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Vie et mort de la question sociale en France-(indexation des salaires et baisse du chômage) de 1945 à 2024

Article rédigé par Brigitte Bouzonnie, 15 mars 2024.

Dans cet article, on souhaite expliquer comment on est passé du compromis social de 1945, faisant pendant 38 ans de la question sociale, (questions du relèvement ou non de salaires et du chômage) faisant pendant 38 ans de la question sociale la problématique numéro un partagée par tout le champ politique français. Donc, comment on est passé de cet âge d’or de la question sociale au triomphe actuel des seules questions sociétales : succès du féminisme petit-bourgeois du Collectif MeToo. Du Racialisme : les noirs mieux que les blancs. De la pensée woke. Importance des « trans », etc. Et de la mise au rancart de la question sociale renvoyée dans le cimetière des questions ignorées, refoulées du débat politique.  (À propos du wokisme voir cet article : https://les7duquebec.net/archives/290086  et celui-ci  https://les7duquebec.net/archives/288947 ).

On définit la question sociale comme le souci de donner un emploi à chacun, afin de lui assurer une sécurité économique minimale. Et comme la volonté de relever les salaires de tous les salariés de façon globale, au même niveau voir plus que celui de l’inflation, grâce à l’application de l’échelle mobile. Donner des aides sociales et un revenu minimum aux plus démunis, y compris aux jeunes de moins de 25 ans. Réduire de façon importante les inégalités sociales par un écart maximal de 1 à 6 des revenus.

1°)-Le triomphe de la question sociale dans le débat politique (1945-1983) :

En 1945, les résistants sont victorieux des allemands, et rédigent le programme du Conseil National de la Résistance. Le patronat français est affaibli pour avoir collaboré avec les allemands. Dans ce contexte est voté en France de nombreuses mesures sociales que l’on appelle : le compromis de 1945.

Le Ministre du Travail communiste Ambroise Croizat est à la manœuvre. Son biographe notre ami hélas décédé Michel Etiévent écrit sa biographie : « Ambroise Croizat ou l’invention sociale », édition GAP, 1999.

Ambroise Croizat est un fils d’ouvrier né dans la Cité des Maisonnettes de Notre-Dame-de-Briançon en Savoie. Il est militant CGT. Responsable de la Fédération des Travailleurs de la Métallurgie-CGT, initiant et menant les luttes de son secteur. Il parcourt la France, gagnant sa vie en vendant La Vie Ouvrière. En 1936 il devient député communiste de Paris. Pendant la guerre, il est résistant. Et connait les affres du bagne à Alger de 1939 à 1943. Il rédige le volet social du futur Conseil National de la Résistance. En 1945, il devient Ministre du Travail du gouvernement du Général De Gaulle.

Ambroise Croizat impose cinq réforme majeures :

-La réforme établissant une sécurité sociale en France

-La création des comités d’entreprise avec droit de regard consultatif sur la vie économique de la structure le 22 février 1945.

-La retraite par répartition.

-Le relèvement substantiel des bas salaires.

-La création d’un véritable service public de l’emploi, on parlait alors de « service de la main d’œuvre », dont on sort avec un vrai poste de travail en Contrat à Durée Indéterminée. L’ambiance régnant dans ce service de la main d’oeuvre est sympathique et bon enfant : rien à voir avec Pôle emploi actuel.

Ses réformes, il les impose parce que les patrons sont affaiblis par leur collaboration éhontée avec les nazis. Mais aussi, il faut le savoir, parce que les militants communistes résistants conservent leurs armes non remises à la Libération. Surtout dans le nord de la France. Ces armes sont très importantes : elles créent un rapport de force silencieux : les patrons n’ont nullement envie de céder et d’appliquer les réformes sociales de Croizat. Mais ils savent que s’ils refusent, les communistes les obligeront à le faire avec leur carabine. Comme dit Pierre Bourdieu : il n’y a pas de loi sociale sans mouvement social préalable, qui ouvre un nouvel espace des possibles.

