Jacquerie « agricole » en France et en Europe (dossier)

Protestations agricoles: Entretien avec l’agriculteur indépendant Philippe Grégoire (France).

Source: Protestations agricoles : « Tout ça, c’est téléguidé ». Entretien avec l’agriculteur indépendant Philippe Grégoire. | FranceSoir

ENTRETIEN – Suite aux mouvements des agriculteurs de cette semaine, nous recevons le producteur indépendant, dans le Maine-et-Loire, Philippe Grégoire, selon qui, mettre la pression sur le gouvernement par les syndicats sera un coup d’épée dans l’eau, car les décisions du gouvernement ne devraient être que  » pansements sur jambe de bois ». Pour le membre du mouvement République souveraine, le problème des agriculteurs est surtout systémique.


Le Parlement européen approuve à une très large majorité l’accord de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande

Par Lauriane Bernard, France-Soir.  Publié le 27 novembre 2023 – 19:57
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Accord libre-échange UE Nouvelle-Zélande
Bientôt, 38 000 tonnes de viande ovine néo-zélandaise devraient être à peu près exemptées de taxes douanières.

MONDE – Mercredi 22 novembre, le Parlement européen a largement adopté l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande. Ce texte va conduire à l’importation de milliers de tonnes de denrées alimentaires en provenance de l’autre bout du monde, dont la plupart sont déjà produites sur le sol européen. 

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Porté par l’eurodéputé allemand Daniel Caspary (PPE), le texte autorisant la ratification du traité avec la Nouvelle-Zélande a été approuvé par 524 députés (85 contre, 21 abstentions). Concernant le vote des députés français, seuls ceux issus du groupe Renew (Renaissance) ont soutenu l’initiative. Les États membres devraient donner leur approbation formelle au traité d’ici peu, sans que son adoption ne passe toutefois par le vote des parlements nationaux. Une fois l’accord ratifié par la Nouvelle-Zélande, il pourra entrer en vigueur courant 2024.

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Suppression de la quasi-totalité des droits de douanes 

Après l’adoption de l’accord commercial bilatéral de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada (CETA) en 2017, celui avec le Japon (JEFTA) en 2019, l’UE est en passe d’adopter celui avec la Nouvelle-Zélande. 

Le texte prévoit d’abolir les droits de douanes à hauteur de 98,5 % sur les importations néo-zélandaises. Et si le traité instaure des limites très larges sur certaines de ces importations, d’autres biens de consommation que l’UE produit déjà ne font l’objet d’aucun quota.

Bientôt, 10 000 tonnes de viande bovine, 38 000 tonnes de viande ovine, 15 000 tonnes de beurre, 25 000 tonnes de fromages et 15 000 tonnes de lait en poudre importés de l’hémisphère sud seront pratiquement exemptés de taxes douanières. Et le vin, les pommes, les oignons, les poissons et crustacés en provenance de Nouvelle-Zélande pourront inonder librement les étalages des supermarchés européens, sans limite de quantité. 

Les partisans de l’accord soutiennent évidemment que la suppression des droits de douane s’opèrera dans les deux sens. Les produits phares exportés par l’UE vers la Nouvelle-Zélande, tels que la viande porcine, le vin, le chocolat, la confiserie et les biscuits, sont actuellement soumis à une taxe de 5 %. Le traité prétend également protéger la commercialisation de 163 indications géographiques européennes. Et selon l’étude d’impact de la Commission européenne, le traité devrait générer une augmentation annuelle des exportations européennes de l’ordre de 4,5 milliards d’euros et une hausse des échanges de 30 %. 

L’UE se risque ainsi à avancer des arguments économiques pour justifier l’adoption d’un traité de libre-échange, elle qui se targue pourtant de conduire la feuille de route la plus verte, et la plus vertueuse, en matière sociale et environnementale. 

Un accord prétendument assorti d’engagements sociaux et environnementaux

“L’accord de libre-échange témoigne d’un engagement fort en faveur de la coopération internationale, de la sécurité de l’emploi et de la prospérité”, a commenté sur X-Twitter le rapporteur allemand du texte, Daniel Caspary. 

