Des puces qui dérangent

OLIVIER CABANEL — Scénario de fiction inquiétant, ou véritable amélioration de notre quotidien, les micro puces soulèvent en tout cas une question d’éthique.

Pas plus visibles que nos puces domestiques, d’autant que leur miniaturisation se perfectionne chaque jour un peu plus, les micro puces sont déjà, dans notre quotidien, et depuis plus longtemps que nous croyons.

En 1948, Norbert Weiner publia dans un livre (cybernetics) une théorie de communication de contrôle neurologique déjà appliquée dans des cercles restreints à l’époque.

La taille des micro puces étaient au début de l’ordre du centimètre, et se composaient de silicium.

Dans les années 50, des implants électriques furent placés dans les cerveaux d’animaux, et d’êtres humains, surtout aux Etats Unis, dans le cadre de la recherche sur la modification des comportements et du fonctionnement cérébral et corporel.

En 1973, Olof Palme, Premier Ministre suédois autorisa l’implantation de puces sous la peau des prisonniers, et Jan Freese, directeur général de l’inspection d’informations, révéla que des patients soignés chez eux furent implantées au milieu des années 1980.

(revue SPEKULA, 3ème trimestre, 23 /10/1999)

Aujourd’hui la miniaturisation les réduits à la taille d’un grain de riz, mais ce n’est qu’un début.

Ils ne sont plus en silicium, mais en arsénite de gallium.

Ils sont suffisamment petits pour être implantés dans la nuque ou le dos, ou même de façon intraveineuse dans différentes parties du corps, lors d’opérations chirurgicales, avec ou sans le consentement de la personne.

Il est à présent pratiquement impossible de les détecter, et donc de les enlever.

Ceux qui sont munis d’implants peuvent être suivis partout. Leurs fonctions cérébrales peuvent être contrôlées à distance, voire modifiées par des changement de fréquence.

Depuis l’automne 2004 des puces médicales sont implantées par voie chirurgicale aux Etats Unis, au Mexique, en Italie.

 Joël de Rosnay a déclaré : « il faut bien avoir à l’esprit qu’on ouvre une boite de Pandore en acceptant l’utilisation d’outils qui, à terme, pourraient permettre la localisation par GPS et la surveillance du porteur »

Le plus sérieusement du monde, il a été envisagé récemment, sur des forums d’implanter une puce aux chômeurs afin de pouvoir contrôler leur activité.

Elles remplaceraient le projet de bracelet electronique imaginé par le ministère de la justice de Hesse. lien

D’après le docteur Carl Sanders, inventeur de l’interface biologique de contrôle de l’intelligence injecté chez des personnes, cette technologie figurait parmi celles testées durant la guerre d’Irak, mais déjà au Vietnam, des soldats furent implantés de la puce « Rambo », permettant une augmentation de l’adrénaline dans la circulation sanguine. lien

Dans un long article, il apporte un témoignage troublant sur la question.

Ce témoignage a paru dans le magazine australien Nexus, dans le numéro de juin juillet 1994.

Une puce de 5 microns placée dans le nerf optique, s’imprègne des impulsions nerveuses du cerveau qui véhicule les sensations, les odeurs, les visions et la voix de la personne implantée.

Ces impulsions sont transférées dans un ordinateur, et renvoyées afin de créer éventuellement dans la tête de l’implanté des hallucinations, ou même lui faire entendre des voix étrangères.

Par stimulation électromagnétique, il est possible de modifier les ondes cérébrales et agir sur l’activité musculaire engendrant des crampes musculaires douloureuses, pouvant être ressenties comme une torture.

Edwards P Jacob, le célèbre créateur de la célèbre BD « la marque jaune » était donc aussi un visionnaire.

Les astronautes américains auraient eux aussi, reçus des implants, afin que leurs émotions puissent être suivies et enregistrées.

Le Washington Post écrit en mai 1995 que le Prince William a reçu un implant de micro puce à l’age de 12 ans, afin de contrer les suites d’un kidnapping.

Le père de la société d’information, Yoneji Masuda, a dès 1980 a lancé un cri d’alarme, affirmant que notre liberté est menacée de manière Orwellienne par cette technologie cybernétique. lien

Mais la loi du secret est forte dans le monde, et il est difficile de percer les cogitations des puissants qui veulent contrôler nos vies.

Comme disait un vieil ami africain :

«Le feu qui te brûlera, c’est aussi celui qui te chauffe».

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