Gilets Jaunes, Sainte-Soline, Émeutes généralisées Une seule et même lutte des classes
Source https://mai68.org/spip2/spip.php?article16018
Note de do :
Cet article a une grande valeur en ce qu’il sait voir que les émeutes récentes, la lutte pour les retraites qui l’a précédée, et les Gilets jaunes encore avant, participent d’une seule et même lutte des classes même si les formes en sont différentes.
Une critique est cependant nécessaire, vous la trouverez sous l’article.
Par Claudio Buttinelli cet article est disponible en anglais, en italien et en espagnole ici:
Articles du 9 Aout
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L’accélération de la lutte des classes sous le régime de Macron
https://www.belaali.com/2023/08/l-acceleration-de-la-lutte-des-classes-sous-le-regime-de-macron.html
3août 2023
Mohamed Belaali
La négation de la lutte des classes ou tout du moins sa marginalisation dans le discours dominant correspond à cette volonté de la classe dirigeante de tromper et de démoraliser les masses populaires pour mieux les asservir. Dans les productions intellectuelles, médiatiques, artistiques et politiques, la lutte des classes est présentée comme une notion surannée appartenant à une société révolue. La bourgeoisie a réussi à faire croire, notamment à ceux qui ont objectivement intérêt à révolutionner leurs conditions d’existence, que la lutte des classes est un anachronisme, que la » fin de l’Histoire » est une réalité des temps modernes. Le capitalisme reste donc l’unique et l’ultime horizon des hommes. Pourtant, malgré sa puissance sociale, l’idéologie de la classe dominante est contredite chaque jour par la réalité. La lutte des classes, sous ses différentes formes, fait rage partout à travers le monde. Elle n’épargne ni le Nord ni le Sud, ni l’Est ni l’Ouest.
En France, la lutte des classes s’est accélérée avec l’arrivée de Macron au pouvoir. Les attaques contre les droits des travailleurs, les services publics, la Sécurité sociale etc., sont devenues permanentes. Les prérogatives des patrons ont été renforcées et les conditions d’exploitation du travail facilitées. Les exigences de la bourgeoisie en matière économique et sociale sont satisfaites avec un zèle rare : destruction du code du travail, précarisation et flexibilisation de l’emploi, démantèlement du service et de la fonction publique, suppression des contrats aidés, diminution des indemnités chômage, suppression de l’impôt sur la fortune (ISF), prélèvement forfaitaire unique (PFU) plafonné à 30 % sur les revenus du capital, baisse de l’impôt sur les bénéfices des sociétés etc. etc. En même temps, la politique d’austérité a été renforcée : réduction drastique des dépenses de la Sécurité sociale, de l’Éducation, de la Santé, des transports, du logement public etc. L’austérité, faut-il le rappeler, n’est qu’un paravent derrière lequel se cachent les intérêts de la classe dominante. La bourgeoisie est aux anges. Aucun autre président ne l’a comblée autant que Macron. Ni Chirac, ni Sarkozy, ni Hollande n’ont mené une politique aussi brutale et aussi rapide contre le peuple et pour la minorité des puissants.
C’est dans ce cadre général qu’il faut situer le mouvement des Gilets jaunes qui constitue au fond une révolte contre cette politique ultra-libérale imposée par une minorité d’exploiteurs à l’immense majorité de la population. Aucun mouvement dans l’histoire récente de la France n’avait mobilisé autant d’hommes et de femmes sur une aussi longue période contre la classe dirigeante notamment son représentant Emmanuel Macron. Sa radicalité n’ est que le corollaire de la brutalité des politiques économiques et sociales menées par l’une des plus féroces bourgeoisies au monde. Les Gilets jaunes ont compris que derrière cette injustice et cette dégradation générale des conditions de vie que subissent les classes populaires, se cache la classe des oppresseurs qui a hissé brutalement Macron à la tête de l’Etat. « Macron, robin des rois », « président des riches » ou encore « Rends l’ISF d’abord ! »clamaient les Gilets jaunes. Leur combat n’est pas seulement pour améliorer momentanément les conditions d’existence des travailleurs, des salariés, bref de tous les exploités pour rendre la société capitaliste supportable, mais de lutter pour une nouvelle société : « Conscients que nous avons à combattre un système global, nous considérons qu’il faudra sortir du capitalisme » (1).
