La montée en puissance de la Chine et l’effondrement de l’Occident
par Maurizio Bianconi
Lorsque le mur de Berlin est tombé (en 1989), on a dit que la démocratie avait vaincu le communisme. Il allait de soi que le soi-disant «monde libre» était désormais l’arbitre et le maître de la planète. 45 ans plus tôt, des nationalismes agressifs, dirigistes et impitoyables avaient été vaincus. Puis ce fut l’effondrement des régimes libertaires, collectivistes et classistes.
Le libéralisme, sans plus de contrepoids symétriques, perd toute réserve et devient – dit-on – «sauvage». Il a déclenché l’offensive spéculative, la croissance quantitative, réduisant de plus en plus les droits, les protections du travail, les identités des personnes et des communautés. Il a eu raison des illusions d’hégémonie et d’homogénéisation du monde.
Même cette partie orientale qui se présentait comme une terre de conquête : la Chine. Un milliard et demi de personnes à transformer en consommateurs et en main-d’œuvre bon marché. Un faux pas a été commis. L’entrée de la Chine dans l’W.T.O. (World Trading Organisation), c’est-à-dire son entrée dans la sphère du libre-échange.
Dans les intentions, il s’agissait d’une stratégie de conquête et d’élimination progressive du collectivisme chinois, accompagnée d’une campagne d’augmentation des investissements, de circulation de l’argent, d’exploitation de la production sans droits et d’excellents profits, d’ouverture des crédits et des marchés. Ce qui est arrivé à l’Occident, c’est comme les joueurs de cornemuse des montagnes : ils sont allés jouer et ont été joués. Le communisme n’a pas été vaincu, il est vivant et bien vert.
Avec une patience toute chinoise, pas à pas, les Chinois ont commencé à mettre le pied à l’Ouest et à faire leur chemin. De victimes désignées, ils se sont lentement imposés comme premiers acheteurs de produits essentiels à la production de base, ont occupé des marchés concurrentiels et acheté des titres de la dette des gouvernements occidentaux.
Ils ont littéralement acheté l’Afrique au kilomètre carré et les matières premières qu’elle possède en son sol, dans ses ports et ses escales en Occident. Ils se sont assurés, grâce à l’aide et aux intérêts productifs et commerciaux, le contrôle politique de territoires que l’Occident supposait être son domaine exclusif. Ils s’apprêtent à monopoliser l’électricité et à profiter de l’économie verte sans même en respecter les règles.
Avec la technique chinoise des mille blessures (en chinois, lingchi), ils démolissent le colosse et s’imposent comme une puissance mondiale antagoniste de l’Occident et destinée à la suprématie. Le communisme, depuis le de profundis récité à tort et à travers, triomphe sans jamais être mort, mais n’a seulement été vulnérable que dans son expression soviétique. Aujourd’hui, mêlé au sentiment national, à l’amour patriotique et au libre marché dûment hétérodirigé par l’État, il a donné naissance à une sorte de facho-communisme gagnant.
Le principe d’identité et l’impérialisme russe, repoussé dans l’orbite chinoise par les choix politiques occidentaux, gagnent aussi. La Russie suit son cours et renaît à l’ombre du bloc de l’Est, rendant contre-productif le siège de l’OTAN à ses frontières. Nous nous sommes empêtrés dans une guerre qui était le résultat d’une revanche historique et de provocations récentes dans l’espoir que l’économie spéculative des banques et de la finance en tirerait profit et que la Russie, en tant qu’agresseur, serait affaiblie.
En réalité, l’Occident s’est enlisé dans un bourbier que la ruse millénaire de l’Orient a aussi fait croître. Il s’est retrouvé plongé dans la Troisième Guerre mondiale polycentrique, où la Chine – jusqu’à présent indirectement – frappe par segments, par petits points générant de la douleur. Les États-Unis et l’Occident se voient minés dans des positions, des marchés, des zones d’influence tandis que la République populaire de Chine occupe des espaces économiques et des positions stratégiques. L’Union européenne joue son rôle de serviteur obtus des Etats-Unis et entraîne ses pays membres dans le tourbillon.
