7 de garde

LES BRICS AFFUTENT LEURS ARMES IMPÉRIALES (DOSSIERS)

Tandis que les médias à la solde du grand capital font peu de cas de ce XVe Sommet des BRICS en Afrique du Sud, les médias alternatifs (Alt-Medias) font leurs choux gras de cet événement qu’ils voudraient fondateur d’un nouvel ordre économique mondial (voir les articles ci-dessous). Tout cela n’est que fumisterie. L’Alliance impérialiste du Pacifique regroupé autour de la Chine ne peut constituer une alternative à l’Alliance impérialiste Atlantique rameutée autour des États-Unis… XVe Sommet des BRICS en Afrique du Sud (22 au 24 Aout 2023)! Qui franchira le Rubicon? – les 7 du quebec. Nous avons rassemblés ci-dessous quelques articles glanées sur la toile Internet et faisant l’apologie de la mystique des BRICS que, pour notre part, nous considérons comme une nouvelle superstructure organisationnelle d’alliance impérialiste de pays « émergents » qui de plus en plus prendront le pas sur les pays capitalistes occidentaux. De par son mode d’organisation nationaliste réactionnaire les BRICS, comme toute autre alliance alternative à l’OTAN-Alliance Atlantique, ne pourra donner naissance à un nouveau mode de production mondial, à une nouvelle économie politique internationaliste. D’ailleurs leurs leaders le proclament à qui veut l’entendre Les BRICS confirment « Ils ne veulent pas dé-dollariser et ne sont pas anti-occidentaux » – les 7 du quebec . Voici ces quelques article que je vous invite à lire avec circonspection.  On doit apprendre à apprendre de nos adversaires petits bourgeois.   Voici une série d’articles sur les BRICS : Résultats de recherche pour « brics » – les 7 du quebec

Par Claudio Buttinelli cet article est disponible  en anglais, en italien et en espagnole ici:  Articles du 24 Aout 2023

 


Soutenons la construction d’un nouvel ordre économique mondial juste (sic)

par Helga Zepp-LaRouche

En dépit de toutes les tentatives occidentales pour l’entraver, le sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), qui a lieu du 22 au 24 août à Johannesburg en Afrique du Sud, démontrera au monde entier qu’un nouvel ordre économique mondial a émergé, ouvrant un nouveau chapitre de l’histoire de l’humanité. Les nations du Sud planétaire, qui représentent déjà la grande majorité de la population mondiale, expriment en effet leur volonté de mettre un terme définitif à près de six cents ans de colonialisme et d’instaurer un système économique favorisant le développement souverain et équitable de tous les États de la planète, l’élimination de la pauvreté et l’accès à un niveau de vie décent pour tous. Nous, citoyens du Nord, devons saluer de tout cœur cette évolution et la soutenir par une coopération concrète !

Il est essentiel d’analyser correctement la manière dont s’est produit ce glissement tectonique de la situation stratégique. Cette formation d’un nouveau modèle économique n’est pas l’œuvre de «trolls russes» ou d’une «agression chinoise», comme les médias dominants veulent nous le faire accroire. Elle découle en réalité d’une énorme erreur stratégique commise par des forces principalement américaines et britanniques qui, après la dissolution de l’Union soviétique, se sont considérées à tort comme les vainqueurs de la Guerre froide et en ont déduit le droit d’imposer leur modèle économique néolibéral à un monde unipolaire et d’utiliser diverses méthodes de «changement de régime» à l’encontre des gouvernements refusant de se conformer à cet «ordre fondé sur des règles».

L’opportunité historique offerte en 1989, d’instaurer ce qui apparaissait alors comme un ordre de paix parfaitement possible pour le XXIe siècle, a été gâchée et remplacée par la doctrine Wolfowitz des néoconservateurs américains et les politiques de Brzezinski, conçues pour cimenter un ordre mondial unipolaire dominé par les États-Unis et la Grande-Bretagne, décrétant qu’aucune nation ou groupe de nations ne devrait jamais surpasser les États-Unis sur le plan économique, militaire ou politique.

Cette prétendue «fin de l’histoire» à laquelle Fukuyama pensait assister impliquait la déréglementation complète des marchés et la privatisation à grande échelle des secteurs de l’économie encore sous contrôle de l’État. Il ne subsistait dès lors plus aucun obstacle à la maximisation des profits dans une économie de casino mondialisée, creusant un fossé de plus en plus grand entre riches et pauvres pour aboutir finalement à ce que Lyndon LaRouche avait anticipé en 1971, lorsque le président Nixon abrogea les taux de change fixes du système de Bretton Woods : la crise systémique du système financier néolibéral, qui se manifesta en 2008. Cette crise n’est toujours pas jugulée, bien qu’ayant été retardée par l’impression de quantités illimitées d’argent par les banques centrales, baptisée «assouplissement quantitatif».

