Le soi-disant « Droit national de se défendre » et le Déluge d’Al-Aqsa (T. Meyssan)

Voici les  récentes révélations de l’observateur  Thierry Meyssan

L’article ci-dessous fait suite à son article du 10 octobre intitulé…  «Changement de paradigme en Palestine», que nous avons publié sur le webmagazine Les7duquebec.net:  Changement de paradigme en Palestine – les 7 du quebec. https://les7duquebec.net/archives/286793   Dans ce texte, Meyssan résumait ainsi les motifs de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » :

 

« Ce qui se passe est le fruit de 75 ans d’oppression et de violation du Droit international. Des dizaines de résolutions du Conseil de Sécurité des Nations unies ont été violées par Israël, sans aucune sanction à son égard. Israël est un État hors Droit qui n’a pas hésité à corrompre ou à assassiner la quasi-totalité des dirigeants politiques palestiniens. Il a délibérément empêché le développement économique des Territoires tout en favorisant la création d’un État palestinien distinct – fantoche – qu’il contrôle partiellement.  La frustration et les souffrances accumulées depuis 75 ans se traduisent par des comportements violents et cruels de certains Palestiniens, conscients d’être abandonnés depuis longtemps par la Communauté internationale. Cependant, les temps changent. La majorité des membres des Nations unies, qui a pu constater en Syrie et en Ukraine l’échec militaire des Occidentaux et la victoire de la Russie, ne se contente plus de baisser la tête devant les États-Unis. L’Assemblée générale a réaffirmé, à l’occasion de l’anniversaire de l’auto-proclamation de l’indépendance d’Israël et du massacre et de l’expulsion des Palestiniens (la Nakhba), que le Droit international est du côté des Palestiniens, pas des Israéliens. Ce qui n’empêche pas le Hamas de commettre des crimes de guerre. Il n’y a pas d’intérêt général d’Israël…il y a les intérêts de factions israéliennes.

La situation actuelle est sans issue pour les deux camps. Après trois quarts de siècle de crimes, Israël ne peut plus prétendre à grand-chose. Sa population est désormais divisée. Durant les derniers mois, les «sionistes négationnistes», c’est-à-dire les disciples de l’Ukrainien Vladimir Jabotinsky, favorables au suprémacisme juif, ont pris le pouvoir à Tel-Aviv malgré l’opposition d’une majorité de la population et de gigantesques manifestations. Ses jeunes qui aspirent à vivre en paix, refusent de servir dans les armées pour brutaliser des arabes, mais les ont quand même rejointes pour défendre leurs familles qu’ils aiment et leur pays dans lequel ils ne croient pas. »   Changement de paradigme en Palestine – les 7 du quebec.

 


Benjamin Netanyahu vient s’assurer que ses soldats sont prêts à lui obéir, quels que soient ses ordres.
Opération « Déluge d’Al-Aqsa »

Thierry Meyssan poursuit : « Contrairement à ce que j’ai écrit la semaine dernière sur la base des dépêches d’agences de presse occidentales et arabes filtrées par la censure militaire israélienne, l’attaque d’Israël le 7 octobre 2023 (opération « Déluge d’Al-Aqsa ») n’a pas été perpétrée par le seul Hamas. Son déclenchement a été décidé par une chambre d’opération unitaire de l’ensemble de la Résistance palestinienne. Le Hamas, qui en est de loin la principale composante, a fourni l’essentiel des troupes, mais trois autres groupes y ont participé :

le Jihad islamique (sunnite et khomeyniste),
le Front populaire de libération de la Palestine (marxiste)
le Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG).


La presse occidentale a rendu compte des crimes barbares commis par certains des assaillants, mais pas du respect de certains autres. Vérification faite, les accusations de viols et de décapitations de bébés [1] relèvent de la propagande de guerre. Ce journalisme borgne et menteur ne doit plus nous étonner.

Cette précision modifie l’interprétation de l’évènement. Il ne s’agit plus d’une opération jihadiste des Frères musulmans, mais d’une attaque de l’ensemble des Palestiniens de Gaza (sic). Seul le Fatah de Cisjordanie, qui se tient à l’écart des groupes précités et dont le président, Mahmoud Abbas, est gravement malade, n’y a pas participé.

Le but de cette opération n’était pas de « tuer des juifs », même si certains jihadistes du Hamas l’ont fait (les Israéliens dénombrent 2 700 morts au total), mais de faire des prisonniers, civils et militaires, pour les échanger avec les détenus arabes des prisons de haute sécurité israéliennes [2]. Ceux-ci ne sont pas nécessairement des combattants, mais aussi des civils. Les prisonniers ont été emmenés sans pouvoir se changer pour rappeler la manière dont l’armée israélienne avait traité les prisonniers égyptiens à la fin de la guerre des Six jours.

Rappelons que le conflit israélo-palestinien n’oppose pas deux États (celui d’Israël n’a toujours pas de frontières et celui de Palestine n’est toujours pas reconnu), mais deux populations. C’est une situation particulière : les Palestiniens ne sont pas représentés par un État et les Israéliens ont des responsabilités supplémentaires en tant que puissance occupante.

