Le dilemme de l’Égypte: faciliter le nettoyage ethnique ou permettre un éventuel génocide des palestiniens
Par Andreï Korybko. Sur Le dilemme de l’Égypte : faciliter le nettoyage ethnique ou permettre un éventuel génocide (substack.com)
Si l’Egypte ouvre ses frontières à tous les réfugiés, alors il y a une chance très réelle que la plupart de la population fuie, augmentant ainsi la probabilité qu’ils soient remplacés par des colons israéliens quelque temps après la fin de la guerre. Dans le même temps, l’Égypte est également accusée d’avoir permis un éventuel génocide au cas où elle maintiendrait sa frontière fermée tout au long de l’opération terrestre imminente d’Israël, ce qui pourrait directement contribuer à faire des victimes civiles à une échelle inimaginable.
La dernière guerre entre Israël et le Hamas a forcé l’Égypte dans le dilemme où elle est contrainte soit de faciliter le nettoyage ethnique des Palestiniens de la bande de Gaza en ouvrant ses frontières à tous les réfugiés, soit de permettre leur éventuel génocide en les maintenant piégés dans la zone de conflit avec tout ce que cela implique pour leur sécurité. La troisième option théorique consistant à lancer une opération de « responsabilité de protéger »/« intervention humanitaire » (R2P/HI) contre Israël est politiquement irréaliste et rien n’indique qu’elle soit envisagée.
Le temps presse pour que l’Egypte choisisse le « moindre mal » de ces deux-là depuis qu’Israël a annoncé qu’il planifiait une opération terrestre qui suivra sa campagne de bombardements à grande échelle, ce qui aggravera encore les souffrances déjà immenses du peuple palestinien. Bien que l’État juif autoproclamé prétende que chaque cible civile qu’il frappe est censée être une base secrète du Hamas, aucun observateur honnête ne peut nier les dommages collatéraux que cela a causés et les pertes massives en vies humaines qui ont suivi.
Le Premier ministre Netanyahu s’est engagé à détruire le Hamas et il ne peut pas y parvenir sans aller jusqu’au bout de l’opération terrestre prévue par son gouvernement à Gaza. Peu importe dans ce contexte qu’Israël réussisse ou non puisqu’il est important que la prochaine phase imminente de ce conflit conduise à encore plus d’effusion de sang. D’innombrables habitants veulent évidemment échapper à ce qui s’en vient, mais l’Égypte refuse jusqu’à présent de les laisser traverser la frontière.
Le président Sissi a déclaré qu’il ne permettrait pas que le conflit soit réglé aux dépens des autres, ce qui a été largement interprété comme signalant qu’il est contre le nettoyage ethnique par Israël du peuple palestinien de Gaza en acceptant leur réinstallation forcée dans la région voisine du Sinaï. Si l’Égypte ouvre ses frontières à tous les réfugiés, alors il y a une chance très réelle que la plupart de la population fuie, augmentant ainsi la probabilité qu’ils soient remplacés par des colons israéliens quelque temps après la fin de la guerre.
Ce résultat entraînerait le retrait de facto de Gaza de la solution à deux États mandatée par le droit international conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU et les spéculations qui en découleraient selon lesquelles l’Égypte aurait conclu un accord secret avec Israël à cette fin. Il est donc jugé politiquement inacceptable par Sissi, du moins pour le moment, d’où son insistance à maintenir la frontière fermée et à rechercher un cessez-le-feu à la place, même si ce dernier est politiquement irréaliste jusqu’à la fin de la prochaine phase du conflit.
Dans le même temps, l’Égypte est également accusée d’avoir permis un éventuel génocide au cas où elle maintiendrait sa frontière fermée tout au long de l’opération terrestre imminente d’Israël, ce qui pourrait directement contribuer à faire des victimes civiles à une échelle inimaginable. Si cela se produit, alors l’Égypte serait partiellement coupable de ce crime contre l’humanité après avoir su ce qui allait se passer mais toujours refusé de laisser les civils fuir, brisant ainsi irrémédiablement sa réputation ainsi que celle de Sissi.
Ce résultat serait le même que celui mentionné précédemment en ce qui concerne le dépeuplement forcé de Gaza et le remplacement probable des habitants par des colons israéliens après la fin de la guerre, à la seule différence que d’innombrables autres de ces mêmes habitants seraient tués dans le processus. Israël ne se soucie pas des victimes civiles puisqu’il est à la recherche de sang après les attaques terroristes du Hamas, et certains de ses dirigeants ont sans doute voulu nettoyer ethniquement ou même génocider les Palestiniens depuis un certain temps.
