Le Crocus de la semaine: « L’Ukraine n’a rien à voir avec cet attentat » dixit Joe Biden

La revue de presse du 1er avril 2024


 

Cette semaine, l’attaque terroriste contre un théâtre moscovite a fait la une des médias occidentaux et provoqué une bataille de plus dans la guerre de l’information entre la Russie et le bloc occidental.

Alors que les enquêteurs russes en étaient encore à simplement déblayer les décombres, les dirigeants occidentaux ont accusé à l’unisson un obscur groupe islamiste, IS-K, tout en niant que l’Ukraine soit impliqué :

 

« L’Ukraine n’a “aucune implication” dans le massacre de Moscou, a déclaré dimanche la Maison Blanche après que le président Poutine a suggéré un lien avec Kiev.

« L’EI est seul responsable de cette attaque », a déclaré Adrienn Watson, conseillère à la sécurité de la Maison Blanche. “IS-K est en fait, de toute évidence, responsable de ce qui s’est passé”, a reconnu la vice-présidente Kamala Harris dans une interview.

A Londres, le ministre britannique des Finances Jeremy Hunt a déclaré que le gouvernement britannique avait “très peu confiance” dans les déclarations de la Russie, l’accusant d’essayer de “défendre” son assaut contre l’Ukraine. “Nous savons maintenant qu’ils créent un écran de fumée de propagande pour défendre une invasion totalement perverse de l’Ukraine”, a-t-il déclaré. »

On notera au passage que la Russie n’avait pas besoin d’un attentat sur son propre sol pour « défendre son assaut contre l’Ukraine ».

« « Une fois encore on fait face à du mensonge, de la propagande, de la désinformation », dénonce Charles Michel, [ le président du conseil européen] « on voit qu’il est apparemment impossible pour le Kremlin […] de ne pas tomber dans la tentation du mensonge en tentant de faire de l’escalade rhétorique, en accusant de manière saugrenue l’Ukraine. […] Ça montre qu’on a raison comme Européens, avec de nombreux partenaires dans le monde, de défendre la démocratie, la liberté, la souveraineté de l’Ukraine », affirme-t-il. »

La Russie connait un attentat terroriste sur son sol… mais ferait de la désinformation à ce sujet… cela montre que l’on a raison de défendre la démocratie. La logique de Charles Michel est surprenante et surtout le signe d’une forte dissonance cognitive.

Les médias occidentaux aussi savaient déjà qui en était l’auteur, un groupe inconnu du grand public :

« IS-K est l’abréviation de État islamique-Khorasan – une filiale régionale du groupe État islamique, qui a été interdite comme organisation terroriste par les gouvernements du monde entier.

Elle se concentre sur l’Afghanistan, l’Iran et le Pakistan ainsi que sur l’Asie centrale.

Le groupe s’est donné le nom de Khorasan car il faisait partie d’un califat islamique historique s’étendant sur cette région.

L’IS-K existe depuis neuf ans, mais ces derniers mois, il est devenu la branche la plus dangereuse du groupe État islamique, avec une longue portée et une réputation d’extrême brutalité et de cruauté.

Avec ce qui reste de la direction plus large du groupe en Syrie et en Irak, l’IS-K aspire à un califat islamique pannational gouverné selon une interprétation ultra-stricte de la charia, la loi islamique.

En Afghanistan, il mène une insurrection sporadique mais toujours meurtrière contre les dirigeants du pays, les talibans, auxquels il s’oppose pour des raisons idéologiques. »

En fin de cet article de la BBC, un paragraphe plein de sous-entendus qui participe à cette guerre de l’information :

« Il reste un certain nombre de questions sans réponse sur tout cet épisode.

Par exemple, pourquoi les assaillants ont-ils pu se déplacer à leur guise autour du Crocus Hall sans aucun sentiment d’urgence apparent ?

Dans un pays où la police et les services spéciaux, notamment le FSB, sont omniprésents, ces hommes armés se sont comportés comme s’ils savaient qu’ils n’allaient pas être interrompus par une équipe SWAT de la police.

Ensuite, il y a les armes – pas seulement des armes de poing, mais des fusils d’assaut automatiques puissants et modernes. Comment ont-ils pu les acquérir et les introduire clandestinement dans la salle ?

Leur capture rapide est également surprenante.

Contrairement à de nombreux jihadistes armés participant à un raid comme celui-ci, ces hommes ne portaient pas de gilet suicide ni de ceinture, à la manière de ceux qui préfèrent la mort à la capture.

Et pourtant, il n’a pas fallu longtemps aux autorités russes – celles-là mêmes qui n’ont pas réussi à empêcher le pire complot terroriste depuis 20 ans de se dérouler sous leurs yeux – pour arrêter les suspects et les traduire en justice.

Tout cela incite certains analystes à spéculer sur une sorte de « travail interne » du Kremlin, ou sur une « opération sous fausse bannière » visant à obtenir le soutien populaire à la guerre contre l’Ukraine.

Cependant, il n’existe aucune preuve tangible pour étayer cette théorie et les services de renseignement américains ont confirmé que, selon eux, c’était État islamique qui était derrière cette horrible attaque. »

La Russie est carrément accusée d’avoir planifié un attentat terroriste sur son propre sol.

Ce général français ayant travaillé pour l’OTAN va encore plus loin en prétendant [vidéo en français] que « C’est une fable inventée par les russes ». On nage en pleine théorie du complot.

Tout déclaration russe au sujet de cet attentat est considérée comme :

« “Mon oncle avait l’habitude de dire (…) que les meilleurs vendeurs de fumier portent souvent leurs échantillons dans leur bouche”, a déclaré jeudi aux journalistes le porte-parole du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, John Kirby.

« Les responsables russes semblent être d’assez bons vendeurs de fumier », a déclaré Kirby, fustigeant ce qu’il a appelé la « propagande absurde » de la Russie. »

On constate donc que cet attentat, qui ne touche pourtant que la Russie, provoque une forte agitation nerveuse chez les dirigeants occidentaux.

Voyons maintenant comment IS-K a revendiqué cet attentat ?

« Dans un message publié sur Telegram, le groupe État islamique a revendiqué l’attaque. Des combattants de l’EI « ont attaqué un grand rassemblement (…) dans les environs de la capitale russe Moscou », a affirmé le groupe sur l’un de ses comptes Telegram. « Les combattants de l’État islamique […] se sont retirés sains et saufs », ajoute le message. »

Donc un simple message sur un réseau social suffit à convaincre immédiatement médias et dirigeants occidentaux que c’est bien cet obscur groupe afghan se battant contre les Talibans qui est l’auteur de cet attentat. On les connait habituellement plus prudents face aux publications des médias sociaux et ses possibilités de manipulation.

Mais ils vont insister lourdement sur cette culpabilité alors même que les russes ont à peine commencé leur enquête :

Pour enfoncer le clou :

« L’État islamique a revendiqué la responsabilité du massacre et les responsables américains affirment disposer de renseignements montrant qu’il a été perpétré par la branche afghane du réseau, l’État islamique du Khorasan. »

On a vu la semaine dernière la tendance des services de renseignements à politiser leur « renseignements », en particulier quand il s’agit d’Israël, de la Russie et de la Chine.