Ces évènements interviennent alors que, le 15 mai 2023, le Conseil de coopération du Golfe, le Groupe des 77, la Ligue des États arabes, l’Organisation de la coopération islamique et la Chine ont demandé la suspension d’Israël des Nations unies tant que Tel-Aviv ne respectera pas ses propres engagements [3]

1° L’Opération « Déluge d’Al-Aqsa » a-t-elle surpris Israël ?

Contrairement à ce qu’a prétendu le gouvernement de coalition de Benjamin Netanyahu, le « Déluge d’Al-Aqsa » n’a pas surpris Israël. Cette attaque était planifiée depuis les affrontements de mai 2021.

 Selon CNN, le Hamas a formé ses combattants en vue de cette opération durant un an et demi [4]. Il a construit six camps d’entraînement à Gaza et y a réalisé des films promotionnels. Des vidéos de ces entraînements ont été publiées des semaines avant l’attaque. [5]

 En mars 2023, le Hamas a envoyé une forte délégation en Russie. À cette occasion, il a prévenu le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, que sa patience était à bout et que sa colère était « en marche ».

En 2023, l’Iran a organisé des discussions entre les diverses forces indépendantistes de la région, le Hezbollah, le Jihad islamique et le Hamas. Elles se sont tenues à Beyrouth (Liban) sous la présidence du général Ismaïl Qaani, commandant des brigades al-Qods des Gardiens de la Révolution iranienne. Elles avaient pour but de réconcilier ces acteurs qui s’étaient livrés une guerre féroce à Gaza, puis en Syrie. Ces réunions ont été rendues publiques, en mai 2023. À cette occasion la presse libanaise a évoqué la préparation de l’opération unitaire qui a été réalisée le 7 octobre. L’Iran est donc responsable de la réconciliation des factions palestiniennes.

Le 30 octobre, le ministre égyptien du Renseignement, Kamel Abbas, a téléphoné au Premier ministre israélien, pour le mettre en garde contre une opération majeure du Hamas contre Israël [6]. L’Égypte qui combat les Frères musulmans était inquiète de voir Israël les laisser encore se développer.

Le 5 octobre, la CIA a mis en garde le Mossad contre une opération majeure de la Résistance palestinienne unifiée. Les États-Unis étaient inquiets de son ampleur. Cependant, selon le New York Times, les rapports de la CIA (28 septembre et 5 octobre), toujours classifiés, ne mentionnaient pas l’usage de nouvelles techniques de combat par la Résistance palestinienne. Les services de Renseignement israéliens ont alors tenu une réunion pour évaluer la menace. Le Shin Bet (contre-espionnage) et Amman (Renseignement militaire) y ont participé.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son bureau ont donc menti à leurs citoyens en prétendant avoir été surpris par le Hamas.

2° Pourquoi Israël a laissé tuer les siens ?

Plusieurs hypothèses sont possibles. En voici quatre :

  1. Les colons résidant illégalement en Cisjordanie sont omniprésents dans le gouvernement israélien de coalition. Ils étaient sourds et aveugles à ce qui se tramait à Gaza.
  2. Benjamin Netanyahu, renouant avec l’idéologie de son père Benzion Netanyahu et du mentor de celui-ci, l’Ukrainien Vladimir Jabotinsky, entendait en finir avec la présence palestinienne aussi bien à Gaza qu’en Cisjordanie. C’est lui qui décrivait la Palestine géographique comme « Une terre sans Peuple, pour un Peuple sans terre ».
  3. Benjamin Netanyahu, renouant avec un vieux projet, souhaitait créer un prétexte pour justifier d’une guerre contre l’Iran et étendre l’influence d’Israël au Moyen-Orient.
  4. Les disciples états-uniens du fasciste allemand Leo Strauss, poursuivant ce qu’ils font déjà en Ukraine, souhaitaient créer un prétexte pour justifier d’une guerre plus large contre la Russie.

Ces quatre hypothèses ne sont ni exclusives l’une de l’autre, ni exhaustives.

3° Le parallèle du 11-Septembre

Les dirigeants israéliens ont établi un parallèle entre la version officielle de l’attaque du Hamas et la version officielle des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis. Il s’agit pour eux de souligner la barbarie de l’adversaire, la surprise du camp du Bien et de justifier les guerres qui suivront.

Ce parallèle se nourrit du fait que le Hamas revendique être la banche palestinienne de la Confrérie des Frères musulmans, tandis qu’Oussama Ben Laden a été formé par Mohammad Qutb, le frère de sang du penseur de la Confrérie, Sayyid Qutb.

Ce parallèle ne tient pas : il est impossible que les attentats du 11-Septembre aient été perpétrés par al-Qaëda. Jamais les autorités états-uniennes n’ont été capables de répondre à mes objections [7] à leur version. En outre, de nouveaux éléments sont apparus depuis ces évènements contredisant l’administration du président George W. Bush. Aujourd’hui, 54 % des États-uniens ne croient pas la version de la Commission d’enquête présidentielle.