La décision de l’Egypte de garder la frontière fermée pour l’instant semble être fondée sur son attente qu’Israël subira avec succès la pression des préoccupations crédibles du public mondial concernant les Palestiniens pour qu’ils se restreignent, annulent son opération terrestre à Gaza et acceptent un autre cessez-le-feu avec le Hamas. Israël s’est déjà montré imperméable à l’opinion publique quand il s’agit de la conduite de ses opérations militaires, cependant, donc Sissi se trompe s’il pense vraiment que sa position arrêtera d’une manière ou d’une autre la guerre.
Il se pourrait aussi qu’il calcule cyniquement que l’Egypte ne sera pas blâmée pour le possible génocide du peuple palestinien puisque le public mondial sera probablement trop concentré sur la condamnation d’Israël par la suite. Leur martyre potentiel pourrait alors se répercuter à travers l’histoire et être exploité par l’Égypte ou quiconque d’autre dans la poursuite d’objectifs politiques futurs, qu’ils soient nationaux ou internationaux. Même si ce n’est pas ce que Sissi a à l’esprit, cela pourrait toujours être la façon dont il réagira après tout génocide à venir à Gaza. Se rappeler Sabra et Chatila Massacre de Sabra et Chatila : 40 ans après, le souvenir hante encore les mémoires – Vidéo Dailymotion
Quoi qu’il en soit, l’Égypte subit actuellement une pression maximale pour articuler sa politique au reste du monde, car la vie de plus de deux millions de personnes est littéralement en jeu. Garder la frontière fermée semble très mauvais aux yeux de l’opinion publique. Au mieux, il semble que l’Egypte veuille que les mêmes Palestiniens qu’elle prétend soutenir continuent à souffrir dans le cadre d’un grand pari pour mettre fin à la guerre, tandis qu’au pire, il semble que Sissi n’ait aucune idée de leur possible génocide ou ne se soucie même pas beaucoup si cela se produit.
Interpréter la position de l’Inde face à la dernière guerre israélo-Hamas
Les déclarations officielles confirment que la position de l’Inde est tout aussi équilibrée que celle de la Russie.
Beaucoup de gens ont eu l’impression que la position de l’Inde à l’égard de la dernière guerre entre Israël et le Hamas favorise l’État juif autoproclamé aux dépens de la Palestine, représentant ainsi un changement fondamental dans sa position à l’égard de ce conflit qui dure depuis des décennies, mais c’est une perception inexacte. Le Premier ministre Narendra Modi a tweeté deux fois sur le conflit jusqu’à présent à partir du 13 octobre, tandis que le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Arindam Bagchi, vient de donner un briefing qui a abordé ce sujet. Voici ce qu’ils ont dit :
* 7 octobre : Premier ministre Modi
– « Profondément choqué par les nouvelles des attaques terroristes en Israël. Nos pensées et nos prières accompagnent les victimes innocentes et leurs familles. Nous sommes solidaires d’Israël en cette heure difficile. »
* 10 octobre : Premier ministre Modi
– « Je remercie le Premier ministre @netanyahu pour son appel téléphonique et pour avoir fait le point sur la situation actuelle. Le peuple indien se tient fermement aux côtés d’Israël en ces heures difficiles. L’Inde condamne fermement et sans équivoque le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations.
* 12 octobre : porte-parole Bagchi (commentaires abrégés)
– « Sur la question de savoir comment nous voyons le Hamas, par exemple… Comme vous le savez, la désignation d’une organisation terroriste en vertu des lois indiennes est une question juridique. Et je vous référerais, je pense, Milan, vous avez demandé… Je vous renvoie aux autorités compétentes à cet égard. Je pense que nous avons été très clairs sur le fait que nous considérons cela comme une attaque terroriste.
Comment voyons-nous la situation en Palestine ou notre position à ce sujet? Notre politique à cet égard est longue et cohérente. L’Inde a toujours préconisé la reprise des négociations directes en vue de l’établissement d’un État de Palestine souverain, indépendant et viable, vivant à l’intérieur de frontières sûres et reconnues côte à côte en paix avec Israël.
…
Comme je l’ai dit, notre objectif est d’aider nos citoyens. Mais il y a une obligation universelle, je pense, de respecter le droit international humanitaire. Il existe également une responsabilité mondiale de lutter contre la menace du terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations. Et je pense que cela résume bien la façon dont nous considérons cette position. Je pense avoir couvert la plupart des requêtes. »
Pour résumer la politique que ces deux ont articulée: 1) l’Inde croit que le Hamas a mené une attaque terroriste contre Israël; 2) L’Inde soutient donc naturellement Israël en tant que victime du terrorisme; 3) dans le même temps, l’Inde maintient également son soutien constant à un État palestinien indépendant; 4) que le même État doit cependant vivre en paix avec Israël; et 5) bien qu’Israël ait le droit de légitime défense, sa réponse à cette attaque terroriste doit rester dans les limites du droit international humanitaire.
