Les travailleurs n’ont pas de patrie : Combattons la guerre par l’unité de classe et la lutte de classe!

Par  NWBCW Committe, Montreal

Cet article est disponible en anglais et en italien ici  (dossier PDF): fr_rg27

La guerre à Gaza est le produit de l’impérialisme, tout comme les guerres en Ukraine, en Afghanistan, en Irak, en Syrie et la cinquantaine d’autres conflits qui font rage présentement sur la planète.

L’impérialisme est l’enfant du capitalisme et le flot continu d’atrocités barbares que nous voyons chaque jour représente le vrai visage du système aujourd’hui. Tous les discours sur les « droits de l’homme », la « démocratie », « l’ordre international fondé sur des règles », etc. ne peuvent le masquer.

Israël et le Hamas sont tous deux des pions sur l’échiquier impérialiste. Israël est né de la victoire de l’impérialisme allié lors de la Seconde Guerre mondiale et a été initialement soutenu par l’URSS et les États-Unis. Avec l’éclatement de la guerre froide, il est devenu l’avant-poste massivement financé et armé de l’impérialisme occidental au Moyen-Orient. Mais la domination américaine sur la région et le commerce du pétrole est désormais menacée par les impérialismes rivaux de la Russie et de la Chine. Le Hamas a été financé par le Qatar à hauteur de 30 millions de dollars par mois (avec le soutien d’Israël, qui espérait ainsi monter les factions palestiniennes les unes contre les autres et saper la perspective d’une solution à deux États). Le Hamas a également été armé par l’Iran, qui a conclu une alliance de fait avec la Russie et la Chine contre les États-Unis.

La guerre à Gaza, comme celle en Ukraine, est menée sous la bannière du nationalisme. La vérité est qu’il n’existe pas de nation palestinienne unique ni de nation israélienne unique. Toutes les nations sont divisées en classes et parler de la nation palestinienne ou israélienne signifie en réalité les États de la classe capitaliste palestinienne ou israélienne. La classe ouvrière n’a aucun intérêt à soutenir ses exploiteurs dans l’un ou l’autre État, comme l’ont démontré les luttes de classe acharnées qui ont eu lieu par le passé en Palestine et en Israël.

Le nationalisme est le mensonge utilisé pour convaincre les travailleurs de mourir pour leurs exploiteurs et d’oublier leurs intérêts de classe. Les différents visages du gauchisme et même des sections de l’anarchisme nous poussent à soutenir l’un ou l’autre camp au nom de « l’anti-impérialisme » ou du « moindre mal ». Mais la guerre à Gaza, la guerre en Ukraine et toutes les autres sont des guerres inter-impérialistes ; il n’y a pas de camp anti-impérialiste dans ces guerres. Ce que ces guerres représentent, ce sont des étapes vers une guerre mondiale où les principales puissances impérialistes mobiliseront les travailleurs pour s’affronter les unes les autres.

La seule véritable lutte anti-impérialiste est la lutte contre le capitalisme lui-même, et la seule façon de s’opposer aux guerres impérialistes est de s’appuyer sur la lutte des classes.

Ce sont les révolutions en Russie et en Allemagne qui ont mis fin à la Première guerre mondiale. Malgré les obstacles, l’unité de classe et la lutte de classe de tous les secteurs de la classe ouvrière – quelle que soit leur origine nationale, quel que soit le côté des guerres où ils se trouvent – est la seule voie pour prévenir la plongée dans la barbarie que nos gouvernants nous préparent et que nous paierons, et payons déjà, de notre sueur et de notre sang.

La TCI et le GIGC soutiennent les internationalistes qui forment des groupes locaux « No War But the Class War » pour intervenir dans la lutte des classes, en exposant le lien entre les attaques contre nos conditions de vie et de travail et la volonté de faire la guerre. Rejoignez-nous. Nous disons : Pas d’autre guerre que la guerre de classe !

Pour information : Comité NWBCW Montréal    

NWBCWmontreal@gmail.com                                                              


 

Workers Have No Country: Fight War with Class Unity and Class Struggle!

 

The war in Gaza is a product of imperialism – just like the wars in Ukraine, Afghanistan, Iraq, Syria and the other fifty or more conflicts that are raging around the planet. Imperialism is the child of capitalism and the steady stream of barbaric atrocities we are seeing every day represent the true face of the system today. All the talk of “human rights”, “democracy”, the “rulesbased international order”, and so on, cannot conceal this.