Pourtant les terroristes ont fait cela pour de l’argent, sans se revendiquer membres d’IS-K :

« L’un des suspects filmé lors de son interrogatoire par les forces de l’ordre a affirmé avoir commis le crime « pour de l’argent ». L’homme a déclaré qu’on lui avait promis 500 000 roubles (5 418 dollars) et que la moitié de cette somme avait été transférée sur sa carte de débit avant l’attaque.

L’auteur présumé a également déclaré qu’il avait « écouté les sermons… d’un prédicateur » sur Telegram pendant un certain temps avant d’être approché par les cerveaux présumés de l’attaque de vendredi « il y a environ un mois ». Interrogé sur ce qu’il avait fait à l’hôtel de ville de Crocus vendredi, l’homme a déclaré qu’il avait « abattu… des gens », ajoutant qu’il était simplement chargé de tuer des gens et que « peu importe » qui il tuerait.

Aucun des suspects n’a explicitement prêté allégeance à un groupe extrémiste lors de l’interrogatoire rendu public. »

Les Etats-Unis affirment aussi qu’ils avaient prévenu d’un acte terroriste :

« Il y a deux semaines, l’ambassade américaine en Russie avait averti ses citoyens de menaces extrémistes contre « de grands rassemblements à Moscou, y compris des concerts ». Vladimir Poutine avait dénoncé, le 19 mars, des déclarations « provocatrices » et « une volonté d’intimider et de déstabiliser notre société ».

Ce à quoi la Russie a répondu :

« Les autorités russes ne savent rien de l’incapacité présumée de Washington à partager des informations sur la menace d’un attentat terroriste à Moscou, a déclaré jeudi le porte-parole du président Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, lors d’un point de presse.

La déclaration de Peskov fait suite à un article du New York Times qui, citant des sources anonymes, affirmait que les « relations conflictuelles » entre Washington et Moscou empêchaient les responsables américains de partager tous les renseignements sur le complot terroriste.

Début mars, l’ambassade américaine à Moscou a averti les citoyens américains vivant en Russie qu’une attaque était possible, tout en envoyant un message non public contenant un avertissement similaire aux responsables de la sécurité russe.

À la question de savoir si les autorités russes savaient que les États-Unis n’avaient pas divulgué toutes les informations sur l’incident au préalable, Peskov a répondu « non, nous n’en sommes pas conscients » et a suggéré que les rapports citant des sources non confirmées, comme dans le cas du New York Times, « doivent être traités avec beaucoup de prudence. » »

Les terroristes ont été capturés en train de fuir vers la frontière ukrainienne :

« Vladimir Poutine a promis de « punir » les personnes responsables de cet attentat. Celui-ci a été revendiqué par le groupe État islamique, mais le maître du Kremlin n’y a pas fait allusion. Il a affirmé que « les quatre auteurs » présumés de l’attaque avaient été arrêtés, parmi sept autres personnes, alors qu’« ils se dirigeaient vers l’Ukraine où, selon des données préliminaires, une ”fenêtre” avait été préparée pour qu’ils franchissent la frontière ». S’il n’accuse pas directement le pays voisin que son armée a envahi il y a un peu plus de deux ans, Vladimir Poutine souligne tout de même que c’est bien vers l’Ukraine que se dirigeaient les suspects. »

Le gouvernement russe sait bien que les Etats-Unis ont utilisé les extrémistes musulmans en Afghanistan contre l’Union Soviétique, Al-Qaida, et en Syrie contre Bashar Al-Assad, Etat Islamique. De plus, de nombreux islamistes d’EI ont débarqué en Ukraine depuis le début de la guerre :

« L’Ukraine est peut-être devenue une porte de passage pratique pour les extrémistes violents cherchant à entrer dans l’UE sans se faire remarquer, a rapporté dimanche le journal autrichien Heute, citant des responsables de la sécurité. Un « grand nombre » de terroristes présumés se sont rendus dans le bloc via le territoire ukrainien, indique le communiqué.

Le média a cité l’exemple de deux ressortissants tadjiks et d’un Tchétchène arrêtés en Autriche et en Allemagne en décembre de l’année dernière, soupçonnés d’avoir planifié un attentat contre l’emblématique cathédrale Saint-Étienne de Vienne. Les suspects auraient eu pour objectif d’attaquer la cathédrale le soir du Nouvel An, en utilisant des fusils d’assaut Kalachnikov et des explosifs, selon Heute.

Les procureurs autrichiens ont déclaré en décembre que les suspects du complot de Vienne étaient « hautement radicalisés », partageaient des convictions « djihadistes » et feraient partie d’un réseau qui prévoyait des attentats à Cologne et à Madrid fin 2023.

Il existe des « indications » selon lesquelles des terroristes présumés « ont afflué en Europe de manière clandestine » depuis l’Ukraine, a indiqué le média. Notant qu’il n’y avait aucune confirmation officielle de cela, le média a déclaré qu’il « se pourrait » que les auteurs de l’attaque de vendredi à Moscou « aient eu des liens avec des personnes partageant les mêmes idées et se trouvant sur le territoire ukrainien ». »

Autre pavé dans la mare, le soi-disant « émir d’IS-K » a, selon sa fiche Wikipédia, travaillé pour des groupes soutenus par la CIA en Afghanistan :

« Le chef d’« ISIS-K » était un entrepreneur à Bagram [la prison étasunienne en Irak, célèbre pour avoir été une centre de torture], puis a travaillé pour la sécurité du baron de la drogue Rashid Dostum, un mandataire important de la CIA.

Il a ensuite travaillé pour Amrullah Saleh, chef du NDS, littéralement le bras droit de la CIA en Afghanistan.

C’est juste là sur cette page Wikipédia »

Bien sûr, les russes voient bien toute cette excitation occidentale sur un attentat qui ne devrait pas tant les concerner puisqu’aucun de leurs ressortissants n’a été touché :

« “L’Occident essaie activement de convaincre tout le monde que c’est l’œuvre d’EI et qu’il n’est plus nécessaire de soupçonner qui que ce soit, en particulier l’Ukraine”, a déclaré Lavrov à Izvestia. « Ils continuent d’insister sur le fait que Kiev n’est pas à blâmer, au point de devenir obsessionnels. »

« Nous avons répété à plusieurs reprises que nous ne tirerions aucune conclusion définitive tant que l’enquête ne serait pas terminée. L’enquête se poursuit sur les faits, de nouvelles circonstances sont révélées, mais nous n’avons tout simplement pas le droit d’exclure des possibilités évidentes », a déclaré le ministre des Affaires étrangères.

Pendant ce temps, l’Occident est « suspect » en essayant de persuader tout le monde que l’Ukraine n’a rien à voir avec l’attaque, a déclaré Lavrov.

