Civilisation occidentale ou «Syphilisation» capitaliste mondialisée?
Par Khider Mesloub.
Cet article est disponible en anglais et en italien ici :
Article de Khider-anglais-italien
D’aucuns s’accordent pour affirmer la supériorité de la civilisation occidentale. La civilisation occidentale dominerait le monde. Cette civilisation occidentale serait la descendante directe des civilisations grecque, romaine, chrétienne. Doit-on valider et cautionner de telles assertions ? Est-il vrai que la civilisation occidentale domine le monde ? Rien de plus fallacieux.
En effet, le concept de civilisation occidentale est inadéquat et erroné pour qualifier la culture dominante actuelle, le mode de pensée universel contemporain. Cette notion de civilisation occidentale est une construction idéologique. S’il y a une civilisation qui domine le monde, c’est bien le capitalisme. Et pour rectifier et préciser la notion, il faudrait plutôt parler de système économique et social, et non de civilisation. Car l’essence du capitalisme est de produire de la plus-value (profit) et non de produire de la culture.
Sa « civilisation » s’ingénie à accumuler du capital et non à capitaliser les ingénieuses valeurs humaines. De transformer la société en marché gouverné uniquement par des rapports marchands et non à rassembler les femmes et hommes dans une communauté universelle régie par des rapports authentiquement humains, fondés sur la satisfaction des besoins et non le profit.
Au reste, c’est une classe sociale et non une culture qui domine le monde contemporain. Le mode de vie capitaliste est fondé sur la propriété privée des capitaux et des investissements de ceux-ci, non sur une morale et des valeurs spirituelles. Sa culture est régie par la cupidité et la consommation compulsive. De surcroît, le capitalisme lui-même n’a rien de spécifiquement occidental. De nos jours, il est apatride, cosmopolite, mondialisé. Les Chinois, bien avant l’Europe, avaient impulsé le mouvement du capitalisme mais il a été tué dans l’œuf par les seigneurs chinois parasitaires.
Toute modernisation est un phénomène social opéré par emprunt. À plus forte raison sous le capitalisme, fondé sur l’extension extraordinaire des forces productives et l’accélération de l’histoire. En moins d’un siècle, sous l’impulsion de la mondialisation capitalistique, des centaines de sociétés, par la force ou par la propagande, se sont transformées, modernisées. À telle enseigne qu’elles sont dorénavant toutes inscrites dans la même dynamique économique et sociale commune capitaliste mondialisée.
Certes, le capitalisme est un enfant conçu dans les entrailles spatiales européennes chrétiennes, mais fécondé dans le dos de la chrétienté, contre sa volonté stérile, arraché du ventre féodal européen aux forceps. Le capitalisme n’est pas l’héritier du christianisme.
En réalité, le capitalisme est le fruit (amer ?) de la bourgeoisie productive. Il est né dans les manufactures créatives des villes florissantes de l’Europe, fécondées par de virils hommes, géniteurs d’une nouvelle génération d’entrepreneurs résolus à révolutionner le monde (ne pas oublier que la Bourgeoisie fut révolutionnaire pendant longtemps à une certaine époque). Donc, le capitalisme n’a pas été conçu par la chrétienté dominée des siècles durant par des eunuques incapables d’engendrer la moindre création matérielle humaine, hormis ces fantasmagoriques ruminations pathologiques religieuses célestes.
Incapable de révolutionner les forces productives du fait de sa stérilité sociale congénitale, l’institution ecclésiastique n’avait aucunement contribué à la fécondation du capitalisme. Au reste, le célibat du christianisme lui interdisait d’épouser l’esprit de créativité, le privant d’engendrer la moindre civilisation matérielle et culturelle humaine. Le christianisme, ennemi de la raison (comme toutes les religions, car, selon la croyance fondée sur la foi, le Livre Saint incréé et indiscutable, contenant toutes les connaissances, a valeur de vérité scientifique, aussi inutile de d’employer la Raison pour comprendre et transformer notre monde terrestre), a tout juste été capable de bâtir une parasitaire institution ecclésiastique occupée scolastiquement à épiloguer sur le sexe des anges au ciel et de s’adonner au sexe avec les petits anges sur terre.
Le capitalisme n’est donc pas né au sein de l’Église, occupée à s’agenouiller devant le Saint Esprit dans les miteuses églises, mais dans les « laboratoires scientifiques » de la société bourgeoise rationnelle émergente, au cœur des manufactures productives et des villes marchandes dynamiques.
