Le Qatar, les Frères musulmans, le Hamas et Israël

Par Thierry Meyssan. Sur  Le Qatar, les Frères musulmans, le Hamas et Israël, par Thierry Meyssan (voltairenet.org)

Ce qui se cache derrière les mensonges de Benjamin Netanyahu et les esquives du Hamas

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La version officielle de la guerre Hamas-Israël pose plus de questions qu’elle ne permet d’y répondre. L’auteur souligne ici sept contradictions majeures. À la réflexion, le Hamas et Benjamin Netanyahu, loin d’être des ennemis, agissent de concert sans égard pour la vie des Palestiniens et des Israéliens. Derrière eux les États-Unis et le Royaume-Uni tirent les ficelles.

Le 22 septembre 2023, 16 jours avant l’attaque de la Résistance palestinienne, Benjamin Netanyahu, s’exprime à la tribune des Nations unies à New York. Il brandit une carte du « Nouveau Moyen-Orient » sur laquelle Israël a absorbé les Territoires palestiniens.

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Nous réagissons à l’attaque contre Israël le 7 octobre et au massacre des civils palestiniens à Gaza en fonction des informations dont nous disposons. Or, nous sentons bien que la version officielle du gouvernement israélien et du Hamas est mensongère.

Sept questions majeures restent sans réponse

• Comment le Hamas a-t-il pu creuser et aménager 500 kilomètres de tunnels à 30 mètres de profondeur sans éveiller l’attention ?

Le matériel de forage des tunnels est considéré comme à double emploi civil et militaire. Il n’est pas fabriqué à Gaza et ne peut en aucun cas y entrer, sauf complicité au sein de l’administration israélienne.
La terre excavée (1 million de m3) n’a pas été repérée par la surveillance aérienne. Même en supposant qu’elle ait été dispersée en de nombreux endroits différents et mêlée à celle de chantiers en cours, il est impossible que, durant vingt ans, les services de Renseignement israéliens n’aient rien détecté.
Le matériel d’aération des tunnels n’est pas considéré comme à usage militaire. Il est possible de le faire entrer à Gaza, mais la quantité nécessaire aurait dû attirer l’attention.
Le béton armé nécessaire pour solidifier les parois n’est pas fabriqué à Gaza. Lui aussi, il n’est pas considéré comme un matériel militaire, mais la quantité nécessaire aurait dû attirer l’attention.

• Comment le Hamas a-t-il pu stocker un tel arsenal ?

Le Hamas, branche palestinienne de la Confrérie des Frères musulmans, dispose d’une grande quantité de roquettes et d’armes de poing. Certes, il a pu fabriquer lui-même certaines parties des roquettes, mais il est parvenu à importer, principalement d’Ukraine, et à faire entrer des milliers d’armes de poing à Gaza, malgré des scanners très performants. Cela paraît impossible sans complicité au sein de l’administration israélienne.

• Pourquoi Benjamin Netanyahu a-t-il écarté tous ceux qui l’ont prévenu ?

Le ministre égyptien du Renseignement, Kamel Abbas, lui a personnellement téléphoné pour le mettre en garde contre une attaque majeure du Hamas.
Son ami, le colonel Yigal Carmon, directeur du Memri, l’a personnellement mis en garde contre une attaque majeure du Hamas.
La CIA a envoyé à Israël deux rapports de renseignement mettant en garde contre une attaque majeure du Hamas.
Le ministre de la Défense, Yoav Galland, a été limogé en juillet parce qu’il avait mis en garde le gouvernement contre la « tempête parfaite », préparée par le Hamas.

• Pourquoi Benjamin Netanyahu a-t-il démobilisé les forces de sécurité le 6 octobre au soir ?

Le Premier ministre a autorisé les Forces de sécurité à lever le pied à l’occasion des fêtes de Sim’hat Torah et de Chemini Atseret. Il n’y avait donc pas, au moment de l’attaque, le personnel nécessaire pour surveiller la barrière de sécurité autour de Gaza.

• Pourquoi les responsables de la Sécurité sont-ils restés enfermés au siège du Shin Bet ce matin-là ?

Le directeur du contre-espionnage (Shin Bet), Ronen Bar, avait convoqué une réunion des responsables de tous les services de sécurité, le 7 octobre à 8 heures du matin, pour examiner le second rapport de la CIA alertant sur une opération majeure du Hamas en préparation.
Or, l’attaque a débuté le même jour à 6 heures 30. Les responsables de sécurité n’ont pas réagi avant 11 heures. Qu’ont fait ces responsables durant cette interminable réunion ?

• Qui a enclenché la « directive Hannibal » de cette manière et pourquoi ?