La politique de l’Inde à l’égard de la dernière guerre entre Israël et le Hamas est donc très similaire à celle de la Russie, comme expliqué ici :
* « Le président Poutine sur Israël: citations du site Web du Kremlin »
* « Interpréter la réaction officielle de la Russie à la dernière guerre israélo-hamas »
* « Il est trompeur de prétendre que la Russie bénéficie de la dernière guerre Israël-Hamas »
* « La Russie a une approche équilibrée de la dernière guerre Israël-Hamas »
Le premier article confirme le soutien passionné du président Poutine au droit d’Israël à l’autodéfense, en particulier chaque fois qu’il est victime d’attaques terroristes, comme le prouvent ses remarques connexes publiées sur le site officiel du Kremlin entre 2000 et 2018. La seconde analyse ensuite la réponse initiale de la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova, à la dernière guerre entre Israël et le Hamas et attire l’attention sur son appel aux deux parties à « mettre en œuvre un cessez-le-feu immédiat, à renoncer à la violence (et) à faire preuve de retenue ».
Le troisième article démystifie le récit des fausses nouvelles selon lequel la Russie bénéficie de ce conflit, ce qui implique faussement qu’elle y a participé, tandis que le quatrième sur la Syrie sensibilise à la forme pratique que le soutien du président Poutine au droit d’Israël à l’autodéfense a pris en ce qui concerne ce pays. Le cinquième article clarifie ensuite l’approche de la Russie à l’égard du conflit israélo-palestinien en général avant le dernier résumant tout à la lumière de deux hauts responsables décrivant la dernière attaque du Hamas comme du terrorisme.
Comme on peut le voir, la Russie et l’Inde soutiennent toutes deux le droit d’Israël à l’autodéfense, en particulier chaque fois qu’il est victime d’attaques terroristes du type de celles que leurs responsables pensent que le Hamas vient de mener. Néanmoins, ni l’un ni l’autre ne pense que les actions de ce groupe discréditent la cause de l’indépendance palestinienne puisqu’ils restent tous déterminés à voir Israël mettre en œuvre les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies à cette fin. La Russie et l’Inde veulent également que la réponse d’Israël reste dans les limites du droit international humanitaire.
La principale différence entre les deux, cependant, est que le président Poutine a explicitement blâmé les États-Unis pour le dernier conflit alors qu’aucun responsable indien ne l’a fait et n’est censé le faire. Les intérêts russes sont mis de l’avant en rappelant au monde que l’Amérique a monopolisé le processus de paix et n’a ensuite pas veillé à ce que les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU soient mises en œuvre, ce qui a perpétué le dilemme de sécurité qui a directement conduit aux événements du week-end dernier. Cela sert à présenter Moscou comme un médiateur beaucoup plus neutre.
La Russie veut faire revivre le quartier du Moyen-Orient auquel les États-Unis participent avec l’UE et l’ONU ou potentiellement être pionnière d’un cadre alternatif plus pragmatique entre elle-même, Israël, l’Autorité palestinienne et peut-être aussi le Hamas (si ce groupe n’est pas détruit d’ici la fin du dernier conflit). Aucun des deux scénarios n’est possible tant que les principales parties prenantes restent redevables au processus de paix monopolisé par les États-Unis, d’où la nécessité de discréditer ce qui précède afin de tout remettre sur les rails.
L’Inde ne fait pas partie du Quartet susmentionné et ne croit pas qu’elle ait une chance réaliste d’être à l’avant-garde d’un cadre alternatif entre elle et les principales parties prenantes du conflit, raison pour laquelle ses intérêts ne sont pas servis en développant les raisons derrière les derniers événements. En outre, contrairement à la Russie qui mène une par procuration guerre avec les États-Unis en Ukraine, l’Inde est aujourd’hui l’un des principaux partenaires stratégiques des États-Unis, il serait donc contre-productif de critiquer la position de ces derniers face à ce conflit.
Car aussi fortement que certains membres de la communauté Alt-Media puissent penser de l’importance de cette différence, c’est un fait que la Russie et l’Inde partagent la même position envers tout le reste. Ils soutiennent le droit d’Israël à l’autodéfense mais veulent qu’il respecte le droit international humanitaire, et leurs responsables condamnent l’attaque terroriste du Hamas mais ne croient pas qu’elle discrédite la cause de l’indépendance palestinienne. La position de l’Inde vis-à-vis de la dernière guerre entre Israël et le Hamas est donc tout aussi équilibrée que celle de la Russie.
C’est une une grosse connerie ça, et, j’étais israël, je garnirait ma frontière avec l’Égypte de mes meilleurs soldats.
