Au siècle dernier, le TOURISME banalisait le monde, aujourd’hui, il le saccage
Il est certain que ce qu’on appelle le tourisme a été un champ d’homogénéisation et de banalisation, dans le monde moderne. En Espagne, on en sait quelque chose. Et ailleurs aussi. Et alors… bon, ben, il se trouve que le tourisme est une des grandes industries du monde moderne. En tant que sociologue, j’ai été amené à étudier ce phénomène, même à diriger une enquête internationale sur le tourisme, ce qui est assez curieux. Voilà, mais c’est un… c’est peut-être la principale industrie du capitalisme moderne, autant que le pétrole et l’acier. Je ne sais pas, s’il fallait classer les industries par ordre d’importance, si le tourisme ne viendrait pas au premier lieu. Et le bassin de la Méditerranée, envahi par le tourisme, pose quelques questions assez graves, [Le tourisme est] un des grands phénomènes de masse de notre époque.
Henri Lefebvre (1901-1991), en 1975, au micro de l’émission Radioscopie.
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YSENGRIMUS — Vieilles de cinquante ans, les observations terriblement prosaïques d’Henri Lefebvre que nous plaçons ici en ouverture confirment, déjà en 1975, la portée croissante de l’hégémonisme touristique. Ces remarques de l’auteur de La production de l’espace (1974) gravitent autour d’un de ses aphorismes phares du temps, sur la question: le tourisme véhicule la banalité. De fait, dans la vision que s’en donnaient les penseurs du siècle dernier (notamment Claude Lévi-Strauss, Henri Lefebvre et Guy Debord), le tourisme, c’est la mondialisation du monde foutu. Ne s’y affirme que les aventures soigneusement ficelées et circularisées de la redite. Cette situation perdure massivement de nos jours. Elle est désormais si intégrale qu’il existe même, depuis belle lurette, une activité touristique de la fuite des circuits touristiques. Un off Brodway du tourisme, en quelques sortes, tout aussi bidon que l’autre, naturellement. Qu’il soit extrême, écolo, sportif, naturiste, gastronomique ou ethnographique, le tourisme reste la quintessence, de plus en plus ouvertement avouée, de la société du spectacle. Rien ni personne ne montre le monde, tant que la dynamique touristique impose sa loi. Tant et tant que le seul tourisme candide et honnête, c’est le tourisme ouvertement pillard, c’est-à-dire celui qui accapare sans se complexer le soleil, les plages, les fruits exotiques et les paysages pittoresques, en en niant et en en boutant la vie historique. Le tourisme, c’est le vol de la partie de la propriété qui ne s’exporte pas donc ne se soutire pas. Tout tourisme tue l’agriculture (vivrière ou compradore) autant qu’il tue les juntes. En un mot, le tourisme est une théorie du spectacle faite chair, roc, lac et rivière, et qui étrangle discrètement tout développement. C’est que le matérialisme touristique est l’antithèse ouverte et scandaleusement bourgeoise du matérialisme historique.
Le tourisme véhicule la banalité. Une telle assertion frappe aujourd’hui par son caractère un petite peu doucereux, mièvre, discret, chafouin et diaphane. Un bon nombre de commentateurs du siècle dernier, journalistiques et autres, avaient fait des observations similaires, à peu près à la même époque et même avant. Ces braves gens, fortement émulsionnés par l’effervescence des Trente Glorieuses, s’exclamaient que le tourisme transportait massivement, de par le vaste monde, le lot lourdingue de la nunucherie occidentale. Il s’agit bien aujourd’hui de la banalité, de la ringardise et des comportements quétaines des touristes se déversant sur le monde. Entendre par ce Il s’agit bien dépité que ces attitudes mentales et comportementales sont littéralement le cadet des soucis tragiques des zones touristiques contemporaines. La modernisation, bien massive et bien nivelante, qui était appréhendée et crainte par nos excellents Henri Lefebvre du siècle dernier est aujourd’hui solidement installée, banalisée (encore ce mot), notamment en zones touristiques. Et elle sert tant de liant que de catalyseur, pour les activités de divertissement-voyage contemporaines. Le nivellement, d’abord occidentalisant puis sinisant… mondialisant, en tout cas… tertiarisant, uniformisant… n’est plus le principal problème en cause, sur la question du tourisme. Ce phénomène de masse là est aujourd’hui acquis. Ce chapitre, brutal et tranquille, est désormais déjà écrit. La table est mise pour les touristes et c’est une table fondamentalement unitaire, unaire, globalisée. En notre temps, l’aire touristique n’est plus vraiment cernée dans une situation, toute intellectuelle, de banalisation. Elle stagne bien plus profondément encore, dans un enclos de folklorisation ouverte et de muséologisation active, aux conséquences pratiques immenses. Mazette, il ne s’agit plus maintenant de se dire que le tourisme, dans son incurie envahissante, nous impose son simplisme et son ennui, poisons lents de tout ce qui peut rester d’extraordinaire, en ce monde. Le tourisme n’est plus en train de mentalement banaliser le monde. Il est plutôt en train de matériellement le saccager.
Par vagues, le tourisme est bel et bien sur le point de bien bousiller la portion monde qu’il voyait en songe. Implacablement, il assure l’écrabouillement unidimensionnel de la vie sociale des zones qu’il envahit. Et le tout de la chose va beaucoup plus loin que la simple hégémonie idéologique qui inquiétait tant autrefois Henri Lefebvre, Claude Lévi-Strauss et les penseurs de ce type, ethnologues et sociologues des temps d’antan. Aujourd’hui, ça devient une question pure et simple d’environnement, un enjeu de sécurité, même. Des sites se trouvent brutalement compromis, uniquement par l’accumulation des bonnes gens qui, en récurrence, veulent aller béatement s’y exalter. La destination de rêve est devenue la poubelle du monde et le cri qui prime désormais, c’est celui de la notion de sur-tourisme. Ce qui apparaissait autrefois, aux intellectuels et cogitateurs de toutes farines, comme une problématique de l’idée, du savoir, de l’attitude, une dynamique douloureuse de pensée, une dérive consumériste courtichette, un écart collectif des comportements et des pratiques, est devenu aujourd’hui incroyablement matériel et, par-dessus tout, commercial, au sens dur, râpeux et concret du terme. Il y a bel et bien un matérialisme touristique qui est véhiculé via la matière du touriste lui-même, par son corps, par sa présence, par ce qu’il consomme et privilégie, par ce qu’il impose et par ce qu’il applaudit, par ce qu’il piétine et par ce qu’il dévore. Henri Lefebvre voyait clair, quand il parlait d’une industrie aussi importante que celle de l’acier et du pétrole. Aussi importante… et aussi polluante. Maximalement nuisible.