Lorsque les Forces de sécurité ont commencé à réagir, les FDI ont reçu l’ordre d’appliquer la « directive Hannibal ». Celle-ci stipule de ne pas laisser les ennemis prendre des soldats israéliens en otages, quitte à les tuer. Une enquête de la police israélienne atteste que l’aviation israélienne a bombardé la foule qui fuyait la Rave Party Supernova. Une part importante des morts du 7 octobre ne sont donc pas des victimes du Hamas, mais de la stratégie israélienne.
Or, la « directive Hannibal » ne s’applique en théorie qu’aux soldats. Qui a décidé de bombarder une foule de civils israéliens et pourquoi ?
Il n’est pas possible aujourd’hui de déterminer avec certitude quels Israéliens ont été tués par les assaillants et quels autres l’ont été par leur propre armée.

• Pourquoi les forces occidentales menacent-elles Israël ?

Le Pentagone a déployé deux groupes navals, autour de l’USS Gerald Ford et de l’USS Eisenhower, et un sous-marin porteur de missiles de croisière, l’USS FloridaHaaretz a même évoqué un troisième porte-avions. Les alliés des États-Unis (Arabie saoudite, Canada, Espagne, France, Italie) ont installé des chasseurs-bombardiers dans la région.
Ces forces ne sont pas installées pour menacer la Türkiye, le Qatar ou l’Iran, que la presse occidentale accuse d’être impliqués dans l’attaque du Hamas, mais au large d’Israël, à Beyrouth et à Hamat. C’est Israël qu’elles encerclent. Et Israël seul.

QUE CACHENT CES MYSTÈRES ?

À l’évidence la version défendue à la fois par le Hamas et par Israël est fausse. Nous devons envisager d’autres explications possibles afin de ne pas nous faire manipuler, ni par les uns, ni par les autres.

Formulons une hypothèse. Rien ne permet de dire si c’est la bonne, mais elle est compatible avec les éléments factuels, ce qui n’est pas le cas de la version aujourd’hui partagée par tous. Elle est donc meilleure que celle-là. Elle est évidemment extrêmement choquante, mais seuls ceux qui sont capables de répondre aux 7 questions précédentes peuvent l’écarter.

Cette interprétation repose sur une analyse de la structure complexe du Hamas, dont les combattants de base ignorent ce que trament leurs dirigeants. La voici :

L’ensemble de l’opération du Hamas et d’Israël est pilotée par des États-uniens, peut-être sous la direction du straussien Eliott Abrams [1] et de sa Vandenberg Coalition (Think Tank qui a succédé au Project for a New American Century). La Confrérie des Frères musulmans et les sionistes révisionnistes, qui apparemment se livrent une guerre cruelle, sont en réalité complices sur le dos des combattants de base du Hamas, sur celui du Peuple palestinien et sur celui des soldats israéliens. Voici leur plan : le Hamas est présenté comme la seule force de Résistance efficace à l’oppression des Palestiniens, mais il laisse Israël liquider l’espoir d’un État palestinien, tandis que la Confrérie des Frères musulman, auréolée du sacrifice des Palestiniens, prend le pouvoir dans le monde arabe.

Les chefs de la branche militaire et de la branche politique du Hamas sont tous deux subordonnés au Guide de la Confrérie des Frères musulmans à Gaza, Mahmoud Al-Zahar, le successeur de cheik Ahmed Yassine, dont pourtant personne ne parle. De son point de vue, la Confrérie sera la grande gagnante du « Déluge d’Al-Aqsa », y compris si Gaza est rasée et les Palestiniens chassés de leur terre.

Mahmoud Al-Zahar, Guide de la branche palestinienne des Frères musulmans, c’est-à-dire du Hamas. Son autorité est reconnue à la fois par la branche politique et par la branche combattante de l’organisation. Il déclarait en décembre 2022 : « L’État hébreu n’est que le premier objectif. La planète entière sera bientôt placée sous notre loi ».

Rappelons que le Hamas est aujourd’hui divisé en deux factions. La première, sous l’autorité d’Ismaël Haniyeh, reste sur la ligne de la Confrérie. Elle ne cherche ni à libérer la Palestine de l’occupation israélienne, ni à fonder un État palestiniens, mais se consacre à l’édification d’un Califat sur tous les pays du Moyen-Orient. La seconde, sous l’autorité de Khalil Hayya, a abandonné l’idéologie de la Confrérie, et se bat pour mettre fin à l’oppression du Peuple palestinien par les Israéliens.

La Confrérie des Frères musulmans est une société secrète politique, organisée par les services de Renseignement britanniques sur le modèle de la Grande Loge unie d’Angleterre [2] Elle a progressivement été récupérée par la CIA au point d’être représentée au sein du Conseil de sécurité nationale des États-Unis. Après l’effondrement des régimes islamistes du printemps arabe, la Confrérie s’est fracturée en deux tendances. Le Front de Londres, autour du Guide Ibrahim Munir (mort il y a un an), propose de sortir de la crise en quittant le champ politique et en obtenant la libération des prisonniers en Égypte. Le Front d’Istanbul, dirigé par le Guide intérimaire Mahmoud Hussein, préconise au contraire de ne rien changer et de continuer la lutte pour instaurer un Califat. Un troisième groupe tente de fixer une position intermédiaire en avançant l’idée d’abandonner la politique, le temps d’obtenir la libération des prisonniers, pour mieux la reprendre par la suite.