Cependant, si l’on ignore toujours précisément qui a organisé les attentats du 11-Septembre, on a identifié un groupe qui est impliqué, le Projet pour un nouveau siècle américain. Or, l’un de ses principaux membres, Elliott Abrams, est l’organisateur du changement de régime que Benjamin Netanyahu a opéré en Israël et que son opposition a qualifié de « coup d’État » [8]. Or, cet homme a un lourd passé criminel (il est notamment impliqué dans le génocide des Mayas organisé par le terroriste israélien Yitzhak Shamir et le général guatémaltèque Efraín Ríos Montt [9]. Il a été condamné aux États-Unis pour ses mensonges [10] et pour son rôle dans l’affaire Iran-Contras), on peut raisonnablement s’interroger sur son rôle éventuel dans la passivité d’Israël face à la préparation de l’attaque du Hamas.

En juillet dernier, le président Joe Biden a nommé ce Républicain controversé, à la Commission consultative bipartisane des États-Unis sur la diplomatie publique, c’est-à-dire à la supervision de la propagande US dans le monde.

4° Qui a armé le Hamas ?

Une opération aussi sophistiquée suppose des moyens et des renseignements dont seul un État peut disposer. Les armes qu’il a utilisées étaient originaires des États-Unis, d’Union soviétique et de la Corée du Nord. Elles circulent au Liban et en Palestine.

Trois hypothèses ont été formulées :

• L’hypothèse d’une responsabilité iranienne doit être rejetée en raison de l’accord conclu entre Hassan el-Banna, le fondateur de la Confrérie des Frères musulmans, et Rouhollah Khomeiny, le fondateur de la République islamique d’Iran. Au demeurant, l’Iran a déjà démenti avec véhémence toute responsabilité aux Nations unies. C’est pourtant la théorie défendue par Elliott Abrams [11]. L’Iran n’est pas responsable du « Déluge d’Al-Aqsa », mais de la réconciliation des factions palestiniennes.

• L’hypothèse d’une responsabilité russe ne repose sur aucune preuve. Tout au plus peut-on noter que le conflit en Palestine absorbera des moyens des Occidentaux et donc, diminuera leur pression contre la Russie en Ukraine. De même peut-on anticiper une hausse des prix des hydrocarbures, favorable à Moscou. Cependant, la Russie n’a pas les moyens d’engager un nouveau front alors qu’elle se bat en Ukraine. En outre, Moscou n’a cessé de combattre les milices issues de la Confrérie des Frères musulmans depuis la création de la Fédération de Russie. C’est pourtant la théorie que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a plaidé devant les 31 ministres de la Défense de l’Otan, à Bruxelles, le 11 octobre [12]. Le ministre israélien de la Défense, Yoav Galant, est intervenu, par vidéo, au cours de cette réunion, dans le même sens [13].

• L’hypothèse d’une responsabilité turque, par contre, tient toujours. Outre que le président Recep Tayyip Erdoğan a organisé le dernier congrès du Hamas à Istanbul, les principaux dirigeants du Hamas résident aujourd’hui en Türkiye, tandis que ceux de la Confrérie des Frères musulmans en tant qu’organisme international se partagent entre le Royaume-Uni, le Qatar et la Türkiye.


Or, sachant que la CIA suivait la préparation de l’opération du Hamas, le secrétaire d’État US Antony Blinken a téléphoné à son homologue turc et ancien chef des services secrets, Hakan Fidan, dans la nuit du 6 au 7 octobre [14], c’est-à-dire au moment où le Hamas lançait son attaque et avant même que l’armée israélienne ne se réveille. Par la suite, Antony Blinken a téléphoné à ses homologues en Israël et en Palestine, puis encore [15] et encore [16] en Türkiye.
Enfin, lors du sommet des ministres de la Défense de l’Otan, le secrétaire Loyd Austin a révélé que les États-Unis avaient demandé à la Türkiye d’intervenir pour faire libérer les otages US. Il n’a cependant pas précisé si cette décision avait été prise avant ou après l’envoi du groupe naval USS Gerald Ford.

5° Que dit le droit international à propos du différent israélo-palestinien ?

Selon les Nations unies, les Palestiniens ont droit à un État souverain dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale. Cette formule implique que :

• L’État de Palestine a le droit de disposer de sa propre armée (ce à quoi Israël s’oppose sans relâche) ;
• L’ensemble des colonies juives post-1967 et Jérusalem-Est doivent être restituées à l’État de Palestine.
• Chaque Palestinien, ou ayant-droit, aura le droit de retourner en Israël et de s’établir chez eux (droit au retour). Israël devra indemniser ceux dont les biens ont été recyclés ou détruits.

Selon les Nations unies, les Israéliens ont droit à un État souverain dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Ouest pour capitale. Cette formule implique que :

• Israël a le droit de disposer de sa propre armée (ce dont elle dispose déjà)
• L’ensemble des colonies juives post-1967 et de Jérusalem-Est doivent être restituées à l’État de Palestine. Il n’est pas impossible que des Israéliens continuent à y habiter, mais ce sera en tant qu’étrangers.
• Israël devra accorder le droit de résidence à chaque Palestinien, ou ayant-droit, expulsé en 1948, qui le lui demandera. Israël devra lui restituer leurs biens ou les indemniser (droit au retour).