Il va falloir que l’on commence à envisager de procéder à une problématisation critique des sites touristiques, un peu comme on procède, collectivement et implicitement, à une problématisation critique des dynamiques climatiques. le sur-tourisme est devenu un des grands enjeux de la destruction implicite du monde multipolaire de demain. Il faut sérieusement commencer à penser à y voir, comme travailleurs et comme consommateurs. Du Vieux Québec à Samarcande, en passant par Barcelone, il est désormais patent qu’il émerge, un peu partout, un type très particulier d’urgence environnementale sur fond touristique, une urgence environnementale humaine, collective, socio-historique. Or cette urgence-là, c’est justement celle que, très souvent, notre larmoyant environnementalisme contemporain, misanthrope et hypernaturaliste, tend à laisser de côté. Il est plus que temps de s’engager sérieusement dans une rationalisation et voir à un rationnement du tourisme. Des pays s’y mettent timidement d’ailleurs, fermant certains sites sensibles, par périodes horaires ou saisonnières, pour ralentir leur détérioration involontaire par submergement humain artificiel. Mais le jour approche où il faudra faire beaucoup plus que ça. Quelque chose comme… une autocritique collective, peut-être?
Souvenons-nous des Tristes Tropiques de Claude Lévi-Strauss. Ces mondes lointains, ces dispositifs de structures tribales auxquels on aspire, pour pouvoir soi-disant retracer les racines d’un primitivisme qui nous redéfinirait, eh bien, elles ne sont pas rejoignables. Elles fuient, en avant, comme autant de mirages. Nous ne les trouverons pas, ces totems et ces tabous de toutes nos fantasmatiques ethnocentristes bien intentionnées. Ils ne sont pas là. Ils ont disparu, depuis belle lurette. Nous les avons, en bonne partie, détruits nous-mêmes, du simple fait de procéder à cette recherche illusoire, aliénée, parasitaire. Tout ce que l’on a fait ça a été de perturber, sans comprendre. Et surtout, on a perpétué l’amplification du saccage. Et, en insistant collectivement, à l’aveugle, comme on le fait en ce moment, on s’incruste dans une dynamique qui se contredit elle-même. Voyez l’imparfaite image naturaliste suivante. Certaines bactéries n’ont jamais accédé à la surface de l’Antarctique. Un beau jour, on décide d’y sauter en parachute, pour pouvoir enfin toucher du doigt et de la narine ce continent propre, net, environnementalement pur, et exempt de toutes nos bactéries. Mais aussitôt qu’on atterrit sur la moindre surface de glace du lieu idéalisé, nos bottes, nos vêtements, nos comportements, nos agissements infectent ce territoire des germes qu’on aspirait justement à ne pas y trouver. Cette symbolique biologique est aussi terrible que fatale. il n’y a pas de solution intellectuelle ou matérielle à ce fait implacable. On ne sort jamais du halo de notre subjectivité socio-historique modificatrice, perturbatrice, destructrice. Et avant que l’Everest ne devienne complètement une décharge et une cour de casse, il est peut-être temps de commencer à se redire le beau mot de Voltaire: il faut cultiver notre jardin. Ès tourisme, cela veut dire qu’il faudrait peut-être envisager de réarticuler la dimension touristique de nos existences curieuses et fouineuses, autour d’activités locales, de découvertes de proximité, de néo-terroir et d’auto-folklore. C’est là un vaste programme, encore largement inexploré. Et surtout, messieurs les philosophes d’autrefois, on avance ici un sens de l’urgence qui, de par le drame nocif qu’il sous-tend, n’a strictement plus rien à voir avec… de la banalité.
Le tourisme de demain, c’est peut-être tout simplement celui de Balconville.
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Je partage cette opinion du point de vue marxiste certes, mais sans aller jusqu’a tout condamner la-dedans ! la dite »industrie du tourisme » existe depuis la nuit des temps, et ne fut pas inventée par les occidentaux ! ce qui fut inventé par les occidentaux c’est l’aménagement du temps du travail, les congé payés, la société de loisirs et de consommation, et l’industrie du tourisme de masse plus tard qu’on connait. c’est a dire une mega-industrie couvrant en réalité plusieurs autres, celle du voyage et du transport avec ses branches ou industries du transport terrestre, feroviaire, maritime et aérien, couvrant aussi l’industrie de l’hospitalité, de l’immobilier, du logement collectif ou individuel. l’industrie de la restauration, reliée a l’agriculture, aux produits de la terre et de la mer, et ceux du terroir peut-être, l’industrie de du service, des loisirs, etc, qui fournissent en réalité des centaines de millions d’emplois partout au monde, et emplois plutôt précaires au bas de l’echelle, mais pas toujours selon si vous opérez une entreprise autonome de transport, de voyagiste ou de grossiste, etc…
En réalité, toutes les civilisations ont développé le tourisme depuis la nuit du temps ! le tourisme religieux, thermal, de santé en général ou même de loisirs aussi a toujours existé ! le point positif dans tout ceci, est la rencontre que cela permet entre peuples, la sécurisation des trajets autrefois par les marchands, ils prenaient avec eux des savants, des etudiants ou des voyageurs explorateurs, même les femmes jadis et dans la majorité des cultures chérrissaient les voyages du printemps ou de l’été, et le résidences de printemps ou d’été par seulement pour les têtes couronnées, mais pour le peuple parfois forcé de quitter des étés trop secs, pour le littoral ou le bord des lacs, comme pour les nomades d’ailleurs entre montagnes en été, et plaines plus chaudes et tempérées en hiver, bref…
les problèmes de cette industrie pour l’avoir touchée de près, sont les mêmes problèmes du capitalisme quoi ! tout ce a quoi touche le capitalisme, le corrompt, le dénature, le banalise comme vous dites ou le détruit comme aujourd’hui ! Mais en réalité, les destinations touristiques de masse finissent au bout de quelques décennies par s’adapter, par réaliser les enjeux environmentaux qui pèsent sur leurs régions et habitants, et lors des vingt dernières années, il y a une espèce de prise de conscience et une responsabilisation qui se fait a la fois dans l’hémisphère sud, que l’hémisphère nord, ou a la fois, chez le marché recepteur du sud, et le marché emetteur et riche du nord de l’hémisphère… ce qui se traduit, pas tout le temps il est vrai par les mesures de protection de l’environnevement, mais tend a protéger au maximum ces espaces ! et c’est au tiers movde que les défis se posent le plus, car une zone touristique est souvent aussi une zone forcément densément peuplée, et lorsque vous êtes en pays aride avec un manque d’eau douce et uve compétition sur celle-co, cela se traduit souvent en catastrophes, en zones totalement ravagées, surtout qui dit tourisme, dit agriculture et industrie aussi, dit pollution et autre problématiques d’emplois saisonniers ou précaires, dans un marché movdial qui fluctue beaucoup ! il faut savoir que ce ne sont pas les Anglais ou les français qui ont vraiement bâti cette industrie, même s’ils ont été a l’origine des hôtels et des agences de voyages, mais c’est les Allemands qui depuis les années 60, vont se transformer en »ouvreurs’, de destinations ! ils ont commencé avec le bassin méditérranéen, puis sont passé a l’Afrique, puis, l’Amérique, puis l’Asie, et le moyen-orient et a chaque fois, il ont batti les plus grands réseaux, aériens, de voyagistes et d’hotelliers, ils possèdent a ce jour les plus grands grossistes ou tour opérateurs qu’on les appelle, des géants qui rivalisent en flottes et en moyens avec l’équivalent de trois ou quatre grosses compagnies mondiales, comme la TUI en Allemagne. les autres européens ont calqué les méthodes allemandes, les ont affiné et adapté, même si la france a bati ses géants très tôt aussi, comme le club med, la Fram, ou les voyagistes multi-millionaires qui finissen avec leurs propres compagnies aériennes, leur chaines d’hôtels ou leur casinos aussi ! et même si la France par exemple possède les plus grosses chaines hotelières intégrées au monde, comme le groupe Accord..avec plusieurs enseignes, et catégories d’hôtels qui vont de deux étoiles au 5 étoiles, aux resorts spécialisés en thalassothérapie, en thermalisme, au tourisme d’affaires etc… Mais aujourd’hui, les capitaux asiatiques sont entrain de renverser cette tendance, c’est des chaines d’hôtel asiatiques qui se developpent rapidement et exploitent le nec plus ultra du tourisme zen et a la mode, genre Bali et statues de boudhas et le font même dans des pays comme le Maroc ou en afrique ! les Africains aussi ne sont pas en reste et ont commencé leurs conquêtes avec des concepts originaux, bref, pourquoi ne pas en profiter tant qu’a y être, car depuis 60 ans c’est le nord qui ramenait ses capitaux, construisait les hôtels et rapatriait les profits chez lui, aujourd’hui c’est plus toujours le cas, dépendament ou ! c’est une guerre nord – sud de toute façon, et tout ça est ce qui a banalisé tout, dégoûté les gens de tout et plus personne ne rêve de Safari puisqu’il peut le visualiser sur youtube !