Cette politique, qui a profité surtout à la spéculation, entraîna une contre-réaction complexe. La Chine était prête à participer à la mondialisation avec ses politiques de réforme et d’ouverture, mais plutôt que de se soumettre au modèle de la démocratie néolibérale occidentale, cette civilisation vieille de 5000 ans s’est tournée vers sa propre culture, adoptant le modèle d’un socialisme aux caractéristiques chinoises, et accoucha d’un miracle économique d’une ampleur sans précédent. Sa volonté de partager l’expérience de ce modèle réussi avec d’autres nations du Sud, sous la forme de l’initiative de la Route de la soie, conduisit à une renaissance du Mouvement des non-alignés et au renouveau de «l’esprit de Bandung».

Les pays du Sud ont pris douloureusement conscience de la persistance du colonialisme sous sa forme moderne (notamment à travers les pratiques déloyales de commerce et de crédit du système financier libéral), contre lequel le président indonésien Sukarno et le Premier ministre indien Nehru avaient déjà mis en garde à Bandung il y a soixante-huit ans.

Ce colonialisme n’a pas pris fin après la Seconde Guerre mondiale, comme l’aurait voulu le président Franklin Roosevelt, mais a été perpétué par Churchill et Truman. Surtout, après le 11 septembre 2001, sous couvert de «guerre contre le terrorisme», les États-Unis se sont concentrés sur des opérations militaires et de sécurité dans le monde entier, installant près de mille bases militaires et formant des forces armées sur presque tous les continents. Puis il y a eu les différentes «guerres d’intervention humanitaire», en Afghanistan, en Irak, en Libye, en Syrie, etc. Évidemment, toute idée de développement économique pour ces pays est passée à la trappe.

Il ne faut pas s’étonner que dans ces conditions, un grand nombre de nations du Sud choisissent de coopérer avec les pays des BRICS, qui leur offrent une véritable croissance économique et un traitement d’égal à égal. Dans ce contexte, et face au comportement des anciennes puissances coloniales (et de la puissance hégémonique actuelle), on comprend pourquoi les nations du Sud ont refusé de condamner la soi-disant «guerre d’agression non provoquée» de la Russie et rechignent à se ranger du côté de l’Occident «fondé sur des règles».

Le sommet des BRICS mettra en lumière ce réalignement historique de façon si éclatante que même les grands médias et les forces politiques (qui, jusqu’à récemment, avec leur arrogance eurocentrique habituelle, considéraient au mieux les pays du Sud comme des lieux de vacances exotiques) devront prendre acte de cette nouvelle réalité. Mais la question cruciale sera de savoir comment les nations du Nord se comporteront par rapport à cet ordre économique émergent.

Tenter de maintenir ce monde unipolaire depuis longtemps moribond conduira presque sûrement à la Troisième guerre mondiale, dont nous nous sommes dangereusement rapprochés avec la situation en Ukraine. L’échec de la contre-offensive ukrainienne ayant épuisé la dimension conventionnelle de la guerre, il ne reste plus que l’option d’y mettre fin par la négociation diplomatique ou de passer à l’escalade en utilisant des armes nucléaires. L’idée que l’Occident doit se «découpler» de la sphère d’influence de la Chine et de son Initiative la Ceinture et la Route (ICR), ou s’engager dans la «réduction des risques», pour utiliser cette nouvelle formulation ridicule, conduirait non seulement à l’autodestruction économique (comme dans le cas de l’Allemagne), mais aussi à la guerre. En effet, la division du monde en deux blocs absolument distincts – celui d’une OTAN mondiale dominé par les États-Unis, continuant à s’accrocher au modèle de l’économie de casino, et un bloc du Sud en pleine croissance économique autour des pays BRICS – ne resterait pas non plus pacifique.

Il n’y a qu’un seul moyen sûr de résoudre les nombreuses crises existentielles qui sévissent dans le monde : au lieu de considérer le nouveau modèle économique des BRICS comme un antagoniste et de s’y opposer, il est dans l’intérêt des nations du Nord planétaire de coopérer avec ce nouvel ordre économique mondial émergent, afin de s’atteler ensemble à la tâche colossale de vaincre la pauvreté et le sous-développement.

À l’heure actuelle, on voit peu de signes indiquant que les représentants de l’establishment transatlantique seraient prêts à admettre les erreurs de jugement et de politique qu’ils ont commises au cours des trente-cinq dernières années (à quelques exceptions près, comme l’ancien président français Sarkozy). Mais les citoyens ordinaires d’Europe et des États-Unis devraient tester de toute urgence les axiomes de leur propre pensée et se demander s’ils ne sont pas influencés par un point de vue eurocentrique et le racisme latent qui s’y rattache.