Effrayée par la détermination de ce mouvement populaire et par sa farouche volonté de ne plus s’inscrire dans le jeu du pouvoir, la classe dirigeante n’a pas hésité à mener une véritable guerre contre les Gilets jaunes. Même l’armée a été appelée à la rescousse. Car lorsque le conflit s’aiguise, la classe dominante n’a d’autres choix que d’utiliser la violence pour perpétuer sa domination. Et plus la lutte perdure et prend de l’ampleur, plus la répression devient intense et brutale : rien de plus normal dans une société fondée sur la lutte des classes.
Les mobilisations massives contre la « réforme » des retraites ne sont en fait que le prolongement du combat des Gilets jaunes dont les slogans et les chants ont été d’ailleurs repris massivement par les manifestants. Le 19 janvier 2023 plusieurs centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue pour protester contre le report de l’âge de la retraite à 64 ans. Toutes les villes de France, petites et grandes, sont touchées par ce mouvement populaire. Malgré la propagande, le mensonge et la répression, la population reste déterminée à lutter contre la politique de Macron, représentant zélé de la classe dominante. Même les directions syndicales, moins radicales que leurs bases, ont été surprises par la vitalité du mouvement.
Il s’agit d’une opposition de masse qui dépasse le cadre corporatiste et étroit des retraites même si les revendications restaient essentiellement économiques. Il faut dire que cette réforme constitue une attaque frontale et d’ampleur contre le monde du travail.
Là encore comme avec le mouvement des Gilets jaunes, la répression est féroce : brutalités policières, utilisation des drones, gardes à vue abusives, interdictions des rassemblements, acharnement judiciaire et criminalisation des manifestants etc.
Pendant ce conflit ouvert contre la « réforme » des retraites, le mouvement écologiste ouvre un autre front à Sainte-Soline contre l’installation des méga-bassines conçues prioritairement pour servir les grandes exploitations agricoles. Une répression d’une rare violence s’est abattue sur des milliers de manifestants : des centaines de blessés dont plusieurs gravement et deux avec un pronostic vital engagé. Aujourd’hui encore beaucoup de ces manifestants gardent des séquelles physiques et psychologiques de cette terrible répression. La police a procédé en même temps aux marquages, aux perquisitions, à l’arrestation et à l’espionnage des militants écologistes traités de surcroît de « terroristes ». Le 21 juin 2023, le pouvoir annonce la dissolution du collectif écologiste, le Soulèvement de la Terre. Dans cette guerre de classe, l’État bourgeois ne pouvait répondre que par des mesures guerrières !
Le 27 juin 2023, la France a été secouée par des révoltes violentes venues des quartiers populaires. Ce jour-là, Nahel, un jeune de 17 ans, a été abattu à bout portant par un policier. Ce crime ordinaire de l’Etat français vient ainsi allonger une liste d’assassinats déjà trop longue. Le meurtre de Nahel n’était en fait que l’étincelle qui a embrasé à nouveau les cités populaires, 18 ans après la mort de Zyed et Bouna à Clichy-sous-Bois en 2005. Paupérisés, marginalisés, méprisés et persécutés par une classe dirigeante arrogante, les jeunes des cités se révoltent à intervalles réguliers même s’ils savent qu’ils s’exposent à la prison, aux mutilations et à la mort. Leur rage et leur colère jaillissent, comme les flammes des voitures qu’ils brûlent, des conditions matérielles d’existence inhumaines. Leur révolte n’est pas dirigée uniquement contre les brutalités policières ; elle embrasse l’ensemble des symboles et institutions de l’ordre bourgeois qui les opprime au quotidien à commencer par l’école. Celle-ci n’est que le reflet d’une société de classes. Le tri, le classement, la hiérarchisation et la sélection restent, pour l’essentiel, son mode de fonctionnement. L’école broie celles et ceux qui ne possèdent pas ou qui ne maîtrisent pas les codes culturels eux-mêmes déterminés par le milieu social malgré le courage et le dévouement de ses personnels qui travaillent dans des conditions difficiles. Ces humiliés ont montré à plusieurs reprises qu’ils sont capables de se mettre en colère, de se révolter et de se dresser contre un ordre injuste contrairement à un lumpenprolétariat qui se trouve souvent du côté de la classe dominante. Leur révolte est un acte social et politique dirigé contre un État policier qui opprime et punit les plus fragiles de la classe ouvrière.