Ambroise Croizat n’est pas le seul à s’intéresser à la question sociale : c’est le cas aussi de l’Abbé Pierre, ex député MRP, célèbre pour son appel de l’hiver 1954. C’est lui qui fait construire les premières maisons Emmaüs pour les sans-abris, où il fait 13 degrés : on se reportera à l’excellent livre rédigé par Denis Lefebvre : « les combats de l’Abbé Pierre », édition Cherche-Midi, 2011). Pierre Mendès-France, président du Conseil en 1955, a aussi un programme politique très social. Jean-Edouard Jeanneney, ministre du travail centriste en 1968. Georges Pompidou, qui ne dort plus la nuit en 1967, parce qu’il y a 400 000 chômeurs. Il demande un rapport à François-Xavier Ortoli et Jacques Delors, membre du Commissariat général au Plan. Ce rapport qui propose des créations d’emplois, sert de matrice à tous les accords de branches professionnelle du moment : sidérurgie, chimie, …Résultat : le chômage diminue à 50 000 demandeurs d’emploi en 1968.

Autre initiative de Pompidou : il adopte l’échelle mobile, c’est-à-dire l’augmentation des salaires automatique dès que l’inflation atteint. Dans son livre intitulé : « Les hauts revenus en France au XXème siècle », édition Pluriel, 2001, Thomas Piketty montre comment les hauts revenus sont imposés à 40% de leurs revenus. Et surtaxés chaque année à titre exceptionnel, entre 1960 et 1980, toujours au titre de l’impôt sur le revenu. Cette majoration peut aller de +7,5% à +25%. C’est grâce à ces majorations que le Gouvernement Pompidou peut financer une politique de hausses salariales pour toute la population au travail. Aujourd’hui, le taux d’imposition est à peine de 21%, selon Alternatives Economiques.

Le célèbre Programme Commun signé en 1972 par Georges Marchais et F. Mitterrand prévoit de nouveaux droits aux travailleurs, la retraite à soixante ans, un relèvement des salaires, même une certaine forme d’autogestion dans les entreprises etc…

On le voit : entre 1945 et 1983, la question sociale est considérée par tous les partis politiques de droite et de gauche comme la question numéro une. C’est l’époque, où les enfants des classes populaires, pensent à juste titre, qu’ils auront une vie meilleure que celle de leurs parents.

Arrive la contre révolution conservatrice libérale des années 1980. Afin de lutter contre leur taux de profit en chute libre, la Bourgeoisie décide de l’ouverture des frontières et de la mondialisation féroce des échanges. Résultat : le capitalisme mondialisé occidental génère un chômage et une pauvreté de masse d’une ampleur inouïe : 1 million de chômeurs en 1980. 2 millions en 1988. 3 millions en 1997. 6,5 millions aujourd’hui selon la DARES. 15 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté selon mes calculs. L’écart entre les salaires passe de 1 à 20 dans les années 1960 à un écart de 1 à 400 aujourd’hui

Le succès de Reagan et Thatcher aux Etats-Unis et Grande –Bretagne est recopié en France par Mitterrand, grand ami de Thatcher. A compter de 1983, les « socialistes » imposent au Peuple français l’austérité à vie, et la suppression de l’échelle mobile : c’est à dire l’indexation des salaires sur les prix.

2°)-Les relations particulières Mitterrand/Jean-Marie Le Pen

La vérité est que Le Pen père et Mitterrand entretiennent des relations particulières. Comme écrit Thierry Meyssan : « le président François Mitterrand est issu du Parti socialiste. En réalité cet homme a débuté comme collaborateur des nazis. Il est décoré pour cela par le maréchal Philippe Pétain, mais parvient à le faire oublier. Il n’a pas évolué dans ses opinions, mais les a développées parallèlement à ses nouvelles. Il n’a jamais rompu avec ses amis d’extrême-droite. L’un d’entre eux est son directeur de campagne lors de son élection à la présidence de la République et le suivit discrètement à l’Élysée : François de Grossouvre. Mitterrand mène une vie comparable à celle d’un schizophrène : il a même deux familles, une femme socialiste et une autre d’extrême-droite. C’est une personnalité d’extrême-droite à la tête de la gauche unie.

Arrivé au pouvoir, Mitterrand prend en main une fédération de chapelles néo-fascistes, le Front national (FN). Ce minuscule parti a été créé sur instruction du général De Gaulle. Il s’agissait pour lui de rassembler ce qui restait des collaborateurs nazis et des terroristes de la guerre d’Algérie sous les yeux des services secrets. Après l’assassinat du chef du FN, François Duprat, un agent patenté des services secrets en Afrique, il est remplacé par Jean-Marie Le Pen, député. Jean-Marie Le Pen a la charge de rassembler toutes les chapelles d’extrême-droite et de veiller à ce qu’elles n’intentent rien de préjudiciable à la République (cf article rédigé par Thierry Meyssan : Les français ne se parlent plus, 12 juillet 2022, Réseau Voltaire).