Toute tragédie a son côté comique. Alors que l’échec de l’économie spéculative se déroule sous nos yeux et que la Chine triomphe et se développe à nos dépens, l’un des meneurs du jeu (européen), Mario Draghi, ne craint pas le ridicule et déclare que grâce à ces choix, la richesse et le bien-être du monde ont augmenté. L’exemple, dit-il, ce sont les 800 millions de Chinois qui ont considérablement augmenté leur niveau de vie.
«Oh, bravo !», s’exclame-t-on. Les succès chinois aux dépens de l’Occident seraient la preuve de la réussite des choix occidentaux de soumettre la Chine. Ici, on ne sait pas s’il faut faire preuve d’ironie ou reprendre le slogan de Grillo ou le prix de Giachetti. On se contente de dire que «la mauvaise volonté n’a jamais été de trop». Et comme le rappelle un proverbe de ma ville natale, mais connu partout, «a l’òcio ingordo gli schiantò il collo».
source : Destra via Euro-Synergies
Versão em Língua Portuguesa:
https://queonossosilencionaomateinocentes.blogspot.com/2024/04/a-ascensao-da-china-e-o-colapso-do.html
Bon, la bonne traduction du proverbe Italien et toscan cité par l’auteur a la fin de son billet est donc ;
»a l’òcio ingordo gli schiantò il collo » se traduit par »l’oie gourmande a avalé son goitre »…. pour dire que les gens avides ou les ogres finissent toujours mal ! :))
J’aimes aussi beaucoup cette mention chez l’auteur du billet du »Lingchi » ou »technique des mille blessures » chinoise, pour venir a bout d’un ennemi qui se croit invincible…voir immortel…et dans cet exemple on parle de l’occident. Cette description est très juste du modus operandi Chinois, il n’y a pas un seul secteur économique, ou un seul endroit sur terre aussi, ou la Chine n’a pas assénée de profondes et mortelles blessures, a ses rivaux et predecesseurs occidentaux, par petites frappes, multiples et répétées, depuis 30 ans au moins, jusqu’a aujourd’hui, ou le géant de papier occidental ne tient plus que grâce a sa contre offensive tout aussi violente dans l’hemisphère sud, la ou se concentrent les matières premières, la main d’oeuvre pas chère, et les gouvernements corrompu et qui aujourd’hui, font jouer les enchères, a qui mieux mieux, entre occidentaux, chinois ou russes… et qui soumettent leurs peuples comme jamais auparavant, que même le plus violent colonialisme n’a pas réussi a soumettre de cette façon ! forcément….et élémentaire mon cher Watson ! :))
les occidentaux aussi qui croyaient que les normes et les standards industriels qu’ils ont dû développer chez eux, les manuels, le savoir faire, et les normes strictes et coûteuses pour l’exploitation, la gestion, la production, la sécurité ou l’environnement, allaient se généraliser au monde forcément, et maintenir leur avance sur le rete du monde a ce propos, or que c’est sousestimer les méthodes chinoises, radicales et accélérées, car aujourd’hui, il faut moins de temps pour bâtir un pont ou des infratructures ou des autoroutes par les entreprises chinoises, et moins d’argent aussi et surtout, et pas la peine d’engager la lourde machinerie Allemande qui coûte la peau des fesses, les engins et grues géantes qui coûtent tout autant, ou les matéraux calibrés et ayant passé les tests de qualité les plus stricts…. avec la tech chinoise, on préfère que ce soit plus leger et bien moins coûteux avec des résultats tout aussi probants sinon meilleurs… et au diable la ferraille de pointe… un buldozer chinois, un camion géant pour les mines, ou un pneu ou des chenilles pour tous ces engins coûtent généralement le quart de leurs rivaux occidentaux, et son amortissables en un rien de temps… même la prospection en mer pour le gaz et le pétrole se dirige vers la tech chinoise, nettement moins coûteuse et aussi efficace ! a l’image d’un smartphone chinois qui immite les produits de Apple ou de Samsung…sauf qu’au lieu de coûter 1000 dollars et le double, il coute $100 ou $200 au grand max s’il est bien bâti, et il sera aussi efficace et fait déja le bonheur du tiers-monde depuis des années… tout en raflant 80% des parts du marché !