Initialement, ces deux États (Palestine et Israël) devaient être fédérés au sein d’un État supranational binational où chaque citoyen disposerait d’une voix égale. C’est manifestement impossible pour le moment. On peut envisager qu’une force de paix internationale vienne s’interposer entre les deux États de Palestine et d’Israël. Là encore cela semble difficile. D’une part parce que personne ne souhaitera en faire partie et d’autre part parce que ce n’est pas ce que prévoyaient les Nations unies à l’origine. Celles-ci envisageaient des observateurs du maintien de la paix, mais pas de force militaire d’interposition. Enfin, on peut envisager de démilitariser les deux États et de leur donner des garanties de non-agression par leurs voisins.

Chacun a bien compris que le Droit international impose des pertes de territoires et de biens considérables pour Israël, alors qu’il ne s’agit que de l’abandon de revendications pour la Palestine. Mais c’est le prix de la justice et de la paix.

6° Quelle est la réaction d’Israël ?

La coalition de Benjamin Netanyahu, qui comprend des suprémacistes juifs comparables aux suprématistes musulmans du Hamas, a changé en août les lois fondamentales d’Israël, État sans Constitution. De l’avis des observateurs, notamment de la presse états-unienne, le gouvernement a procédé à un « coup d’État » en supprimant l’indépendance de la Justice. Des manifestations monstres ont secoué Israël depuis plusieurs mois.

Face à l’attaque qu’il subit, Israël ne peut survivre qu’en acceptant d’unifier sa classe dirigeante. L’ancien Premier ministre Yaïr Lapid a exigé que les ministres suprémacistes juifs démissionnent pour qu’il participe à un gouvernement d’union nationale. Itamar Ben-Gvir (ministre de la Sécurité intérieure) et Bezalel Smotrich (ministre des Finances) ont soutenu, depuis qu’ils sont au gouvernement, trois pogroms anti-arabes, notamment celui de Huwarrah [17]. Cependant, l’ancien ministre de la Défense, le général Benny Ganz, n’a pas posé la même condition. En définitive, le Premier ministre en exercice a décidé de les inclure tous les deux dans son gouvernement, sans révoquer les suprémacistes juifs. Mais, il a créé un conseil de guerre, dont les suprémacistes juifs sont exclus.

À ce moment-là, la censure militaire entre en jeu. Elle est si forte que la ministre de l’Information, Distel Atbaryan, démissionne en pleine guerre.

Il n’est pas possible de connaître la composition exacte du conseil de guerre, dont les délibérations sont très houleuses. On sait juste que le ministre de la Défense, le général Yoav Gallant, n’est pas du tout sur la même longueur d’onde que son prédécesseur, le général Benny Ganz. Au point que le Premier ministre a appelé à la rescousse l’ancien chef d’état-major, le général Gadi Eizenkot, partisan des bombardements massifs de civils, pour qu’il participe aux délibérations du conseil à titre d’observateur. En aucun cas, les Israéliens et le reste du monde ne doivent savoir comment les uns et les autres réagissent à la passivité de Benjamin Netanyahu face à la préparation de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » et aux premières heures de sa réalisation. Identiquement, nul ne sait ce que le conseil de guerre a décidé. Le président Isaac Herzog lui-même a été tenu à l’écart des délibérations.

Il semble que les débats ont évoqué l’expulsion vers l’Égypte ou le massacre des deux millions d’habitants de Gaza. C’est pourquoi le secrétaire d’État US, Antony Blinken, s’est rendu en urgence à Tel-Aviv appeler au calme.

7° Comment les choses peuvent-elles évoluer ?

Le Droit international accorde le droit à Israël de se défendre face à l’attaque qu’il subit (sic). C’est ce qu’il a fait durant cinq jours en pourchassant les assaillants qui s’étaient introduits sur son territoire. Par la suite, Israël a débuté le siège de Gaza, tandis que l’armée israélienne bombardait la ville de Gaza (mais pas le Sud de la Bande de Gaza). Cette opération viole à nouveau le droit international. Si l’on peut admettre qu’Israël dispose d’un droit de suite des combattants palestiniens à Gaza, le siège de la Bande de Gaza et le bombardement d’immeubles civils sont des crimes de guerre. Lors d’une conférence de presse, il est apparu que le président d’Israël, Isaac Herzog, ignore ce que son armée prépare.

Se référant à la position de la Ligue arabe depuis la guerre des Six jours, l’Égypte a fermé sa frontière avec Gaza. La Ligue entend soutenir les revendications palestiniennes et refuse donc tout transfert de population et toute naturalisation. En outre, Le Caire n’entend pas assumer la responsabilité de 2 millions d’immigrés et surtout pas du Hamas, dont la maison-mère, la Confrérie des Frères musulmans, est interdite en Égypte.

L’armée israélienne se tient prête à occuper à nouveau la Bande de Gaza. Elle se masse tout autour. L’occupation de Gaza constituerait une violation du Droit international, tandis qu’une guerre contre-insurrectionnelle serait, en soi, un crime de guerre.