Mitterrand commence à le financer avec les fonds secrets de l’Élysée, via un compte bancaire suisse »(sic) (Les français : citoyens ou simples électeurs ?Réseau Voltaire).

De façon cynique, Mitterrand autorise en 1984 Jean-Marie Le Pen, Président du Front National, dont il partage les idée d’extrême-droite, à passer à la télévision. On rappelle que le Front National a obtenu 0,75% des voix en 1974. Et n’a pu présenter de candidats en 1981, faute d’avoir obtenu les 200 signatures nécessaires, analyse Thierry Blin dans son livre : l’Invention des sans-papiers, édition Presses Universitaires de France, 2010. Ce qui montre combien ce groupuscule politique n’est pas représentatif du corps social français, ni de ses problèmes de fin de mois.

Le Pen père impose sa problématique du primat français/étranger :

Pourtant, et comme explique avec lucidité le sociologue Pierre Bourdieu dans son livre : Propos sur le champ politique, édition Presses Universitaires de Lyon, 1998, Le Pen père impose sa nouvelle opposition français/étrangers en lieu et place de la vieille opposition riches/pauvres. Voilà ce que Pierre Bourdieu écrit :

« Personne ne peut contester que tout le champ politique français, y compris le PS, le PC… a été transformé par l’existence de Le Pen. Il n’y a pas de politique qui n’ait pas accepté, reconnu en fait l’existence de Le Pen, en réagissant aux propositions de Le Pen : par exemple, en substituant, – chose très grave mais qui est passée inaperçue- à l’opposition riche/pauvre, qui était fondamentale dans la politique, l’opposition national/étranger » (sic) page 118.

On n’a pas oublié le propos de Fabius, le même qui a liquidé les fiefs industriels du nord et de l’est de la France, provoquant une explosion du chômage de masse, lorsqu’il était Premier Ministre de Mitterrand : « Le Pen pose une bonne question mais apporte de mauvaises réponses » : soit une façon d’accepter le nouveau clivage étranger/français.

S’il avait été un responsable de gauche sincère, il aurait dit à Jean-Marie Le Pen : « votre question est certes intéressante. Mais moi je me bats pour que les salariés aient de meilleures fins de mois. C’est la question sociale qui doit primer et non la question raciale »(sic). Au lieu de quoi, il accepte du même coup le dynamitage de la question sociale voulue par Le Pen père, pourtant très minoritaire dans l’opinion.

Et comme le dit très bien Pierre Bourdieu, cette mise à mort de la question sociale est passée inaperçue dans les têtes et dans les cœurs.

3°)-La fin du « partage » de la valeur ajoutée et de l’idéologie politique du « partage » :

Pendant les « 30 Glorieuses », le Peuple français a eu droit à un certain « partage de la valeur ajoutée » entre le facteur Travail et le facteur Capital. Tandis que l’idéologie du partage était validée par tous les partis politiques. Le Peuple français a eu des bribes de la croissance. Entre 1959 et 1979, les salaires augmentaient en moyenne de +2,25% par an. Mais avec le succès de la contre-révolution mondialiste occidentale, à compter des années 1980, les augmentations de salaires se tassent : entre 1980 et 2018, elles sont à peine d’1% par an. Résultat : dans le partage de la valeur ajoutée, le travail perd dix points par rapport au Capital.

Comme dit Alain Accardo : « Le partage de la valeur ajoutée dans les années 1960 était une façon pour le système capitaliste de procéder à de nécessaires redistributions, sans lesquelles le mouvement social deviendrait explosif, et risquerait de coûter plus cher au classes dominantes », (type Mai 68). (À propos de la révolte de Mai-68 : https://les7duquebec.net/?s=mai-68 ) Aujourd’hui, avec la fin de l’URSS et de tout projet révolutionnaire, « comme on est passé du Deux (capitalisme/communisme) au UN(capitalisme) », comme dit Alain Badiou dans son livre : Notre mal vient de plus loin. Penser les tueries du 13 novembre, édition Fayard, 2016 : eh bien, il n’y a plus de partage de la valeur ajoutée, sauf sous forme de salaire au mérite.