Both Israel and Hamas are pawns on the imperialist chessboard. Israel came into being as a result of the victory of Allied imperialism in the Second World War and was initially supported by both the USSR and USA. With the outbreak of the Cold War it became the massively financed and armed outpost of Western imperialism in the Middle East. But US domination of the region and the oil trade is now threatened by the rival imperialisms of both Russia and China. Hamas has been funded by Qatar to the tune of $30 million a month (with Israel’s backing, as it hoped to play off the Palestinian factions against each other and undermine the prospect of a two state solution). Hamas has also been armed by Iran, which has entered into a de facto alliance of convenience with Russia and China against the US.

The Gaza war, like that in Ukraine, is being fought under the banners of nationalism. The truth is there is no such thing as a single Palestinian nation or a single Israeli nation. All nations are divided into classes and talk of the Palestinian or Israeli nation really means the states of the Palestinian or Israeli capitalist class. The working class has no interest in supporting its exploiters in either state, as the past bitter class struggles in both Palestine and Israel demonstrate.

Nationalism is the lie used to convince workers to die for their exploiters and forget their class interests. The various faces of leftism and even sections of anarchism urge us to support one side or the other in the name of “anti-imperialism” or the “lesser evil.” But the Gaza war, the Ukraine war, and all the others, are inter-imperialist wars; there is no anti-imperialist side in these wars. What these wars represent are steps towards a global war where the major imperialist powers will mobilise workers to fight it out.

The only real anti-imperialist struggle is the fight against capitalism itself, and the only way to oppose imperialist wars is on the basis of class struggle.

It was the revolutions in Russia and Germany that brought the First World War to an end. Despite the obstacles, class unity and class struggle of all sectors of the working class – regardless of national origin, regardless of which side of the wars they find themselves on – is the only route out of the plunge into barbarism which our rulers are preparing for us and which we will, and are already, paying for in sweat and blood.

The ICT and IGCL is supporting internationalists forming local “No War but the Class War” groups to intervene in the class struggle, exposing the link between attacks on our living standards and the drive to war. Join us. We say: No War but the Class War!

 

For  information : NWBCWCommitte Montreal

NWBCWmontreal@gmail.com                                                              

 

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

8 réflexions sur “Les travailleurs n’ont pas de patrie : Combattons la guerre par l’unité de classe et la lutte de classe!

  • 8 mai 2024 à 22 h 09 min
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    Sur terre il ne doit y avoir qu’UNE classe, celle des hommes. Quant aux capitalistes, il faut les effacer TOUS. Plus de monnaie, plus de propriété. De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins, dans une société où n’existe plus l’échange, mais le partage.
    .
    Ce n’est pas ce que dit Marx ? Et alors ?