Parce qu’israël a les réels moyens donnés par l’humanité pour accomplir un génocide, vraiment ?
Saddam Hussein, avant d’envahir le Koweït, était allé demander sa permission à Bush père, il l’a obtenue, on a vu comment ça c’est passé ensuite.
Je crois que cet auteur ne comprend pas que les organisations occidentales sont obsolètes pour les gens d’en face, la Russie quoi, Poutine est sous mandat d’arrêt international pour avoir sauvé des enfants et, des gens haut placé en Europe ont signé avec lui des accords qu’ils savaient qu’ils n’allaient jamais respecter, malgré ça, on va permettre à israël de génocider les Palestiniens, franchement, on lit de ces choses.
Personne va dire qu’il est contre l’autodéfense, faudrait être idiot mais ce ne sont que des termes dans un langage diplomatique dans un processus de guerre à mort.
C’est un ennemi, il sait pas nager et veut sauter d’un bateau en marche en plein océan pour se baigner… ben vas-y mon gars.
Quoi, on veut les détruire et ils seraient encore assez cons pour se suicider eux-mêmes, n’importe quoi.
Versão em Língua Portuguesa:
https://queonossosilencionaomateinocentes.blogspot.com/2023/10/o-dilema-do-egipto-facilitar-limpeza.html
https://wp.me/p4Im0Q-64k – (JdG N° 105 – Jr + 646) – Quand une race élue remplace une race supérieure. Il ne peut y en avoir deux, en même temps, c’est incompatible ou alors c’est holo-caustique !
L’Egypte ne peut se permettre d’accueillir 2 Mio de réfugiés sur son sol, cela pourrait la déstabiliser elle-même. néanmoins on peut compter sur les USA pour mettre la pression dans ce but avec le couloir « humanitaire » vers le sud que veut ouvrir Biden.
Petite note: il est dommage que l’article parle de dommages collatéraux plutôt que de crimes de guerre, expression bien plus exacte surtout au vu de la volonté d’Israël de frapper sans retenue et sans tenir compte des lois de la guerre des « animaux humains ».
C’est absolument pas dans l’intérêt de l’égyptien de se soumettre à la volonté sioniste, car, souvenons-nous des discours de la représentation malienne ou burkinabé à l’ONU concernant la France, si jamais les mots blessants n’ont été prononcés, c’est clairement que le sionisme a été mis en exergue afin que le monde sache ce qui se passe chez nous.
Mais, en discuter cela, c’est sans ambiguïté faire en sorte que l’attention mondiale soit invitée à regarder la grande Amérique, totalement vassalisée par cette idéologie qui l’a prise elle aussi en otage.
Par conséquent, même si l’Égypte n’est qu’un cul-de-basse-fosse depuis qu’elle est à la botte de l’occident sioniste, sa population est musulmane et peut si elle le veut se débarrasser de n’importe quelle autorité si une aide extérieure lui est fournie et que la cause est juste.
Donc, plus elle résiste aux pressions, mieux elle sera perçue dans le monde musulman, meilleure sera sa pleine coopération avec lui et, plus grand sera l’isolement de l’entité sioniste et de l’Amérique.
Car si l’Amérique échoue à faire obtempérer l’Égypte et qu’israël passe à l’offensive, c’est plié, ils perdent la face devant le monde tous les deux.
On a assez de recul sur les évènements pour voir que les israéliens sont au bord de la noyade et que leur sauvetage doit être mûrement réfléchi pour ne pas périr avec eux.
Donc, c’est absolument pas un coup qu’ils ont monté, parce que je veux croire qu’ils sont pas si cons, pour ne pas avoir tenu compte de toutes les situations imprévues pouvant les mener là où ils sont.
Factuellement, l’Égypte peut totalement absorber l’ensemble de la population de Gaza, car on va lui déverser une sacrée quantité de milliards pour le faire, mais, si ces milliards dans deux mois valent que dalle, au revoir l’Égypte.
Les turbulences qui existeront dedans justifieront que l’entité sioniste lui fasse la guerre et agrandisse son territoire.
À l’origine, c’était ça le plan, mais il n’a jamais été prévu qu’il soit déclenché aussi tôt, là les sionistes vivent une accélération d’un scénario prévu par eux, mais pas maintenant, ils n’ont aucun plan pour le contrôler et le contrer, c’est une horreur totale.
En fait, il faut les imaginer au creux d’une main, souvent mordue par eux, qui va fermement se refermer dessus.
Qui sait, peut-être suis-je dans le fantasme, mais alors, on le saura vite.
Cdt.
« La dernière guerre entre Israël et le Hamas… » Cette marde n’existe pas. Hamas est la création d’Israël, donc on dit : » le génocide d’Israël. »
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