Réunion au Conseil national de sécurité US, le 13 juin 2013 à la Maison-Blanche. On reconnait Gayle Smith (seconde à droite) et le Frère Rashad Hussain (quatrième à gauche). Le conseiller national de sécurité, Tom Donilon, participait également à la réunion, mais ne figure pas sur la photo. Surtout, on reconnait le représentant des Frères musulmans et adjoint de Youssef al-Qaradâwî, le cheik Abdallah Bin Bayyah (second à gauche avec le turban).
Source : Confrérie des Frères musulmans

Les Frères musulmans combattent pour prendre le pouvoir dans tous les États arabes, comme ils l’ont fait en Égypte en 2012-13.
Rappelons que, contrairement à l’opinion répandue en Occident, Mohamed Morsi n’a jamais été élu démocratiquement président de l’Égypte, ce fut le général Ahmed Chafik. Toutefois, la Confrérie ayant menacé de mort les membres de la Commission électorale et leurs familles, celle-ci, après 13 jours de résistance, déclara Morsi élu, malgré le résultat des urnes. Par la suite, en 2013, 40 millions d’Égyptiens défilèrent contre lui, demandant à l’armée de les délivrer des Frères musulmans. Ce que le général Abdel Fatah Al-Sissi fit.

Aujourd’hui, les Frères musulmans ne sont aux affaires qu’en Tripolitaine (Ouest de la Libye) où ils ont été placés au pouvoir par l’Otan. Ils ne sont les bienvenus qu’au Qatar et en Türkiye (qui n’est pas un État arabe). Ils sont interdits dans la majorité des États arabes, notamment en Arabie saoudite (dont ils ont tenté de renverser le monarque en 2013) et aux Émirats arabes unis (impliquant la crise entre le Qatar et les autres États du Golfe). Et surtout en Syrie (dont ils ont tenté de renverser le gouvernement en 1982 et à laquelle ils ont livré une guerre, de 2011 à 2016, aux côtés de l’Otan et d’Israël). Ils sont sur le point de l’être en Tunisie (qu’ils ont dirigée durant une décennie).

Si le véritable objectif de ce massacre n’est pas le statut de la Palestine, mais la gouvernance des États arabes, nous devons nous attendre à une vague de changement de régimes au Moyen-Orient, chaque fois au profit de la Confrérie, bref, à une sorte de second « printemps arabe » [3].

Comme lors du printemps arabe, les services britanniques assurent la communication de la Confrérie. On se souvient de la manière dont ils ont fait la promotion du Frère Abdelhakim Belhaj en Libye [4] ou des magnifiques logos qu’ils avaient conçus pour la kyrielle de groupe jihadistes en Syrie. Des fuites au Foreign Office ont permis de confirmer tout cela. Cette fois, ils ont créé un nouveau personnage, Abou Obeida, le porte-parole de l’organisation combattante à Gaza. Cet homme, inconnu il y a peu, est subitement devenu une star dans le monde musulman où l’on s’arrache des posters à son effigie. Longuement formé à la prise de parole, il manie les symboles avec une aisance sans précédant chez des leaders sunnites.

Les gouvernements arabes agissent donc avec prudence en soutenant la création d’un État palestinien tout en se tenant à distance du Hamas. Tandis que le Hamas fait tout pour rendre impossible la création d’un État palestinien.


Le Qatar, les Frères musulmans, le Hamas et Israël

Contrairement à la manière dont on présente le Qatar, l’émirat n’est pas un négociateur neutre dans l’affaire des otages de l’opération Déluge d’Al-Aqsa. Une bévue de sa ministre, Lolwah Al-Khater, venue suivre les négociations à Tel-Aviv, montre, au contraire, que Doha exerce une autorité sur le Hamas. Les nouveaux membres du cabinet de guerre israélien ont découvert avec surprise que le Qatar avait participé au complot de Benjamin Netanyahu pour préparer l’attaque contre Israël, le 7 octobre 2023.

Cet article fait suite à « Ce qui se cache derrière les mensonges de Benjamin Netanyahu et les esquives du Hamas », par Thierry Meyssan, 28 novembre 2023.

 

Lolwah Al-Khater

LA BÉVUE DE LOLWAH AL-KHATER

Lolwah Al-Khater, ministre qatarie à la Coopération internationale, s’est rendue à Tel-Aviv, le 25 novembre 2023. C’était la première fois qu’un officiel qatari visitait Israël. Elle a été reçue par le cabinet de guerre pour résoudre les problèmes d’application de l’accord sur les échanges d’otages. Elle s’est également rendue à Gaza.

Habituée aux discussions avec David Barnea, directeur du Mossad, elle ne semble pas avoir saisi que le cabinet de guerre ne comprend pas seulement des fidèles du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Sans se cacher, elle a alors, pour gagner du temps, pris des décisions au nom du Hamas, sans en référer à lui.

