LA REPRODUCTION ÉLARGIE DANS LE COULOIR DE LA MORT. Partie 1/3

Par Gérard Bad,  sur Spartacus. http://spartacus1918.canalblog.com/

La première partie de cet article est ici: LA REPRODUCTION ÉLARGIE DANS LE COULOIR DE LA MORT.  Partie 1/3 – les 7 du quebec

La deuxième partie de cet article est ici : LA REPRODUCTION ÉLARGIE DANS LE COULOIR DE LA MORT. Partie 2/3 – les 7 du quebec

La troisième partie de cet article est ici : LA REPRODUCTION ÉLARGIE DANS LE COULOIR DE LA MORT. Partie 3/3 – les 7 du quebec

Par Claudio Buttinelli cet article est disponible  en anglais, en italien et en espagnole ici:
Articles du 15 Septembre 2023


Table des matières

introduction

 

LA PRÉHISTOIRE DU CAPITALISME

1- Caractéristique du mode de production capitaliste MPC

2- De la reproduction simple à la reproduction élargie

3- La contradiction fondamentale du capitalisme est celle entre les forces productives et les rapports de production.

QUAND LA GRANDE INDUSTRIE S’IMPOSE COMME PUISSANCE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE

4- Le travailleur collectif la reproduction élargie et la socialisation.

5- Le vol du temps de travail passe à la trappe

6- Après nous avoir fait l’éloge de la la révolution technique et scientifique, Marx va en déterminer les limites

7- Patronat et salariat doivent disparaître telle est la sentence finale


L’ECONOMIE COLLABORATIVE ET NOUVELLES PRECARITES

8- Transition et suppression du mode de production capitalisme.

9- La chaotique déroute du capital est enclenchée

10- Le consommateur la dernière cible du capital ?

 

introduction

Dans cet article je vais essayer de retracer le plus clairement possible la saga du capital son évolution et sauts qualitatifs. On me pardonnera le style un peu scolastique voulu, je m’ adresse aussi à ceux qui ne sont pas forcément accoutumé aux expressions du marxisme.

 

1-LA PRÉHISTOIRE DU CAPITALISME

Caractéristique du mode de production capitaliste MPC

Les premiers modes de production étaient basés sur ce que l’ on appelle l’ économie naturelle que l’on retrouve dans les communautés primitives agraires, sous le mode de production esclavagiste et féodal. Ces modes de production, ne produisent que des valeurs d’usage ou des valeurs d’ échange, c’ est à dire une production d’objets de consommation simple. La production capitaliste nous enseigne Rosa Luxemburg se distingue par le fait qu’elle :

« n’est pas une production en vue de la consommation, mais une production de valeur. Les rapports de valeur dominent tout le processus de la production comme de la reproduction. La production capitaliste n’est pas une production d’objets de consommation, ni même de marchandises, tout simplement, mais de plus-value. Reproduction élargie signifie par conséquent, du point de vue capitaliste : élargissement de la production de la plus-value. Cette production de plus-value se réalise, il est vrai, sous la forme de production de marchandises, et, par conséquent, en dernier lieu, de production d’objets de consommation. » 1

Marx avant Rosa Luxemburg nous expliquait la même chose,

« Ce qui différencie le mode de production capitaliste des autres modes de production, c’est qu’il contraint au surtravail non pas dans le but de produire plus de valeurs d’usage, mais pour produire de la plus-value, pour obtenir un capital accru, qui, à son tour, mettra alors en œuvre, encore plus de travail vivant (force de travail) et mort (moyens de production, c’est-à-dire travail ancien fixé dans ces moyens). « Le résultat du procès de production capitaliste n’est ni un simple produit (valeur d’usage), ni une marchandise, c’est-à-dire une valeur d’usage ayant une valeur d’échange déterminée. C’est la création de la plus-value pour le capital, la transformation de fait de l’argent et la marchandise n’étant avant le procès de production que du capital en puissance. Dans le procès de production, la quantité de travail absorbée est supérieure à la quantité achetée. Cette absorption, cette appropriation de travail étranger non payé constituent le but immédiat du procès de production capitaliste. En effet, ce que le capital, en tant que capitaliste, veut produire, ce n’est ni de la valeur d’usage directement destinée à la consommation personnelle, ni de la marchandise destinée à être transformée d’abord en argent et plus tard en valeur d’usage. Son but, c’est l’enrichissement, la production de la plus-value, l’accroissement de la valeur, c’est-à-dire la conservation de l’ancienne valeur et la création de la plus-value. Ce produit spécifique, le procès de production capitaliste ne le réalise que par l’échange du capital contre du travail qui, pour cette raison, s’appelle travail productif ». Marx K., Histoire de Doctrines Économiques, Éditions Costes, 1947, tome 2, p. 199-200, Traduction Molitor.