Pour autant, si les sociétés ont été profondément bouleversées ces deux derniers siècles, ce ne fut pas par l’intrusion du modèle idéologique occidental, mais par la pénétration des techniques, technologies, connaissances scientifiques, portées par le capitalisme apatride mondialiste.
Pour preuve. Des dizaines de pays, notamment d’obédience musulmane, hindouiste ou confucéenne, se sont massivement modernisés, transformant leurs archaïques villes en mégapoles dotées de toutes les technologies de pointe, pourvues d’entreprises high-tech, sans pour autant avoir adopté les « dogmes » sociétaux occidentaux, le modèle institutionnel occidental. C’est le système économique capitaliste mondialiste qui est à l’origine de l’extraordinaire mutation de ces sociétés, et non les normes culturelles et sociétales occidentales, autrement dit le modèle occidental.
Certaines de ces sociétés, notamment les sociétés des pays du Golfe, se sont amplement intégrées au mouvement d’ensemble du capitalisme mondialisé, tout en conservant leurs traditions et coutumes spécifiques, qui sont radicalement opposées à celles promues par l’Occident. Autrement dit, ces pays se sont intégrés dans le modèle capitaliste mondialiste, sans s’être occidentalisés.
De fait, il n’existe pas « une civilisation » occidentale, ni une civilisation asiatique, ni une civilisation africaine. Tout comme il n’existe pas de civilisation musulmane ou chrétienne. Il y a des cultures. Elles sont diverses et variées. « Qu’est-ce que la civilisation ? C’est l’argent mis à la portée de ceux qui en possèdent », notait l’écrivain Georges Darien.
En réalité, le concept de civilisation, particulièrement sa variante supposément racialiste déclinée sous le vocable de « civilisation supérieure occidentale ou supériorité de la civilisation occidentale », telle qu’elle est véhiculée par les « anti-occidentalistes » qui surfent sur l’islamo-gauchisme et le racialisme, a surtout servi à justifier et légitimer toutes les entreprises d’esclavage et de colonialisme à l’époque de l’accumulation primitive et d’ascension du capitalisme. Cette prétendue supériorité avait alors consisté essentiellement en l’anéantissement des autres sociétés « autochtones », perpétré par le capitalisme et non par l’Occident.
Aussi, l’Occident chrétien n’est pas responsable des entreprises meurtrières du capitalisme naissant. Le capitalisme barbare (c’est un pléonasme) avait fini aussi par annihiler le christianisme, le phagocyter.
Si on doit parler de supériorité en matière civilisationnelle, c’est du système capitaliste en tant que mode de production. À juste titre, au plan purement économique, le capitalisme fut largement supérieur à tous les autres modes de production antérieurs. À plus forte raison, le capitalisme n’est, de nos jours, ni occidental, ni américain, ni asiatique. Mais Mondial. International. Apatride.
En revanche, d’un point de vue strictement historique, l’Europe, et non pas de manière abstraite l’Occident, a vécu constamment sur le pied de guerre, depuis plusieurs siècles, bien avant la naissance du capitalisme. En effet, si l’Europe a démontré sa prééminence, son excellence, à l’époque antique, au Moyen-Âge et moderne, c’est en matière de massacres intra-européens et extra-européens : par ses fratricides guerres, entreprises sur son sol chrétien, comme par ses massacres coloniaux, esclavagistes, impérialistes, opérés dans les autres continents. Sans oublier ses deux Boucheries mondiales de 1914/1918 et de 1939/1945 perpétrées en plein siècle de la démocratie (bourgeoise), sur le continent européen « civilisé ». Comme l’a écrit l’écrivain Jack London, parlant de l’Europe : « Notre civilisation tant vantée est née dans le sang, est imbibée de sang, et ni vous, ni moi, ni personne ne pouvons échapper à cette tache écarlate ». On pourrait ajouter Israël, pays colonial suprémaciste, créé par des colons européens, juifs athées : il est né dans le sang, est imbibé de sang.