Les membres de l’ancienne opposition qui ont rejoint le cabinet d’urgence et ont assisté à cette discussion, ont été choqué de la voir sortir de son rôle de médiatrice et de laisser entrevoir ses liens d’autorité sur le Hamas, branche palestinienne de la Confrérie des Frères musulmans.

À la sortie de cette réunion, Joshua Zarka, directeur général adjoint des Affaires stratégiques du ministère israélien des Affaires étrangères, a déclaré qu’Israël « réglera ses comptes avec le Qatar » dès qu’il aura terminé son rôle de médiateur. En effet, si le Qatar a la possibilité de donner des ordres au Hamas, il ne peut masquer plus longtemps sa responsabilité dans l’attaque du 7 octobre. Non seulement, ce n’est pas un médiateur, mais c’est un ennemi des Israéliens.

Revenons un instant sur l’identité du Qatar.

LE QATAR ET LES ÉTATS-UNIS

Le Qatar n’est devenu indépendant de l’Empire britannique qu’en 1971. Son premier émir, Khalifa ben Hamad Al Thani, se tourne alors vers la France. Il développe son pays en se méfiant des revenus faciles des hydrocarbures. Mais, en 1995, il est renversé par son fils, Hamad ben Khalifa Al Thani. Le nouvel émir conclu des accords gaziers, mais aussi pétroliers, principalement avec des sociétés anglo-saxonnes (Exxon Mobil, Chevron Phillips, Shell, Centrica), française (Total), chinoises (China National Offshore Oil, CNOOC, Petrochina), indiennes, sud-coréennes et japonaises. L’argent coule désormais à flot.

En 1996, dans la foulée des accords d’Oslo, le Qatar crée avec les juifs franco-canadiens David et Jean Frydman, amis d’Yitzhak Rabin et de Yasser Arafat, une télévision panarabe pour confronter les points de vue arabes et israéliens, Al-Jazeera. C’est un succès immédiat. Cependant, la chaîne, qui participe intellectuellement au mouvement pour la paix en Israël, devient la bête noire des États-Unis lors de leurs guerres contre l’Afghanistan et contre l’Iraq.

En 2002, les États-Unis concluent un accord militaire avec le Qatar. Ils y installent le quartier général du commandement de leurs troupes au Moyen-Orient, le CentCom, sur la gigantesque base d’Al-Udeid. Celle-ci abrite 11 000 soldats et une centaine d’avions. Pour cela ils retirent leurs hommes d’Arabie saoudite.

Le Pentagone rappelle alors à l’émir qu’il n’est pas en mesure de le défier : un matin, il est réveillé par des Forces spéciales, dans sa chambre à coucher. Un officier US lui assure qu’ils viennent de le protéger d’un imaginaire coup d’État. L’émir comprend le message et se conforme désormais aux exigences de ses protecteurs.

En 2005, l’actionnariat d’Al-Jazeera est ébranlé par le boycott des annonceurs saoudiens. Les frères Frydman se retirent de la chaîne. Elle est complétement reformatée par la société de conseil JTrack. Celle-ci place le Frère Wadah Khanfar à sa tête [1]. Progressivement, il censure toute critique de l’« impérialisme américain » et va même jusqu’à retirer certaines images montrant les crimes états-uniens en Iraq. Al-Jazeera, dont plusieurs journalistes sont tués par les forces US et dont un collaborateur est fait prisonnier et torturé à Guantánamo, devient le porte-voix des puissances anglo-saxonnes et donne la parole à l’islamisme sunnite. En 2009, Wadah Khanfar visite les États-Unis où il est reçu par tous ceux qui comptent parmi les élites dirigeantes.

En 2008, l’émir intronise un nouveau président au Liban, en violation de la Constitution, en lieu et place du président sortant.

En 2011, le patron de JTrack, le Frère Mahmoud Jibril, devient soudainement le leader de la contestation du régime, dont il était pourtant un ministre. Le Frère palestinien Wadah Khanfar quitte Al-Jazeera pour présider un think tank turc, l’Al-Sharq Forum. La chaîne est reprise en main par le Premier ministre, cheikh Hamad ben Jassem ben Jaber Al Thani. Instantanément, elle se met au service de l’Otan, dont elle devient le principal outil de propagande dans le monde arabe. Elle donne une vision partiale des conflits en Libye et en Syrie pour se transformer en chaîne de la Confrérie des Frères musulmans. L’imam Youssef al-Qaradawi devient le prédicateur officiel de la chaîne. Il explique à ses auditeurs que Mahomet serait sans aucun doute aujourd’hui du côté de l’Otan.

Le Qatar devient le principal entremetteur au Moyen-Orient. Il négocie des accords de paix entre arabes, partout où les États-Unis le lui demandent, au Sahara occidental, dans les rivalités interpalestiniennes, au Darfour, en Érythrée et au Yémen. Mais il peut aussi utiliser son pouvoir pour relancer des guerres. Ainsi, en 2012, il donne 2 milliards de dollars au Soudan, du Frère Omar al-Bashir, pour qu’il rappelle son envoyé spécial, le général Mohammed Ahmed Mustafa al-Dabi [2]. Celui-ci, jusque là apprécié de tous notamment pour son rôle pacifique au Darfour, avait été nommé président de la Mission internationale de la Ligue arabe en Syrie. Lui et ses collègues avaient eu accès à tout ce qu’ils voulaient voir. Dans un rapport préliminaire, il avait conclu que les médias occidentaux mentaient et qu’il n’y avait pas de révolution en Syrie.