De cette analyse où la source de la richesse capitaliste est révélée comme étant le surtravail tiré du salariat ( esclave libre),Marx va écrire le Capital c’ est à dire la nécrologie du système capitaliste .

2- De la reproduction simple à la reproduction élargie

Aucune société ne saurait exister sans la répétition cyclique de la production. La reproduction est donc la condition de l’existence de toute société. Des que la production prend la forme capitaliste, période manufacturière, celle où l’ouvrier vient travailler avec ses outils. La classe ouvrière est l’élément central de la production, la domination du capital n’est durant cette période que formelle. Le mode d’ exploitation se limite à l’ extraction de la plus value-absolue. A ce stade la plus-value créée n’est pas en mesure de s’élargir par accroissement du capital. Dans  la reproduction élargie, comme nous le verrons il en sera tout autrement.

« Par ailleurs, le capital productif, ou le mode de production correspondant au capital, ne connaît que deux niveaux de développement : La manufacture et la grande industrie. La première implique la division du travail ; la seconde, une association des forces de travail ( ayant un mode d’activité uniforme) et l’utilisation des forces de la sciences qui entraîne un transfert de l’association et, pour ainsi dire, de l’esprit collectif du travail aux machines,etc.

Dans le premier stade, la masse des ouvriers (accumulés) doit être importante, par rapport à la quantité de capital : dans le second , le capital fixe est important par rapport aux ouvriers associés dans leur travail. » (Marx, «  Grundrisse » 3.Chapitre du capital, éd. 10/18, page 136.)

Ce passage est très important parce qu’il marque une délimitation nette entre la soumission formelle au capital et la soumission réelle à celui-ci. Quand le machinisme intervient, il ne va pas liquider l’ exploitation faite sur la base de la plus-value absolue, ce type d’ exploitation est actuellement bien présent et ce malgré l’ essor rapide des nouvelles technologies. Il en résulte que la production de plus value-absolue continue d’ exister aux cotés de la plus value-relative .Mais comme nous l’ avons démontré dans un précédent texte elle est dans le couloir de la mort .

«  Si toute la classe des salariés était anéantie par le machinisme, quelle chose effroyable pour le Capital qui, sans travail salarié, cesse d’être du Capital » (travail salarié et Capital K Marx) 

En effet après avoir remplacé la force physique humaine comme prolongement de la main,le machinisme va vouloir intervenir dans le prolongement du cerveau humain, c’ est maintenant une évidence avec l’ intelligence artificielle.

« On peut tout de même affirmer, qu’avec cette « 3éme révolution », la machine ne va pas cesser d’être une arme entre les mains des capitalistes pour anéantir les conditions de l’existence humaine. La révolution lillipucienne ne fait que prolonger ce processus. Disons que si la révolution Cyclopéenne du début du 19 éme siècle a vu la machine réaliser des tâches s’analysant en transferts de capacité physique de l’ouvrier vers la machine. Ces tâches n’étaient que dans le prolongement de la main. La révolution lillipucienne avec ses robots, ses ordinateurs et plus généralement les TIC ( technologies de l’Information et de la communication) réalise des transferts dans le prolongement du cerveau humain. »( extrait de « Contribution sur «une 3éme Révolution industrielle» G.Bad 2001)

Nous sommes en cette année 2023 entré dans cette nouvelle phase de la révolution technique et scientifique qui se veut avecl’ intelligence artificielledans le prolongement du cerveau humain.

3- La contradiction fondamentale du capitalisme est celle entre les forces productives et les rapports de production.