Pour rétablir la vérité, contrairement aux élucubrations anhistoriques du Parti des Indigènes de la République, adepte du racialisme, donc de « guerres de races » (en lieu et place de la lutte de classes), ce n’est pas l’entité conceptuelle « civilisation occidentale » qui aura brillé par le génocide des Indiens d’Amérique, la torture et l’exploitation des esclaves africains, par le colonialisme, par le pillage de leurs continents, le torpillage de leurs cultures, mais le système capitaliste qui a émergé en Europe. La différence est importante. Pareillement, ce n’est pas abstraitement la France qui est responsable du colonialisme, mais les classes possédantes et dirigeantes françaises, promotrices du nouveau mode de production capitaliste prédateur. Le « peuple français », autrement dit les classes ouvrières et paysannes, ne peut être tenu comptable des entreprises impérialistes et massacres coloniales.
À cet égard, que recouvre la notion de « civilisation » ? Effectivement, on encense souvent certaines civilisations. On s’émerveille pour leurs grands ouvrages. Mais on oublie que la majorité de ces « civilisations » furent dominées par de sanguinaires dictatures, comme celles des Pharaons, des empereurs de Chine, des rois de Sumer, pour ne citer que les plus célèbres. Ces potentats n’hésitaient pas à assassiner toute leur cour pour affermir leur pouvoir, ou emporter toute la cour avec eux dans leurs tombes ou sarcophages après la mort, à décimer leur population par des travaux éprouvants sur les champs ou sur les chantiers de construction pour bâtir des palais royaux ou des pyramides.
De nos jours, le culte de ces civilisations génocidaires a pour dessein de conditionner les respectifs « peuples » contemporains de chaque pays à entretenir et à galvaniser leur fibre patriotique, par conséquent à nourrir l’orgueil de grandeur de leurs oppresseurs actuels. Cette espèce d’infatuation patriotique civilisationnelle constitue un ferment idéal pour le racisme, la xénophobie, le fascisme, la guerre.
On prêche l’amour de « Sa » prétendue civilisation légendaire pour mieux rejeter les autres « civilisations », autrement dit les autres peuples « barbares ». On prétend qu’à notre époque, pourtant dominée par le capitalisme mondialisé, culturellement uniformisé, sociologiquement standardisé, architecturalement unifié, « les Musulmans » représenteraient une civilisation différente, « les Chinois » seraient pourvus d’une civilisation singulière, les Occidentaux dotés d’une civilisation spécifique. Par ces discours réactionnaires, outre l’affermissement du sentiment de supériorité, le dessein est de distiller une mentalité de la peur, une atmosphère de psychose sécuritaire : « défendons-nous contre les musulmans ». « Protégeons-nous contre les Chinois ». « Armons-nous contre les ennemis de l’intérieur porteurs d’une religion ou d’une culture menaçante ».
En vérité, les classes dirigeantes bourgeoises de tous les pays dédaignent royalement le concept de civilisation. Elles ne reconnaissent que la civilisation du profit, ne valorisent que la civilisation de l’accumulation de capital. Elles distillent cette espèce de culte de « civilisation » à leurs « peuples » respectifs dominés et exploités pour mieux les dévoyer de leurs intérêts authentiques de classe, autrement dit de leurs préoccupations relatives à leurs conditions de vie paupérisées.
Sur le fondement de ce paradigme idéologique, depuis plusieurs années, au nom de ce concept fallacieux de civilisation, on prétend que les guerres contemporaines « opposent les Occidentaux et les Orientaux », la civilisation occidentale et la civilisation « orientale ». En effet, Georges Bush, dans ses guerres impérialistes contre l’Orient, n’hésita pas à user du vocable « guerre des civilisations », comme si la civilisation capitaliste hautement technologique pouvait être menacée par des religieux féodaux musulmans. Perspective absurde.
Actuellement, à la faveur de la guerre d’extermination menée par l’État nazi d’Israël contre les Palestiniens de Gaza, les médias français affirment, pour occulter le caractère colonial du conflit israélo-palestinien, que l’organisation islamiste gazaouie, le Hamas, mène une guerre de civilisation contre Israël, donc l’Occident. Nous aurions affaire à une guerre civilisationnelle menée par le « monde musulman » obscurantiste contre l’Occident capitaliste moderne. Rien de plus faux.
En effet, personne n’ignore les accointances entre le capitalisme et l’islam, entre le capitalisme et le Vatican Catholique, la convergence d’intérêts entre l’impérialisme et les États musulmans…entre l’impérialisme – nazi et autres – et les États pseudo laïques – chrétiens occidentaux.