Ceci nous renvoie aussi a l’histoire, lorsque les armées de Byzance, celles du Califat Abbasside de Baghdad, et Celles de Rome aussi, toutes aussi prestigieuses les unes que les autres, suréquippées et si bien organisées qu’on croyait invincibles…, la horde d’or tartare, inspirées de chine et de enseignements de l’art de la guerre d’extrême-orient depuis le début, n’en feront qu’une bouchée les une après les autres ! en partie grâce aussi a un cheval des steppes plus petit et plus leger et performant, une capacité aussi a deployer des technologies nouvelles sur le champs de bataille, et bien entendu en plus de l’usage de la poudre a canon, c’est surtout la philosophie du renseignement, celle de tromper l’ennemi, et celles d’étudier et maitriser l’avant et l’après de toute guerre et bataille, qui a fini par soumettre toute l’asie, tout le Califat Abbasside réduit en miettes (des millions de morts civils aussi) et l’anatolie et l’europe de l’Est en plus de la Russie aussi a leur royaumes en un temps éclair…. et c’est uniquement parce que les l’occident de l’époque a dû payer de lourds tribus a ces »barbares », qu’ils l’ont épargné… car sinon, aujourd’hui, il y aurait plus de »Khan » a Rome et a Paris que tout ce qu’on connait de cet occident blanc bec et visage pâle ! :)) Bref, les occidentaux et les musulmans de l’époque croyaient détenir le summum de la civiliation et de la puissance militaire, pendant que les tartares construisaient des navires et vaisseaux de guerre plus rapides a chaque fois qu’ils rencontraient un océan, sur place, et sans perdre de temps ! :))
La chine, civilisée aussi, mais bien plus disciplinée, n’a jamais utilisé dans l’idéologie communiste que les principes qui lui permettent de contrôler sa masse démographique impressionante, la discipliner et optimiser sa productivité… et face a elle, le reste du monde réuni ou désuné comme aujourd’hui ne pourra pas grand chose !
Merci pour le billet !
Si j’avais su, je serais parti en Chine a mes 18 ans, j’aurais étudié sur place et marié une belle chinoise, et si mes écarts de comportement de jeunesse m’auraient évité la peine capitale… pour ivresse dans les bars de Shangai, je serais aujourd’hui installé a hong kong ou Singapour, a la tête d’un empire financier, industriel ou commercial, et j’aurais probablement révolutionné le pays de bougnouls d’ou je viens :)))
Bon tout ça reste très hypothétique, car ma belle famille chinoise m’aurait tout aussi trucidé et jeté en pâture aux cochons… pour ecarts vis a vis de traditions locales… ou pour trop regarder les autres filles…:))
Tout compte fait, j’ai bien fait de demeurrer le même bougnoul que j’étais, occidentalisé aussi, je suis resté en un seul morceau a date, et puis l’occident ou mon bled de ma jeunesse, étaient bien plus tolérants et laxistes heureusement, quoique un chouiya dur a vivre, on s’en foutait, et on étudiait, fauchés tout le temps, on fumait des joints parfois en faisant la fête tout le temps, et puis toutes ces filles et copines incroyables, arabes ou européennes, les unes plus sexy plus envoûtantes et plus sensuelles que les autres… c’est mieux que le paradis, et que toutes les poupées chinoises ou russes du monde…:))) les pauvres Moujahedeens afghans ou ceux de Isis, ceux du hamas ou du hezbollah, ne sauront jamais que les vierges a la peau d’ivoire et aux cheveux noirs de soie, ou les brunes, les blondes, et les autres, tels des sirènes aux formes les plus suggetives, et aux coeurs purs, se réunissaient dans une méga boîte de nuit en rase campagne aux pays-bas :))) elle s’appelait ‘le Carré », juste a la frontière belge…:))) ou alors en Algarve au Portugal, venant de toute l’europe et d’orient, et même a Agadir a l’âge d’or au Bled, et donc, les vierges, c’est ici bas, et nullement en haut…! et au diable les bonnes manières chinoises, la discipline de fer, et le riz a profusion…. le riz ça a jamais été mon truc non plus ! :)))
Bon je déconnes, merci de m’excuser Robert pour polluer ton espace commentaires… Yallah bye ! :))