C ‘est dans sa brochure Socialisme utopique et socialisme scientifique à usage populaire que F,Engels va résumer quelques passages de l’ Anti-Duhring, La brochure parue à Paris en 1880,a connut un succès éclatant et passe pour avoir amplement contribuer à répandre le marxisme en France et dans d’ autres pays. Il faut revenir sur cette contradiction car elle est la source de tous les conflits de classe y compris les conflits nationaux qui débouchèrent sur deux guerres mondiales et qui avec la guerre en Ukraine, menace de nouveau l’humanité.

Quand les forces productives matérielles et humaines sont trop développées, elles entrent en contradiction avec les rapports de production privés ou d’ états, c’ est à ce moment que se pose la question de « socialisme ou barbarie » ou guerre impérialiste ou révolution mondiale.

Jusqu’à présent le capital s’ en est tiré en détruisant massivement des forces productives matérielles et humaines, afin que le système d’ exploitation se poursuive.

La guerre qui se déroule actuellement entre l’ Ukraine, l’OTAN et la Russie vise un repartage du monde. Cette guerre fait resurgir la contradiction fondamentale du système capitalisme au cœur même de son cours catastrophique, celle entre les forces productives et des rapports de production . Marx nous a démontré que le capitalisme arrivé à un certain stade se transforme en son contraire, et le pousse à sa propre abolition.

«Le capital ressent toute limite comme une entrave,et la surmonte idéalement, mais il ne l’a pas pour autant surmontée en réalité : comme chacune de ses limites est en opposition avec la démesure inhérente au capital, sa production se meut dans des contradictions constamment surmontées, mais tout aussi constamment recréées. Il y a plus. L’universalité à laquelle il tend inlassablement trouve des limites qui, à un certain niveau de son évolution, révèlent qu’il est lui même l’entrave la plus grande à cette tendance, et le pousse donc à sa propre abolition » (Grundrisse 2.chap. du capital ed.10/18, p.215-216)

 Le Capital de Marx est de bout en bout une nécrologie de celui-ci, il en démontre les limites et son effondrement inévitable. Pour Marx les économistes tels Ricardo avaient bien compris la nature positive du capital avec plus de justesse que les économistes tels Sismondi qui par ailleurs avaient compris l’ existence d’ entraves aux développement des forces productives. Ils arrivèrent à la conclusion que le capital produit lui-même des contradictions qui doivent provoquer sa ruine2 ; parce qu’il « est lui même l’ entrave la plus grande à cette tendance, et le pousse à sa propre abolition »3

 Il va en résulter que chaque fois qu’une crise s’ abat sur le monde avec une certaine importance nous voyons réapparaître tout le débat sur la crise finale du capitalisme. La crise actuelle n’ échappe pas à cette règle, et remet sur la table toutes les analyses de ceux qui se réclament de Marx. En ce qui nous concerne, nous avons réfuté à plusieurs reprises l’idée que d’ ascendant le capitalisme est entré dans sa phase descendante depuis la première guerre mondiale avec tous les adjectifs qui l’ accompagne : sénile4 , pourrissant, en putréfaction, drogué. Notre point de vue sur la question est que le cours du capitalisme est catastrophique, ce qui veut dire que celui-ci est contraint et forcé d’ aller de l’ avant en traversant crises, guerres et insurrections et ce jusqu’ à devenir son propre ennemi par la force de son propre développement. Ceux qui se sont rendu compte de cela vous parleront du post capitalisme. Nous y reviendrons plus loin.

 Cependant, il ne faut pas dire à chaque coup de tabac5 que l’ effondrement est « à l’ horizon ». A. Pannekoek avait bien saisi le problème quand il s’ éleva contre les théories de l’ effondrement qu’il faisait dépendre de conditions économiques et de la prise de conscience ouvrière lors de crises.6

 «Une fois qu’il (le capitalisme) aura fait entrer dans son domaine les centaines de millions de personnes qui s’ entassent dans les plaines fertiles de Chine et d’ Inde, le travail essentiel du capitalisme sera accompli (…) Aussi l’ expansion du Capital se trouvera-t-elle en échec.» (A.Pannekoek, Les Conseils ouvriers )