Pour la classe dirigeante et ses médias, il ne s’agit que de « voyous », de « casseurs », de « bruleurs » de voitures, de bus, de bâtiments publics, de « voleurs » de magasins etc., organisés en bandes qui troublent l’ordre public et qu’il faut impitoyablement réprimer. Le pouvoir qui s’inquiète grandement des constructions, des bâtiments, « de la brique et du mortier » (2), n’a nullement le souci de la vie et de l’intégrité physique des révoltés. Rappelons que les Gilets jaunes, pour les délégitimer, ont subi eux aussi le même sort : une « foule haineuse », des « bœufs », des « casseurs », des « nervis », des « fascistes », des « antisémites » etc. Certains vont même jusqu’à appeler les forces de l’ordre et l’armée à se servir des armes : »qu’ils se servent de leurs armes une bonne fois ![…] On a la quatrième armée du monde, elle est capable de mettre fin à ces saloperies » (3)
La « racaille », comme disait Nicolas Sarkozy, va alors payer cher son audace et son insolence à vouloir secouer cet ordre qui l’humilie et la méprise en permanence. La police a procédé à des milliers d’interpellations et les tribunaux ont distribué des années de prison ferme (4). Il faut dire que le ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti, a intimé l’ordre aux procureurs généraux « de donner une réponse pénale rapide, ferme et systématique » à l’encontre des jeunes révoltés (5).
En 2005, pour mémoire, le gouvernement de l’époque a même proclamé l’état d’urgence et le couvre-feu qui l’accompagne ; décision rare dans l’histoire récente de la France. En fouillant dans son passé, la République bourgeoise a trouvé une loi, celle de 1955, conçue pour imposer l’ordre colonial en Algérie. Cinquante ans après, elle l’exhume pour mater la révolte des enfants et des petits-enfants des travailleurs immigrés ! Aujourd’hui, la classe dirigeante a donné un blanc-seing à la police pour « restaurer l’ordre » contre des « hordes de sauvages » et des « nuisibles ». La police est son bras armé sans lequel elle ne peut se maintenir longtemps au pouvoir. Aucun Etat même le plus démocratique ne peut se passer de la violence pour maintenir la majorité de la population dans la soumission. Cette violence est banalisée et légitimée par le discours médiatique et institutionnalisée à travers la police. C’est dans ce cadre qu’il faut comprendre ce renforcement extraordinaire de ses prérogatives et de ses pouvoirs.
L’un des mérites des révoltés des cités populaires et avant eux des Gilets jaunes, est d’avoir montré d’une manière éclatante que l’Etat de droit, la séparation des pouvoirs, la liberté de la presse, de manifestation, etc. ne sont en réalité que des contrevérités véhiculées par la classe dirigeante pour mieux justifier ses privilèges. La terrible répression qui s’est abattue sur eux comme sur les manifestants contre la réforme des retaites ou sur les contestataires des méga-bassines de Sainte-Soline est en soi une négation éloquente de cette démocratie des riches et une confirmation par et dans les faits de la dictature du capital.