En 2013, l’émir abdique au profit de son fils, Tamim ben Hamad Al Thani.

LA « CRISE DU GOLFE »

De juin 2017 à janvier 2021, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis menèrent un blocus du Qatar, paralysant le Conseil de coopération du Golfe. Cette Guerre froide a été mal interprétée. Selon le Financial Times, elle serait liée à une sombre histoire de paiement de rançon, selon d’autres à une déclaration de l’émir, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, favorable à l’usage politique de l’islam tel que le pratiquent aussi bien la Confrérie des Frères musulmans que l’Iran.

En réalité, le président de la République arabe d’Égypte, Abdel Fattah al-Sissi, était parvenu à se procurer des documents de la société secrète qui avait gouverné son pays durant un an, la Confrérie des Frères musulmans. Ancien directeur du Renseignement militaire, il les avait étudiés. Après le discours, à Riyad, du président états-unien Donald Trump contre le terrorisme des Frères musulmans (21 mai 2017), il avait compris l’usage qu’il pouvait en tirer. Il avait donc transmis au roi les preuves en sa possession espérant obtenir son soutien dans sa lutte contre les Frères. Ils contenaient les preuves d’un complot de la Confrérie et du Qatar pour renverser le roi d’Arabie, Salmane ben Abdelaziz Al Saoud. Pour le roi et son fils, ce fut un choc : non seulement la Confrérie que le Royaume avait choyée durant des années, lui accordant un budget militaire plus important que celui de sa propre armée, se permettait de soutenir Daesh, mais elle s’en prenait aussi au monarque.

Le 5 juin 2017, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Égypte et Bahreïn, suivis par le gouvernement yéménite d’Abdrabbo Mansour Hadi, le gouvernement libyen de Tobrouk, la Mauritanie, les Maldives et les Comores rompent leurs relations diplomatiques avec le Qatar. Ces pays ferment leurs frontières terrestres, aériennes et maritimes à l’émirat, l’étranglant soudainement. Le président états-unien, Donald Trump, prend parti et accuse le Qatar de financer « l’extrémisme religieux ». L’émirat est soutenu par la Turquie, le Maroc, le Hamas, l’Iran et l’Allemagne où le Guide national de la Confrérie, Ibrahim el-Zayat, a alors ses entrées au ministère des Affaires étrangères. Le Niger et le Tchad soutiennent, eux, l’Arabie saoudite.

L’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Égypte et Bahreïn adressent un ultimatum en 13 points au Qatar [3]. Il s’agit de rompre avec l’islam politique et ses soutiens : la Türkiye et l’Iran.

La crise ne trouvera de solution que lorsque le président états-unien, Donald Trump, tente de réconcilier les pays arabes entre eux et avec Israël. Il organise le rapprochement entre le Maroc et Israël, puis celui de la crise du Golfe. La polémique autour de l’islam politique est mise en sourdine.

L’ÉMIRAT DU QATAR ET LA CONFRÉRIE DES FRÈRES MUSULMANS

La Confrérie (Ikwan) poursuit le but que lui a fixé son fondateur, l’Égyptien Hassan El-Banna, à la fin de la Première Guerre mondiale : rétablir le Califat [4]. Dans une lettre au Premier ministre égyptien de l’époque, il décrit ses trois objectifs :
«  une réforme de la législation et l’union de tous les tribunaux sous la charia ;
le recrutement au sein des armées en instituant un volontariat sous la bannière du jihad ;
la connexion des pays musulmans et la préparation de la restauration du Califat, en application de l’unité exigée par l’islam ».

L’Ikwan est une société secrète organisée sur le modèle de la Grande Loge Unie d’Angleterre. On ne connaît donc son action qu’à partir de témoignages de ses anciens membres ou de documents saisis lors de ses défaites.

Dès sa création, la Confrérie s’est doublée de milices chargées d’assassiner ses opposants. Elle s’est d’abord développée en Égypte, puis dans tout le monde arabe et au Pakistan. Le Royaume-Uni et les États-Unis n’ont pas tardé à recourir à ses hommes politiques (comme le Frère Muhammad Zia-ul-Haq au Pakistan ou le Frère Mahmoud Jibril en Libye, et à ses milices, comme Al-Qaïda, Daesh, ou la Ligue de protection de la révolution tunisienne. Dès son arrivée à la Maison-Blanche, le président Barack Obama a désigné un membre de la Confrérie, Mehdi K. Alhassani, au sein de son Conseil national de Sécurité, afin d’établir un lien permanent avec elle [5].