Sur Levi strauss maintenant ;
Je ne comprends pas ce type ! un »structuraliste » de son calibre, un intellectuel affirmé et un homme de science et de progrès, s’arrête au moyen-orient et exprime son dégoût de ces sociétés ! il leur attribue l’islam comme une tare, et lui oppose une chrétienté selon lui plus ouverte au dialogue, puis referme la chappe de plomb sur ces sociétés dites »musulmanes’, et ne les aborde plus jamais comme s’il s’agissait de peste ou de choléra ! Je le suspecte tout simplement de faire partie de la mouvance occidentale qui a cherché a renier la civilisation musulmane, ses sciences et son savoir, comme beaucoup de savants des lumières avant lui ont cherché a annuler cette civilisation dite »barbare », et se réclamaient soudain de la civilisation grècque antique, et qu’entre eux et cette dernière, il ne s’est rien passé ! :))) bref, on s’ev fout et ov en fera pas tout un plat, même Hegel a fait de même, Marx n’a pas ménagé les Arabes non plus, ceci fait partie on dira du contention orient-occident qui ne s’est d’ailleurs toujours pas réglé ! et c’est n’importe quoi, puisque chez les occidentaux qui continuent d’avoir cette posture envers la civilisation musulmane, et ce parti pris, ceci discrédite grandement leur travaux, leur leg et leurs personnes aussi ! et c’est dommage !
Pour finir, je dirais, que Levi strauss n’a rien connu du monde Arabe, même pas un soupçon de sa civilisation, car s’il avait juste posé ses fesses dans les sociétés tribales des oasis, ou celles des plaines, il aurait découvert que l’occident, les juifs, les arabes, les chrétiens viennent tous de ce coin a l’origine, et ont été cousins et sûrement frères de sang et même de lignée sans avoir la même religion ! bref…:))
Merci pour le billet !
je corrige, »ceci fait partie du contentieux orient-occident… car j’ai écrit par erreur, contention ! et puis y a pleiv de fautes de frappes !
Ysengrimus, je vous avoue que mon passage jadis par l’industrie du tourisme m’a beaucoup plu ! je me suis éclaté et je l’ai quitté a contre-coeur, car c’est quasiment bosser en s’amusant, j’organisait des evenements, je m’occupait de contrats avec les voyagistes et les hôteliers, je rencontrait des gens du monde entier qui me racontaient leur déboires et moi les miennes, j’y ai vu des mafieux, mais aussi des gens très intégres et très humbles, des salariés et des entrepreneurs partant de zero, des vieux analphabètes devenu par hasard des géants du transport touristique, des artistes hors du commun a la fois, peintres, sculpteurs, bâtisseurs de répliques de villes, ou d’ambiances comme pour l’industrie du cinéma, et ce que j’ai appris la-dedans, est que dès que vous y mettez les pieds, toutes les barrières culturelles s’envolent, les barrières religieuses aussi, les humains redeviennent tout a coup des frères et de soeurs, des gens du village mondial, et la mondialisation la-dedans n’est pa forcèment celle qu’on croit, il y a des capitalistes plein aux as qui vont se ressourcer et jettent leur téléphones et coupent les ponts avec l’occident dans le desert, peuvent loger chez l’habitant misérable et s »eprendre pour un vieux qui ne possède rien d’autre qu’une cruche, une theière et quelques pots en terre cuite, bref, c’est un peu pour ça que les groupes de rock partaient pour des destinations comme la namibie, le maroc, l’afrique du sud et allaient aux endroits les plus reculés et les moins touristiques, et dans le cas du maroc, jimmy hendrix y passait des mois a fumer des joints bob marley géants ! bref, une fois, j’ai rencontré deux yankees, un couple âgé de new york qui m’ont assuré ont accompagné de célèbres groupe de rock au bled dans les années 60, et ont fini par adopter une fille orpheline d’un village perdu, et qu’elle vit désormais au bled et qu’ils reviennent voir, après l’avoir eduquée aux states jusqu’a l’université.. bref, ils mont assuré que le movde est petit et qu’il ne faut pas croire… et j’ai rencontré un Polonais d’origine mais naturalisé yankee et né aux states, ce type a passé 24 ans au bled, a tourné marxiste ! et a vécu dans les endroits les plus perdu, a vécu avec plusieurs tribus berberes, parle leurs dialectes mieux qu’eux, et le dialecte arabe aussi, et la meilleure, est qu’il avait pris initialement un job de prof avec l’US Aid mais aussi d’espion pour le compte de cet organisme, et au bout d’un an, lors d’un voyage en jeep prêtée par l’ambassade, ils se rend avec son ami a une région hyper reculée en montagnes, descend, tombe amoutreux du coin, et demande a son pote de lui ramener ses affaires de la ville a 400 km de la, et c’est ainsi que son aventure a commencé, ce type, som prénom c’était Piotr, grâce a lui, des centaines d’enfants de ces coins ont pu être scolarisés souvent par lui-même, de gens ont pu être soigné, c’était un géant qui faisait deux mètres de hauteur… et il avait sa propre maison en terre dans un village, a pris pour femme une nana locale aussi, et ayant repris sa vie aux states, il revient comme on revient chez soi au bled ! et puis y a plein plein plein d’histoires que j’ai su ou connu comme ça ! il y a des nana qui venaient d’europe pour bronzer nues au soleil, ont fini comme des associatives et des amies de locaux autochtones… bref, j’ai même rencontré des filles d’europe de l’Est employés dans cette industrie comme chanteuses saisonnières et musiciennes ou danseuses contractées par la Mafia Russe, et l’une d’entre elle me raconta son calvaire, qu’ils détenaient leur passeports avec son compagnon pianiste, mais qu’elle bossait pour nourir sa famille restée en roumanie ou chais pas ou ! le tourisme drainait même les marxistes, les japonais qui changeaient de point de vue sur la vie, et ne voulaient plus se suicider, ou les fumeur de hash qui finissaient employé de champs de kif et au bout de pluieurs années comprenaient le monde enfin et retournaient au bercail avec un nouvel esprit et lidée de mener de vie normales… :))) parfois ils venaient en moto, mais au bout de qq mois, ils vendaient la moto et se baladaient en burnous de laine locale, parfois aussi avec leurs femmes ou leurs copine !
