7 de garde

Un Front des Travailleurs. Pas un Front des Syndicats

Par NWBCW-Montréal  email:  nwbcwmontreal@gmail.com

Par Claudio Buttinelli cet article est disponible  en anglais, en italien et en espagnole ici:
Articles du 5 Septembre 2023

La lutte du front des travailleurs et des travailleuses au Québec

Les travailleurs et travailleuses du secteur public du Québec se préparent à affronter l’État avec des revendications salariales visant à contrer les effets de l’inflation, les attaques contre les retraites et de meilleurs conditions de travail. Pour 2023 : une hausse de 100 $ par semaine pour l’ensemble des travailleuses et des travailleur ou l’application  d’un mécanisme permanent d’indexation annuelle basé sur l’indice des prix à la consommation (IPC) plus une hausse de 2%, selon la formule la plus avantageuse: en 2024 : application d’un mécanisme permanent d’indexation annuelle basé sur l’IPC, une hausse de 3% : en 2025 : application d’un mécanisme permanent d’indexation annuelle basé sur l’IPC, plus une hausse de 4%. D’autres demandes sont faites par le Front Commun de la fonction publique québécoise : sur la retraite, les droits parentaux, les disparités régionales et les assurances collectives.

 

Le capital et les capitalistes de chaque pays s’attaquent à l’ensemble de la classe ouvrière, sans distinction de syndicat ou de statut, de salarié du privé ou du public, de travailleur à temps plein ou à temps partiel, de retraité ou d’étudiant. Cette lutte s’inscrit dans un contexte mondial où le capital cherche à imposer des sacrifices croissants à tous les prolétaires. Cette lutte pour l’augmentation des salaires contribue objectivement à ralentir la marche vers la guerre généralisée. D’un point de vue global, cette lutte est en corrélation avec la mobilisation du capital dans une économie de guerre impérialiste. Face à la baisse de sa rentabilité, le capital ne peut offrir que la misère et le militarisme.

 

À l’exception du Front Commun de 1972 au Québec dans lequel les syndicats ont perdu partiellement le contrôle du mouvement, tous  ont vu une des centrales syndicales faire des compromis lors des négociations et abandonner les autres centrales. La lutte des FC depuis des années se déroulent de la même façon : dénonciations des offres de l’état, conférences de presse en série, actions futiles et inutiles (port de chandails, brassard noir, pétition, etc.) manifestations très encadrées (flûtes criardes, tambours assourdissants et slogans de compromis ou réformistes), grèvettes de une à quelques jours par secteur ou par syndicat, aucun lien de lutte avec les travailleurs et travailleuses  du secteur privé ou avec ceux et celles des autres provinces canadiennes et finalement entente à rabais entre l’État et les autres syndicats qui n’ont pas quitté le FC. Parfois la menace ou le passage d’une loi spéciale met fin au FC. Alors la plupart des centrales recommandent à leurs membres de changer de gouvernement et de voter PQ ou de voter QS ou détournent la lutte vers les tribunaux en contestant la loi sur une période qui peut durer des années. Non content d’avoir saboter la lutte des travailleurs et travailleuses du secteur public les syndicat mettent de l’avant le parlement, les campagnes électorales, le système judiciaire et de manière générale la démocratie bourgeoise qui ne peuvent plus être utilisés par le prolétariat pour son affirmation en tant que classe et pour le développement de ses luttes.

 

Tout appel à participer au processus électoral et à voter ne fait que renforcer la mystification présentant ces élections comme un véritable choix pour les exploités.

 

Que faire face au sabotage de la lutte par les syndicats?

Il faut préparer la grève générale en créant des comités de grève ou de lutte réunissant tous les travailleurs, quelle que soit leur appartenance syndicale, qu’ils soient syndiqués ou non, et quelle que soit leur fonction. C’est le premier moyen de lutter contre les divisions et l’affaiblissement de nos forces. Nous devons participer aux réunions syndicales et faire des propositions pour contrer la division et le sabotage des syndicats, surtout s’ils reviennent avec les mêmes propositions d’actions qui ont échoué dans le passé : actions isolées, grèves sectorielles, grèves d’un ou deux jours et même de quelques heures par syndicat, moratoire, demande d’arbitrage et de conciliation. Ces deux dernières propositions sont également avancées par le gouvernement.

 

Nous devrions envoyer des délégations sur différents lieux de travail, dans des assemblées générales militantes ; en bref, utiliser tous les moyens qui contribuent à unifier notre lutte commune pour la défense de nos conditions de vie et de travail. Les travailleurs doivent s’inspirer des leçons tirées des luttes précédentes. En particulier, les succès de la formation de délégations, de l’extension des grèves et de la formation de leurs propres comités, comme ce fut le cas en 1972, ainsi que tout ce qui est à la disposition des plus militants de la classe aujourd’hui.

 

Ce qui est à mettre de l’avant, c’est un front commun des travailleurs et des travailleuses et non des syndicats.
Il faut résister en étendant et en unifiant le combat contre le capital et les forces de l’appareil d’État qui le soutiennent et le défendent.                                                                                                                      

NWBCW-Montréal  email:  nwbcwmontreal@gmail.com

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

2 réflexions sur “Un Front des Travailleurs. Pas un Front des Syndicats

  • Dans l’ordre :
    * Le président
    * les partis
    *les syndicats
    * les salariés
    * Le Peuple

    Qu’il va être difficile d’inverser la pyramide du pouvoir :

    * Le Peuple
    * les salariés
    * les syndicats
    * les partis
    * le président

    Pour y parvenir, il faut « connaître » et pour connaître, il faut d’abord :
    * accepter de découvrir ce qui cloche
    * s’informer de façon peuple (et non pouvoirs et médias)
    * s »emparer des sujets « difficiles »
    se souvenir que ce qui fait fonctionner l’économie, ce ne sont pas les patrons et les cadres, mais bien les « petites gens » (celles et ceux qui gagnent entre 0 et 2 000€). Le jour où elles « connaîtrons », elle seront en situation d’imposer ses volontés ….
    Une démarche s’impose : la démission collective, le même jour, à la même heure, de toutes ces petites gens, en France (elles ne sont que 22 millions) et dans le monde ! En moins de 8 jours, elles seront réintégrées dans leur job et à leurs conditions et non celles des patrons! Là est le vrai et seul pouvoir du Peuple.
    Est-il normal qu’un état légifère sur la seule notion de smig?

    Qui osera me répondre sur ces thèmes? (guilke2@gmail.com)

    https://wp.me/p4Im0Q-62w – Cherche désespérément con s’il y a bulle ! (un peu d’humour ne nuit pas à l’information).

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