc, il tenait a le remercier pour ce service moyennant l’octroi de belles parcelles de terrains construcibles a Tanger ! Devant le refus catégorique du père (vice consul), et le fait de l’avoir mis dehors de son bureau car suspectant qu’il s’agit de drogue, le type, plein aux as et milliardaire mis habillé en commerçant de rue modeste (il possédait des superettes) lui est tombé sur ses pieds en l’implorant de lui pardonner et presque en pleurant de ne pas en parler autour de lui ! bref, le lendemain, le vice consul reçoit au bureau un coup de fil anonyme d’un type, un autre Marocain qui le met en garde pour n’avoir pas collaboré, le menace de perdre son job au sein du miisère de affaires etrangères même s’il y a fait toute sa vie et était sur le point de prendre sa retraite, et au final lui apprend que le bateu a pu accoster ce matin la en toute legalité ! bref, une semaine plus tard, parti a la mosquée d’Anvers y faire sa prière, il echappera a un attentat au coueau de justesse, le criminel fuira et ne sera jamais attrappé ! En réalité, les traficcants et leurs clients avec la complicité de la police et de la Mairie craignaient un scandale et exigeaient une asurance du consulat du Maroc car il y avait un conflit syndical d’envergure au Port d’Anvers et ils craignaient d’êttre dénoncés par des représentants syndicaux de dockers sur place ! bien entendu, ce monde des Ports et l’administration de la gestion des Ports commerciaux d’envergure sont toujours les premiers impliqués dans le traffic de drogue, les syndicats de dockers prennent leurs parts aussi, et dans ce cas-ci, les Rifains de Hollande se contentaient d’assurer le transport et d’un max de 30% des recettes de la drogue, car le reste ira aux gros barons sur place ! c’est la même chose en France ! dans ce business tout le monde est  »tarifé » les prefets de police, les douaniers, les syncalistes etc recoivent tous un montant forfaitaire au Prorata selon les quantités, qui peuvent aller a un max de 20 ou 50K par convois de hashish de quelques tonnes, les importateurs Marocains eux recoivent quelques centaines de milliers d’Euros, mais les millions iront dans la poche de Politiciens, de gros barons locaux et de familles locales puissantes, parfois des arostocrates de la haute société que personne ne suspecterait de tremper la-dedans ! Cette histoire se répète partout en occodent, en Espagne ou en France ou ailleurs et même aux states, et ce business trouve son marché de distribution justement dans les banlieues d’immigrants pauvres et marginalisés !

    Je vous raconte tout ça, par ce que ce que dénoncent ces jeunes des balieues c’est tout ce système sans en être parfaitement conscients, la seule chose dont ils sont hyper conscients, c’est leur ciblage depuis leur naissance pour en faire des  »délinquants », des dealers, des voleurs de supermarchés, des braqueurs et des multi-recidivistes dans le système carcérale et de justice en Europe ! et même chose en Amérique en ce qui est des blacks et des hispaniques !

    il faut a un certain moment arrêter de penser que ces petits dealers de rue possèdent le moindre pouvoir pour changer leur conditions sociales ! et ouvrir les yeux ! je sais parfaitement de quoi je parles ! et même au Maroc, les dealers de rue ont des flics et des gendarmes qui passent a chaque soir récupérer leur 100 ou 200 euros en cash de chacun d’entre eux, avant de remettre le pactole a leur chef de police ou de gendarmerie ou seront décidés le partage des parts, et très souvent ce sont des commissaires divisionnaire, ou des colonels de gendrmerie responables de distrcts entiers qui supervisent le traffic, pendant que les barons habitent les mêmes communes, mais cette fois dans des villas de luxe et possèdent une plethore de propriétés sans limites dans les mêmes territoires, immeubles, maions, fermes, business, sociétés etc…. ne soyons pas naifs, le traffic de stupéfiants est la colonne vertebrale des systèmes politiques et des économies modernes dans le capitalisme moderne depuis les années 30 au moins a ce jour ! et ne soyez jamais impressionné par le petit voyou de banlieue qui peut rouler en Jaguar ou en Porsche mais ne fait qu’attirer l’attention sur lui, car lui ne prend que moins de 1% des profits, mais le gros profits s’en va a des aristocrates et des malfrats en col blanc bien plus respectables et que vous ne suspecterez jamais !

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  • 10 août 2023 à 0 h 34 min
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    Salut SAM

    Tu t’élève contre l’ article de Curtis, un camarade qui à vécu au centre même de tous les trafics et dont la description ressemble beaucoup à ce que nous venons de vivre à l’ échelle nationale en France.
    Ensuite tout ce que tu dis, le domaine de la corruption avec la police …Curtis en parle, habitant une ville ayant ce genre de problème, le dernier en date la livraison de canabis sous le couvert de delivreroo dans ma cité pour les colocataires.
    La généralisation des trafics à mon avis correspond a la montée des précarisions, à la prise de conscience de la poussée des surnuméraires dans le monde; voir la Chine sur le sujet.
    G.Bad

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