Effectivement, le traité prévoit une sortie de l’accord, “en dernier recours”, en cas de violation grave de l’Accord de Paris sur le changement climatique. Ce qui fait aussi dire à la Commission européenne qu’il est l’accord « le plus progressiste” jamais négocié par elle. Pourtant, tout le but de l’accord réside dans l’acheminement en Europe de produits néo-zélandais par cargo sur une distance de près de 20 000 kilomètres. Ce qui est quelque peu contradictoire avec l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre telle qu’envisagée par la COP 21… 

Le traité prévoit, également “en dernier recours”, des sanctions en cas de violations graves des normes internationales du droit du travail. Les conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT) offrent une protection minimale du droit des travailleurs. Fort heureusement, l’UE est en mesure de prévoir leur respect lorsqu’elle signe des accords avec ses partenaires économiques. 


Manifestations des agriculteurs allemands : l’heure n’est pas aux concessions

Par Lauriane Bernard, France-Soir.  Publié le 16 janvier 2024 – 11:07
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Manif agriculteurs allemands Berlin
Selon les forces de l’ordre, 5000 tracteurs et camions étaient massés devant la porte de Brandebourg, à Berlin, lundi 15 janvier.

MONDE – Le 15 janvier, des milliers d’agriculteurs allemands étaient réunis à Berlin. Ils ont promis de rester mobilisés jusqu’à ce que le gouvernement d’Olaf Scholz renonce à ses plans de suppression des avantages fiscaux sur le diesel agricole. Le ministre des Finances,Christian Lindner, leur promet quant à lui de faire un effort sur la “bureaucratie” pour apaiser les tensions. 

Vers 11 h 30, M. Joachim Rukwiedprésident de la fédération des agriculteurs allemands (DBV), a accueilli la foule des manifestants au pied de la porte de Brandebourg. Il a d’abord salué la présence de tous les secteurs de l’agriculture, rejoints par les restaurateurs agacés par la hausse de la TVA sur les denrées alimentaires. Beaucoup réclament la démission du gouvernement Scholz. Selon la police, cinq mille tracteurs étaient présents. 

Pour Rukwied, cette mobilisation d’une semaine est le signe que les paysans sont toujours prêts à se battre. D’ailleurs, ajoute-t-il : “J’ai été agréablement surpris de voir que la majorité de nos concitoyens, 70 à 80 % selon les sondages, nous soutiennent sur l’exonération fiscale sur le diesel agricole, mais pas seulement. Ils sont aussi derrière nous parce qu’ils pensent que quelque chose doit changer en politique. La politique doit sortir de la bulle berlinoise”.

« Il faut que le sujet du gazole agricole soit résolu »

Néanmoins, pour Rukwied, « il faut que le sujet du gazole agricole soit résolu. Ensuite, on pourra parler du reste ». Le maintiendes avantages fiscaux sur le diesel agricole est le point crucialSans cela, difficile de garantir une production nationale durable et respectueuse du bien-être animal: “Nous avons participé à la commission pour l’avenir de l’agriculture et obéi à une politique agricole commune toujours plus verte, et c’est comme ça qu’on nous remercie ? Nous avons besoin d’une politique qui s’adapte à la réalité de notre métier d’agriculteurs”. 

Selon lui, la souveraineté alimentaire de l’Allemagne n’est pas négociable. “Des difficultés d’approvisionnement en médicaments ne suffisent-elles pas ? Faut-il encore risquer des difficultés d’approvisionnement en denrées alimentaires ?”, interroge-t-il. “Olaf Scholz veut trouver un compromis, mais celui qu’il propose n’est pas juste. Nous continuerons à manifester tant que le gouvernement n’abandonne pas son projet.”

Le 4 janvier dernier, le gouvernement a déclaré abandonner son projet d’introduction d’une taxe sur les véhicules agricoles et forestiers. Il a aussi proposé une suppression progressive des allégements fiscaux sur le diesel agricole, de 2024 à 2026, au lieu d’une suppression totale. Et la coalition ne compte pas revenir sur sa proposition. Mais le ministre des Finances Christian Lindner, invité à prendre la parole à l’estrade, a essayé de nouer le dialogue. 