Versão em Língua Portuguesa:
https://queonossosilencionaomateinocentes.blogspot.com/2024/07/no-seculo-passado-o-turismo-banalizou-o.html
En réalité, toutes les civilisations ont développé le tourisme depuis la nuit du temps! Le tourisme religieux, thermal, de santé en général ou même de loisirs aussi a toujours existé!
(Sam)
Sauf qu’il faut tout de même prendre la mesure du puissant bond qualitatif en cours. Mazette, la guerre aussi a toujours existé… mais pas la guerre atomique…
:))) lol ! Vous avez raison !
de toute façon, cette activité du tourisme est un peu la petite fille orpheline du colonialisme, et elle est très segmentée »classes sociales » aussi. historiquement et depuis les annees 60, lorsque les Européens ou les Allemands ouvraient une destination pour la première fois, au début, c’est uniquement les riches qui y vont, dans le pays d’acceuil, on développait des unités de luxe, des 5 étoiles etc, seule la bourgeoisie européenne s’y rendait…, la culture de la servilité s’installe dans ce secteur dans tous ces pays-la, la culture du jardinier, du serveur, du portier et du chauffeur, et même du directeur qui fait des courbettes a tout le monde, et les pays de ce tourisme réceptif, comme tous les pays du sud, considèrent cela comme une manne sur laquelle il faut sauter et qui tombe du ciel pour faire connaitre leur pays, pour faire connaitre et écouler leur produits du terroir, leur culture etc et pour les jobs et les devises…, Puis, les occidentaux ouvrent d’autres nouvelles destinations, plus lointaines, plus exotiques, et la la première destination perd sa clientèle de luxe qui s’en va a la nouvelle destination que lui vendaient les grossistes et voyagistes de luxe chez eux, et ceux qui les remplacent c’est la classe moyenne pendant quelques années, et lorsque la prochaine destination plus exotique se démocratise pour les classes moyennes, le tourisme populeux de prolos occidentaux cette fois se met en place. et si la chambre dans le cinq étoiles était vendue en gros aux grossistes au début a 100 dollars la nuit (prix grossiste, car le prix public de détail est toujours de 200 ou 250), lorsque les prolos débarquent, la même chambre est négociée 20 euros la demi-pension par personne par nuit ! car c’est uniquement comme ça, que le grossiste va pouvoir vendre la semaine incluant le billet d’avion et la bouffe et le tranport aeroport hotel a $500, et faire un profit de 15 a 20% dessus ! et donc l’hôtellier qui se retrouve avec un budet de 20 dollars, qu’il doit ventiler entre la partie hebergement et la partie bouffe, n’a pas grand chose a offrir comme bouffe de qualité a ce clients qui sont convoyés par avions entiers juste pour son hôtel, n’a pas d’argent pour payer des salaires décents avec ce bidget, et pour rénover son hôtel, ou offrir un bon service…, alors ce qui arrive, pour tenter d’echapper a ces grossistes qui lui font signer des contrats et engagements d’un an a chaque fois au prix que eux décident et lui imposent, et lui assurer une occupation qui lui évite la faillite, il est obligé de se les taper, et devoir diversifier avec du segment d’affaires, des séminaires, des voyagistes de luxe aussi pour leur vendre du personalisé et ses meilleurs chambres…etc ! ce phénomène a frappé le pourtour méditerranéen depuis les années 70, les années 70 et 80 c’était le tourisme de luxe et l bourgoisie, less années 90 c’est devenu les prolos, et cette hitoire se répète au sud de l’amérique du nord ! les Air transat du québec, ou les neckerman en allemagne, les fram en france ou une multitude de grands noms se spécialisent dans le tourisme de prolo et amènent des millions de touristes prolos qui peuvent quitter enfin leur misère pour une petite semaine de rêve et de repos, et arrivé sir place, ils s’étonnent que la bouffe est moyenne a mauvaise etc… pas etonnant si tu as payé $500 ta semaine a Cuba ! les habitués développent des réflexes plus matures, ils comprennent tout ça, ne font pas les difficiles et se font copains avec les serveurs et le personnel sur place car peuvent revenir deux fois par an au même endroit ou plus !
Mais tout ceci devient intéressant lorsque les marchés dits emetteurs, les occidentaux quoi, essaient de développer leur tourisme local et intérieur ! cette fois le capitalisme a fond la caisse prend le dessus, les prix sont stratosphériques et totalement injustifiés même pour les plus basiques des produits et services et si tu te plaint trop comme au Mexique ou a Cuba, en Egypte ou en Grèce, cette fois, le personnel et le directeur de l’etablissement vous dira, si vous êtes pas content, alors foutez le camps de mon établissement sinon je vous appelle les flics ! :))), même les bed & breakfast d’ici pratiquent des prix de malades en saison, et il y a aucune chance qu’une famille de prolo locale d’ici, puisse lui payer son $200 la nuit par chambre, voir plus, les loueurs de chalets de même, les hôtels on en parle même pas, le pauvre prolo se dirige alors pour le camping en famille ! pendant que même la classe moyenne loue le mobile home et la caravane ou s’en achète une ! bref, dans le quartier ou j’habite, quartier de classe moyenne a moyenne basse.. et polétaire, mais ceinturé d’hyper riches, l’été ils sortent leur gros bâteaux et bloquent les routes quasiment, des bâteaux pareils c’est 100k en partant juqu’a 300K, et ils ne les gardent pas a la marina pour ne pas payer, d’autres tirent la grosse remorque bourrée de jetski a 30k pièce, et vont saccager avec leur nuisances sonores le fleuve et ses riverains, l’ambiance générale est la frime, car la nuit, ils troquent tout ça pour des ferrari et des bolides de luxe, les gosses de mon quartier, fauchés comme leur parents regardent tout ça, puis vont reprendre leur job d’été chez McDo sans trop rêver ! les inégalités frappent et ne font pas de quartier, et souvent les parents d’ici vont aux banques alimentaires même s’ils ont des jobs au bas de l’echelle !