“Pas seulement publiquement, mais ils disent aussi lors de contacts via nos missions diplomatiques : ‘Il n’est pas nécessaire de soupçonner l’Ukraine’, mais ils n’expliquent jamais pourquoi”, a-t-il ajouté. « Du point de vue de la logique, répondant à la question « à qui profite le crime », nous ne pouvons pas exclure l’Ukraine. » »

L’enquête russe continue donc :

« Les suspects de l’attaque terroriste de Moscou la semaine dernière étaient liés à des nationalistes ukrainiens, a déclaré jeudi la commission d’enquête russe, citant des conclusions préliminaires. Les auteurs ont reçu « d’importantes sommes d’argent » de l’Ukraine, ont indiqué les forces de l’ordre.

Les enquêteurs ont obtenu des « preuves étayées » selon lesquelles les assaillants présumés ont reçu un financement de l’Ukraine sous forme de cryptomonnaie, qui a ensuite été utilisée pour préparer l’attaque terroriste, indique le communiqué.

Les forces de l’ordre ont également identifié et arrêté un autre suspect qui aurait été impliqué dans le financement de l’attaque, a indiqué la commission d’enquête, sans identifier l’individu.

Plus tôt, le chef du Service fédéral de sécurité (FSB), Alexandre Bortnikov, avait déclaré aux journalistes que les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Ukraine pourraient être à l’origine de l’attaque. Les Ukrainiens préparaient peut-être une « fenêtre » leur permettant de repasser la frontière, a déclaré le responsable. “D’un autre côté, ils devaient être accueillis en héros”, a-t-il ajouté. »

De plus l’Ukraine avait déjà commis des attentats sur le sol russe. [Vidéo en français].

Là encore un épais brouillard de guerre. On devine que si le résultat de l’enquête russe accuse l’Ukraine alors l’ombre des services secrets étasunien/britannique planera aussi dessus, au moins dans l’esprit du gouvernement russe, qui ne manquera pas de considérer cela comme un acte de guerre hybride de l’Occident contre la Russie. Quelle sera alors la réponse à cette grave provocation ?

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Un autre événement de cette semaine marquera un tournant dans la géopolitique mondiale, même s’il ne fait pas la une des médias. La négation pur et simple par Israël et les Etats-Unis d’une décision de l’ONU, rendant ainsi visible aux yeux du monde entier que ces deux pays se considèrent comme au-dessus des lois internationales et montrant une fois de plus que « l’ordre international basé sur des règles » que prônent les Etats-Unis n’est qu’une hypocrite mascarade.

En début de semaine, l’ONU a enfin pu voter une résolution exigeant un cessez-le-feu et la libération des otages. Biden étant très en colère contre Netanyahou car il lui fait perdre des votes pour l’élection de novembre, les Etats-Unis n’y ont pas opposé de véto comme d’habitude et se sont contentés de s’abstenir. En conséquence, la résolution a été voté à l’unanimité :

« Les relations entre le président Joe Biden et le Premier ministre Benjamin Netanyahu ont atteint leur plus bas niveau lundi, les États-Unis ayant autorisé l’adoption d’une résolution de cessez-le-feu à Gaza aux Nations Unies et s’attirant de vives réprimandes de la part du dirigeant israélien.

Netanyahu a brusquement annulé cette semaine la visite à Washington d’une délégation de haut rang pour discuter de la menace d’offensive israélienne dans la ville de Rafah, dans le sud de Gaza, après que les États-Unis se soient abstenus lors d’un vote au Conseil de sécurité qui exigeait un cessez-le-feu immédiat entre Israël et le Hamas et la libération de tous les otages détenus par les militants palestiniens. »

Israël tirait vraiment trop sur la corde et commençait à complètement s’isoler diplomatiquement :

« Les États-Unis ont été confrontés à un choix difficile, d’autant plus que leur plus proche allié, le Royaume-Uni, n’était pas prêt à s’abstenir. David Cameron, le ministre des Affaires étrangères, ne pouvait plus cacher sa fureur face aux tergiversations d’Israël sur l’approvisionnement en aide.

Alors, les États-Unis pourraient-ils bloquer pour la quatrième fois un cessez-le-feu humanitaire, laissant les civils exposés à l’attaque promise par Israël sur Rafah ? Ou pourrait-il finalement reconnaître implicitement qu’en agissant continuellement en tant qu’équipe de protection diplomatique d’Israël, cela ne lui a pas valu une grande influence sur la stratégie militaire ou politique de Benjamin Netanyahu ?

En fin de compte, les États-Unis ont reconnu que leurs efforts pour s’emparer de l’agenda de l’ONU à Gaza avaient échoué, et ont plutôt reconnu l’état d’esprit général de l’ONU. Les applaudissements au Conseil de sécurité après l’adoption de la résolution ont été un élan de soulagement, rappelant pour certains le moment où le ministre français des Affaires étrangères Dominique de Villepin avait prononcé son superbe discours contre la guerre en Irak en 2003.

Israël a déjà senti le vent souffler parmi ses alliés occidentaux, mais n’est pas d’humeur à arrêter les combats jusqu’à ce que le Hamas soit complètement écrasé. « Tous ces pays qui se détournent aujourd’hui d’Israël considéreront ce moment comme une marque de honte », a déclaré la semaine dernière le ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer. « Après toutes ces déclarations de soutien au peuple juif alors que nous sommes victimes, vous nous abandonnez maintenant, à la dernière étape avant notre victoire contre une force terroriste génocidaire ? Honteux.”

Le sentiment d’abandon en Israël sera désormais aigu, mais cela ne suffira peut-être pas à le dissuader de tester la détermination américaine en marchant seul. Quelle que soit la sympathie qu’Israël conserve, le vote constitue un moment important dans la façon dont le monde perçoit sa conduite dans cette guerre.

Rien n’indique que Biden veuille utiliser le vote comme tremplin pour une confrontation avec Netanyahu. Face aux virulentes accusations de trahison des Républicains et des Israéliens, l’administration Biden a plutôt tenté de minimiser l’importance du vote, affirmant que l’abstention américaine ne représentait pas un changement de politique et soulignant que les références au cessez-le-feu et aux otages étaient contenues dans une seule phrase. »

Non seulement les Etats-Unis vont « tenter de minimiser l’importance du vote » mais ils vont aller jusqu’à déclarer unilatéralement qu’il est « non contraignant », c’est-à-dire qu’Israël n’est pas obligé de s’y soumettre, retournant ainsi complètement le sens du vote :

« Après l’adoption de la résolution, les responsables américains se sont donnés beaucoup de mal pour affirmer que la résolution n’était pas contraignante. Le porte-parole du Département d’État, Matthew Miller, a déclaré à plusieurs reprises lors d’une conférence de presse que la résolution n’était pas contraignante, avant d’admettre que les détails techniques étaient du ressort des juristes internationaux.

De même, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, et l’ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, ont insisté séparément sur le fait que la résolution n’était pas contraignante.