Lorsque les États-Unis ont débuté l’épisode syrien de la « Guerre sans fin », ils ont demandé au Hamas de déménager son bureau de Damas à Doha. Lorsque l’Arabie saoudite a définitivement rompu avec la Confrérie, en 2014, le Qatar l’a spontanément remplacé. Sans disposer des mêmes moyens que son puissant voisin, l’émirat en est devenu le grand argentier avec l’approbation des États-Unis. En 2018, c’est le Qatar qui prend en charge les salaires des fonctionnaires du Hamas à Gaza. Avec l’accord de Benjamin Netanyahu, son ambassadeur s’y rend avec des valises pleines de 15 millions de dollars en petites coupures. L’opération sera renouvelée chaque mois.

En 2022, le président états-unien, Joe Biden, élève le Qatar au rang d’Allié majeur hors-Otan ; un honneur réservé à une dizaine de pays dans le monde.

La bévue de Lolwah Al-Khater atteste que le Qatar est plus que cela. Il exerce une autorité sur la stratégie politique et militaire du Hamas.

 


Robert Bibeau

Auteur et éditeur

4 réflexions sur “Le Qatar, les Frères musulmans, le Hamas et Israël

  • 8 décembre 2023 à 21 h 40 min
    Permalien

    C’est une vision des choses qui, puisse qu’émise par Meyssan, a fait école, or elle n’offre aucune prise avec la réalité.
    Cela semble complètement inconcevable compte tenu des années de propagandes auxquelles nous avons été soumis à propos de la puissance de cette armée israélienne aux pimpants équipements qui font peur.
    Seulement voilà, d’une part l’Ukraine étant déjà passée par là, nous savons bien que pour beaucoup de ces équipements, à part leur esthétique photogénique et leur efficacité d’emploi uniquement sur les populations civiles, en combat réel, c’est de la camelote.
    Voilà pour le matériels, en ce qui concerne les personnels, là aussi c’est pareil, des gens qui depuis des années sont employés, générations après générations, à terroriser et tuer des civils majoritairement quand ils se révoltaient, étaient de pierres.
    Là où beaucoup ne voyaient que l’inégalité entre les moyens pour combattre, les mêmes ne voyaient que c’est la qualité des combattants qui fait la vraie différence, des gens ayant le courage de aux tirs de toutes sortes d’armes pour lancer des pierres avec une fronde, sont d’une toute autre qualité mentale au combat, que des majorettes tout juste bonne pour la parade et les photos.

    Donc, quand le Hamas a mené son attaque du 7 octobre, la première des question à se poser à ce propos, puisque l’on sait que la barrière de « sécurité » était dégarnie exceptionnellement ce jour-là, c’est d’où viennent leurs renseignements, puisque manifestement leurs hommes, leur entrainement et détermination étaient en attente aux maximum de leurs potentiels et que la préparation de l’assaut s’étant fait à la faveur de la nuit pour une attaque au lever du jour, d’une part, que valent réellement les moyens d’observation nocturnes qui n’ont donné aucun avantage sur la discrétion palestinienne aux israéliens, car, même si les troupes avaient été déplacées en Cisjordanie, les drones israéliens n’ont jamais cessé leur survol du camp palestinien, c’est par conséquent à la médiocrité des forces sionistes que ça renvoie tout ça et, le coup du soi-disant laisser-faire est très pratique pour masquer l’arrogance d’un camp complètement dépendant de son électronique et surtout très très bien connu des ses adversaires, qui à force d’habitudes observées chez leurs bourreaux, savaient quand faire ou ne pas faire les choses.
    Les Palestiniens ont un instinct humain que les juifs en face n’ont pas, ça va pas se retrouver comme ça.

    Parce qu’on va jamais nous faire croire que tout ça s’est fait au pied levé côté palestinien, comme si ces gens se rendant compte de l’absence de leurs ennemis, aient couru à leurs matériels et y soient allés à l’arrache, comme ça.
    Mais bien sûr que non, tous les experts militaires le disent, c’est une des meilleures formation d’élite militaire qui s’est exprimée dans ce raid.
    D’où vient elle et qui est susceptible de la dispenser?
    La position de Meyssan semble absolument vouloir exclure israël de son statut de proie dans laquelle ses ennemis l’ont patiemment fabriqué, pourtant, ça n’est qu’une proie, chez-elle comme en dehors, ses prédateurs la traquent et la tuent dans les deux milieux, après une telle expérience et prise de conscience, vivre ensemble ou côte à côte sera guère possible pour les proies.
    Meyssan refuse de voir la réalité, le Qatar a influence sur la politique occidentale toute entière là, le Hamas n’est qu’un fusil de haute précision entre ses mains, il viendrait à sauter, qu’aussitôt un autre fusil avec un autre tireur apparaîtrait, ils vont nous épuiser comme ils veulent si on ne leur donne pas ce qu’ils veulent tous, musulmans chrétiens et autres, aucune reconstruction de temple juif en Palestine.
    La photo de Bibi est pas nouvelle, sur Internet la Palestine a disparue des cartes depuis longtemps, c’est ce danger là, que le monde doit s’éviter, les juifs sont des tribaux qui n’ont jamais eu de temples.