Nul est besoin de démontrer, qu’ actuellement le capitalisme à fait son expansion en Chine,en Inde et dans les pays dits « émergents ». En Chine il est déjà aux prises avec les conséquences de la domination réelle du XXIéme siécle, c’ est à dire le remplacement par la machinerie non seulement de la force physique, mais aussi cérébrale de l’ humain. Il en résulte que le théâtre des affrontements futurs va s’élargir et le prolétariat créateur de plus-value se trouvera de plus en plus réduit laissant le champ libre aux précaires non salariés et surnuméraires migrants, situation déjà en cours avec les émeutes diverses et autres. Ce qui confirme que :

« Les forces productives ont atteint un niveau de développement où toute innovation technologique produit davantage de titres (fictifs) capitalistes à la plus-value totale qu’elle ne crée de plus-value supplémentaire. Dès lois, le rapport capital-travail ne peut plus se maintenir : il est condamné soit à détruire une part importante de la force de travail, soit à se voir détruit par celle-ci. » (La classe ouvrière américaine : restructuration du capital global, recomposition du terrain de classe Loren Goldner, 1981)


NOTES

1« En effet, ce que le capital, en tant que capitaliste, veut produire, ce n’est ni de la valeur d’usage directement destinée à la consommation personnelle, ni de la marchandise destinée à être transformée d’abord en argent et plus tard en valeur d’usage. Son but, c’est l’enrichissement, la production de la plus-value, l’accroissement de la valeur, c’est-à-dire la conservation de l’ancienne valeur et la création de la plus-value. Ce produit spécifique, le procès de production capitaliste ne le réalise que par l’échange du capital contre du travail qui, pour cette raison, s’appelle travail productif ». Marx K., Histoire de Doctrines Économiques, Éditions Costes, 1947, tome 2, p. 199-200, Traduction Molitor.

2Voir Grundrisse 2.chap. du capital ed.10/18, p.216

3Voir Grundrisse 2.chap. du capital ed.10/18, p.215-216

4J.Camatte, Tom Thomas,

5Origine et définition Si on vous dit que quelqu'un s'est fait tabasser, vous comprendrez tout de suite qu'il s'est fait agresser et a reçu quelques méchants coups. En effet, dès le XIIIe siècle, on trouvait dans le sud de la France, des verbes comme 'tabassar' ou 'tabustar' qui signifiaient "donner une volée de coups" ou "secouer, molester".Le mot 'tabac', qui aurait dû être 'tabas' mais qui a vite été croisé avec le tabac à chiquer ou fumer, est issu de ces verbes pour désigner un ou des coups. D'ailleurs, au XVIIe siècle, "donner du tabac" voulait dire "se battre".
C'est au début du XIXe que notre expression apparaît chez les marins. L'association de 'coup' et 'tabac' est un renforcement destiné à insister sur la violence de l’événement redouté.C'est vers la fin du même siècle qu'apparaîtra, avec la même origine, l'expression "passer à tabac".Par extension, le coup de tabac utilisé hors de la marine désigne parfois un événement brutal susceptible d'avoir des conséquences importantes.

 6« La classe ouvrière doit s’attendre à un grand nombre de catastrophes et non spécialement espérer une catastrophe finale ; catastrophes politiques comme la guerre et catastrophes économiques comme les crises, qui ravageront toujours ce système, tantôt irrégulièrement. Plus ou moins périodiquement, mais en gros allant en se renforçant au fur et à mesure que le capitalisme se développe. Grâce à cela les illusions du prolétariat cesseront, sa tendance au repos se dissipera de plus en plus et une lutte de classe, de plus en plus forte, de plus en plus profonde, se développera. Si on l’examine du point de vue de ces contradictions, il ne semble pas que la crise d’aujourd’hui, pourtant plus profonde et plus ravageante que toutes celle qui l’on précédées, montre des signes de l’éveil d’une révolution prolétarienne. » (Anton Pannekoek:La théorie de l’effondrement du capitalisme (Raetekorrespondenz, N°1, 1934).

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A  suivre LA REPRODUCTION ELARGIE DANS LE COULOIR DE LA MORT Partie 2/3 – les 7 du quebec

8 réflexions sur “LA REPRODUCTION ÉLARGIE DANS LE COULOIR DE LA MORT. Partie 1/3

  • 17 septembre 2023 à 11 h 37 min
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    @ G-bad

    La Chine et l’inde deviennent progressivement aujourd’hui, les pire modèles capitalistes qui soient !