L’ambassadeur chinois à l’ONU, Zhang Jun, a rétorqué que de telles résolutions sont effectivement contraignantes. Le porte-parole adjoint de l’ONU, Farhan Haq, a déclaré que les résolutions du Conseil de sécurité constituent le droit international, « dans cette mesure, elles sont aussi contraignantes que le droit international. »

Arnaud Bertrand nous propose son analyse :

« Depuis le début, il est évident que Gaza était, à bien des égards, un combat entre le droit international et « l’ordre fondé sur des règles » des États-Unis.

https://twitter.com/ShaykhSulaiman/status/1772389118439252045/video/1

Tout cet épisode autour de la résolution de l’ONU en est une parfaite illustration. Il n’y a aucun doute parmi les spécialistes du droit international sur le fait que les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU qui « exigent » certaines actions sont contraignantes (bonne explication d’un juriste ici : https://verfassungsblog.de/why-todays-un-security-council- la résolution-exigeant-un-cessez-le-feu-immédiat-est-juridiquement-contraignante/). En fait, les résolutions du Conseil SONT le droit international, l’article 25 de la Charte des Nations Unies stipule clairement : « Les membres des Nations Unies conviennent d’accepter et d’exécuter les décisions du Conseil de sécurité conformément à la présente Charte. »

Pourtant, les États-Unis soutiennent maintenant que la « règle » est en fait différente : « C’est une résolution non contraignante, donc elle n’a aucun impact sur Israël ».

Où est écrite cette règle selon laquelle, d’une manière ou d’une autre, lorsque le Conseil de sécurité de l’ONU « exige un cessez-le-feu immédiat pour le mois de Ramadan, respecté par toutes les parties, conduisant à un cessez-le-feu durable et durable », cette règle n’est pas contraignante et « n’a aucun impact » sur la partie belligérante ? Nulle part, c’est là la beauté de l’ordre fondé sur des règles : les règles sont élaborées sur le moment pour répondre aux intérêts des États-Unis et de leurs sbires, en fonction des circonstances.

Si la même résolution, avec exactement le même langage, avait été adoptée pour un conflit que les États-Unis voulaient réellement mettre fin, il ne fait aucun doute qu’ils auraient soutenu exactement le contraire : qu’elle était contraignante et que les hostilités devaient cesser immédiatement. Ce qui montre que parfois l’ordre fondé sur des règles s’aligne sur le droit international, quand c’est dans l’intérêt des États-Unis de le faire. »

Quant à Israël, il déclare qu’il se fiche complètement des résolutions de l’ONU :

« Israël a réagi avec colère à la résolution, affirmant qu’il n’avait pas l’intention de la respecter. Mardi, les attaques israéliennes sur Gaza se sont poursuivies.

L’ambassadeur israélien auprès des Nations Unies, Gilad Erdan, a critiqué le Conseil de sécurité pour avoir adopté une mesure appelant à un cessez-le-feu « sans le conditionner à la libération des otages ». « Cela sape les efforts visant à obtenir leur libération », a-t-il déclaré aux Nations Unies.

Le ministre des Affaires étrangères Israël Katz a quant à lui déclaré sur X que son pays ne respecterait pas la résolution.

« L’État d’Israël ne cessera pas le feu », a déclaré Katz. « Nous détruirons le Hamas et continuerons à nous battre jusqu’à ce que le dernier des otages rentre chez lui. » »

Pour augmenter la pression sur ce pays, la Cour Internationale de Justice en rajoute une couche :

« Israël doit augmenter d’urgence la capacité et le nombre d’accès terrestres à Gaza, intiment les juges de la CIJ. Ils ordonnent la fourniture « sans restriction et à grande échelle » d’eau, de nourriture, d’abris, de vêtements, de médicaments et de combustibles, rapporte notre correspondante à La Haye, Stéphanie Maupas.

Les juges rappellent que selon l’ONU, pour permettre le transport de l’aide humanitaire, il faudrait aussi suspendre les opérations militaires. Ils notent encore qu’une résolution a bien été adoptée par le Conseil de sécurité il y a trois jours, même si elle n’est toujours pas exécutée. Les juges ordonnent donc, en substance, à Israël d’empêcher la famine en cours à Gaza. Une famine qui « s’installe », écrivent les magistrats dans leur ordonnance de 16 pages. »

Israël se comporte ainsi comme un Etat hors la loi, un Etat voyou, soutenu par le pays qui prétend faire régner l’ordre international, le gendarme du monde. Les dirigeants de ces deux pays ont-ils vraiment conscience que le monde entier observe leur aberrant comportement ?

« Le personnel de l’ONU travaillant avec les Palestiniens en Cisjordanie occupée a été soumis à une campagne systématique d’obstruction et de harcèlement de la part de l’armée et des autorités israéliennes depuis le début du conflit à Gaza il y a cinq mois, selon des documents internes de l’ONU obtenus par le Guardian.

Les documents font état de centaines d’incidents allant du bandeau sur les yeux et passages à tabac du personnel de l’ONU aux points de contrôle à l’utilisation des installations de l’ONU par les troupes israéliennes comme positions de tir lors des raids sur les camps de réfugiés dans lesquels des Palestiniens ont été tués.

Les documents ont été compilés par l’Unrwa, l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour la Palestine, qui fournit des services essentiels aux Palestiniens dans les territoires occupés depuis des décennies. »

« Si aucun lien n’a été établi entre les civils détenus et le Hamas, ces civils affirment avoir été « torturés » dans ce qui ressemble à un Guantanamo à l’israélienne. Bahaa Abu Rukba a 24 ans et il est secouriste au Croissant-Rouge palestinien à Gaza. En décembre dernier, il est arrêté par l’armée israélienne dans le nord de l’enclave. Il passe vingt-et-un jours en détention.

« Je vous jure que j’ai l’impression d’avoir passé vingt-et-un ans en prison, à cause de la torture. Je ne sais même pas où j’étais, sur une base militaire, je crois. Mais pas une fois, je n’ai vu la lumière du jour », raconte-t-il.

Durant sa détention, Bahaa enchaîne les interrogatoires : « On passait jusqu’à 21 heures à genoux, chaque jour. Ils nous ont fait subir des choses inimaginables. Ils me disaient : “Tu es membre du Hamas !” Je répondais que je travaillais pour une organisation humanitaire. Ils ne m’ont pas cru, et m’ont soumis à la torture. Ils me mettaient tout nu, pieds et poings liés. Ils me frappaient dans les parties intimes. Je vous passe les détails, mais j’ai subi des traitements humiliants et dégradants. Il y avait même une soldate qui me giflait. »

Le jeune homme affirme qu’il a été torturé et qu’il a été privé de sommeil et de nourriture. « Ils nous donnaient une boîte de thon pour cent détenus, un concombre et un peu de pain le soir. Même pas assez pour un oiseau. Ils nous ont dit : “On n’est pas là pour vous nourrir, mais pour vous maintenir en vie, et continuer de vous torturer.” Ils nous ont menacés de nous amputer, ou encore de prélever nos organes. » »

« Israël a poursuivi vendredi ses bombardements aériens et terrestres sur la bande de Gaza, tuant des dizaines de Palestiniens, alors que les combats faisaient rage autour du principal hôpital Al Shifa de la ville de Gaza, ont déclaré des responsables palestiniens et l’armée israélienne.