le capitalisme, essaie de créer ainsi de l’espoir chez tout le monde, des attentes, car ça peut marcher pour certains et pas les majorités ! et au fond, on commence a voir que des jeunes d’ici ont déja commencé a tourner mal, ils font plus de sport, veulent devenir autonomes et quitter le bercail familial, et font l’erreur de se ruer sur les carrières incertaines qui le condamnent a rester prolo comme leur parents !
dans cette industrie du tourisme, ceux qui font du fric sont les investisseurs, les blanchisseurs de fric, la majorité des resorts appartiennent aujourd’hui aux cartels de drogue, a la mafia, et aux grand groupes occidentaux qui leur sont associés et le deviennent inévitablement ! car un secteur hyper capitalistique, comme l’immobilier, et c’est rien d’autre que de l’immobilier rentabilisé plus vite, il faut tout le temps injecter des millions et des milliard, et ça, c’est uniquement la mafia qui a le cash pour ça, et si hier la mafia avait du mal a blanchir son fric, depuis 30 ans c’est devenu comme un jeu d’enfants, ils vont chez les grands groupes touristiques, leur déposent des valise de cash et prennent des partcipations dans leur business tout a fait légal !
Au bled, les monarchistes Allemands installé depuis fin 19ème, début 20ème a Agadir, avec les italiens, sont chassé de la par la France suite a la guerre de Guillaume II avec elle sur Agadir et sur Tanger… ! et pourtant, ils ne l’ont jamais oublié, ses immenses plages et couchers de soleil, et après l’indépendance, Agadir est frappée d’un seisme devastateur en 1960 qui détruit toute la ville et tue des milliers de locaux et d’européens, il faut tout reconstruire, l’état marocain recontruit la ville, pendant que les Allemands débarquent avec des valises d’argent et de capitaux et bâtissent tout le secteur »Founty » le sud, et directement sur les plages, des dizaines d’hôtels de luxe, des avenues, des quartiers résidentiels, le beach club etc, la moitié de la ville se met a apprendre et parler Allemand, pendant que le Français considèrent Marrakech comme leur fief et la développent avec un tourisme colonial hautain, arrogant et hyper luxueux, et plus tard, font une razzia sur les maions Arabes de la vieille médina aussi, les Riads, et ce marché developpe une bulle qui fait exploser les prix, tous les agents immobiliers de la France y brassent des affaires et pas seulement les professionnels du tourisme ! et lorsque la bulle eclate, après 20 ans de spéculation, Marrakech devient la ville des grands plumés, les spéculateurs locaux et étrangers y perdent leur plumes, pendant que les bazaristes et les charmeurs de serpent ont deja fait de juteuses affaires sur le dos de tout ce beau monde, se sont tiré d’affaire et vivent dans des maisons bourgeoises eux aussi et envoient les rejetons aux écoles privées ! une chose dont ils ne pouvaient pas rêver il y a 25 ans ! et tout ça c’est la roue du capitalisme, les Allemands, français, Italiens, Espagnols fauchés y vont encore massivement au bled, a peu près 10 millions par an, avec quelque riches aussi, car ils ont leurs habitudes la aussi, et une vieille copine m’a raconté que Richard Branson le milliardaire de Virgin vit désormais dans un village en terre loin de marrakech ou il s’est fait contruire pour lui, sa soeur et sa mère, un discret pied a terre, sur le modèle berbère, et y acceuille lui aussi des touristes anglais ! bref, ils sont des milliers de célébrités a faire la même chose, comme pour se purifier, ou effacer leur péchés au bled :))) ils y font de la méditation, cultivent les plantes médicinales et aromatiques, construisent des écoles ou reconstruisent au villageois… on va pas s’en plaindre ! même quelques bourgeois du Québec y sont ! car c’est toujours »a la mode », mais c’est plus la ville qui l’est, c’est les montagnes avoisinantes, et par mode, il faut aussi voir des emprunts a la culture locale des matières et des concepts, qu’ils ramènent en occident ! un peu comme ce qui se fait au Mexique, et d’ailleurs ces deux pays ont plusieurs choses en commun, et exportent vers l’occident le mêmes concepts, de la terre cuite, des carreaux décoré de faience ou de ceramique ou de terre cuite, le stucco de terre ou de platre pour enduire les murs, les chandelliers et les lustres arabes ou hispaniques… la déco, less tapis exotiques, et pour les plus riches, les concepts de construction en terre de barraques très confortables qui valent des millions, dont la région de Santa-fé aux states est bourrée d’exemples !
c’est un monde de bourgeois, comme l’a dit Marx et de leur culture dominante, par la classe dominante ! pendant que les prolos se contentent de balcon-ville, et de BBQ a gaz a profusion qui finira par leur refiler le cancer, pendant que le riches ne jurent que par la grillade au charbon de bois, plus safe et plus healthy, ils risquent rien ! juqu’a ce que la révolution leur éclate a plein nez !
Moi aussi je rêve de retourner au bled, mais je vous jure que tout ce que je veux, c’est une piaule et un terrain loin de tout, en terre si possible, avec mes propres mains avec l’aide des locaux, une vaisselle en terre cuite locale a deux sous, un potager de légumes, et un vélo ! :))) mais j’ai pas les couilles pour le faire ! :)))
Yallah bye !
Très intéressante synthèse, Sam.
Hé oui mon cher… le tourisme c’est juste un autre marché de consommation, mais qui permet de se dépayser… et cette fois autant pour les riches que pour les pauvres… chacun y possède ses habitudes, ses endroits, et les pauvres n’ont jamais lâché ce morceau, ou accépté de faire cette concession aux riches pour que eux seuls, puissent profiter des destinations exotiques, oi même celles du même pays occidental ou ils vivent, ou alors du pays tiers-mondiste ou ils vivent aussi. Il faut savoir que la plupart de cadres, de directeurs, ou alors des grands noms de cette industrie proviennent pour la majorité écrasante aujourd’hui du peuple de la base, et c’est pas des aristocrates ou des bourgeois a la base mais le deviennent plus tard, comme c’était auparavant, seuls les bourgeois évoluaient dans ces sphères, mais c’est plus le cas depuis 40 ans, car nos rejetons du peuple ont vécu la privation durant leur enfance et leur jeunesses, et lorsqu’ils ont gravi les echelons dans cette industrie, leur obséssion n’a été de cesse de vouloir démocratiser tout ça au peuple aussi…, pour les occidentaux d’entre eux, permettre au peuple pauvre de poser ses fesses dans les avions et silloner les airs et la planète pour ne pas »mourir frustré ou idiot », et pouvoir siroter un cocktail comme leur héro et heroine de films sur les couchers de soleil magnifiques, et oublier le temps dune semaine qu’ils sont des prolos méprisé dans leur pays, par leur patron, et n’arrivent a joindre les deux bouts que difficilement :)) et ils ont réussi ! tant mieux si $500 la semaine le permet, pendant que c’est a partir de $4000 et $5000 la semaine que les riches et leur patron prend ses vacances parfois au même endroit, mais, lui est logé dans un hôtel pour riches, qui le rassure qu’il a réussi ! :))) a la difference aussi que durant cette semaine, le prolo ne dépensera pas plus de $100 sur place en pourboires et en dépenses puisque la bouffe y est incluse a volonté, alors que le riche dépensera un autre $3000 ou $5000 en plus de ce que lui a couté la semaine, pour se distraire, sortir de l’hotel et aller aux golfs et aux restos, aux excursions chics, au casino ou alors pour louer d’autres services luxueux !