Est-ce au nom de la défense de la « civilisation occidentale » que furent menées les guerres contre l’Afghanistan, l’Irak, la Syrie, en détruisant au passage les lieux de naissance de la civilisation néolithique ? Toutes ces guerres revêtirent un caractère impérialiste. Quand les États-Unis et leurs vassaux européens font la guerre en Orient, c’est surtout pour soutenir leurs alliés orientaux musulmans. En l’espèce, nulle guerre de civilisation.
Il ne faut jamais perdre de vue que les plus fidèles alliés des puissances capitalistes occidentales sont les régimes arabes et musulmans du monde entier : le régime saoudien et ses satellites des Émirats arabes, sans oublier les dictatures ou régimes autoritaires musulmane de l’Indonésie, du Pakistan, de la Turquie, du Maroc. Aucune guerre de civilisation n’oppose ces régimes féodaux et islamiques et le « monde occidental ». Tous ces pays musulmans ont des intérêts convergents avec les puissances impérialistes occidentales.
Personne n’est sans savoir qu’Al Qaeda, combattant de la « civilisation islamiste », est l’œuvre du Pentagone et de la CIA. Al Qaeda a prospéré grâce à l’aide militaire, financière et logistique des États-Unis, mais aussi des États pakistanais et saoudien, ce dernier pays berceau de l’islamisme terrorisant. Sans oublier le dernier avorton, le si bien nommé Daesh.
Drôle de « guerre de civilisations » dirigée par de fidèles partenaires et alliés capitalistes occidentaux et orientaux. Ironie de l’histoire, dans ces guerres réellement impérialistes, les terroristes islamistes eux-mêmes n’hésitent pas à reprendre à rebours cette propagande de « conflits de civilisations », par leurs proclamations de foi d’être les défenseurs de la « civilisation islamique » contre la « civilisation occidentale ». Ces alliés de l’impérialisme, par leurs phraséologies islamistes, cautionnent et avalisent cette propagande réduisant les guerres impérialistes et géopolitiques actuelles à des conflits confessionnels entre musulmans et « Occidentaux mécréants ».
En ces temps belliqueux génocidaires au sein de la pacotille société capitaliste consumériste, le vocable civilisation est très en vogue. Chaque pays en guerre proclame batailler au nom de la défense de sa « civilisation » menacée. L’État d’Israël fait ses guerres pour défendre la « civilisation des Hébreux ». Le dirigeant de l’Inde, le raciste Modi, lui, gouverne au nom de la « civilisation hindoue ». Le dictateur Poutine mène sa politique guerrière au nom de la « civilisation orthodoxe slave », après avoir fidèlement servi dans sa jeunesse la « civilisation soviétique » en sa qualité d’agent du KGB chargé de l’élimination des opposants accusés d’œuvrer au service de la « civilisation occidentale ».
Certains comme Bush, Sarkozy, ne proclamaient-ils pas venue l’ère de la « guerre des civilisations » ? À nouveau remise à la mode par le chef d’État Macron, avec sa croisade lancée au nom du droit à la caricature et sa loi sur le Séparatisme. Et depuis le 9 octobre 2023 en se ralliant à la « croisade hébraïque » génocidaire menée par l’État nazi d’Israël.
Décidément, ce sont les moins civilisés de la terre, les plus criminels de l’humanité, les plus ignobles dirigeants, qui se drapent dans cette notion de civilisation, de civilité, de civisme, de « civilitude ».
En réalité, l’Histoire n’a pas été émaillée par des « guerres de civilisations », mais constamment jalonnée par des guerres de classes, la lutte des classes. Et si beaucoup de guerres meurtrières il y eut durant des siècles, c’est sur le continent européen notamment. En effet, parmi les plus grandes guerres de l’Histoire ont été menées entre puissances dites « occidentales », et particulièrement entre puissances européennes. Pour preuve, la France a été davantage en conflit des siècles durant avec l’Espagne, l’Angleterre et l’Allemagne qu’avec l’Orient, le Moyen-Orient ou l’Asie. Et ce, jusqu’au mitan du 20e siècle.
Aujourd’hui, aucun État, impérialiste ou non, ne défend des valeurs civilisationnelles, valeurs inexistantes dans le monde capitaliste, qui ne connaît qu’une seule valeur : la valeur d’échange, la valeur marchande...basée sur la terreur…jusqu’a et y compris la terreur atomique et bactériologique.