La lutte des classes, sous une forme ou sous une autre, ouverte ou dissimulée, se poursuivra inéluctablement tant que les intérêts de classes restent inconciliables. L’entente des classes n’est qu’une chimère, une rêverie produite et entretenue par les classes exploiteuses.
Mohamed Belaali
(1) https://www.giletsjaunes-coordinati…
(2) K Marx : « Le Paris ouvrier, en accomplissant son propre, son héroïque holocauste, a entraîné dans les flammes des immeubles et des monuments. Alors qu’ils mettent en pièces le corps vivant du prolétariat, ses maîtres ne doivent plus compter rentrer triomphalement dans les murs intacts de leurs demeures. Le gouvernement de Versailles crie : Incendiaires ! (…) La bourgeoisie du monde entier qui contemple complaisamment le massacre en masse après la bataille, est convulsée d’horreur devant la profanation de la brique et du mortier ! » « Dans La guerre civile en France. Editions sociales, p.84.
(3) Luc ferry demande aux policiers de se servir de leurs armes contre « ces espèces de salopards d’extrême droite et extrême gauche » – Vidéo Dailymotion :
(4) https://www.sudouest.fr/justice/bil…
(5) https://www.legifrance.gouv.fr/down…
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Note de do :
Cet article a une grande valeur en ce qu’il sait voir que les émeutes récentes, la lutte pour les retraites qui l’a précédée, et les Gilets jaunes encore avant, participent d’une seule et même lutte des classes, même si les formes en sont différentes (il est d’ailleurs dommage que ces diverses formes se soient succédé au lieu d’être simultanées, puis coordonnées ; car, alors, il y aurait peut-être eu une révolution victorieuse). L’auteur sait voir l’opposition essentielle entre les émeutiers et le lumpenprolétariat. Il explique en effet à propos des émeutiers :
« Ces humiliés ont montré à plusieurs reprises qu’ils sont capables de se mettre en colère, de se révolter et de se dresser contre un ordre injuste contrairement à un lumpenprolétariat qui se trouve souvent du côté de la classe dominante. Leur révolte est un acte social et politique dirigé contre un État policier qui opprime et punit les plus fragiles de la classe ouvrière. »
Comme critique, je dirais qu’aujourd’hui, la vraie classe dominante n’est plus la classe des capitalistes, mais celle des banco-centralistes :
http://mai68.org/spip2/spip.php?article9492
L’auteur ne semble pas voir que dans les émeutes il y avait aussi bien des « Blancs » que des « personnes de couleur ». En effet, il dit : « En fouillant dans son passé, la République bourgeoise a trouvé une loi, celle de 1955, conçue pour imposer l’ordre colonial en Algérie. Cinquante ans après, elle l’exhume pour mater la révolte des enfants et des petits-enfants des travailleurs immigrés ! » Cependant, non seulement dans les banlieues, il n’y a pas que des immigrés, mais en plus, contrairement à 2005, les émeutes de 2023 ont touché aussi les centre-villes.
L’auteur semble aussi avoir oublié que l’état d’urgence et le couvre-feu ont été appliqués tout récemment lors du spectacle du coronavirus.
Bien à vous,
do
http://mai68.org/spip2
Versão em Língua Portuguesa:
https://queonossosilencionaomateinocentes.blogspot.com/2023/08/coletes-amarelos-sainte-soline-motins.html
@ DO et aux autres.