Dans le Faust de Goethe, la jeune Gretchen demande à son amant, Faust, ce qu’il pense de la religion. C’est ce que les Allemands appellent une «question de Gretchen», c’est-à-dire celle à laquelle vous ne voulez pas répondre, justement parce qu’elle expose ce que vous tenez le plus à cacher. La question de Gretchen concernant la relation entre le Nord et le Sud est simple : avons-nous vraiment accepté qu’il en soit ainsi pour toujours, que près d’un milliard de personnes soient en permanence au bord de la famine, que deux milliards n’aient pas d’eau potable, que 940 millions n’aient pas accès à l’électricité et qu’à cause de la pauvreté, la grande majorité de l’humanité n’ait pas la capacité de développer le potentiel qui lui est inhérent, la privant ainsi de ce qui est l’un des biens les plus précieux de l’homme ?

Nous ne devons pas seulement reconnaître que l’émergence de ce nouvel ordre économique est ce que l’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine attendent depuis longtemps, nous devons également comprendre que nous ne pourrons relancer nos propres économies en difficulté qu’en coopérant avec elles. Le président Xi Jinping a clairement indiqué dès le départ que l’ICR était ouverte à la coopération avec tout pays quel qu’il soit, et il est quasiment certain que les membres des BRICS répondront positivement aux offres de coopération des nations occidentales.

Toutefois, cela exige que nous, en Occident, démontrions sans équivoque que nous sommes prêts à une coopération honnête. Il s’agit avant tout d’abandonner le concept d’expansion de l’OTAN en organisation mondiale et de travailler spécifiquement sur une nouvelle architecture internationale de sécurité et de développement qui prenne en compte les intérêts de toutes les nations, y compris la Russie, l’Ukraine et la Chine. J’ai défini dix principes en ce sens, ainsi que les aspects à prendre en compte dans cette nouvelle architecture.

Notre avenir à tous, celui des nations du Sud, et surtout la paix dans le monde, dépendront de notre capacité à rallier suffisamment de forces en Europe et aux États-Unis pour saisir cette extraordinaire opportunité que représente la possibilité de coopérer avec les États du groupe «BRICS+».

Nous vivons un changement d’époque comme il ne s’en produit que tous les mille ans. Ce qui est formidable, c’est que nous pouvons tous contribuer à façonner cette nouvelle ère en y apportant notre pierre. Nous pouvons contribuer à mettre fin à cet épisode honteux du colonialisme et écrire une nouvelle page de l’histoire de l’humanité.

source : Institut Schiller

Source secondaire:  Soutenons la construction d’un nouvel ordre économique mondial juste (reseauinternational.net)


La banque des BRICS examine les demandes d’adhésion de 15 pays: Jusqu’à 5 seront approuvés

 

par Sputnik Afrique

La Nouvelle Banque de développement des BRICS prévoit de commencer à prêter en monnaies locales. Le plan vise à réduire la dépendance au dollar et à promouvoir un système financier international davantage multipolaire. C’est ce qu’a déclaré Dilma Rousseff, qui a également détaillé l’adhésion de nouveaux membres au groupe.

Dilma Rousseff, ancienne présidente brésilienne et actuelle présidente de la Nouvelle Banque de développement (NDB) des BRICS, a exposé au Financial Times les objectifs de l’institution qu’elle dirige depuis mars dernier.

La BND prévoit notamment de commencer à prêter en monnaies nationales, plus particulièrement sud-africaine et brésilienne, dans le cadre d’un plan visant à réduire la dépendance au dollar et à promouvoir un système financier international multipolaire.

Alternative au système unipolaire

Mme Rousseff a déclaré que les prêts en monnaies locales permettraient aux emprunteurs d’éviter le risque de change et les variations des taux d’intérêt américains.

«Les monnaies locales ne sont pas des alternatives au dollar. Ce sont des alternatives à un système. Jusqu’à présent, le système était unipolaire, il va être remplacé par un système davantage multipolaire», a-t-elle expliqué.

Elle a annoncé le projet de prêter en 2023 entre 8 et 10 milliards de dollars.

«Notre objectif est d’atteindre environ 30% de tout ce que nous prêtons en monnaies locales», a-t-elle détaillé.

Pas de conditions politiques préalables

La présidente de la banque a également expliqué en quoi son institution se distinguait de la Banque mondiale et du FMI. La NDB ne fixe pas de conditions politiques préalables.

«Souvent, un prêt est accordé à la condition que certaines politiques soient menées. Nous ne faisons pas cela. Nous respectons les politiques de chaque pays».

Selon elle, la banque examine actuellement les demandes d’adhésion d’environ 15 pays, bien qu’elle ne soit susceptible que d’en approuver quatre ou cinq.