Et Accardo d’ajouter : « les inégalités sociales, liées à l’appartenance de classe, sont si bien acceptées, si peu discutées, qu’on en arriverait presque à croire qu’elles sont naturelles » (sic). « Le petit-bourgeois préfère être petit dans le camp de la Bourgeoisie, que chez le Peuple ». Si Sartre estimait « qu’il ne faut pas désespérer Billancourt », « la Classe ouvrière n’a cessé de perdre son rayonnement et sa capacité à mobiliser de l’énergie sociale autour de son projet émancipateur révolutionnaire, au profit d’une petite-bourgeoisie, qui voit de renforcer ses perspectives d’ascension sociale au sein du système »(sic).

(cf son ouvrage : « Le petit-Bourgeois gentilhomme. Sur les prétentions hégémoniques de la classe moyenne », édition Agone, 2009.

A compter des années 1980, on assiste à une baisse gigantesque des salaires réels :

Mais ce n’est pas tout : comme analyse Madame Annie Lacroix-Riz dans sa vidéo intitulé : « les parades du patronat à la baisse tendancielle du taux de profit » : « on assiste à une baisse des salaires réels massives. La redistribution par le budget de l’Etat permet de donner notre argent des impôts aux seul riches : par exemple le CICE. La pression gigantesque sur la masse salariale freine la baisse du taux de profit. Il en résulte un appauvrissement de strates sociales qui, jusque-là vivaient très bien. Un professeur certifié, qui gagnait 2 SMIC dans les années 1960 ne gagne plus aujourd’hui qu’1,20 SMIC. Comme dit de façon cynique le patron de Peugeot : il n’y a pas de limite à la baisse du coût de production (coût du travail). De plus, le Peuple français n’a plus d’organisation de défense, comme il a pu en avoir après-guerre ( PCF, CGT)» (sic). Et on ajoutera : le Peuple subit le reflux des espérances révolutionnaires post-68 ardes. La domination du capital est totale.

Conclusion : on demande le retour de la question sociale comme question numéro une du débat politique

Naturellement, on conteste catégoriquement la légitimité du clivage français/étrangers imposé dans les années 1980, à des fins de désorienter les consciences. Renvoyer dans les limbes de l’impensé la question sociale jusque-là numéro une dans les têtes et les cœurs. De la même façon, Pouvoir au Peuple conteste catégoriquement le primat des seules questions sociétales : féminisme petit-bourgeois du Collectif MeToo. Racialisme. Pensée woke. Importance des « trans », etc. Tandis qu’est mis au rancart la question sociale renvoyée dans le cimetière des questions ignorées, refoulées du débat politique.

En accord avec la pensée du grand Ambroise Croizat, Pouvoir au Peuple veut refaire de la question sociale la question numéro une du champ politique français, qui doit réoccuper le centre du jeu politique pour le bien de tous.

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

3 réflexions sur “Vie et mort de la question sociale en France-(indexation des salaires et baisse du chômage) de 1945 à 2024

  • Excellent ! J’approuve et je seconde a fond… lorsque la question sociale est reléguée au dernier rang des préoccupations politiques… le fascisme prend aussitôt la relève, et pas que ça, on parle de détérioration systématique des conditions sociales, de paupérisation forcée et de déclin assuré et de quasiment destabilisation d’une nation ! Imaginez juste ce que représente 6.5 millions de chômeurs… et autant (au bas mot) d’emplois précaires en comptant les indépendants aussi (travailleurs autonomes) dans la population d’un pays comme la France qui compte environ 30 millions de population active en âge de travailler (âgés entre 15 et 64 ans selon les chiffres de l’Insee et répartis 50% de femmes et 50% d’hommes) … c’est quasiment la moitié de la population qui est concernnée et la recette idéale pour faire péter la cocotte-minute, et sonner le glas pour cette France…