Plus d’économies, moins de bureaucratie

Reçu sous les huées des milliers de manifestants, le traitant de « menteur » et lui ordonnant de « dégager », le ministre des Finances a tenu bon et proposé à la foule d’agriculteurs regroupée devant lui de lui faciliter la vie en réduisant la bureaucratie. 

“Vous ne ferez descendre aucun manifestant de son tracteur avec votre proposition”, l’avait pourtant prévenu Rukwied. “En tant que ministre des Finances, je dois me demander quels fonds sont nécessaires et où je dois faire des coupes”, s’est justifié Lindner, qui a rappelé le poids de la dette publique allemande : “Si la compétitivité de l’agriculture doit être maintenue, je ne peux pas promettre davantage d’aides d’État, mais ne me dites pas que vous êtes ici seulement à cause du diesel agricole. Quelque chose s’est accumulé pendant des années et c’est pourquoi nous devons en discuter.”

Le ministre a promis que de nouvelles “normes bureaucratiques” ne seront pas mises en place, et que certains projets européens, comme la mise en jachère, seront rediscutés. Il a également assuré que d’autres secteurs, comme le transport aérien, contribueront à l’effort budgétaire. Concernant les prestations sociales, le gouvernement s’engage à les réduire pour les demandeurs d’asile, et à économiser un milliard d’euros sur le revenu de citoyenneté (la prestation minimale pour les chômeurs en Allemagne). 

La révolte n’est sans doute pas près de s’arrêter…


 

 


Pas de pays sans paysannes et paysans nombreux et rémunérés [Confédération Paysanne]

 

Manifestations d’agriculteurs  en France et en Europe

Face au ras-le-bol agricole, la Confédération paysanne dénonce les conséquences du libéralisme économique et propose une voie de sortie en rupture avec le dogme du libre-échange.

Les mobilisations d’agricultrices et agriculteurs en France et en Europe, dont les dernières dans le Sud-Ouest, sont le symptôme d’une crise profonde de la rémunération et de la reconnaissance des paysans.

Cette crise est la conséquence directe des politiques économiques ultralibérales menées depuis plusieurs décennies par l’Etat et l’Union Européenne, en cogestion avec la FNSEA au niveau national et le COPA-COGECA au niveau européen.

La Confédération paysanne souhaite que la colère dans nos campagnes soit enfin entendue et suivie d’effets sur la question du revenu agricole.

Nous demandons solennellement au président de la République Emmanuel Macron deux mesures concrètes et immédiates :

l’arrêt définitif des négociations de l’accord de libre-échange UE-Mercosur, un moratoire sur tous les autres accords commerciaux en négociation et un réexamen de tous les accords en vigueur, concernant la concurrence déloyale engendrée par cette politique de libre-échange, y compris au sein de l’Union Européenne.

Une loi interdisant enfin l’achat de nos produits agricoles en-dessous de leur prix de revient. La loi espagnole sur les chaînes alimentaires est ainsi un exemple possible d’instauration de prix planchers.

Alors que la grogne s’accentue sur les territoires, nous mettons en garde contre deux mirages proposés aux agriculteurs par le gouvernement et d’autres syndicats agricoles, mirages qui servent à cacher les réelles causes de cette situation :

Le mirage d’une « suppression des normes » qui résoudrait tous les problèmes. La réelle problématique est notre revenu paysan, pas l’existence de normes. Bien sûr, des obligations administratives excessives pèsent sur notre quotidien. Mais, supprimer toutes les normes va au contraire dans le sens d’une plus grande libéralisation, d’une concurrence de tous contre tous. Ce serait une fuite en avant destructrice, car les normes peuvent être aussi protectrices sur le plan de notre santé, de notre environnement et de notre revenu. Nos droits sociaux sont ainsi à préserver. Nous refusons d’entrer dans le jeu d’un combat sans merci sur un marché mondialisé, qui ne fait les affaires que de grandes multinationales et de quelques-uns et fait disparaître les paysans encore et encore. Affaiblir les normes pour la « compétitivité » si chère à la FNSEA sert d’ailleurs à justifier par la suite la poursuite du libre-échange et la mise en concurrence des paysans du monde entier.