    En réalité, que l’on parle de capitalisme « libéral » ou de capitalisme  »socialiste ou communiste » comme a pu le démontrer l’histoire récente de l’ex bloc soviétique, ou encore de capitalisme féodale qui subsiste dans le monde Arabe et ailleurs, Tous engendrent inévitablement  »La Dictature de Masse » et la Dictature tout court !

    Et, comme tendent a le démontrer de plus en plus les études sociales et politiques les plus récentes et les plus modernes…, contrairement a ce qu’on croit, La Dictature n’est pas uniquement ou nécessairement l’oeuvre d’une minorité idéologique, ou limitée a une structure  »verticale »…., car elle est très souvent, comme le fascisme, une  »Dictature des Masses »… et le devient obligatoirement, une horizontale et au dela, une structure monolithique….car s’exerce par toute le monde sur tout le monde, même si elle ne bénéficie en réalité qu’aux quadras du pouvoirs politique et économique !

    Et, je déplore en ce qui me concerne, que le Marxisme ne se soit pas penché plus profondèment ou plus sérieusement sur cette question centrale et n’a pu prédire ou entrevoir ces autres formes de dictatures de masse que produirait même un modèle socialiste et communiste, car lui ne l’a vu ou abordé  »qu’illusoirement » et théoriquement a travers le concept de  »Dictature du Prolétariat »… !

    J’ai découvert avec surprise ce matin cette petite vidéo en Anglais sur une chaine Youtube légère et sympas qui se nomme Académie des idées ou (Academy of ideas)…qui porte le titre  »Pourquoi les gens sont si obédients ? »…. et après vous mettre le lien, je résume un peu son propos…

    https://www.youtube.com/watch?v=URdXC6UtfVg

     »TRAVAILLEURS DU MONDE, UNISSEZ VOUS ! » … c’est ainsi donc qu’explique cette vidéo, qu’en Tchécoslovaquie communiste, tous les commerçants, les usines, les bureaux et les lieux publics, un petit écriteau était frappé pour être accroché partout par tout le monde, de manière obligatoire et imposé par l’État. Et dans cet exemple, l’auteur de la vidéo se réfère a l’analyse qu’a pu en tirer un ex dissident comme Vaclav Havel qui explique comment la  »Revolution de Velours » s’est déclenchée dans ce pays et a conduit a la chute du régime ! Bref, selon lui, il a suffit qu’un commerçant ait décidé un matin de retirer cette petite pancarte obligatoire de sa vitrine et  »défier » la police politique, que tout les autres ont suivi, jusqu’au déclenchement de cette révolution.

    il cite, Vaclav Havel, qui a formulé l’idée que toute Dictature, est une oeuvre de masse ou tout le monde est a la fois victime et bourreau, ou contributeur….

    Maintenant, il est vrai qu’on peu facilement d’un point de vue Marxiste, réfuter cette approche ou analyse, et aller jusqu’a accuser ces révolutionnaires Tchèques de  »Réactionnaires », et accuser Vlaclav Havel lui-même de la même chose ou l’accabler lui et tous les commerçannts qui ont démarré ce mouvement  »Anti-communniste » a l’époque de  »traitres », de  »bourgois » et de tout ce qu’on veut…or que, veut veut pas, c’est en effet uniquement la Nomenklatura et les élites du régime Soviétique qui tiraient profit de ce modèle, et soumettaient le peuple aux pires privations et brimades, allant jusqu’aux emprisonnements et aux asassinats politiques !

    Un Marxisme moderne et éclairé de mon point de vue a besoin de revisiter les écrits de Marx et Engels et ceux de tous les socialites et communistes de leur époque, afin de se pencher un peu plus sérieusement sur ces questions sociales ou sur ce concept même de  »Dictature du Prolétariat »… car si Marx l’a érigé en  »Étape » transitoire » mais obligatoire et néceaire pour atteindre le véritable communisme ou socialisme en théorie, il lui a échappé si ce modèle reste possible a la base et acquiert l’adherence de tous et leur enngagemennt, ou que lorsque ce modèle est déja mis en place accessoirement, comment ses dérives peuvent justement être nombreuses au point de produire l’effet contraire comme dans cet exemple de l’ancien bloc communiste soviétique…! De la même qu’il puisse exister aussi et sans le moindre doute dans le monde occidental déja une autre  »DICTATURE DU PROLÉTARIAT » mais libéral, consumériste et capitaliste cette fois…et qui aliène nos sociétés et la soumet a ses diktats…