En revanche, de manière générale, c’est un truisme de dire cela, toutes les guerres furent déclenchées par les classes dirigeantes exploiteuses, freinant l’évolution de la société, de l’humanité. Ce sont les classes possédantes chinoises qui écrasèrent durant des siècles l’économie de la Chine, transformant ce riche pays en cimetière, compromettant l’éclosion d’une économie chinoise plus développée (pour preuve : paradoxalement, pour un pays doté d’une « civilisation » millénaire, il aura fallu attendre les années 1980 pour que la Chine entre économiquement dans l’Histoire, soit quatre siècles après l’Europe). Ce sont les classes dirigeantes bourgeoises européennes qui entraînèrent régulièrement leurs pays respectifs dans les guerres « fratricides », faisant reculer à plusieurs reprises leur « civilisation » belliqueuse, plonger leurs pays respectifs dans la barbarie. Ce sont les classes dirigeantes indo-pakistanaises qui transformèrent l’indépendance de leurs pays en grand bain de sang, faisant reculer la « civilisation » humaine. Ce sont les classes dirigeantes américaines impérialistes qui ont transformé ces dernières décennies la planète en champs de guerres permanentes pour le grand profit de leurs industries de l’armement et du pétrole, parfois au nom de la défense de la « civilisation occidentale », comme le proclamait Georges Bush.
Non, le monde n’est pas un vaste champ de guerres entre plusieurs civilisations. En vérité, il est le siège de la lutte des classes, aujourd’hui sous le mode de production capitaliste, entre la classe prolétarienne et la bourgeoisie.
C’est pour atténuer, masquer et dévoyer ces luttes de classes que les dirigeants des différents pays entretiennent un climat de guerre permanent, alimentent constamment le chauvinisme, attisent le racisme, favorisent le fanatisme, l’émergence du fascisme. Le capitalisme est mondial, pareillement pour le prolétariat. Avec l’entrée du capitalisme en décadence, les classes possédantes tentent de dévoyer les colères populaires vers la haine entre les prolétaires, prétendument de civilisations différentes. Il ne faut pas se laisser duper par ces discours haineux, racistes proférés par certains dirigeants, clamés au nom de « leur civilisation supposée supérieure ».
En réalité, aujourd’hui, c’est le sort de l’humanité qui est menacé de disparition du fait de ce mode de production capitaliste en putréfaction. Toute la civilisation humaine est menacée d’anéantissement si nous ne nous débarrassons pas de cette « syphilisation » capitaliste, infection économique contagieuse, vectrice de guerres, de misère, de chômage, de dégradation de l’écosystème, de destruction virale, d’exploitation, d’oppression, d’aliénation.
L’humanité n’est pas en proie à une guerre civilisationnelle, mais à une pathologie mortifère infligée par la syphilisation capitaliste virale et létale, cette monumentale vérole économique née en Europe, transmissible par voie de rapports marchands entre nations. Une syphilisation capitaliste devenue mondiale.
En fait, c’est la crise du capitalisme qui suscite les guerres actuelles, et non la prétendue résurgence d’antagonismes civilisationnels. « Guerre de civilisations », « Occident contre Orient », les hommes politiques français, américains, journalistes, écrivains, atteints de « syphilis capitaliste mentale », rivalisent tous d’imagination pour propager ces funestes théories bourgeoises.
Voici quelques savoureuses citations de ces propagateurs de haine répandue au nom de leur syphilisation capitaliste contagieuse.