    https://fr.timesofisrael.com/un-photomontage-pousse-brusquement-devant-friedman-selon-lambassade-us/

    Par conséquent, rien que cela exclu catégoriquement une quelconque complicité israélienne dans l’histoire, ça démontre principalement la faiblesse de cette entité, manifestement, une faiblesse connue de l’état-major israélien, puisque lors du raid, il savait ne pas bénéficier de fantassins suffisamment puissants pour aller déloger les trois mille gars qui tenaient en otage leurs familles et amis, non ils n’ont pas ça en réserve, ce qui les a forcé au bombardements massifs pour ne pas donner à la communauté internationale la vision d’un israël faible incapable par lui-même de se débarrasser de trois millier de personnes armées avant plusieurs jours et une quantité impressionnante de perte de ses personnels.
    Donc, bombarder les civils et la menace en même temps et faires donner les liges dans nos pays, prêtes à nous baratiner n’importe quelles conneries pour stresser les esprits occidentaux faibles dans leurs chaumières.
    Sur toute la ligne, ce fut un échec, le massacre du Hamas sur les israéliens le 7 octobre, devient aussi crédible que l’effondrement des tours jumelles causées par des avions pilotés par des gars jamais rentrés dans un cockpit, ou la marche sur la Lune.
    La compassion populaire générale pour les israéliens, on l’attend encore, les gens se sont majoritairement tues, dès les massacres ont commencés, c’était fini le silence, tous derrière la Palestine.

    Là où le bla-bla de Meyssan prend complètement l’eau, parce que le sieur a pondu beaucoup d’analyses depuis le 24 février 2022, c’est qu’il a validé la thèse selon laquelle Poutine voulait prendre toute l’Ukraine avec 150 000 hommes seulement, certains analystes conservent encore cette vision des choses, histoire de ne pas avoir à dire qu’ils n’y ont jamais rien compris maintenant que la mise en bière de l’Ukraine se prépare, vouloir les voir admettre déjà que c’est bis repetita israël, qu’on la leur a refait l’envers là aussi mais en plus, en processus accéléré, parce que la défaite se dessine cent fois plus vite ici, il y a de quoi donner des envies suicidaires à certains.
    Par conséquent, considérer que la première phase de l’opération spéciale était un échec et pas un piège qui a abouti là où nous en sommes, c’est quand même ballot de ne pas voir qu’israël a mobilisé un demi million de ses guerriers pour prendre un lopin de terre surpeuplé de gens fatigués du sort qu’on leur fait, défendu par quelques dizaines de milliers de combattants qui n’ont pour eux que leur courage, la force de leur cause et encore une fois, des armes de pauvres, se sont fait pilonner par des bombardements massifs et intensifs plusieurs jours avant que des fantassins osent pénétrer les lieux.
    Malgré tout, aucune armée musulmane convenablement dotée en tant que telle, n’a jamais infligé à l’entité sioniste la raclée qu’elle se prend sur le sol palestinien, par des factions, oui, des groupements armées de jeunes homes et femmes, pas des soldats comme nos pays les forment, c’est encore plus grave.
    C’est comme si tsahal était tombé sur une troupe de Musiciens palestiniens qui la font danser comme jamais elle ne l’aurait cru.
    Où est l’implication israélienne là-dedans?
    Tout montre qu’absolument tout était prévu pour les défoncer.

    Il faut comprendre les analyses de Meyssan comme des anesthésiants sur nos populations musulmanes, les gars nous raconte tout un tas de complots, sans nous expliquer justement, pourquoi c’est le vilain Qatar, proche des Russes et Iranien qui est le champion diplomatique du monde musulman après l’Iran, pourquoi ce pays réussit-il là où d’autres occidentaux qui se la racontaient auparavant sont sous le paillasson actuellement, il ne nous explique pas, pourquoi l’Egypte, dont tous les sionistes étaient convaincus au début qu’elle laisserait sous les effets de la pression occidentale et Américaine les Palestiniens se précipiter sur ses terres désertiques, est aussi assurée sur ses positions que l’est le Sphynx?

    Il dit que dalle sur tout ça Meyssan, c’est toujours la même rengaine contre les frères musulmans et autres délires de son cru, pourtant, si les armes otanesques disparues d’Ukraine arrivent en Palestine, c’est que le cul d’israël est percé de plusieurs trous, mais il le sait encore pas.
    Les alliances secrètes, celles-là, réellement pour le coup, qui ont manifestement juré la perte du judaïsme et de l’ensemble de ses corollaires oeuvrent exactement comme il faut pour tuer leur ennemi.
    Comment on sait qu’il n’y a que 500 kms de souterrains puisqu’on sait pas où ils sont ni les détruire, comment peut-on être sûr qu’ils ne traversent pas sur des kilomètres sous terre des frontières de pays qui aident silencieusement la cause musulmane, etc.
    Tout ça, il ne l’envisage même pas Meyssan, il n’analyse rien, il raconte.
    Où vont les choses ou par où risquent elles de passer, il vous le racontera quand on y sera.