chez nous, le peuple n’est pas encore rendu a l’avion, mais ça commence, et il continue depuis les années 60 et 70 a envahir les lacs et la montagne au printemps, et le bord de mer en été, et louer a la nuit chez l’habitant ou chez le peuple aussi entassés comme des sardines car souvent, pour pas s’ennuyer, les mères de famille ramènent leurs soeurs ou leurs copines aussi et se cotisent pour que ce soit moins cher, et les pères viennent aussi, mais pas moyen de tirer un coup dans ce cas :)))) avec des ribambelles d’enfants, des plages surpeuplées, et parfois sous des parasols auxquels on rajoute un drap sur un côté pour préserver l’intimité des femmes, et préserver les bébés du soleil qui tape aussi, on peut préparer des pot-au-feu et des tagines en famille sur un camping gaz des brasero (dans les années 70 et 80), alors qu’on se fait plus que des sandwichs aujourd’ui pour les gosses, et on garde le plat de consistance lors du retour a la maison louée pour la nuit ! et je me souviens de la nette difference entre plages du Peuple et Plages de la boureoisie, celles du peuple sont celles que les Bus du peuple bondé comme dans des boîtes de sardines peuvent atteindre :))) et parfois, il pouvait tomber de ces bus des enfants par les fenêtres :))) lol, ou alors pire, 90% du peuple entassé dans ces bus ne payait pas le ticket :))) et tu pouvais voir des enfants et des fillettes tres mignonnes ayant la tete et la joue écrasée contre les vitres du bus, et parfois leurs mères aussi ! :)))) lol, et celles, les plages de riches, des familles bourgeoises ne sont accessibles que par les auto ou les grands taxi aux prix innaccessibles ! …tout ça pour dire, que si vous voulez de l’ambiance, de la joie, du bonheur et de l’action, c’est uniquement chez le peuple fauché en vacances que vous pouviez le trouver, et parfois, un caca olide des gosses flottait a la surface des vagues comme s’il réclamait sa part de nage et de bronzage lui aussi ! :))))lol, ou alors des demi-tomates, des morceaux de poivrons et du pain flottait sur les eaux de ces plages surpeuplées ! …. et a la fin de la journée, les enfants du peuple pauvre reprennent le bus du retour, et parfois pour ne pas payer leurs parents les embarquent a partir des grosses fenêtres du bus surchargé, ils sont épuisé, bronzés, très mignons, affamés et heureux ! et leurs parents aussi ! :))) Je dois préciser qu’ayant grandi dans une famille de bourgeois qui vont aux plages en auto, j’ai adoré lorsque j’ai eu ces expériences des plages du peuple, en bus bondé, prévu de prendre 60 personnes, il en transportait 200 ou 250 par trajet a chaque fois, et même le chauffeur du bus était content ou alors sur le bord de la crise de nerfs, et le contrôleur-vendeur de billets devait passer parfois au dessus des têtes pour réclamer le paiement du ticket, et n’y parvenait jamais, même pas pour 10% des passagers ! :)))) et donc c’est avec parfois ma mère qui exceptionnellement avec une de ses copines du quartier populaire voisin et ses gosses aussi, lasse et révoltée de nos sorties de bourgeois en auto, elle détestait les bourges, les plages de bourges… car ma mère et eu une période »Gavroche » a elle, lorsqu’on était tout petits, et d’ailleurs a ce jour, elle ne tolère les bourgeois de la famille que difficilement, jadis comme une matronne autoritaire, elle faisait la loi a la maison, lorsque mon père était au boulot, elle recevait des tas de copines du peuple toute la journée, et parmi elles il pouvait y avoir plein de bourgeoises révoltées aussi, bref, ses copines du peuple, c’etait la pupille de ses yeux, elle adorait les imiter ou apprendre d’elles plein de trucs, de la broderie traditionnelle, ou comment se servir de sa vieille machine a coudre méchanique »singer », elle leur refilait cadeau ses fringues de bourgeoise, pendant que les autres la comblaient d’etoffes du carnanal du bidonville, dans toutes les couleurs et avec de brillants, et ça racontait leurs déboires avec leur mari, ça éclatait de rire, ça racontait des blagues, ça cuisinait 100 plats par jour, et l’après-midi parfois, elle leur étalait des tapis et des coussins dans le jardin, avec plein de casse-croûtes encore, du thé, du café et du lait a profusion, les differentes sortes de biscuits maison par tonnes, et ça voulait refaire le monde ! :)) et juste avant que mon père ne revienne, tout ce monde disparaissait, ma Mère redevenait la mère bourgeoise exemplaire et traditionnelle :))) tu parles d’une comedienne ma Mère ! mon père ne faisait que suspecter cette mentalité chez elle, pendant que lui, avait l’impression d’avoir le contrôle de ce qui se passait chez lui ! :))) lol, bref, je crois que le périple de la plage du peuple, ma mère nous a obligé de le faire deux ou trois fois, et lorsque mon père l’a su, lui a interdit ! :)) mais nous, ça nous a marqué, et plus tard, plus grand, j’y retournais avec des amis en vélo, ou en moto ou en auto, juste pour me rémémorer cette ambiance qui a jamais changé et je crois a ce jour ! :))))
les prolos, ils aiment pas les bourges, et je crois que je tiens ça de ma mère :))) et lorsque j’ai bossé dans le tourisme, j’ai remarqué que même les occidentaux étaient pareils, la plupart son prolo et adorent ça, comme ils adorent quitter un cinq étoiles qu’ils on payé pour deux sous, pour ramener des sandwichs de thon a l’hôtel, des baguettes de pains et des concombres et tomates dissimulés dans leur sacss de plage :))), des allemands, des français, des italiens et des anglais, peu importe, des hollandais ou des espagnols, ils adoraient, le casse-croûte du peuple, ils adoraient quitter leurs hôtels et se mêler au peuple, dans les marchés, et souvent tu les retrouvais dans les pires gargottes et resto du peuple a se restaurer de poisson frit et de salades, avec leur gosses, se balader avec des robes amples et des sandales a deux dollars sur la corniche… ils atteignaient ainsi la »liberté », et se foutaient du luxe des hôtels, et parfois ils s’identifiaient tout de suite au bled, comme si c’était leur seconde patrie, et leur pays, et tout le monde est content, contranirement aux occidentaux riches qui eux vivaient tout le temps coupé du peuple, et étaient malheureux a cause de ça ! :))