Merci DO pour ce texte qui malgré quelques gaucheries…affirme – réaffirme – un constat absolument essentiel..et je te cite et je le cite :
« Cet article a une grande valeur en ce qu’il sait voir que les émeutes récentes, la lutte pour les retraites qui l’a précédée, et les Gilets jaunes encore avant, participent d’une seule et même lutte des classes, même si les formes en sont différentes (il est d’ailleurs dommage que ces diverses formes se soient succédé au lieu d’être simultanées, puis coordonnées ; car, alors, il y aurait peut-être eu une révolution victorieuse). L’auteur sait voir l’opposition essentielle entre les émeutiers et le lumpenprolétariat. Il explique en effet à propos des émeutiers :
« Ces humiliés ont montré à plusieurs reprises qu’ils sont capables de se mettre en colère, de se révolter et de se dresser contre un ordre injuste contrairement à un lumpenprolétariat qui se trouve souvent du côté de la classe dominante. Leur révolte est un acte social et politique dirigé contre un État policier qui opprime et punit les plus fragiles de la classe ouvrière. »
VOILA L’ESSENTIEL, la conscience de classe se développe dans la lutte et par la lutte de classe et chaque révolte (on ne dit pas émeute DO quand on parle des soulèvements de notre classe même si ils se mélangent avec d’autres fragments de classes) chaque révolte disions-nous.
En effet, ces révoltes sont anarchiques – inorganisées (semble-t-il !?!) ce qui correspond à l’état embryonnaire actuel de la conscience révolutionnaire de la classe ouvrière après un siècle de trahison opportuniste gauchiste et droitiste (presque identique).
BIEN ENTENDU DO que ces révoltes populaires (s’amorçant souvent de manière populiste peu importe) explorent une tactique différente – un mode d’organisation différent – une ou des thématiques différentes…par la méthode ESSAIS-ERREURS-NOUVEL ESSAI ET BILAN et on prépare la prochaine RÉVOLTE
Notre tâche DO c’est de cumuler ce savoir expérimenter dans et par la praxis de classe
PAS DE PRAXIS RÉVOLUTIONNAIRE = PAS DE THÉORIE RÉVOLUTIONNAIRE CAMARADE
L’action précède la théorie et la fortifie…ceci résume le concept de praxis révolutionnaire dont nous espérons être l’un des gardiens pour notre classe prolétarienne
https://les7duquebec.net/archives/284942
robert bibeau
Salut Robert,
Je dis « Émeute » parce que « révolte » est trop imprécis: il y a des révoltes non-violentes!
Bien à toi,
do
http://mai68.org/spip2
Je salues l’auteur de cet article, mais je lui rappelle que sans la collaboration du »peuple » aussi avec les classes dominantes et les pouvoirs policiers contre le petit peuple qui se révolte a chaque fois, l’establishment n’aurait aucune chance de maintenir et imposer la repression féroce comme dans le cas présent et c’est le cas partout dans le monde. il n’y a pas plus traitre et vendu que ce même peuple d’affamés, de narcissiques et de lèche-culs qui soit prêt a vendre sa mère pour quelques rétributions et pour se maintenir dans cet ordre social inégal et maintenir ses intérêts en mouchardant, en dénonçant les manifs, en utilisant le racisme, la race, les origines ou la religion pour mieux terrasser l’ennemi, le stigmatiser et le soumettre… c’est en gros tout le système économique et politique qui travaille a l’encontre des manifs et s’oppose a tout changement, et les journalistes eux ne font que rapporter et confirmer cette réalité depuis toujours !
Pour les tenants de cet ordre inégal et defectueux et les dépositaires du pouvoir la règle est très simple, soit vous acceptez cet ordre et vous rampez dessous et vous acceptez d’être soudoyé a votre niveau a travers l’emploi, le salaire et les »avantages sociaux », la fonction publique ou privée, le status social et la »sabilité sociale », et vous collabore pleinement contre tout fauteur de trouble ou semeur de zizanie, soit vous rejoignez les rangs des exclus et des pestiférés et même lorsque vous avez un emploi, un syndicat et une convention collective, vous serez amené a un moment ou un autre a collaborer dépendament de vos intérêts particuliers et votre degré de satisfaction, vous dénoncerez tout le temps vos camarades, vous moucharderez auprès de patrons même si vous avez porté le gile jaune vous aussi hier, et vous défenderez vos intérets de classe au final quelque soit votre situation…a moins d’être complètement exclus et paumé et en dehors de ce système, et a moins d’être un idépendant qui galère dans le micro entreprises ou le commerce etc, vous ferez toujours partie d’une famille qui défend des intérêts de classe !