Elle a refusé de nommer ces pays, mais a déclaré qu’il était prioritaire pour la NDB de diversifier sa représentation géographique.

Une banque pour les pays en développement

Mme Rousseff a signalé que la NDB, la plus récente des banques de développement du monde, avait beaucoup de possibilités.

«Nous allons nous transformer en une banque importante pour les pays en développement et les marchés émergents. Notre objectif doit être le suivant : une banque créée par les pays en développement pour eux-mêmes», a-t-elle conclu.

Les BRICS ont créé cette banque en 2015 en guise d’alternative aux institutions financières dominées par les États-Unis, telles que le FMI et la Banque mondiale.

Le sommet des BRICS commence le 22 août à Johannesburg. Il est la plus grande rencontre de l’histoire des chefs d’État et de gouvernement du monde non occidental. Le sommet réunit plus de 60 États du Sud global qui s’opposent tous, dans une mesure ou une autre, à la domination occidentale et cherchent des mécanismes de coopération alternatifs.

source : Sputnik Afrique


 

Le discours de Poutine au Forum des affaires des BRICS était juste et équilibré

Source :  Le discours de Poutine au Forum des affaires des BRICS était juste et équilibré (substack.com)

 

L’approche du président Poutine à l’égard des BRICS peut être résumée comme la priorité accordée à la coopération logistique avec le noyau RIC du groupe, la diversification du rôle de la Russie axé sur les produits de base dans le développement de l’Afrique et le soutien d’un commerce Sud-Sud plus dé-dollarisé.

Le président Poutine a prononcé un discours juste et équilibré lors du Forum des affaires des BRICS mardi, qui peut être lu dans son intégralité sur le site officiel du Kremlin ici. Il a défié les attentes des médias traditionnels en ne critiquant que modérément l’Occident mais en ne le haranguant pas, tandis que certains partisans multipolaires auraient pu être mécontents de sa vision modérée du système économique et financier alternatif que les BRICS sont en train de construire, qui a évité le battage médiatique que beaucoup ont poussé. Le présent article développera cela et plus encore.

Les critiques du dirigeant russe à l’égard de l’Occident concernaient ses politiques fiscales irresponsables pendant la pandémie, ses sanctions illégales et d’autres violations unilatérales de « normes et règles qui, il n’y a pas si longtemps, semblaient immuables ». Quant à ses observations sur l’ordre émergent, il s’est principalement concentré sur l’utilisation croissante des monnaies nationales par les BRICS dans le commerce et les investissements intra-organisationnels, son rôle dans la facilitation du développement des pays du Sud et les deux nouveaux corridors logistiques de la Russie à travers l’Eurasie.

Avant d’aller plus loin, quelques éclaircissements s’imposent concernant les statistiques impressionnantes sur les BRICS que le président Poutine a partagées dans son discours, qui sont republiées ci-dessous pour la commodité du lecteur :

« Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Au cours de la dernière décennie, les investissements mutuels entre les pays BRICS ont été multipliés par six. Leurs investissements globaux dans l’économie mondiale ont doublé et leurs exportations totales ont atteint 20% des exportations mondiales.

Quant à la Russie, le volume des échanges avec nos partenaires des BRICS a augmenté de 40,5%, atteignant un record de plus de 230 milliards de dollars. Au premier semestre de cette année, il a augmenté de 35,6% par rapport à la même période en 2022 et a constitué 134,7 milliards de dollars.

Je voudrais également souligner que la part des pays BRICS, dont la population s’élève à plus de trois milliards de personnes, représente désormais près de 26 % du PIB mondial ; nos cinq pays sont en avance sur le G7 en termes de parité de pouvoir d’achat (la prévision pour 2023 est de 31,5 % contre 30 %).

Le processus objectif et irréversible de dédollarisation de nos liens économiques s’accélère. Nous travaillons à affiner les mécanismes efficaces de règlement mutuel et de contrôle monétaire et financier. En conséquence, la part du dollar américain dans les opérations d’exportation et d’importation au sein des BRICS est en baisse: l’année dernière, elle n’était que de 28,7%.

Tout cela est vrai, mais ce qui n’est pas dit, c’est que cela est largement attribuable au rôle économique et financier démesuré de la Chine dans chacune des quatre autres économies des BRICS.

La multiplication par six des investissements mutuels entre les pays des BRICS et leur doublement des investissements mondiaux ne sont pas dues au Brésil, à la Russie, à l’Inde ou à l’Afrique du Sud. C’est plutôt le résultat direct des investissements de la Chine dans l’initiative Belt & Road (BRI) dans les BRICS (à l’exception de l’Inde) et dans le reste du monde au cours de la décennie qui a suivi le dévoilement de cette série de mégaprojets mondiaux en 2013. La même chose peut être dite à propos de la dé-dollarisation, qui est principalement motivée par l’utilisation croissante du yuan dans le commerce bilatéral avec la Chine.