    Encore qu’en France, ils donnent le vrais chiffres plus ou moins… car ici au Canada, ils jouent et falsifient tout ! c’est encore pire, et ça ne fait pas débat par les politiciens ! car ici, ils trichent sur tout et se plaignent qu’il y aurait  »Pénurie de main d’oeuvre » ! ce qui et faux et archi-faux, car j’ai étudié longtemps le phénomène et tout ceci n’est que propagande politique et electoraliste… car la pénurie de main-d’oeuvre est un phénomène très occasionnel en réalité ou alors saisonnier lorsqu’il concerne des emplois précaires et au bas de l’echelle qu’on arrive pas a combler temporairement, et dans le pire des cas, vous avez au grand max quatre entreprises qui recherchent des soudeurs expérimentés ou mécaniciens spécialisés qu’ils ne trouvent pas au bout de 15 jours d’affichage, ou alors des profils d’ingénieurs rares, et lorsque mis en contact avec des fédérations patronales pour le signaler, ces dernières s’emballent, et contactent les médias qui en font leurs choux gras ! pendant que les bassins de chômeurs sont légion a travers le pays, et les chercheurs d’emploi a la pelle ne comprennent rien a ces campagnes hystériques de  »pénurie de main d’oeuvre »…, et tout ceci est bien entendu largement repris par les partis politiques pour leur besoins électoralistes et politiques, et faisant partie de la langue de bois qui évite soigneusement de parler des chômeurs, des jobs précaires et de la moitié de la jeunesse qui travaille occasionnellement pour Uber ou alors livreurs pour Amazon et livreurs de pizza ! et il serait interréssant de voir comment ils se sont pris dans la gueule la dernière grève des profs au Québec !

    le discours politique aujourd’hui est centré sur l’économie des riches, et socialement sur l’économie bourgeoise, ou encore sur  »la souffrance des patrons » … et la menace qui pèse sur les jobs en or de quelques privilégiés :)) … ils se foutent complètement du peuple !

    Merci pour le billet !

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  • Et juste pour clarifier un point et dissiper le nuage de fumée avec lequel on nous enfume, si en effet la  »Pénurie de main d’oeuvre » peut affecter tous les pays du monde a l’ère que nous vivons, et même la France aussi, mais dans des proportions minimales et très marginales et le Canada de l même manoère aussi… car elle concerne très souvent des métiers très qualifiés et spécialisés en rapport avec la tech, ou alors a l’autre bout du spectre des jobs de serveurs ou de travailleur saisonniers du secteur agricole et du tourisme, Au Canada et surtout au Québec, cette formule est quasiment utilisée jusqu’a la nausée tous les jours dans les médias depuis la veille de la Covid a ce jour encore, comme formule de substitution, de démagogie politique, et de tapage médiatique extrême afin d’éviter de soulever les questions épineuses et explosives du véritable chômage, ou encore celles de la précarité des emplois, et de la pénurie d’emploi surtout ! c’est devenu quasiment la marque de fabrique du discours politique a Droite chez nous justement… et une formule très abusée et extrêmement trompeuse, fallacieuse et baveuse et qui d’un point de vue légal et constitutionnel, viole la loi et les droits des travailleurs ! car je vous laisse deviner ou imaginer la frustration des chômeurs et autres travailleurs précaires mais qualifiés par millions dans ce pays ! Et ceci, vous donne une idée très juste du capitalisme et du corporatisme Canadien qui soit encore figé dans une ère révolue du capitalisme, celui de la fin 19ème, et du  »Far Ouest » quasiment, car ceux qui font la loi dans ce pays c’est encore les corporations, et les politiciens n’y sont encore que des guignols, relégués au second rang et certains encore, des affairistes eux-mêmes, corrompu, lâches et poules mouillées au service des intérêts de l’économie des riches ! Je vous promet que si un pays comme la France avec ses institutions avait accès au césame des ressources Canadiennes que nous avons ici, car nous sommes en effet le plus riche pays-continent en ressources au monde, et dont plus de 70% du peuple est exclu, ou alors dont le principal de la rente est dilapidé en santé et en education sans pour autant équivaloir a la qualité de ces deux secteurs en France, je vous assure que cette France serait propulsée au rang de 1ère puissance mondiale du jour au lendemain ! :))… et c’est dire a quel point nous sommes a des années lumière du discours sur la question sociale en France ou en Europe…ou encore aujourd’hui, près d’un Canadien sur deux est surendetté, ou alors n’a même pas d’épargne retraite sauf le minima que lui reserve le gouvernement a 60 ou 65 ans et qui ne lui servira pas a grand chose ! la précarité des vieux étant un phénomène durable et qui ne soit pas prêt a s’estomper dans ce pays !

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