L’imagination au pouvoir
OLIVIER CABANEL — La taxe carbone a réouvert le débat des solutions propres énergétiques en France.
Leur potentiel est si important qu’à terme on pourrait dans notre pays se passer autant du pétrole que du nucléaire.
Pour cela, il faut mettre l’imagination au pouvoir, et s’interroger sur nos certitudes.
Examinons l’énergie hydraulique : c’est une source énergétique bien connue, mais qui pourrait faire beaucoup mieux.
Le nombre des barrages français fait débat. Certains avancent le chiffre de 500, d’autres 700. lien Comment peut-on en 2009 être incapable d’en connaître le nombre exact ?
De plus, le député Christian Kert s’est récemment ému des problèmes qu’ils font peser en matière de sécurité.
Et puis, faire sur un fleuve un barrage à des conséquences environnementales graves, et il y a bien d’autres façons de se servir de l’énergie de l’eau.
Les micro-centrales sont un bon exemple de ce qui pourrait être fait. Le débit de la rivière ou du fleuve n’est pas le seul facteur : une faible masse d’eau tombant de haut produira autant d’énergie que beaucoup d’eau dévalant un faible dénivelé.
Le potentiel français est mal connu, mais si l’on songe aux 517 rivières de notre pays, sans parler des torrents, des chutes, des ruisseaux, il est logique d’imaginer que nous avons là une source d’énergie illimitée importante. lien
Le principal intérêt de cette solution est qu’elle peut être consommée à proximité, évitant ainsi le gaspillage énergétique du transport par les lignes THT (très haute tension).
Or aujourd’hui, l’hydraulique ne compte que pour 5 MTEP (millions tonnes équivalent pétrole), ce qui est plus que modeste comparé à notre consommation annuelle en France (275 MTEP).
Un programme ambitieux de création, doublé de rénovation, pourrait peut-être multiplier ce potentiel par dix. Or aujourd’hui, il est surtout question de fermer les barrages les uns après les autres.
Tournons-nous maintenant vers le méthane.
Ce gaz est le facteur le plus important du réchauffement climatique.
Or aujourd’hui on préfère se focaliser sur le co2 pourtant 23 fois moins impliqué.
Au lieu de laisser s’échapper ce méthane (compost, centre de tri, étables, lisiers, égouts, fosses septiques, etc…) on pourrait en faire un carburant, à l’instar de ce qui s’est fait à Bochum en Allemagne, ou les 45 camions qui ramassent les ordures ménagères tournent avec le méthane que ces ordures ont produit. lien
Lille a récemment suivi l’exemple, mais ces opérations restent minimalistes.
Le sénateur Claude Roy estime à 40 mtep le potentiel de la culture énergétique, sur une superficie représentant 15% du territoire national (lien) qui s’ajoutant au méthane produit par l’activité animale pourrait atteindre les 90 MTEP, soit le tiers de nos besoins. lien
Lorsque l’on sait que la consommation totale de pétrole en France a été en 2005 de 87,08 MTEP, çà donne à réfléchir. lien
Passons sur l’éolien et le solaire en plein développement mais qui reste insuffisant : en Allemagne, il est dix fois plus important que chez nous. lien
Pourtant des innovations arrivent, tel ce réverbère autonome (windela) doté d’une petite éolienne, doublée d’un capteur photovoltaïque.
Lorsque l’on sait que l’éclairage public consomme 5,35 TW/an, on voit quelle économie pourrait être réalisée. lien
En prenant le risque de faire couler beaucoup d’encre, je voudrais évoquer le moteur à eau.
Je vous invite à visiter d’abord ce lien. Il ne s’agit pas du vrai moteur à hydrogène mais du procédé Pantone. L’exemple proposé par Georges Duclos, qui a équipé sa tondeuse d’un moteur à eau est révélateur. lien Incorporer de l’eau au carburant : il fallait y penser. 75% d’eau pour 25% d’essence : belle économie.
Puis il y a le moteur à eau de mer de John Kantzius (les radio fréquences brisent les liaisons entre les molécules d’eau et les sels présents, libérant l’hydrogène). Lien
Et, cerise sur le gâteau, le moteur à eau du regretté Stan Meyer, dont vous pourrez sur ce lien découvrir l’application et les plans.
Cela consiste à faire « vibrer » les électrodes avec une impulsion de 0,5-5A qui dissocie l’eau.
Pour vous convaincre qu’il ne s’agit pas d’un hoax, vous pouvez lire cet article.
Au Japon, le moteur à hydrogène est lancé : Genepax a dévoilé une voiture roulant à l’eau dans la ville d’Osaka. Le PDG de cette entreprise, Kivoshi Hirasawa enfonce le clou en affirmant : « la caractéristique principale de cette voiture est qu’aucune alimentation externe n’est requise. La voiture continuera à rouler tout aussi longtemps que vous avez une bouteille d’eau à l’intérieur de la voiture, et que vous remplissiez cette bouteille de temps en temps ». lien
Alors comme disait mon vieil ami africain :
«le singe ne voit pas la bosse qu’il a sur le front »
Versão em Língua Portuguesa:
https://queonossosilencionaomateinocentes.blogspot.com/2024/03/a-imaginacao-ao-poder.html