Certes, le rouble est également utilisé plus fréquemment de nos jours au cours des 18 mois qui se sont écoulés depuis le début de l’opération spéciale opération de la Russie et l’imposition de sanctions par l’Occident, tout comme la roupie en ce qui concerne les importations sans précédent par l’Inde de l’énergie nouvellement réduite de son partenaire stratégique depuis des décennies. Néanmoins, cette tendance récente ne suffit pas à elle seule à expliquer l’impressionnante statistique de dé-dollarisation à laquelle le président Poutine a fait référence dans son discours.

Le lecteur doit également garder à l’esprit que la part de 20% des BRICS dans les exportations mondiales, plus de trois milliards de personnes, 26% du PIB mondial et une parité de pouvoir d’achat élevée est en grande partie due à la Chine et, dans une moindre mesure, à l’Inde, qui est maintenant la cinquième économie mondiale à croissance rapideworld’s fifth-largest economy et la principale économie mondiale. Si la Chine était retirée de ces calculs, sans parler de l’Inde, les statistiques des BRICS seraient beaucoup moins impressionnantes.

Ces clarifications ne visent pas à suggérer que les BRICS sont dominés par la Chine ni qu’ils sont voués à l’échec dans leur noble objectif de réformer progressivement le système financier mondial, mais simplement à souligner le rôle de premier plan que la République populaire a joué jusqu’à présent dans la direction du processus susmentionné. Les autres membres et le reste des pays du Sud sont désireux d’en faire plus, car ils ont un intérêt commun à façonner de manière égale l’ordre mondial multipolaire émergent en ce moment historique unique.

L’unipolarité a incontestablement pris fin après que l’Occident n’ait pas réussi à contraindre les pays du Sud à se conformer à ses exigences de sanctionner la Russie et d’armer l’Ukraine, mais la multipolarité ne s’est pas encore pleinement formée. C’est au milieu de cette transition systémique mondiale que les BRICS tiennent leur 15eth sommet, d’où la raison pour laquelle beaucoup ont des attentes si élevées à propos de cet événement, dont certaines sont irréalistes et ont été clarifiées par des responsables russes ici here et ici. Le discours du président Poutine a jeté plus de lumière sur la façon dont la Russie envisage que tout se déroule.

Du point de vue du Kremlin, il est impératif d’élargir la coopération logistique avec la Chine et l’Inde via respectivement la route maritime du Nord et le corridor de transport Nord-Sud (NSTC), car le format RIC de ces trois grandes puissances constitue de facto le noyau des BRICS. Cette dernière initiative est particulièrement importante puisque le président Poutine prévoit également qu’elle « offre des possibilités d’accroître le transport de marchandises entre les pays eurasiens et africains ».

À ce sujet, le dirigeant russe a également réaffirmé que son pays resterait un fournisseur fiable de produits agricoles, d’engrais et d’énergie pour l’Afrique, ce qui sera bien sûr facilité par le NSTC et les futurs projets logistiques sur ce continent même. Dans l’ensemble, l’approche du président Poutine à l’égard des BRICS peut être résumée comme la priorité accordée à la coopération logistique avec le noyau RIC du groupe, la diversification du rôle de la Russie axé sur les produits de base dans le développement de l’Afrique et le soutien à un commerce Sud-Sud plus dédollarisé.

La dernière partie est celle où les BRICS dans leur ensemble peuvent aider le plus si leurs autres membres commencent à intensifier leur engagement multidimensionnel avec les pays du Sud (principalement l’Afrique) parallèlement à donner à ces mêmes pays une plus grande voix au chapitre dans le système financier émergent en formalisant les relations du groupe avec eux. L’Inde et la Russie mènent des efforts pour se diversifier doucement de l’actuelle sinocentricité des BRICS à tous égards, tandis que le concept BRICS + du gourou géoéconomique russe Yaroslav Lissovolik BRICS+ répond au deuxième objectif.

Tout compte fait, le discours juste et équilibré du président Poutine au Forum des affaires des BRICS a grandement contribué à corriger la série de fausses perceptions que beaucoup ont de ce groupe et de la vision de la Russie de son avenir. Il le conceptualise essentiellement comme RIC+ dans le sens où la Russie, l’Inde et la Chine coordonnent leurs efforts pour accélérer les processus de multipolarité financière en vue de créer une plate-forme d’intégration Sud-Sud inclusive. Cela prendra du temps, mais tout va dans la bonne direction.