Le mirage d’un revenu complémentaire issu de la production d’énergies. La FNSEA négocie sans cesse pour récupérer des avantages sur les agrocarburants, la méthanisation et l’agrivoltaïsme (présidente de France Agrivoltaïsme) – bien plus rente foncière que complément de revenu. La Coordination Rurale, elle, y voit sans vergogne une rente potentielle pour les exploitants propriétaires, même si cela se fait au détriment de l’installation-transmission. Nous, Confédération paysanne, nous refusons d’abandonner le combat pour un revenu digne issu de notre activité agricole elle-même. Les effets pervers du développement de ces énergies sur les terres agricoles sont innombrables.

En parallèle, l’extrême-droite instrumentalise les difficultés des agricultrices et agriculteurs, en leur faisant croire à une solution protectionniste via un repli nationaliste, antihumaniste et excluant. Dans les faits, celle-ci s’allierait, une fois au pouvoir, sans difficulté aux tenants du capitalisme débridé qui nous a mené dans cette situation. L’Histoire nous l’a démontré à maintes reprises, l’extrême-droite n’est pas du côté des travailleuses et travailleurs de la terre et de l’avancée des droits sociaux. Encore récemment, la majorité du groupe parlementaire d’extrême droite au parlement Européen a voté favorablement l’accord de libre-échange entre l’UE et la Nouvelle-Zélande.

Face à ce constat, la Confédération paysanne continuera à être mobilisée pour le revenu paysan et la reconnaissance de notre métier, comme cela a été le cas sur les MAEC, la bio, l’élevage plein-air ou sur les secteurs en difficulté comme l’apiculture, l’élevage et les fruits et légumes.

Face à l’urgence sociale et écologique, les solutions existent: partage équitable des ressources, partage des richesses, fonds de mutualisation des risques climatiques, instauration de prix minimum d’entrée sur le territoire national, régulation des marchés, priorité absolue à l’installation-transmission pour le renouvellement des générations, lutte contre la spéculation et toutes les formes d’accaparement du foncier, création de nouveaux droits sociaux pour les agricultrices et agriculteurs (droit au repos…)

Au regard de l’impasse actuelle, continuons à être force de propositions pour sortir de ce constat d’échec et réorienter durablement le développement agricole pour des paysannes et paysans nombreux dans des campagnes vivantes!

Pas de pays sans paysannes et paysans nombreux et rémunérés !

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Déferlement de la colère des agriculteurs allemands jusqu’au blocage du pays  ?

Par Lauriane Bernard, France-Soir.  Publié le 08 janvier 2024 – 15:50
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Grève agriculteurs allemands 8 janvier Lauriane
Tracteurs et camions de transporteurs investissant le centre de Munich (8 janvier 2024).
Michaela Rehle / AFP
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MONDE – Ce lundi 8 janvier, le mouvement « Zu viel ist zu viel » (“Trop, c’est trop”) se déploie à travers toute l’Allemagne. Bien que le gouvernement ait partiellement reculé le jeudi 4 janvier sur la suppression des avantages fiscaux sur le gazole non routier (GNR), les agriculteurs allemands ne décolèrent pas. Des blocages routiers et autoroutiers se profilent alors que la fédération des transports appelle à suivre le mouvement.

Comme expliqué dans notre précédent article, la Cour constitutionnelle allemande a retoqué le budget 2024 présenté par Olaf Scholz en novembre. Forcé d’opérer des coupes budgétaires, le chancelier a opté pour la suppression d’allègements fiscaux sur le diesel agricole et sur l’impôt sur les tracteurs, ce qui a déclenché la colère des agriculteurs dès décembre. 