Les États-Unis ont expédié des armes et des munitions en Israël. Ils ont déployé un groupe naval au large de Gaza (le porte avion USS Gerald Ford, le croiseur lance-missiles guidés USS Normandy et les quatre destroyers armés de missiles guidés USS Thomas Hudner, USS Ramage, USS Carney et USS Roosevelt), puis un second groupe naval (le porte-avion USS Eisenhower, le croiseur lance-missiles guidés USS Philippine Sea, et les trois destroyers de équipés de missiles guidés USS Laboon, USS Mason et USS Gravely). Cependant, ils ont appelé Israël à la retenue.

Il semble impossible qu’Israël puisse mener à son terme le projet de Vladimir Jabotinsky et vider de force la Bande de Gaza de ses deux millions d’habitants, sans intervention internationale, à commencer par celle du Hezbollah. Un retrait de l’armée est plus probable.


Voici la vidéo qui présente les nouvelles thèses que Thierry Meyssan véhicule dans le texte ci-haut

Source : Gaza : Entretien avec Thierry Meyssan (reseauinternational.net)


NOTES

 

 Résolution 181 de l’Assemblée générale de l’ONU (29 novembre 1947) : plan de partage de la Palestine.
Résolution 194 de l’Assemblée générale de l’ONU (11 décembre 1948) : droit inaliénable au retour des Palestiniens.
Résolution 237 du Conseil de sécurité de l’ONU (14 juin 1967) : retour des réfugiés palestiniens.
Résolution 242 du Conseil de sécurité de l’ONU (22 novembre 1967) : illégalité de l’occupation des territoires envahis lors de la guerre de 1967.
Résolution 2649 de l’Assemblée générale de l’ONU (30 novembre 1970) : légitimité de la lutte des peuples assujettis pour recouvrir leurs droits par tous les moyens.
Résolution 338 du Conseil de sécurité de l’ONU (22 octobre 1973) : cessez le feu à l’issue de la guerre de 1973.
Résolution 3236 de l’Assemblée générale de l’ONU (22 novembre 1974) : droits inaliénables du peuple palestinien.
Résolution 3379 de l’Assemblée générale de l’ONU (10 novembre 1975) : qualification du sionisme.
Résolution 3240/B de l’Assemblée générale de l’ONU (2 décembre 1977) : journée de solidarité avec le peuple palestinien.
Accord de Camp David (17 septembre 1978) : préparation de la paix séparée israélo-égyptienne.
Résolution 446 du Conseil de sécurité de l’ONU (22 mars 1979) : illégalité des colonies de peuplement dans les Territoires occupés.
Résolution 478 du Conseil de sécurité de l’ONU (20 août 1980) : illégalité de l’annexion de Jérusalem
Résolution 46/86 de l’Assemblée générale de l’ONU (16 décembre 1991) : retrait de la qualification du sionisme.
Accord d’Oslo (13 septembre 1993)
Rapport Mitchell (21 mai 2001)
Résolution 1397 du Conseil de sécurité (13 mars 2002) : appel à la création d’un État palestinien.
Initiative de paix arabe présentée par le prince Abdullah bin Abdul-Aziz (27-28 mars 2003) : solution à deux États.
Feuille de route du Quartet (30 avril 2003)
Les 14 réserves israéliennes à la feuille de route (25 mai 2003)
Lettre d’Ariel Sharon à George W. Bush (14 avril 2004)
Lettre de George W. Bush à Ariel Sharon (14 avril 2004) : reconnaissance des territoires conquis par Israël.
Résolution ES-10/15 de l’Assemblée générale de l’ONU (20 juillet 2004) : illégalité du Mur construit dans les Territoires occupés
Déclaration israélo-palestinienne d’Annapolis (27 novembre 2007)

[1« Source of dubious ‘beheaded babies’ claim is Israeli settler leader who incited riots to ‘wipe out’ Palestinian village », Max Blumenthal & Alexander Rubinstein, The Gray Zone, Octobrer 11, 2023.

[3« La participation d’Israël à l’Onu pourrait être suspendue pour non-respect de ses engagements », Voltaire, actualité internationale – N°41 – 19 mai 2023.

[4« Hamas militants trained for its deadly attack in plain sight and less than a mile from Israel’s heavily fortified border » by Paul P. Murphy, Tara John, Brent Swails & Oren Liebermann, CNN, October 12, 2023. « Hamas propaganda videos reveal stunning details leading up to attack on Israel », Anderson Cooper 360, CNN, october 13, 2023.

[7L’Effroyable imposture suivi du Pentagate, Thierry Meyssan, Demi-Lune (2002).

[8« The U.S. Right-wing Group Behind a Conservative Legal Revolution in Israel », Nettanel Slyomovics, Ha’arets, January 30, 2023. « Le coup d’État des straussiens en Israël », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 7 mars 2023.

[9« Israeli Connection Not Just Guns for Guatemala », George Black, NACLA Report on the Americas, 17:3, pp. 43-45, DOI : 10.1080/10714839.1983.11723592

[10The El Mozote Massacre : Human Rights And Global Implications, Leigh Binford, University of Arizona Press, 2016.