 


Voici pourquoi l’Inde ne veut pas que les BRICS démantèlent l’ordre mondial construit par l’Occident

 


Par MK Bhadrakumar – Le 21 aout 2023 – Source RT

Un incident célèbre raconté par Bob Woodward dans son livre « Obama’s Wars » me vient à l’esprit : le président Barack Obama, ignorant les protestations des responsables chinois du protocole, a fait irruption dans une réunion à huis clos des dirigeants chinois, indiens et brésiliens un vendredi après-midi à Copenhague, une semaine avant Noël 2009, lorsque les trois dirigeants des BRIC (c’était avant que l’Afrique du Sud n’adhère et que le groupe ne devienne les BRICS) négociaient en secret une position commune lors des négociations sur le climat, qui étaient sur le point de s’effondrer complètement.

Obama avait souhaité que les trois dirigeants des nations les plus puissantes du « Sud » – et le président sud-africain Jacob Zuma – le rencontrent individuellement plutôt que collectivement, et il était frénétique à l’idée que son stratagème soit renversé. Finalement, Obama a rejoint les quatre dirigeants et les négociations ont abouti à un accord significatif.

Cet incident, survenu six mois seulement après le premier sommet des BRIC à Ekaterinbourg en juin de la même année, a mis en évidence une vérité capitale : même si les signes étaient déjà là indiquant que le déclin de l’Occident avait commencé, personne ne doutait que les États-Unis et l’Europe continueraient à déterminer les caractéristiques de l’économie mondiale et de la politique internationale comme ils le faisaient depuis longtemps.

 

Aujourd’hui, alors que l’approche de l’Inde à l’égard du prochain sommet des BRICS est devenue un sujet de controverse – avec Reuters faisant même circuler une rumeur mal intentionnée disant que le Premier ministre Narendra Modi ne se rendrait peut-être pas à Johannesburg – ce qui est négligé, c’est qu’il existe une cohérence remarquable dans la conception que l’Inde a du groupe : que les BRICS sont une communauté de puissances révisionnistes qui ne cherchent pas la destruction de l’ordre mondial, mais l’inclusion de leurs intérêts dans cet ordre.

Cependant, le temps ne s’est pas arrêté. La globalisation est moribonde et le système d’institutions internationales qui en constituait le fondement n’est plus inclusif. De fait, la Russie et la Chine sont sous le coup de sanctions américaines. A l’opposé, la relation entre l’Inde et les États-Unis est peut-être à son point culminant de l’histoire – presque une quasi-alliance – et Washington la décrit comme le « partenariat déterminant » du siècle. On peut estimer que les sanctions américaines contre la Chine pourraient même présenter des avantages pour l’Inde. Les liens étroits qui unissent les deux pays et qui sont en préparation pour l’industrie des puces en sont un bon exemple. On peut même soutenir que la vie pourrait s’améliorer en Inde, et que l’élite du pays ne verrait aucune raison d’échanger ses modestes souhaits révisionnistes contre une restructuration des plus fondamentales de l’ordre international existant, sans parler de sa destruction.

En fin de compte, l’Inde est satisfaite si l’influence des BRICS dans l’élaboration des principaux aspects de l’agenda mondial peut rendre le monde plus juste et plus stable. En effet, ce n’est pas un rêve tiré par les cheveux, puisque les BRICS se situent du bon côté de l’histoire. Aucun des membres du groupe n’a ses opportunités économiques et son influence politique fondées sur une histoire de guerres sanglantes, menées dans le but d’établir une domination régionale et mondiale centrée sur les richesses accumulées sur plusieurs siècles. L’Inde se sent chez elle.

Cela nous amène à la question centrale de l’attrait que les BRICS exercent aujourd’hui sur tant de pays qui sont si manifestement divergents dans leurs caractéristiques nationales, leurs valeurs et leurs intérêts – de l’Indonésie à l’Iran, de l’Égypte à l’Arabie Saoudite – qui auraient tendance à considérer le groupe comme un groupe s’il est prêt à reprendre le flambeau de la gouvernance mondiale à l’Occident. De telles attentes sont irrationnelles, car elles reposent sur l’évolution de l’ensemble de l’ordre international dans une certaine direction prédéterminée, ce qui n’est bien sûr pas le cas.

Il est donc tout à fait naturel que le Brésil – ou l’Inde, d’ailleurs – se sentent troublés quant à la façon dont, à l’avenir, la contribution des BRICS à la gouvernance mondiale pourrait être véritablement décisive. Fondamentalement, il existe une incertitude quant à savoir si, dans les circonstances actuelles, il est même possible pour les BRICS de maintenir le comportement révisionniste du passé. Le problème n’est pas l’issue du conflit ukrainien, que la Russie ne peut pas perdre et ne veut pas, mais le fait que même après une défaite catastrophique, il est très peu probable que ses adversaires changent leur vision du monde.