un de mes collègues avait un pote, un vieil allemand homosexuel, de 70 piges, et comme beaucoup d’allemands plutot en famille ou en couple hétéro, ils étaient tellement tombé amoureux des plages et villages de pêcheurs du nord d’agadir, ils y achetaient des maisons du peuple pas cher sur la plage et les habitaient, les peignaient de toutes les couleurs, et les rénovaient sommairement avec le cachet berbere local, et donc l’un de mes collègues qui n’était pas homo, mais avait ce pote allemand homo, très courant au bled après tout, car malgré l’islam et la frime, l’homosexualité y est discrète, mais très tolérée par tout le monde, bref, ce type avait une superbe baraque berbere, très bien décorée avec goût, et avec une terrasse immense sur la plage, et donc il avait un »boyfriend » local, et un amoureux qui venait d’allemagne qui venait le rejoindre aussi, le type, plutôt en grande forme, vous lui donneriez la cinquantaine, sportif aussi et toujours a barbotter dans l’eau de la plage, était célèbre dans ce petit village berbere de pêcheurs, il leur avait organisé la pêche et aidé a acheter un tracteur pour sortir les barques de l’eau, installé avec l’aide du conseil municipal des poubelles fixes sur cette manifique plage, et avec des couples d’allemands ou des français oranisaient des tournois de volley-ball sur la plage ou les locaux filles et garçons étaient les bienvenu, et même l’imam du village parait-il l’aimait bien :))) et entretenaient ensemble des rapport cordiaux, bref, mon collègue allait chez lui de temps a autre quand ce dernier l’appelait et le sollicitait pour un service quelconque de la ville d’Agadir, et donc il m’a pris avec lui chez lui une fois, il nous bien reçu avec le sourire, avait plein de bouteilles de brandy ou d’alcool, habillées en tissu ou en ossier, c’était sa façon de conserver son alcool pour recevoir ou vous offrir un verre, et parlait parfaitement le français avec un très léger accent allemand et puis il parlait même le berbere et l’arabe ! :)) Ce type Ysengrimus nous a raconté qu’un notable local de la région, plein aux as, un berbère, lui a offert plein de fois de lui construire plus loin une grosse baraque avec piscine, lui ramenait des enveloppes bourrées de fric, l’invitait cez lui en famille a toutes les occasions, et voulait lui confier un gros projet immobilier dans le coin, comme ça, juste parceque le type vivait la pendant des années, et était populaire et aimé par les locaux, qu’il aidait les gens… bref, lui a toujours refusé les cadeaux du type, et nous disait que les allemands sont comme les marocains, les français et les autres, ils retrouvent un sens de la communauté et y adhèrent dès que les bonnes actions se mettaient en place ! lorsque j’y suis retourné il y a a peine 6 ou 7 ans, le type était décédé chez lui en allemagne, mais un café du coin avaait encore ses photos accrochées avec les gens du village, et tout le business de surf qui s’était développé par les jeunes issus du même village, il parait que c’est en partie grâce a lui, et donc, il y a plus de têtes blondes filles et garçons que de locaux dans ce village berbere pittoresque a ce jour qui viennent du monde entier pour le surf, et louent des chambres chez l’habitant pas très cher, parfois au mois en basse saison pour pratiquer leur sport favori le surf et bouffer des tagines et fumer des joints aussi ! ce village c’est le fameux village de Taghazout, au nord d’Agadir ! si vous le tapez sur google, vous verrez a quoi ça ressemble, et grâce a sa renomée, la mafia immobilière qui voulait le raser comme plein d’autres villages similaires, n’ont jamais réussi ! heureusement ! :)))
Et donc et au final, pour toutes ces raisons, je suis plus nuancé, et je considre le tourisme comme un lieu de rencontre des peuples, qui ne soient guerre differends au fond ! Je vous jure qu’il m’est déja arrivé de fraterniser avec des touristes du monde entier, comme si on provenait de la même mère, alors qu’on se connaissait a peine ! tous les humains sont en principe généreux et fraternels lorsqu’ils écappent a l’idéologie et aux dogmes, et les occidentaux sont aussi humains que leurs homologues africains ou arabes ou aztèques ou zoulous, mais c’est pas ce que l’establishment occidental veut, il veut cultiver le racisme et les differences, pour quelques sentiments de supériorité et pour des richesses qui lui servent a rien sauf a s’isoler comme des aliénés ! et c’est pour cette raison que moi aussi je veux me casser d’ici, car je veux retrouver un peu de vie et un peu d’animation du peuple qui me manque, et au diable les factures d’ici, le stress et les chroniqueurs poubelle et raciste, beurk, ces gens sont même pas québécois, et sont la pire chose qui arrive a ce pays ! :)))
Yallah bye et bon weekend !
Je vois bien ce que vous dite, Sam. Simplement, le plaisir indubitable que vous tirez de vos multiples expériences touristiques peut-il tenir lieu d’analyse sociologique et de cadrage socio-historique du phénomène de fond que ce charmant chapelet de tendres souvenirs exemplifie?
Oups, je viens de voir votre commentaire !
Mon cher Ysengrimus, je vois bien ou vous voulez en venir, et je ne m’y oppose pas du tout, sauf que le monde entre-temps a changé, le cadrage socio-historique et l’analyse socioloique est un peu celle que je viens de vous décrire même si vous ne serez pas d’accord … car le capitalisme, nous y sommes embourbé jusqu’au trognon qu’on le veuille ou pas ! ceci dit, personne ne veut célébrer tout ceci, ou croire qu’a cause de tout ceci, le peuple s’est détourné de ses idées révolutionnaires ! alors la ce serait mal connaître ce peuple ! le peuple est un corps uni malgré tout qui réagira au capitalisme lorsque les conditions sont réunies, et lorsque en ce moment la propagande officielle et les mensonges d’état tombent les uns après les autres ! le peuple n’aime pas célébrer le capitalisme pour ce qu’il lui procure comme joies passagères, mais il aime profiter des ressources de la nature naturellement et depuis toujours, et réclame même un accès égal et libre a cette nature, et pour lui permettre de respirer et fuir les chaleurs de l’été, ou s’extasier devant elle qui fait parti de ses instincts, comme font partie de ses instincts la volonté de rencontrer des gens et fraterniser….
Je pense en ce qui me concerne que le tourisme est le revers de la medaille du capitalisme, il comporte plusieurs préjugés, traine une mauvaise réputation, collectionne les clichés et le bling bling, mais tout cela ne trompe personne ! même pas les riches bourgeois qui le soutiennent a 100% ou le développent ! c’est une phase de l’histoire qui peut disparaître comme ça, aussi vite qu’elle est apparue, et si vous penez aux Ukrainiens ou Palestiniens sacrfifés dans ces guerres impérialistes et coloniales, et bien ceux qui soient morts la dedans, pouvaient eu aussi profiter un tout p’tit peu de tout ça, une fois de temps a autre et ne pensaient jamais que ça allait si mal finir pour eux et si brutalement a cause des assassins en col blanc, et des autres armés juqu’aux dents a leur service !