[11« The Hamas Attack on Israel Couldn’t Have Happened Without Iran », Elliott Abrams, Newsweek, October 12, 2023.

[13« Déclaration du secrétaire général de l’Otan : « Israël n’est pas seul » », Organisation du Traité de l’Atlantique-Nord, 12 octobre 2023.

[14« Secretary Blinken’s Call with Turkish Foreign Minister Fidan », Department of State, October 6, 2023. NB : Il y a sept heures de décalage entre Israël et Washington. Vu des États-Unis l’opération du Hamas a débuté le 6 octobre vers 23 h.

[15« Secretary Blinken’s Call with Turkish Foreign Minister Fidan », Department of State, October 7, 2023.

[16« Secretary Blinken’s Call with Turkish Foreign Minister Fidan », Department of State, October 8, 2023.

[17« 400 colons israéliens détruisent un village palestinien », Voltaire, actualité internationale – N°30 – 3 mars 2023.


 

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

9 réflexions sur “Le soi-disant « Droit national de se défendre » et le Déluge d’Al-Aqsa (T. Meyssan)

  • 23 octobre 2023 à 4 h 35 min
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    Un article intéressant de d’Elendil, qui corrobore ma synthèse de la suite des événements très proches à venir. Comme toujours, il faut faire abstraction de certains passages religieux qui tendent plutôt à desservir l’article.
    La phrase suivante m’a interpelé car je le constate à chacun de mes commentaire sur les prophéties :  » Les prophéties vont continuer à être méprisées et ignorées, jusqu’à la dernière seconde « .

    https://conflitmondial.wordpress.com/

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    • 23 octobre 2023 à 21 h 48 min
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      J’ai mis cet article qui confirme qu’après la guerre au Proche-Orient suivra de très gros problèmes économiques, des guerres civiles, la 3ème guerre mondiale…
      Sinon je ne partage pas les opinons de d’Elendil, l’auteur de l’article.
      Je suis viscéralement contre la frange des populations musulmanes qui se comporte d’une façon terrible envers les habitants des pays où elle s’est installée. Les immigrés asiatiques, entre autres, se comportent très nettement mieux.
      Je suis totalement, et sans aucune restriction, du côté des palestiniens contre les envahisseurs juifs sionistes. C’est un très noble combat et je suis convaincu que la victoire finale sera de leur côté. La Palestine appartient intégralement au peuple palestinien, qui a bien raison de faire toutes les actions possibles et imaginables pour vaincre l’occupant juifs sionistes.
      Je suis très gêné lorsque maintes articles emploient le terme “attaque terroriste du Hamas”. Les vrais terroristes, assassins, criminels, génocidaires… sont les juifs sionistes.

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  • 23 octobre 2023 à 5 h 08 min
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    Après les 150 000 à Londres du samedi 14 et malgré l’énorme tapage médiatique permanent ,100 000 samedi 21 :

    Hamas-Israël, détonateur…
    Bloc-Notes
       dimanche 22 octobre 2023
       Forum
    __________________
    citation :

    Conséquences & diableries

    Il s’ensuit de ces diverses positions, si proches et pourtant si différentes, qu’une opposition extrêmement forte et très diverse se manifeste face à la position à 150% pro-israélienne des gouvernements américanistes-occidentalistes (bloc-BAO). Il est impossible pour l’instant de mesurer où va conduire cette opposition, si elle va durer, se renforcer, s’étioler, etc. Mais elle existe, et dans des secteurs très divers, y compris dans les institutions même du Système, s’exprimant sans retenue et pour des motifs politiques ou moraux parfois très éloignés mais toujours formulés d’une façon très nette et tranchante.

    • Il y a donc des manifestations publiques importantes, malgré les esquisses d’interdiction du genre dont nos gouvernements comiquement-“démocratiques” usent ces dernières années avec un enthousiasme roboratif. Il est bien, – de leur point de vue de gardiens du bien public, – de réguler jusqu’à la quasi-interdiction les manifs pro-Hamas, c’est-à-dire pro-palestiniennes et anti-Israël. Mais quand l’on se rassemble à 100 000 dans le centre de Londres ? Cela devient plus problématique. Il est bien possible que nous soyons devant une série de problèmes de cette sorte.

    • Il commence à y avoir des problèmes, également aux USA, qui touchent les institutions elles-mêmes. Il y a eu le départ de Josh Paul de son poste-clef du département d’État de chef du Bureau des affaires Politico-Militaires, s’occupant notamment des livraisons d’armes. Paul est en désaccord avec les livraisons à Israël et l’on peut lire pour la première fois l’irascible Martyanov saluer avec respect un haut-fonctionnaire US.

    On signale aussi un rude accrochage entre le sénateur plutôt pro-israélien qu’américaniste John Fetterman et un groupe de ses anciens collaborateurs protestant contre son soutien à la politique pleine du grâce et pro-israélienne de l’excellent président Biden.