Par conséquent, si les BRICS se développent, dépourvus de normes, l’unité du groupe pourrait être altérée, le rendant diffus et inefficace. C’est ce qui est arrivé au Mouvement des non-alignés. Pourtant, c’est aussi une période de transformation où « les meilleurs manquent de toute conviction, tandis que les pires sont pleins d’intensité passionnée », pour reprendre la formulation angoissée de Yeats, un principe politique éternel.

La situation est grave dans le contexte du conflit ukrainien et de la double stratégie de confinement de l’administration Biden contre la Chine et la Russie, deux membres fondateurs des BRICS. Sans surprise, les visions du monde chinoise et russe ont radicalement changé ces derniers temps et s’opposent vigoureusement à l’hégémonie américaine. L’amitié « sans limites » entre ces géants voisins les distingue quelque peu au sein des BRICS, et cela ne peut qu’affecter l’alchimie du groupe – même si l’esprit collégial perdure, grâce à leur pragmatisme et leur sagacité.

Curieusement, bon nombre des aspirants à s’associer aux BRICS pourraient même être attirés par le groupe principalement pour cette raison – une sorte de deuxième pilier qui défend une gouvernance mondiale plus juste et moins égoïste à l’égard des États de petite et moyenne taille.

Ne vous y trompez pas : toute l’expérience d’institutions fortes et de gouvernance mondiale se trouve être l’expérience de l’Occident sur la base de valeurs communes et d’intérêts partagés. Ironiquement, cela explique aussi leur « mentalité de bloc ». Les BRICS, au contraire, manquent d’une telle cohésion et de la capacité de définir l’agenda mondial, ce que le G7 fait depuis des décennies. C’est pourquoi un pays comme l’Inde attendra toujours des BRICS, en tant que communauté, qu’ils visent non pas à détruire l’ordre mondial existant, mais à l’améliorer. L’Inde ne veut pas l’effondrement de la globalisation, des institutions et du droit international. En d’autres termes, l’Inde préfère créer, dans le cadre de l’ordre existant, des règles, des normes et des modes de coopération qui permettraient de préserver ses avantages et d’éliminer ses défauts.

Pour l’Inde, c’est à la fois une question de tactique et de stratégie. L’ordre fondé sur des règles qui prévaut donne à l’Inde un sentiment de sécurité et renforce la multipolarité en Asie. On croit à tort que l’Inde subit des pressions pour suivre le mouvement des États-Unis. Cela aurait pu être le cas auparavant, mais l’Inde d’aujourd’hui, sous la direction actuelle en particulier, élargit consciemment ses relations avec les États-Unis, dans un sens qu’elle considère comme étant dans son propre intérêt national. Il s’agit du résultat logique de la trajectoire politique indienne depuis les années 1990 et bénéficie d’un « consensus bipartisan » entre le parti au pouvoir et le principal parti d’opposition. C’est même devenu une tendance à long terme qui semble déjà irréversible.

Plusieurs facteurs entrent en jeu ici et l’un des principaux est, paradoxalement, la montée phénoménale de la Chine, le partenaire indien dans le cadre des BRICS, qui suscite des sentiments alarmistes dans le pays. Le partenariat avec les États-Unis est l’un des rares moyens par lesquels l’Inde espère aborder le paradigme de sécurité. Cela dit, les partenaires BRICS de l’Inde peuvent et doivent faire confiance à l’Inde pour continuer à mener une politique étrangère indépendante fondée sur ses intérêts nationaux. Il n’y a aucune raison de douter que l’Inde a confiance dans l’influence décisive des BRICS dans l’élaboration des principaux aspects de l’agenda mondial qui rendront le monde plus juste et plus stable.

M.K. Bhadrakumar

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

 

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

6 réflexions sur “LES BRICS AFFUTENT LEURS ARMES IMPÉRIALES (DOSSIERS)

  • Fatima

    Je n’ai pas lu tous les articles; mais de ma pénible situation de citoyen moyen qui subit les décisions du groupe de ceux qui nous commandent à défaut d’en faire partie, je suis évidemment dans le camp de ceux qui espèrent un changement positif dans le monde grace à la prédominance de l’organisation des BRICS. Il est possible que les dirigeants BRICS une fois installés dans leur tour, perdront comme les occidentaux, le contact avec la réalité. Mais la grande différence que je vois est dans la mentalité des peuples issus des BRICS comparé aux occidentaux. Le citoyen occidental le plus moyen trouve tout à fait normal que son pays exploite pour presque rien des richesses provenant de pays lontains peuplés de sous-développés qui ne pensent de toutes facons qu’à se battre ou à prier.
    Il est donc possible qu’avec le temps les roles soient inversés; alors dans ce cas il faut l’accepter et rendez-vous dans 200 ans quand les occidentaux voudront que les BRICS+ arretent de les exploiter et se donneront les moyens pour recrouvrer un peu de dignité.