    Enfin, la Chine et l’Inde principalement, je trouve pour ma part, promeuvent quant a elles, des dictatures de masses encore plus dangereuses que tout ce qu’on a vu ou connu auparavant ! car ultra libérales et ultra capitalistes… dans un soucis de pouvoir enfin aligner et mettre a niveau ou hisser leurs masses populeuses en milliards d’individus a des standarts occidentaux totalement décadents a la base ! une course effrénée vers le consumérisme, le gaspillage, la surproduction, le bellicisme économique et militariste aussi….! Est-ce ceci qui fascine tant tous ceux qui les erigent en exemple et nous rabattent les oreilles avec leur modèle ?! Qu’y a t-il de communiste ou que reste t’il de socialiste chez ce Parti Communiste Chinois en faisant la promotion d’un tel modèle qui incite les chinois a s’équiper par exemple eux-aussi en millions d’autos de luxe surdimentionnées chaque année…qui immitent les modèles de l’occident, et dont les Chinois n’ont guèrre besoin ! avec des moteurs aussi polluants et energivores aussi ?!!! ou encore a fabriquer des millionaires et des milliardaires en série comme ils font…et qui depuis trente ans, n’ont fait que remplacer les ex puissances colonialistes en Asie, en Afrique ou en Amérique latine et dans le tiers-monde ?! ….bref…on est pas sorti de l’auberge !

    Lorsque je vois qu’en Afrique, ou dans mon pays d’origine frappé par un seisme recemment, en Amérique latine, et en Asie aussi et surtout, il existe des millions de gens qui ne demandent en réalité qu’a accéder a la  »dignité » minimale, celle de pouvoir se loger, se nourir ou se maintenir en vie decemment en trouvant un travail ou un job…. que les idéaux des pays non alignés d’hier soient parti en fumée… et dilapidés par ceux même qui étaient censé defendre l’accès a l’équité et la dignité pour tous ces peuples…. je me dis ces modèles chinois et indiens sont devenu plus dangereux que tout l’occident et la Russie réunies !

    Merci G-Bad pour cette billet intérressant comme d’habitude !

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  • 17 septembre 2023 à 12 h 01 min
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    Sorry G-Bad, les fautes et les oublis sont nombreux… j’ose espérer que tu saura lire sans trop t’enerver :)) et il faudra lire  »de la même manière…qu’il puisse exister aussi et sans le moindre doute dans le monde occidental déja une autre »DICTATURE DU PROLÉTARIAT » mais libéral, consumériste et capitaliste cette fois » car j’ai oublié le mot  »manière »…bref… Merci

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  • 18 septembre 2023 à 10 h 04 min
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    @ tous

    Les médias stipendiés, les médias bourgeois qui diffusent la propagande des milliardaires leurs propriétaires et les troles de circonstances et/ou de métiers ont une longue expérience de leur mission et de leur profession.

    La première règle qu’appliquent ces fabricants de feaknews expérimentés est de tout confondre

    Ainsi, depuis avant 1945 – depuis le traité signé entre l’Allemagne NAZI et l’URSS totalitaire il est de coutume dans les médias et les universités et sur les tribunes politiques du monde entier de qualifié l’URSS – les pays satellites de l’URSS – la Chine – le Vietnam et d’autres pays-états-nations de pays COMMUNISTES

    l’étape suivant consiste, pour le Grand capital et ses organismes subversifs (y compris des ONG-humanistes) à susciter des vocations anti-gouvernementales parmi ces populations traumatisées de ces pays totalitaires

    Troisième étape, consiste pour les médias stipendiés, le concert des ONG de libération financés par tous les SORROS de la terre et pour les trolls (bénévoles ou commandés) de répéter à l’infini – ad noseam – de radoter sans fin …sans faim …jusqu’a plus soif et plus faim que le « dissident Havel ou le Pape ou Solidarnosk ou Soljenitsine ou Gorbatchev, ou Eltsine et qui sais-je encore) que ces marionnettes – ces sous-fifres du grand capital mondialisé sont des patriotes – démocrates – des révolutionnaires – des libérateurs -…des anti -communistes vulgaires

    Quatrième étape du scénario des RÉVOLUTIONS COLORÉES…c’est la partition des gauches confondus et des gauches-droites confondantes. A cette étape les gauchistes se posent en défenseur des appareils – apparatchiks et proclament leur foi aveugle en cette parodie de communisme – de socialisme – de DICTATURE DU PROLÉTARIAT QUI S’EFFONDRE inéluctablement.

