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Après le Québec, l’UE imposera-t-elle la vaccination de force?

Après le Québec, l’UE autorisera-t-elle la vaccination de force ?

Par Claudio Buttinelli cet article est disponible  en anglais, en italien et en espagnole ici:
Articles du 1 Octobre

Au printemps dernier, le Québec a adopté sa loi sur la santé publique, qui encadre les situations pandémiques d’urgence. Dans ce cadre, le Québec autorise, sur décision judiciaire, une vaccination de force contre les récalcitrants. C’est la façon la plus commode de subsumer l’obligation de consentement libre et éclairé qui fonde le droit médical aujourd’hui. Et en Europe ? les débats menés cet été sur les “recommandations pour améliorer la gestion des crises et la préparation de l’UE à de futures urgences sanitaires” ont montré qu’une majorité de députés européens était probablement prête à adopter des dispositions similaires sur notre continent. Il faudra donc se montrer très vigilant sur le sujet.

Fidèles au Great Reset qui se déploie mois après mois, les pays européens “caleront-ils” leur appareil juridique sur la loi québécoise de santé publique adoptée au printemps, qui prévoit une vaccination forcée sur décision judiciaire pour les récalcitrants ? C’est une hypothèse qu’il ne faut pas écarter, et qui mérite une vigilance toute particulière.

Le consentement libre et éclairé : une affaire de droitRappelons d’abord l’embarras dans lequel se sont trouvés les pays “libéraux” d’Occident face au principe de la vaccination obligatoire, lorsque le COVID est survenu. D’une manière générale, le consentement libre et éclairé du patient est une pierre angulaire de notre appareil juridique. C’est un droit fondamental, que la Cour Européenne des Droits de l’Homme (souvent décriée, mais au fond bien utile) s’est employée à consacrer et à théoriser au fil du temps.

Donc, selon ce principe, un traitement médical ne peut être administré à un patient sans son consentement libre et éclairé.

Le droit français lui-même ne dit pas autre chose : l’article L 1110-10 pose clairement le principe d’un consentement rétractable à tout moment. ” Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment.”

Voilà un sérieux obstacle sur la voie de la vaccination obligatoire en général, et sur celle de la vaccination des adultes en particulier. Rappelons ici que le droit européen a finalement consacré le principe de l’objection de conscience vaccinale, que nous avons beaucoup promue lorsqu’Emmanuel Macron s’était mis en tête “d’emmerder” les non-vaccinés.

La vaccination forcée au QuébecOn comprend, face à ces obstacles, pourquoi le Québec est entré en voie de restriction sur ce principe essentiel en légiférant. Dans l’hypothèse d’une prochaine pandémie, que chacun interprétera comme il le voudra, se doter des outils nécessaires pour écraser le mouvement de résistance à la vaccination obligatoire n’est pas inutile.

Voici donc l’appareil juridique dont Québec s’est doté pour piquer de force :

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On comprend ici que le Québec a décidé de bien préciser cette idée étrange d’un “état d’urgence sanitaire”, tout droit sorti de l’expérience COVID.

Et que fera le Québec dans ce cadre, pour s’occuper des non-vaccinés ?

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Concrètement, donc, le Québec a décidé, en cas d’état “d’urgence sanitaire”, d’instaurer une véritable tyrannie au sens grec du terme. D’une part, la vaccination obligatoire sera forcée. D’autre part, le droit à la vie privée, le respect du droit à une vie familiale normale seront balayés. Relisez mûrement cette phrase :
Ordonner à toute personne, ministère ou organisme de lui communiquer ou de lui donner accès immédiatement à tout document ou à tout renseignement en sa possession, même s’il s’agit d’un renseignement personnel, d’un document ou d’un renseignement confidentiel
– Loi sur la santé publique, article 123-3.

Autrement dit, une mère de famille qui voudrait cacher ses enfants, un mari qui voudrait cacher sa femme, seraient obligés de trahir des secrets familiaux. Miam ! ça fleure bon le régime totalitaire.

Dans ce cadre illibéral, le Québec prévoit donc des dispositions pour forcer les récalcitrants à subir l’injection miraculeuse. Et, concrètement, voici comment se passeront les opérations :

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On comprend bien la manœuvre : lorsqu’une personne refuse d’être vaccinée, un juge peut l’obliger à l’être en ordonnant son transfert dans “un endroit précis”. On vous laisse imaginer la suite.Tel est le triste spectacle offert par notre ancienne province : en cas de “pandémie” déclarée par l’OMS, le pire est désormais légal. Et par le pire, nous désignons les mesures les plus autoritaires dont un gouvernement totalitaire rêve.

Et en Europe ?De façon tout à fait intéressante, le Parlement européen a dû se prononcer cet été sur les mesures à prendre pour lutter contre une future pandémie. Le débat a eu lieu autour du rapport remis par la commission spéciale sur le COVID dont nous avons régulièrement rendu compte :

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De façon tout à fait saisissante, la députée Virginie Joron a proposé plusieurs amendements à ce rapport, dont un amendement destiné à inscrire le principe du consentement libre et éclairé dans le dispositif de gestion des futures crises :

Cet amendement est évidemment au cœur de la lutte contre le narratif officiel en matière de COVID, celui qui a utilisé la peur de mourir pour faire admettre tout et n’importe quoi, en parfaite application de la théorie du Nudge.

Le destin de cet amendement est bien connu.

Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre les raisons du vote massivement contre au Parlement européen : lorsque la Commission proposera un dispositif totalitaire de gestion des crises sanitaires, les groupes de “gouvernement” défenseurs prétendus de la démocratie libérale, seront tous d’accord pour adopter un fascisme de moins en moins gris, selon l’expression d’Edouard Husson.

Le bon sens serait de nous organiser pour nous protéger dès maintenant contre cette dérive.

Source : https://lecourrierdesstrateges.fr/2023/09/25/apres-le-quebec-lue-autorisera-t-elle-la-vaccination-de-force/

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

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