Je suis marxiste plus que j’en donne l’impression, je suis ausssi indulgent envers le peuple, et parfois pas du tout, comme vous avez pu vous en rendre compte ! le peuple n’est pas un troupeau dont je dispose ou quiconque dispose, même les marxistes peuvent aller se faire voir ailleurs s’ils le croient ! le peuple doit pouvoir mûrir ses propres réflexions, comme il a déja fait, et déterminer au moment voulu que le moment est venu afin qu’il puisse se gouverner par lui même !
Je vous prie de m’excuser mon cher, je ne vous accuse de rien, mais oui vous avez tout a fait raison de parler d’analyse sociologique et de cadrage socio-historique du phénomène de fond … qui n’est pas celui la… et tout ce que je vous dit, est que les artifices de ce monde ne sont que poudre aux yeux, et n’invalident pas la théorie Marxiste, ou la théorie rationnelle et matérialiste historique….
Merci habibi !
Comme je vous ai raconté une fois, mon enfance hybride et partagée entre riches et pauvres, m’a permis de voir plus que tous les français, leurs hommes politiques français avec leur femmes en maillot de bain plus que quiconque, car je passait une partie de l’été dans un hôtel de plage, presque réquisitionné par le Palais royal, avec sa plae privée, et qui recevait aussi a tous les ans les hommes politiques français comme jacques chirac avec leurs épouses et rejetons, tout le temps, a chaque été et pendant des décennies ! depuis Chirac était maire de Paris… et je crois que j’ai joué au flipper avec sa fille, au bar terrasse de cet hôtel, avec les rejetons de plein de politicards français plus que quiconque ! o on se baignait dans le même piscine et plage a chaque année, on se croisait au resto, tous les ans, et ceci était juste la partie brève de mes vacances a chaque année dans ce genre d’environnement, j’étais logé, nourri, blanchi par mon oncle qui possédait l’hôtel et c’est lui qui insistait pour que j’y aille a chaque année !
Tout a fait a l’opposé de ce cadre et en même temps, je devait me mêler au peuple et passer les mêmes vacances que lui, que ce soit a la campagne, a la ville ou a la plage, et dès que j’ai eu mon autonomie, j’allais camper avec des amis dans les endroits perdu ou au bord de plages sauvage et vivre de poisson qu’on pêchait comme si nous provenions des tribus du sahel ! :)))
Le peuple, je le connait de long en large, celui de la-bas, ou celui d’ici, ou celui d’europe et d’occident, les bourgeois et les aristocrates aussi, les hommes d’état, et les hommes les plus fauchés du peuple ! j’ai mangé a la main avec eux le couscous et je sais comme eux comment on fait des boulettes a la main après s’être lavé les mains comme tout le monde, j’adore les soupes d’ore du peuple et parfois je sejournais chez les plus pauvres paysans, j’ai fréquenté les Marxistes depuis ma tendre enfance et j’ev ai connu un tas tout au long de ma vie… j’ai ai vu et appris des choses avec eux et avec les gauchistes en général, bref, j’y peux rien, c’est ma vie et Je ne l’ai pas toujours choisie et il faut bien bosser et gagner sa croûte comme tout le monde, par contre, ce que j’ai choisi déliberemment c’est de pas être riche ou patron, je l’ai été et exercé brièvement avec brio et succès, et j’ai quitté tout ça pour des raisons reliées a mes convictions et d’autres reliées a mes contraintes…
Je suis un enfant du peuple comme tout le monde, et je n’ai jamais voulu embarquer en politique pour tromper le troupeau, je préfère résister et apprendre, expérimenter et me faire mes propres opinions, et aujourd’hui, je suis assez calé pour comprendre cette machine et la complexité de l’être humain, celle de sa condition ou celle des règles qui régissent le monde ! Amen ! :))))
Oui le tourisme a pu banaliser le monde hier et aujourdhui il le saccage ! désolé si j’ai semblé déroger a cette règle que je partage tout a fait… , mais il le saccage autant que toutes les industries le saccagent encore pire, il est une conséquence et un développement de cette civilisation capitaliste et industrielle, inégale et oppréssive, il est une anomalie et une expression parmis tant d’autres de notre monde, il veut saccager ce qui reste comme endroits vierges, mais less minières, les nucléaires et les similaires l’ont précédé … bref
Merci de me comprendre… et pas facile de me faire comprendre parfois …
C’est incroyable, j’ai fini mon dernier commentaire, j’allumes la télé et qu’est-ce que je trouve sur RDI, un film Québécois tourné au bled au village d’Imesouane, au nord d’agadir et au nord de Taghazoute dont je parlais plutôt !!! on dirait qu’ils suivent nos conversations sur les 7 du quebec et projettent des programmes ou des films pour nous faire un clin d’oeil ! :))
Ah ben tien, ceci est un bon exemple a ce sujet ! Imessouane était un village désert, inaccessible par la route et magnifique il y a plus de trente ans, situé au bas d’une montagne qui surplombe la mer, difficile d’accès, il était célèbre parmis les pêcheurs sportifs, car il suffisait de descendre ton hameçon même vide et ça attrapait des poissons mais il y a trente ans, ils l’ont saccagé, l’on rempli de beton, de maisonss moches, les japonais leur ont fait cadeau de la rade a barques pour les pêcheurs et auraient jamaiss dû, car ils ont vidé l’océan ! il faut savoir qu’ils remontaient le calamar la-dedans été comme hiver, la meilleure variété au monde, la plus goutteuse aussi, jusqu’a l’épuiser, le tourisme de surf qui s’y trouve est un moindre mal par rapport a la surpêche juste par une flotte de pêche artisanale, mais ceux-la c’est des requins et des salopards qu’il aurait fallu couler en mer et n’en garder aucun ! puisqu’ils adorent le fric, ont transformé leur barques en entreprises prospères et sans pitié pour les stocks qu’ils revendent parfois des fortunes ! Imesouane est devenu le village le plus hideux et le plus moche et le plus puant et le plus surconstruit ou sur urbanisé de toute cette côte ! et je vous assure que les rares surfeurs etrangers qui y habitent a l’année y sont plutôt une bénédiction dans ce capitalisme bledard !
la moitié des bleddard c’est des criminels, j’exagère peut-être un peu, mais lorsqu’ils gouttent au fric ils deviennent dégoûtants, ils perdent leur honneur et leur fierté de jadis et deviennent des esclaves de l’argent ! et ils saccagent le pays, plus que le saccage le tourisme, la pollution ou la surexploitation des ressources dont ils sont a l’origine !
Je pense en ce qui me concerne que le tourisme est le revers de la médaille du capitalisme, il comporte plusieurs préjugés, traine une mauvaise réputation, collectionne les clichés et le bling bling, mais tout cela ne trompe personne! même pas les riches bourgeois qui le soutiennent à 100% ou le développent…
(Sam)
Je seconde. Comme bien d’autres branches d’industrie, le tourisme révèle une collusion de classes… Toutes les collusions de classes sont temporaires. Mais temporaire à l’échelle de l’histoire ça peu très bien occuper entièrement l’échelle d’une vie… Sam en témoigne…