Des concessions du gouvernement que les agriculteurs estiment insuffisantes 

La coalition allemande actuellement au pouvoir (composée du Parti social-démocrate, du Parti libéral-démocrate et des Verts) a bien tenté de calmer le jeu. Le 4 janvier, le gouvernement a déclaré abandonner son projet d’introduction d’une taxe sur les véhicules agricoles et forestiers. Il a aussi proposé une suppression progressive des allégements fiscaux sur le diesel agricole, de 2024 à 2026, au lieu d’une suppression totale. Ces concessions n’ont pas convaincu la fédération des agriculteurs allemands (DBV), qui a réitéré ses appels à des manifestations sans précédent pour les deux semaines à venir. Rien qu’en Bavière, 180 actions ont été enregistrées. Elles débutent ce lundi 8 janvier. 

Les revendications des syndicats sont claires. Ils comptent faire grève jusqu’à ce que le gouvernement renonce à leur imposer toute mesure d’austérité dans le budget annuel qui est en train d’être voté. La Commission budgétaire du Bundestag arrête le budget fédéral pour 2024 la troisième semaine de janvier. C’est pour cette raison que la plus grosse manifestation est annoncée un peu avant, pour le 15 janvier, à Berlin.

Cependant, la colère ne se cantonne déjà plus au monde agricole, et prend des allures de grève générale contre la politique budgétaire du gouvernement Scholz. 

Un mouvement qui prend des allures de grève générale 

En effet, de nombreuses entreprises de transport ou d’artisans ont rejoint le mouvement pour protester, entre autres, contre l’augmentation du prix des péages et de l’énergie. Le gouvernement compte également augmenter la taxe sur le CO2 cette année, et les ménages allemands vont eux aussi payer plus cher le fioul, le gaz et le diesel. Ce qui explique en partie pourquoi, d’après un sondage réalisé pour le magazine Der Spiegel, 70 % de la population soutiendrait les demandes actuelles des agriculteurs. 

A noter que les cheminots, qui sont en train de négocier des hausses de salaires et une baisse du temps de travail, seront également en grève à la mi-janvier. Avec le blocage des routes et des chemins de fer, la circulation des biens et des personnes dans tout le pays risque d’être paralysée.

Les conséquences de cette situation se font déjà sentir à Berlin. Selon un sondage commandé par le journal Bild et paru le 7 janvier, deux tiers des Allemands souhaitent un changement immédiat de chancelier.


Sébastien Béraud : “L’écologie est imposée par les lobbies américains pour couler l’agriculture européenne”

L’interview de Sébastien Béraud est importante pour plusieurs raisons

  • les agriculteurs sont étouffés par des normes proliférantes, notamment dans le domaine environnemental
  • la concurrence se fait de façon déloyale, face à des producteurs étrangers qui sont soumis à beaucoup moins de contraintes que les producteurs français
  • les petits producteurs sont largement devenus les simples sous-traitants d’acheteurs dans des marchés cartellisés
  • ces acheteurs imposent des prix plus faibles que les prix de production
  • in fne, l’objectif est de réduire les capacités de production française
  • cette stratégie permettra d’ouvrir à terme notre marché à la viande de synthèse et aux produits nouveaux comme les insectes venus des Etats-Unis

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

5 réflexions sur “Jacquerie « agricole » en France et en Europe (dossier)

  • 28 janvier 2024 à 7 h 48 min
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    Du Québec , on est avec vous de tout coeur … Bravo , il faut en venir a bout de toute facon , et c’est maintenant , le meilleur moment est toujours maintenant …