Les responsables palestiniens de la santé ont déclaré que deux frappes israéliennes sur la banlieue d’Al-Shejaia, dans l’est de la ville de Gaza, ont tué 17 personnes, tandis qu’une frappe aérienne israélienne sur une maison du camp de réfugiés d’Al-Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza, a tué huit personnes. »

« Israël a mené vendredi matin ses frappes les plus meurtrières depuis des mois dans la province d’Alep, dans le nord de la Syrie, et a déclaré avoir tué un haut commandant du Hezbollah au Liban, intensifiant ainsi sa campagne contre les mandataires de l’Iran parallèlement à sa guerre à Gaza.

Israël a intensifié ses frappes aériennes en Syrie contre la milice libanaise du Hezbollah et le Corps des Gardiens de la révolution iraniens (CGRI) depuis l’attaque du Hamas, une faction palestinienne soutenue par l’Iran, contre Israël le 7 octobre. Ces derniers jours, ses pilotes ont repris leur entraînement régulier pour des « raids en profondeur » au Liban. »

« Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a déclaré vendredi 800 hectares en Cisjordanie occupée comme terres domaniales, dans une mesure qui facilitera l’utilisation du terrain pour la construction de colonies.

Cette annonce, faite le jour où le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’est rendu en Israël pour des entretiens avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, a souligné la détermination du gouvernement à poursuivre la construction de colonies en Cisjordanie, malgré l’opposition internationale croissante. »

« Comme l’a rapporté Reuters mardi, le projet de loi de crédits du Département d’État maintient l’interdiction du financement américain à l’UNRWA, la principale agence des Nations Unies pour les Palestiniens, pendant au moins un an. Il élimine également le financement de la Commission d’enquête des Nations Unies contre Israël et finance intégralement l’engagement annuel des États-Unis en matière de sécurité de 3,3 milliards de dollars pour Israël. »

Autre exemple de l’attitude “au-dessus des lois” des Etats-Unis. On se rappelle que le Niger avait prié l’armée étasunienne de se retirer du pays car elle n’était plus la bienvenue :

« Washington n’a pris aucune décision concernant le retrait de ses forces du Niger, où le gouvernement militaire a mis fin à un accord de coopération d’une décennie avec les États-Unis, a déclaré jeudi le secrétaire de presse du Pentagone, Pat Ryder, lors d’un point de presse.

“Aucune décision n’a été prise à ce stade concernant le mouvement des forces américaines”, a déclaré Ryder aux journalistes.

Les autorités militaires du Niger, qui ont pris le pouvoir à la suite d’un coup d’État en juillet, ont annoncé le 16 mars qu’elles annulaient un accord de coopération en matière de défense de 2012 qui avait permis à environ 1 000 soldats et entrepreneurs civils américains d’opérer dans ce pays enclavé.

Dans une déclaration à la télévision nationale en mars, le porte-parole du gouvernement, Amadou Abdramane, a dénoncé la présence des troupes américaines comme « illégale » car « elle n’a pas été démocratiquement approuvée et impose des conditions défavorables au Niger ». »

De même les Etats-Unis imposent toujours illégalement ses troupes à la Syrie et à l’Irak, contrevenant encore au droit international.

On remarquera au passage que la Chine, que les médias occidentaux accusent régulièrement de « vouloir prendre la place des Etats-Unis comme leader mondial » n’impose pas unilatéralement de sanctions contre un pays, ni son armée, comme le font les Etats-Unis contre tout pays ne voulant pas respecter son « ordre mondial basé sur des règles ». Elle laisse l’ONU en décider, comme le veut le véritable droit international.

Voici une vidéo/enquête réalisée par la chaine Al-Jazeera sur l’attaque du Hamas du 7 octobre qui présente la version non israélienne et qui correspond totalement aux enquêtes faites par des journalistes alternatifs, comme nous l’avons vu la semaine dernière. Elle est sous-titrée en français et à voir pour ceux qui veulent connaitre les détails de ce drame et les mensonges sur lequel il repose.

Une vidéo qui montre indirectement à quel point cette version des évènements est censurée par les médias grand public occidentaux qui continuent à propager la version israélienne alors qu’ils savent qu’elle est basée sur des mensonges depuis longtemps débusqués. En mots clairs, les médias grand public occidentaux se sont fait les relais volontaires de la propagande israélienne en cachant la version alternative de l’événement.

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Nous finirons par cette remarque de Glenn Diesen, un professeur norvégien spécialiste de la Russie, ce qui lui vaut beaucoup d’attaques verbales :

« J’ai toujours mis en garde mes étudiants en RI : ne détestez pas vos adversaires, cela produit une mauvaise analyse !

– En lisant la couverture médiatique ridicule/caricaturale des élections russes, j’ai le sentiment de notre propre chute. Incapables de vivre dans la réalité et incapables de nous mettre à la place de l’adversaire – comment sommes-nous censés avoir une analyse et des politiques sensées ?

– L’instinct humain de se diviser en groupes du « nous » vertueux contre « l’autre » maléfique dérive de la biologie évolutionniste – il crée la loyauté de groupe nécessaire à la sécurité contre les menaces étendues. Cependant, cela mine la raison, la capacité d’évaluer la réalité objective et le besoin de voir le monde du point de vue de l’adversaire.

– Dans les années 1990, l’économie et la société russes se sont effondrées, avec des conséquences terribles. La sécurité s’est également effondrée dans la mesure où l’expansion de l’OTAN signifiait l’annulation des accords pour une architecture de sécurité européenne inclusive (Charte de Paris pour une nouvelle Europe / OSCE), et l’OTAN a pu bombarder la Yougoslavie, alliée de la Russie, en violation du droit international. Il était courant en Occident de s’attendre à ce que la Russie partage le sort de l’Union soviétique et s’effondre.

– Aujourd’hui, la Russie est la plus grande économie d’Europe (PPP), sa société s’est remise des désastreuses années 1990, sa puissance militaire est restaurée, de nouveaux partenaires internationaux ont été trouvés et la position politique internationale de la Russie (en dehors de l’OTAN) s’est également rétablie alors que la Russie préside désormais le club BRICS+. Étant donné que ce n’était pas la voie suivie par la Russie lorsque Poutine a pris la présidence, ne devrions-nous pas nous demander comment cela s’est produit ?

– Alors pourquoi n’est-il pas possible pour les hommes politiques, les journalistes ou les universitaires de reconnaître l’une ou l’autre des grandes réalisations socio-économiques, sécuritaires et politiques de la Russie ? La réponse est simple : toute reconnaissance des réalisations de la Russie au cours des 25 dernières années est considérée comme un « soutien » à Poutine, ce qui est décrédibilisé dans tout l’Occident. Les arguments ne sont pas évalués selon qu’ils reflètent ou non la réalité, mais plutôt selon s’ils sont perçus comme exprimant un soutien ou une condamnation de la Russie – et vos déclarations doivent refléter un soutien à « notre équipe ». Nous sommes obligés de priver les opposants de leur légitimité, ce qui limite ce dont nous sommes autorisés à discuter.