Il n’y a aujourd’hui d’ailleurs rien qui explique la profonde haine que vouent les gens pour leur collègues, leur cousins ou leurs voisins, en plus de la haine que vouent les riches aux pauvres que la défense en règle et en rang de ces foutus intérêts de classe ! et cette haine la issue de la compétition sociale est la pire de toutes les haines, vous pouvez être certain qu’a chaque fois qu’il y a une manif, une grève, une mobilisation, il y a des gens, y ayant intérêt pourtant et vachement concernés, s’y opposent de manière radicale et haineuse, et aimeraient bien brûler vifs les manifestants, les torturer ou les empaler sur des pics, les crucifier et surtout se frotter le mains et se délecer lorsqu’ils voient leurs semblables subir la pire repression ! un phénomène qui ne s’explique pas uniquement par le capitalisme ou le rapports empoisonnés de classes, mais va au dela je dirais, et puise son essence dans la culture populaire narcissique et egoiste, dans les conceptions erronnées et les rapports complexes aux autres humains, et cela va du racisme ordinaire entre citoyens d’un seul et même pays, a celui envers d’autres »races », cultures et autres idéologie sociales ! et le plus frappant ou le pluj flippant est qu’a l’opposé de ce front populaire et prolétaire divisé et se vouant haines et vindictes inerminables, le clan des patrons, des riches, des décideurs et des dépositaires du pouvoir reste lui hyper solidaire et uni face a »la racaille qui nous réclame plus de justice »…! A partir du moment que vous rejoignez ce clan, ou même pas, simplement en vous faisant miroiter l’espoir que vous avez toutes les chances de l’intégrer, le gens se retourneraient contre leurs mères et leurs enfants, le cannibalisme de classe devient de mise, et la »nature humaine » prend le dessus afin de maintenir le status quo et aggraver le chaos !
Je suis pour ma part convaincu, que les auteurs de progrès sociaux d’hier n’ont pu les accomplir que grâce a la qualité de nos parents, aieux et ancêtres, bien plus résolus et réfléchis, résilients et solidaires que le ramassis de chiens errants de notre époque, puisque la dégradation des rapports sociaux devient de plus en plus évidente et les guerres de classes aussi, en plus des guerres de géérations au rythme ou va le monde, ces dernières s’étant démultipliées poursuivant chacune ses propres intérêts et se foutant eperdument des autres, aujourd’hui on en est au point de la banalisation des drames sociaux que ce soit autour des jeunes ou des vieux, banalisation des crimes aussi, des tragédies et des catastrophes d’envergure qui frappent pourtant de très nombreuses personnes et même des dizaines de milliers d’enfants parmi nous en même temps ! »tant que ça ne m’affecte pas, je ferme ma gueule, tant que c’est pas mes gosses, je m’en fout ! le ciel peitt s’abbattre sur le quartier et tute la ville, du moment qu’il epargne ma maison ! » :)))
En bref, le modèle syndicaliste actuel est a changer et dissoudre complètement, ce système se trouvant être la courroie de transmission du patronat et le nouveau defenseur par excellence des intérêts de classe, autant que peuvent l’être les idéologies politiques actuelles, sont tous a jeter aux poubelles de l’histoire impértivement si on veut avancer ! sinon je vous promet qu’il n’y aura pas la moindre avancée d’ici 100 ans, au contraire, la débâcle actuelle ne fera que s’aggraver, déja qu’on voit des jeunes se suicider tous les jours, se shooter aux crack et aux drogues les plus moches et même les jeunes filles et fillettes ne sont plus épargnées, le hachoir a viande et le rouleau compresseur du capitalisme a vaincu haut la main a date et ceci grâce uniquement aux collabos ett aux armées de vendus, de racistes, de merdouilleux et d’ignares qui sévissent dans le peuple contre le peuple et contre qui on ne peut presque rien tellement ils se sont multiplié et nous guettent a tous les coins !
Merci pour le billet !