Samuel Huntington, dans son livre « Le choc des civilisations », dans la naïve optique d’ensevelir le principal antagonisme de classe entre bourgeoisie et prolétariat, invente plusieurs « civilisations sociétales », censément vectrices de conflits existentiels. Il écrit : « Le monde d’après la guerre froide comporte sept ou huit grandes civilisations. Les affinités et les différences culturelles déterminent les intérêts, les antagonismes et les associations entre États. Les pays les plus importants dans le monde sont surtout issus de civilisations différentes. Les conflits locaux qui ont le plus de chance de provoquer des guerres élargies ont lieu entre groupes et États issus de différentes civilisations. La forme fondamentale que prend le développement économique et politique diffère dans chaque civilisation. Les problèmes internationaux les plus importants tiennent aux différences entre civilisations. L’Occident n’est plus désormais le seul à être puissant. Une civilisation est le mode le plus élevé de regroupement et le niveau le plus haut d’identité culturelle dont les humains ont besoin pour se distinguer des autres espèces. Elle se définit à la fois par des éléments objectifs, comme la langue, l’histoire, la religion, les coutumes, les institutions, et par des éléments subjectifs d’auto-identification. »
Bush, justifiant le lancement de la guerre d’Afghanistan par les attentats du World Trade Center, avait déclaré : « C’est le combat de la civilisation. C’est le combat de tous ceux qui croient au progrès et au pluralisme, à la tolérance et à la liberté… Le monde civilisé se range aux côtés de l’Amérique. »
Nicolas Sarkozy avait déclaré : « Il s’agit d’une guerre déclarée à la civilisation. La civilisation a une responsabilité de se défendre. C’est ce que nous sommes décidés à faire ». « Cessons de noircir le passé. L’Occident longtemps pécha par arrogance et par ignorance. Beaucoup de crimes et d’injustices furent commis. Mais la plupart de ceux qui partirent vers le Sud n’étaient ni des monstres ni des exploiteurs. Beaucoup mirent leur énergie à construire des routes, des ponts, des écoles, des hôpitaux. Beaucoup s’épuisèrent à cultiver un bout de terre ingrat que nul avant n’eux n’avait cultivé. Beaucoup ne partirent que pour soigner, pour enseigner. On peut désapprouver la colonisation avec les valeurs qui sont les nôtres aujourd’hui. Mais on doit respecter les hommes et les femmes de bonne volonté qui ont pensé de bonne foi œuvrer utilement pour un idéal de civilisation auquel ils croyaient. »
Manuel Valls avait déclaré : « Nous ne pouvons pas perdre la guerre de civilisation contre le terrorisme. »
Antienne reprise, depuis le 9 octobre 2023, par les sionistes pour justifier et légitimer leur guerre d’extermination menée contre les Palestiniens gazaouis.
À l’instar du capitalisme, cette « civilisation » de pacotille née suant le sang et la boue par tous ses pores, le sionisme, produit de la syphilisation capitaliste, lui, est venu au monde (et vit dans notre monde) dégoulinant de terrorisme et de génocide par toutes ses conduites quotidiennes, ses activités ordinaires.
Khider MESLOUB
Versão em Língua Portuguesa:
https://queonossosilencionaomateinocentes.blogspot.com/2023/11/civilizacao-ocidental-ou-sifilizacao.html
Attention, la notion de propriété n’est pas universelle, d’ailleurs, ce dernier terme mériterait une réflexion très approfondie quant à son emploi, donc, les modalités de cette notion de propriété privée ont souvent fait l’objet de remises en cause.
Aux Etats-Unis par exemple, cette notion est perçue comme étant censée protéger l’individu contre le totalitarisme et l’autoritarisme du pouvoir fédéral, c’est plus un code social qu’autre chose là.
Il existe différentes formes de propriétés à travers le monde, ça n’est absolument pas un élément naturel dans la vie de l’Homme, c’est une appropriation qui s’est imposée en principe dans nos existences mais qui n’y a pas toujours été présente.
Cette notion englobe tout un monde de fonctionnements humains, puisqu’elle peut aussi bien concerner le collectif que le sectoriel, mais aussi tout ce qui concerne les notions de droits, que ceux-ci soient, particuliers ou pas, ce qui équivaut à dire que cette notion à elle seule fait appel à la référence de plusieurs types de logiques pour être utilisée et comprise, donc le sujet est vaste et complexe en même temps.
Il faut d’abord déconstruire la zone génératrice de cette conception, sa matrice en l’occurrence, si on veut commencer à percevoir les possibilités de conception d’autres modèles vers lesquels aller, or, si les fondations de notre réflexion demeurent les acquis intellectuels, probablement erronés, puisqu’ils nous ont menés là où sommes, ça va être difficile d’aboutir aux idéaux qu’on aimerait voir émerger.
Un certain monde blanc, à une époque sur Terre, s’est autoconvaincu tout seul de sa supériorité sur les tous les autres, mêmes les individus semblables à lui, mais ignorants des dernières découvertes effectuées chez les autres, pour croire que sous prétexte qu’il s’était montré meilleur massacreur partout où il était arrivé, eh bien, qu’il avait acquis le droit de raconter l’Histoire de l’humanité, et comme l’écrivait Chinua Achebe:
« Tant que les lions n’auront pas leur propre histoire, l’histoire de la chasse glorifiera toujours les chasseurs. »
Les lions ont leur histoire dorénavant, c’est certainement pour cela que les chasseurs sont en déroute et trouveraient fort intéressant pour leurs physiologies respectives, qu’un grand carnage s’organise entre animaux faibles et forts, afin qu’ils puissent réécrire une histoire nettement moins stupide et crevarde que comme elle l’est actuellement.