    • Mais la grande et inédite nouvelle est celle d’une lettre de 842 fonctionnaires de l’UE adressée à la présidente de la Commission von Leyen, – “von La Hyène” dit en rigolant Christoforou dont on ignore s’il connaît le français, – et protestant en des termes extrêmement durs, en développant une argumentation politique, contre ses prises de position pro-israéliennes assortis de voyages à Jerusalem, hors de toutes ses attributions et pouvoirs légaux. RT.com rend compte de cette lettre publiée par le ‘Irish Times’, qui acte et documente cet événement considérable d’une protestation rendue publique et identifiée d’un nombre aussi important de fonctionnaires et diplomates de l’UE.  

    « La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ferme les yeux sur les “crimes de guerre” israéliens à Gaza, ont écrit des centaines de membres du personnel de l’UE dans une lettre circulant au sein des institutions du bloc, a rapporté vendredi l’Irish Times.

    » La Commission européenne donne “carte blanche à l’accélération et à la légitimité d’un crime de guerre dans la bande de Gaza”, déclare la lettre signée par 842 personnes. Il aurait été diffusé parmi les diplomates et les membres du personnel de la Commission et d’autres organes de l’UE.

    » Si la missive s’ouvre sur une condamnation de l’attaque du Hamas contre Israël au début du mois, elle s’ensuit par une condamnation “tout aussi forte” de ce que les auteurs décrivent comme “la réaction disproportionnée du gouvernement israélien contre 2,3 millions de civils palestiniens coincés dans la bande de Gaza”, accusant von der Leyen de “deux poids, deux mesures”.

    » La  lettre affirme qu’elle a “complètement ignoré” le blocus israélien empêchant l’eau et le carburant d’atteindre Gaza, tout en notant qu’elle a qualifié un “acte identique” de la Russie de “terrorisme”.

    » En réalité, à aucun moment Moscou n’a tenté de couper ces livraisons à l’Ukraine. Cependant, de 2014 à 2022, Kiev a refusé à la région russe de Crimée l’accès à l’eau, en bloquant un barrage crucial. »
    Voyez combien est grand l’affectivisme débouchant sur notre politique favorite de notre morale, et que von der Layen est accusée de trahir…

    « Un diplomate signataire s’est dit “embarrassé” par le ton belliqueux de von der Leyen, déplorant son abandon des “valeurs sur lesquelles l’UE a été construite”.
    » “En tant qu’Européen, je ne veux pas que des crimes de guerre soient soutenus en mon nom”, a écrit un autre signataire. »

    • On a dit la grande différence de communication entre l’Ukraine et Hamas-Israël, toute considération politique mise à part. Pour autant, cela n’empêche pas des surprises, comme cet étrange moment de l’émission de débat d’Eric Brunet sur LCI, “il y a quelques jours”, – c’est-à-dire daté du 21 octobre, – faisant une sortie frisant la crise nerveuse (mais froide) en mettant en accusation tous ses invités (et lui-même) pour avoir raconté pendant dix-huit mois les coins et recoins du simulacre…

    « Je vous accuse solennellement tous, et j’me mets dans l’lot, d’avoir raconté depuis an et demi de guerre… »

    La question posée ici est de savoir si la mise à nu du côté le plus vulnérable de la diablerie ne pourrait pas entraîner le reste dans une sarabande infernale de révisionnisme radical et de course à la vérité perdue, – ‘sort of’ course à l’échalote, où la vérité-de-situation proférée sur toutes les réalités de la crise Hamas-Israël entraînerait la mise à jour de la vérité-de-situation sur la campagne ukrainienne, la seconde accrochée aux basques de la première… Ces choses-là, dans une situation si tendue où vous déplacez la couverture pour recouvrir un pied et découvrez l’autre pied jusqu’alors protégé, peuvent déboucher sur un extraordinaire désordre… ‘Sort of’ effondrement, mon cher Holmes…
     
    Mis en ligne le 22 octobre 2023 à 16H50

    https://www.dedefensa.org/article/hamas-israel-detonateur

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  • 26 octobre 2023 à 11 h 04 min
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    Je ne vois pas comment on peut encore prétendre que l’opération du Hamas n’était pas une surprise pour l’entité sioniste quand on voit le merdier dans lequel elle a plongée et avec elle ses défenseurs inconditionnels, c’est complètement illogique de tenir encore avec cette propagande, ce que ne veux ou ne peux pas dire Meyssan, c’est que les Palestiniens disposent d’une sortie du territoire et de la possibilité d’aller dans d’autres pays s’entrainer.
    Autrement M. Meyssan doit nous dire, comment Netanyahou et son gouvernement génocidaire n’ont pas encore sautés, avant le 7 octobre, 190 Palestiniens avaient été tués par les tueurs sionistes dans la bande de Gaza, c’est carrément se foutre du monde de laisser prospérer de telles conneries, ils voyaient tout, mais ils laissaient faire, tout est sous contrôle pour l’après, ridicule.

    Tout le monde dira que c’est en Iran que les Palestiniens seraient allés s’entrainer, c’est pas pratique à faire tenir parce la distance qui les sépare n’est pas négligeable et ça voudrait dire que le renseignement occidental est vraiment aux fraises là, mais, il serait encore plus périlleux d’avoir à avouer qu’un pays avec lequel on est paix, l’Egypte donc, a apporté un soutien et un concours considérable à la réalisation de cette action guerrière, d’autant plus que pour se couvrir, le pays soi-disant ami est celui qui fait semblant de manger le morceau.
    C’est d’un classique.