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  • 29 janvier 2024 à 4 h 06 min
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    La révolte des gilets jaunes a été tuée par les complices de Macron : l’extrême gauche française, comprenant les syndicats, la CGT en tête, et leurs nervis Antifa. Alors qu’ils n’ont pas bougé pendant la révolte des gilets jaunes, les paysans, suivis par les routiers, bougent afin leurs fesses seulement suite à leur paupérisation. Pour l’instant donc, aucune volonté d’un énorme rassemblement populaire, comprenant tous les mécontents, pour prendre d’assaut l’Élysée, les Assemblées… et faire tomber ce gouvernement d’arrogants, de criminels, de traîtres, de voleurs, d’incompétents… Chacun se révolte à son tour, et jamais tous ensemble. Et, en étant pragmatique suite aux gilets jaunes, toute révolte sera poignardée dans le dos par les divers syndicats. Je ne sais pas si cette présente révolte aboutirait à vaincre ce gouvernement. Mais je suis convaincu que la grande révolution de juin prochain fera fuir à toute vitesse tous les membres du gouvernement, les députés, les sénateurs, les membres des médias corrompus, les très nombreuses personnes ayant tourmenté les français, par exemple lors de la folie meurtrière du Covid… Entièrement tout se paiera dans peu de temps.
    Pour l’instant, ceux qui ont été choisis par l’oligarchie criminelle planétaire américaine pour gérer la France, croient que leurs milices (les anciennes forces de l’ordre et les Armées) leur permettraient de rester au pouvoir par la violence indéfiniment : très grave erreur ! L’unique petit brin de fil, qui retient encore l’épée de Damoclès au plafond, cassera d’ici juin prochain. À ce moment-là, auront la vie sauve seulement les raclures qui pourront sauter très rapidement dans un avion privé, et également ceux qui auront une très bonne cachette et ceux qui sauront courir très vite ! Cela devrait se produire d’ici le mois de juin, encore un peu de patience…
    Période actuelle, avant le début des révoltes/guerres civiles de juin selon Marie-Julie Jahenny.
    – En France, n’attendez rien de celui qui règne comme roi et qui, aujourd’hui, est assis dans le même fauteuil que les autres, fauteuil qui ne porte aucune marque d’un pouvoir spécial et plus grand. Sa pensée est accordée à la pensée des autres, sa parole à leur parole, sa volonté à leur volonté. Sa puissance et ses pouvoirs ne sont pas plus que ceux de celui qui est le dernier. N’attendez rien de ce côté, il ne mérite pas plus de respect que tout le reste. Dans la tempête, sa voix criera aussi fort que les autres, contre tout ce qui est établi. Il n’y a pas de fermeté en lui, ils l’ont mené, ils l’ont dirigé. Voilà le portrait de cet homme : c’est un poteau de boue. Le grand Monarque, futur Roi descend de la branche de Saint-Louis, cette Sodome coupable ne le possède pas.
    – La grande révolution universelle sortira d’abord en France : c’est elle qui la première marchera dans l’abîme et qui en sortira la première.
    – Des pluies torrentielles entraînant de grands retards dans les cultures seront un des signes précurseurs de cette révolution.
    – Avant la guerre civile, les troupes françaises, qui ont la garde du pays, seront déployées en dehors de la France.
    – La France sera en ce temps-là envahi par des peuples étrangers sans cœur et sans pitié, ce sont eux qui pilleront et brûleront Paris.
    – Tous les ouvriers dont l’emploi fournissait chaque jour une occupation les empêchant de se livrer au mal. Les desseins de ceux qui dirigent la France ont résolu d’enlever à l’ouvrier tout travail, tout emploi. Au mois de juin et de juillet sera le signal de la guerre civile. Les groupes d’ouvriers qui n’ont ni asile, ni refuge, envahiront les petites villes comme les grandes villes. Pendant la guerre civile la France sera divisée en deux parties.
    – Ce sera lors de cette division que la France entrera dans la violence complète. Les gardiens de la paix traditionnels (les milices à Macron) ne pourront plus circuler dans les villes. Ce sera le signal du pillage, d’une guerre civile terrible. De nombreuses personnes ne travaillant pas n’attendent que le signal.
    – Quand le gouvernement verra ces bouleversements, il fera comme l’oiseau, il s’envolera et passera dans un autre pays. Et la France sera en pleine révolution. C’est à ce moment-là qu’il faudra fuir Paris.
    – La mortelle crise révolutionnaire durera juste 4 semaines, mais l’étendue sera immense. Le nombre de ceux appelés meurtriers du peuple sera d’une immensité inconcevable. Lors de ces 4 semaines terribles, les étrangers, dont le désir est rempli d’une violence qui ne se possède pas, seront maîtres de la France. Dès la nouvelle du fatal événement, leurs oreilles ne seront pas sourdes. Pendant cette lutte première, dans toute la France, il y aura liberté pour tout. Il n’y aura plus de captifs emprisonnés pour crimes.

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