Une grande réinitialisation, comme ils disent.
Pour revenir à notre article, il faut arrêter de véhiculer les conneries qui servent l’ennemi, l’Homme de Chine n’existant pas, c’est prouvé, les pyramides premièrement édifiées en Afrique, par les Africains, ne se sont pas répandues jusqu’à là-bas et ailleurs parce que des extra-terrestres étaient en villégiature sur notre planète, soyons sérieux.
Autrement, considérons réellement ce que peuvent être en valeur historique les preuves archéologiques romaines et grecques antiques, vues par nos connaissances scientifiques actuelles pour admettre que sans ces pipeaux récurrents dans la réflexion, beaucoup de choses se simplifient, mais, évidemment c’est l’effondrement des fondations mêmes des certitudes (fausses) sur lesquelles fonctionnent le monde que l’on veut vaincre qui nous attend, ce qui fait que, ça va pas être facile d’arriver à autre chose qu’un fabuleux combat qui désignera quel camp prendra à sa charge la restauration de l’Histoire qui doit amener les Homme à conquérir définitivement la paix pour leur postérité, si nous ne sommes toujours pas prêts à ces efforts intellectuels et que nous leur préférions la solution des fous, la guerre nucléaire.
Est-ce de l’aveuglement de ne pas vouloir voir, que les sociétés non occidentales qui ont fui leurs traditions pour adopter le modèle économique et l’occidentalisation de leur mode de vie, sont elles aussi confrontées à des populations malheureuses pour qui le prétendu confort à l’occidental n’est plus un rêve mais un cauchemar dans lequel ils tombent en même que les occidentaux, donc plus vite qu’eux compte tenu qu’ils sont parvenus plus tard à ce mode de vie délirant.
Ce sont les faits, ok, la Chine a bien imité l’Occident industriellement, technologiquement et même sociétalement en adoptant l’habitat des autres,d’accord, mais, en faisant cela elle n’a fait que se créer des externabilités négatives, qui font qu’elle a considérablement moins de chances que la Russie d’être la super puissance de demain, puisque, même sans guerre, elle va connaître un effondrement systémique et sociétal, parce que son modèle de développement n’est pas basé sur qui elle est intrinsèquement.
D’autres pays sont concernés par ce phénomène, c’est pourquoi l’Afrique qui semble tant en retard sur les autres, est en fait le meilleur espoir pour l’Homme, demain.
Il y a une bonne base de réflexions au départ de cette lecture, mais tellement de lieu commun la gâche, que ça la rend moins agréable.
Si l’objectif est de combattre des idées, tout ce qui amenuise l’attention est inutile à quoi ça sert de se servir des idiots utiles du camp d’en face pour démontrer ce auquel on croit…
Si les hommes n’avaient pas inventé l’argent et les croyances, il n’y aurait pas de guerres, pas de frontières comme les animaux qui respectent une contrainte : manger et ne pas être mangé.
https://youtu.be/l3zyPuV73cw
Qui parle de la 3éme qui se pointe à l’horizon , une fois passée la porte de Gaza?
https://wp.me/p4Im0Q-66F – JdG N° 110, des fins, – Jr + 781) – Mourir pour leurs idées de pouvoir, que nenni et encore moins pour eux-mêmes, on ne le fera qu’après qu’ils se soient sacrifiés (tous ceux des pouvoirs) sur l’hôtel de la patrie !
Dans le règne animal, les prédateurs marquent leurs territoires et tout ce qui est dessus leur appartient. Quant aux croyances lesquelles sont les plus néfastes?
Autrement, si on veut pas pour les idées des autres, alors il faut avoir l’idée avec d’autres, d’éliminer ces autres.
Rhalala, la vie sur Terre c’est compliqué!
Dans le règne animal, les prédateurs marquent leurs territoires et tout ce qui est dessus leur appartient. Quant aux croyances lesquelles sont les plus néfastes?
Autrement, si on veut pas mourir pour les idées des autres, alors il faut avoir l’idée avec d’autres, d’éliminer ces autres.
Rhalala, la vie sur Terre c’est compliqué!