    Là, ça se tient, parce que s’il venait à être démontré une quelconque implication de l’Egypte, autant abandonner l’entité sioniste à son sort immédiatement, parce qu’il n’y aurait plus moyen de rien pour elle, si même le seul pays avec lequel vous avez des accords de paix est un traître, il n’y a tout simplement plus aucune viabilité de l’entité sioniste là où elle se trouve, ni maintenant, ni jamais.

    Une telle information révélée, c’est un effondrement économique mondial, immédiat, la crise 1929 c’est peanuts à côté, alors on fait tenir à la Turquie le mauvais rôle, là encore c’est pratique, tout ce qui peut l’affaiblir et la mettre aux pas occidentaux est bon pour une certaine manipulation de l’opinion mondiale, bien sûr, on implique pas la Russie parce que c’est contre-productif de donner encore plus d’importance aux yeux des opinions mondiales au seul pays qui inflige déjà une raclée mémorable à la coalition occidentale, qui flanche incontestablement sur l’Ukraine , car la Slovaquie lâche l’affaire, une fois que c’est percé, c’est percé, et la fuite va s’étendre sous la pression, car même limitée, l’aide actuelle que déploie la France pour l’entité sioniste , je ne crois pas que ce soit sans conséquences sur ses intérêts propres.
    Donc, c’est du baratin ce que raconte Meyssan sur ce point.

    Il est très important de savoir pour quel camp travaille Meyssan, parce que c’est bien beau de nous dire, que le droit international autorise l’entité sioniste à se défendre, mais, les aéroports syriens de Damas et Alep, sont des infrastructures civiles, or, par deux fois bombardés par les sionistes ces derniers jours, le même droit est acquis à la Syrie par conséquent, d’autant que c’est un crime de guerre évident que sont ces bombardements, jusqu’ici, on a jamais vu la Russie bombarder l’aéroport de Kiev, or on nous disait que c’étaient des crimes de guerre les bombardements des centrales électriques, on sait tous que si la Syrie ne réplique pas c’est à la demande russe, quand elle frappera ils s’en souviendront… là aussi le développement de Meyssan pose problème, parce même s’il fait jouer une neutralité, en réalité l’impression générale est favorable aux sionistes.

    A cela s’ajoute le fait que les otages libérés des Palestiniens l’affirment tous, ils sont convenablement traités par les soi-disant suprémacistes palestiniens, il est déjà prouvé que côté israélien les droits des détenus sont inexistants, nous savons aussi que beaucoup de civils israéliens doivent leur mort à la soldatesque de l’entité sioniste d’après les survivants eux-mêmes, on peut pas l’inventer ou le retrancher à volonté, ces sont des faits irréfutables maintenant, cela change le rapport entre la narration répétée mais pas démontrée sur un prétendu massacre, et la visualisation tous les jours de l’accomplissement d’un génocide, près six mille morts en 19 jours sans compter les blessés et les disparus, où on va là?

    Il y a par conséquent eu trop d’empressement de la part de Meyssan de vouloir donner une grille de lecture qui match sans difficultés avec celle occidentale, dans des moments comme ceux-là, les agents retournés ne manqueront pas, sans dire qu’il en est un, je pense qu’il est disjoncté de la réalité, parce qu’il a toujours des trains de retard dessus.

    Il y avait encore moyen d’éviter cette guerre il y a peu, mais quand l’imbécilité ne met pas le poids nécessaire sur le dos du suprémacisme qu’est sionisme, eh bien, c’est foutu!
    C’est encore le total affaiblissement du camp occidental qui s’affiche là, une guerre mondiale avec qui, ses moyens sont rincés, pourquoi négocier avec des faibles quand on peut obtenir beaucoup plus par la guerre, ils sont déjà en train de décamper en masse les sionistes là, un véritable pont aérien dans lequel le voyage Tel-Aviv Paris peut prendre douze heures et les prix ont explosés, pourquoi les musulmans s’épargneraient-ils une guerre face à un ennemi déjà fuyant alors que les hostilités n’ont pas même débutées, le mythe du petit pays aux guerriers invincibles en prend un sérieux coup là, tout le démontre, les israéliens vont se faire défoncer cette fois-ci et, la finance mondiale va pas du tout apprécier, pourquoi, renonceraient-ils puisque nous n’avons rien à leur donner en échange?

    Franchement, cette vision qu’a Meyssan sur ce qui se passe est plus qu’étrange, se défendre, c’est d’abord lutter pour sa propre survie, son existence ou ses propres moyens d’existence, de sorte que dans ce conflit, il n’y a qu’une victime et criminel, c’est uniquement à partir de là qu’on choisit son camp, dénazifier l’Ukraine à terme, c’est facile, on butte tous et que les nazis, désioniser l’entité sioniste, finalement ça revient à quoi et ça se pratique comment?

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