    Nous, prolétaire révolutionnaire nous refusons cette caricature de la lutte de classe. NON AUCUN de ces pays – aucun de ces états-nations chauvins, même s’ils colorent tout en rouge soi-disant COMMUNISTE , n’a été la « patrie » du socialisme – du communisme – de la dictature du prolétariat = la « patrie » des prolétaires internationalistes…qui n’ont pas de « patrie ».

    Camarades laissons les agents de gauche (communistes-socialistes-sociaux-démocrates-trotskystes-maoistes-marxistes-lénisnistes- etc.) et les agents de droite du capital s’invectiver à propos de leur GUERRE INTERNE – intestine – guerre inter-factions – inter-blocs-impérialistes (occidental – asiatique G20 – BRICS – G77 – Otan- CEI – OCS – etc).

    Deux blocs s’affrontent les masses prolétariennes internationalistes contre la classe du grand capital mondialiste

    Prolétaires du monde entier unissez-vous

    Robert Bibeau

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  • 18 septembre 2023 à 15 h 17 min
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    @ Robert

    Révolutions colorées ou pas, elles font partie de la roue de l’histoire ! il faut cesser de croire que tout est calculé et tout est conspiré dans les labo et les sièges des états capitalistes ou ceux des multinationale ! Je doute que tu puisses toi aussi tenir un an sous un régime de fer quelconque qui affame ta famille et tes enfants, t’empêche de respirer et utilise une propagande du genre  »Prolétaires du monde entier unissez-vous! », dans la vidéo en question ce ne fut qu’un exemple, et pas la finalité de la vidéo qui disait, pourquoi les gens sont si obédients…

    Pour le reste, on s’entend, et ne crois pas que tes propos restent lettre morte…. je comprends parfaitement le sens de ton raisonnement, et je te donne raison sur le fond….encore faut-il savoir prendre la température d’un peuple quelconque et des raisons qui le poussent a péter les coches !

    dans le cas de l’ancienne URSS et du bloc soviétique, le plus terrible, c’est l’incapacité des instances soviétiques de remplir leur promesse et laisser tomber tous ces pays et ces peuples, au lieu de remplir le contrat et les soutenir et savoir maintenir un model pareil sans affamer ou terroriser la population, c’est les mensonges dont ils les accablaient, et c’est la corruption endémique des élites qui ont eu raison de ce système ! et nous voici 30 ans plus tard, certains pays de cette zone sont toujours dans la merde et sont encore traumatisé par cet héritage et par la division ! Que leur proposez-vous comme solution ? vous allez leur dire  »Prolétaires du monde entier unissez-vous ! » … les gens ne trouvent même pas de boulot a ce jour dans tous ces pays et s’exilent eux aussi chaque année depuis toujours et depuis l’ère soviétique ! J’ai eu pour amis des Roumains, un Moldave très sympathique, un Estonien a qui j’ai servi comme principal témoin lors de son marriage avec une Belge, lui, m’a raconté la famine qu’il a vécu dans l’Armée Russe a 16 ans, car ils l’ont enrolé a 15 ans…. ou celle qu’a connnu son père…mort de ses suites et des mauvais traitements dans les chantiers russes de l’armée russe ! et a l’époque, lorsque je l’ai connu en Belgique, ils avaient même pas de quoi bouffer sa mère et sa soeur et c’est lui qui leur envoyait $100 par mois pour vivre ! le type, s’est enfuit de l’armée a 18 ans avec un camionnneur, et avait passé 3 ou 4 ans en hollande a travailler comme un chien, a apprendre les langues… et c’est ma voisine étudiante qui l’a épousée qui me l’a présenté la première fois, elle voulait s’assurer qu’il ne voulait pas se marier uniquement pour les papiers… et au bout de 1 an de vie commune et de sa connaissance, je lui ai assuré que Non ! il était certes un bel homme qui pouvait trouver mieux facilement…. mais il la respectait beaucoup et la gâtait comme une princesse ! et le jour du marriage, sa mère a elle, une provinciale un peu naive et sympa, m’a pris pour le bourgmestre…. ou le maire :)))) car moi aussi, j’étai tiré a quatre épingles ce jour-la, et je portait ma plus belle cravate ! :)))