– Comment un journaliste occidental peut-il informer son auditoire de l’immense popularité et de la victoire électorale de Poutine alors qu’il n’est pas autorisé à dire quoi que ce soit de positif sur le président russe ?

– Les gens se conforment au mantra du bien contre le mal car il semble vertueux et patriotique de signaler qu’ils soutiennent le groupe interne et détestent le groupe externe. Mais comment pouvons-nous poursuivre nos intérêts quand nous nous sommes livrés à l’illusion et avons banni la réalité de notre analyse ?

– J’ai tenté pendant deux ans d’expliquer pourquoi les sanctions anti-russes échoueraient et pourquoi la Russie gagnerait la guerre, pour finalement me faire répondre que c’était de la propagande russe visant à saper le soutien aux sanctions et à contester le récit d’une victoire ukrainienne imminente. Au diable la réalité !

– La démocratie russe présente de nombreux défauts. Par exemple, les hommes et les cliques forts devraient être remplacés par des institutions fortes. Mais peut-on honnêtement affirmer que les médias occidentaux ne se sont pas détachés de la réalité ? »

Je rajouterai juste que l’attitude occidentale face à la Russie est en train de renforcer le « nous » du coté russe, ce qui explique en grande partie le ralliement de la population derrière la figure de chef de Poutine et son score aux dernières élections. Le revirement de Medvedev, considéré comme pro-occidental lorsqu’il était président et qui lance maintenant des attaques verbales farouches contre l’Occident, en est un exemple significatif.

A lundi prochain

Crocus-Hocus-Pocus


Par Dmitry Orlov – Le 24 Mars 2024 – Source Club Orlov

Merci à tous ceux qui ont exprimé leurs condoléances à la suite des événements survenus au Crocus City Hall. Pour ceux qui ne prêtent pas attention aux nouvelles (et qui peut vous en blâmer ?), il s’agit d’une attaque terroriste contre un centre commercial et une salle de concert près de Moscou qui a coûté la vie à plus d’une centaine de personnes, y compris des enfants. L’attentat a été perpétré par quatre migrants originaires du Tadjikistan à qui l’on avait promis 500₽ (5 426,82 $) pour aller tirer sur des gens (et qui n’ont reçu que la moitié de l’argent). Ils ont utilisé des armes automatiques qui, au vu des éclairs massifs, avaient connu des jours meilleurs, pour tirer sur des personnes au hasard, puis ont mis le feu au bâtiment en utilisant un lance-flammes sur les sièges d’un auditorium.

 

Ils ont ensuite pris la fuite dans la même voiture que celle qu’ils avaient utilisée pour se rendre sur place, écrasant un jeune garçon au passage. Ils se sont dirigés vers la frontière ukrainienne, où des agents ukrainiens s’étaient arrangés pour les faire passer. Lorsqu’ils ont été arrêtés, ils ont refusé de s’arrêter. Lorsque la sécurité russe a tiré sur les pneus de leur voiture et qu’elle s’est retournée, trois des quatre se sont enfuis à pied à travers les bois marécageux, mais ils ont été rassemblés et arrêtés. Ils ont tous avoué leurs crimes. Au total, 11 personnes ont été arrêtées et l’enquête se poursuit. C’est tout ce qu’il y a à dire pour l’instant ; tout le reste n’est qu’insinuation, ouï-dire ou confabulation.

Mais voici maintenant la partie intéressante : un nouveau mensonge vient s’ajouter à la pile déjà impressionnante de mensonges perpétués par l’État profond, le gouvernement et la presse occidentaux. Il est physiquement possible d’abattre trois gratte-ciel (WTC #1, #2 et #7) à l’aide de deux avions de ligne. Que Pfizer et Moderna ont produit de véritables vaccins Covid-19 et non des armes biologiques relativement inefficaces visant à réduire la population. Que Joe Biden est le président des États-Unis et non une doublure semi-robotique droguée de l’homme derrière le rideau (quel qu’il soit). Que le dioxyde de carbone atmosphérique est un gaz à effet de serre important qui provoque le réchauffement de la planète et qu’il n’est pas simplement un aliment pour les plantes et qu’il est plutôt rare. Si vous êtes comme la plupart des Occidentaux, vous vous contentez d’avaler ces mensonges avec votre porridge au petit-déjeuner sans même y penser. Mais peut-être devriez-vous y penser.

Le nouveau mensonge est que l’attentat contre le Crocus City Hall a été organisé par ISIS-K. ISIS, alias le Califat ou État islamique, est un sous-produit de l’invasion américaine de l’Irak que les barbouzes américains ont facilement embrassé et soutenu parce qu’ils pensaient que ces salauds les aideraient à renverser le gouvernement de la Syrie. Mais la Russie est intervenue et ISIS n’existe plus. ISIS-K est une transplantation d’un reste d’ISIS à Khorasan, en Afghanistan – du moins avant que les États-Unis ne se retirent précipitamment de cette région. Leur sort est incertain ; peut-être ont-ils tous été tranquillement tués par les talibans à l’heure qu’il est. Les talibans détestent ces larbins organisés par les Américains.

Les suspects ont raconté à peu près la même histoire : ils ont été recrutés via l’application Telegram alors qu’ils vivaient dans un foyer de migrants à Moscou et ont accepté de faire le travail parce qu’ils étaient vraiment, vraiment pathétiques, une bande de perdants qui n’avaient rien de bon pour eux. L’un d’entre eux ne comprend même pas un mot de russe. Comment les États-Unis pourraient-ils savoir quoi que ce soit à ce sujet ? Oh, attendez, ISIS-K est une création de la CIA, voilà comment ! Et pourquoi n’ont-ils pas partagé cette information avec les services antiterroristes russes au préalable ? Bonne question !

Note du Saker Francophone

Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

7 réflexions sur “Le Crocus de la semaine: « L’Ukraine n’a rien à voir avec cet attentat » dixit Joe Biden

  • 4 avril 2024 à 21 h 14 min
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    @ Robert

    Côté Experts Russes du terrorisme, Politologues, et specialistes sciences-po dont certains s’expriment anonymement lorsqu’ils vivent et travaillent en Russie, et selon aussi d’autres fuites émanant de militaires Russes et de services de sécurité, Les choses se pécisent de plus en plus concernant ces attentats terroristes du Crocus… Je vous en donne un bref aperçu en bullet points de ce qu’il faut en retenir…