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  • CHERIF SALIF SY

    Nous sommes dans une perspective d’étape et pas dans le tout ou rien. C’est une bonne chose de bousculer les actuels « maitres du monde ». Nous verrons pour la suite ! Félicitations, néanmoins pour l’énorme travail d’éveil que que vous faites. Merci !

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  • le régime Algérien vient de prendre une raclée et une humiliation a la fois de Poutine son plus proche allié supposé, et de la Chine aussi supposée être son proche allié sur la candidature aux Brics, car non seulemet ils s’y ont opposé et ou permis en tous cas a l’inde d’imposer son refus qu’un pays de bougnouls comme le régime Algérien y accède, mais Lavrov a souligné que sur les 13 pays candidats, seuls les pays disposant de prestige et  »poids politique », disposant de prestige economique aussi y eraient admis! le Verdict est tombé hier, l’Argentine, l’Arabie Saoudite, l’ethioppie et l’égypte ont été admises et pas l’Algérie désormais exclue de pouvoir rejoindre les Brics, en dépit du fait qu’elle a contribuée avec 1,5 milliard de dollars a sa banque de developpement, et en dépit des annonces répétées du chef de la junte Algérienne au pouvoir que cette admission ne constituait qu’une formalité tellement il était sûr que la Russie et Poutine et la chine allaient l’appuyer !

    il faut noter que l’Inde s’y est grandement opposée, et en veut a l’Algérie depuis les horreurs que cette dernière a fait subir au géant mondial indien de la sidérurgie Arcelor Mittal en Algérie qui a perdu des milliards entre 2001 et 2015 en Algérie, a cause de l’opposition et les bâtons dans les roues que lui ont posé le enfants des généraux et des dignitaires du FLN jusqu’en 2015 ou le groupe mondial décide de se retirer d’Algérie, avec des pertes sèches de plusieurs milliards, car concurrencé par les Mafieux du pouvoir algérien qui importaient de l’Acier et cassaient les prix, et s’opposent au développement de ce secteur en Algérie sur la base des mines de fer dont dispose le pays ! depuis 2015, ouj 2016, l’état Algérien a renationalisé la sidérurgie en perdant des milliers d’emplois, et l’exposition que le groupe Indien offrait a ce pays sur le plan mondial ! il ont tout fait foirer car en effet il faut être fou pour investir dans ce pays dirigé par des malfrats !

    Notons au passage qu’au sein des Bric il existe des frictions et tensions énormes entre Chine et Inde depuis 1962, avec d’occasionels afrotements militaires jusqu’a recemment faisant plusieurs soldats morts dans le deux armées, a cause du conflit territorial entre eux sur un territoire de l’himalaya !

    A ce jour aussi, les Brics n’est toujours pas une organisation cohérente ni structurée, comme le serait le G7, il y a encore plus de propagande ou d’annonces qu’autre chose ! et pour l’instant encore il ne s’agit que de la constitution d’un bloc a intérêts limités mais sousjacents sur certains secteurs et sur la visibilité internationale ou encore sur la pub que cherche Vladimir Poutine a se donner a travers ce nouveau bloc !

    Même la Chine il faut dire ne voit pas d’un bon oeil qu’un tel bloc puisse marcher sur ses platebandes, de même pour la Russue dans le cas de confluts d’intérêts ou de mitigation de leurs intérêts suprêmes dans certains marchés Africains ou asiatiques ou d’Amérique latine !

    Si le directeur de cette publicatio souhaite censurer et effacer ce commentaire aussi, il est invité a le faire sans plus tarder afin que l’on soit fixé sur la nature de  »L’information » que présente ce site ! Merci !

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  • vlad2

    BRICS = Un cartel de bourgeoisies montantes :

    Les soi-disant « gold bugs » et autres enthousiastes des capacités anti-impériales potentielles des BRICS devraient en effet reconnaître que les bureaucrates les plus conservateurs de presque tous les pays se trouvent dans les ministères des finances et les banques centrales – et les BRICS ne font pas exception à la règle.

    Le sommet des BRICS à Johannesburg : battage médiatique, espoir et impuissance
    22 août par Patrick Bond

    https://www.cadtm.org/Le-sommet-des-BRICS-a-Johannesburg-battage-mediatique-espoir-et-impuissance

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  • L’Afrique sur un volcan envahissant et se propageant à la vitesse d’un cheval « au trop attelé »?
    Après le NIGER, le GABON qui « séditionnent »!
    Seront-ils « intégrables » aux BRICS potentiels pouvant amener cette organisation potentielle à 32 membres? Que sera l’avenir de cet ensemble après les BRICS 2024 (au nombre de 11)?
    https://wp.me/p4Im0Q-61r S’un-briquer de toute pièce dans l’échiquier mondial moderne, en somme un « new Deal » 2024 et ses suites à venir

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