Nucléaire: c’est reparti comme en quarante

OLIVIER CABANEL — Rappelez-vous 2008, au Tricastin :

Après les différentes fuites, la cerise sur le gâteau a été la barre de combustible qui s’est coincée…

Le même accident vient de se produire à Gravelines.

Bien sûr, chère à ses fidèles habitudes, AREVA tente de minimiser le tout, et nous sert son discours lénifiant habituel :

« La situation est sous contrôle, la population ne risque rien » mais tout de même. lien

Çà s’est passé dimanche dernier, le 9 août, à 16h, c’est à dire qu’il a fallu un délai de près de 48 heures pour que l’information nous parvienne.

Que s’est-il passé?

La Centrale nucléaire de Gravelines, dans le Nord, est à l’arrêt depuis le début le 2 août pour des opérations de maintenance.

Alors que les techniciens d’AREVA manipulaient une barre de combustible, lors d’une opération destinée à soulever et retirer une partie de l’assemblage, c’est tout le bloc d’uranium qui s’est décroché, au cœur du réacteur.

Depuis dimanche, cette barre d’uranium de plusieurs centaines de kilos est suspendue dans la piscine au risque de tomber sur les 156 barres similaires qui sont au fond de la cuve du réacteur, véritable scénario catastrophe.

Le directeur adjoint à déclaré : « il n’y a aucun risque pour la population…/…dans l’hypothèse de la chute de la barre coincée, les calculs réalisés par les experts d’EDF montrent que les conséquences radiologiques à l’extérieur de la centrale seraient très inférieures aux valeurs réglementaires de 1 mSv (millisivert) par an et par habitant pour la population et pour l’environnement, et qu’elles ne nécessitent donc pas d’action de protection vis-à-vis des salariés de la centrale »

Tout est donc pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.

Il ajoute « actuellement notre priorité est de maintenir l’élément combustible suspendu et de le sécuriser (comment ?) A titre préventif, le bâtiment réacteur a été fermé et une surveillance continue est mise en place. Il ne s’agit pas d’aller vite, mais de prendre un maximum de précautions  »

On peut tout de même s’interroger :

Pourquoi fermer le bâtiment réacteur, si comme l’affirme le directeur adjoint, la population et les travailleurs de la centrale ne risquent rien ?

Bien sûr, comme d’habitude, l’accident est classé 1 sur une échelle qui en compte 7…

Cet accident tombe au plus mal, face aux déboires financiers d’EDF et d’AREVA.

D’autant qu’une nouvelle affaire de santé a trouvé une conclusion juridique qui n’arrange pas les affaires d’AREVA.

En effet, dans le Midi Libre du 11 août, on apprend que Bernard Moya, à 52 ans, qui était ouvrier à la Comurhex, a été tué par la radioactivité.

Il travaillait dans l’usine de traitement des minerais d’uranium, installée sur le site de Malvési à Narbonne.

Quelques mois plus tôt, la CPAM (caisse primaire d’assurance maladie) avait reconnu que son cancer du poumon était d’origine professionnelle.

Pour la CPAM, il n’y a pas de doutes, ce sont bien les radiations nucléaires qui ont tué Bernard Moya.

Ce n’est hélas pas une première :

En mars 2008, la cour d’appel de Montpellier reconnaissait que la leucémie qui, en 2001, a terrassé Francois Gambart, gardien de l’usine, a bien été causée par une exposition à la radioactivité.

Bien sûr, la Comurhex conteste la décision de la CPAM.

Le service juridique d’AREVA, dont dépend la Comurhex entend contester la décision de la CPAM :

« Il faut apporter la preuve que la maladie est liée à l’uranium, et non à d’autres facteurs » déclare Grégory Degenne.

On le voit, AREVA, loin de reconnaître sa responsabilité, ajoute au malheur de l’épouse de Bernard Moya et du fils de celui-ci, une insupportable posture en contestant ce qui semble ne faire aucun doute.

Et pour bien enfoncer le clou, la Comurhex a refusé la candidature du fils de Bernard Moya, lequel postulait pour remplacer son père dans l’entreprise, l’un des motifs étant que « le ton de ses lettres était assez déplaisant ».

La bienveillance ne semble pas être de mise dans le monde nucléaire, car comme disait un vieil ami africain :

«Les condoléances ne ressuscitent pas le défunt mais elles peuvent entretenir la confiance entre ceux qui restent».

2 réflexions sur “Nucléaire: c’est reparti comme en quarante

  • 15 janvier 2024 à 7 h 10 min
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    « La pensée dominante organise son opposition dominante » Karl Marx
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    Aussi Soros , Bill, etc. financent les glands remplacés bonobobos verts… pour éviter qu’on parle de LA MULTIPLICATION DE LA FORTUNE DE SUPER-RICHE. Sauver la Galaxie moins dangereux que la lutte des classes…
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    « Avec le niais bonobobo vert quoi de plus facile: « Amazonie poumon de la planète » pour ce crétin qui se croit au Carbonifère…
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    Y-A-T-IL PLUS PUTAIN DE L’OLIGARCHIE CAPITALISTE QUE LE COHN (tripoté) DU GREEN-WASHING, ET DU « JOUIR SANS ENTRAVE »…
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    Tesla à 50k€ réservé à bobo, négrier lécheur de cul du Capital, qui se branlera jusqu’à la dernière couche (mais biobio)… gland remplacé comme un troupeau de bobovidés…
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    «L’IMMIGRATION fait baisser ainsi les salaires [smicardisation], et dégrade la condition morale et matérielle de la classe ouvrière [orange mécanique…] une classe ouvrière divisée en deux camps hostiles [archipel de Fourquet], les prolétaires anglais et les prolétaires irlandais [imaginez avec musulmans/chrétiens] Le SECRET de l’impuissance de la classe ouvrière anglaise [souchienne], en dépit de son organisation […] grâce auquel la classe CAPITALISTE maintient son pouvoir. Et cette classe [Soros] en est parfaitement consciente »
    .
    MARX, lettre à Meyer et Vogt, 1870… pas une pute verte à Soros le gentil spéculateur négrier écolo…

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