    – tout d’abord, signalons que les opposants Russes a Poutine les plus avisés a l’intérieur de la Russie, l’accusent d’être mouillé la dedans, mais n’arrivent toujours pas a trouver des preuves directes et concretes pour etayer la thèse de l’opération sous fausse bannière du FSB qu’ils privilégient plus que celle d’une opération totalement indépendante et voulue ou programmée uniquement par Isis ou l’état islamique ou alors que Isis soit mandaté par les services occidentaux , comme lors des attentats de 1999 préparés et exécutés par le FSB, qui ont servi a élire Poutine président pour la première fois…et éliminer ses rivaux… cependant, et tout aussi inquiétant, ils sont tous affirmatifs sur un seul point a date : Poutine et le FSB ont laissé faire les attentats et étaient au courant ! et rien de moins ! et leur preuve et renseignements a ce niveau proviennent d’une grande base de la guarde nationale Russe qui se trouve a seulement 3km du Crocus, et qui, en dépit d’être en mode d’Alerte permanente 24h/24 depuis des mois et depuis la guerre d’Ukraine, cette dernière a mis 90 minutes aprés le déclenchement des attentats pour envoyer et voir arriver sur place les équipes de Swat et commondo Anti-terroristes ! Raison a cela : ils ont été volontairement et intentionnellement retardés…! sans qu’on sache comment et par qui…! alors que leur mode opératoire justement, et cette base en particulier, est d’intervenir avec des dispositifs de sécurité armés impressionnants en quelques minutes n’importe ou a Mocou ou ces environs ! … Bref, leur petite enquête continue… et promet des surprises
    (source, la presse d’opposition Russe)

    – les choses deviennent plus intérressantes lorsqu’on apprend de la bouche de politilogues Russes hyper perspicaces et très au fait des dessous de la politique Russe et de ce qui se trame au Kremlin que tout ceci est a mettre en perspective depuis la réelection frauduleuse massive de Poutine juste a la veille des attentats, et des larges plans qui se dessinent a la suite de son élection…, et selon eux, vous n’en reviendrez pas, les enjeux de tout ceci tournent depuis le début autour du contrôle des Élites Russes, et des Ressources de la Russie elle même ! et que donc le déclenchement de la guerre en Ukraine par Poutine a été motivé par les mêmes raisons ! Accorches-toi Robert ! Poutine serait surtout en guerre depuis fort longtemps avec les élites Russes les plus puissantes et les plus rebelles qui cherchent a le destituer depuis des années, et c’est l’une des raisons principales avec les autres qu’on connait, pourquoi il a décidé de  »l’opération spéciale » selon eux, mais il ne s’attendant pas du tout au flop de l’opération en question et son enlisement, ni a la résistance farouche et terrible des Ukrainiens, et encore moins aux réactions unanymes des occidentaux et des sanctions massives et desastreuses qui ont suivi, car Poutine selon nos politologues avait bel et bien l’intention de se retirer d’Ukraine au lendemain de cette opération et au bout de trois ou six mois max..opération qui visait probablement a foutre le boxton a l’Est de l’Ukraine et rien d’autre et destabiliser le pouvoir a Kiev ! Bref, ils expliquent que les lourdes sanctions occidentales et la tournure dramatique de cette opération pour son armée et son image l’ont encore plus determiné afin de nationaliser les avoirs occidentaux sur place, et permettre cette fois a une toute nouvelle élite de s’approprier ce gâteau, en plus de celui de l’économie de guerre actuelle, qui aurait propulsé des centaines d’inconnus ou alors de ses vieux copains et industriels de faire exploser leurs profit a ce jour ! et donc pour finir, ils assurent que Poutine a pu concocter de larges plans depuis la programmation de sa réelection frauduleuse : 1 – d’abord unir de nouveu le pays et les récalcitrants qui lui en veulent a mort depuis l’agression de l’Ukraine, 2- lancer la plus vaste opération en cours de Recrutements massifs dans l’armée avec une tres large campagne médiatique et de propagande, campagne de peur et de séduction aussi visant a convaincre le public et les parents des jeunes recrues de la nécéssité de cette nouvelle campagne, et pour cela, les moyens les plus terribles peuvent être employés pour manipuler l’opinion…comme ces attentats….. bref, et par dessus tout, 3- Poutine, selon eux, n’a pas l’intention d’envoyer cette nouvelle armée au front Ukrainien, mais plutôt lui reserve  »des surprises »… un déploiement massif qui vise surtout les bases arrières de l’Armée Russe en Russie, voir en Bielorussie ! bref…

    – Selon d’autres, Poutine a déja engagé des pourparlers sérieux et secrets avec les Américains, et ces derniers y tiennent plus et autant quer lui… ! et donc cette histoire des attentats du Crocus les pointe tous les deux du doigt ! (ce qui ma foi, ne m’étonne guèrre, je m’y attendais depuis un bout et je l’ai partagé avec vous ici)… bref, selon eux, Poutine a bien plus de problèmes avec les Européens et avec sa politique intérieur et son front interne, qu’il n’a de problèmes avec les Yankees… même si l’usine de propagande et de désinformation du FSB pretend encore tout le contraire….

    – Poutine est confronté a un problème encore plus sérieux et plus inquiétant en Russie, celui du vieillissement de la population Russe, et de la chute des natalités ! et a ce titre, sans jamais décréter de lois ou les faire voter, tous les hôpitaux publics de Russie ont interdits les avortements depuis peu, et même les cliniques privées par centaines qui recoivent en moyenne 3 a 5 femmes enceintes par semaine pour s’y faire avorter, se font refuser ce service depuis peu aussi !

    – l’Attentat du Crocus a permis aux autorités Russes de justifier une autre très large campagne d’expulsions de Russie cette fois, de centaines et milliers de sans papiers issus des républiques d’Asie centrale, souvent battu et bastonés aussi a leur arrestation avant de les reconduire aux frontières de la fédération et leur interdire d’y remmettre les pieds ! et il parait donc que jamais les autorité Russes n’ont agi de la sorte avec l’immigration illégale par le passé, même si ces immigrants étaient tout le temps exposés aux mauvais traitements, au racisme et au risque de deportation, on fermait les yeux et permettait aux fermiers et au secteur manufacturier de les exploiter… mais plus maintenant parait-il !

    – Poutine a des plans pour l’ukraine a l’insu des américains avec qui il parlemente en secret pourtant, comme il a un plan pour le moyen-orient et un autre pour l’Afrique ! mais quels sont ces plans ? personne encore ne sait exactement !

    – Poutine aurait très peur et ne dormirait pas a cause des menaces que constituent le front interne Russe, les élites d’hier en qui il a perdu confiance encore et les suspecte de tout, et la complexité de la gestion de la propagande sur le front interne encore…et vis a vis de l’armée et du FSB aussi ! Bref, Poutine a peur de tout et de rien et de se propres actions qui peuvent en effet lui retourner dans la gueule, et comme d’hab il continue de s’isoler et nommer des responsables très proches de lui aux tâches les plus ingrates et les plus clandestines, même au sein du Kremlin…

    Voila donc, pour ma part, je ne souscrit ni aux analyses occidentales officielles, ni a celles ou aux narratifs ridicules du Kremlin, ou des réseaux Pro Guerre, et Pro Poutine comme dans ce billet… et bien entendu, je ne m’attends pas a ce que mes infos, mes propres synthèses ou mes idées trouvent echo sur ce site ! :))) Mais je tenais a les partager avec vous Robert !