    Parce que, ne nous faisons pas d’illusions, il y aura le moins de possibilités laissé au camp qui s’inscrit déjà en défaite de revenir dans la partie après une période de pénitence, on va à l’écrasement là, c’est une guerre à mort.
    Mais, est-ce vraiment grave avec des allumés qui parlent franchement et librement de dépeuplement de la planète et toutes leurs autres conneries, nous, on va faire ça humainement, un dépeuplement écoresponsable, limité, nos vieux appelaient extermination, eux, comme quoi, depuis Blum, nous on reste à l’échelle humaine, c’est bien mieux et plus profitable à tous.

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  • 9 décembre 2023 à 16 h 45 min
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    L’article de Meyssan est décevant…..ça ressemble à de la BOUILLIE….j’avoue être plutôt surpris.

    Netanyahu se battra à mort, c’est absolument certain, il en va de sa propre survie comme celle de l’état sioniste illégal. Aucune forme de négociation ne sera possible et la seule solution serait que Netanyahu et ses radicaux disparaissent du paysage politique. Sinon, le monde peut être ASSURÉ que l’état illégal auto-proclamé d’Israël par ce mouvement sioniste va disparaître du Proche-Orient, que personne n’en doute, ce genre d’arnaque va connaître une fin. Il n’a pas sa place, compte tenu de sa naissance controversée…et du VIOL DES POPULATIONS PALESTINIENNES. L’agression américano-sioniste de longue date va très bientôt recevoir son jugement après le GÉNOCIDE et les CRIMES CONTRE L’HUMANITÉ qu’ils ont commis sur les Palestiniens. Depuis plus de 75 ans que ça dure en toute IMPUNITÉ, avec l’aval de l’ensemble des mauviettes HYPOCRITES qui siègent à l’ONU. L’heure n’est plus aux négociations, mais plutôt à la manière de faire disparaître le sionisme, ce répugnant COLONIALISME d’un autre âge et de rétablir un équilibre pour que les Arabes puissent cohabiter avec les VRAIS SÉMITES d’Israël. Le peuple israéliens devra prendre lui-même une décision quant à sa propre survie et ce ne sera certainement pas l’armement US qui va lui permettre de survivre.. À moins d’une guerre régionale généralisée avec plusieurs pays arabo-musulmans qui auront l’appui indéfectible en armement de la Russie et de la Chine, maintenant que l’Ukraine est à genou et l’UE aussi. Le monde Arabe a des réserves tandis que l’occident est très affaiblie et ne pourra pas supporter un autre conflit, surtout de cet envergure..à moins que les sionistes comme les américains ne jouent le tout pour le tout……ça passe ou ça casse.

    L’emploi de l’IA par Netanyahu démontre amplement son manque d’intelligence……la grande faiblesse sioniste. À noter que es sionistes actuels sont malheureusement les descendants des victimes nazies qui ont subi beaucoup de sévices à tous les niveaux, ce qui a sûrement affectés leur génétique, une transmission de générations en générations se fait. On est vraiment à même de constater les résultats, comme les dégâts…et leur INHIBITION face à l’ensemble de toutes les actions contre nature qu’ils posent envers les Palestiniens, les traitant d’animaux depuis probablement toujours. Il s’agit d,un problème de projection de ce qu’ils ont subi eux-mêmes par les nazis, ce qui les rend très dangereux et expose le monde entier à une guerre mondiale. Les sionistes se disent eux-mêmes les élus de Dieu entre toutes les nations, donc ils AFFIRMENT leur supériorité raciale……..exactement comme les nazis. Pour les sionistes, le reste des nations appartient logiquement au règne animal, à part les américanos-sionistes bien entendu..

    Personnellement, je ne pense pas qu’il soit possible d’entamer quelques négociations que ce soit avec les sionistes. L’emploi de la légitime défense utilisée par les Palestiniens, qu’il s’agisse du Hamas et d’autres groupes associés est la seule réponse à faire aux sionistes dépourvus d’humanité et surtout de volonté de s’entendre sur des règles négociées.

    Quant aux otages détenus par les Hamas, il y en a certainement qui sont en vie et en bonne santé, mais la plupart ont été tué par l’armée sioniste et l’IA mal utilisée par les sionistes, tout en tenant compte aussi du code Hannibal où les forces de défense sioniste, estimant qu’un de leur soldat pris par l’ennemi est encore vivant, déclenche alors un lourd bombardement sur la zone, afin d’empêcher quiconque de fuir, y compris le soldat. Par la suite, il est déclaré mort dans une attaque ennemi.. Présentement, ce code est élargi à toute la population palestinienne, donc, il s’agit aussi d’ÉLIMINER LE PLUS D’OTAGES. Les échanges qui ont eu lieu étaient davantage pour apaiser momentanément l’opinion mondiale devant autant d’atrocités commises par les sionistes, soutenus par une prétendue, hypocrite et FAUSSE pression américaine…..qui fournit toujours l’armement, mais dans quelle mesure et jusqu’à quand???

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