    tu sais, les roumains, le hongrois, les tchèques et les autres, même ici a montréal, ils continuent de galérer pour trouver un job et supporter leur familles la-bas, se confectionner leurs choux et leurs radis qui lèvent dans les bocaux comme un wasabi japonais dont j’ai oublié le nom, leurs alcools de fruits, leur mode de vie econome et trainer leur traumatismes surtout aussi, et c’est valable aussi pour tous ces pays de l’ancien bloc soviétique… ! alors, il faut a mon avis savoir garder une certainne humilité et ne pas parler en leur nom…. ou se proclamer plus royaliste que le Roi ! ….ces gens sont aussi ordinaires que vous et moi, et c’est pas  »L’amour de l’occident » qui les pousse a quitter leur patries pour commencer !

    Mes amitiés tout de même !

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  • 18 septembre 2023 à 15 h 51 min
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    Je vous jure que ce brave type, très jeune pourtant, a vécu tout ce temps en Europe et y a travaillé sans avoir sur lui le moindre papier d’identité…! lorsqu’il devait se marier enfin, sa soeur a du donner un bakchich énorme (des centaines ou milliers dollars que son frère lui a envoyé) pour qu’elle arrive a lui faire un passeport sur place et lui faire parvenir….en Belgique ! le pauvre type, même s’il était blond et aux yeux bleus, avait les cheveux noués a l’arrière et s’habillait très bien tout le temps, il rasait les murs lorsqu’il quittait les restos ou il travaillait entre 12 et 14h par jour ! il avait peur que la police vienne le chercher en tout heure ! et c’est dans le  »KOT » étudiant, appartement de 6 chambres, avec gros salon et cuisine equipée pour étudiants qu’il a vecu avec cette fille dans sa chambre…, et dans une ville strictement étudiante ! Alors, souvent, on restait tard et on papotait… il me racontait tout…et moi, je lui promettait qu’au moindre problème j’allais remuer ciel et terre pour lui et je devais le rassurer tout le temps lorsque j’ai compris qu’il vivait dans la paranoiac de se faire prendre ! …. ce type-la je l’aurais hebergé chez moi et partagé ma chambre avec lui, comme je l’ai fait d’ailleurs pour un Tunisien a l’époque devenu sans papiers car a abandonné les etudes, et même pour un compatriote doctorant fauché qui n’arrivait pas a finir son 3ème cycle …mais lui etait reglo ! et j’étais pas le seul dans cette ville qui faisait ça ! c’est la solidarité habibi…et les relations humaines qui priment avant tout !

    a cette époque y avait une latino un peu grosse et un peu folle qui avait un peu trop le feu au cul, qui provenait du Perou ou du Paraguay…, elle, chaque jour, allait pêcher un mec, le ramenait pour la sauter dans la salle de bain en criant…. puis dans la chambre toute la nuit….et le lendemain…. elle venait nous dire et crier avec son accent  »Il m’a biolé, il m’a biolé !!! » car prononçait le V comme un B et nous on était tous morts de rire, car tous les jours presque c’était la même histoire ! lol …son prenom, Maria-Veronica, elle se mettait deux kilos de maquillage et de rouge a lèvres, portait un jean hyper serré sur ses grosses fesses…et partait en chasse dans la ville etudiante…..! et parfois, elle nous disait….  »Ye suis tres triste…. Ye veux trouver un homme gentil et faire l’amour avec lui mais Ye ne le trouve pas' » :))))))) LOL…… Ahhh je vous jure, quelle belle époque ! Lorsque je logais des gars pour les depanner pendant des semaines ou des mois, et que j’avais une copine quI n’avait pas de chambre elle aussi chez qui je pouvait aller…. je laissait mes potes dormir dans la chambre et je dormais avec ma copine dans le salon ! ….he oui, c’est aussi ça Sam…. car, je laissait pas tomber mes potes…! :)))

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