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  • 9 mai 2024 à 9 h 09 min
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    La guerre s’est la lutte des classes et ce n’est pas «la guerre de classe» mais la Révolution prolétarienne qui instaurera la société socialiste authentique: «de chacun selon ses capacités et à chacun selon son mérite sous la dictature du prolétariat», comme étape avant l’instauration de la société communiste véritable, sans classe: «de chacun selon ses capacités et à chacun selon ses besoins» par l’abolition totale et sous toutes ses formes de la propriété privée, de la famille et de l’État qui constituent les rouages de la domination de classe.
    En omettant de proclamer haut et fort l’idéologie marxiste comme étant la seule qui puisse guider le prolétariat dans sa mission historique d’instaurer la société communiste, sans classe, sur les ruines de la société capitaliste, à son stade suprême de l’impérialisme et des guerres sans fin, NWBCW s’expose comme des révolutionnaires frileux qui n’osent pas se réclamer du marxisme et du communisme.
    Ainsi, en occultant l’idéologie marxiste, le NWBCW donne à pensée qu’il cède à la propagande bourgeoise que les révolutions bourgeoises nationalistes russe,chinoise, cubaine, vietnamienne, arabes, africaines et autres qui tantôt déguisées en «révolutions communistes», tantôt en «révolutions socialistes», tantôt «nationalistes» ou sous quelques appellations frelatées qui se puissent concocter afin d’abuser le prolétariat qui ont abouti à leur propre stade suprême de sociétés impérialistes activement impliquées dans la guerre de classes interimpérialistes sous faux drapeau de «communiste» contre «capitaliste» auraient marquées la fin de l’idéologie marxiste.
    Or, il n’en est rien.Le marxisme par sa puissance scientifique irrésistible a fourni aux bourgeoisies nationalistes encore au stade du féodalisme, l’outil idéologique indispensable pour faire évoluer ces sociétés en unissant le prolétariat et la paysannerie sous la direction de la bourgeoisie au stade supérieure de l’évolution de ces nations que fut le capitalisme. Ce stade franchi, la bourgeoisie de ces nations, forte de son alliance avec la bourgeoisie internationale, a subvertit la révolution et s’est emparée de sa direction afin d’instaurer sa dictature de classe. Comme l’a écrit Engels, l’histoire de la subversion des enseignants de Jésus, le prophète des pauvres, par les esclavagistes romains, puis par la féodalité pour instaurer la dictature des seigneurs sur les serfs, est de la même nature: une idéologie révolutionnaire sert toutes les révolutions.
    La propagande bourgeoise proclame démagogiquement et de manière hystérique que la faillite de l’URSS et des pseudos «Partis communistes», dominés par la nomenclatura et les apparatchiks qui sont leur bourgeoisie seraient la démonstration de la faillite de l’idéologie marxiste.Rien n’est plus faux et perfide.
    L’idéologie révolutionnaire élaborée par Marx et Engels est la quintessence de la philosophie, de l’économie, de la politique, de l’anthropologie, de la sociologie, en somme, de la pensée humaine.Rien ne l’égale et ne peut s’y substituer.
    Le matérialisme dialectique et historique est l’outil idéologique le plus évolué de la pensée humaine et est le produit de l’expérience de la classe la plus évoluée de l’histoire de l’humanité: le prolétariat.
    A chaque instant, dans chaque analyse,dans chaque décision, il est déterminant de s’y référer et d’y trouver le fondement analytique car n’en déplaise à la bourgeoisie et à ses agents, Marx et Engels ont tout dit de ce qu’il faut savoir sur l’étape historique qui précède l’avènement du socialisme et ce n’est qu’après l’instauration de cette société que l’expérience humaine fournira le matériel intellectuel nécessaire à l’élaboration d’une idéologie «post» marxiste car «c’est la matière qui crée la pensée» et «l’expérience humaine qui crée l’idéologie» comme Marx l’explique dans l’«Idéologie allemande» et «Les manuscrits de 1844» pour ne citer que 2 œuvres fondamentaux de l’idéologie marxiste.
    La bourgeoisie a atteint un tel degré de dégénérescence qu’elle en est réduite à professer des idéologies:
    tantôt religieuse, sortie directement des tréfonds de l’obscurantisme moyen-âgeux; tantôt nihiliste hédoniste qu’il n’y a plus d’idéologie mais des opinions personnelles qui toutes se valent pourvu qu’elle procure du plaisir et perpétue la dictature de la bourgeoisie;
    tantôt chauvine nationaliste du chacun chez-soi sous la dictature de «sa» propre bourgeoisie;
    tantôt «familiale» que se serait la «famille nucléaire ou patriarcale» et non les classes sociales qui seraient le moteur de l’histoire (Todd dans «La défaite de l’occident»);
    en déployant mille idéologies en apparence différentes mais qui créent l’illusion que chacun y trouve son compte tout en imposant l’unanimité sur la condamnation de l’idéologie marxiste et du communisme et en taxant de «dogmatiques les marxistes»,la bourgeoisie divise et perpétue sa dictature de classe.
    Le marxisme est le seul outil idéologique qui permette d’identifier scientifiquement: À QUI PROFITE LE CRIME, la question ultime à résoudre pour guider son analyse afin de comprendre les tenants et aboutissants de chaque événement et mener à bien sa mission révolutionnaire.
    Réaffirmer haut et fort la suprématie du marxisme, l’opposer fermement à toutes les idéologies bourgeoises de pacotilles et défendre sa pureté à travers chaque publication, chaque slogan et chaque action constituent la seule voie révolutionnaire qui sauvera le monde de sa destruction nucléaire et permettra à l’humanité sous la direction bienveillante du prolétariat d’accéder à la solution des famines, des épidémies, des crises et des guerres qui menacent la survie de l’humanité par l’instauration du socialisme, puis du communisme.
    «PROLÉTAIRES DE TOUS LES PAYS UNISSEZ-VOUS» est pertinent plus que jamais à la veille d’une 3ième guerre mondiale nucléaire.

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  • 10 mai 2024 à 10 h 54 min
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    La lutte des classes commence par le jardinage, celui qui ne peut pas produire ce qu’il mange est à jamais soumis et toutes formes de contestations des prolétaires est sans issue aussi longtemps que l’individu n’aura pas acquis une certaine forme de souveraineté alimentaire.

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