    Et qui vivra, verra …

    Yallah Bye !

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    • 5 avril 2024 à 2 h 50 min
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      90 minutes avant d’intervenir ! C’est déjà 4 fois plus vite que ce que tsahal , le likoud et toute la merdre sioniste ont mis pour intervenir le 7 octobre ! De là à conclure que Bibi et consort sont les commanditaires il n’y a qu’un pas , un tout petit pas …. de fourmis ! J’ai même lu qu’ils ont fini le boulot que le hamas n’avait pas eu le temps de finir … Certainement pas assez « gore » à leur gout …

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      • 5 avril 2024 à 9 h 27 min
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        @ Guy

        Pour ma part j’estime en effet et comme je l’ai déja dit ici, que netanyahu et son état-major étaient parfaitement au courant du 7 octobre et ont laissé faire, ils le savaient sûrement depuis des mois et depuis que le Hamas les préparaient, car une occasion pareille est justement ce qui leur a permis de procéder aux plans plus larges et prémédités de nettoyage ethnique et de génocide…avec le but de vider ce teritoire, le récupérer ou coloniser Gaza aussi… et aujourd’hui ça saute aux yeux… même Biden ou les Yankees n’y ont vu que du feu, et c’est ce que disent nombre de spécialistes d’israel aussi !… le Hamas peut bien fanfarroner et barratiner les pauvres Gazaouis…en plus de les enfoncer… ils ne peuvent prétendre en tous cas que leurs propres rangs ne soient pas infestés de taupes qui travaillent pour Israel..depuis toujours… et c’est valable pour le Hezbollah libanais aussi !

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      • 5 avril 2024 à 10 h 08 min
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        Pour rappel Guy, pour l’anecdote et pour te faire ricaner de moi cette fois…:)), je me souviens qu’une fois, excédé et exaspéré par les événements… j’ai été le premier et le seul au monde je crois a avoir émis un jour sur ce site même, l’hypothèse que Poutine ne soit rien d’autre qu’un autre collabo et agent dormant de la CIA lui aussi et depuis toujours…. :))) lol ! car veut veut pas, il arrive parfois que les intérêts de ces deux larbins soient tellement alignés, convergents, suspects et indissociables ou apparentés…qu’il est permis en effet d’envisager la collusion et la complicité sur certains sujets et a certains degrés en tous cas ! :)))… ile me serait difficile de retrouver ce commentaire sur ce blog, mais j’y avait avancé quelques solides arguments…le sourire en coin… au point de me surprendre moi-même ! :)) le plus élémentaire etant celui que Poutine en effet, n’a jamais oeuvré pour les intérêts des Russes ou de la Russie ! :)))

        Yallah… tu m’en dira ce que t’en penses… et tu as parfaitement le droit de te payer ma tête aussi…et rire a chaudes larmes… tes réactions me font tout le temps marrer…sacré Guy :))

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  • 5 avril 2024 à 11 h 12 min
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    L’attaque terroriste à la salle de concerts de Moscou, qui a provoqué la mort de 140 civils sans défense (nombre qui peut augmenter étant donné le nombre élevé de blessés) a été accompli par quatre tueurs professionnels, membres de l’ISIS-K (État Islamique Khorasan), qui ont accompli le massacre avec une froideur impitoyable. La dynamique de l’attaque montre qu’il est impossible qu’ils aient agi seuls.

    C’est ce que souligne le président Poutine dans son discours aux citoyens de la Russie : “Ils ont tenté de fuir et de dirigeaient vers l’Ukraine, où, selon les premières informations, avait été préparé pour eux un passage sur le côté ukrainien pour traverser la frontière. Nous sommes en train d’identifier et de démasquer la base de complices qui se tient derrière ces terroristes : ceux qui leur ont fourni le transport, planifié les voies de fuite de la scène du crime et préparé les planques avec armes et munitions. Toutefois, il est déjà clair que nous ne sommes pas simplement devant une attaque terroriste planifiée avec soin et cynisme, mais face à un homicide de masse prémédité et organisé. Comme les nazis qui autrefois accomplissaient des massacres dans les territoires occupés, ils ont planifié une exécution démonstrative, un acte sanguinaire d’intimidation. Tous les auteurs, les organisateurs et les cerveaux de ce crime seront punis de façon juste et inévitable, quels qu’ils soient et quels que soient ceux qui les ont dirigés. Nous identifierons et remettrons à la Justice chaque individu qui est derrière ces terroristes”.

    L’ISIS-K est une faction de l’ISIS -le mouvement islamiste promu, financé et armé par les États-Unis, par les membres européens de l’OTAN et par les monarchies du Golfe, pour détruire de l’intérieur l’État syrien, pour fragmenter ultérieurement l’Irak, la Libye et d’autres pays. Quand, après vingt ans de guerre, USA et OTAN sont obligés de se retirer de l’Afghanistan, où les Talibans arrivent au gouvernement, l’ISIS-K commence une série d’attaques terroristes sanglantes en Afghanistan, qui s’étendent ensuite à l’Iran et au Pakistan au fur et à mesure que s’étendent la zone et l’influence des BRICS fondées sur l’étroite coopération entre la Russie et la Chine.

    Nous sommes donc face à une relance du “terrorisme islamique” opéré principalement par les services secrets étasuniens et britanniques, avec à leurs cotés ceux d’Ukraine et autres. L’objectif est de frapper à l’intérieur la Russie au moment où elle est en train de l’emporter militairement sur l’Ukraine de Kiev, et de justifier la guerre d’Israël contre les Palestiniens et les opérations guerrières USA au Moyen-Orient en les faisant apparaître comme des actions de défense contre le “terrorisme islamique”. Dans le cadre de cette stratégie la possibilité existe d’attaques terroristes aussi dans des pays européens membres de l’OTAN.

    Par Manlio Dinucci

    Bref résumé de la revue de presse internationale Grandangolo de vendredi 29 mars 2024 à 21h30 sur la chaine italienne TV Byoblu

    https://www.byoblu.com/2024/03/29/dietro-la-strage-di-mosca-grandangolo-pangea/

    Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

    VIDEO en italien :

    *

    Manlio Dinucci: Journaliste et géographe, ex-directeur exécutif pour l’Italie de l’International Physicians for the prevention of Nuclear War, association qui a reçu le Prix Nobel de la Paix en 1985. Porte-parole du Comitato no Guerra no Nato (Italie) et chercheur associé du Centre de recherche sur la Mondialisation (Canada). Prix international de journalisme 2019 pour Analyse géostratégique du Club de periodistas de México.

    La source originale de cet article est byoblu.com

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  • 5 avril 2024 à 13 h 27 min
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    @ Robert

    Relisez le billet savant d’Ysengrimus de ce matin qui précise que ; Toute  »hypothèse » comporte une part de Vérité ! :)) Ce n’est donc pas toute la vérité certes… comme ça peut ne pas être la vérité du tout…mais tout de même…il n’y a pas de fumée sans feu…:))

    Merci

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